Ô tendres Dieux.. pourquoi tant de mots ? ft. Gerold Dayne

On est en l'an 306, à la troisième lune de la première semaine, Mérilisy Zetran, la Dame des Langues Malvenues avait un rendez-vous, un entretien avec nul autre que Gerold de la maison Dayne, une maison légendaire de part ses hommes d'exception au combat et sa valeureuse histoire comme pilier pour Dorne. L'homme qu'elle doit rencontrer, ne fait pas exception à la règle, guerrier, combattant hors pair et qui ne reste pas longtemps dans le mutisme.

cette entrevue lui permettrait sûrement de revoir ses positions sur Dorne, et sûrement améliorer ses relations avec les plus puissants, bien qu'elle n'ait jamais rien fait pour contrarier qui que ce soit; bien au contraire.

Mérilisy s'était habillée d'une belle robe aux couleurs de Dorne; un orange dansant aux rythme du vent et des rayons du soleil, un maquillage noir et fins entourant ses yeux noisettes. Elle voulait faire bonne impression, et c'est toujours la première impression qui compte le plus !

Après un petit temps, elle vient rejoindre les jardins aquatiques; un lieu magnifique, calme, où la nature et l'homme se croisent, où l'harmonie vie dans les discussions des bons gens, qui décident d'un mot, l'avenir du monde.

La jeune femme elle, voulait venir avec de bonnes intentions, avec respect et dignité. Elle est accompagnée de son serviteur et d'un soldat Dornien, surveillant les jardins aquatiques. Il surveille Mademoiselle Zetran, son serviteur et quiconque qui peut s'inviter sans y être convié pour autant.

Elle s'assit calmement près de l'eau ruisselant sur les structures des génies architectes, observant les plantes, les alentours et les oiseaux chantant des louanges à plein poumons. Le soldat se mit plus loin, tenant sa posture tel un soldat digne de ce nom. Elle ne connaissait que trop bien ce jardin, mais pourtant, avec elle, cet endroit est toujours à part, comme hors du temps et du monde.

Elle vient se tenir correctement, comme une vraie dame, en attendant avec patience et sagesse, l'homme du rendez-vous. rien ne saurait réellement la distraire de ce moment, mise à part ses pensées. C'est pourtant un sourire sincère qui apparaît sur son visage.

Tel qu'on le décrivait, il a la fougue d'un cheval sauvage, fonçant à vive allure sur n'importe quelle chose qu'il veut, sans détour, sans bondieuseries qui ferait coûter le temps même des Sept. Elle avait entendu nombres de personnes narrant ses faits et son caractère aussi intrépide que vivace; malgré l'avoir brièvement rencontrés plusieurs fois lors d'évènements, il n'y avait rien eu d'officiels ou de plus longs. Elle y trouver un plaisir à communiquer et à gérer les hommes comme cela, y trouver un marché qui soit fructueux, mais si il n'y a rien, on peut partir aussi vite qu'il n'en faut pour dire "ouf".

C'est dans cet état d'esprit que la jeune femme se trouve, Gerold Dayne veut des choses et elle peut lui donner.

- "Je vous remercie de l'honneur que vous me faites Sir Dayne. J'en connais assez pour savoir que tourner autour du pot n'est pas une chose qui vous plaît, mieux vaut profiter des mots comme ils viennent de plus si leur contenu peut s'avérer intéressant. N'est-ce pas ?"

Mérilisy affichait toujours un sourire sincère sur son visage. On voyait que certes, des affaires l'amenaient ici, mais ce n'est pas par dépit ou rancœur, elle aime vivre et y faire participer son métier, dans un sérieux agréable.

Elle posa sa main juste avant prise par le chevalier aux allures de prince, pour la mettre haut dessus de son autre main.

- "Comme vous pouvez le savoir, depuis que je suis née, je suis à Lancehélion, que la foudre frappe le sol ou que le soleil décide de me châtier sur place, je mène mon commerce vers un succès toujours plus grand. Un atelier est installé sur les terres des Baratheon, et Dorne me connaît. Prochainement, un atelier sera installé à Villevieille, pour des raisons de commerces évidentes. J'ai des informations et un réseau bien établit; en clair, souhaitez vous quelque chose que je puisse vous fournir ?"

La jeune femme parlait avec une aisance qui se dessinait sur son visage. Elle rayonnait par les couleurs qu'elle portait et par son accent typiquement Dornien; mais rien qui sorte de l'ordinaire pour des personnes natives de Dorne. Mérilisy ne quittait pas du regard l'homme à la crète de feu.

Mais sa proposition est sérieuse, elle offre en guise de bonne foi, mais surtout pour montrer que ses services sont fondés et qu'ils fonctionnent. Même si elle attend de ce don une collaboration, ce qu'elle ne cache pas au noble Gerold. Son regard typiquement Dornien ne laissait pas échappait faiblesse ou traitrise; elle semblait être une femme sûre d'elle, calme et bienfaitrice; d'ailleurs ses actions depuis des années dans la capitale font état de cela. Mais les gens recherchent ils vraiment une personne simplement bonne ? Pour la plupart non, mais Mérilisy est plus que cela, elle est talentueuse dans son domaine et loyal envers ses alliés; une véritable personne de confiance quand elle n'a pas cette personne comme ennemi potentiel.po

Elle pouvait en être sûr maintenant, même si elle l'était déjà, c'était bel et bien Gerold Dayne devant elle, sans aucun doute possible. Que ce soit sa façon de parler ou de comporter; bien des hommes ont tenté d'agir comme pouvait le faire Sir Dayne à cet instant devant Mérilisy, mais aucun n'a pas pu le faire de cette façon; pas si bien.

La Dame Zetran baissa brièvement les yeux lorsqu'il vient finir sa première phrase, profitant pour l'observer à sa hauteur. Elle n'était pas intimidé, simplement en quête de mots, et avoir l'une des épées les plus fines de Westeros devant soi, malgré son ton passif, n'améliore pas souvent les choses. Pourtant elle maintenait son regard après coup, ne manquant pas d'écouter ses paroles et d'être prête à répondre, dans un calme dansant au rythme des mots et aux battements de son cœur, faisant gonfler sa poitrine par moment, serrée par le corset qu'elle porte.

- "D'accord, je parlerai sans détour et mieux encore Sir Dayne."

Elle se penche d'abord légèrement vers Gerold, puis vient se lever tranquillement en claquant des doigts, d'une force et d'une grâce encore propre à sa personne. Son serviteur, sous le signal de sa maîtresse, vient vers Mérilisy en veillant à ne pas s'imposer, il tend l'oreille et on peut entendre chuchoter brièvement "gestion des allés et venus".

De là, le serviteur, habillé élégamment et sobrement, pour ne pas venir briller dans le décor, sort le papier d'une sacoche à sa ceinture; il semblait y avoir de nombreux autres papiers à l'intérieur de celle-ci en question. Il s'éclipse rapidement, en répétant des gestes de politesses et de courtoisie nobles. Mérilisy tend respectueusement le papier puis ajoute:

- "Ici se trouve tous les détails, observations sur le ports de Lancehélion précisément, je ne pense pas que le maître des quais soit d'une blancheur divine, mais il a toujours été honnête. Le guet s'assure de garder un œil sur les marchandises vu la quantité, mes hommes ont toujours pu partir sans une égratignure du port. Pour ce qui est des pourboires, au port, je n'en accepte pas, mais si ils insistent, l'argent va aux enfants ou à des caisses de nourritures que je me charge de distribuer de temps à autre, dans les quartiers les plus populaires. Le maître des quais semble jouir plus que de simples avantages à son poste, mais malgré que j'ai beaucoup de documents attestant l'arrivée de marchandises au port et d'autres qui n'ont pas l'autorisation nécessaire, je n'ai pas jugé creuser davantage, car ce n'était pas un danger pour moi; puis personne n'a semblait vouloir monnayer pour vouloir cette information ou la faire disparaître. J'ai toujours bien payé pour ses services, sans profiter plus que cela de mon monopole commerciale sur la ville ou la région."

En tendant le document, elle vient placer son doigt sur certains comptes, en précisant au chevalier aux cheveux de feux, tout ce qu'elle pouvait savoir au sujet du port. Toujours avec une certaine aisance pour parler, ses mouvements et manières étaient eux aussi agréables, et maintenant qu'elle est plus proche du chevalier, on peut sentir un parfum assez vague de fleurs de Dorne; assez proche et fort pour le sentir et l'apprécier, mais pourtant assez vague pour vouloir le saisir.