Ser Aenar [Terminée]

Bon les gars, je vais vous donner l’opinion de Bringo le Grand en toute honnêteté. Vous vous demandez si le Serpent est un homme qui peut vous promettre une vie de fortune, de gloire et d’aventure ? Oui… De toutes les épées louer en quête de fortune sillonnant Westeros, il est sans contredit l’un des plus brillants…

Il fut un temps ou je pensais être l’un des guerrier les plus redoutés de la région mais cet homme… Cet homme est un compère redoutable qui se nourrit des désordres et des conflits. Je l’ai vu prendre le château des Hunt avec seulement vingt hommes ! Combattant comme un damné à l’apparence humaine…

Et c’est un malin… Il connaît chaque bosquets et grottes du coin comme sa poche ! Si vous cherchez fortune et aventure, Ser Aenar est votre homme ! Mais surtout… Ne vous mêlez pas de ses affaires !

Un homme ayant servi la bande du Serpent

Ser Aenar ? Mais tous les bardes d’Accalmie jusqu’à Castal Roc le connaisse ! Il lâche une petite fortune pour que l’on compte ses exploits. Je me demande si la moitié de ce que l’on dit sur lui est vrai… Toujours est il que lorsqu’il passe quelque part, il attire à lui tous les vauriens et les jeunots en manque d’or !

Un barde présent dans une auberge de la Route Royale.

Pourquoi j’ai fais appel à ce vauriens et à ses hommes pour en faire ma garde personnel ? Lorsque les grands Lords se font la guerre, ils déplacent la moitié du royaume pour leur querelles mais nous autres petits seigneurs, nous ne pouvons compter que sur de petits groupes d’hommes pour régler nos querelles. Parfois nous faisons appel à la racaille des environs. Ser Aenar est sans doute la pire des fripouilles mais lorsqu’il est dans le coin, les vauriens marchent au pas et causent moins de grabuge…

Un chevalier fieffé de l’Ouest.

L’obscurité régnait dans la vallée.  Il y avait de tout dans nos rangs : des enfants à peine homme, des vieillards, des guerriers endurcis et des épées à louer. Un homme ayant un peu moins de mon âge tremblait sur sa monture. Sa réaction provoqua un rire chez moi, me détourna du discours du seigneur Mallister.

-T’en fais pas mon gars, chargez c’est comme chier. Il suffit de hurler un bon coup et lorsque vient la chute, il faut se cramponner aux latrines.

Ma main alla se fracasser contre l’épaule du jeune homme qui sursauta avant de me dévisager. Le mépris qu’il avait dans le regard en disait long. En même temps, il arborait les couleurs de sa maison sur son écu alors que moi, je n’avais rien.

Rien mise à part un cheval robuste de trait, une épée que j’avais pu me payer après quelques larcins et des protections disparates. Ca faisait un an que j’avais pris la route pour  vendre ma lame mais j’avais déjà eut mon lot d’aventure. Inutile de dire que lorsque j’avais appris que le Jeune Loup avait rassemblé un ban pour reprendre le fief des Tully, j’étais accouru. Mes pas m’avaient conduit à  la rencontre du seigneur Mallister qui m’avait prit à son service et j’étais là, avec une fiotte à ma gauche et une armée lannister au loin.
La tension était palpable. Il n’y avait que le murmure des hommes qui se perdait au gré du vent, dans les arbres. Puis vint le cor, les lames tiraient et la charge.
Nous nous fracassâmes contre la cavalerie lannister. Dans la confusion de la bataille, je me retrouva désarçonner et mis à terre. Le choc dû à la chute me déstabilisa et le sang qui coulait de mon front  se mêla à mes yeux, obscurcissant mon regard. Non loin de moi se trouvait un homme qui avait également chuté. Il s’avança vers moi, épée à la main et tenta de m’abattre à de multiple reprise. Ses assauts était puissant et les quelques passes que nous échangions en disaient long sur la différence de niveau entre nous deux. Il me fit chuter sous ses assauts et tandis que je voyais la mort  arrivait, je me sentis revivre.
Frappez un chien avant de le laisser fuir et il baissera les yeux devant vous. Poussez le dos au mur et il vous bouffera la main salement.
Saisissant une pierre à même le sol, je jetai celle ci contre le chevalier ce qui le surprit. Profitant de son manque d’appui, je me relevai avant de me jeter sur lui, cherchant à l’emmener au sol. Je me souviens des hurlements que j’ai poussé tout le long et de la tête du chevalier dans l’eau de la rivière alors que ce dernier se débattait sous le pression de mon poids.

J’appris bien plus tard que le Jeune Loupe venait de se saisir du Jeune Lion. Comme quoi les hommes se revendiquant du règne animal arrivaient toujours à briller dans l’histoire !


Hautjardin… La cité était majestueuse et l’armée qui s’apprêtait à la prendre était à l’image d’un jouvenceau des bordels de la capitale : plutôt bien membré. Cette fois çi j’étais au service de la maison Tarly, donc ce n’était pas un lion que j’affrontai mais une rose emplit d’épines.

Il y eut un grand calme puis l’assaut fut donné.

J’étais à présent à pied, dans la rue, l’épée à la main.  Trois citadins étaient tombés sous ma lame, ainsi que deux gardes du guet. Je convergais avec les autres en direction de la demeure de la Reine d’Epines. Malgré quelques bléssures, le bastion fut prit de manière fulgurante. Le pillage pouvait pleinement commencé. On devait officiellement rassembler l’or dans des charriots pour l’envoyer à la capitale… La blague !

J’étais dans une chambre, sans doute celle de feu la petite fille de la vieille Olenna vu le luxe. Il ne me fallu pas longtemps pour trouver les bagues incrustés de pierres précieuses et autres bijoux en or.  Craignant de me faire prendre la main dans le sac, j’avalai tout ce qui pouvait l’être avant de sortir des lieux.

L’euphorie du pillage me permis de voler un cheval et de m’éclipser de la cité sans attirer l’attention.

Cet événement me couta une chiasse monstrueusement douloureuse mais elle m’évita de succomber sous les flammes d’un dragon, avec mes maitres.


-Une autre chope, Ser Aenar?

-Bien sûre ma jolie !

Ser Aenar… Je ne m’y faisais toujours pas malgré les années. Mon petit butin m’avait permis de soudoyer un chevalier pour le devenir moi même. Il m’avait également permis d’acheter une monture décente, ainsi qu’une arme et un écu.


Les hommes riaient à la chanson du barde, l’accompagnant en tapant du pied. Des ouroboros étaient peints sur les écu de ses hommes. Ils avaient plus l’air de bandits de grands chemins que de chevaliers mais que voulez vous… Il fallait faire avec ce que l’on avait.


La serveuse se retrouva sur les genoux d’un sacré lascar qui ne put s’empêcher d’abaisser le haut de la robe, révélant la poitrine généreuse en riant.



Ls hommes levèrent leur verre en l’honneur de leur capitaine, mon humble personne.

C’était ainsi que je renouvelais les hommes en mon service, en payant suffisamment les bardes pour chanter ma légende.