[Société] Roture

Dans les Six Couronnes, la noblesse est l’élite dirigeante de Westeros. Cet état induit la possession d’un fief au nom d’une famille et non d’un individu, mais également des droits et des devoirs envers son suzerain au travers d’un serment. Cette double définition est le cœur de la société féodale Westerosi. Toute personne n’y répondant pas fait sont de facto des roturiers.

Aussi appelées petites gens, gens du commun ou encore de basse naissance, cette catégorie de la population regroupe une très large frange de différentes classes sociales. La plupart d’entre eux font partie de la paysannerie asservie à la protection et la volonté des seigneurs des Six Couronnes, même si une poignée peut se targuer de presque posséder ses propres champs. D’autres sont des artisans ruraux ou urbains, des marchands ou encore offrent des services variés. Enfin une très mince portion se fait tantôt mercenaire, tantôt hors la loi et une minorité parvient parfois à être adoubées chevalier et être oint par les sept huiles.





La majeure partie de la roture appartient à cette catégorie. Gens de peu, à peine éduqués, ils sont bien souvent métayers : c’est-à-dire que leur seigneur leur prête à bail la terre qu’ils travaillent en échange d’une portion de la récole et d’autres obligations. Cependant, le lord ne possède pas le contrat et ils sont libres de rompre leur contrat et quitter les terres à tout moment bien que cela n’arrive que très rarement.  Superstitieux, ce sont des gens simples, mais aux compétences multiples allant de sarcler des rangées à tondre des moutons, nommer les mauvaises herbes et les fleurs sauvages des bois, ou reconnaître les baies comestibles. Ils connaissent parfaitement leur territoire, même les chemins les plus perdus n’apparaissant sur aucune carte de mestre.

Le fermage est une autre forme de contrôle des terres. Proposé à des paysans plus riches et souvent installé depuis des générations, il consiste au bailliage d’une terre contre une somme d’argent au lieu d’une partie de la récolte et des devoirs. Forme plus douce du métayage, elle permet d’établir une forme de bourgeoisie rurale et la compétition entre métayers et fermiers.



Basés dans les cités ou les grosses agglomérations, à quelques exceptions près, artisans et marchands jouissent d’une plus grande autonomie que les paysans. Les premiers regroupent les travailleurs usant d’une technique traditionnelle, manuelle et à leur propre compte. Les seconds quant à eux pratiquent le commerce de marchandise en achetant et revendant selon leurs besoins.

Plus éduqués que les paysans, ils forment une élite non nobiliaire, parfois bourgeoise passé un certain seuil de richesse. Souvent en contact avec les seigneurs, leur statut leur permet d’aspirer à une élévation sociale par divers moyens : rendre des services à des lords voire suzerains, en amassant une certaine fortune, en distinguant à la guerre ou simplement en étant dans les bons papiers de la bonne personne. Pour protéger et défendre leurs intérêts, artisans et marchands se regroupent généralement en guildes.



Le métier des armes est la voie la plus rapide, et la plus risquée, pour bénéficier de l’échelle sociale des Six Couronnes.

Les soldats, qu’ils appartiennent au Guet, à une garde seigneuriale ou aux soldats permanents d’un ost militaire, sont souvent la chair à épée des guerriers. Roturiers pour la plupart, ce sont des professionnels du combat. Leur situation leur permet souvent un meilleur quotidien, bien que risqué en temps de guerre, et parfois une certaine éducation grâce au milieu favorisé de la vie de château ou de garnison.

Mobilisés dans l’ost d’un seigneur et ne désirant pas revenir à la vie civile, francs coureurs et mercenaires, ou reîtres, ne se distinguent que par une différence : les premiers combattent au nom d’un idéal ou d’une maison lorsque les seconds s’offrent souvent au plus offrant. Selon leur niveau d’honorabilité et vénalité, la distinction se fait difficilement. Ces hommes et, très rares, femmes peuvent espérer se distinguer au combat et être dotés d’une certaine fortune par leurs exploits voir même fait chevaliers ou fieffés.

Les chevaliers errants sont un cas particulier de cette catégorie de la population. Ce sont des hommes du commun — parfois nobles — ayant prononcé les vœux de chevalerie et oint par les sept huiles, généralement suite à un acte héroïque à la guerre ou par connivence et qui ne sont pas liés par serment à une maison. Souvent à peine plus fortunés que les francs coureurs, ils se distinguent par un statut social plus important. Ils peuvent ainsi participer aux tournois pour y faire fortune ou se faire connaître, prétendre à la table des seigneurs ou à un duel judiciaire en cas de démêlé avec la justice.

Une guilde, aussi appelée corporation ou compagnie, est une association ou coopération de personnes pratiquant une activité commune, généralement des marchands ou des artisans, qui, s’étant dotés de règles et de privilèges spécifiques, fixent les prix, les modalités de fabrication, les conditions de travail et les usages afin d’éviter toute concurrence. Les guildes permettent également à ses membres de présenter un front commun face aux nobles et de se protéger mutuellement.

Une autre activité de cette organisation est de contrôler l’accès au métier, souvent réservé aux membres d’une même famille et de créer une hiérarchie commune. Chaque corporation se comporte ainsi l’échelle suivante : les maîtres, les compagnons, et les apprentis :

• Les maîtres dirigent leur corporation ; ils obtiennent cette charge après avoir présenté leurs prestations devant un jury (les maîtres déjà en place). Seuls les maîtres peuvent avoir un apprenti. Le plus souvent, ce sont les maîtres qui sont propriétaires d’une boutique et qui vendent leur production. Les compagnons ne peuvent que rarement tenir boutique.
  
• Les compagnons sont ceux qui ont terminé leur apprentissage et dont la formation a été reconnue par la corporation. Ils travaillent le plus souvent pour un maître.
  
• Les apprentis sont placés sous la houlette d’un maître afin d’apprendre le métier. Cette formation donne lieu à un contrat pour marquer sur les papiers les engagements de chaque parti. Très souvent, l’apprenti est logé et nourri par le maître. Le plus souvent, l’apprentissage débute vers 14 ans, mais il n’y a pas d’âge minimum. La durée de l’apprentissage est variable selon le métier.
  

Les guildes suivantes existent dans la plupart des grandes villes :

– Aubergerie
– Boulangerie
– Cabaretière (vins et alcools)
– Armurerie
– Mercerie (pour la vente de marchandises non alimentaires)
– Orfèvrerie
– Bâtiment : Charpenterie/Maçonnerie
– Forge, Sidérurgie & Verrerie

Les guildes se regroupent souvent dans les mêmes quartiers et forment des milices bourgeoises en complément du Guet. Souvent semi officielles et tolérées par les autorités suzeraines, elles permettent de contrôler le crime. Cependant, bien des seigneurs s'en méfient et cherchent à limiter leurs pouvoirs et leurs effectifs, quand ils ne les interdisent pas purement et simplement.



Regroupement de divers mercenaires, les compagnies (aux nombreux et douteux noms) permettent à ces guerriers de proposer leurs épées à un prix plus important et de proposer des spécialités. Aussi certaines compagnies proposent uniquement une infanterie montée, tandis que d’autres sont connus pour être des éclaireurs de premier choix. Souvent employées pour contrôler le pays et le rapiner, et plus rarement comme troupe d’élite, elles sont souvent attachées le temps d’une campagne à celui qui se les offre. Coopération hétéroclite de divers peuples, elles ont aussi mauvaise réputation que les mercenaires en solitaire.



Parmi les nombreux attroupements de la roture, les fraternités éclipsent même les groupes de hors-la-loi en terme de renom et popularité. Parfois assemblée de chevaliers errants, de nobles déshérités ou simplement de roturiers, elles se distinguent par la défense de certains principes. Parfois véritables confréries suivant l'idéal chevaleresque, d'autres sont de simples brigands avec une morale tel que de n'attaquer que les nobles ou traquer les tueurs et les pendre, ne vivant eux même que de menus rapines. En terme de guerre, certaines fraternités se forment autour de certaines figures charismatiques dans un but de protéger le peuple de l'ennemi ou continuer la lutte malgré l'abandon ou la reddition des belligérants à l'image de la fraternité sans bannière de Beric Dondarrion.

braconnier
brasseur
bucheron
chasseur
chasseur de rats
collecteur de sangsues
fermier
forestier
fromager
journalier
meunier
ouvrier agricole
pêcheur
porcher
vigneron



armurier
boutiquier
caréneur
charpentier
cordier
cordonnier
couturière
fabriquant de bougies
forgeron
maréchal-ferrant
maçon
menuisier
mineur
orfèvre
réparateur de voiles
souffleur de verre
tailleur de pierre
tanneur
teinturier
tisserand
tonnelier
vitrier



aubergiste
barbier
cuisinier
domestique
franc coureur
marchand ou marchand ambulant
lavandière
maître piqueux
marchand de fruits et légumes
milicien
mercenaire
palefrenier
page
poissonnier
prostituée
soldat
scribe
tavernier



bouffon
chanteur/barde
comédien
bâtisseur
dramaturge
jongleur
musicien
marionnettiste
poète
sculpteur