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[Port-Réal]Un soupçon d'inconfort (feat. Megalis) [Terminé]

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Un soupçon d’inconfort
(Gendry & Megalis)
Port-Réal ۩๑ ๑۩ Lune 7, Semaine 2, Jour 6 (305)

Dépité, Gendry combattait chaque fibre de son être pour ne pas trainer les pieds. Le Donjon Rouge était un étouffant dédale de bâtiments, de couloirs et d’escaliers qu’il arpentait sans grande envie. L’architecture de quelques tours ou ailes retenaient parfois son attention, mais il ne niait pas l’inconfort qui le parcourait le reste du temps. À dire vrai, le jeune homme préférerait retourner aussitôt dans les Terres de l’Orage, retrouver la forge dans laquelle il lui plaisait de travailler lorsque ses devoirs de Seigneur ne s’imposaient pas à lui. Malheureusement, le dernier représentant de la famille Baratheon ne pouvait décemment pas quitter Port-Réal si près du Tournoi.

Ah, le Tournoi. Il roula des yeux tandis qu’un soupir lui échappait et que le garde lui collant au train réprouvait son attitude d’un regard. En dépit des conseils de ses proches, Gendry ne comptait pas y participer.

Tout d’abord, ses talents de combats n’équivalaient pas ses capacités de forgeron. Ensuite, son cœur ne récolterait aucun plaisir à exposer son incompétence aux yeux de nobliaux dédaigneux et d’autres gens qui s’empresseraient certainement de le rabaisser. Il refusait de perdre la face en public, en particulier dans une ville aussi déplaisante.

À la place, il mettrait autant de distance qu’il lui plairait entre le Tournoi et lui-même. De toute manière, Jonas et Shôren Caron s’y rendraient logiquement pour le représenter ; sa présence n’était donc absolument pas requise. Je n’ai pas besoin d’aller serrer la main ou de sourire à tous ces gens.

Rassuré par ses propres pensées, qu’il ne cessait de répéter au fil des jours, Gendry et son protecteur arpentèrent de nouveaux couloirs jusqu’à parvenir aux jardins royaux. Ils étaient fort beaux ; seul un imbécile oserait le nier. Toutefois le jeune homme ne trouvait aucun réconfort dans leurs arrangements floraux. Le chaos d’une forêt inhospitalière lui plaisait davantage.

Il s’apprêtait d’ailleurs à rebrousser chemin lorsqu’une chevelure claire et des yeux d’une sombre profondeur croisèrent son regard.

Une Farman. Megalis Farman s’il se rappelait son prénom correctement.

À nouveau gagné par l’inconfort, le jeune homme fit une légère révérence tandis qu’il s’adressait à la nouvelle venue.

— … Ma Dame.

Gendry se racla la gorge, puis jeta des coups d’œil aux alentours. Il connaissait les règles de la haute, pour se les être faites répéter un nombre incalculable de fois, néanmoins son naturel finissait toujours par refaire surface. Il avait davantage l’habitude de répondre aux questions des nobles plutôt que de leur tenir la conversation des heures durant.

— … Comment allez-vous en cette… Belle journée ?

Avec un peu de chance, son inconfort ne serait guère trop visible.



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un soupçon d'inconfort

megalis & gendry

an 305, lune 7, semaine 2, jour 6

La vieille Eddara à son bras, Megalis regardait les alentours d’un œil agacé. Celle-ci lui répétait combien le climat ici lui paraissait insupportable en comparaison avec celui de Belle-Île, que loin du vent marin venant de tous côtés, l’air était trop sec et la chaleur vite écrasante. Il fallait dire que sur leur terre natale, les températures élevées étaient plus endurables, la vie bercée par les embruns et un constant vent marin. En revanche, les hivers pouvaient être parfois rudes, mais Megalis ignorait s’ils étaient pires ici. Peu importait. Si les choses continuaient de se dérouler comme c’était le cas jusqu’alors, ainsi que tout était prévu, elle prendrait le nom de Uller et s’installerait à Port-Réal pour le restant de ses jours. Eddara lâcha soudain son bras, faisant lever les yeux à sa petite-fille. Celle-ci aperçut, à la sortie des jardins, son frère aîné. Bien, qu’elle aille l’importuner lui plutôt qu’elle.

À peine débarrassée de sa grand-mère, Megalis s’enfonça de nouveau dans les jardins jusqu’à en trouver le fond. Là, elle retrouva son premier amour. Les mains posées à plat sur un muret, les yeux posés sur la mer, Megalis profita du silence qu’elle chérissait. Elle était parfois lasse des sifflements des vipères, lasse des bruissements constants de cette ville. Elle aurait préféré demeurer dans le lit de son futur époux, à l’abri des regards et à l’abri de tous les serpents. À leur venin, elle préférait largement celui du scorpion dornien.

Entendant des pas derrière elle, la jeune femme accrocha à ses lèvres un sourire poli avant de reconnaître lord Gendry. Le dernier des Baratheon s’inclina légèrement face à elle et elle l’imita, relevant sur lui un regard intrigué. S’il n’avait été qu’un bâtard, oh, elle l’aurait bien ignoré. Mais il était un bâtard anobli, mieux encore – le bâtard d’un roi. La seule ascension similaire pouvait bien être celle de Bronn La Néra, mais celui-ci n’intéressait guère Megalis. Un chien des Lannister, un mercenaire… Rien de respectable. Rien du tout.

Lord Gendry, le salua-t-elle.

Un sourire ourla ses lèvres alors qu’il semblait chercher ses mots. Évidemment, lui qui avait grandi en n’étant rien n’avait pas le naturel des nobles nés quand il s’agissait de tenir une conversation dépourvue d’intérêt autre que politique. Elle pouvait le comprendre – elle aussi, était ainsi, autrefois. Quand elle avait six ans.

Fort bien, messire, je vous remercie. Et vous, la douceur des jardins vous sied-elle ?

Elle regarda le garde qui le suivait à chaque pas, profondément envieuse. Elle n’avait pas souvent d’escorte, la plupart du temps, c’était lorsqu’elle prenait la décision de se rendre en ville ou encore lorsque la situation était tendue. À ce moment-là, ce n’était pas le cas. Puis elle avait ses frères, jamais bien loin, pour assurer sa protection. Son visage s’adoucit tandis qu’elle songeait à eux – Willos, ce jumeau si cher à son cœur, et Luthor, cet aîné et seigneur que, malgré leurs nombreuses dissidences, elle aimait plus que sa vie.

Participerez-vous au tournoi ? demanda-t-elle pour enclencher la conversation.
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Megalis Farman
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Un soupçon d’inconfort
(Gendry & Megalis)
Port-Réal ۩๑ ๑۩ Lune 7, Semaine 2, Jour 6 (305)

Lord Gendry. Une moue nerveuse manqua de noircir les traits de son visage. En dépit de ces deux dernières années, le jeune homme ne se faisait pas à cette appellation. Il la trouvait superflue, si pompeuse pour quelqu’un comme lui. À dire vrai, Gendry associait les Lords à de très mauvaises rencontres, des souvenirs douloureux et dans d’autres circonstances il se serait tenu bien loin de leur univers. La forge de son château lui manquait, plus que n’importe quelle autre chose.

La voix de Megalis Farman l’arracha à sa nostalgie des Terres de l’Orage. Un court instant, il songea à hausser les épaules pour exposer sans honte son indifférence quant aux jardins. Un regard noir braqué dans son dos l’en dissuada. Pour tout ce qu’il haïssait dans l’attitude de sa garde rapprochée, il fallait reconnaître son efficacité ; l’homme parvenait souvent à le remettre sur le droit chemin, lorsque Jonas n’était pas présent pour s’attribuer son rôle.

Gendry prit donc un moment pour considérer les jardins alentours, perdit son regard clair sur les fleurs, les plantes et les arbres qui les cernaient puis il le planta dans celui de la dame lui faisant face.

— Ils sont beaux, je ne peux pas le nier, mais je ne suis pas vraiment… Sensible à ce genre de choses.

Il n’était sensible aux fleurs qu’en une seule occasion ; celle qui consistait à offrir un sublime bouquet à la femme de son cœur. Un grognement mourut dans sa gorge alors que son esprit tentait de chasser le visage de cette demoiselle ayant brisé son cœur deux ans auparavant.

— Et vous ? Les appréciez-vous ?

Autant se concentrer sur la discussion plutôt que de ressasser inlassablement d’inconfortables songes. Tout le monde se moquait d’ailleurs de ses émois, car l’amour comme le mariage n’étaient que rarement liés dans les hautes sphères de la société. Gendry retint un reniflement dédaigneux, beaucoup de jeunes gens pauvres subissaient la pression d’un « bon mariage » et donc ne s’unissaient pas à la personne que leur cœur choisissait. En vérité, rares étaient les chanceux unis à celui ou celle qui leur plaisait ardemment.

Autant dire que je n’en ferais pas partie, pensa-t-il avec amertume tandis que Dame Megalis prenait les rênes de la conversation.

— Non, ce n’est pas dans mes projets. Je n’aurais pas grand-chose à proposer et d’autres m’y représentent déjà.

Il devait absolument trouver un moyen de remercier Jonas pour la fleur qu’il lui faisait, par ailleurs.

— Vous y assisterez, j’imagine ?




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un soupçon d'inconfort

megalis & gendry

an 305, lune 7, semaine 2, jour 6

Pas sensible à ce genre de choses… Bien… La conversation allait être simple. Megalis se força à maintenir son sourire accroché à ses lèvres tandis qu’elle songeait que le pauvre Gendry n’était pas bien à sa place dans ce monde. Et dire qu’il était plus titré qu’elle, c’était ridicule. Quoique si elle devenait l’épouse d’un membre du Conseil Restreint, peut-être serait-elle plus puissante ? Peu importait. Elle ne prévoyait pas de rester la simple épouse du Maître des Lois. Megalis s’approcha d’un pas, ses lèvres toujours ourlées tandis qu’elle se mouvait avec aisance dans sa robe en brocart de cuivre nacré, striée de dorures et au décolleté carré – celui-ci ne laissait entrevoir que la naissance de ses seins, redressés par un corset qu’Eddara avait comme à son habitude trop serré. La guêpière de cuir, gravée des navires Farman, rappelait la naissance de la jeune dame.

J’apprécie leur calme, répondit-elle la voix posée, portant un instant son regard vers l’océan. Ne trouvez-vous pas cette cité bien trop bruyante ?

Elle reposa un regard, pétillant de vie, sur le suzerain de l’Orage. Sur ses traits, elle laissa couler une expression mutine. Puis après quelques secondes de silence, un sourire, plus sincère, éclata finalement à son visage.

Mais peu importent les bruits de la ville, au final, non ? C’est une chance que vous soyez là, j’admets avoir de nombreuses questions. Mais loin de moi l’idée de vouloir vous importuner.

Il était mal à l’aise et son inconfort commençait à agacer Megalis. Elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre la situation plus agréable, mais visiblement, celui qui avait été un bâtard toute sa vie demeurait un bâtard dans son cœur. Si la douceur de la jeune lady ne fonctionnait pas, elle allait tenter une autre approche, plus décontractée.

Effectivement. Mes frères participeront au tournoi, ainsi que des amis qui me sont chers. Mais ne vous attendez pas à me voir jouter, loin de moi l’idée de défaire tous ces chevaliers venus des quatre coins du royaume. Humiliés par une femme, vous imaginez leur tête ?

Elle arqua un sourcil, volontiers espiègle. Dans ses mimiques, Megalis avait appris des plus grandes – d’abord dressée par Eddara, puis attribuée au service de Cersei et enfin observatrice de Margaery. Et c’était sans parler de ses trop rares amies, qui savaient jongler comme elle-même le faisait avec les masques. Alors Megalis planta son regard dans celui de Gendry, une œillade trop franche pour une dame sans pour autant friser l’indécence. Nul besoin de le charmer, ce n’était pas son intention cette fois-ci. Elle voulait tout au plus s’en faire un allié.
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Un soupçon d’inconfort
(Gendry & Megalis)
Port-Réal ۩๑ ๑۩ Lune 7, Semaine 2, Jour 6 (305)

La dame qui lui faisait face paraissait danser élégamment sur les principes. À l’aise, elle se mouvait avec une grâce que Gendry ne saurait jamais égaler. Il peinait à suivre son rythme, et retenait difficilement le dégoût comme l’inconfort qui grouillaient sous sa peau. Dans son dos, Samson s’assurait qu’il ne commît aucun impair envers la Farman ; sa présence rassurait légèrement le bâtard, elle lui donnait moins l’impression d’être un agneau jeté dans la gueule des loups de la Capitale.

Gendry ravala sa salive tandis que la jeune femme se rapprochait de lui. Il esquissa un vague mouvement de recul, avant de réussir à contrôler son envie de fuir. D’une respiration, le suzerain de l’Orage se rappela aux devoirs qui l’avaient conduit à Port-Réal ; il n’avait pas le droit à l’échec.

— Le bruit ne me dérange pas, j’ai l’habitude de travailler avec. Néanmoins, je n’apprécie pas spécialement toutes les discussions, les murmures, les ragots… Toutes ces choses, vous voyez ?

Un léger grognement dans son dos lui fit comprendre que Samson désapprouvait son commentaire, toutefois Gendry fit mine de ne rien remarquer. Il ne comptait pas mentir sur de tels sujets, toutefois il fallait s’assurer que Dame Farman ne prit pas ses propos comme une insulte envers elle ; une telle issue risquerait fort de se retourner contre lui sur le long terme.

— Pas que votre présence m’incommode, ma Dame. Je ne suis simplement pas rôdé aux belles formulations de la Cour.

J’aurais préféré ne jamais m’y plonger par ailleurs, se retint-il d’ajouter tandis qu’il accordait un regard désolé à sa compagne de l’instant.

— Vous pouvez poser vos questions, mais je ne promets pas d’avoir des réponses intelligentes à vous donner.

Son regard manqua de se perdre sur la peau blanche, la poitrine généreuse de Megalis Farman, bien trop mis en avant par un corset que Gendry devinait très serré. Seule la gêne qu’il ressentait lui permit de s’en détourner au profit du jardin qui les entourait toujours.

Une certaine image apparut soudain, lointaine, floue et pourtant si vive au creux de sa mémoire. Arya. Le prénom lui arracha une moue dédaigneuse et il fallut quelques secondes pour la chasser de ses traits. Heureusement, la discussion que Farman menait à la perfection lui offrait quelque porte de sortie.

— J’ai eu l’occasion de fréquenter quelques femmes qui se battaient mieux que des vétérans de la guerre, et j’admets être toujours admiratif de leurs capacités. J’aurais été ravi de vous voir leur flanquer une bonne raclée.

Un gloussement véritablement amusé lui échappa alors qu’il dévisageait sa compagne du moment.

— Si j’ai un jour la chance d’avoir des filles, j’aimerais beaucoup qu’elles apprennent à manier l’épée et à rabattre le caquet des jeunes coqs de la noblesse.




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un soupçon d'inconfort

megalis & gendry

an 305, lune 7, semaine 2, jour 6

Celui qui fut un bâtard semblait fort mal à l’aise, et révéla à l’ouestienne ce qui le gênait à Port-Réal. Ainsi donc, habitué au bruit, lui se lassait plus des rumeurs et des murmures qui régnaient en maîtres à la cour. Megalis hocha la tête. Elle comprenait, quelqu’un qu’on avait tenu à l’écart de cette cage aux lions toute sa vie ne pouvait s’acclimater si vite – si seulement il le pouvait. Elle sourit avec douceur, plus honnêtement que jusqu’alors. Elle ne pouvait lui en tenir rigueur.

Je vois parfaitement. Les jeux de cour sont bien cruels, et il est ardu de s’y acclimater lorsqu’on est dénué de vice. Mais je suis certaine que vous saurez vous y faire, avec le temps.

Megalis hocha la tête à ses mots suivants, elle savait bien que la pique ne lui était pas directement adressée, ou elle l’aurait vu dans son regard. Elle fronça légèrement les sourcils, intriguée par les paroles de Gendry. Des réponses intelligentes ? Ce n’était pas ce qu’elle attendait. Elle voulait des faits. Confirmer les on-dit.

Allons donc, messire, les rumeurs que vous exécrez ne manquent pas de vanter vos mérites. Il se dit que vous êtes allé au nord du Mur capturer un spectre, que vous y avez sauvé vos compagnons, que vous avez participé à la Bataille de Winterfell… Je ne pense pas que votre discours soit ennuyeux, pas le moins du monde.

Ils n’avaient pas été dans le même camp lors de la guerre, mais les Farman se seraient probablement rebellés contre les lions Lannister s’ils n’avaient été tenus à la gorge. Si Megalis ne s’était trouvée aux côtés de Cersei, qu’auraient-ils fait ? Auraient-ils rejoint la reine des dragons ? Cela aurait surpris la jeune femme, les Farman n’aimaient pas les tyrans. Aucun tyran. Alors qu’elle se perdait dans ses pensées, Megalis put saisir une surprenante émotion sur le visage de Gendry, un instant – que signifiait cette moue ? Elle-même ne la réservait qu’aux puissants souvenirs qui la rongeaient si souvent. Elle ne releva pas, ils ne se connaissaient pas assez. Mais la suite était annonciateur qu’elle avait réussi à percer l’armure de malaise qui entourait le seigneur orageois : il rit sincèrement à ses mots. Parfait.

Allons donc, messire, des femmes qui combattent ? Vous insulteriez la sainte étiquette elle-même, souffla Megalis dans un sourire espiègle, le reste de son attitude empruntant une expression exagérément outragée. La main sur le cœur, elle inclina légèrement la tête pour offrir un regard complice à Gendry. Mais j’admets que ma vile curiosité me pousse à vous en demander plus sur ces guerrières.
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Megalis Farman
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(Gendry & Megalis)
Port-Réal ۩๑ ๑۩ Lune 7, Semaine 2, Jour 6 (305)

Gendry esquissa une moue catastrophé aux propos de sa compagne du moment. S’habituer aux jeux de cour ? Lui ? Il retint un reniflement dédaigneux, sachant pertinemment que Ser Samson à ses côtés lui en tiendrait rigueur. Le jeune homme ne souhaitait pas s’infliger un énième discours sur la bonne étiquette de sa part ; à la longue, ils devenaient insupportables. Tant bien que mal, Gendry dissimula une partie de ses émotions derrière un vague haussement d’épaules.

— Si vous le dites, ma Dame, je vais tâcher d’y croire un peu.

À dire vrai, il ne comptait pas s’habituer à toutes les stupidités de la cour. Dès son retour dans les Terres de l’Orage, il reprendrait ses habitudes plus simples, et éviterait autant que possible la Capitale et ses serpents persifleurs.

En attendant cette douce brise de délivrance, le jeune homme devait donner le change. Ce n’était guère simple mais si Jonas souffrait lui aussi de leur séjour à Port-Réal et s’en sortait avec brio, son Seigneur devait absolument se montrer digne de lui. Il n’avait pas le droit d’échouer, ou de jeter l’opprobre sur ses terres, ses sujets, ses alliés comme lui-même à cause d’un comportement trop impétueux. Tiens-toi pour eux, Gendry.

Megalis le rappela d’ailleurs à ses droits de sa voix et de sa curiosité. Gendry jeta sur elle une œillade surprise, puis inconfortable. De mauvais souvenirs ressurgirent, des sensations que tout homme sain d’esprit chercherait à fuir en temps normal. Un ricanement lui échappa, cynique et bas.

— Il y a deux ans, je me serais peut-être jeté sur l’occasion pour me vanter mais je ne suis plus aussi… Hm… Simplet, dirons-nous ?

Il croisa les bras sur son torse, se plongea un court moment dans ses songes ; ceux qui le renvoyaient à ces jours et cette nuit terrible. Tant d’hommes, de femmes et d’enfants avaient péris.

— Je suis bien allé de l’autre côté du Mur, j’y ai combattu quelques Autres mais je n’ai pas fait autant que les autres. Jon Snow m’a renvoyé à FortLevant pour aller chercher l’aide de Daenerys Targaryen.

Son corps l’avait porté plus loin qu’il ne l’aurait imaginé ce jour-là. Parfois, il songeait à sa course effrénée dans la neige et touchait, du bout de sa mémoire, le terrible sentiment qui l’avait assailli ; une peur indescriptible, profonde et étouffante.

— Quant à la bataille de Winterfell… Je me suis battu aux côtés des Nordiens, de la Reine Dragon et de son armée mais pas plus bravement que d’autres. Plus d’une fois j’ai cru mourir, et parfois je vous jure que j’entends encore les cris des morts. C’étaient des créatures monstrueuses, il n’y a pas d’autres mots.

Un soupir lui échappa, suivit d’un vague frisson. Il préférait ne pas se remémorer ces jours et cette nuit sombre, si sombre.

— En ce qui concerne l’étiquette, si nous l’avions respecté à la lettre, nous aurions tous rejoints l’armée des Autres. C’est une femme, Arya Stark, qui est venue à bout du Roi de la Nuit. Et quelques autres se sont battus avec acharnement afin de protéger leurs camarades. Une jeune fille, Dame de sa maison, a tué un géant à elle seule avant de rendre son dernier souffle, tandis que Ser Brienne a défendu courageusement Winterfell.

Le courage de ces femmes lui arracha un sourire qui répondit à l’espièglerie de Dame Farman. Elle était plus agréable qu’il ne l’avait imaginé, et Gendry ne regrettait plus d’avoir croisé sa route.

— Et si quelqu’un souhaite remettre en cause leur courage, je suis certain qu’ils ravaleront vite leurs paroles en les affrontant. D’ailleurs, je serais aux premières loges pour rire de leur bêtise.

Il ne retint pas le ricanement qui mordait ses lèvres depuis deux ou trois minutes, adressant par la même occasion un regard complice à sa compagne de l’instant.

— C’est toujours marrant de voir les imbéciles qui n’ont rien vécu se prendre une vilaine branlée.

Un grognement mécontent dans son dos lui arracha un frisson d’horreur. Samson ne perdait visiblement rien de leur conversation, comme toujours.

— Pardonnez mon langage, c’était plus fort que moi.




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m❝un soupçon d'inconfort❞

305 | lune 7 | semaine 2 | jour 6

ft gendry baratheon
Le regard de Gendry changea, ainsi que le ton de sa voix, alors qu’il relatait les événements qu’il avait vécus au Nord. Elle voulut compatir, mais cette sincère envie disparut lorsqu’il évoqua la reine dragon… Elle n’avait rien d’une reine. Rien. Les yeux de Megalis se figèrent, la glace accrocha son regard sans qu’elle ne le contrôle. Sa gorge se noua à la seule évocation de cette femme qui lui avait arraché sa vie. C’était un sujet sensible pour elle, le souvenir de Port-Réal en flammes lui revenait à sa simple évocation, comme s’il datait d’hier, encore trop brûlant dans son esprit. Si la fille de Belle-Île avait fait son deuil, depuis le temps, elle demeurait amère. Elle le resterait toujours. Et les mots du Baratheon eurent le don de l’agacer. Il entendait encore le cri des morts, la nuit ? Elle, se rappelait encore du hurlement du dragon noir au-dessus du Donjon Rouge, du vrombissement que semaient derrière elles ses ailes à chaque battement. Les tours qui s’effondraient, une à une. Le souvenir la brûla, Megalis ferma un instant les yeux pour se reprendre. Elle n’était pas si insensible que l’aurait désiré sa grand-mère. Sa mémoire, qui s’était forgée sur des souvenirs traumatisants, était un poids de tous les jours sur ses frêles épaules. Elle rouvrit un regard d’où suintait une peur encore trop présente, se forçant à ne pas broncher face à un homme qu’elle ne connaissait pas. Elle ne devait laisser apparaître la moindre brèche, ne pouvait se permettre une seule faiblesse. Alors elle plaqua un sourire à ses lèvres, un rictus qu’elle avait appris de Cersei – celui d’où coulaient amertume et détermination mêlées. Quand elle s’apprêtait à perdre pieds, c’était sa dernière défense. L’ultime rempart avant de percer le bouclier dans lequel elle s’était emprisonnée.

Du récit que vous me rapportez, et de ce que j’ai pu entendre, je peux conclure que n’importe quel homme ayant combattu au Nord cette nuit-là est plus brave que nul autre. Vous compris, messire, vous n’avez pas à être modeste. Même si je ne doute pas de l’horreur que fut cette bataille, et des traces qu’elle a pu laisser.

Faisant fi de ses émotions comme elle le faisait trop souvent, Megalis sourit plus franchement aux mots trop honnêtes de Gendry. Elle entendit son épée-lige gronder et ses lèvres ne s’en ourlèrent que plus, la dame sincèrement amusée.

Ne vous excusez pas, dit-elle dans un léger rire. Viendra le jour, je l’espère, où les imbéciles qui n’ont rien vécu se prendront une branlée par de vrais héros. Et j’espère me trouver aux premières loges, cela promet d’être divertissant.

Megalis leva un instant son regard, ayant retrouvé de sa chaleur, vers l’épée-lige de Gendry. L’homme d’armes ne semblait pas bien commode, mais elle n’en avait cure. Qu’est-ce qu’un garde pouvait bien lui faire ? Elle savait que son maître apprécierait sa désinvolture, alors peu importait.
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Une moue soudainement ferme, presque haineuse, ternit le visage de Dame Farman l’espace d’un court instant. Gendry haussa un sourcil, incertain des raisons qui expliquaient une telle attitude à son égard, mais il n’eût pas le temps de trouver une quelconque réponse à ses interrogations ; la femme reprit une expression plus contrôlée, puis plus douce en entendant ses petites piques peu délicates.

— Plus braves, je ne sais pas… Mais ils ont, comme moi, fait face à la mort pour défendre le Royaume des vivants en dépit des risques. Je ne peux que saluer cet effort, et me remémorer ceux qui nous ont quittés cette nuit-là.

Il ne connaissait pas la majeure partie d’entre eux, n’étant pas fils du Nord ou esclaves affranchis par la Reine des Dragons, néanmoins Gendry reconnaissait la force dont chacun fît preuve cette nuit fatidique. Tant d’hommes, de femmes et d’enfants étaient morts pour mettre un terme à l’avancée du Roi de la Nuit et de ses troupes macabres, tant d’innocents qui auraient mérité bien davantage…

Le jeune homme se prenait à repenser à eux souvent : lorsque son regard se perdait sur l’horizon, lorsque la nuit tombait et que les gémissements lointains de la nature effleuraient son corps et son âme, ou encore lors de quelques rêves indistincts et pourtant si clairs. Tous les jours, Gendry priait pour qu’ils fussent bien traités dans leur vie d’après, qu’ils ne manquassent de rien et que jamais plus les Nouveaux comme les Anciens dieux ne les confronterait les vivants à une épreuve aussi terrible. Pas encore. Pas cette fois.

Ses pensées furent interrompues par le rire sincère de sa compagne de l’instant. Son franc parler arracha un rougissement gêné au jeune suzerain des Terres de l’Orage, tandis qu’il sentait, plus qu’il ne voyait, son Epée Lige retenir un énième grognement.

— Eh bien… Ma Dame, commença le jeune Baratheon en souriant, vous faites preuve d’une franchise très désarçonnante.

Un ricanement s’en suivit, avant qu’il ne se penchât légèrement dans sa direction.

— Mais je ne peux décemment pas vous donner tort, je n’en pense pas moins, comme vous avez dû le comprendre. Apparemment, je suis un livre ouvert.

Il adressa un regard peu discret par-dessus son épaule, Samson y répondit en roulant des yeux avant de se détourner du spectacle vraisemblablement insupportable pour un homme de sa trempe. Gendry fit mine de ne rien remarquer, il s’attendait à des remontrances au départ de Dame Farman mais pour l’instant, il profitait de l’agréable présence de cette dernière.

— Par ailleurs, si vos compétences au combat étaient aussi efficaces que votre franchise, je suis certain que vous auriez tué vous aussi votre lot de morts. Ça aurait été impressionnant, je n’en doute pas un instant.




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305 | lune 7 | semaine 2 | jour 6

ft gendry baratheon
Elle se contenta d’acquiescer aux mots de Gendry, souhaitant désormais changer de sujet au plus vite. Ils avaient tous deux contemplé la mort dans les yeux, mais elle avait seulement eu une saveur différente entre leurs lèvres. Lui avait affronté la glace, elle le feu. Mais peut-être ne se rendait-il pas compte de ce que celle qu’il avait appelé reine avait fait, de la terreur qu’elle avait semé et des esprits qu’elle avait traumatisés. Certainement le Roi de la Nuit avait-il été terrifiant, cela ne faisait aucun doute dans l’esprit de la jeune femme. Mais elle avait vu la despote de feu, de ses pauvres yeux, ravager la cité. Tuer sa reine. Semer dans son sillage flammes et terreur. Alors elle aussi avait cru contempler la fin du monde. Elle aussi était une survivante. Une brave parmi les braves. Mais elle se tut, se contentant de laisser planer son sourire sur ses lèvres.

Ils partirent heureusement sur une autre question, celle des femmes guerrières, ce qui permit à l’ouestienne de se détendre un peu et de s’éloigner de ses sombres pensées. Elle visa juste en usant d’un rire et d’une franchise peu adaptés à son rang, Gendry rougit légèrement et lui confirma ce qu’elle pensait de lui. User de belles paroles ne servait à rien avec le suzerain de l’Orage, mieux valaient des mots francs, voire des actes forts. Megalis s’en rappellerait, si jamais elle avait besoin de lui un jour, savoir cela l’aiderait à l’avoir dans son camp.

Elle rit, bien plus sincèrement cette fois-ci, alors qu’il évoquait ses compétences au combat. Il l’ignorait – et c’était très bien ainsi –, mais Megalis avait ses propres armes. Et celles-ci étaient affûtées, prêtes à la bataille, du moins le croyait-elle.

Si seulement, dit-elle dans un large sourire. Hélas, les mœurs de l’Ouest sont bien rigides… Et mon père était vieux-jeu, je n’ai jamais eu le droit de porter les armes. Mais je manie fort bien la harpe, sans doute pourrais-je étrangler mes ennemis avec les cordes.

Elle haussa les épaules, un sourire franchement moqueur envers elle-même aux lèvres. Puis inclina légèrement la tête, toujours curieuse de cet étrange personnage qu’était le Baratheon. Il était bien loin du roi Robert, qu’elle n’avait que peu connu mais qui ne lui ressemblait en rien – physiquement, Gendry avait les attributs communs aux cerfs orageois, mais il était dur de dire s’il avait une réelle ressemblance avec Robert, l’âge avait rendu celui-ci tellement gras qu’il était difficile de le discerner.

Il se dit que vous travailliez à la forge, autrefois ? Elle arqua un sourcil intrigué et se para d’un nouveau sourire mutin. Pardonnez ma grande curiosité, c’est très indécent.
Megalis Farman
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Un soupçon d’inconfort
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Samson ne semblait apprécier la tournure de leur conversation, toutefois Gendry fit mine de ne rien remarquer. Il préférait rire innocemment des règles sclérosées de l’Ouest plutôt que de songer plus longtemps au Roi de la Nuit ainsi qu’à son armée infatigable. Le souvenir de ces ours squelettiques aux yeux bleus, affamés de vie et de violence, marquait encore ses rêves. Il accompagnait ceux de la bataille de Winterfell, qui se mêlait parfois à des fabulations de son esprit endormi. D’une nuit à l’autre, Gendry se réveillait en sueur, certain d’être devenu un mort-vivant à son tour.

Puis le calme du château le ramenait à la raison, et il se rendormait ou se perdait dans de longs couloirs déserts pour chasser les dernières images de ses songes.

Pour une fois, ce n’était la solitude ou le silence qui lui permettait de recouvrer l’apaisement. Megalis Farman le surprenait par son franc-parler et lui offrait un moment de douceur et de détente comme il en rêvait depuis des jours. La Capitale ne lui faisait guère du bien, et Jonas Caron partageait certainement ses sentiments à ce sujet. Quant à sa jeune sœur, aucun doute ne subsistait. Il tardait à Gendry de retourner dans les terres de l’Orage avec eux, mais en attendant ce beau jour, il se satisfaisait de trouver quelques personnes honnêtes et aimables.

— Dans ce cas, rappelez-moi de ne jamais critiquer votre agilité à la harpe. Je n’ai pas survécu à la guerre pour finir étrangler par les cordes d’un instrument.

Son rire accompagna le sourire moqueur de Megalis, après quoi Gendry posa sur elle un regard plus doux, presque attendri par sa manière soudainement plus naturelle de s’adresser à lui.

— Ne vous excusez pas, ma Dame, m'interroger sur mon ancienne profession n’est pas indécent. Pas le moins du monde.

Il hésita un court instant avant de se rapprocher d’elle et de lui tendre son bras pour l’inviter à une courte balade en sa compagnie.

— Je travaillais dans une forge à Culpucier, c’est là que j’ai appris la majeure partie de mes connaissances sur le sujet. Puis les évènements ont fait que j’ai dû m’en éloigner, toutefois il m’arrive encore de battre le fer.

Pour une fois, Samson ne rétorquât rien. Il garde le silence, comprenant sans doute que son suzerain serait sourd à ses grognements d’animaux.

— L’atmosphère qui règne dans une forge… Je ne sais pas comment vous le décrire mais elle m’apaise. Je m’y sens bien, utile et compétent également. Et si vous êtes bonne musicienne, vous comprendrez peut-être mon sentiment.




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ft gendry baratheon
Elle rit aux mots de Gendry, pour une fois parfaitement honnête dans ses interactions. Tout bâtard qu’il était, sa compagnie n’était pas si désagréable que ce qu’elle aurait cru de prime abord. Elle se félicita d’avoir l’air toujours aimable en dépit de sa naissance et de son éducation. Si sa grand-mère l’avait souhaitée aussi froide que la glace, Megalis avait toujours veillé à paraître chaleureuse et délicat en dehors de ses yeux qui hurlaient l’inverse. Contrairement à Eddara qui n’inspirait que givre et terreur, la jeune femme s’inspirait, étonnamment, de sa mère qu’elle ignorait tant. Par ses grands sourires, ses rires légers et ses œillades charmantes, elle se rapprochait du soleil qu’était Mellara. Ainsi, toujours plus chaleureuse que les autres membres de sa maisonnée, elle accepta le bras de Gendry et tourna un regard plein de malice vers lui.

Effectivement, si vous veniez à critiquer mes talents de musicienne, vous vous feriez une ennemie de taille.

Le Baratheon lui expliqua donc qu’il travaillait dans une forge de Culpucier, elle l’écouta avec attention, ne prêtant aucune attention à l’épée-lige, visiblement mécontent.

Je me débrouille, répondit-elle, pleine de fausse modestie. Mais je crois préférer la lecture. Mais je vois ce que vous voulez dire, oui.

Elle n’en était pas certaine, à dire vrai. On ne l’avait jamais laissée être entière, jamais il ne lui avait été permis d’exister pleinement en tant que personne. Hormis auprès d’Ulwyck, où elle découvrait la sensation nouvelle d’être elle-même. Elle pouvait lui dire librement ce qu’elle pensait, se comporter comme elle le souhaitait, c’était vivifiant et étrange à la fois. Oh, Eddara voyait tout cela d’un mauvais œil, mais heureusement, il y avait toujours Willos pour arrondir les angles et prendre sa défense. Megalis eut un sourire radieux à cette pensée.

Cela a dû être étrange, ce changement de vie soudain, dit-elle pensivement.
Megalis Farman
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Un soupçon d’inconfort
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Apaisé par la tournure de la conversation, le jeune homme guida Megalis plus profondément dans les jardins impeccablement taillés du Donjon Rouge. Samson les suivait de près, ses yeux inspectant les alentours tandis qu’il restait alerte au moindre son. Sa main était fermement accrochée au pommeau de son épée, un constat que le Baratheon n’avait besoin de voir pour le deviner. Par la force des jours, il avait appris à connaître son épée-lige sur le bout des doigts. Ainsi, même si ce dernier se trouvait dans son dos, Gendry pouvait dire sans se tromper ce qu’il faisait.

La plaisanterie que dame Farman lui servait le ramena à leur discussion, et il balaya avec un rire amusé les pensées qui le liaient à Samson Stanford.

— Je le retiendrais à l’avenir.

Il se pencha légèrement vers sa compagne de l’instant pour ajouter d’une voix sincère, quoiqu’un brin gênée :

— De toute manière, je ne m’y connais pas assez en musique pour vous donner un avis constructif.

Plus jeune, ses oreilles s’étaient fait charmer par le récit et l’instrument de quelque barde de passage toutefois il ne connaissait rien de la grande musique ; celle que les nobles jouaient dans leurs petits salons et appréciaient pour la finesse et la douceur. Gendry imaginait ces peigne-culs renifler en entendant le petit peuple gratter ses luths ou frapper quelques tambours en entonnant des chants païens.

— Vous lisez ?

Il ne cacha pas sa surprise. À dire vrai, le jeune homme pensait que les femmes n’avaient pas le droit de lire, mais peut-être que les mœurs changeaient plus vite qu’il ne pensait. Cette réflexion l’amena à considérer sa propre méconnaissance de la littérature comme de l’écriture. Depuis qu’il était suzerain de l’Orage, il prenait des cours, des heures interminables que son esprit comme son corps considéraient comme de la torture, mais ne brillait guère en ces domaines. Là encore, Gendry préférait l’air chaud et l’odeur sec du métal que celle d’une salle remplie de poussières et de parchemins bien vieux.

Pour ne pas trop se ridiculiser devant Megalis Farman, le jeune homme garda son incompétence littéraire secrète, se contentant de réagir au constat que la dame posait sur sa condition.

— Oui… Hm… Je ne vais pas vous mentir, c’est très déroutant de devenir soudain le centre de l’attention et de se retrouver avec je ne sais combien de responsabilités.

Ses orbes osèrent un œillade sur Samson, avant de retomber sur la Farman.

— Je préfère largement forger des casques ou des épées plutôt que d’affronter des hordes de peigne-culs qui cachent leurs intérêts sous des phrases alambiquées et autres métaphores complexes.

Il murmurait ces mots pour que son épée-lige ne l’entendit pas.

— Le métal ne ment pas, il est brut et honnête. Parfois, j’aimerais bien que les gens soient pareils.




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Elle haussa brièvement les épaules en réponse à son affirmation : il n’y avait pas réellement besoin d’être connaisseur en musique pour émettre un avis, selon elle. L’art était fait pour toucher toutes les âmes, et non uniquement les experts. La question sur la lecture arracha finalement à Megalis un sourire plus franc. Elle était une grande lectrice.

Oui, beaucoup, confirma-t-elle avec passion. Particulièrement des livres d’histoire ou des mythes épiques. Il est très intéressant d’étudier le passé pour mieux étudier le monde.

Les femmes lisaient peu, on leur apprenait plutôt la danse, le chant, ou encore le carillon dans l’Ouest. Mais Megalis, chanceuse en ce point, avait reçu une éducation poussée, de celles qu’on donnait plus aux hommes. Hormis les armes, évidemment. Du temps où elle avait été une enfant espiègle, peut-être aurait-elle aimé porter l’épée, on ne le lui avait jamais permis. Sebaston avait été un père doux et aimant, mais néanmoins traditionaliste : les femmes ne combattaient pas. Pas avec des épées et des haches, du moins.

Elle écouta d’une oreille attentive ce que lui confiait le suzerain de l’Orage. Elle rit sincèrement à son évocation des peigne-culs, bien qu’elle se reconnut en eux. On l’avait élevée ainsi, à être de ceux-là la reine. Mais un œil novice ne pouvait deviner si facilement ce que cachaient ses yeux doux et ses lèvres retroussées d’un sourire – elle lui pardonna cette naïveté.

Je comprends parfaitement, oui. C’est un mal qui ronge la haute sphère, hélas, tous ces faux-semblants… Une vrai gangrène, n’est-ce pas ?

Elle tourna un sourire attristé vers Gendry et haussa les épaules, son rictus se faisant soudain plus solaire.

Je me rassure en me disant qu’il existe encore des personnes intègres en ce triste monde.
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Décidément dame Farman possédait de nombreuses qualités, et son éducation lui avait enseigné bien des leçons que Gendry apprenait à peine. La lecture, par exemple, n’était pas un domaine qu’il connaissait depuis longtemps. Et à dire vrai il détestait les cours que ces gens le forçaient à suivre pour qu’il apprît à déchiffrer les missives lui étant adressées. Ecrire était également une épreuve pour lui, heureusement il pouvait compter sur quelques âmes charitables qui prenait soin d’inscrire ses mots à sa place. Samson le disputait parfois à ce sujet, néanmoins lui-même ne connaissait pas grand-chose en la matière alors il ne titillait pas trop son seigneur ; de peur, sans doute, que les réflexions ne se retournassent contre lui.

Bref, une fois encore, Megalis Farman le dépassait par ses connaissances dans un domaine qui aurait dû lui être acquis. Gendry la jalousa un court instant, puis il se rappela à lui-même en secouant légèrement la tête. Ce n’était pas digne d’un homme d’envier aussi abruptement une femme.

— Vous avez sans doute raison, mais je ne suis certainement pas assez brillant pour m’adonner à un tel travail.

Il esquissa un vague sourire, avant de se pencher sur Megalis.

— Je vous laisse ce privilège, je crois qu’il vous va bien.

Il ria un peu de ses paroles, puis la discussion prit une allure davantage sérieuse. Gendry perdit son rictus, mais il fut heureux de constater que sa compagne de l’instant approuvait ses propos. Elle le touchait et lui donnait quelque peu le rouge aux joues ; c’était rare qu’une femme aussi noble lui parût sincère.

— J’avais espéré que toutes ces conneries avec Cersei Lannister et Daenerys Targaryen changent les gens, mais…

Samson se racla bruyamment la gorge, et Gendry se tut aussitôt. Il allait trop loin, lui-même s’en rendait compte à présent.

Gêné, il passa une main sur son crâne avant de relâcher le bras de Megalis.

— Excusez-moi, ma Dame, je parle beaucoup et sans trop réfléchir. Vous êtes bien aimable avec moi, je devrais vous le rendre et non vous assommer avec mes opinions.

Tout en douceur, le jeune homme prit les mains de la dame à la belle chevelure blonde dans les siennes. Il tenait à s’excuser convenablement pour son attitude qui dépassait les bornes.

— Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, mais si je peux faire quoique ce soit pour vous pendant mon séjour, n’hésitez pas. Je serais... Enfin... L’Orage serait content d’aider une personne aussi compatissante que vous.





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