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[Bois-aux-Loups][fb] Un chasseur sachant chasser × Meera Reed
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[Bois-aux-Loups][fb] Un chasseur sachant chasser × Meera Reed
par Invité Jeu 7 Sep - 10:24
Un chasseur sachant chasser
C'était le petit matin, l'heure du loup cédait lentement sa place à celle du rossignol. Le jour perçait faiblement à travers les frondaisons, l'air était encore très froid. Rassemblés autour de feux agonisants, emmitouflés dans leurs couvertures en peau, les hommes se tenaient tant bien que mal à l'abri du froid. Tout seigneur qu'il était, Asher était comme le reste de la troupe. Il avait été habitué aux chaleurs parfois éprouvantes d'Essos plus qu'aux froids mordants du Nord. Mais s'il était éprouvé, il n'en montrait rien.
Il s'agita doucement pour ranimer ses membres endormis. Du bout des doigts, il fit bouger une bûche à demi consumée. Des braises se soulevèrent dans la brume du matin au son des crépitements de l'âtre, qui ne semblait guère apprécier. Le bruit réveilla ses voisins, qui ne dormaient de toute façon que d'un œil. L'agitation gagna peu à peu le campement, et les sentinelles postées tout autour s'en revinrent rejoindre la troupe.
Asher repoussa sa peau de loup et se releva.
« - Bordel, il fait froid à geler les couilles d'un ours.
- Tu ne crois pas si bien dire, Beskha... »
Beskha s'éloigna en grommelant et s'approcha d'un feu plus vif que les autres.
Cela faisait maintenant plusieurs jours que la compagnie parcourait Bois-aux-Loups et le froid ne les avait jamais quittés. Asher jeta un regard à ses hommes. Tous étaient marqués, par la fatigue, la faim, le froid. Mais aucun n'aurait abandonné. Et Beskha encore moins que les autres. Asher la regarda s'éloigner et s'en vint rejoindre Meera un peu plus loin.
La jeune pisteuse les avait bien guidés jusque-là, à travers la forêt. Il ne manquait plus qu'elle ne les mène aux brigands qui sévissaient dans la région, et sa tâche serait accomplie. Après tout, c'était pour cela qu'Asher l'avait fait venir, car elle n'avait pas son pareil pour dénicher des pistes que d'autres étaient incapables de déceler. Et ils touchaient au but. Asher avait bon espoir qu'avant la fin de la journée, leur périple de Bois-aux-Loups soit terminé.
« - Bien dormi, Reed ? s'enquit Asher en se plaçant à ses côtés, face à une flamme faiblarde. Quelle distance du campement ennemi selon toi ? »
Il scruta droit devant lui l'obscurité qui régnait entre les arbres, hauts et sombres, baignés de brume, comme s'il pouvait y distinguer quelque chose. Quelques pas derrière eux, il entendit Beskha bougonner. Asher eut un mince sourire au coin des lèvres. Il savait qu'elle arrêterait de se plaindre à qui voulait bien l'écouter une fois qu'elle aurait une épée en main et que le sang imprègnerait la terre de Bois-aux-Loups.
« - Le plus tôt sera le mieux. »
Il avait, lui aussi, sa lame qui le démangeait.
Il s'agita doucement pour ranimer ses membres endormis. Du bout des doigts, il fit bouger une bûche à demi consumée. Des braises se soulevèrent dans la brume du matin au son des crépitements de l'âtre, qui ne semblait guère apprécier. Le bruit réveilla ses voisins, qui ne dormaient de toute façon que d'un œil. L'agitation gagna peu à peu le campement, et les sentinelles postées tout autour s'en revinrent rejoindre la troupe.
Asher repoussa sa peau de loup et se releva.
Beskha s'éloigna en grommelant et s'approcha d'un feu plus vif que les autres.
Cela faisait maintenant plusieurs jours que la compagnie parcourait Bois-aux-Loups et le froid ne les avait jamais quittés. Asher jeta un regard à ses hommes. Tous étaient marqués, par la fatigue, la faim, le froid. Mais aucun n'aurait abandonné. Et Beskha encore moins que les autres. Asher la regarda s'éloigner et s'en vint rejoindre Meera un peu plus loin.
La jeune pisteuse les avait bien guidés jusque-là, à travers la forêt. Il ne manquait plus qu'elle ne les mène aux brigands qui sévissaient dans la région, et sa tâche serait accomplie. Après tout, c'était pour cela qu'Asher l'avait fait venir, car elle n'avait pas son pareil pour dénicher des pistes que d'autres étaient incapables de déceler. Et ils touchaient au but. Asher avait bon espoir qu'avant la fin de la journée, leur périple de Bois-aux-Loups soit terminé.
Il scruta droit devant lui l'obscurité qui régnait entre les arbres, hauts et sombres, baignés de brume, comme s'il pouvait y distinguer quelque chose. Quelques pas derrière eux, il entendit Beskha bougonner. Asher eut un mince sourire au coin des lèvres. Il savait qu'elle arrêterait de se plaindre à qui voulait bien l'écouter une fois qu'elle aurait une épée en main et que le sang imprègnerait la terre de Bois-aux-Loups.
Il avait, lui aussi, sa lame qui le démangeait.
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Re: [Bois-aux-Loups][fb] Un chasseur sachant chasser × Meera Reed
par Meera Reed Sam 9 Sep - 9:29
Cette matinée s’annonçait sous de bons hospices. Déjà Meera se trouvait dans son élément : la traque.
De plus contrairement à la route royale que la paludière avait due arpenter avant d’arriver, cet environnement boisé lui convenait.
« Hors de la nature le paludier perd sa magie. » Disait un vieil adage.
Meera était donc sereine. Même la perspective de l’affrontement ne l’inquiétait pas. Elle avait connu bien pire comme danger.
Fidèle à ses habitudes elle se leva d’un coup, et réalisa qu’elle était la première du groupe à l’exception des sentinelles de nuit.
Meera s’éloigna de ses alliés du moment afin de s’allumer un feu. Son regard s’attarda sur deux personnes au passage.
Tout d’abord il y avait le seigneur local. Diverses rumeurs couraient sur cet homme mélangeant exils, aventures, scandales….
Où se situait la vérité ? En tous cas cet homme paraissait être un guerrier. Il en avait l’attitude. Et surtout c’était un nordien. Bref Meera lui accordait sa confiance.
L’autre une étrangère d’Essos, la perturbait plus. Le Neck comptait des femmes combattantes. Meera était bien placée pour le savoir. Le problème se situait ailleurs. Cette femme était une mercenaire. Car à Essos les soldats l’étaient tous. Tout le monde le savait.
Quelqu’un se battant juste pour de l’argent était-il fiable ?
Quoiqu’il en soit elle devait faire avec du fait de sa proximité avec le dirigeant de la maison Forrester.
Le feu prit forme. D’autres réveils suivirent. On parla de couilles d’ours d’après ce que Meera saisit.
Puis un pas énergique s’approcha. Il s’agissait de son hôte Asher.
Il se montra familier comme un vrai reître. Pas de madame, de vouvoiement, ou autre étiquette. Ce n’était pas pour déplaire à Meera, que ces mondanités mettaient mal à l’aise.
« Oui. » Répondit-elle simplement à la première question.
La paludière était capable de dormir paisiblement n’importe où. La suite d’un point de vue extérieur ressemblait à une farce : le guerrier massif et bien équipé demandant des précisions tactiques à la jeune fille menue avec son arc de chasse.
Cette ironie échappa à Meera soudainement accaparée par sa tâche.
« Alors ce sera le mieux. Nous devrions les rattraper avant midi. »
Un petit sourire accompagna ses paroles. Puis son professionnalisme la rattrapa. Les traces réduites, la vitesse de déplacement... tous ces différents éléments amenaient à la même conclusion.
« Ces gens sont doués. Il faudra être rapide et prudent. »
Meera n’en rajouta pas. Ce n’était pas nécessaire entre guerriers expérimentés.
De plus contrairement à la route royale que la paludière avait due arpenter avant d’arriver, cet environnement boisé lui convenait.
« Hors de la nature le paludier perd sa magie. » Disait un vieil adage.
Meera était donc sereine. Même la perspective de l’affrontement ne l’inquiétait pas. Elle avait connu bien pire comme danger.
Fidèle à ses habitudes elle se leva d’un coup, et réalisa qu’elle était la première du groupe à l’exception des sentinelles de nuit.
Meera s’éloigna de ses alliés du moment afin de s’allumer un feu. Son regard s’attarda sur deux personnes au passage.
Tout d’abord il y avait le seigneur local. Diverses rumeurs couraient sur cet homme mélangeant exils, aventures, scandales….
Où se situait la vérité ? En tous cas cet homme paraissait être un guerrier. Il en avait l’attitude. Et surtout c’était un nordien. Bref Meera lui accordait sa confiance.
L’autre une étrangère d’Essos, la perturbait plus. Le Neck comptait des femmes combattantes. Meera était bien placée pour le savoir. Le problème se situait ailleurs. Cette femme était une mercenaire. Car à Essos les soldats l’étaient tous. Tout le monde le savait.
Quelqu’un se battant juste pour de l’argent était-il fiable ?
Quoiqu’il en soit elle devait faire avec du fait de sa proximité avec le dirigeant de la maison Forrester.
Le feu prit forme. D’autres réveils suivirent. On parla de couilles d’ours d’après ce que Meera saisit.
Puis un pas énergique s’approcha. Il s’agissait de son hôte Asher.
Il se montra familier comme un vrai reître. Pas de madame, de vouvoiement, ou autre étiquette. Ce n’était pas pour déplaire à Meera, que ces mondanités mettaient mal à l’aise.
« Oui. » Répondit-elle simplement à la première question.
La paludière était capable de dormir paisiblement n’importe où. La suite d’un point de vue extérieur ressemblait à une farce : le guerrier massif et bien équipé demandant des précisions tactiques à la jeune fille menue avec son arc de chasse.
Cette ironie échappa à Meera soudainement accaparée par sa tâche.
« Alors ce sera le mieux. Nous devrions les rattraper avant midi. »
Un petit sourire accompagna ses paroles. Puis son professionnalisme la rattrapa. Les traces réduites, la vitesse de déplacement... tous ces différents éléments amenaient à la même conclusion.
« Ces gens sont doués. Il faudra être rapide et prudent. »
Meera n’en rajouta pas. Ce n’était pas nécessaire entre guerriers expérimentés.
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Meera Reed
Re: [Bois-aux-Loups][fb] Un chasseur sachant chasser × Meera Reed
par Invité Mar 12 Sep - 12:11
Un chasseur sachant chasser
Asher avait les yeux rivés sur les crépitements des flammes. Les éclats rougeoyants du feu s'envolèrent lentement vers les cimes des arbres proches, vers le ciel chargé de brume fraîche. Les mots de Meera résonnèrent à son oreille. Midi. C'était en effet pour le mieux. Après plusieurs jours de traque, Asher n'avait qu'une hâte : que cette chasse touche à sa fin. Il n'était pas du genre à se plaindre, mais il préférait la chaleur du désert d'Essos au froid des forêts du Nord. À cette pensée, Asher songea au confort de l'âtre qui l'attendait à Mont-de-Fer, avec Gwyn. Il secoua aussitôt la tête, comme pour chasser cette image de son esprit et revenir à l'instant présent.
« - Rapides et prudents, oui... » laissa-t-il échapper dans un souffle pensif, plus pour lui-même que pour la jeune femme.
Cela faisait quelque temps déjà que les Forrester ne parvenaient pas à mettre la main sur cette bande de brigands. Ils avaient pourtant tout tenté, mais leurs efforts étaient, jusqu'à aujourd'hui, restés vains. Asher se redressa, détourna son regard du feu. Son œil brillait cette fois d'un nouvel éclat, vif et éveillé.
« - Eh ! C'est pour ça que tu es là, non ? fit-il en assénant l'épaule de Meera d'une tape qui se voulait chaleureuse. Ces bougres sont peut-être doués, mais vous, les Reed, l'êtes plus encore.
- C'est ce qu'il se dit, en tout cas. » ajouta Beskha, qui les rejoignit.
Asher décocha un rictus approbateur.
« - Allez, en route ! »
Asher ajusta sa hache et son fourreau à sa ceinture. D'un geste du pied, il recouvrit le feu d'un mélange de terre et de neige. Le feu gémit quelques secondes puis s'éteignit dans un chuintement, comme une complainte. Tout autour du campement, les différents foyers connaissaient le même sort et s'accompagnèrent les uns les autres dans un refrain agonisant. De petites volutes de fumée noire montèrent jusqu'aux bas feuillages et disparurent, emportées par la brume et la brise qui soufflait doucement.
La mélodie des feuilles bruissantes et des branches craquantes dans le matin accompagna le départ de la troupe. Des cliquetis d'épées et d'armes en tout genre s'élevèrent au rythme des pas. Asher fit rappeler à chacun l'importance de la discrétion d'un œil courroucé. Il était hors de question que leur gibier s'échappe une fois encore. Les hommes se firent silencieux, ou alors c'était l'heure matinale. Pourtant, tous étaient à l'affût, prêts à combattre dès qu'on leur en donnerait l'ordre.
La troupe marcha quelque temps au travers des arbres. Peu à peu, la lumière remplaça l'obscurité. Dans la brume toujours épaisse, Asher et sa compagnie avançaient lentement, telles des ombres. Après des longues minutes, ils firent une halte à l'abri d'un petit bosquet épineux. Beskha s'adossa à l'arbre qui paraissait le plus confortable, la mine sombre.
« - J'espère qu'on est plus très loin, je commence à avoir faim, bougonna-t-elle.
- Patience, Beskha, chuchota Asher. On en est où, Reed ? »
Asher se porta à hauteur de la jeune femme, discrète comme un fantôme. Il n'était jamais allé aussi loin dans Bois-aux-Loups, pas même durant son enfance. L'endroit ne lui disait absolument rien, et il peinait à distinguer quelques traces que ce soit dans la terre ou dans la mousse qui recouvraient le sol de la forêt. Et puis, il commençait à avoir faim lui aussi.
Cela faisait quelque temps déjà que les Forrester ne parvenaient pas à mettre la main sur cette bande de brigands. Ils avaient pourtant tout tenté, mais leurs efforts étaient, jusqu'à aujourd'hui, restés vains. Asher se redressa, détourna son regard du feu. Son œil brillait cette fois d'un nouvel éclat, vif et éveillé.
Asher décocha un rictus approbateur.
Asher ajusta sa hache et son fourreau à sa ceinture. D'un geste du pied, il recouvrit le feu d'un mélange de terre et de neige. Le feu gémit quelques secondes puis s'éteignit dans un chuintement, comme une complainte. Tout autour du campement, les différents foyers connaissaient le même sort et s'accompagnèrent les uns les autres dans un refrain agonisant. De petites volutes de fumée noire montèrent jusqu'aux bas feuillages et disparurent, emportées par la brume et la brise qui soufflait doucement.
La mélodie des feuilles bruissantes et des branches craquantes dans le matin accompagna le départ de la troupe. Des cliquetis d'épées et d'armes en tout genre s'élevèrent au rythme des pas. Asher fit rappeler à chacun l'importance de la discrétion d'un œil courroucé. Il était hors de question que leur gibier s'échappe une fois encore. Les hommes se firent silencieux, ou alors c'était l'heure matinale. Pourtant, tous étaient à l'affût, prêts à combattre dès qu'on leur en donnerait l'ordre.
La troupe marcha quelque temps au travers des arbres. Peu à peu, la lumière remplaça l'obscurité. Dans la brume toujours épaisse, Asher et sa compagnie avançaient lentement, telles des ombres. Après des longues minutes, ils firent une halte à l'abri d'un petit bosquet épineux. Beskha s'adossa à l'arbre qui paraissait le plus confortable, la mine sombre.
Asher se porta à hauteur de la jeune femme, discrète comme un fantôme. Il n'était jamais allé aussi loin dans Bois-aux-Loups, pas même durant son enfance. L'endroit ne lui disait absolument rien, et il peinait à distinguer quelques traces que ce soit dans la terre ou dans la mousse qui recouvraient le sol de la forêt. Et puis, il commençait à avoir faim lui aussi.
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Re: [Bois-aux-Loups][fb] Un chasseur sachant chasser × Meera Reed
par Meera Reed Ven 15 Sep - 18:31
« On est les meilleurs. » Enchaîna Meera amusée et flattée à la fois par la réplique d’Asher.
Le duo que formait le seigneur nordien avec la mercenaire balafrée, l’intriguait un peu. Certes on sentait chez eux de l’expérience, mais ils se montraient un peu trop décontracté comme s’il s’agissait d’un jeu.
Chez les paludiers on ne se permettaient pas de plaisanter ainsi à proximité de l’ennemi. On demeurait silencieux autant que possible.
Justement Meera fit preuve de mutisme dans un premier temps en levant la main. Dans le Neck cela signifiait « silence, ils sont là. ».
Seulement la troupe se trouvait bien loin des marais. Alors la paludière s’expliqua.
Elle pointa d’abord du doigt vers le haut des arbres.
« Aucun oiseau. » Précisa-t-elle.
Ils évitaient une menace. Or au sommet des arbres quel animal pouvait-il les menacer ? Celui disposant d’une arme d’hast ou de jet.
Le doigt descendit ensuite, et indiqua cette fois-ci des traces de pas. Elles étaient légères, à peine perceptibles, et surtout fraîches.
Considérant toutes explications supplémentaires lui paraissant superflues, Meera prit son arc en main. Puis elle signifia d’un nouveau geste à ses alliés de ne pas bouger. Bien que la jeune fille ne disposait pas d’autorité effective sur eux, les hommes d’arme obtempérèrent d’instinct.
Meera semblait si sûre d’elle. Lorsque sa sœur se trouvait dans cet état Jojen la qualifiait alors de prédatrice. La paludière ne réfléchissait même plus. Elle se laissait guider par ses sens et son expérience.
Tout d’abord elle s’avança dans les fourrés presque accroupie, et sans émettre le moindre son.
Ensuite elle s’enfonça délicatement de le feuillage, et enfin les vit. D’une certaine façon la paludière était déçue. Aucun d’entre eux ne montait la garde. A leurs corps défendant ils paraissaient fatigués.
De part leurs tenues et leurs armes, la paludière les identifia immédiatement comme des sauvageons. Cela expliquait à la fois leurs aisances à se déplacer dans les bois, et leurs manques de disciplines.
Cette troupe se composait de quatre hommes et deux femmes. L’armement n’était pas leur point fort. Seule une femme disposait d’une lance, les autres se contentaient de simples gourdins ou de piques grossières. Un homme portait tout de même un arc court fait en os. Meera n’en avait jamais vu ainsi.
Il était difficile de transmettre toutes ses informations en demeurant silencieuse. Si bien que la paludière dut se contenter d’indiquer à Asher le chiffre six.
Elle n’en fit pas plus. Ce n’était pas ses hommes. De plus ils usaient certainement de techniques différentes.
Bref Meera demeura dans sa cachette prête à agir lorsque le chef de la maison Forrester lancerait l’assaut.
Malgré le net avantage dont disposaient ses alliés, elle était sujette à une petite appréhension. Les sauvageons pouvaient surprendre. Ils connaissaient des vieux secrets.
Le duo que formait le seigneur nordien avec la mercenaire balafrée, l’intriguait un peu. Certes on sentait chez eux de l’expérience, mais ils se montraient un peu trop décontracté comme s’il s’agissait d’un jeu.
Chez les paludiers on ne se permettaient pas de plaisanter ainsi à proximité de l’ennemi. On demeurait silencieux autant que possible.
Justement Meera fit preuve de mutisme dans un premier temps en levant la main. Dans le Neck cela signifiait « silence, ils sont là. ».
Seulement la troupe se trouvait bien loin des marais. Alors la paludière s’expliqua.
Elle pointa d’abord du doigt vers le haut des arbres.
« Aucun oiseau. » Précisa-t-elle.
Ils évitaient une menace. Or au sommet des arbres quel animal pouvait-il les menacer ? Celui disposant d’une arme d’hast ou de jet.
Le doigt descendit ensuite, et indiqua cette fois-ci des traces de pas. Elles étaient légères, à peine perceptibles, et surtout fraîches.
Considérant toutes explications supplémentaires lui paraissant superflues, Meera prit son arc en main. Puis elle signifia d’un nouveau geste à ses alliés de ne pas bouger. Bien que la jeune fille ne disposait pas d’autorité effective sur eux, les hommes d’arme obtempérèrent d’instinct.
Meera semblait si sûre d’elle. Lorsque sa sœur se trouvait dans cet état Jojen la qualifiait alors de prédatrice. La paludière ne réfléchissait même plus. Elle se laissait guider par ses sens et son expérience.
Tout d’abord elle s’avança dans les fourrés presque accroupie, et sans émettre le moindre son.
Ensuite elle s’enfonça délicatement de le feuillage, et enfin les vit. D’une certaine façon la paludière était déçue. Aucun d’entre eux ne montait la garde. A leurs corps défendant ils paraissaient fatigués.
De part leurs tenues et leurs armes, la paludière les identifia immédiatement comme des sauvageons. Cela expliquait à la fois leurs aisances à se déplacer dans les bois, et leurs manques de disciplines.
Cette troupe se composait de quatre hommes et deux femmes. L’armement n’était pas leur point fort. Seule une femme disposait d’une lance, les autres se contentaient de simples gourdins ou de piques grossières. Un homme portait tout de même un arc court fait en os. Meera n’en avait jamais vu ainsi.
Il était difficile de transmettre toutes ses informations en demeurant silencieuse. Si bien que la paludière dut se contenter d’indiquer à Asher le chiffre six.
Elle n’en fit pas plus. Ce n’était pas ses hommes. De plus ils usaient certainement de techniques différentes.
Bref Meera demeura dans sa cachette prête à agir lorsque le chef de la maison Forrester lancerait l’assaut.
Malgré le net avantage dont disposaient ses alliés, elle était sujette à une petite appréhension. Les sauvageons pouvaient surprendre. Ils connaissaient des vieux secrets.
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