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Le bâtard qui gueule à l’oreille de la pucelle des bois jolies [Duncan]

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Le bâtard qui gueule
à l’oreille de la pucelle des bois jolies
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
La curiosité de la capitale m'avait conduite sur le marché de Port Réal, là où se mêlent la population. Les gueux comme dirait mon père. Desmera m’avait promis un voyage jusqu’à Treille et par le jeu du hasard, nous avions dû voyager sans  fin sur les routes pour nous rendre à ce fichue procès à Port-Réal. Moi qui n’était jamais partie de mon château, cela faisait des semaines que j’étais enfermé dans ce fichu carrosse à traverser le bief, de long, en large et en travers. J’en avais marre !

— Nous venions d’arriver, veille du procès, et mon périple en sa compagnie me donnait l’impression d’avoir été enfermé en pleine nature dans une cage dorée. J’avais la sensation permanente que mon cœur m’oppressait  et que j'étouffais en sa compagnie. Pourtant elle demeurait ma meilleure amie, et je ne voulais pas abandonner tout ce qu’elle m’offrait mais j’avais un grand besoin d’air et de solitude, une tornade à le pouvoir de contenir toute l’oxygène ambiant d’une pièce après tout ! De ce fait, je voulais m’extraire de sa personne et voir le monde par moi même. Rien qu’une journée ! Oh comme à son habitude, elle ne pût s’empêcher de me confier à la surveillance d’un Bouclier Lige, et je ne rechignai pas tant que celui-ci rester à bonne distance de moi. Je n’étais pas folle au point de sortir dehors sans le moindre repère ni guide à la merci du premier qui passe. Je m’étais habillé pour l’occasion comme le ferait une servante qui part en ville, munie d’une robe de basse facture. Cet endroit n’était pas reconnu pour sa sécurité, alors malgré le bouclier lige, j’eus l’idée de mettre ma dague dans mes hautes et larges bottes prévues à cet effet, à l'abri des regards. Le seul véritable objet qui me distingue de ces manants que j’allais croiser. Une pièce unique, un héritage de ma grand-mère, dorée et incrustée de pierres précieuses. Plus proche du coupe papier pour ce qui est de son tranchant, je ne risquais pas de me blesser en le mettant là, par contre elle est  capable de transpercer un œil ou un ventre. Je me sentais donc rassurée et prête au départ.

Je voulais aller au marché, pour humer les herbes, les épices et les fruits. Rien ne m’aurait fait plus plaisir que de ramener de quoi faire des savons à Desmera, ou bien un parfum qui correspondrait à son effluve. J’avais du talent pour ça, un sixième sens olfactif. Je ne savais pas trop ce que je cherchais, mais je savais que quand je le sentirais, je le saurai. J’avais donc pour l’occasion glisser quelques pièces de cuivre et d’argent dans une bourse que j’avais soigneusement mise sous ma longue cape rouge. De quoi recouvrir mon visage et mon corps par cette matinée plutôt frisquette à mon goût.

Je voulais que l’on évite de voir mes cheveux entretenues par la camériste de Desmera, la jeune Sarah, tout au long du voyage. Cela aurait également pu me trahir. Sans parler du fait que j’étais bien plus propre que tous ceux qui circulent autour de moi.

Cette odeur de mort dans les ruelles !  Mais quelle horreur, comment peuvent-ils vivre ainsi ! On dirait la cave à vin de mon père à ciel ouvert ! Mon coeur allait mieux mais mes tripes se serraient à l’idée de devoir faire un parfum avec ce que je sentais là. Par chance, une fois sur le marché, je pouvais humer les stands les uns après les autres, et malgré l’odeur du poisson qui a tourné, je me sentais plus heureuse ici que dans cet horrible carrosse.

Nick, le bouclier lige se tenait à bonne distance de moi prêt à intervenir si nécessaire, mais il avait ordre de le faire que s’il me voyait en danger, je ne voulais pas griller ma couverture pour rien, cela m’obligerait à rentrer sans avoir fini mes emplettes.

Alors que je m’attardais à sentir le laurier et la sauge en posant mon nez dessus en pliant mon buste ainsi que mes fesses. Un pleutre s’en saisit alors et je sursauta tandis que sa main se délecta à me toucher l'arrière-train. Je ne voulais pas crier mais sur le cou de la surprise je ne pu m’en empêcher. Mon bouclier lige s'apprête à intervenir contre ce manant quand il voit un chevalier se mettre à gueuler contre lui et moi-même ! Comme si ce qui m’arrivait était de ma faute !?

Persuadé que celui-ci allait intervenir pour me sortir des griffes de ce manant car il était bien plus proche de nous que lui, Nick s’approcha plus lentement pour intervenir que si nécessaire, il ne fallait pas qu’il griller ma couverture.

“Mais lâcher moi enfin ! Je ne suis pas à vendre Goujat ! “
Dis-je en essayant de me retourner alors que celui-ci me bloque sur l’étalage pour me tripoter.
“Je suis sûre que tu aimes ça, ma jolie.”

Ces méthodes n’avaient pas réellement court dans la ville, du moins pas plus d'une ou deux fois par jour, j’avais vraiment pas de chance, j’étais tombé sur la pire ordure de la ville qui pense qu’une femme est l’objet du premier venue. Je me débattais dans l’attente du secours de mon bouclier lige, mais ce ne fut pas lui qui vint à mon secours… Allait-il d'ailleurs me secourir ou bien me gueuler dessus ?

Lady De la Nouë
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Ombeline avait encore disparu, et Duncan se trouvait à nouveau à arpenter les rues de la ville à la recherche de sa sœur. Un jour, il lui dirait sa façon de penser. Mais pour ça il fallait d'abord la retrouver. Un œil sur les toits, un autre sur la rue, le chevalier marchait dans les rues, pour finir par se retrouver dans le marché. Il était vêtu de manière pratique, s'il devait escalader un mur pour atteindre sa proie, un harnois ne l'aiderait pas, pas plus qu'une cape ; il portait les couleurs de sa maison Un soleil et un chevron, blancs sur champ orange, mais barré de sable sur une tunique de lin et des braies assorties, des bottes de cuir à ses pieds et son épée au côté, en plus de l'habituelle dague qui lui servait aussi bien d'arme que de couvert. Sa bourse pendait à un lacet à l'intérieur de sa tunique, après se l'être fait voler deux fois en autant de jours, il était devenu prudent.

Il passait à côté d'un vendeur d'herbes quand des cris retentirent parmi les clients. Un type à l'air mal dégrossi était en train d'essayer de faire son affaire à une demoiselle non consentante d'après ses protestations. Duncan passa un bras autour du cou du type, et de l'autre main le ceintura, le tirant en arrière pour l'éloigner. « La dame a dit qu'elle n'était pas à vendre ! » Une bourse tomba au pied du chevalier alors que l'autre la lâchait pour essayer de se débattre. « Ah ! Et voleur, en plus de cela ! »

L'autre mis la main à sa dague et dégaina ; Duncan le lâcha pour ne pas se faire taillader. Il sortit sa dague à son tour. Pas la place pour un combat à l'épée, trop de monde ; même si le public avait commencé à reculer en voyant ce qui se tramait. Duncan fit quelques pas de côté pour venir se mettre entre son ennemi et la dame, afin de lui laisser le temps de courir se mettre à l'abri.

« Fallait que tu viennes faire chier ! »

L'autre bondit vers Duncan et tenta de le poignarder, mais le chevalier esquiva de justesse. Avant qu'il ait eu le temps de répliquer, l'inconnu partit en courant sans demander son reste. A sa place, Duncan aurait fait de même, le guet ne tarderait certainement pas à arriver. Duncan le regarda s'éloigner et le perdit rapidement de vue. Ce n'était pas la peine de courir après, il ne connaissait pas assez la ville pour faire des recherches efficaces. Le bâtard rengaina son arme en soupirant et regarda aux alentours. La fille était-elle toujours là ou bien avait-elle eu la présence d'esprit de rentrer à la maison ?

Il s'adressa à la ronde, « C'est bon, circulez, le spectacle est terminé... » et attendit que les gens reprennent le cours normal de leurs activités. Duncan leva le nez vers les toits. Toujours personne. C'était peut-être mieux ainsi.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Pauvre de moi. Je n’avais pas réussi à me saisir de ma dague, je n’avais fait que crier comme une gourgandine. J’avais honte de moi devant mon impuissance, Rick quant à lui n’avait pas pu intervenir aussi vite que ce chevalier des cendres. Je compris directement à son blason qu’il était le protecteur d’un noble mais sous le choc, je ne savais pas de quelle maison il pouvait s’agir et l'occulta complétement, comme s'il n'existait pas. Est ce réellement un véritable blason ?

— Quand le combat commença enfin entre les deux hommes, Rick tenta de faire le tour dans la foule pour venir me protéger mais encore une fois, il n’était pas assez rapide que le heurt entre les deux hommes fut déjà terminé. Moi je restais figée et impuissante, tremblotant de la main devant le stress de la situation. Je ne sais pas ce qui m’a pris de la soulever pour indiquer à Rick de ne plus s’approcher, ce qu’il fit pour ne pas griller ma couverture. Mon instinct me disait naturellement que cela se passerait bien par la suite, et j’avais raison, le bougre décida de fuir et il passa à côté de mon garde du corps, lui aussi camouflé dans une tenue assez proche de Duncan. Il ne portait pas mes couleurs mais en tous cas, il tenta à son tour d’attraper le gredin. Mon ordre l’avait déstabilisé et plutôt que de rester à mes côtés, il fit le mauvais choix que de courir après le mécréant dans la foule. Oh pas bien loin ! Une ruelle, puis une autre, et voilà que le zigoto avait taillé sa route et disparut de son regard.

Moi je n’avais pas bougé d’un pouce, je n’avais pas eu la présence d’esprit de courir, paralyser par la peur. Je fixais mon sauveur qui préférait s’adresser à la foule qu' à moi. Devais-je le fuir lui aussi ? Après tout, je ne le connaissais pas, et j’ai déjà lu des histoires de chevalier errant qui sauve la belle damoiselle pour ensuite s’enticher d' elle. Une technique assez connue des beaux parleurs qui combinent des stratagèmes très élaborés afin d'obtenir une récompense à moindre risque. J’avais dû lire cela quelque part dans l’un de mes livres. A vrai dire je ne sais pas pourquoi je pensais à cela, et je ne pouvais aisément lui faire confiance vu qu’il s’agissait d’un inconnu, mais de ne pas lui dire merci n’était pas non plus très convenable de ma part.

Alors qu’il semblait plus intéressé par ce qui se passe sur les toits que de ma personne, je finis par prendre la décision la plus sage et décide de renier ma politesse pour ma sécurité. Je me met à marcher d’un pas lent mais discret loin de lui en lui tournant le dos avec ma cape rouge. Peut-être qu’il ne remarquera pas que je m’en vais.

Peut être au contraire s’en rendra-t'il compte et aura le temps de me poursuivre car vraiment je ne suis pas des plus fugaces. Je ne voulais pas spécialement non plus voir débarquer le guet mais il fallait laisser un peu de temps à Nick pour venir me retrouver.

Ainsi je me mis à tourner en rond dans les étalages dans l’attente que celui revienne. Peut être que l’on me laissera enfin tranquille.

Lady De la Nouë
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Duncan avait levé les yeux pour surveiller les toits, à la recherche de sa sœur. Elle restait sa priorité et son cœur se serrait à l'idée qu'il put lui arriver le moindre malheur. Mais il ne la voyait pas alentours et se remit donc à surveiller le sol. Il baissa ensuite le regard vers la rue et enfin le pavé. La demoiselle n'avait pas pris sa bourse avant de déguerpir. Il soupira, se baissa pour la ramasser et fouilla la foule du regard. Un beau petit poids dans sa main. Bronze ou or ? Il ne prit pas la peine de vérifier, et peu importait, vraiment. Il repéra la cape rouge et se dirigea vers elle d'un bon pas. Une telle teinte valait de l'argent, il était près à le parier. Port-Réal avait beau être cosmopolite, certaines réalités restaient toujours d'application.

Mentalement, il maudissait les dames voulant jouer les paysans pour quelques heures. Car elle était bien née, il en était convaincu. Si cela n'avait pas été le cas, elle aurait soit collé une tarte au malandrin, soit ramassé son argent une fois que Duncan l'avait fait fuir. Et elle l'aurait remercié. Là, elle donnait tous les signes d'une fugueuse en quête de liberté. Et cette belle cape rouge collait assez mal avec le reste de sa tenue. Il y avait quelque chose de pas naturel là-dessous. Et si elle était sortie sans garde ou chevalier, il ne donnait pas cher de sa peau. Un jour, il faudrait qu'il se trouve une autre marotte que celle de sauver les fesses et l'honneur de demoiselles rebelles. Un jour...

Allongeant le pas, une fois arrivé à sa portée, il la héla, « Ma dame,... Ma dame,... attendez ! » Tout en courant, il tendit sa main qui tenait la bourse ; sa main droite, pas la gauche, à laquelle il manquait le petit doigt. Il ne manquerait plus qu'elle le prenne pour un brigand, malgré sa tenue. « Vous avez laissé ceci derrière vous ! »

Il s'approcha à une allure plus réduite, afin de ne pas l'effrayer. Il espérait qu'elle l'attende, mais n'en était pas convaincu. Attraper des demoiselles en vadrouillé était un peu comme partir à la chasse... soit il fallait utiliser l'affût, avec une outre de vin, comme pour Ombeline, lui montrer un objet intéressant et attirant ou bien il fallait se rapprocher rapidement, à la courre, jusqu'à avoir cerné le gibier et pouvoir l'atteindre. Mais foncer sur un sanglier sans avoir d'abord ralenti un minimum pour analyser sa réaction était suicidaire. Il agirait de même, ici.

« Je ne vous veux aucun mal ! » Il aurait bien ajouté qu'il était chevalier et avait pour devoir de protéger les dames, mais il avait vu certains chevaliers se comporter en parfaits truands et préférait ne pas proclamer de vérité au son creux. Il espérait qu'elle s'arrête suffisamment longtemps pour qu'ils puissent causer... et qu'il la ramène à la sécurité qu'elle n'aurait jamais du quitter.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Je fuyais la scène en m'éclipsant de la plus lente des façons afin de me faire oublier de tous les badauds ainsi que des protagonistes principaux. Certes ma cape était rouge, mais traité pour qu’elle passe dans le moule. Seul un œil avisé pourrait affirmer qu’il s'agit d’une cape qui vient de la haute. Elle se fond parfaitement dans le décors et me fait juste passer pour une marchande ou une simple paysanne qui porte un tissu. Ce qui me trahit bien plus, c’est la beauté de mes cheveux que je cache justement dessous.

— De plus ma démarche est assez étrange, loin d’être gracieuse, on dirait celle d’un canard. Tellement mes pieds n'avancent pas l’un derrière l’autre de façon parallèle. Bref, je n’arriverais pas à le semer, et le bougre ne tarda pas à me rejoindre en hurlant pour que j’attende. Je soupira un court instant avant qu’il ne soit à porter, puis, je pris mon courage en main et me retourna pour lui faire face à nouveau comme si j’allais affronter mon précédent agresseur. Il m’informe alors que j’ai perdu ma bourse, et d’un instinct je tapote ma cuisse droite, là où je l’avais laissée. Dans mon heurt avec ce gueux, j’avais dû la lâcher. Oh, il n’y avait pas grande fortune, juste de quoi faire mes courses et nourrir une famille entière pour le reste de l’année en cours. Rien qui ne méritait réellement que je m’attarde mais par convenance, je crois que j’ai cédé à sa requête. J’ai arrêté de le fuir pour entendre ce qu’il avait à dire.

Avant que je ne décroche le moindre mot, il m’informa pour finir qu’il ne me voulait aucun mal alors, avec fierté, je me tiens droite face à lui et je lui rétorque.

“Moi non plus chevalier, je ne vous veux aucun mal.”

Aprés tout, il n’était pas le seul à détenir une lame sur lui, une femme peut être bien plus dangereuse qu’un homme. Surtout quand celui-ci se croit à l’abri de nos venins. Je trouvais cela juste de lui rendre sa politesse.

Quand il s’approcha enfin à ma portée afin de me tendre mon bien. Je remarque sa phalange en moins. Le petit doigt, une blessure qui date et qui a eu le temps de cicatriser depuis lors.
Je n’avais jamais vu d’estropié de ma vie, et instinctivement, je savais qu’il ne fallait pas que je grimace ou face le moindre commentaire à ce propos, mais mon regard me trahit quand je reste une seconde de trop à observer le membre fantôme avant de me saisir de ma bourse.

Vous êtes un homme d’honneur Sir, quelle que soit la maison que vous servez, je suis convaincue qu’ils ont de la chance de vous avoir. Cette bourse aurait pu être votre tribu pour votre héroïsme. Pourquoi me l'avez-vous ramené ?

C’est alors que je réalise que mon discours trahit ma couverture, une femme de basse richesse, ne l’aurait pas abandonnée. Elle aurait remercié simplement son sauveur, et aurait précieusement gardé le fruit d’un labeur lourdement mérité par des journées de travail, surtout au vu de la quantité de son contenu. Bon nombre de cuivre, et quelques autres en or. Une lourde bourse en somme pour celui qui la porte en main. Je la fixe alors à sa place et revient sur l’homme qui se tient face à moi.

“Je suis votre obligée. Comment puis-je rembourser ma dette, Sir ?”

Peut être que ma couverture n’était pas encore totalement grillée, mais en tous cas, je devais jouer le jeu jusqu’au bout. Du moins, jusqu’à ce que Nick revienne à moi.

Lady De la Nouë
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Elle finit par arrêter de fuir et il la rejoignit en quelques enjambées. Duncan regarda la demoiselle de haut en bas, en essayant tant bien que mal de cacher un sourire dans sa barbe quand il l'entendit affirmer qu'elle ne lui voulait pas de mal...  « Laissez-moi deviner...  vous avez une lame cachée... » un regard vers les bottes solides et qui ne collaient pas du tout à des chaussures de dames, correspondant plutôt à un cavalier ou un chevalier. « dans vos bottes... et vous n'hésiterez pas à vous en servir si le besoin s'en faisait sentir... » Elle avait prouvé avoir besoin d'entrainement avant d'être efficace... ou bien elle aimait se faire voler et tripoter.  

Ombeline lui aurait bien fait ce coup-là aussi, si elle n'avait préféré être pieds nus pour mieux escalader les murs et les toits. La lame de sa soeur était placée dans son dos ; or ici Duncan n'avait pas noté la bosse caractéristique d'un fourreau alors qu'il la poursuivait. « Si vous comptez vous balader seule dans les rues de la ville, vous devriez en prévoir une deuxième, plus accessible. »

Et également s'entraîner un peu... ses réflexes avaient été plutôt mauvais, de ce qu'il avait pu noter.

Il avait l'habitude des regards dégoûtés quand on regardait sa main, et encore la cicatrice était maintenant propre et guérie ; en rien comparable à ce qu'elle avait été alors que son doigt venait d'être broyé, avant de devoir être amputé... Il aurait tout aussi bien pu y perdre une main... ou la vie. Il ne s'en offensa pas, ne lâchant qu'un soupir fatigué à son regard fasciné. Cela le confirma dans ses suppositions. Elle n'avait jamais été confrontée à des mains de travailleurs, de bûcherons ou de pêcheur, à qui il peut facilement et bien souvent manquer un morceau de doigt. Il lui rendit son bien, qu'elle rattacha à sa ceinture.

Sa question sur le pourquoi il lui avait rapporté l'argent le surpris. Il posa les mains sur les hanches, l'air sévère ; cette demoiselle ne connaissait vraiment rien à la vie ! « Parce que je ne suis pas un voleur, et que je ne m'approprie pas ce qui ne m'appartient pas ! » lui répondit-il sur le ton de l'évidence, en essayant un peu tard d'adoucir le ton de ses mots. Elle lui demanda ensuite comment rembourser sa dette. Il ne savait trop que répondre. Elle ne lui devait rien, il n'avait fait que son devoir. Mais il pourrait peut-être lui ouvrir les yeux sur le danger de courir les rues seule et sans protection.

« Vous désirez rembourser votre dette ? Je vous demanderais bien de ne plus vous promener seule dans les rues de la ville, surtout dans ce quartier ; mais je pense que cela ne servirait à rien. Je pourrais vous demander votre nom, mais je crois que vous préférez sans doute le taire ; et c'est préférable pour la réputation de votre Maison, également... sortir sans chaperon et sans homme d'armes dans ce quartier n'est pas très avisé. » Son ton était clairement réprobateur. Il laissa quelques secondes passer pour que ses mots entrent bien dans le crâne épais de la demoiselle, avant de continuer, en adoucissant légèrement ses mots. « Laissez-moi vous accompagner pendant que vous faites vos emplettes, et vous raccompagner ensuite au donjon. Car c'est là que vous résidez officiellement, n'est-ce pas ? » Le chevalier en avait assez de ces demoiselles en quête de liberté. Où donc étaient passés la bienséance et le respect des conventions ?! Et dire que sa soeur se comportait de même ! Mais au moins, elle savait se faire plus discrète.

Certes il était homme et ne comprenait certainement pas complètement les limitations placées sur le sexe faible, mais il avait entendu un jour que les dieux avaient créé les femmes pour tourmenter les hommes, et il finirait par le croire ; à tourner dans les rues en quête de jouvencelle perdue à ramener saine et sauve au bercail.

« Je me nomme Ser Duncan Flowers, chevalier de la Maison Cendregué. » ajouta t-il afin qu'elle sache qui il était et qu'elle ne détale pas à nouveau comme un lapin. Il s'inclina légèrement devant elle, « A votre service, si vous l'acceptez. » Il jeta un dernier regard vers les toits... avant de se concentrer sur la demoiselle mystère à nouveau. Ombeline devrait attendre.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Il regarda mes bottes sous ma robe et en déduit intrinsèquement que je dissimule une lame sur moi, soit il est habitué à de tel chose de la part d’une femme, soit il est devin. Dans tous les cas, je ne peux qu' applaudir pour sa perspicacité. Je le féliciterais presque pour sa déduction, mais ce serait mal venu que d’essayer de parler trop vite.
— Cet homme semble en permanence en colère, il est bourru, c’est ainsi que je le perçois, rien ne le calmera, car quand il est calme, il est partiellement agressif. Surement qu’il a ses raisons, ses démons à combattre. Pourtant, je ne l’ai à aucun moment jugé comme un voleur, mais cette récompense aurait pu être mérité pour avoir combattu et sauvé ma vie.

“Je prétendrai jamais que vous en êtes un, Sir ! Cela se voit que vous êtes une personne convenable et de qualité. Et pour preuve, je prend note de votre conseil au sujet d’une seconde lame à l’avenir. Cela me semble des plus sages.”


Voilà qu’il ne semble pas m’entendre quand je lui propose une récompense à la hauteur de son geste et qu’il décline à sa façon, bourru comme toujours. Pourquoi est-ce qu'il est aussi froid à mon égard, je ne comprends pas. Suis-je réellement responsable de cette attaque sur ma personne ou de ce qui le force à être aussi virulent envers moi ? Est ce uniquement pour me choquer et me faire prendre conscience du danger ? Je remarque alors le retour de Rick au loin et tend mon doigt vers sa direction tout en invitant Ser Duncan à observer ce que je lui montre, tandis que celui-ci me dit en même temps son titre de chevalier de la maison Cendreguë et m’invite à me raccompagner.

“Ne croyez pas que je n’entend pas ce que vous dites, vous voyez cet homme qui revient sur la place d’un pied pressé, c’est mon garde du corps personnel, Rick. Il est parti à la poursuite du malandrin que vous avez laissé filer. Je ne suis pas sorti seul chevalier, je suis folle à ma façon, mais pas totalement inconsciente, je sais les danger que l’on peut trouver dans ces ruelles, et ne vous remercierez jamais assez d’être intervenu avant lui.”


Je souris alors à Rick d’un petit coucou, et celui-ci arrête de bouger, comprenant que je n’ai rien à craindre de mon interlocuteur.

“Vous m’avez sauvé la vie chevalier et le moins que je puisse faire, c’est vous donnez au moins mon prénom. Ainsi nous pourrons continuer à nous parler tout en préservant mon anonymat en ce lieu, vu que vous semblez tellement en prendre soin. Mes amies proches m’appellent Tel’, me feriez-vous l’honneur d’en faire partie, en guise de ma reconnaissance éternelle pour ce que vous avez fait pour moi ?”

Je n’avais plus envie de détaler comme une lapine, j’appréciais sa force de caractère ainsi que son côté bourru envers moi, j’aime les hommes forts, qui n’ont pas peur et qui mâchent pas leurs mots avec une dame de haute lignée. D’une certaine façon, il aurait pu me donner la fessée comme l’aurait fait mon père à une époque, j’aurais presque trouvé cela normal. Certes cela n’aurait pas été convenable de la part d’un chevalier de faire cela à une dame sur la place publique et passible de mort, mais à sa façon, il venait de me donner un bon coup de pied au derrière, et j'adorais ça.

“Marchons ensemble, si vous le voulez bien, j’ai encore quelques emplettes à faire avant de rentrer.”

Lady De la Nouë
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Duncan hocha la tête d'un air entendu devant ce qui devait être des excuses de la part de la demoiselle, qui ne s'était pas rendue compte qu'elle l'avait insulté. Elle ajouta même qu'elle suivrait son conseil concernant les lames. Bien. Cela ne la sauverait peut-être pas la prochaine fois, mais au moins le suivant aurait plus de mal à abuser d'elle. Et puisqu'elle ne dit rien de plus, il en conclut qu'il avait visé juste concernant la localisation de sa lame cachée.

Duncan eut un instant pitié de l'homme qui s'approchait d'eux et qu'elle désigna comme son protecteur. Il le plaignait franchement, car il ne savait que trop bien ce que c'était que de suivre une biche galopante à la recherche d'aventures. Pauvre Rick. Il devrait aller lui causer lorsqu'il ne serait plus de garde, et voir ce qu'il valait réellement une arme à la main. Le gaillard était revenu bredouille, ce qui n'augurait rien de bon concernant ses capacités, mais Duncan lui-même n'avait pas appréhendé le malandrin, il ne pouvait donc le lui reprocher. Elle lui fit signe de ne pas approcher, et il se demandait bien pourquoi... Pour qu'il évite de se prendre les remontres du bâtard ? Peut-être. De toute façon, il s'en prendrait plus tard ; loin des oreilles chastes de la demoiselle. Mais ses remontrances avaient l'air d'avoir fait un peu d'effet, elle s'était calmée et était revenue à la raison, acceptant son offre d'aide.

Elle le surprit en lui offrant son prénom... ou plutôt un surnom affectueux. Il hocha à nouveau la tête, en s'inclinant très légèrement, de manière à ne pas alerter le badaud sur la position sociale de la donzelle, tout en lui indiquant qu'il respectait sa décision. « Fort bien, Tel'. Ouvrez la voie. » Drôle de surnom, mais après tout, il n'avait pas à juger.

« Que désirez-vous regarder, ou acheter ? » demanda t-il. « Et je vous conseille de porter votre bourse en collier plutôt qu'à votre ceinture... » dit-il en la regardant en coin. C'était ce qu'il faisait, lui, après en avoir perdu deux autres. Il marchait à ses côtés, sa grande carcasse dominant la demoiselle. Il utilisait sa large carrure pour intimider les badauds et éventuels brigands, se donnant volontairement une contenance sévère et un air de menace.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Il venait de me sauver la vie, et je ne comptais pas un seul instant le contredire, c’était lui l’expert de ce monde que je ne connaissais pas. Alors sans attendre, quand il me dit de porter ma bourse autour du cou, je ne réfléchis pas. Je la saisis sur le côté, tire la ficelle suffisamment longue et en fait un collier de fortune avec.
“En ce qui me concerne, j’ai besoin d’herbe aromatique ainsi que de plantes médicinales. Pour une des servantes d’une bonne amie à moi, je dois ramener du tissu rose, un petit rouleau …Et peut-être une ou deux babioles que je verrais sur mon chemin pour faire des cadeaux, j’ai également envie de découvrir les étales de cette cité, peut être me sustenter d’une date, ou un fruit exotique que je n’aurai pas encore goûté… la liste se dessine au fur à mesure dans ma tête, je dois bien l’avouer, Ser.”
Je n’osais pas lui dire que cela durerait toute la journée, mais il finira vite par comprendre que je comptais lambiner dans les rues de la ville et cela au détriment du danger. Ma corde au cou avec la bourse qui pendouille je l’interroge du regard puis ose franchir le pas.

“Puis-je vous demander chevalier, pourquoi je dois exposer ainsi ma bonne fortune n’est-ce pas plus dangereux que de le mettre à ma ceinture ?”

Bien entendu la bourse ne rentrerais pas dans mon corsage, mais dissimuler sous ma cape serait bien plus malin. Pour l’heure, je n’avais pas le réflexe et avait exécuté que ce qu’il m’avait demandé de faire, à la lettre comme un bon petit soldat en laissant ma bourse à la vue de tous, en dehors de ma cape. Peut être que de colère il allait me l'enfiler sous la cape, mais c'est très peu probable, les chevaliers ne touchent jamais les dames, il ne doit même pas avoir le droit de me toucher.

En tous cas, la réprimande ne tardera sans doute pas au vue du bonhomme, mais ma naïveté naturelle et mon sourire me protégeront peut-être un minimum de ses réactions colériques. Je ne le fais pas exprès après tout. Sur sa demande j’emboite donc le pas avant qu’il ne me fasse une remontrance, et Rick en fait de même en gardant ses distances.

“Dites-moi chevalier, qu’est ce qui vous amène à Port Réal si loin de Cendregué ? et que faites vous loin de vos seigneurs, dans ces ruelles ?”

Il allait au bordel, voilà ce que je me dis alors en posant cette question obscure, j’en étais alors persuadé et malgré tout, je ne le juge pas et je maintiens mon sourire en le fixant tout en marchant. Les étales défilent les uns après les autres, et bien que je jette un coup d'œil au fur et à mesure, je demeure le plus clair de mon temps à le dévisager. Je commence à apprécier de rencontrer des gens et à parler avec eux, même s’il sont un peu bourru, cela ne me dérange plus comme avant. Je trouve cela même des plus agréables, moi qui d’habitude suis terriblement seule, isolé dans ma chambre.

Je sais qu'il se dit que je suis en danger, et que je devrais rester dans ma tour d’ivoire. Est ce qu’il sait à quel point on s'ennuie au sommet. Certes, je n’ai pas conscience de ce qu’il vit en bas, et je le regretterais de le savoir, mais j’ai vingt-cinq ans, je ne suis toujours pas marié, et je m’ennuie horriblement. j’étouffe et tant pis si je dois mourir demain, je veux profiter au moins une fois du monde qui m’entoure.  

Finalement mon regard se pose sur un étalage de kiwi jaune, un fruit exotique en provenance d’Essos, j’avais un coup de coeur pour sa forme ronde et privée de poil au contraire des verts plus commun de nos contrés.

“Pourrais-je avoir deux kiwi jaune, mademoiselle ?”
Dis-je à la vendeuse, tout en fixant encore le chevalier. J’avais en tête de le consommer sur place et de lui offrir la dégustation en ma compagnie, je doute qu’il en ait jamais goûté, ce fruit est plutôt rare, même pour moi qui connaît parfaitement ce qui pousse à westeros.

Finalement la jeune femme me tend deux fruits mûr et je paie ce qui est alors demandé. Une fois la transaction faite, j’en tend un à Duncan et lui dit avant qu'il décline mon cadeau.

“Je suis convaincu que vous n’allez pas refuser ce présent, pas vrai ?” Ce serait mal venu de sa part de le faire, je lui offre de bon cœur, mais bon peut être qu’il m’en veut vraiment de m’exposer ainsi et qu’il me le crachera à la figure, je peux m’attendre à tout avec lui …

"J'aimerais que nous le mangions ici ensemble, cela vous tente ?" Je voulais juste vivre comme les gens normaux. Est ce que cela été trop demander ?

Lady De la Nouë
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Il avait l'impression d'y être allé un peu fort, mais la donzelle ne se mettait pas à pleurer, elle se contentait d'obéir sagement. C'était un bon début, il parviendrait peut-être à lui faire comprendre ce qu'elle risquait à se balader ainsi. Au vu de la liste, ils auraient besoin des bras de Rick pour tout trimballer. Comment avait-elle espéré pouvoir tout rapporter au Donjon, tout en conservant un homme d'armes utile ? Ou alors elle aurait tout fait commander, mais allait se faire arnaquer sur le prix de la livraison jusqu'au donjon... Il se fit la réflexion qu'il avait beaucoup de chance d'avoir Ombeline comme soeur, elle ne l'obligeait pas à l'accompagner lorsqu'elle faisait des emplettes d'une telle amplitude. Il se retint de lever les yeux au ciel, se contentant de soupirer doucement. Par la Mère, il était heureux de ne point avoir d'enfant ! Et surtout de ne pas être le père de celle-ci, même si elle était trop âgée pour que ce fut possible.

« Tenez votre cape fermée, et passez la bourse par dessous... et personne n'aura rien à voir. » Vrai, la dame avait un joli décolleté, mais un foulard serait la première chose qu'il achèterait lorsqu'ils commenceraient les achats. Aucune modestie ! Pensait-elle que toutes les dames du peuple se promenaient les seins nus ?

Sa voix avait la patience dans son ton, comme lorsqu'on parle à enfant un peu lent. « Parce qu'il est plus difficile de couper une bourse au cou qu'à la ceinture. Déjà, elle se trouve sous votre nez, il sera plus difficile d'en approcher sans être vu. Vous avez une cape magnifique, faites-en usage ! » A défaut d'être discret, le vêtement cacherait les trésors de la demoiselles.

Ils commencèrent à marcher dans l'allée, et elle lui demanda ce qu'il faisait là. Il s'était attendu à la question, elle était naturelle ; mais il ne répondit pas directement.

« Je suis l'épée lige de ma demi-soeur, Ombeline Cendregué, qui est la pupille de Messire La Néra. Là où elle va, je vais aussi. » Et le procès ne l'enchantait guère, c'était le moins qu'on puisse dire. « Quant à ces ruelles... Je suis en mission pour le seigneur Cendregué... » Protéger sa soeur était la mission en question., mais cela il ne le révélerait pas.

Duncan était plus intéressé par les alentours et les gens dans la rue que par les biens en rayon. Ils s'arrêtèrent devant un vendeur de fruits exotique. La dame commença alors à rompre sa promesse... Ce genre de produit n'avait aucune utilité en tant qu'herbe aromatique ou médicinale. Il en était quasiment certain.

Le prix du fruit qu'elle acheta sans sourciller lui fit grimper les sourcils jusqu'au niveau des cheveux. Elle n'était pas de basse naissance, si son vocabulaire et son attitude ne le lui avaient pas révélé, l'achat de fruits le lui aurait confirmé. Elle lui en proposa un, lui faisant l'effet d'un chiot qui vous lèche la main en quête d'une caresse ou d'un mot de félicitations. Il inclina la tête en remerciement,

« Pas quand c'est offert avec tant de générosité. » Il se saisit du fruit inconnu avec un sourire de reconnaissance, tout en se demandant comment on mangeait ces choses là. Elle demanda à pouvoir manger en rue.. se rêvait-elle paysanne ? Lui faire rencontrer sa cousine, pour qu'elle lui explique ce qui se passe quand on ne naît pas dans la bonne moitié de la société. Un brin de vérité crue lui ferait peut-être passer l'envie de jouer les souillons.

Il espérait que manger un fruit en rue avec elle n'allait pas déclencher une vague de jalousie et de défense de la part des hommes de la Maison de la dame. Il espérait que Rick n'irait pas tout raconter aux seigneurs de sa famille une fois qu'ils seraient rentrés.

« Si vous le désirez. » Il avait dit qu'il l'accompagnait jusqu'à la fin de ses emplettes, non ? « Mais il faudra m'expliquer comment on mange cette chose, je n'en ai jamais goûté. » dit-il en levant le kiwi et en le retournant en tous sens pour le lui montrer.

« C'est votre première visite à Port-Réal ? » Alors qu'il posait la question ses yeux se prirent à nouveau la direction les toits, à la recherche d'une ombre connue. Peine perdue.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Nous avions fait du chemin jusqu’à l’étalage du kiwi jaune, en chemin j’avais écouté ses recommandations et dissimulé mon argent sous ma cape rouge. j’aimais vraiment le ton de sa voix ferme, mon père ne m’avait pas parlé ainsi depuis mon enfance, il était devenu la larve de sa propre mère ainsi que de ma tante. Le vin n’avait rien arrangé en prime. C’est pour cela que je n’en voulais pas à Duncan de me parler sèchement. Sa patience n’allait pas avec le ton de sa voix “faites-en usage !” mais j’étais loin d’être lente d’esprit.
— D'ailleurs je ne tarderais pas à mettre en avant que je suis loin d’être idiote. En lui dictant une nouvelle fois le fond de ma pensée, qui peut paraître crédule au commencement mais qui en réalité est une pique sournoisement dissimulée.
“Je ne savais pas que le seigneur Cendregué vous confierait la mission de me protéger. A moins que vous vous soyez trompé de jeune fille…”

Les petites piques passèrent, et le fameux kiwi jaune attérit dans sa main, il accepta mon offre de le manger avec moi, et  je me mis à rire de bon coeur quand celui-ci se mit à chercher comment on s’en délecte d’un tel produit.

“Cette chose comme vous l'appelez, ser Duncan, est tellement complexe à manger qu’il faut un esprit aussi aiguisé que tourmenté pour s’en délecter.”
Je m’approche de lui et pose mes deux mains sur la sienne pour parler du fruit qu’il tient, afin de lui indiquer la marche à suivre.
“La moindre erreur pourrait vous coûter la vie, alors méfiez-vous.” Dis-je sur un ton peu rassurant et surjouer, comme si ce fruit avait un poison caché à l’intérieur.

“Tout d’abord, il faut vous saisir d'une dague, petite de préférence, ni trop émoussée ni trop longue. Les armes à deux mains, telles que les haches sont proscrite.”

J’entaille le fruit avec l’ongle de mon doigt sans le transpercer et je continue à lui expliquer ma science.
“Il faudra tailler votre ennemie d’un coup sec, ici, en plein dans son bide et surtout soyez sans pitié, il faut que sa tête tombe et qu’elle soit séparée de son corps, sinon, vous serez à jamais maudit…” Dis-je alors sur un ton grave.

“Enfin, il vous faudra dépecer votre victime, lui arracher la peau imberbe que voilà.” Ma blague commence à me faire rire, mais je me contient en lui offrant seulement un sourire sincère.

“Mais attention la créature va répliquer et vous aspergez de son venin secret ! Alors prenez garde ! Quand vous lui aurez enlevé de quoi passer son prochain hivers, il vous faudra gober la partie spongieuse d’un trait !” Comme par hasard du sort, un orage se mit à éclater au loin sur mon ton dramatique, et je ne pus contrôler ma blague jusqu’à sa chute, et me mit à rire.

“Au final, cela n’a rien de sorcier, vous verrez, même les enfants en sont capables.”

Je lui lâcha alors la main et me saisit de ma dague dans ma botte, bien trop précieuse pour un tel lieu, incrusté de pierre précieuse. Je n’avais pas notion de ce que je faisais en la sortant de ma cache-secrète pour manger ce fruit. Duncan allait sûrement vite m'arrêter. En espérant que ce que je venais de lui dire l’avait suffisamment amusé pour qu’il ne m’engueule pas trop.

Je suis une femme qui fait tous le temps des bêtises, c’est plus fort que moi.

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La demoiselle mystérieuse avait des crocs, néanmoins. Il avait sans doute été trop loin en lui faisant la leçon, et elle répliqua assez vivement. Il émit un rire bref, peu inquiet par ses suppositions, « Si vous pensez que Treyvir n'a que sa soeur comme affaire à gérer, permettez-moi de vous détromper. » Elle avait visé bien trop juste, mais il en faudrait plus pour lui faire révéler son secret.

Elle lui offrit un fruit exotique inconnu et il lui demanda comment ça se mangeait. La peau était-elle comestible ? A ses premiers mots, il crut que le fruit était réellement complexe à déguster. Mais quand elle évoqua les lames, et continua en ayant de plus en plus de mal à garder son sérieux, il secoua la tête devant sa propre crédulité. Vraiment, la solution était simple ! « Vous avez le sens du récit, ma Dame. » Autrement dit, elle avait lu trop de livres idiots parlant de princes libérant les princesses de leurs donjons gardés par des chimères... Il se joignit à son rire jusqu'à ce qu'il note le pommeau de la dague qu'elle sortait de sa botte. Les pierres incrustées dans le manche luisaient comme des phares sur la côte, un objet bien trop joli pour être dégainé en pareil endroit sans que sa vie ne soit en danger. Corps ou réputation, elle risquait les deux.

Il n'eut même pas le temps de se dire qu'il avait eu raison au sujet de la lame, qu'aussitôt il s'accroupit aux côtés de la demoiselle avant qu'elle ait eu le temps de dégainer complètement ; posant sa main abîmée sur la sienne, pour cacher le précieux objet et l'obliger à rengainer. Son autre main, la droite, se se trouvait sur la poignée de son épée. Le kiwi gisait au sol, éclaté dans sa chute, du jus s'écoulant lentement en laissant planer un parfum alléchant. Duncan scannait la foule des yeux à la recherche d'un ennemi potentiel, afin de vérifier que personne n'avait vu ce qu'elle cachait si mal. Où donc se trouvait ce fameux Rick ?! Pensait-il pouvoir prendre sa journée de repos depuis que le bâtard s'était déclaré serviteur de la dame ? « Rangez ceci, malheureuse ! Voulez-vous annoncer au monde qu'il y a là butin à prendre ? » Il grondait  plutôt que de parler, la voix basse afin qu'on ne les entende pas, et les regards noirs qu'il lançait aux badauds en firent reculer plus d'un. « Si vous voulez décapiter un fruit, utilisez le morceau de métal le plus émoussé, utilisez même un éclat de brique ou un silex, mais par les dieux, pas ce genre d'objet ! Pas ici ! Pas si vous voulez garder votre anonymat ! Ou votre vie ! »

Il se releva sans arrêter de scanner la foule, à la recherche d'un danger potentiel... et de Rick l'inutile.
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Le bâtard qui gueule
à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Je commençais vraiment à croire qu’il était là pour moi à ses propos. J’en étais presque flatté, et voulait en savoir plus mais l’heure n’était pas au révélation mais à la dégustation.
— Le fruit de nos désirs ressemble à un petit être tout rond et allongé, imberbe, et si on appuie dessus du jus en sort. A quoi est-ce que vous pensez ? Je parle du Kiwi Jaune !
Je lui conte d’ailleurs une petite histoire qui le détend enfin et j’obtiens même un compliment de sa part. Je le remercie d’un inclinement de tête. Ce sera ma victoire du jour, il a réussi à m'apprécier un court instant et à ne pas me crier dessus.
Toutefois la victoire est de courte durée, car comme à mon habitude, je suis maladroite. Je décide sans aucune logique de sortir ma dague de ma botte pour entailler le fruit. Ma dague est bien trop précieuse pour être exposée de la sorte, il a raison. Je n’ai pas réfléchi à cela.
Je suis une vraie imbécile parfois, surtout quand il s’agit d’interaction sociale, je suis toujours à côté de la plaque. Ma maladresse à souvent son charme car je ne le fais pas exprès, mais là je me mets en danger. Il me le fait savoir à voix basse en rentrant de force ma dague dans son fourreau tout en se permettant de se fait, de toucher une partie de mes jambes. Il me jeta un de ces regards qui me fit frissonner. Je baissa instinctivement le regard, et contrairement aux dames de mon rang qui ne le font jamais. Je m’excusa immédiatement.
Le fruit en subit les conséquences en trouvant le sol.

“Pardonnez moi ser Duncan, permettez moi de vous offrir le mien pour me faire pardonner, vous le couperez ainsi vous même. Je n’ai pas de lame émoussée sur moi.”

Par chance personne ne m’avait vu, par contre Rick lui avait vu la scéne, et il s’empressa de venir pour faire reculer Duncan qui était proche de moi pour remettre ma dague à sa place

“Reculez monsieur, ne touchez pas cette Lady, vous n’avez aucun droit de la toucher, vous m’avez compris ?”

Il prenait ma défense, mais il n’avait rien à défendre. Alors j'ai dû intervenir à mon tour.

“Tout va bien Rick, j’ai fais une bêtise et ser Duncan a eu la sagesse de m’en empêcher, tu peux retourner à bonne distance, je crierais si je suis en danger.”

Je tourne alors mon regard sur Duncan qui de toute évidence n’est pas homme à se laisser bousculer par un jeune chevalier. J’espère que le doux regard que je lui porte suffira à le calmer et qu' ainsi on ne rentrera pas dans une escalade sans fin. Un regard amical est parfois une arme suffisante, mais je veux mettre toutes mes chances de mon côté en ajoutant un peu de gentillesse.

“Ne lui en veuillez pas, c’est moi qui ne veut pas qu’il me colle, mais comme vous pouvez voir, il me défend comme vous l’avez fait. Ne lui voyez pas querelle, je vous en conjure et continuons mes emplettes, vous voulez bien ? Que diriez vous de me parler un peu de vous le temps que je trouve ce que je cherche, je suis curieuse de vous connaître un peu mieux. Depuis combien de temps êtes-vous un chevalier ?”

Pour une raison étrange, j’étais vraiment en admiration devant lui, pourtant il n’avait rien fait de plus que de me sauver… C’est peut être cela en réalité qui me faisait autant l’apprécier. Une jeune femme comme moi adore ce genre de chose, j’ai du lire cela dans des livres.

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Elle rengaina la lame, et le bâtard se redressa pour voir le protecteur approcher. Alors que Tel' se confondait en excuses, Rick le Retardataire venait de se réveiller quant à son devoir. Il repoussa le Duncan d'un geste pour l'écarter de sa protégée. Ce dernier se redressa et le toisa d'un œil noir. S'il avait réellement voulu du mal à la demoiselle, l'autre n'aurait rien pu faire pour l'en empêcher. Délibérément, le bâtard lui adressa un sourire moqueur et tourna le dos à Rick avant de demander d'une voix douce et posée à Tel', ignorant superbement le guerrier derrière lui,

« Dites-moi, le coquelet qui vous sert de garde du corps est-il chevalier ? »
Ils pourraient régler ça, mais ailleurs et plus tard, quand la demoiselle mystère ne serait plus en danger. S'il avait porté un gantelet, il se serait fait un plaisir de le lui envoyer au visage. A condition que le statut de l'autre lui permette de le défier en duel.

Tel' semblait avoir remarqué que la situation était sur le point de déborder et elle tenta d'apaiser les esprits échauffés. Elle s'excusa même assez lourdement, ce qui lui fit penser que tout espoir n'était pas perdu pour la famille de la jeune femme qui voulait certainement qu'elle rentre dans le rang et se comporte en sage damoiselle.

Savoir mettre de côté sa fierté quand on est épée lige est une condition sine qua non. Si la demoiselle voulait la paix, Rick n'aurait d'autre choix que de ravaler sa salive et obéir. Duncan était bien placé pour le savoir, ce genre de situation lui était arrivée bien trop souvent. Mais c'était agréable de ne pas être celui qui, pour cette fois, devait se taire. Et il en voulait au jeune homme de ne pas prendre son devoir avec autant de sérieux qu'il le devrait. Elle annonça qu'il était temps de se remettre à faire ses achats, la raison première de sa visite en ces lieux. Le bâtard ne pouvait qu'approuver cette sage décision. Il hocha la tête en signe d'assentiment, s'inclinant très légèrement pour lui signaler qu'il respectait son désir de passer outre l'incident. Le tout sans jeter un regard au garde du corps, dont il pouvait sentir le regard lourd posé sur sa nuque. C'était très satisfaisant.

« Cela fera dix ans dans quatre lunes que j'ai été adoubé. Par quel achat voulez-vous commencer ? Si mes souvenirs son bons, il doit y avoir des marchands d'herbes dans la prochaine allée à droite et des vendeurs de tissu, un peu plus loin dans celle-ci. » Sa main ne décollait pas de la poignée de son épée. Il ne s'attendait pas vraiment à une attaque, mais les passants avaient des yeux et paraître intimidant suffirait peut-être à éloigner les voleurs. Il marchait du pas de celui qui sait se servir de son arme et en est conscient. Il ajouta après une courte pause, « Et il y a un forgeron à gauche, qui fait un travail correct. » Si elle voulait une lame plus discrète, aiguisée mais sans fioritures, il aurait certainement de quoi l'aider.

Duncan était d'un naturel taciturne et assez réservé, sa vie privée ne regardait que lui. Sa vie n'avait rien de passionnant, et il espérait bien que cela reste ainsi. Le moments passionnants avaient tendance à être ceux où la peau d'un Cendregué ou la sienne était en danger. Le calme, c'était mieux.
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Le bâtard qui gueule
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Telanie De La nouë
Je n’aimais pas la tournure des événements, et j’étais bien incapable de séparer les deux hommes s’il en venait aux mains, Rick avait demandé à Duncan de reculer et plutot que de dire quoi que se soit de positif, celui ci le traita de coquelet. C’est pour cela que je suis intervenu afin de redresser la situation compliquée dans laquelle on se mettait. Par chance, tel la bave du crapaud qui n'atteint pas la blanche colombe, Rick ne releva pas et je réussis à tasser les deux bourrins dans leur coin respectif avec tact et diplomatie. C'est-à-dire en ne répondant à aucune provocation.
— Finalement le sujet tourne enfin sur sa personne mais malheureusement, il décide de ne pas en dire plus qu’une simple phrase sur son statut social, dix ans qu’il est adoubé, bon, c’est maigre comme histoire de soit mais bon, j’imagine que je dois m’en contenter. De toute évidence, il n’a qu’une idée en tête de me voir rentrer en vie, le reste ne l'intéresse pas du tout, et cela risque d’être plutôt ennuyant à la longue. J’aurais pas dû poser de question et me limiter à l'interroger de façon général sur sa vie, il en aurait peut être plus dit.
Duncan reste pragmatique et moi, je n’ai pas spécialement envie que notre sortie dure cinq minutes, je compte bien y passer la journée, peut-être même la nuit ! Le procès n’est que demain après tout.

Il n’en disait pas beaucoup, mais les informations qu’il donnait étaient de grande importance. Je sais donc qu’il n’est pas né noble, et qu’il est tellement adroit que l’on l’a récompensé du statut de chevalier. Rick n’est qu’un écuyer, il a tout à apprendre de lui, mais cela ne l’empêchera pas de me défendre convenablement, j’en suis certaine.

“Et bien, que diriez vous de me faire visiter la ville d’abord, nous nous encombrerons plus tard des choses que nous devons acheter, le forgeron me semble une bonne idée mais j’aimerais voir le port, ainsi que les restes du septuaire de Baelor. Ma mère est morte là-bas. J’aimerais lui rendre hommage si vous le voulez bien ?”

Moi je n’avais pas peur de lui révéler qui j’étais, c’est lui qui voulait faire des secrets, et cela ne me déplaisait pas de lui donner des informations sur moi au compte goutte. Je pense même qu’il est en train de me juger, s’il est un tantinet malin, il verra vite que lui et moi pouvons être de bon ami.

“Rassurez moi ser, vous n’êtes pas bavard uniquement pour me faire des réprimandes ? Allons, je suis certaine que votre vie entière ne se résume pas à votre adoubement, dites m’en plus sur vous, je vous promet de ne pas vous juger et garderez pour moi vos confidences. ”


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