Le bâtard qui gueule à l’oreille de la pucelle des bois jolies [Duncan]
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Dans sa première réaction de véritable dame depuis leur rencontre, Tel' résolut le conflit en ignorant les deux hommes aussi superbement que le bâtard ne l'avait fait de Rick. Il y avait encore de l'espoir qu'elle finisse par devenir raisonnable.
*Elle est du genre à vous couper le bras si vous lui donnez un doigt...* pensa -t-il alors qu'elle lui demandait à l'accompagner au port et au septuaire. Il ne pouvait décemment pas refuser au moins cette dernière requête, et il lui avait dit qu'il la protégerait jusqu'à ce qu'elle soit en sécurité derrière les murs du Donjon Rouge. Il jeta un regard vers Rick, ayant soudain pitié de l'homme. Il devait faire de son mieux pour la protéger et elle le menait par le bout du nez. Il accepta de bonne grâce.
« Si vous le désirez. » Et le manque d'autorité maternelle expliquait peut-être les fugues... « Je suis navré pour votre perte. » ajouta t-il sur un ton solennel. Était-elle morte durant l'explosion du septuaire ? C'était probable, l'endroit avait été plein à craquer au moment où la reine y avait mis le feu.
La demoiselle voulait en savoir plus sur lui, et promettait de se taire s'il désirait se confier. Elle pouvait le juger tant qu'elle voulait, il connaissait sa propre valeur et n'avait pas besoin de l'approbation de la demoiselle. Il répondit néanmoins, réprimant un haussement d'épaule,
« Ma vie est loin d'être remarquable, vous savez... Ma mère est morte en me donnant naissance, et j'ai été élevé par mon père le Seigneur Theoden Cendregué. Il a eu le courage et la bonté de me reconnaître comme son fils naturel et de me permettre d'avoir une éducation. Il m'a fait chevalier et depuis qu'il est mort, je veille sur ses enfants. » Son respect et son admiration pour son père étaient audibles dans sa voix. Il lui devait tout, et lui serait éternellement reconnaissant.
« Vous voyez ? Rien de bien intéressant pour une dame avec votre esprit d'aventure... » Oh, il avait bien participé à la guerre ; Cendregué avait suivi les Tyrell puis les Lannister jusqu'à ce que Cersei fasse exploser le septuaire et que les Tyrell ne rejoignent la cause de la reine dragon, mais tout le monde avait vécu la guerre et y avait perdu des membres de sa famille, preuve en était avec la mère de la demoiselle mystère « et vous avez parfaitement raison, je n'ai aucunement le droit de vous réprimander, ni d'ailleurs aucun droit sur vous. Veuillez m'excuser si je vous ai offensée. » Il avait certainement outrepassé les limites de la courtoisie en s'adressant à elle comme à une gamine, mais sa naïveté, qui pouvait être touchante était tout aussi dangereuse dans cette ville. Il était sincère, et il y avait plus de respect dans sa voix qu'il n'y en avait eu depuis le début de leur conversation.
« Désirez-vous commencer par le port ? Je vous préviens, le quartier n'est pas plus sûr que celui-ci. » D'ailleurs, il en était le prolongement. Il lui demanda sur un ton mi sérieux, mi plaisantin, « Vous n'allez pas sauter dans une barque et nous fausser compagnie, n'est-ce pas ? »
*Elle est du genre à vous couper le bras si vous lui donnez un doigt...* pensa -t-il alors qu'elle lui demandait à l'accompagner au port et au septuaire. Il ne pouvait décemment pas refuser au moins cette dernière requête, et il lui avait dit qu'il la protégerait jusqu'à ce qu'elle soit en sécurité derrière les murs du Donjon Rouge. Il jeta un regard vers Rick, ayant soudain pitié de l'homme. Il devait faire de son mieux pour la protéger et elle le menait par le bout du nez. Il accepta de bonne grâce.
« Si vous le désirez. » Et le manque d'autorité maternelle expliquait peut-être les fugues... « Je suis navré pour votre perte. » ajouta t-il sur un ton solennel. Était-elle morte durant l'explosion du septuaire ? C'était probable, l'endroit avait été plein à craquer au moment où la reine y avait mis le feu.
La demoiselle voulait en savoir plus sur lui, et promettait de se taire s'il désirait se confier. Elle pouvait le juger tant qu'elle voulait, il connaissait sa propre valeur et n'avait pas besoin de l'approbation de la demoiselle. Il répondit néanmoins, réprimant un haussement d'épaule,
« Ma vie est loin d'être remarquable, vous savez... Ma mère est morte en me donnant naissance, et j'ai été élevé par mon père le Seigneur Theoden Cendregué. Il a eu le courage et la bonté de me reconnaître comme son fils naturel et de me permettre d'avoir une éducation. Il m'a fait chevalier et depuis qu'il est mort, je veille sur ses enfants. » Son respect et son admiration pour son père étaient audibles dans sa voix. Il lui devait tout, et lui serait éternellement reconnaissant.
« Vous voyez ? Rien de bien intéressant pour une dame avec votre esprit d'aventure... » Oh, il avait bien participé à la guerre ; Cendregué avait suivi les Tyrell puis les Lannister jusqu'à ce que Cersei fasse exploser le septuaire et que les Tyrell ne rejoignent la cause de la reine dragon, mais tout le monde avait vécu la guerre et y avait perdu des membres de sa famille, preuve en était avec la mère de la demoiselle mystère « et vous avez parfaitement raison, je n'ai aucunement le droit de vous réprimander, ni d'ailleurs aucun droit sur vous. Veuillez m'excuser si je vous ai offensée. » Il avait certainement outrepassé les limites de la courtoisie en s'adressant à elle comme à une gamine, mais sa naïveté, qui pouvait être touchante était tout aussi dangereuse dans cette ville. Il était sincère, et il y avait plus de respect dans sa voix qu'il n'y en avait eu depuis le début de leur conversation.
« Désirez-vous commencer par le port ? Je vous préviens, le quartier n'est pas plus sûr que celui-ci. » D'ailleurs, il en était le prolongement. Il lui demanda sur un ton mi sérieux, mi plaisantin, « Vous n'allez pas sauter dans une barque et nous fausser compagnie, n'est-ce pas ? »
Invité
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à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Il accepte de me suivre malgré le danger, honnêtement je m’attendais à ce qu’il essaie de me convaincre de ne pas faire autant de détour pour ma sécurité ! Super ! me dis-je à moi-même dans ma petite tête.
— Il m’explique enfin de façon claire qu’il est chevalier et fils d’un seigneur. Reconnu comme son fils naturel et donc qu'il est le fruit d’un mariage non consenti. J’ai affaire à un bâtard ce qui pour le coup n’a aucun impact sur moi. Aucune grimace, aucun sourire, je demeure neutre, comme si je le savais déjà ou bien que cela n’avait pas la moindre importance pour moi qui suis pourtant née noble. Je percevais l’admiration qu’il avait pour son père, voilà tout ce qui pouvait réchauffer mon cœur. J’avais plaisir pour lui qu’il n'ait pas été rejeté, et je ne compte pas commencer à le faire à la place de sa famille. Pourtant ce dernier ajoute une petite question suivit d’une affirmation sur ma personne qui mérite que je relève. Ainsi s’arrête ma neutralité, et je dois donner mon humble avis sur sa condition.
“Vous vous trompez, je m'intéresse bien plus à cette histoire qu' à vivre une aventure. Je suis même très casanière d’habitude, je ne sors jamais de ma chambre et passe ma vie dans des livres, je me force à casser moi même ce train de vie, suite à une longue dépression qui perdure encore aujourd'hui, pour ne pas mourir ignare et seule, une amie m’a même aidé à quitter mon domaine, sinon j'y serais encore recluse. Cela a porté ces fruits, car j’ai eu la chance de vous rencontrer.”
A la suite de cela, il s’excuse ! et là je soulève un sourcil. Moi qui le prenait pour quelqu’un de brutal qui ne pardonne rien à personne la moindre erreur, je tombe dénue. Cet homme est un vrai chevalier, il a un énorme cœur, et il ne fait pas défaut à sa fonction.
“Vous n’avez pas à vous excuser, pour tout vous dire, j’ai apprécié vos réprimandes, et je suis presque tenté de faire d’autre petite bêtise pour entendre votre voix rauque. Elle sonne comme une douce musique à mes oreilles. D’ailleurs , vous savez quoi, je vous ordonne de toujours demeurer le plus franc possible avec moi, même si j’ai aucun droit moi non plus de vous ordonner quoi que ce soit !”
Et à la fin de mes belles paroles douces et enjouées de cet instant qui est si plaisant pour moi, je lance un petit rire naturel. Rien de forcé, rien de provoquer, tout est si pur dans mes propos. L’innocence même.
J’apprécie vraiment cet homme, et cela se voit car je le dévore du regard, et me mord même la lèvre à un moment pour stopper mon rire. Ma canine sort et déborde sur ma lèvre inférieure, et mon petit nez sort de ma cape pour le fixer en biais. Puis gêné , je recommence à rire et me met à accélérer le pas dans une direction aléatoire.
“Prenons cette direction ! On verra bien où on arrive en premier ! et qui sait peut être qu’un fer né me demandera de monter à bord de son navire.” lui dis-je pour plaisanter en sachant pertinemment qu’aucun fer-né n’a pu jeter l’ancre à Port-Réal. J’ai envie de l’exaspérer tout en le faisant sourire. Vais-je enfin y parvenir ?
— Il m’explique enfin de façon claire qu’il est chevalier et fils d’un seigneur. Reconnu comme son fils naturel et donc qu'il est le fruit d’un mariage non consenti. J’ai affaire à un bâtard ce qui pour le coup n’a aucun impact sur moi. Aucune grimace, aucun sourire, je demeure neutre, comme si je le savais déjà ou bien que cela n’avait pas la moindre importance pour moi qui suis pourtant née noble. Je percevais l’admiration qu’il avait pour son père, voilà tout ce qui pouvait réchauffer mon cœur. J’avais plaisir pour lui qu’il n'ait pas été rejeté, et je ne compte pas commencer à le faire à la place de sa famille. Pourtant ce dernier ajoute une petite question suivit d’une affirmation sur ma personne qui mérite que je relève. Ainsi s’arrête ma neutralité, et je dois donner mon humble avis sur sa condition.
“Vous vous trompez, je m'intéresse bien plus à cette histoire qu' à vivre une aventure. Je suis même très casanière d’habitude, je ne sors jamais de ma chambre et passe ma vie dans des livres, je me force à casser moi même ce train de vie, suite à une longue dépression qui perdure encore aujourd'hui, pour ne pas mourir ignare et seule, une amie m’a même aidé à quitter mon domaine, sinon j'y serais encore recluse. Cela a porté ces fruits, car j’ai eu la chance de vous rencontrer.”
A la suite de cela, il s’excuse ! et là je soulève un sourcil. Moi qui le prenait pour quelqu’un de brutal qui ne pardonne rien à personne la moindre erreur, je tombe dénue. Cet homme est un vrai chevalier, il a un énorme cœur, et il ne fait pas défaut à sa fonction.
“Vous n’avez pas à vous excuser, pour tout vous dire, j’ai apprécié vos réprimandes, et je suis presque tenté de faire d’autre petite bêtise pour entendre votre voix rauque. Elle sonne comme une douce musique à mes oreilles. D’ailleurs , vous savez quoi, je vous ordonne de toujours demeurer le plus franc possible avec moi, même si j’ai aucun droit moi non plus de vous ordonner quoi que ce soit !”
Et à la fin de mes belles paroles douces et enjouées de cet instant qui est si plaisant pour moi, je lance un petit rire naturel. Rien de forcé, rien de provoquer, tout est si pur dans mes propos. L’innocence même.
J’apprécie vraiment cet homme, et cela se voit car je le dévore du regard, et me mord même la lèvre à un moment pour stopper mon rire. Ma canine sort et déborde sur ma lèvre inférieure, et mon petit nez sort de ma cape pour le fixer en biais. Puis gêné , je recommence à rire et me met à accélérer le pas dans une direction aléatoire.
“Prenons cette direction ! On verra bien où on arrive en premier ! et qui sait peut être qu’un fer né me demandera de monter à bord de son navire.” lui dis-je pour plaisanter en sachant pertinemment qu’aucun fer-né n’a pu jeter l’ancre à Port-Réal. J’ai envie de l’exaspérer tout en le faisant sourire. Vais-je enfin y parvenir ?
Lady De la Nouë
— Quel idée de sortir aussi ?
Private something
— Quel idée de sortir aussi ?
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Invité
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Elle ne paraissait guère perturbée par ses révélations quant à ses origines, pas plus que par le ton un peu rude qu'il employait auprès d'elle. Elle paraissait seule, c'était vrai. Et il n'était pas étonné de l'entendre déclarer qu'elle était une lectrice insatiable qui restait cloîtrée chez elle. Port-Réal devait être un choc !
Elle appréciait ses réprimandes ? ! Quelle donzelle étrange qu'il avait là. Enfermée dans sa chambre et déprimée... elle lui rappelait sa sœur. Sauf qu'Ombeline avait commencé ses escapades depuis plus longtemps. Elle n'avait peut-être pas de frère à qui parler. « Eh bien le proverbe qui dit qu'il n'y a jamais si grand mal qu'il n'y ait un si petit bien se trouve encore cette fois avéré... » Il pensait au procès du lendemain qui était la raison de leur présence en ces lieux nauséabonds. Il esquissa un fin sourire, « Eh bien, si vous y tenez, je veillerai à toujours être franc envers vous. » En espérant qu'elle ne revienne pas sur son avis quant à sa grosse voix. Il jeta un oeil en direction de l'homme qui les accompagnait... C'était à lui qu'elle aurait dû s'adresser ainsi. Elle ne semblait pas lui faire confiance ; ou bien elle était tellement naïve qu'elle faisait confiance à tout le monde.
Sa façon de le regarder la faisait paraitre très jeune, elle minaudait, et s'il avait été à la recherche d'une amourette, les regards en biais et les sourires taquins de la demoiselle lui auraient sans doute indiqué qu'elle cherchait l'Aventure. En attendant, il plaignait son père, ou sa famille, qui aurait à gérer la jeune femme si elle tombait sur quelqu'un de mal intentionné.
Duncan allongea le pas pour la suivre, elle paraissait tellement heureuse, tellement libre... Comme un cheval retenu trop longtemps à l'écurie et qui voit les pâturages s'étendre devant lui, au printemps. Elle aurait fait une cabriole qu'il n'en aurait guère été étonné. Elle courait sans vraiment regarder où elle allait, et il suivait alors qu'elle se dirigeait vers la rivière et le port. Il sourit en secouant la tête devant ces enfantillages. Mais cela ne dura pas et il se rembrunit rapidement. Elle habitait loin des côtes et des gros cours d'eau, pour rire ainsi de la présence de fer né. « Les Fer-Nés ne demandent pas, ils prennent ! » Ce n'était pas un sujet de plaisanterie. « Tenez-vous pour heureuse de n'en avoir jamais croisé. » Il était peu probable qu'ils en rencontrent ce jour, mais jouer avec le feu était dangereux et cette attitude lui attirerait des ennuis. « Vous vivez loin des côtes d'ordinaire, n'est-ce pas ? » C'était plus une affirmation qu'une question.
Il décida de changer de sujet alors qu'ils approchaient des quais, passant devant des tavernes plus ou moins fréquentables, et des étals de poissonniers, s'écartaient pour laisser passer des jeunes femmes portant des brouettes chargées de coquillages et autres denrées de la mer, et des vendeurs de rue dont l'étal se résumait à un morceau de canevas posé au sol, présentant tout ce dont un marin pourrait avoir besoin avant d'embarquer. Ils étaient nombreux à présenter leurs biens et la foule inquiétait un peu le chevalier. Si elle voulait leur fausser compagnie, il aurait du mal à la rattraper, malgré sa cape voyante. « Quel genre d'ouvrages lisez-vous d'ordinaire ? » lui demanda t-il afin de la faire ralentir avant qu'elle ne décide de jouer à chat.
Elle appréciait ses réprimandes ? ! Quelle donzelle étrange qu'il avait là. Enfermée dans sa chambre et déprimée... elle lui rappelait sa sœur. Sauf qu'Ombeline avait commencé ses escapades depuis plus longtemps. Elle n'avait peut-être pas de frère à qui parler. « Eh bien le proverbe qui dit qu'il n'y a jamais si grand mal qu'il n'y ait un si petit bien se trouve encore cette fois avéré... » Il pensait au procès du lendemain qui était la raison de leur présence en ces lieux nauséabonds. Il esquissa un fin sourire, « Eh bien, si vous y tenez, je veillerai à toujours être franc envers vous. » En espérant qu'elle ne revienne pas sur son avis quant à sa grosse voix. Il jeta un oeil en direction de l'homme qui les accompagnait... C'était à lui qu'elle aurait dû s'adresser ainsi. Elle ne semblait pas lui faire confiance ; ou bien elle était tellement naïve qu'elle faisait confiance à tout le monde.
Sa façon de le regarder la faisait paraitre très jeune, elle minaudait, et s'il avait été à la recherche d'une amourette, les regards en biais et les sourires taquins de la demoiselle lui auraient sans doute indiqué qu'elle cherchait l'Aventure. En attendant, il plaignait son père, ou sa famille, qui aurait à gérer la jeune femme si elle tombait sur quelqu'un de mal intentionné.
Duncan allongea le pas pour la suivre, elle paraissait tellement heureuse, tellement libre... Comme un cheval retenu trop longtemps à l'écurie et qui voit les pâturages s'étendre devant lui, au printemps. Elle aurait fait une cabriole qu'il n'en aurait guère été étonné. Elle courait sans vraiment regarder où elle allait, et il suivait alors qu'elle se dirigeait vers la rivière et le port. Il sourit en secouant la tête devant ces enfantillages. Mais cela ne dura pas et il se rembrunit rapidement. Elle habitait loin des côtes et des gros cours d'eau, pour rire ainsi de la présence de fer né. « Les Fer-Nés ne demandent pas, ils prennent ! » Ce n'était pas un sujet de plaisanterie. « Tenez-vous pour heureuse de n'en avoir jamais croisé. » Il était peu probable qu'ils en rencontrent ce jour, mais jouer avec le feu était dangereux et cette attitude lui attirerait des ennuis. « Vous vivez loin des côtes d'ordinaire, n'est-ce pas ? » C'était plus une affirmation qu'une question.
Il décida de changer de sujet alors qu'ils approchaient des quais, passant devant des tavernes plus ou moins fréquentables, et des étals de poissonniers, s'écartaient pour laisser passer des jeunes femmes portant des brouettes chargées de coquillages et autres denrées de la mer, et des vendeurs de rue dont l'étal se résumait à un morceau de canevas posé au sol, présentant tout ce dont un marin pourrait avoir besoin avant d'embarquer. Ils étaient nombreux à présenter leurs biens et la foule inquiétait un peu le chevalier. Si elle voulait leur fausser compagnie, il aurait du mal à la rattraper, malgré sa cape voyante. « Quel genre d'ouvrages lisez-vous d'ordinaire ? » lui demanda t-il afin de la faire ralentir avant qu'elle ne décide de jouer à chat.
Invité
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à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Je minaude d’excitation, car chaque coin de rue est un véritable plaisir de découverte, même si la misère est présente, tout me parait si nouveau. Si Duncan apprenait que je n’ai pas dit à mon père que je partais, il croirait sans doute bien pire de moi. Peut être que je suis irresponsable. En tout cas, ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? En réalité, lui et moi avons quasiment le même âge, cela me parait évident, sauf que moi je n’ai pas profité de mon enfance. Toujours enfermé dans mes livres en compagnie de ma tante et de mes responsabilités. A sa mort, j’ai du prendre sur moi toutes les tâches de la “rose noire” sur mes épaules et depuis que j’avais pu m’en débarrasser, je me sentais si légère que j’étais redevenu cette jeune fille qui virevolte dans les rues, et fait plein de bêtise. Je vivais enfin !
Très honnêtement, si j’avais l’esprit mal tourné, je pourrais dire à Duncan le plaisir du lâcher prise, mais je suis tellement enjoué sur le coup que je n’ai pas de mauvaise pensé à son égard. C’est d'ailleurs pour cela que tout ce qu’il me dit glisse sur moi comme une plume. Rien ne peut me détrôner de mon bonheur actuel. Sa franchise était donc acceptée, de façon naturelle, ainsi que par un hochement de tête affirmatif et d’un sourire sincère.
“Je suis convaincu que vous voulez uniquement le bien des gens autour de vous, et que votre grosse voix sanglante, n’est rien de plus que votre façon à vous de montrer votre dévotion à leur encontre. Je ne peux donc vous en vouloir.”
Le sujet des fer nés vient alors sur le tapis, et voilà qu’il recommence à me sermonner et que je me mets à rire et lui rétorque dans la foulée.
“J’imagine oui ! Croyais bien que je ne plaisante pas de cela en leurs présences, détendez vous, cela ne va pas les invoqués…” Je m’approche de lui et pose une main attentionnée sur son épaule. “ Vous pensez que de parler de malheur, le provoque ? A moins que vous ayez un passif envers ces bougres… Veuillez m’excuser à nouveau quelque soit la raison qui fait de vous un pince sans rire, je mets toujours les pieds dans le plat… Je voulais juste plaisantais, je ne monterais pas à bord d’un tel navire, rassurez vous.... Vous avez raison, je ne vis pas au bord de la mer mais Lady Desmera m’a vaguement parlé de ce qu’ils ont fait à sa famille et je ne peux qu' imaginer le pire.”
Je réalise alors que par respect pour mon ami je n’aurais pas du plaisantais de çà, Duncan avait raison dans son fort intérieur, on ne plaisante pas avec ces choses là. Il n’avait plus besoin de hausser le ton, sur mon visage qui le fixe en parlant, il verra comme un déclic dans le coin de mon cerveau, comme si une lumière venait de s’allumer. Mon sourire qui était pourtant inébranlable jusque là s’estompe. Je viens de comprendre mon erreur. J'arrête de sauter partout en marchant et me calme soudainement, comme si la réalité de la vie venait de m’éclater au visage.
Le décors autour de nous n’est pas aussi beau que ce que je pensais dans mon regard d’enfant, je le réalise aussi alors que ma joie s’estompe. Les mendiants nous tendent leur bras pour quémander du pain ou une petite pièce. Des gens sont brûlés, sûrement des survivants du feu du dragon de la reine Daenaerys. Voilà deux ans que la cité fut attaquée, je n’avais pas réalisé jusque là, et bien qu’une bonne partie à été reconstruite, il reste de nombreux quartier encore totalement dévasté. C’est en vadrouillant de ruelle en ruelle que je réalise le drame que ces gens ont vécu. Ma sortie d’émerveillement à la beauté tourne au cauchemar quand je vois tout cela.
Quand nous arrivons finalement au port pour voir enfin l’océan, on pourrait s’attendre à ce que je saute de joie de le voir pour la première fois. En fait je l’ai déjà vu y a fort longtemps, et cela me revient alors à l’esprit que cela n’est rien de plus qu’une grosse étendue d’eau. Sur les quais, des marchands mais aussi beaucoup d'enfants qui travaillent dans des conditions horribles. Je me renferme alors sur moi même en serrant mes bras autour de mon torse, la brise ou la peur de ce qui s’est passé jadis dans cette cité me parcourt la colonne vertébrale.
“J’ai froid.” Dis-je d'une voix moins innocente, plus sincère et adulte. Duncan pourrait me reprocher de ne pas mettre assez habillé, mais je pense qu’il n’en fera rien, car il n’est pas idiot, il va vite réaliser que cet environnement m’ébranle bien plus que ce que je pensais au départ et qu’elle est la véritable cause de tout ceci.
“J’ai changé d’avis, je ne veux plus aller au septuaire de Baelor, j’en ai assez vu pour aujourd’hui. Allons acheter mes plantes et cette fameuse lame que vous me conseillez et rentrons…” J’allais dire au donjon rouge, mais la soudaine maturité qui m’envahissait me fit me taire. “Une fois que tout cela sera fait, accepteriez vous de manger avec moi ce midi en votre compagnie ? J’aimerais vous récompenser à ma façon pour votre aide de ce matin. Je fais d'excellente tarte aux pommes moi même et ce serait ma façon à moi de vous récompenser.”
Tout en entendant sa réponse nous reprenons alors le chemin inverse vers la forge que nous avions croisée plus tôt. Et je réponds à sa question que j'avais un peu éludé jusqu'ici. “Herboristerie et alchimie. Je suis une spécialiste dans ce domaine, je pourrais même obtenir le titre de mestre si c'était la seule compétence requise pour l’être. J'ai donc passé mon enfance à étudier des livres qui en traîte.”
Très honnêtement, si j’avais l’esprit mal tourné, je pourrais dire à Duncan le plaisir du lâcher prise, mais je suis tellement enjoué sur le coup que je n’ai pas de mauvaise pensé à son égard. C’est d'ailleurs pour cela que tout ce qu’il me dit glisse sur moi comme une plume. Rien ne peut me détrôner de mon bonheur actuel. Sa franchise était donc acceptée, de façon naturelle, ainsi que par un hochement de tête affirmatif et d’un sourire sincère.
“Je suis convaincu que vous voulez uniquement le bien des gens autour de vous, et que votre grosse voix sanglante, n’est rien de plus que votre façon à vous de montrer votre dévotion à leur encontre. Je ne peux donc vous en vouloir.”
Le sujet des fer nés vient alors sur le tapis, et voilà qu’il recommence à me sermonner et que je me mets à rire et lui rétorque dans la foulée.
“J’imagine oui ! Croyais bien que je ne plaisante pas de cela en leurs présences, détendez vous, cela ne va pas les invoqués…” Je m’approche de lui et pose une main attentionnée sur son épaule. “ Vous pensez que de parler de malheur, le provoque ? A moins que vous ayez un passif envers ces bougres… Veuillez m’excuser à nouveau quelque soit la raison qui fait de vous un pince sans rire, je mets toujours les pieds dans le plat… Je voulais juste plaisantais, je ne monterais pas à bord d’un tel navire, rassurez vous.... Vous avez raison, je ne vis pas au bord de la mer mais Lady Desmera m’a vaguement parlé de ce qu’ils ont fait à sa famille et je ne peux qu' imaginer le pire.”
Je réalise alors que par respect pour mon ami je n’aurais pas du plaisantais de çà, Duncan avait raison dans son fort intérieur, on ne plaisante pas avec ces choses là. Il n’avait plus besoin de hausser le ton, sur mon visage qui le fixe en parlant, il verra comme un déclic dans le coin de mon cerveau, comme si une lumière venait de s’allumer. Mon sourire qui était pourtant inébranlable jusque là s’estompe. Je viens de comprendre mon erreur. J'arrête de sauter partout en marchant et me calme soudainement, comme si la réalité de la vie venait de m’éclater au visage.
Le décors autour de nous n’est pas aussi beau que ce que je pensais dans mon regard d’enfant, je le réalise aussi alors que ma joie s’estompe. Les mendiants nous tendent leur bras pour quémander du pain ou une petite pièce. Des gens sont brûlés, sûrement des survivants du feu du dragon de la reine Daenaerys. Voilà deux ans que la cité fut attaquée, je n’avais pas réalisé jusque là, et bien qu’une bonne partie à été reconstruite, il reste de nombreux quartier encore totalement dévasté. C’est en vadrouillant de ruelle en ruelle que je réalise le drame que ces gens ont vécu. Ma sortie d’émerveillement à la beauté tourne au cauchemar quand je vois tout cela.
Quand nous arrivons finalement au port pour voir enfin l’océan, on pourrait s’attendre à ce que je saute de joie de le voir pour la première fois. En fait je l’ai déjà vu y a fort longtemps, et cela me revient alors à l’esprit que cela n’est rien de plus qu’une grosse étendue d’eau. Sur les quais, des marchands mais aussi beaucoup d'enfants qui travaillent dans des conditions horribles. Je me renferme alors sur moi même en serrant mes bras autour de mon torse, la brise ou la peur de ce qui s’est passé jadis dans cette cité me parcourt la colonne vertébrale.
“J’ai froid.” Dis-je d'une voix moins innocente, plus sincère et adulte. Duncan pourrait me reprocher de ne pas mettre assez habillé, mais je pense qu’il n’en fera rien, car il n’est pas idiot, il va vite réaliser que cet environnement m’ébranle bien plus que ce que je pensais au départ et qu’elle est la véritable cause de tout ceci.
“J’ai changé d’avis, je ne veux plus aller au septuaire de Baelor, j’en ai assez vu pour aujourd’hui. Allons acheter mes plantes et cette fameuse lame que vous me conseillez et rentrons…” J’allais dire au donjon rouge, mais la soudaine maturité qui m’envahissait me fit me taire. “Une fois que tout cela sera fait, accepteriez vous de manger avec moi ce midi en votre compagnie ? J’aimerais vous récompenser à ma façon pour votre aide de ce matin. Je fais d'excellente tarte aux pommes moi même et ce serait ma façon à moi de vous récompenser.”
Tout en entendant sa réponse nous reprenons alors le chemin inverse vers la forge que nous avions croisée plus tôt. Et je réponds à sa question que j'avais un peu éludé jusqu'ici. “Herboristerie et alchimie. Je suis une spécialiste dans ce domaine, je pourrais même obtenir le titre de mestre si c'était la seule compétence requise pour l’être. J'ai donc passé mon enfance à étudier des livres qui en traîte.”
Lady De la Nouë
— Quel idée de sortir aussi ?
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Invité
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Son innocence la faisait paraître si jeune, elle aurait enchanté un troll... Il peinait à la suivre alors qu'elle allait vers les quais, jusqu'à ce qu'il coupe court à ses rêveries.
Elle prenait les Fer-Nés à la rigolade, semblant ne pas savoir de quoi ils étaient capables. Le bâtard ne savait que lui répondre. Pensait-il que les nommer les invoquait ? Certes non, mais le sujet ne prêtait pas à rire. Il n'eut guère le temps de répondre qu'il nota le pas joyeux de la demoiselle se ralentir et perdre de son allant. Elle comprenait, enfin. Cela se lisait sur son visage. Ils avançaient encore à vitesse réduite, jusqu'à voir la mer ; et c'est alors qu'elle déclara avoir froid. était-il donc condamné à faire soupirer de tristesse toutes les dames au service desquelles il se mettait, même momentanément ? Mais une petite voix dans son cœur lui souffla qu'il aurait ainsi un rôle plus aisé, et que c'était sans doute pour le mieux. Il acquiesça quand elle lui annonça vouloir renoncer à la visite du septuaire et seulement faire les achats pour lesquels elle était sortie. Il aurait voulu s'excuser, mais n'en fit rien. Elle survivrait plus longtemps si elle ne risquait pas sa vie inutilement... Mais une petite voix lui chuchotait qu'il avait prêté serment en tant que chevalier, et que l'un de ses devoirs était de protéger les innocents.... Il venait de briser un de ces innocents. Et il n'en avait pas terminé. Il soupira légèrement,
« Si j'accepte votre invitation, vous pourrez dire adieu à votre anonymat. » Anonymat qui était déjà tout relatif, il ne faudrait guère creuser pour trouver l'origine de la demoiselle, mais au moins il pouvait faire semblant de l'ignorer, pour l'heure. Mais si elle l'invitait à dîner, cela en serait fait. Il adoucit sa réponse, « Mais ce serait un plaisir de goûter vos préparations. » Il aimait la tarte aux pommes, même si celle aux myrtilles était sa préférée.
Il lui demanda curieusement,
« Pourquoi cet intérêt pour l'alchimie ? L'herboristerie, je peux comprendre, mais à quoi peuvent bien servir poudres et autres matériaux explosifs ? » Oh. Oh ! Il venait de gaffer. Sa mère s'était sans doute trouvée au septuaire de Baelor quand il avait sauté. Voilà pourquoi elle s'y intéressait. Elle voulait sans doute comprendre ce qu'il s'était produit.
« Je suis navré. » Il n'avait pas voulu retourner le couteau dans la plaie. « Je possède la subtilité d'un boeuf dans une verrerie. Sans doute vaudrait-il mieux faire vos achats et rentrer. » Duncan ne connaissait rien à l'alchimie, et n'avait jamais été attiré par la carrière de mestre, pas plus que par les livres, à vrai dire, lire était une corvée dont il se passerait allègrement.
Elle prenait les Fer-Nés à la rigolade, semblant ne pas savoir de quoi ils étaient capables. Le bâtard ne savait que lui répondre. Pensait-il que les nommer les invoquait ? Certes non, mais le sujet ne prêtait pas à rire. Il n'eut guère le temps de répondre qu'il nota le pas joyeux de la demoiselle se ralentir et perdre de son allant. Elle comprenait, enfin. Cela se lisait sur son visage. Ils avançaient encore à vitesse réduite, jusqu'à voir la mer ; et c'est alors qu'elle déclara avoir froid. était-il donc condamné à faire soupirer de tristesse toutes les dames au service desquelles il se mettait, même momentanément ? Mais une petite voix dans son cœur lui souffla qu'il aurait ainsi un rôle plus aisé, et que c'était sans doute pour le mieux. Il acquiesça quand elle lui annonça vouloir renoncer à la visite du septuaire et seulement faire les achats pour lesquels elle était sortie. Il aurait voulu s'excuser, mais n'en fit rien. Elle survivrait plus longtemps si elle ne risquait pas sa vie inutilement... Mais une petite voix lui chuchotait qu'il avait prêté serment en tant que chevalier, et que l'un de ses devoirs était de protéger les innocents.... Il venait de briser un de ces innocents. Et il n'en avait pas terminé. Il soupira légèrement,
« Si j'accepte votre invitation, vous pourrez dire adieu à votre anonymat. » Anonymat qui était déjà tout relatif, il ne faudrait guère creuser pour trouver l'origine de la demoiselle, mais au moins il pouvait faire semblant de l'ignorer, pour l'heure. Mais si elle l'invitait à dîner, cela en serait fait. Il adoucit sa réponse, « Mais ce serait un plaisir de goûter vos préparations. » Il aimait la tarte aux pommes, même si celle aux myrtilles était sa préférée.
Il lui demanda curieusement,
« Pourquoi cet intérêt pour l'alchimie ? L'herboristerie, je peux comprendre, mais à quoi peuvent bien servir poudres et autres matériaux explosifs ? » Oh. Oh ! Il venait de gaffer. Sa mère s'était sans doute trouvée au septuaire de Baelor quand il avait sauté. Voilà pourquoi elle s'y intéressait. Elle voulait sans doute comprendre ce qu'il s'était produit.
« Je suis navré. » Il n'avait pas voulu retourner le couteau dans la plaie. « Je possède la subtilité d'un boeuf dans une verrerie. Sans doute vaudrait-il mieux faire vos achats et rentrer. » Duncan ne connaissait rien à l'alchimie, et n'avait jamais été attiré par la carrière de mestre, pas plus que par les livres, à vrai dire, lire était une corvée dont il se passerait allègrement.
Invité
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à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Je n’avais plus le cœur à la fête, mais malgré tout, je voulais dîner avec cet homme qui m’avait sauvé plus tôt. Il m’explique à sa façon que de l’invité de la sorte briserait mon anonymat, suite à cela, il exprime un mais qui adoucit son propos et qui insiste sur le fait qu’il accepte de venir goûter ma tarte. Comme on dit, tout ce qui précède un “mais” est sans intérêt. Et il est vrai que de ne pas lui avoir donné mon nom à l’origine, était plus par souci de réputation. Je réalise donc qu’il est grand temps de lui offrir ce cadeau. Je m’approche donc de son oreille délicatement afin qu’il puisse profiter seul de ma discrétion. L’effluve de mon parfum lui envahira également les narines et bien sûr par maladresse, je le collerais bien trop et finirai par le toucher au niveau des épaules et du haut du torse. Une chose qu’une femme de mon rang ne devrait sans doute pas faire, mais bon, cet homme me plait depuis le début, il me remet toujours dans le droit chemin mais j’ai une irrépressible envie de dérailler afin qu’il me rattrape. C’est totalement involontaire !
“Lady Telanie de La Nouë, héritière d’Herbeval.” Lui dis-je ainsi d’un doux murmure fluet dans le creux de son oreille alors que mon nez se pose sur sa joue barbue et picote ma douce peau encore vierge.
Je me retire alors de lui en croisant son regard qui m’attire comme un papillon de nuit l’est par la lumière d’une bougie et qui est destiné à brûler par son erreur…
“Je serais donc ravie de vous avoir à mes côtés tout à l’heure.”
Notre escapade reprend et le sujet de l’herboristerie me sort de mes pensées qui sont tournés vers cet homme que je viens presque d’enlacer sans le vouloir.
“Quand on s'intéresse aux plantes, on apprend vite à faire des potions avec, l’alchimie est un domaine bien plus large que le seul fait de faire des explosifs. Ma tante aimait dire que l’alchimie est l’art de purifier l’impur en imitant et en accélérant les opérations de la nature afin de parfaire la matière.”
J’accueille ses excuses avec gratitude et conforte ses pensés.
“Ma passion à ce sujet me vient d’elle, et oui, elle et ma mère sont mortes dans l’explosion avec quasiment toute ma famille. Il ne demeure plus que moi et mon père.”
C’est bien la première fois que je le vois si gentil avec moi. Comme quoi, même s’il est un animal des plus rudimentaires et rustres, il a un grand cœur. C’est çà qui me plait chez lui.
“J’apprécie votre franc parlé, mon père me parlait un peu ainsi jadis, malheureusement, il ne se comporte plus vraiment de la sorte avec moi. Je vous en prie ne vous excusez plus. Restez tel que vous êtes. Cela me plait bien plus qu’un homme efféminé parlant de robe toute la journée en croyant que le sujet pourrait me plaire.”
Mon pas s’arrête finalement devant une forge après notre long parcourt dans la cité.
“Puis-je vous demander d’acheter cette lame pour moi ? Je n’y connais absolument rien, et j’ai confiance en vous pour me prendre ce qui sera le plus adapté à ma condition de femme.”
A nouveau je m’approche de lui et dépose une partie de ma bourse dans le creux de sa main. Je referme sa paume avec mes mains délicates afin qu’il s’en saisisse. Je touche le cuir de son gant comme s’il s’agissait d’une extension de son corps, et le refixe dans les yeux. J’attend sa réponse, mais je dois également avouer que je me perds dans son regard…
Quelle est donc cette étrange sensation qui parcourt mon corps ?
Lady De la Nouë
— Quel idée de sortir aussi ?
Private something
— Quel idée de sortir aussi ?
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Invité
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Il se figea comme un cerf face à un prédateur. Comment allait réagir l'écuyer qui était supposé veiller sur la donzelle ? Allait-il ensuite tout raconter à son père ?Duncan ne savait trop comment réagir à ce comportement outrancier.
Elle se collait à lui, l'enlaçait presque et il crut un instant qu'elle allait l'embrasser ! Elle lui susurra son nom à l'oreille et poussa même le vice jusqu'à frotter son nez contre sa joue. Qu'est-ce que cachait son invitation ? Un simple repas ou une invitation à plus ? Il garda bien ses mains le long du corps et loin de la demoiselle ; au risque de paraître encore plus incorrect. Son parfum était exquis, mais il aurait préféré ignorer cet état de fait. Elle murmurait son nom et se frottait contre lui en pleine rue... Pensait-elle que les informateurs du palais ne battaient pas le pavé à la recherche de rumeurs à se mettre sous la dent ? Il espérait que tout cela n'aurait pas de retombée néfaste sur leurs Maisons respectives. L'avenir le leur dirait. Il était trop tard à présent pour revenir en arrière.
Elle lui avait donné son nom, et il ne pouvait donc plus l'ignorer. Que devait-il faire de cette information ? La gorge nouée, il lui répondit, « Enchanté, ma Dame. Je vous remercie pour votre confiance. » ne sachant quoi dire d'autre et n'osant pas bouger. Cela faisait longtemps que plus personne ne s'était autant approché de lui, sauf pour l'attaquer ; et il était mal à l'aise. Il avait toujours veillé à prendre soin de son image et de sa réputation, être bâtard était une tache suffisante, sans y ajouter la luxure. Il ne voulait pas créer de bâtard à son nom et n'avait que très peu de rapports avec la gent féminine. Et la demoiselle était innocemment en train de l'aguicher – et cela fonctionnait trop bien à son goût. Il était heureux d'avoir le teint sombre et de ne pas rougir facilement.
Il la suivit machinalement quand elle se remit à marcher comme si de rien n'était. On lui avait conté les jeux de séduction des courtisanes d'Essos, mais il n'avait pas pensé trouver ce comportement chez une dame du Bief, il en était choqué. Même si c'était peut-être involontaire.
Il avait essayé de changer de sujet, mais n'avait réussi qu'à mettre les pieds dans le plat. Il n'y connaissait rien à l'art de l'alchimie, pas plus qu'à celui des herbes, n'ayant jamais eu besoin de s'en soucier. Il préférait les choses concrètes aux grands principes, et ces sujets semblaient très abstraits dans son esprit. Mais il hocha la tête en signe de compréhension. Chacun sa marotte, et celle-ci lui venait de sa défunte famille, il était naturel qu'elle s'y intéresse et s'en passionne. Son père lui parlait ainsi jadis... Avait-il donc perdu le coeur ou l'esprit ? Ou simplement l'envie de vivre suite à la catastrophe du septuaire ?
Elle lui demanda de choisir sa lame pour elle. La requête était innocente, mais ses gestes et ses regards alors qu'elle pressait les pièces dans sa main l'étaient beaucoup moins. Il n'avait pas essayé de la séduire, loin s'en fallait. Mais voilà qu'elle lui annonçait qu'il lui plaisait de discuter avec lui et lui demandait de lui choisir une arme... Dans quel pétrin s'était-il fourré ? Il lui rendit son regard, la réprobation de plus tôt avait laissé place à la compassion. La demoiselle n'avait plus personne pour la protéger, plus de famille. Son père était apparemment changé, de par ses dires, et ne jouait plus son rôle. Elle devait être bien seule. Il se souvenait des mois qui avaient suivis la mort de sa belle-mère, qu'il avait aimé comme si elle avait sa génitrice. Ombeline et Treyvir s'étaient montrés très distants avec lui, et il n'avait plus eu personne sur qui s'appuyer non plus. Il se souvenait de son impuissance, alors qu'il avait essayé de comprendre pourquoi ses demi-frères lui avaient ainsi tourné le dos. Cela l'avait blessé profondément, et il s'était rattaché à son vœu de chevalier, et à la parole donnée de protéger Cendregué. C'était ce qui l'avait aidé à tenir le coup en ces temps sombres. La demoiselle d'Herbeval n'avait même pas cela pour l'occuper et se donner un but dans la vie. Elle avait un domaine, mais qui était pour l'heure géré par son père. Rompant leur échange de regards, il se racla la gorge. « Montrez-moi votre main. » Il tendit sa main gauche pour qu'elle pose la sienne dedans. Il voulait la mesurer pour voir quelle lame tiendrait mieux entre les mains de la demoiselle. « Êtes-vous gauchère ou droitière ? »
Surtout, rester professionnel. Il était conscient du regard brûlant de l'écuyer sur sa nuque. Pourquoi diable ce dernier n'intervenait-il pas pour calmer la donzelle ? Il était bien rattaché à sa Maison, et chargé de la protéger, non ?! Ce Rick avait beaucoup à apprendre.
Il s'approcha de l'étal du forgeron pour en observer le travail, trop conscient du regard de la dame dans son dos. Trois commis travaillaient sous les yeux du professionnel et il ne semblait pas manquer d'ouvrage. Un bon début. Il y avaient là des fers, des pointes de flèches, des outils pour le travail du cuir et la tonnellerie, Il commença par observer les outils et se saisit d'une plane pour en juger la qualité, avant de la reposer et de continuer ses recherches. Le travail était correct, l'affûtage réussi. L'acier avait un bon grain, cela augurait donc bien pour ce qu'il avait en tête. Il s'adressa au forgeron, « Montrez-moi vos lames... Des dagues de petite taille. » L'autre salua et alla chercher ce qu'on lui demandait. Il revint avec un petit présentoir où étaient posées diverses lames de qualités différentes. Il en écarta plusieurs, visiblement faites pour des mains d'homme, jusqu'à ce qu'il en reste quatre. Deux dagues coup de poing et deux autres plus classiques, mais dont la longueur ne dépasserait pas celle de la main de Telanie. Quelque chose de discret, de fin et d'aisé à manier. Il se saisit des différentes armes présentées, en étudia l'équilibre, ainsi que le tranchant et la solidité. Il ne semblait pas y avoir de défaut dans la texture du métal, pas de point faible où le manche pourrait casser. Ils seraient aisés à cacher, et légers.
Elle lui faisait penser une lionne qui joue avec sa proie... et c'était lui, la proie. Il redoutait de plus en plus l'offre qu'elle avait faite de partager un repas pour le remercier... et qu'il avait accepté, comme un fol ! Si elle se comportait ainsi en public, qu'en serait-il en privé ?! Il se tourna vers la demoiselle et lui fit signe d'approcher pour qu'elle puisse elle aussi tâter la marchandise,
« Prenez-les en main, et voyez laquelle vous sied le mieux. » Les deux dagues coup de poing étaient de son point de vue plus instinctives à manier, mais restait à voir si elles iraient à sa main.
Elle se collait à lui, l'enlaçait presque et il crut un instant qu'elle allait l'embrasser ! Elle lui susurra son nom à l'oreille et poussa même le vice jusqu'à frotter son nez contre sa joue. Qu'est-ce que cachait son invitation ? Un simple repas ou une invitation à plus ? Il garda bien ses mains le long du corps et loin de la demoiselle ; au risque de paraître encore plus incorrect. Son parfum était exquis, mais il aurait préféré ignorer cet état de fait. Elle murmurait son nom et se frottait contre lui en pleine rue... Pensait-elle que les informateurs du palais ne battaient pas le pavé à la recherche de rumeurs à se mettre sous la dent ? Il espérait que tout cela n'aurait pas de retombée néfaste sur leurs Maisons respectives. L'avenir le leur dirait. Il était trop tard à présent pour revenir en arrière.
Elle lui avait donné son nom, et il ne pouvait donc plus l'ignorer. Que devait-il faire de cette information ? La gorge nouée, il lui répondit, « Enchanté, ma Dame. Je vous remercie pour votre confiance. » ne sachant quoi dire d'autre et n'osant pas bouger. Cela faisait longtemps que plus personne ne s'était autant approché de lui, sauf pour l'attaquer ; et il était mal à l'aise. Il avait toujours veillé à prendre soin de son image et de sa réputation, être bâtard était une tache suffisante, sans y ajouter la luxure. Il ne voulait pas créer de bâtard à son nom et n'avait que très peu de rapports avec la gent féminine. Et la demoiselle était innocemment en train de l'aguicher – et cela fonctionnait trop bien à son goût. Il était heureux d'avoir le teint sombre et de ne pas rougir facilement.
Il la suivit machinalement quand elle se remit à marcher comme si de rien n'était. On lui avait conté les jeux de séduction des courtisanes d'Essos, mais il n'avait pas pensé trouver ce comportement chez une dame du Bief, il en était choqué. Même si c'était peut-être involontaire.
Il avait essayé de changer de sujet, mais n'avait réussi qu'à mettre les pieds dans le plat. Il n'y connaissait rien à l'art de l'alchimie, pas plus qu'à celui des herbes, n'ayant jamais eu besoin de s'en soucier. Il préférait les choses concrètes aux grands principes, et ces sujets semblaient très abstraits dans son esprit. Mais il hocha la tête en signe de compréhension. Chacun sa marotte, et celle-ci lui venait de sa défunte famille, il était naturel qu'elle s'y intéresse et s'en passionne. Son père lui parlait ainsi jadis... Avait-il donc perdu le coeur ou l'esprit ? Ou simplement l'envie de vivre suite à la catastrophe du septuaire ?
Elle lui demanda de choisir sa lame pour elle. La requête était innocente, mais ses gestes et ses regards alors qu'elle pressait les pièces dans sa main l'étaient beaucoup moins. Il n'avait pas essayé de la séduire, loin s'en fallait. Mais voilà qu'elle lui annonçait qu'il lui plaisait de discuter avec lui et lui demandait de lui choisir une arme... Dans quel pétrin s'était-il fourré ? Il lui rendit son regard, la réprobation de plus tôt avait laissé place à la compassion. La demoiselle n'avait plus personne pour la protéger, plus de famille. Son père était apparemment changé, de par ses dires, et ne jouait plus son rôle. Elle devait être bien seule. Il se souvenait des mois qui avaient suivis la mort de sa belle-mère, qu'il avait aimé comme si elle avait sa génitrice. Ombeline et Treyvir s'étaient montrés très distants avec lui, et il n'avait plus eu personne sur qui s'appuyer non plus. Il se souvenait de son impuissance, alors qu'il avait essayé de comprendre pourquoi ses demi-frères lui avaient ainsi tourné le dos. Cela l'avait blessé profondément, et il s'était rattaché à son vœu de chevalier, et à la parole donnée de protéger Cendregué. C'était ce qui l'avait aidé à tenir le coup en ces temps sombres. La demoiselle d'Herbeval n'avait même pas cela pour l'occuper et se donner un but dans la vie. Elle avait un domaine, mais qui était pour l'heure géré par son père. Rompant leur échange de regards, il se racla la gorge. « Montrez-moi votre main. » Il tendit sa main gauche pour qu'elle pose la sienne dedans. Il voulait la mesurer pour voir quelle lame tiendrait mieux entre les mains de la demoiselle. « Êtes-vous gauchère ou droitière ? »
Surtout, rester professionnel. Il était conscient du regard brûlant de l'écuyer sur sa nuque. Pourquoi diable ce dernier n'intervenait-il pas pour calmer la donzelle ? Il était bien rattaché à sa Maison, et chargé de la protéger, non ?! Ce Rick avait beaucoup à apprendre.
Il s'approcha de l'étal du forgeron pour en observer le travail, trop conscient du regard de la dame dans son dos. Trois commis travaillaient sous les yeux du professionnel et il ne semblait pas manquer d'ouvrage. Un bon début. Il y avaient là des fers, des pointes de flèches, des outils pour le travail du cuir et la tonnellerie, Il commença par observer les outils et se saisit d'une plane pour en juger la qualité, avant de la reposer et de continuer ses recherches. Le travail était correct, l'affûtage réussi. L'acier avait un bon grain, cela augurait donc bien pour ce qu'il avait en tête. Il s'adressa au forgeron, « Montrez-moi vos lames... Des dagues de petite taille. » L'autre salua et alla chercher ce qu'on lui demandait. Il revint avec un petit présentoir où étaient posées diverses lames de qualités différentes. Il en écarta plusieurs, visiblement faites pour des mains d'homme, jusqu'à ce qu'il en reste quatre. Deux dagues coup de poing et deux autres plus classiques, mais dont la longueur ne dépasserait pas celle de la main de Telanie. Quelque chose de discret, de fin et d'aisé à manier. Il se saisit des différentes armes présentées, en étudia l'équilibre, ainsi que le tranchant et la solidité. Il ne semblait pas y avoir de défaut dans la texture du métal, pas de point faible où le manche pourrait casser. Ils seraient aisés à cacher, et légers.
Elle lui faisait penser une lionne qui joue avec sa proie... et c'était lui, la proie. Il redoutait de plus en plus l'offre qu'elle avait faite de partager un repas pour le remercier... et qu'il avait accepté, comme un fol ! Si elle se comportait ainsi en public, qu'en serait-il en privé ?! Il se tourna vers la demoiselle et lui fit signe d'approcher pour qu'elle puisse elle aussi tâter la marchandise,
« Prenez-les en main, et voyez laquelle vous sied le mieux. » Les deux dagues coup de poing étaient de son point de vue plus instinctives à manier, mais restait à voir si elles iraient à sa main.
- Spoiler:
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à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Rick ne fait rien, car c’est moi qui m’approche de Duncan. Après tout, Mon chevalier apprenti n’était là pour protéger ma vertu que si on venait à la prendre. Il n’y avait là pas grand mal, mais dès "on dit" sont possible, il est vrai. Honnêtement je n’en avais pas la moindre conscience sur le coup. Je ressenti que sir Duncan se tendit comme un cerf comme si je m'apprêtais à le mordre ou à le griffer. Après mon cadeau dévoilé, je demeurai totalement innocente, douce et suave sans pour autant chercher à plus que ce rapprochement involontaire et il me remercia. Je relevai un sourcil car je le sentais alors terriblement tendu, ou plutôt, je ressentis cette différence soudaine en lui, comme un changement de comportement sans comprendre réellement de quoi il s’agissait. Mon cœur se mit à battre dans ma poitrine et je m’écarta de lui pour prendre le chemin de la forge en sa compagnie. Une fois sur place, alors que celui-ci choisissait les lames qui me conviendraient au mieux, je m’enfila en rapide secret une rasade d’une potion de ma concoction afin de faire passer cet étrange maux de cœur qui venait de me frapper et qui ne me quitte plus. Toutefois, avant que l’on en arrive là, il me demanda de lui montrer ma main, et comme toujours, je lui obéis. Encore une fois je n’avais pas l’intention de le séduire et pourtant, plutôt que de tendre la paume de ma main incliné vers le haut afin de lui montrer mes ongles manufacturés avec soin, je révèle une partie de mon poignet qui sort de ma robe, la main ouverte vers le ciel et l’incline vers le bas. Je n’en sais rien mais il parait qu’il n’y a rien de plus pur qu’un poignet de jolie femme ainsi présenté pour un homme vertueux. Encore une chose que je ne suis pas censée montrer ou faire. Les ongles sont une protection alors que le poignet une partie de mon être totalement nue et exposé. C’est donc sans me rendre compte de ma gaffe d’étiquette que je lui dis : “Droitière.”
On revient donc au présent, à ce moment où dans son dos je bois une rasade de ce contenu étrange et visqueux que j’ai concocté moi même. C’est un médicament pour les problèmes de cœur, une automédication que je garde en permanence sur moi depuis plusieurs semaines maintenant. Je n’ai plus de mestre à mon service depuis longtemps et gère cela seul désormais. Ces soucis deviennent récurrent depuis que j’ai quitté mon nid en compagnie de Dame Desmera, et voilà que cela se déclenche au contact de Sir Duncan. Alors que mon nouvel ami choisit la lame idéale et que je me drogue en cachette sous le regard de Rick, mon inquiétude grandit sur ce qui m’arrive, et une incompréhension se dessine sur mon visage. Depuis le temps que je prends ce médicament, je devrais être guérit. Cela ne présage rien de bon pour moi.
Comme un déclic, je reprends connaissance de la situation quand mon nouveau protégé me demande d'empoigner certaines d'entre elles pour les essayer. Je sors alors de mes songes et m'approche pour les essayer une à une en sa compagnie. Deux semblent possibles, j'en prends une puis l'autre sans réellement voir de différence avec celle que je possède déjà sinon qu'elle est moche.
“Pour être honnête, je crois qu’elle me sied autant que si je tenais un morceau de charbon… vous n’auriez pas un pommeau plus lisse, en ivoire par exemple ?”
Sans parler de mes goûts de riche qui ne sont pas dans mes habitudes, je ne voyais pas le côté rugueux du panel fourni comme une chose nécessaire à la bonne tenue de mon arme. Tout cela me paraissait fort rudimentaire et désagréable, et pas du tout pratique alors que justement, c'était tout l’inverse, un choix judicieux en cas de conflit. Une légère grimace d’innocence en sortie au contact de l’une d’entre elles, et pour faire passer mon indélicatesse naturelle, ils s'ensuivent mon traditionnel sourire posé sur mon nouveau conseillé afin de marquer mon innocence. Puis comme touchée par le mal, je me met à rougir légèrement et à le fixer ainsi alors que ma main change d’arme en arme et en gardant les yeux rivés sur les siens, je ne regarde même plus les choix proposé. Mon cœur continue à battre la chamade dans ma poitrine. Je ressens une chose qui m’est inconnue et finit par sortir sans prévenir de la pièce croyant que ce qui advient de moi est une crise cardiaque qui va causer ma perte.
La vérité, c’est que je ne sais pas du tout ce qui m’arrive. Je remue ma main sur mon visage pour me refroidir et reprendre mon souffle qui semble si court. Je fais en prime une crise de panique d’incompréhension, car je ne contrôle plus rien et mon médicament ne faisant nul effet, tous s’entremêlent dans mon esprit. Je trouve quand même l’once de courtoisie de dire une fois dehors.
“Un instant, Sir, je reviens ! “ Dis-je pour masquer mon mal, mais seul un aveugle ne verra pas la raison de tout ce qui m’arrive. Je le suis sans doute quand on analyse la chose ! Je m’approche de Rick pour lui confier mon inquiétude, mais finalement de honte je n’en fais rien, j’ai le souffle coupé, mon instinct me dit de ne rien lui confier. Mes pensées s'entremêlent et partent dans tous les sens.
La cause vient-elle de ma robe ? de mon coeur ? La chaleur des fourneaux peut-être? Oui c’est forcément çà… Je suis jeune, je ne peux pas avoir des soucis cardiaques à mon âge ? Pourtant je n’étais pas dans une forge quand j’étais dans la charrette… Il est vrai qu’il faisait chaud et que nous étions grandement habillés mais tout de même ? Par les Septs qu’est ce qui m’arrive ?!!!
L’instant de mon retour n’est pas rapide, de quoi inquiéter Sir Flower, s’il n’a pas compris ce qui m’arrive, ce qui semble improbable. Moi seul n’en a pas conscience. Rick lui est vraiment à la masse, comme toujours en tout cas.
Je pose alors mon regard sur l’océan que l’on peut observer de l’extérieur de la forge en contrebas. Ce point fixe à l’horizon finit par m'apaiser et me calmer. Mon cœur cesse de battre la chamade, et je me sens alors comme soulager et libérer d’un poids immense, mais aussi d’une béatitude juvénile étonnante.
Heureuse ? Oui c’est le mot, mais pourquoi ? Tout cela semble si perturbant et agréable à la fois, est ce la mort qui m’attend et qui me séduit peu à peu ?
Je finis par revenir dans la forge et alors que je rentre sur le pas de la porte et regarde à nouveau Duncan. Mon cœur s'emballe à nouveau sans raison aucune, la chaleur de la forge est de nouveau présente me direz vous, je n’y comprend rien. Une chose dans cette pièce me retourne les entrailles, c’est certain.
“Prenez celle qui vous paraît la mieux adaptée, Sir, cette chaleur me dérange au plus haut point, je préfère demeurer dehors à attendre, je vous fais confiance, vous êtes bien plus expert que moi.”
En une fraction de seconde je retourne dehors en me mordant la lèvre inférieur, et y ressent une forme de plaisir qui me parcourt le corps d’un frisson que l’on a d’habitude uniquement en plein hiver et non à la proxémie d'un four. Je refixe ce point libérateur, respire profondément et ferme les yeux pour me calmer.
Pourquoi mon corps me fait-il ressentir de telles choses en permanence ? Je n’ai jamais vécu cela dans ma chambre, isolé du monde. Suis-je simplement allergique à ces terres qui ne sont pas les miennes ? Dois je prévenir mes deux gardes de mes maux ?
Lady De la Nouë
— Quel idée de sortir aussi ?
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Invité
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Elle n'hésita guère avant de lui donner sa main pour qu'il la mesure. Une fois de plus, il se demanda si elle se rendait compte de la portée de ses gestes. La bâtard était heureux de voir que Rick le protecteur n'était pas plus futé qu'une pintade au marché. Duncan utilisa ses doigts pour mesurer la main de la demoiselle en prenant bien garde à ne pas la toucher, ses doigts lévitant à quelques pouces au-dessus de la paume de la dame. Il nota également la blancheur de sa peau, et les veines fines visibles à travers. Certes, elle devait avoir passé de nombreuses heures dans une bibliothèque... « Merci. » Il détourna le regard et se concentra sur sa tâche. Il finit par sélectionner quatre lames, et les lui présenta, lui demandant de s'en saisir pour vérifier leur prise. Une bonne lame devait coller à la main. Mais ici ce n'était visiblement pas le cas. Sans doute était-ce possible au moins pour les lames qui n'étaient pas tout en acier brut.
La demoiselle lui sourit comme pour s'excuser de son manque d'aptitude guerrière. Lui restait concentré sur les armes, jusqu'à ce qu'il remarque qu'elle ne s'inquiétait même plus des lames, mais se contentait de le regarder ; lui. Elle avait l'air de se sentir mal, son teint avait légèrement rougi et elle ne tarda pas à essayer de se rafraîchir à coups de mouvements de la main. Pourtant, il ne faisait pas si chaud en ce jour, et le foyer de la forge n'était pas vraiment assez proche pour justifier ce type de comportement. Elle s'excusa avant de quitter l'étal précipitamment. Laissant là le forgeron, le chevalier fit quelques pas en direction de la dame, mais s'arrêta quand il vit Rick approcher. Mais le jeune écuyer s'arrêta lui aussi, semblant perdu quant à la marche à suivre. Elle se mit à observer les quais et l'océan, sans bouger. Il s'apprêtait à courir pour la rattraper si elle montrait des signes de faiblesse, mais ne bougea pas. Elle ne verrait pas d'un bon œil une aide inutile.
Il attendit qu'elle revienne, un peu inquiet. Il n'avait pas de sels avec lui si elle faisait un malaise. Mais il n'avait pas pensé passer la matinée à escorter une demoiselle à la constitution fragile non plus.
Elle finit par revenir et lui expliquer la raison de sa sortie rapide. Duncan n'était pas convaincu que choisir à sa place était une bonne chose, mais il ne pouvait argumenter. Il la laissa ressortir, non sans avoir vérifié qu'elle ne tomberait pas à l'entrée de l'échoppe. Il se retourna vers le forgeron, lui désignant alors une des lames, et lui demanda sans perdre de temps, « Pourriez-vous modifier le manche de celui-ci ? Remplacer le bois par de l'ivoire ? » L'autre acquiesça, en augmentant le prix de manière inconsidérée, mais Duncan n'y prêta pas attention. Il était bien plus inquiet pour Telanie que pour quelques pièces. Il paya un acompte sur ce que le forgeron demandait en ajoutant qu'il viendrait récupérer l'arme dans deux jours. Ensuite, il sortit pour rejoindre la jeune femme qui n'avait pas bougé depuis qu'il avait tourné le dos.
Elle devait vraiment se sentir mal. Elle n'était pas restée aussi immobile depuis qu'il l'avait rencontrée. Rick ne semblait pas vraiment remarquer que quelque chose clochait Il ne devait pas avoir été au service de la famille De La Nouë depuis bien longtemps. Duncan approcha un gamin des rues de sept ou huit ans qui faisait la manche non loin de l'échoppe, et lui montra une piécette de bronze, avant de la presser dans sa paume, « Trouve-moi une chaise à porteurs et tu en auras une de plus. Deux si tu es rapide. »
Ensuite il s'approcha de Telanie et lui annonça, « J'ai payé un acompte pour la lame, elle sera prête dans deux jours. » Le lendemain c'était le premier jour du procès ; il ne pouvait donc la récupérer ce jour-là. « Tenez, voici qui vous revient » ajouta t-il en lui tendant quelques pièces surnuméraires. « Comment vous sentez-vous ? » Des serviteurs pourraient venir terminer ses achats à sa place, pas besoin de prolonger leur promenade. « Si cela vous agrée, j'ai commandé une chaise à porteurs... » Il pourraient toujours s'arrêter à quelque distance du Donjon, si elle ne voulait pas qu'on la voie rentrer avec une telle escorte, mais au moins, elle ne devrait pas gravir la colline et faire des efforts supplémentaires.
La demoiselle lui sourit comme pour s'excuser de son manque d'aptitude guerrière. Lui restait concentré sur les armes, jusqu'à ce qu'il remarque qu'elle ne s'inquiétait même plus des lames, mais se contentait de le regarder ; lui. Elle avait l'air de se sentir mal, son teint avait légèrement rougi et elle ne tarda pas à essayer de se rafraîchir à coups de mouvements de la main. Pourtant, il ne faisait pas si chaud en ce jour, et le foyer de la forge n'était pas vraiment assez proche pour justifier ce type de comportement. Elle s'excusa avant de quitter l'étal précipitamment. Laissant là le forgeron, le chevalier fit quelques pas en direction de la dame, mais s'arrêta quand il vit Rick approcher. Mais le jeune écuyer s'arrêta lui aussi, semblant perdu quant à la marche à suivre. Elle se mit à observer les quais et l'océan, sans bouger. Il s'apprêtait à courir pour la rattraper si elle montrait des signes de faiblesse, mais ne bougea pas. Elle ne verrait pas d'un bon œil une aide inutile.
Il attendit qu'elle revienne, un peu inquiet. Il n'avait pas de sels avec lui si elle faisait un malaise. Mais il n'avait pas pensé passer la matinée à escorter une demoiselle à la constitution fragile non plus.
Elle finit par revenir et lui expliquer la raison de sa sortie rapide. Duncan n'était pas convaincu que choisir à sa place était une bonne chose, mais il ne pouvait argumenter. Il la laissa ressortir, non sans avoir vérifié qu'elle ne tomberait pas à l'entrée de l'échoppe. Il se retourna vers le forgeron, lui désignant alors une des lames, et lui demanda sans perdre de temps, « Pourriez-vous modifier le manche de celui-ci ? Remplacer le bois par de l'ivoire ? » L'autre acquiesça, en augmentant le prix de manière inconsidérée, mais Duncan n'y prêta pas attention. Il était bien plus inquiet pour Telanie que pour quelques pièces. Il paya un acompte sur ce que le forgeron demandait en ajoutant qu'il viendrait récupérer l'arme dans deux jours. Ensuite, il sortit pour rejoindre la jeune femme qui n'avait pas bougé depuis qu'il avait tourné le dos.
Elle devait vraiment se sentir mal. Elle n'était pas restée aussi immobile depuis qu'il l'avait rencontrée. Rick ne semblait pas vraiment remarquer que quelque chose clochait Il ne devait pas avoir été au service de la famille De La Nouë depuis bien longtemps. Duncan approcha un gamin des rues de sept ou huit ans qui faisait la manche non loin de l'échoppe, et lui montra une piécette de bronze, avant de la presser dans sa paume, « Trouve-moi une chaise à porteurs et tu en auras une de plus. Deux si tu es rapide. »
Ensuite il s'approcha de Telanie et lui annonça, « J'ai payé un acompte pour la lame, elle sera prête dans deux jours. » Le lendemain c'était le premier jour du procès ; il ne pouvait donc la récupérer ce jour-là. « Tenez, voici qui vous revient » ajouta t-il en lui tendant quelques pièces surnuméraires. « Comment vous sentez-vous ? » Des serviteurs pourraient venir terminer ses achats à sa place, pas besoin de prolonger leur promenade. « Si cela vous agrée, j'ai commandé une chaise à porteurs... » Il pourraient toujours s'arrêter à quelque distance du Donjon, si elle ne voulait pas qu'on la voie rentrer avec une telle escorte, mais au moins, elle ne devrait pas gravir la colline et faire des efforts supplémentaires.
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à l'oreille des pucelles
Lune 11, Semaine 4, Jour 2
Telanie De La nouë
Le mal qui m’afflige n’était rien de plus qu’un bonheur que je n’avais jamais réellement prit le temps de toucher. Mon cœur venait de s’ouvrir au monde sans que je l’ai jamais laissé sortir. Il s’exprimait donc avec ses propres armes et hurlait sa présence dans ma cage thoracique.
Je n’aimais pas ce changement en moi, cette sensation de chaleur qui envahit mes paumes et qui fait tambouriner mon organe dans mes entrailles. Et voilà que maintenant que je suis rentré de nouveau dans la forge, j’ai même une étrange sensation à l’entrejambe et une envie soudaine et totalement inhabituelle de trouver une latrine.
En contemplant l’océan, tous ces symptômes diminuent, mon esprit se détache de l’admiration involontaire que j’ai sur cet homme brutal et froid. Je ne réalise absolument pas qu’il est la raison de mon étrange mal, qui n’est en réalité que des sentiments à son encontre. Je n’en ai jamais eu, isolé du monde et des gens dans ma tour d’ivoire à concocter potion et autre remède, j’étais privé du contact humain. Jadis uniquement en compagnie de ma tante de mon mestre, et de ma femme de chambre, je ne voyais personne rentrer dans ma chambre de plus à part mes parents. Ce temps là fut révolue rapidement à l’explosion du septuaire et il ne demeura plus que ma servante. Même mon père qui avait survécu ne me rendait pas visite. Ma drôle d’éducation m’avait privé des joies de l’adolescence, des regards indiscrets, des pincements de cœur, du premier coup de foudre...Voilà ce qui m'afflige désormais, ce désir ardent de vivre, décuplé par un manque de pratique. Peut être même que s’il venait à m’embrasser, je n’aurais pas conscience de tout cela tellement je suis persuadé d’avoir attrapé le mal absolu. Peut être même que si quelqu’un venait à me souffler à l’oreille ce qui m’arrive, j’irai me confesser dans un couvent.
Pour l’heure, il n’en est rien, car personne ne réalise que ce mal prépubère s’est intensifié jusqu’au paroxysme maintenant que j’ai vingt-cinq ans. Tout ce joue contre moi, ma blancheur naturelle fait penser intrinsèquement à un souci cardiaque, mais en réalité, c’est parce que j’ai passé ma vie loin du soleil et des habitants de cette terre. Tout me paraît nouveau ou presque. Seules mes petites sorties en forêt me reviennent à l’esprit en dehors de mes murs, et bien souvent, il faisait nuit.
Je sors de mes songes sur diverses plantes que je pourrais ingurgiter pour ne plus souffrir de tout ce que je ne comprend pas. Je n’ai malheureusement pas trouvé le bon remède. Un drôle de champignon au bout arrondi et qui a une fâcheuse tendance à pousser dans les pantalons des hommes. Ceci dit, mes symptômes ne se limitent pas au genre masculin. Les dames me provoquent également ces sensations étranges, tout simplement car mon âme crie à la découverte du champ des possibilités…Voilà pourquoi Desmera m'a également provoqué autant de maux.
Comme prévu, Duncan fait le nécessaire dans la forge, et me commande une lame basique avec un pommeau en ivoire. Je doute que ce dernier ne me fasse pas remarquer quand je le dégainerai, mais je n’en prends pas réellement conscience sur le coup. Au moins, elle sera lisse.
Une chaise pour mon postérieur de dame d’exception est proposée... Il a remarqué mon problème. Il est bien le premier. Je me sens alors terriblement gêné par la situation. Surtout que mon trouble s’est étrangement envolé avant qu’il ne débarque. Est-ce la gêne qui a provoqué son envol instantanée, ou bien le vent de l’océan sur ma douce peau blanchâtre ?
En tout cas, il verra à mon regard ma confusion à ses propos, cela bloque dans ma bouche ma réponse et provoque un temps d’arrêt qui me coupe la chique trois longues secondes.
Finalement je me suis ressaisis et lui ai dit : “Je.. je vais bien…” Il s’inquiète pour moi ? Réellement ? Ou bien est-ce uniquement son devoir ? En réalité, il n’a aucun devoir à mon encontre, il pourrait très bien partir depuis le début, non ? Il ne fait pas partie de ma maison. Alors pourquoi continue t-il à s'inquiéter pour moi ? J’ai un étrange besoin de comprendre et de mettre comme à mon habitude les pieds dans le plat mais avant cela n'arrive, je décline sa proposition de chaise à porteurs de la main.
“Sir Duncan, votre dévotion à mon égard est… admirable, je ne saurais comment vous remerciez pour tout ce que vous faites pour moi, vous qui n’êtes pas de ma maison. Puis-je vous demander …Pourquoi …Pourquoi moi ? Après tout, vous avez sûrement déjà bien des responsabilités dans votre maison… Je ne suis rien de plus qu’un fardeau sur vos épaules en l’état des choses, et pourtant vous continuez à m’aider. Ne croyez pas que cela me dérange, bien au contraire, je trouve cela extrêmement généreux de votre part, et ne vous remercierez jamais assez pour tout ce qui s’est passé depuis notre rencontre… mais… je m’interroge…pourquoi moi, et non pas les dames de votre maison ? J’ai la drôle de sensation que ce n’est pas que pour votre devoir, n’est ce pas ?”
Ce que je dis est maladroit, mais bon, c’est dans ma nature de dire des sottises de la plus pure et innocente des façons. Il verra que je n’ai absolument pas de mauvaise intention à son propos, je recherche juste la vérité, tel une enfant inconsciente et un peu simplette qui demande à son prochain pourquoi il lui offre autant d’affection.
Mon attitude est malgré moi terriblement séductrice à son égard. Je le fixe comme si j’avais envie de le manger sur place. Mon cœur le réclame en tout cas, et recommence à tambouriner en moi, car seul cet être de chair qui fait entièrement partie de moi, sait ce qui se passe ici. Moi en tout cas, je demeure candide par ma crédulité. En réalité, il n'est pas le seul.
Rick s’éloigne à mes propos, comme s’il voulait nous laisser une intimité naturelle. Il n’est pas de ma maison, lui non plus, mais pour une fois, il a compris avant tout le monde de quoi il en retourne. Il devrait nous éloigner l’un de l’autre, mais il ressent que l’amour se manifeste dans mes yeux et il veut juste me laisser l’opportunité de vivre ma vie. Son devoir est de me protéger des gens et de moi-même, mais est-ce réellement mal pour moi de découvrir ce que représente le fait d’aimer quelqu’un ? Il reste donc à bonne distance prêt à intervenir comme d’habitude. Il fixe alors Duncan comme les hommes le font entre eux. “Tu as un ticket mon gars” Voilà ce que ce regard veut dire. Un code universel qui en dit long. Tellement long que l’on pourrait l'interpréter par “Allez mon gars, tu as plus qu’à la cueillir !” Peut être que c’est énormément de pression pour un bâtard d’avoir une tel opportunité mais ce que le chevalier de Cendregué ne sait pas, c’est que la maison de la Nouë est dans une posture si étrange et sans avenir, qu’il aurait aucun mal à obtenir la main de cette jeune femme, et devenir ensuite le prochain héritier légitime du domaine d’Herbeval par le fruit du mariage…
Telanie étant la seule héritière possible, et son père totalement ivrogne, il est facile de comprendre qu’un homme mal intentionné obtiendra vite tout d’elle… Ce serait mal vu, certes, mais qui voudrait d'une fille comme elle sinon des vautours ?
Lady De la Nouë
— Quel idée de sortir aussi ?
Private something
— Quel idée de sortir aussi ?
Private something
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Duncan s'approcha pour prendre des nouvelles de la demoiselles et constata une nette amélioration. Elle avait l'air encore un peu perdue, même si elle semblait avoir meilleure mine. Il vaudrait peut-être mieux attendre qu'elle ait repris encore un peu d'air marin avant de la faire entrer dans la chaise à porteur et ses lourds rideaux. Visiblement, elle avait une constitution fragile et n'avait pas l'habitude des sorties de longue durée.
Le regard de Rick fit sonner toutes les alarmes de Port-Réal dans sa tête. En le voyant s'éloigner, il lui répondit par un froncement de sourcil désapprobateur. Ce n'était pas ainsi qu'on devait se comporter ! Et surtout quand la dame se sentait mal et qu'en plus le chevalier auquel la dame s'intéressait était un bâtard ! Ne lui avait-on rien appris ?! Il aurait une longue discussion avec lui une fois rentrés au Donjon. Mais en attendant, il reporta son attention sur la demoiselle qui semblait aussi attirée par lui qu'un papillon par une chandelle. Comment devait-il réagir ? S'il l'encourageait, il risquait de créer des inimitiés entre Cendregué et Herbeval. Tout comme s'il remettait la demoiselle à sa place d'ailleurs, car alors elle pourrait aller trouver son père et lui indiquer que le chevalier s'était montré impoli envers elle. Il n'y avait aucune bonne réponse à lui donner. Aussi se décida t-il rapidement pour l'honnêteté, quitte à se montrer brutal dans ses propos.
« Vous sembliez avoir besoin d'aide. » C'était tellement évident qu'il se demandait pourquoi elle lui posait la question. Elle était une femme, dans le besoin, et lui était chevalier. Devait-il y avoir une autre raison que celle-là ? « Ma dame n'a que très peu besoin de mes services, ces derniers temps. » Y avait-il une pointe d'amertume dans sa voix ? Sans doute ; pour qui était attentif, mais il savait aussi que c'était la vérité. Elle était certainement bien plus tranquille sans un gardien qui surveillait chacun de ses mouvements. Duncan la trouverait peut-être dans une taverne, ou à courir sur les toits, mieux déguisée que la demoiselle à la cape rouge vif. Ombeline savait se débrouiller, elle, même si c'était difficile à admettre pour Duncan, en tant qu'épée lige et grand frère. Ce qui n'empêchait bien sûr pas le chevalier de s'en faire, mais elle le remercierait peut-être de lui avoir laissé quelques heures de liberté supplémentaires avant de devoir rentrer. Il lorgna en direction des toits et des allées, au cas où Ombeline traînerait dans les parages... Il aurait bien accepté son aide pour gérer la situation. Lady de la Nouë n'avait-elle jamais reçu d'aide d'autres que de ses épées liges ? Se pouvait-il qu'elle soit ignorante à ce point des us et coutumes des Six Royaumes ? Elle avait dit avoir été cloîtrée dans sa chambre un long moment, mais à ce point ?!
« Je suis navré si je vous ai paru trop entreprenant. Ce n'est pas ma place. » Il prenait soin de ne pas s'approcher de la dame, ni de la toucher. Il ne pouvait nier qu'il était flatté par son intérêt, mais elle n'était pas pour lui. Elle devait épouser un noble, quelqu'un ayant des terres, un titre et un nom. Il n'avait que son épée et des armes de bâtard, le blason aux couleurs Cendregué inversées et brisé par une une barre rouge qui dénotait de ses origines modestes. Il espérait que la chaise à porteurs arrive rapidement pour le sortir de cette situation épineuse. Il la fourrerait dedans et la renverrait en sécurité au Donjon... même si elle semblait ne pas le vouloir.
Elle était jolie et l'air d'adoration qu'elle prenait quand elle tournait les yeux vers lui lui donnaient des idées qu'il ferait mieux de tuer dans l'oeuf. Il n'y avait que déception au bout de cette route.
Le regard de Rick fit sonner toutes les alarmes de Port-Réal dans sa tête. En le voyant s'éloigner, il lui répondit par un froncement de sourcil désapprobateur. Ce n'était pas ainsi qu'on devait se comporter ! Et surtout quand la dame se sentait mal et qu'en plus le chevalier auquel la dame s'intéressait était un bâtard ! Ne lui avait-on rien appris ?! Il aurait une longue discussion avec lui une fois rentrés au Donjon. Mais en attendant, il reporta son attention sur la demoiselle qui semblait aussi attirée par lui qu'un papillon par une chandelle. Comment devait-il réagir ? S'il l'encourageait, il risquait de créer des inimitiés entre Cendregué et Herbeval. Tout comme s'il remettait la demoiselle à sa place d'ailleurs, car alors elle pourrait aller trouver son père et lui indiquer que le chevalier s'était montré impoli envers elle. Il n'y avait aucune bonne réponse à lui donner. Aussi se décida t-il rapidement pour l'honnêteté, quitte à se montrer brutal dans ses propos.
« Vous sembliez avoir besoin d'aide. » C'était tellement évident qu'il se demandait pourquoi elle lui posait la question. Elle était une femme, dans le besoin, et lui était chevalier. Devait-il y avoir une autre raison que celle-là ? « Ma dame n'a que très peu besoin de mes services, ces derniers temps. » Y avait-il une pointe d'amertume dans sa voix ? Sans doute ; pour qui était attentif, mais il savait aussi que c'était la vérité. Elle était certainement bien plus tranquille sans un gardien qui surveillait chacun de ses mouvements. Duncan la trouverait peut-être dans une taverne, ou à courir sur les toits, mieux déguisée que la demoiselle à la cape rouge vif. Ombeline savait se débrouiller, elle, même si c'était difficile à admettre pour Duncan, en tant qu'épée lige et grand frère. Ce qui n'empêchait bien sûr pas le chevalier de s'en faire, mais elle le remercierait peut-être de lui avoir laissé quelques heures de liberté supplémentaires avant de devoir rentrer. Il lorgna en direction des toits et des allées, au cas où Ombeline traînerait dans les parages... Il aurait bien accepté son aide pour gérer la situation. Lady de la Nouë n'avait-elle jamais reçu d'aide d'autres que de ses épées liges ? Se pouvait-il qu'elle soit ignorante à ce point des us et coutumes des Six Royaumes ? Elle avait dit avoir été cloîtrée dans sa chambre un long moment, mais à ce point ?!
« Je suis navré si je vous ai paru trop entreprenant. Ce n'est pas ma place. » Il prenait soin de ne pas s'approcher de la dame, ni de la toucher. Il ne pouvait nier qu'il était flatté par son intérêt, mais elle n'était pas pour lui. Elle devait épouser un noble, quelqu'un ayant des terres, un titre et un nom. Il n'avait que son épée et des armes de bâtard, le blason aux couleurs Cendregué inversées et brisé par une une barre rouge qui dénotait de ses origines modestes. Il espérait que la chaise à porteurs arrive rapidement pour le sortir de cette situation épineuse. Il la fourrerait dedans et la renverrait en sécurité au Donjon... même si elle semblait ne pas le vouloir.
Elle était jolie et l'air d'adoration qu'elle prenait quand elle tournait les yeux vers lui lui donnaient des idées qu'il ferait mieux de tuer dans l'oeuf. Il n'y avait que déception au bout de cette route.
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