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Message par Megalis Farman Mar 14 Mar - 3:45




noirs de plumes

megalis & alessandre

an 298, lune 9, semaine 3, jour 1

Le soir tombait peu à peu aux abords de Port-Réal, et le banquet qui achevait la première journée de joutes promettait d’être fastueux. Non loin des lices, d’immenses tables avaient été dressées, et des mets tous plus raffinés les uns que les autres les remplissaient. Assis sur les bancs, le clan Farman était presque au complet. Seules manquaient Eddara, Rowena et Mellara. La première évitait toute apparition à la cour, ne prenant pas le risque de croiser les Lannister – si on décelait en elle la moindre ressemblance avec les Reyne, cela causerait leur perte. Mellara et Rowena étaient restées à Belcastel, par pure faiblesse. Megalis songea à sa sœur cadette, qui bien loin de l’ambition caractéristique des Farman, était d’un tempérament doux et docile. Pour sûr, elle tenait cela de Mellara. Et leur mère, leur tendre mère, surprotégeait sa dernière petit pour lui éviter de tomber dans les mêmes travers que ses aînés.

Le regard pensif, Megalis observait la flamme d’un chandelier qui dansait au cœur de la table. Son éclat renvoyait des ombres, valsant au gré des gestes de chacun. Alors que certains se levaient pour danser, les frères de la jeune demoiselle quittèrent la table pour jouer avec leurs épées d’entraînement. Ils luttaient férocement, mais face à Luthor, l’aîné, Willos ne faisait pas le poids. La jeune fille tourna ses iris clairs vers eux pour les observer tandis qu’à son côté, son père discutait politique avec un autre seigneur. Elle ne put que sourire quand son jumeau, en osant un regard vers elle, fut mis à terre par leur frère. Il était encore tôt pour l’affirmer, mais Willos paraissait être un chanteur, un futur chevalier de joutes – pas un soldat. Tandis que Megalis les suivait d’un œil attentif, une large main passa devant elle, la faisant sursauter.

Lady Megalis.

Elle leva les yeux et reconnut vite ser Robar Fléaufort. Il ne lui avait pas été officiellement été présenté, mais elle l’avait vu jouter, plus tôt dans la journée. Pire encore, elle avait été contrainte de lui offrir ses faveurs. Il avait porté ses couleurs, les trois navires des Farman, alors même qu’il n’en portait pas le nom. Elle s’en sentait honteuse, car même s’il s’était bien débrouillé sur la lice, même s’il avait fait honneur à son nom… Il n’était pas un Farman. Et quelques soient les idées de mariage qui couraient dans l’esprit de son père, Megalis ne serait jamais une Fléaufort. Elle le deviendrait peut-être par le nom, mais jamais par le cœur. Pourtant, un sourire poli ourla ses lèvres. « Le Masque », roucoulait sa grand-mère à ses oreilles – elle pouvait entendre la vipère siffler dans son esprit, même en son absence.

Ser Robar, le salua-t-elle la voix douce. Félicitations pour aujourd’hui, vous avez porté mes couleurs à la victoire, quel dommage que ser Jaime vous l’ait dérobée.

Si son ton restait de miel, dans ses mots pesaient les reproches. Ce n’était pas seulement une question de politique si Farman et Fléaufort songeaient à s’unir. C’était une question de haine. D’intérêts communs. Juste pour le geste, ser Robar aurait dû faire choir ser Jaime. Mais il avait été battu par un Lannister, et cela, Megalis ne pouvait le pardonner.

Puis-je espérer me faire pardonner ? Une danse, peut-être ?

La jeune dame ne broncha pas tandis que Robar agitait ses doigts devant elle, insistant dans son invitation. Elle leva un peu le menton et consulta son père du regard. Sebaston, jusqu’ici bien pris par sa conversation, arqua les sourcils en voyant le chevalier Fléaufort. Une mine avenante, un sourire acéré, les deux hommes se saluèrent. Sebaston, d’un hochement de tête, indiqua à Megalis qu’elle pouvait accepter l’invitation – mais dans ses yeux, c’était un ordre.

Ce sera un plaisir, ser Robar.

Megalis se leva, et les deux ouestiens se dirigèrent vers les danseurs. Ils se joignirent à eux dans une danse animée et sautillante, et la jeune fille s’apaisa un peu. Elle soulevait ses jupons dans ses sauts pour libérer ses pieds, pas trop pour ne pas dévoiler ses chevilles mais suffisamment pour libérer ses gestes. La limite – la constante limite, c’était ce que s’affairait à lui apprendre Eddara. Et ici à la cour, plus que nulle part ailleurs, Megalis savait qu’elle devait respecter l’étiquette. Et s’en jouer. Mais la musique changea – d’une chanson paillarde, les bardes passèrent à une triste ballade. Les corps se rapprochèrent, les danses se firent plus calmes et les gens cessèrent de sauter. Visiblement fort bien éduqué, ser Robar tendit une main vers Megalis pour lui proposer de continuer. Elle n’eut qu’à tourner la tête pour capter le regard appuyé de Sebaston. Il ne lui laissait plus le choix. Elle accepta à contrecœur, et se laissa porter par les gestes du Fléaufort. Il était dur d’affronter ses yeux bruns, car même s’il avait le regard bienveillant, elle se doutait du caractère fort qui dormait derrière ses iris. S’il était question de les unir, alors il devait avoir le cœur gorgé d’ambitions. Et elle craignait que celles-ci entrent en conflit avec les siennes. Après plusieurs minutes, Robar brisa le silence qui régnait entre eux.

Il se murmure que nous nous marierons peut-être, un jour.

Megalis ne put qu’afficher un sourire crispé.

Ce ne sont, pour l’heure, que des suppositions.
Loin de moi l’idée de vouloir presser les choses.

La musique repartit de plus belle, à nouveau forte et dansante. Une délivrance, car les mots que prononcèrent ensuite Robar se perdirent parmi les violons, les luths, et les joyeuses exclamations de l’assistance. Megalis profita du léger mouvement de foule pour s’enfoncer parmi celle-ci, fuyant par la même occasion son prétendant. Un soupir soulagé franchit la barrière de ses lèvres. Elle avait retrouvé ce qu’il lui restait de liberté, en cette soirée de fête.
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megalis & alessandre

an 298, lune 9, semaine 3, jour 1

Le clan Desdaings au complet avait fait le déplacement. Même Isendre les accompagnait, silencieux comme il le devait dans cet evenement où il n'avait pas sa place. Cerenna n'avait pas décroché une parole durant tout le tournois et son fils s'était tenu éloigné du bâtard. Seule Alyssa pepillait aux côtés de son demi frère. La jeune cygne n'était pas encore faite pour ce monde. Trop jeune, trop farouche. Elle ne se tenait pas comme une demoiselle et si ces 7 ans pouvaient excuser certaine chose, jamais la génitrice des Desdaings ne l'accepterait. Cerenna retrouvait ici soeur et cousine. Ils devaient être parfaits.

Alessandre observait le lieu. Il était fraichement lavé et avait participé aux joutes. S'il avait gagné, nul doute que son père lui aurait offert le rang de chevalier. A dix sept ans, Alessandre n'en pouvait plus d'attendre. Son père ne lui offrait pas encore ce titre, jurant qu'il était trop jeune. L'héritier Desdaings le haïssait pour ça. Il méritait, amplement, ce rôle et il aurait voulu briller devant les belles dames de Port Réal autrement qu'en simple écuyer. Son père avait d'autre chose à faire, semblait-il. La fidélité de Criston pour les Tully déplaisait au cygne noir. Jamais sa famille ne grimperait l'échelle de la puissance s'ils baissaient leurs chausses devant les poissons. Alessandre ne pouvait accepter cela, sa mère lui avait bien inculqué. Le pouvoir allait de paire avec la trahison. Et ici, dans les sombres couloirs, se tramait toujours les échos de la guerre. Cerenna avait fait ses armes entre les murs de ce palais. Alessandre devait être aussi grand qu'elle... mais comment le pourrait-il alors qu'il avait fini quatrième de ce tournois. Une belle place, semblait-il. Ridicule, à ses yeux. Le podium n'était pas si lointain.

Du coin des yeux, il observa le chevalier aux fleurs. Le bellâtre l'agaçait. Il devait se l'accorder : ce soir, il était d'un bien mauvaise humeur. Sa mère l'appela et il s'éloigna de son poste stratégique d'où il observait toutes les grands familles. L'avènement du Stark avait réuni bien du beau monde. Cerenna le somma de disparaitre dans les ombres. Elle avait besoin d'oreilles et ses petites mains, loin de Beaumarché, n'étaient que des ouailles quelconque. Il eut envie, une seconde, de refuser d'une traitre. Il voulait boire en compagnie des autres de son âge. Chanter et s'amuser.

On ne disait non à Cerenna Desdaings.

Il hocha la tête et attrapa un verre avant de s'éloigner. Le donjon rouge était immense. La fête était immense. A la cour, Alessandre avait l'impression d'être un enfant à peine sorti de l'oeuf. Lui qui prêchait de suffisance dans sa propre demeure se rendait compte que ses armes n'étaient qu'à peine acéré et que sa langue était d'une douceur stupide. Il se sentait faible. Et le cygne détestait se sentir faible.

L'air frais d'un balcon lui offrit une vue encore plus panoramique sur la foule en contrebas. Ils étaient si nombreux dans l'air étouffant de Port Réal. Alessandre n'était pas habitué au Sud. Il n'aimait pas la chaleur et l'absence d'air qui s'installait ici. Si le vent sentait le sel, c'était bien le seul lien avec son chez lui. Il s'accoudait à la balustrade, ses yeux clairs observant les couples improbables qui se formaient. Certain s'éloignaient, juste à deux et là, à l'écart, discutait Sansa et son fiancée. La Stark, étonnamment, était magnifique. Elle aurait été parfaite pour le petit prince s'il n'y avait quelque chose dans la mâchoire de Joffrey qui déplaisait au Desdaings. Le gamin puait le mensonge et la malhonnêteté. Pauvre gamine, se prit à penser le cygne. La pitié n'avait pas sa place à Port Réal. Pas plus que les considérations.

Il avala une gorgée de son vin. Ici, au moins, personne ne viendrait lui parler. Il n'était d'humeur à jouer les beaux sourires et les belles paroles. Il aurait dû pourtant. Au fond, indirectement, Cerenna lui avait offert de disparaitre loin des jeunes filles de son âge et les envies de mariage de son père. Alessandre s'offrit un bref sourire. Il ferait ce que demandait sa mère. Parce que, et il le savait parfaitement, la belle était bien plus intelligente que lui.

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La jeune colombe ouvrit ses ailes et, habilement, elle se glissa entre les corps dansants pour se faufiler par-delà la foule. Elle se cacha à l’abri d’un mur pour ne pas être vue, et apercevant Robar qui semblait la chercher, Megalis rentra dans le château, courant dans les escaliers pour être sûre de lui échapper. Elle ne voulait pas lui parler, encore moins l’épouser. Elle savait quels étaient ses devoirs, en tant que noble, en tant que femme, ou pire encore, en tant que Farman. Mais avant d’embrasser devoirs et destin, elle désirait connaître une dernière évasion. Un dernier temps de liberté, juste un souffle. Elle franchit les grandes marches et traversa quelques couloirs au hasard. Elle ne connaissait rien à ce château ou à ses gens, à ses lieux incontournables et à ses beautés. Megalis, au détour d’un corridor quelconque, sentit un courant d’air l’atteindre. Elle le poursuivit sans savoir pourquoi et arriva sur un balcon.

Il y avait là un jeune homme, les cheveux sombres et les yeux clairs. Il devait être plus âgé qu’elle de quelques années mais l'était moins que Luthor. Megalis laissa son regard parcourir le visage étranger, elle s’avança jusqu’à la rambarde et regarda le peuple en contrebas. Petites fourmis qui dansaient à la lueur des flammes, elle les trouvait bien ridicules de son perchoir. Un sourire effleura ses lèvres et après de longues secondes de silence, elle osa un mot à l’égard de l’autre oiseau.

Vous aussi, vous fuyez les vivants ?

Son sourire creusa un peu plus sa bouche et elle arqua un sourcil. Elle était encore jeune et joueuse, petite colombe de son cher père – ignorant que bientôt, très bientôt, son plumage se tacherait d’ombre et de noir.
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Si le bruit des convives l'accompagnaient, Alessandre ne s'attendait pas à ça. Ses yeux clairs se levèrent au son de la voix. Il ne l'avait pas entendu arriver. Il n'était pas un voleur, pas même un assassin. Dans son monde, on attaquait de face. Nul besoin de développer son ouïe. Et la jeune fille était si frêle que...

Son attention se porta sur elle. Dévoila les angles déjà durs de son visage. Se heurta à ses yeux de glace pourtant emprunt d'une chaleur rarement croisée. Ses cheveux blonds, attachés à la mode ouestrienne. Sa taille fine, enroulée dans des soieries qui ne trompaient personne sur son rang. Il ne savait à quel maison elle appartenait. Mais sa noblesse n'était pas feinte. Elle se tenait trop droite. Trop fière. Lannister, au regard de ces cheveux pâles ? De Port Lanist, à ses yeux clairs ?

Non. Il ne s'avancerait pas.

Elle était jeune malgré tout. Trop jeune pour le bellâtre. Mais déjà en âge de saigner ? Il n'en avait aucune idée. Les femmes n'étaient pas un mystère pour le cygne sombre. Les gamines, si.

Il inclina pourtant la tête. Pas de courbette pour la jeune fille. Pas alors qu'ils étaient à l'abris du monde. Elle aussi devait fuir quelque chose si elle se retrouvait ici. A moins qu'elle ne vienne écouter les conversations, comme lui ? Il s'en fichait. Alessandre n'était aux coeurs des regards à l'instant. Les convenances lui pesaient déjà trop forts.

— Je préfère prendre de la hauteur. Ne les trouverez-vous pas captivant d'ici ? Vous êtes perdue ?

Il lui offrit pourtant de le rejoindre. Elle était belle quand elle souriait. Durant une seconde, il sentit le trouble, juste aux creux de son être. Son sourire répondit. Celui des secrets et des murmures, qu'il ne confiait que aux souffles d'un oreiller. Un sourire doux, mystérieux. Nul besoin de grandes rhétoriques.

— Vous êtes perdue ? questionna-t-il ensuite.

Car une jeune femme n'était jamais seule dans les couloirs de Port Réal. C'était dangereux. Tous ici le savait parfaitement.
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Je préfère prendre de la hauteur. Ne les trouvez-vous pas captivants d’ici ? Vous êtes perdue ?

Il sourit doucement, et Megalis dut admettre qu’il était bien charmant. Derrière le rictus de bellâtre roulaient des secrets qu’il ne lui offrirait pas ce soir-ci. Dans les plissements de son visage, dans la courbure de ses traits, elle lui trouvait des accents de bonimenteur de cour. Pour autant, il ne paraissait pas être de ces courtisans qu’elle voyait chaque jour depuis son arrivée. Comme le fier cygne domine le lac, il surplombait la fête en contrebas d’un air peu glorieux qui ne lui seyait que trop peu. La jeune lionne eut un sourire en coin. Ce n’était pas elle qui était perdue, mais lui.

Je ne me perds jamais, répondit-elle la voix sûre.

Oh si elle avait su ce qu’il lui arriverait ensuite, bien sûr qu’elle n’aurait jamais prononcé ces mots. Ou bien n’auraient-ils pas été teintés de tant d’aplomb. Elle n’avait que treize ans, mais Eddara était passée par là et avait frayé en son cœur et son esprit un sillon bien sanglant. Megalis était une Farman, destinée à la vengeance, elle serait un jour une arme puissante. Et bon glaive ouestien, l’épée qu’elle incarnait était doté d’un tranchant double.

Son sourire si doux fut torturé par le mépris qui accrocha ses traits, alors qu’elle regardait les fêtards à leurs pieds. Pauvres petits pigeons, ils grappillaient jusqu’à la moindre miette laissée par le gros roi, tandis qu’elle se préparait à l’envol. Quand elle quitterait le nid, le monde retiendrait son souffle. Et la lame justicière des seigneurs opprimés, Reyne, Farman, Tarbeck – elle trancherait les têtes des tyrans. Et que rugisse le lion. Plus personne ne l’entendrait. Megalis s’avança un peu plus, collant son corps au marbre froid du garde-fou, tendant son menton pour goûter au vent mauvais de la capitale. Son visage changea, un instant. Oh comme le temps faisait bien les choses, Eddara en aurait été fière, car la lionne rouge se dévoilait.

Tous si futiles, murmura-t-elle. De pauvres pions sur le plateau de cyvosse, n’est-ce pas ? N’aspirez-vous pas à plus ?

Elle tourna son sourire en coin vers lui, ainsi que son regard rieur. Elle était curieuse de sa réponse. Que serait-il, lui ? Une forteresse, un roi, un trébuchet ? Elle, c’était sûr, serait la pièce la plus puissante – elle, sans même hésiter, serait le dragon.
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Jamais, vraiment ? Il retient pourtant sa question le cygne, tout occupé à observer les convives. Sa mère offrait sa magnificence sur la foule. Elle parlait avec une femme à la chevelure d'un blond cendré. Se connaissaient-elles ? Cerenna ne parlait que trop peu de son passé. Elle était Desdaings maintenant, malgré la haine qu'elle portait à son époux. Et c'était pour ce nom qu'elle combattait par les armes les plus cruelles et les plus dangereuses : les mots.

Il la regardait pourtant du coin de l'oeil. Son visage, ses traits. Cette gamine allait devenir dangereuse, il aurait pu le jurer sans même frémir. Elle tonnait d'une puissance qui ne demandait qu'à s'exprimer et il préférait être loin quand les crocs se dévoileraient. Elle était si jeune pourtant. Comme un tel visage pouvait offrir tant de promesses cruelles.

Alessandre se détourna, rapidement, quand elle revient à lui. Il n'aimait pas être vu en train d'observer. Les femmes pouvaient se montrer particulièrement cruelles si elles ne voulaient pas le contacte et il avait grandit avec sa mère : contrairement à bien des hommes de la cour, ils se méfiaient des filles sensibles aux humeurs de la lune.

Un leger sourire, à peine mélancolique, teinta ses lèvres roses. Qu'était-il, réellement, dans ce monde ? Un gamin qui rêvait de chevalerie et de grandeur alors qu'il était déjà adulte. Il aurait dû prendre tout et ne rien laisser. Etre comme ce roi obèse que son père aimait tant et s'offrir le plat du lion pendant que les autres se repaissaient d'abas. Pas encore. Viendrait son heure. Viendrait son grand moment, quand il quitterait enfin les jupes de la vipère.

— L'ambition ne doit pas être aussi visible.... Vous le savez aussi bien que moi n'est-ce pas ? C'est dans les ombres que se dressent les plus valeureux adversaire. Il tourna enfin la tête vers elle, lui laissant tout le loisir de détailler ses traits et ses pensées. Vous n'avez pas l'air sotte. Parlez ainsi à un inconnu. Tttt, cela m'étonnerait de vous. Vous avez le port d'une femme une jour couronnée, par d'une idiote qui jacasse. Mais... vous avez raison. Ils sont futiles. Et stupides. Ce n'est pas par les courbettes qu'on gagne une place. Ce n'est pas en s'étouffant sur des paroles vides qu'on obtient le pouvoir. C'est en s'élevant.

Comme ils le faisaient, à cet instant précis.

— Je ne me suis pas présenté, mes excuses. Alessandre Desdaings. A qui aies-je l'honneur ?

Car mettre un nom derrière ce beau minois lui donnerait bien plus d'indication que ses inoubliables yeux bleus. Des belles dames, il y en avait tant à la cour que ce détail ne suffirait pas à la retrouver.

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Les mots du jeune homme, accompagnés d’un sourire étonnamment mélancolique, piquèrent d’autant plus sa curiosité. Megalis coula un regard vers lui, brillant d’un appétit enfantin que sa grand-mère s’affairait à piétiner. Bientôt, il n’y aurait plus dans ses yeux qu’une résignation farouche, l’éclat de la soumission. Pauvre enfant dont on bafouerait rêves et espoirs. Elle l’ignorait encore, elle ne pouvait pas savoir qu’il ne suffirait que d’un temps, un tout petit temps, avant que son monde ne vole en éclat. La vision du jeune homme la brûla, elle reposa ses yeux sur les tristes âmes en contrebas. Un sourire effleura ses lèvres quand elle aperçut son père, la main posée sur l’épaule de Willos. Elle devinait, de son perchoir, la gestuelle inquiète de Sebaston, ses bras qui s’agitaient en démonstration de son mécontentement. Et son regard, si semblable au sien, qui fouillait les environs. À sa recherche, probablement. Et si même son frère jumeau ignorait où elle pouvait bien se trouver, alors qui le savait ?

Ses iris clairs se reposèrent sur le surprenant jeune homme, dont les paroles continuaient d’attiser l’intérêt de la jeune fille. Elle se surprit à s’en abreuver comme un assoiffé à l’oasis. Il était rare que les inconnus tiennent pareils discours face à elle. Habituellement, bien conscients de son rang mais aussi de la réputation qui entachait son nom, les autres nobles lui parlaient d’espoir, de dieux et de mariage. Tout un tas de sujets auxquels il aurait été judicieux de s’intéresser si elle avait éprouvé un quelconque intérêt pour la vie de soumission d’une simple dame. Mais Megalis n’était pas de celles-là. Forte d’un caractère déjà bien enflammé pour son jeune âge, dressée en bon chien de combat, elle grandirait jusqu’à devenir lionne. Son regard se fit tranchant comme l’acier valyrien, son sourire débordant d’une morgue trop âgée pour elle.

Ce n’est pas par les courbettes que l’on gagne une place, en effet. Mais est-ce en vous terrant dans l’ombre que vous espérez obtenir quelque chose un jour ? Un lion même déguisé en mouton demeure un lion. Et que brille mon ambition, elle viendra aveugler qui se dressera face à moi.

La voix aussi incisive que sa langue était acérée, Megalis avait parlé sans détour. Une franchise que sa famille muselait, la privant de l’enfance comme de l’innocence qui allait avec, mais qu’elle laissait éclater face à cet homme qui l’avait bien trop vite cernée. Il devait en connaître, des chimères au croisement vipérin. De ces femmes aux mots gorgés de poison, dont les canines attendaient la pénombre pour mieux se planter dans le cou de leurs victimes. Mais avait-il seulement connu une lionne ? Celles qui agissaient en plein jour, sans craindre pour leur vie, seulement armées d’une férocité et d’une témérité à toute épreuve. Ces fauves-là étaient à fuir, probablement plus que les serpents. Moins insidieuses. Sans doute plus dangereuses. Elle inclina la tête alors qu’il se présentait. Desdaings – elle se rappela ses leçons, lors desquelles sa grand-mère avait tenu à ce qu’elle apprenne chaque maison noble. Conflans, Beaumarché, le cygne, se souvint-elle trop aisément.

Megalis Farman.

Son menton se souleva pour observer le jeune homme de front. Les yeux de glace coulèrent sur ses traits fins, ses cheveux longs et sombres, jusqu’à accrocher son regard. Était-ce, au fond de ses prunelles, un océan de mensonges – ou bien un mer de promesses ? Les flots qui y baignaient n’avaient rien à voir avec ceux qui encerclaient son île natale, pourtant, l’esprit encore aventureux de la jeune fille songea à s’y aventurer un peu. Peu importait qu’ils volent ou qu’ils nagent, une chose était certaine pour ces deux jeunes gens-là : de tempétueuses vagues étaient faits leurs yeux, de jais était leur plumage.
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