À l'attention de Sire Tytos Fléaufort

Ce que les morts laissent

Cendregué - An 305, Lune 2, Semaine 3, Jour 6
Fléaufort - An 305, Lune 3, Semaine 1, Jour 5

À l'attention de Sire @Tytos Fléaufort

Je ne sais pas réellement par où commencer cette lettre, sinon par les liens qui ont unis un jour nos deux maisons. Mes frères aînés ont combattu aux côtés de votre frère Robar de nombreuses fois. Jansen, tout particulièrement, et lui se sont fortement liés d’amitié sur le champ de bataille. Je sais que cette amitié aurait subsisté s’ils avaient tous les deux survécu à la guerre qui a déchiré notre pays.

Je vous écris en souvenir de cette amitié, que la maison Cendregué aimerait raviver et renforcer. Ma seule et unique sœur, Ombeline, peine à se remettre de la mort de notre mère, qui date déjà de plusieurs mois. Notre maison lui rappelle trop de souvenirs et j’espérais qu’un séjour loin de chez nous saurait raviver sa joie de vivre. Aussi ai-je pensé à vous ; en souvenir de l’amitié qui liait nos frères, accepteriez-vous d’accueillir pour un temps Ombeline sous votre protection ?

Il se tient pour dit qu’une telle aide de votre part ne resterait pas sans réponse. Une amitié se construit sur un respect et des échanges mutuels, après tout, et je serais à l’écoute de vos doléances.

Veuillez croire, Sire, en mes salutations les plus sincères.

 

(c) Kira pour Never Utopia

Ce que les morts laissent

Fléaufort - An 305, Lune 3, Semaine 1, Jour 5
Cendregué - An 305, Lune 3, Semaine 3, Jour 4

Au Vaillant Sire, Trevyr Cendregué

Vos mots me touchent, messire, il m'est toujours agréable de lire pareilles éloges sur mes frères, car c'est ainsi que j'apprends à connaître les hommes qu'ils sont devenus, les ayant quittés si jeune. Je partage avec vous le plaisir de ces remembrances, comme je suis certain que je partage votre peine à l'évocation de nos frères tombés au champ d'honneur. Sachez que je regrette de pas l'avoir connu personnellement, et que Robar ne tarissait pas d'éloges à l'égard de votre frère.

Je vous rejoins entièrement dans le projet d'étrécir les liens qui unissent nos maisons, puisque par les liens de nos frères, je me sens quelque peu le vôtre, et apprends avec peine la triste situation de votre sœur. Je suis honoré de votre demande et ne peux qu'y accéder, à la convenance qui sera la vôtre et celle d'Ombeline.

Sur mon honneur, je m'engage à la recevoir à Fléaufort avec tous les égards qui lui sont dus, et j'espère qu'elle trouvera sous ma tutelle le répit et le repos dont elle a besoin. Il va sans dire, vu vos bons mots à l'endroit de mon frère et votre sincérité, que vous ne m'êtes en rien redevable pour cette bagatelle.  
 

(c) Kira pour Never Utopia