Puisqu'il faut s'y plier... ➹ pv Aelinor
J’aimerais que nous nous entretenions ensemble de l’avenir du Bief. Pour cela, je
Votre suzerain,
Bien à vous,
Sire de Hautjardin
Il avait enclenché quelque chose de plus grand que lui, et il était trop tard pour reculer. Oh il avait réfléchi, plus ces derniers mois que toute sa vie durant. Il était là pour les batailles, pour la stratégie militaire, mes les jeux politiques lui donnaient bien du fil à retordre. Son pouvoir, tant dans le Bief qu’en tant que Grand Argentier, était constamment contesté. Et sentant une odeur de merde lui parvenir, Bronn s’était finalement décidé. Il était temps que ses vassaux rentrent dans le rang, une bonne fois pour toutes. Il voulait pouvoir pioncer tranquillement, mais ses inquiétudes actuelles l’en empêchaient. Alors, il était temps qu’il accepte tout ce qu’impliquait le fait d’être un seigneur suzerain. Tout. Même les choses les plus déplaisantes.
En attendant que la noble dame se déplace jusqu’au bureau, Bronn le fit préparer un peu pour rendre la situation plus confortable. La rumeur courait que la dame aimait les dattes, il avait fait ramener des dattes, elle était une fière bieffoise, il avait fait ramener du vin du Bief. Que demander de plus ? Le trône du Bief ? Haha !
Bronn s’installa près de la porte, l’épaule appuyée contre le mur, il attendit patiemment qu’arrive la lady de Villevieille. Une chose était sûre : elle n’allait pas être contente.
Bronn La Nera
Un messager arriva devant la porte des appartements d’Aelinor, l’un des chevaliers en faction lui demanda ce qu’il voulait et l’homme tendit la missive cachetée du sceau de La Nera. Ce n’est pas sans un rictus mauvais qu’il frappa à la porte et demanda à entrer pour délivrer un message sans en préciser l’auteur pour le moment. La suivante de la Dame vint entrebâiller la porte et prendre le message, refermant aussitôt le chambranle avant d’aller donner le message à sa maîtresse qui prenait un bain manifestement parfumé au chèvrefeuille tant l’odeur échappée de la chambre se répandait dans le couloir. La brune lu le mot et se demanda ce que Bronn pouvait bien lui vouloir. Cela ne lui disait rien qui vaille, mais elle n’avait aucune envie qu’il lui gâche ce moment de détente, alors elle laissa tomber le parchemin par terre et dit à sa suivante ce qu’elle devait répondre au messager. Celle-ci entrouvrit à nouveau la porte laissant échapper quelques effluves de chèvrefeuille et sortit, refermant aussitôt dernière elle avant d’annoncer :
__ Dame Aelinor Hightower consent à accéder à la requête de Lord Bronn La Nera mais ne pourra le rencontrer qu’à 17h, elle a plusieurs rendez-vous à honorer avant.
Cela lui laissait quelques latitudes pour se préparer à l’entrevue et surtout, finir son bain tranquillement, ce qu'elle fit en se demandant ce que le suzerain du Bief préparait. La paix vraiment ? Il voulait s’entendre avec la Maison Hightower au nom de l’avenir du Bief. Évidemment la brune se méfiait de lui comme de la peste. Quand elle sortit du bain, elle envoya donc un de ses hommes prévenir son père afin qu’il envoie la délégation Hightower et une part des soldats qui escortaient. Peut-être que ce dernier demanderait à Lorent Caswell de s’en mêler, ou peut-être pas, elle l’ignorait et préférait pour sa part le laisser en dehors de ça. Elle envoya sa suivante prévenir Alcéaerys pour savoir si cette dernière voulait joindre ses forces aux siennes afin d’en imposer au reître. L’idée n’étant pas d’en venir aux mains, mais juste de déployer assez de puissance pour qu’il y pense à deux fois avant de menacer ou d’enfermer à nouveau un Hightower. Enfin, il lui fallait convaincre quelqu’un de plus, un suzerain qu’elle avait déjà prévu de rencontrer dans la journée.
Qu’il vienne ou non, elle irait rencontrer Bronn avec la même robe de velours grise sans manche au décolleté plongeant qu’elle avait prévu de porter pour le jeune Prince de Dorne. Le buste très ajusté était brodé de motifs argentés et le bas tombaient en une jupe fluide, le tout était accompagné d’une une ceinture d’argent ciselé avec une topaze de belle taille en son centre. Ses cheveux étaient tressés avec des rubans de satin argentés et bleus comme ses yeux en un imposant chignon dont quelques mèches ondulées tombaient sur ses épaules. Elle portrait au poignet, un bracelet de topaze améthystes et aigues marines, des boucles d’oreille en or blanc ciselées d’une tour surmontée d’une topaze en forme de flamme. Son profond décolleté laissait entrevoir le pendentif en forme de flamme orné d'un rubis qui tombaient entre ses seins au bout d’une fine chaîne en argent.
Pendant que Baelor attendait dans le campement avec le reste des forces de Grand Tour prêts à marcher sur le donjon rouge si besoin, la délégation Hightower accompagnée de près d’un tiers des soldats de Grand Tour se rendit donc au Donjon Rouge à l’heure dite. Ser Humfrey et Ser Cupps y retrouvèrent la brune aux yeux céruléens et les hommes chargés de veiller sur elle. Cela faisait un boucan de tous les diables dans les couloirs, trente personnes en arme et armure de plate avec pour seule présence féminine, la jouvencelle de Grand Tour, devant, entourée de son oncle et de son bel oncle, dans sa robe grise.
__ Lord La Nera, vous désiriez me parler, me voici.
Sur un geste d’Humfrey, les gardes restèrent un peu en retrait tandis que les deux Hightower, le Cupps et l’épée lige d’Aelinor et sa Dame s’avançaient et saluaient Bronn. Garth était bien évidemment au courant, mais absent de l'affaire.
— Ma dame. Vous êtes réellement pleine de surprises !, lança-t-il sans se laisser décontenancer. Hélas, je n’aurai pas assez de dattes pour tout le monde. Vous m’en voyez navré.
Il recula d’un pas pour libérer l’ouverture de la porte de son bureau, invitant Aelinor à entrer dans la pièce malgré tout.
— Je ne vous cache pas que ça va être difficile de faire rentrer tout ce beau monde à l’intérieur. Ce que je peux vous proposer, c’est d’emmener deux ou trois gars, comme vous pouvez le voir, je suis totalement désarmé.
Comme pour le prouver, Bronn leva les bras et il tourna sur lui-même. Il ne portait aucune arme sur lui. Pas même un couteau, pas même une aiguille à coudre. Rien. S’il devait se battre, ce serait au poing et aux dents. Et s’il se savait fine lame, il n’aurait aucune chance face à toute la tripotée d’hommes en armes qui lui faisaient face. Peut-être La Néra était-il mort. Peut-être pas. Il verrait bien, mais il retirerait une satisfaction d’une telle fin – si les Hightower l’attaquaient de front, ici, au sein du Donjon Rouge, la Couronne se retournerait contre eux. Et au prochain matin, leurs têtes plantées sur des piques orneraient l’entrée du Donjon Rouge. Libre à eux d’être idiots.
— Je ne vous ferai aucun mal. Ni à vous, ni à vos hommes. Je vous en fais la promesse. Loin de moi l’idée de souiller de sang ce merveilleux tapis.
De ses yeux, il désigna la carpette qui décorait l’entrée de son bureau, ornée de jolis motifs typiques de l’orient, elle venait de… quelque part en Orient. Peu importait. Ça lui avait coûté un bras, il aurait presque aimé être enterré avec. Mais il espérait bien que ça ne se passe pas ce jour-ci. Pas avant un moment, même. Il rabaissa ses bras pour inviter les Hightower à entrer d’un geste. Puis inclina légèrement la tête, le regard fixé vers Aelinor, insistant un peu – il était presque flatté qu’elle ait déplacé toute une troupe pour lui, mais tout ça ne valait pas la peine de mettre un tel foutoir dans le Donjon Rouge. Il appréciait le caractère surprenant de la dame, mais il la trouvait un peu excessive, pour le coup.
Bronn La Nera
Aelinor aurait pu rire avec sincérité à la remarque de Bronn, si seulement n’importe qui d’autre l’avait fait. Mais c'était lui, le reître placé sur le trône du Bief par Tyrion Lannister, l’homme qui avait volé la suzeraineté des vertes contrées aux Highower, un individu qu’elle exécrait de tout son être. Et pourtant, comme à son habitude elle enfouit sa rage bien profondément pour devenir celle qu’on attendait qu’elle soit, douce comme un agneau, amie proche du Grand Argentier. Même si depuis l'arrestation de son père, elle avait pris plus de précautions que jamais auparavant, évitant de se retrouver seule avec lui, elle avait continué à donner le change pendant deux longues années. Comme ordonné par Baelor, elle avait tendu l’oreille sans faire de vague, sans jamais rien demander en échange de ces conseils, que de toute façon, il ne suivait pas. Savait-il seulement à quel point elle le haïssait ? Elle le cachait aussi bien qu’elle le pouvait, mais peut-être que parfois un rictus, un regard glacial, un mot mal choisi trahissait sans pensée profonde. Et plus il jouait son jeu de rustre, plus elle le détestait et moins elle le lui montrait, prenant seulement un air choqué quand il allait trop loin pour ses chastes oreilles. Ce n’est que dans l’ombre qu'elle œuvrait contre lui, contre sa crédibilité à la cour, contre la puissance de Hautjardin, contre sa position à Port-Real et dans le Bief. Et le regarder ainsi en souriant sachant ce qu’elle avait fait et ce qu’elle prévoyait avait quelque chose d'intensément jouissif.
Cette fois encore, elle lui sourit et répondit à la plaisanterie par un petit rire étouffé avant de s’incliner. Elle avait cependant pensé pouvoir le manipuler davantage toutes ses années passées à ses côtés, mais pas lui. Avec lui, elle ne savait jamais sur quel pied danser, elle n’arrivait pas à le lire comme les autres. Il avait montré qu’il était prêt à tout pour asseoir son autorité en enfermant le Sire de Grand Tour. Il avait également montré sa plus grande faiblesse, il haïssait les nobles du fond du cœur. Alors qu’elle pensait pouvoir en faire son toutou, à présent, son instinct lui disait de se méfier de lui, parfois il lui disait également choppe le à la jugulaire et ne lâche pas tant qu’il n’a pas expiré son derrière souffle. Comme en cet instant. Mais elle n'écoutait que la partie humaine de son instinct, le félin en elle était bien apprivoisé, il rôdait seulement en faisant des ronds au tréfond de ses entrailles. Un jour peut-être sortirait-il, si elle en avait besoin pour survivre.
__ Vous m'excuserez pour le raffut, mais la dernière fois que vous avez rencontré un Hightower pour parler de l’avenir du Bief, il a fini dans les geôles de Hautjardin. Je ne voudrais pas attrapper des puces.
Lorsque Bronn s'écarta, Aelinor entra avec son oncle, Ser Cupps et son épée lige. Les autres resteraient dans le couloir, montant la garde de chaque côté avec ordre de garder les armes au fourreau sauf extrême nécessité.
__ Grand bien vous fasse, mes protecteurs garderont les leurs.
Répondit-elle simplement à la démonstration de Bronn sans même y jeter un œil, tandis que les hommes, eux, pouvaient constater qu’il disait vrai. Ser Cupps et son chevalier restèrent debout, un peu en arrière, tandis qu’Humfrey restait à côté de sa nièce. Ils étaient donc déjà tous entrées lorsque Bronn fit le geste et la brune aux yeux azur posa sur le tapis désigné un regard hautain. Beau certes, rare également, La Nera avait-il du goût ? Elle en doutait. Mais elle aurait donné cher pour le voir se vider de son sans sur ce tapis avant que ses hommes ne l'enroulent dedans pour le jeter du haut des remparts dans le fleuve éponyme. Elle se perdit quelques instants dans cette douce pensée, puis elle leva les yeux sur le plouc.
Pourquoi diable inclinait-il la tête ainsi ? Elle cligna des yeux, pour être sûre de ne pas être en train d’halluciner. Elle hocha lentement la tête, pour la mettre dans le même sens que lui. Elle la secoua ensuite toujours sans réponse quant à cet étrange comportement.
__ Que vous arrive-t-il ? Vous avez un torticolis ?
Elle s’approcha et posa la pulpe des ses doigts sur le cou du reître pour chercher le nœud en tapotant à la base du cou, là où la plupart du temps, il se cachait. Mais elle ne trouvait rien à son grand étonnement…
Commandant des manteaux d'Or
- COMBIEN ?
- Le dernier rapport fait état de 30 hommes entrés dans le Donjon Rouge et la Porte du Roi nous rapporte 60 hommes en armure en stationnement, tous portant les couleurs de la maison Hightower, mon commandant.
L'homme n'en croyait pas ses oreilles, comment était-ce possible ? L'affront était déjà impressionnant, tenter de pénétrer dans le Donjon Rouge avec autant d'hommes en armes. Mais d'autant plus que s'ils avaient réussi, il avait intérêt à trouver des cadavres de Manteaux d'Or devant les portes, morts en protégeant le Donjon Rouge.
- Très bien, 100 hommes avec moi. Prévenez les hommes, qu'ils ferment la Porte du Roi. Et prévenez les Dieux d'aider le Lion et que le Fer envoie des hommes à la Rivière. Qu'on ne laisse pas ces bâtards passer par une autre porte. Et que je sois prévenu de leurs moindres mouvements immédiatement.
Au pas de course et suivi par ses 100 hommes, le commandant des Manteaux d'Or arriva aux portes du Donjon Rouge. Aucun cadavre à déplorer, lamentable. Devant l'entrée de la Salle du Trône se trouvait Brienne de Torth, qui s'approchait en se hâtant dès qu'il passa l'entrée principale.
- Lord Commandant, mes hommes et moi-même sont à votre entière disposition. Quels sont vos ordres ?
- Aelinor Hightower et ses hommes se sont dirigés en direction des appartements du Grand Argentier. Le Roi est en sécurité, mais je ne peux pas en dire autant pour Lord La Néra.
- Entendu. Rell ! Prends 50 hommes avec toi, passez par les entrées de service. Je passerai par l'entrée de la forteresse avec le reste. Nous prendrons ces chiens en tenaille.
Rell scanda des ordres qui résonnèrent sur les murs de l'édifice et tous se mirent en marche. Le bruit que le groupe faisait était encore plus impressionnant que les intrus. Le bruit des bottes claquait à l'unisson sur les pierres de la bâtisse, les mailles s'entrechoquait produisant une musique morbide. Arrivés à l'étage désiré, ils eurent finalement le groupe d'hommes du Bief en vue et l'écho lointain de Rell et ses hommes parvenait déjà aux oreilles de Brienne et du Commandant. Les hommes se postèrent de part et d'autre des hommes du Bief, et l'homme à la tête du Guet dégaina son épée pendant que ses hommes dirigeaient leurs lances sur les soldats de Villevielle.
- Au nom du Roi ! Quelle est la signification de tout ceci ? Jetez vos armes immédiatement et rendez-vous !
Il était furieux mais bien décidé à ne pas terminer tout ceci dans une effusion de sang. Il avait joué sa carte, c'était maintenant au tour de Lady Hightower.
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