[Port-Réal] L'orage ne peut gronder éternellement [PV : Jonas Caron] [Terminé]
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L'orage ne peut gronder éternellement
feat Jonas Caron
An 305 - Lune 7 - Semaine 3 - Jour 5
A l’intention de Lord Jonas Caron, seigneur de Séréna.
Cher Lord Caron,
Au vu de nos situations géographiques respectives j'aurais souhaité m’entretenir avec vous au sujet de Dorne et de l’Orage.
Je vous invite à me rejoindre dans mes appartements à Port-Réal afin de nous rencontrer et parler de notre avenir, que j’espère en commun.
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
Prince de Dorne
(c) Kira pour Never Utopia
C’était le parchemin qu’Edmund avait confié à l’un de ses gardes pour aller le délivrer à son destinataire. Il était présent à Port-Real pour le tournoi du Donjon Rouge, un événement qu’il ne pouvait pas rater en étant Prince de Dorne. Il se gardait quand même de participer à quelconque activité en dehors des banquets. Il était venu ici pour la politique et ne souhaitait surtout pas s’y éterniser. Fiancé depuis quelques semaines à Elia Dayne des Météores, s’était dorénavant au mariage de sa propre sœur qu’il devait porter son attention.
Son union avait pour but d’unir Dorne sous sa bannière, mais il avait d'autres projets pour Sara. Cependant, il s’était gardé de dire les prétendants qu’il avait en tête pour elle. La liste est plutôt courte, ne contenant que des noms de seigneurs importants du Bief et de l’Orage.
Le destinataire de sa missive n’était d’autre que le Lord Jonas Caron, seigneur de Séréna des Terres de l’Orage. Son fief se situait dans les marches de Dorne et gardait un des seuls passages dans les montagnes liant Dorne au reste du continent. C’était un endroit stratégique pour Edmund et il ne désirait pas avoir d’ennemis aussi proches de ses portes.
Le prince de Dorne avait bien sûr réfléchi aux relations tendues entre Dorne et l’Orage, mais il espérait que ses actions pacifiques dans son pays avaient eu des échos jusque dans les montages. Comme il aimait le dire à ses conseillers qui pouvaient voir ce rapprochement d’un mauvais œil : l’Orage ne peut gronder éternellement.
Edmund était assis à son bureau, gérant les affaires urgentes, entouré de parchemin. Il avait revêtu ses tenues classiques qu’il aimait confortable et réservait ce qu’il avait de plus flamboyant pour le tournoi. Il avait cependant ajouté quelques couches, le fond de l’air était plus frais qu'à Dorne.
Gribouillant sur un bout de parchemin quelques chiffres au sujet de la reconstruction des leurs défenses du nord, il releva la tête lorsqu'il entendit ses gardes frapper à sa porte.
PRETTYGIRL
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Crédits : Moi
Autres visages : Erena Gargalen
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Titres : Prince de Dorne, Seigneur de Lancehélion, Khalakka Khadokh (Prince des Cadavres)
Âge : 26 ans
Situation maritale : Marié à Elia Dayne
Localisation : Dans le sable de Lancehelion
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
L'orage ne peut gronder éternellement
Jonas aurait aimé ne jamais remettre les pieds à Port-Réal. La douce Séréna, perdue dans les Marches de Dorne, lui manquait, avec son air frais et ses paysages montagnards. Même si diriger la maison Caron l’effrayait toujours quelque peu en son for intérieur, tant il n’avait pas été préparé à cette tâche, il préférait encore gérer son fief plutôt que d’affronter les vipères qui se mouvaient dans les ombres de la capitale. A chaque pas, la crainte de commettre une erreur le guettait. Il redoutait cet instant où il offusquerait par mégarde un seigneur quelque peu tâtillons, et devrait s’acquitter de cet affront.
Toutefois, on ne disait pas non au seigneur d’Accalmie, et suzerain des terres de l’Orage.
Alors il était là, à Port-Réal, à tenter de manœuvre sa barque tout en évitant les récifs trop nombreux. A ne pas jeter non plus l’opprobre sur Gendry Baratheon qui l’avait nommé Ambassadeur de l’Orage. Par chance, son physique bourru compensait ses hésitations et donnait le change – ou peut-être était-il trop novice encore pour saisir la subtilité du jeu des trônes, et à quel point ses participants comprenaient son malaise face aux préoccupations politiques. Il se contentait d’objectifs simples, et laissait l’ambition à ces fous qui risquaient leur vie dans l’espoir de grapiller quelques branches supplémentaires de pouvoir. Il tâchait de protéger sa famille et sa maison, et de préserver les intérêts de son seigneur également.
C’était avec ces objectifs clairs en tête que Jonas marchait d’un pas décidé ; il reléguait l’indécision au placard afin de ne pas faire demi-tour, malgré sa main crispée autour d’une missive froissée.
Quelques mots simples, enveloppés des formules de politesse habituelles ; une invitation du Prince de Dorne en personne. Refuser aurait été une erreur stupide, en particulier au regard de la situation des Marches de Dorne. Les conflits habitaient les montagnes depuis des siècles, et les maisons de l’Orage comme de Dorne de ces massifs ne cessaient de s’affronter. L’inimitié était profonde, solidement ancrée dans la vieille histoire, et ne se résoudrait pas avec de belles paroles. Pourtant, ces belles paroles constitueraient le premier pas d’une avancée vers la réconciliation ; à condition que des gestes les accompagnassent.
Jonas n’avait pas refusé cette entrevue, pas plus qu’il ne l’avait repoussée – sous peine de fuir ses responsabilités par simplicité. Gendry l’avait justement nommé ambassadeur pour ces occasions, et les intérêts des Terres de l’Orage se joueraient peut-être dans les quartiers d’Edmund Gargalen. La perspective d’une paix durable, ou la poursuite des conflits pour les décennies à venir.
Il notait toutefois que la missive s’adressait au seigneur de Séréna, et non à l’ambassadeur ; à moins que ce fût un oubli ? Voire un oubli volontaire ? Les participants du jeu des trônes se plaisait à user de ces subtilités pour humilier leurs adversaires, mais Jonas n’aurait su dire si une quelconque intention de cet acabit se dissimulait dans les lignes écrites du Prince de Dorne.
Et qu’importe ; il ne comptait pas prendre ombrage de la première impolitesse venue. Certains déclenchaient certes des guerres pour moins que cela, mais Jonas avisait la prudence et la paix. Surtout la paix. Il ne voulait pas d’une nouvelle guerre qui blesserait les siens.
Arrivé devant les appartements du Prince, Jonas salua les gardes d’un geste de tête. Austère ; une attitude qui renforçait ses airs froids et bourrus. Face à son expérience politique peu glorieuse, il ne crachait pas sur l’aide fournie par son apparence, en particulier face à une personne aussi importante qu’Edmund Gargalen.
Après avoir frappé contre la porte pour prévenir leur prince, les gardes ouvrirent le battant et le laissèrent entrer. Jonas s’avança, s’enfermant derrière un masque de sang-froid pour jouer sur les apparences. Il n’était pas à son aise, ignorait ce qu’avait vu Gendry en lui pour le nommer ambassadeur, mais il étouffa ses doutes qui l’entravaient plus qu’autre chose à cet instant.
— Prince Gargalen.
Simple. Sommaire. Peut-être trop, mais Jonas ne s’appesantit guère sur les formules de politesse.
— Je vous remercie pour votre invitation, même si je ne vous cache pas mon étonnement.
Au fond, il ne savait toujours pas à quoi s’attendre. Lorsque Edmund lui proposa de s’asseoir, Jonas ne tergiversa pas et suivit les indications. Puis il explicita sa pensée première pour éviter tout malentendu. Il préférait une communication claire.
— Vous n’êtes pas sans connaître la situation épineuse des Marches de Dorne qui ne date pas d’hier. Comprenez donc ma surprise lorsque le Prince de Dorne en personne sollicite une entrevue au sujet de nos régions respectives.
Ces dernières décennies, rien n’avait été entrepris dans l’optique de pacifier la région ; et comment en aurait-il pu en être autrement, avec la guerre qui couvait sur tous les fronts ? Mais peut-être que le nouveau Prince de Dorne apporterait un vent de paix dans son sillage, ce qui ne serait pas une mauvaise chose après toutes ces années mouvementées. Avoir des voisins belliqueux était bien la dernière chose que souhaitait Jonas.
Toutefois, on ne disait pas non au seigneur d’Accalmie, et suzerain des terres de l’Orage.
Alors il était là, à Port-Réal, à tenter de manœuvre sa barque tout en évitant les récifs trop nombreux. A ne pas jeter non plus l’opprobre sur Gendry Baratheon qui l’avait nommé Ambassadeur de l’Orage. Par chance, son physique bourru compensait ses hésitations et donnait le change – ou peut-être était-il trop novice encore pour saisir la subtilité du jeu des trônes, et à quel point ses participants comprenaient son malaise face aux préoccupations politiques. Il se contentait d’objectifs simples, et laissait l’ambition à ces fous qui risquaient leur vie dans l’espoir de grapiller quelques branches supplémentaires de pouvoir. Il tâchait de protéger sa famille et sa maison, et de préserver les intérêts de son seigneur également.
C’était avec ces objectifs clairs en tête que Jonas marchait d’un pas décidé ; il reléguait l’indécision au placard afin de ne pas faire demi-tour, malgré sa main crispée autour d’une missive froissée.
Quelques mots simples, enveloppés des formules de politesse habituelles ; une invitation du Prince de Dorne en personne. Refuser aurait été une erreur stupide, en particulier au regard de la situation des Marches de Dorne. Les conflits habitaient les montagnes depuis des siècles, et les maisons de l’Orage comme de Dorne de ces massifs ne cessaient de s’affronter. L’inimitié était profonde, solidement ancrée dans la vieille histoire, et ne se résoudrait pas avec de belles paroles. Pourtant, ces belles paroles constitueraient le premier pas d’une avancée vers la réconciliation ; à condition que des gestes les accompagnassent.
Jonas n’avait pas refusé cette entrevue, pas plus qu’il ne l’avait repoussée – sous peine de fuir ses responsabilités par simplicité. Gendry l’avait justement nommé ambassadeur pour ces occasions, et les intérêts des Terres de l’Orage se joueraient peut-être dans les quartiers d’Edmund Gargalen. La perspective d’une paix durable, ou la poursuite des conflits pour les décennies à venir.
Il notait toutefois que la missive s’adressait au seigneur de Séréna, et non à l’ambassadeur ; à moins que ce fût un oubli ? Voire un oubli volontaire ? Les participants du jeu des trônes se plaisait à user de ces subtilités pour humilier leurs adversaires, mais Jonas n’aurait su dire si une quelconque intention de cet acabit se dissimulait dans les lignes écrites du Prince de Dorne.
Et qu’importe ; il ne comptait pas prendre ombrage de la première impolitesse venue. Certains déclenchaient certes des guerres pour moins que cela, mais Jonas avisait la prudence et la paix. Surtout la paix. Il ne voulait pas d’une nouvelle guerre qui blesserait les siens.
Arrivé devant les appartements du Prince, Jonas salua les gardes d’un geste de tête. Austère ; une attitude qui renforçait ses airs froids et bourrus. Face à son expérience politique peu glorieuse, il ne crachait pas sur l’aide fournie par son apparence, en particulier face à une personne aussi importante qu’Edmund Gargalen.
Après avoir frappé contre la porte pour prévenir leur prince, les gardes ouvrirent le battant et le laissèrent entrer. Jonas s’avança, s’enfermant derrière un masque de sang-froid pour jouer sur les apparences. Il n’était pas à son aise, ignorait ce qu’avait vu Gendry en lui pour le nommer ambassadeur, mais il étouffa ses doutes qui l’entravaient plus qu’autre chose à cet instant.
— Prince Gargalen.
Simple. Sommaire. Peut-être trop, mais Jonas ne s’appesantit guère sur les formules de politesse.
— Je vous remercie pour votre invitation, même si je ne vous cache pas mon étonnement.
Au fond, il ne savait toujours pas à quoi s’attendre. Lorsque Edmund lui proposa de s’asseoir, Jonas ne tergiversa pas et suivit les indications. Puis il explicita sa pensée première pour éviter tout malentendu. Il préférait une communication claire.
— Vous n’êtes pas sans connaître la situation épineuse des Marches de Dorne qui ne date pas d’hier. Comprenez donc ma surprise lorsque le Prince de Dorne en personne sollicite une entrevue au sujet de nos régions respectives.
Ces dernières décennies, rien n’avait été entrepris dans l’optique de pacifier la région ; et comment en aurait-il pu en être autrement, avec la guerre qui couvait sur tous les fronts ? Mais peut-être que le nouveau Prince de Dorne apporterait un vent de paix dans son sillage, ce qui ne serait pas une mauvaise chose après toutes ces années mouvementées. Avoir des voisins belliqueux était bien la dernière chose que souhaitait Jonas.
Invité
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Edmund commençait à être à l’aise pour ce genre d’entrevues politiques, il n’en avait d’ailleurs pas le choix. Beaucoup de choses en découlaient et étaient à même d’impacter sa région et sa famille. Par chance, il avait assisté aux premières loges à la chute de Martell et comptait bien ne pas marcher dans leur sillage. Ses qualités de guerrier n’étaient plus à démontrer, mais il devait encore faire ses preuves en tant que politicien. Il était à la poursuite de la paix. D’abord contre cette idée, c’est après de nombreuses années aux côtés de Doran qu’il avait compris la futilité de la vengeance. Les Lannisters avaient certes eu un regain de popularité sur cet aspect depuis le meurtre Elia Martell, mais l’Orage restait leur ennemi de toujours. Et l’un de ses éclairs se tenait dorénavant devant lui, pour une fois sans armes dégainées.
Jonas Caron était impressionnant et son air renfermé ne laissait transparaître aucune sympathie. Le prince espérait réussir à fendre cette carapace et voir de quoi cet homme était réellement fait. Il invita tout de même le lord à se servir des gourmandises préparée pour cette entrevue et ordonna aux servants d'apporter ce qu’il désirerait boire. Edmund se voulait être un bon hôte et ne lésinerait pas sur des détails.
Épineuse, c’est effectivement le moins que l’on puisse dire… J’ai pu rêver enfant de terrasser des rangs entiers de soldats de l’Orage, pensant que cela ferrait de moi un héros. Je ne doute pas que vos jeunes ne soient pas différents… Mais pour en revenir à aujourd’hui, je reste satisfait du faible nombre d'agressions reportées à la frontière depuis la mort de la folle Targaryenne. Mais je ne m’en contenterais pas…
Le prince amena sa coupe à ses lèvres et avala une gorgée tout en fixant Jonas des yeux.
Je souhaite entreprendre ce que mon ancien prince n’a jamais eu la force de faire, par peur de son propre peuple… Je souhaite que le sang dornien cesse de couler dans les montagnes rouges et dans les Marches. Dorne s’est relevée de ces difficiles années, mais je refuse qu’elle marche dans la même direction.
Séréna était à la frontière directe avec Dorne et était une place-forte rêvée pour l’Orage. Le passage était vital pour sa région et il devait s’en assurer un passage sans encombre. Une alliance était souhaitable avec la maison Caron et il était prêt à en payer le prix. Mais est-ce que l’ambassadeur de l’ancien bâtard Gendry sera du même avis ?
Et vous lord Caron, à quoi êtes-vous prêt pour ne plus voir vos hommes et votre propre sang couler sur ses marches maudites ?
Edmund ne pouvait pas parler de mariage directement, il devait amadouer son interlocuteur. S'il était un guerrier comme lui, il connaissait les réels effets des conflits. Presque tous se relèvent, mais tous ont perdu.
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Localisation : Dans le sable de Lancehelion
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
L'orage ne peut gronder éternellement
Bien que confortablement installé, Jonas n’était guère à son aise, et il prit sur lui pour ne pas décliner les petites gourmandises offertes. Il ne comptait pas offusquer son hôte d’entrée de jeu, même s’il ne hasarda pas à accepter un verre d’alcool. Il préférait rester sobre, maître de ses moyens ; une prudence peut-être trop poussée, mais il ne négligeait aucun détail. Un verre de vin ne lui aurait sans doute pas fait de mal, toutefois ce refus entretenait aussi son image d’homme austère qu’il valait mieux ne pas déranger. Un équilibre délicat à maintenir pour compenser son inaptitude chronique en termes de politique ; à l’inverse du Prince de Dorne qui paraissait se prêter au jeu avec une meilleure aisance que la sienne.
Pourtant, des quelques rumeurs qui couraient, rien n’avait prédisposé Edmund Gargalen à échoir de ce rang. Personne n’avait non plus imaginé la fin de la lignée des Martell, et avec elle la vacance laissée pour la maison suzeraine de Dorne. Un renversement des forces qui offrait de nouvelles possibilités, parfois désirées, souvent inattendues. Jamais Jonas n’aurait imaginé reprendre la succession de la maison Caron, tout comme il ne le souhaitait pas. Il se contentait bien de sa position de petit frère dans la famille.
Tandis qu’il prêtait attention aux paroles du Prince, Jonas dégusta l’une de ces petites gourmandises pour ne pas paraître trop rustre. Surtout, s’occuper les mains de la sorte l’aidait à mieux se concentrer.
Et tout politicien qu’il était, Edmund Gargalen se montra incroyablement direct en sa présence. Jonas ne masqua pas sa surprise et arqua un sourcil. La situation des Marches de Dorne avait toujours été laissée en statu quo, les conflits avaient perduré sans qu’un camp ou l’autre ne daignât agir. L’idée d’une paix entre voisins demeurait depuis des années un concept abstrait qui n’intéressait personne, car ces escarmouches restaient un moyen efficace de rappeler à l’autre son existence. De rappeler l’existence des frontières qu’il valait mieux ne pas franchir.
Et voilà que le Prince de Dorne en personne lui proposait la paix sur un plateau d’argent. Bien sûr, Jonas avait conscience de l’intérêt stratégique de cette proposition, car Séréna constituait une place forte qui contrôlait le col des Marches de Dorne. Une alliance leur serait profitable, pour l’un comme pour l’autre. En tant que seigneur de la maison Caron, Jonas ne prétendrait pas être indifférent à cette proposition. Il préférait compter ses alliés plutôt que ses ennemis. Et en tant qu’ambassadeur des Terres de l’Orage, il supposait que nouer une paix durable avec Dorne serait tout aussi profitable à Gendry Baratheon.
— J’ai assez vu de conflits armés et leurs conséquences pour souhaiter la paix, et uniquement la paix, lord Gargalen.
Il avait été aux premières loges de l’assassinat du roi Jeoffrey, ou encore de l’explosion du Septuaire de Baelor. Il avait lui-même participé à quelques escarmouches avec les forces dorniennes dans les Marches pour protéger leurs terres. Les démonstrations de violence au nom de la politique ne manquaient pas, et Jonas tenait à éviter d’entraîner sa famille sur ce chemin épineux.
Son regard se posa sur le Prince, quelque peu pensif face à sa proposition. Les belles paroles étaient désormais de sortie, et quelque chose lui disait que le dornien prévoyait de joindre l’acte aux mots. Restait à voir ce qu’il escomptait proposer exactement.
— Deux années nous séparent des derniers conflits, et voilà que la guerre semble déjà de nouveau à nos portes. En ces temps troublés, il convient de faire le nécessaire pour assurer la paix et le maintien de nos alliés.
Après des siècles d’histoire sanglante, Dorne comptera-t-il parmi les alliés des Terres de l’Orage ? Jonas apprécierait de ne plus se soucier de ses voisins du sud, de ne plus craindre pour la sécurité de Séréna alors qu’il était contraint de rester à Port-Réal pour représenter son suzerain. Pour l’heure, il apparaissait que leurs positions respectives s’accordaient ; la paix, peu importe le prix à payer.
Pourtant, des quelques rumeurs qui couraient, rien n’avait prédisposé Edmund Gargalen à échoir de ce rang. Personne n’avait non plus imaginé la fin de la lignée des Martell, et avec elle la vacance laissée pour la maison suzeraine de Dorne. Un renversement des forces qui offrait de nouvelles possibilités, parfois désirées, souvent inattendues. Jamais Jonas n’aurait imaginé reprendre la succession de la maison Caron, tout comme il ne le souhaitait pas. Il se contentait bien de sa position de petit frère dans la famille.
Tandis qu’il prêtait attention aux paroles du Prince, Jonas dégusta l’une de ces petites gourmandises pour ne pas paraître trop rustre. Surtout, s’occuper les mains de la sorte l’aidait à mieux se concentrer.
Et tout politicien qu’il était, Edmund Gargalen se montra incroyablement direct en sa présence. Jonas ne masqua pas sa surprise et arqua un sourcil. La situation des Marches de Dorne avait toujours été laissée en statu quo, les conflits avaient perduré sans qu’un camp ou l’autre ne daignât agir. L’idée d’une paix entre voisins demeurait depuis des années un concept abstrait qui n’intéressait personne, car ces escarmouches restaient un moyen efficace de rappeler à l’autre son existence. De rappeler l’existence des frontières qu’il valait mieux ne pas franchir.
Et voilà que le Prince de Dorne en personne lui proposait la paix sur un plateau d’argent. Bien sûr, Jonas avait conscience de l’intérêt stratégique de cette proposition, car Séréna constituait une place forte qui contrôlait le col des Marches de Dorne. Une alliance leur serait profitable, pour l’un comme pour l’autre. En tant que seigneur de la maison Caron, Jonas ne prétendrait pas être indifférent à cette proposition. Il préférait compter ses alliés plutôt que ses ennemis. Et en tant qu’ambassadeur des Terres de l’Orage, il supposait que nouer une paix durable avec Dorne serait tout aussi profitable à Gendry Baratheon.
— J’ai assez vu de conflits armés et leurs conséquences pour souhaiter la paix, et uniquement la paix, lord Gargalen.
Il avait été aux premières loges de l’assassinat du roi Jeoffrey, ou encore de l’explosion du Septuaire de Baelor. Il avait lui-même participé à quelques escarmouches avec les forces dorniennes dans les Marches pour protéger leurs terres. Les démonstrations de violence au nom de la politique ne manquaient pas, et Jonas tenait à éviter d’entraîner sa famille sur ce chemin épineux.
Son regard se posa sur le Prince, quelque peu pensif face à sa proposition. Les belles paroles étaient désormais de sortie, et quelque chose lui disait que le dornien prévoyait de joindre l’acte aux mots. Restait à voir ce qu’il escomptait proposer exactement.
— Deux années nous séparent des derniers conflits, et voilà que la guerre semble déjà de nouveau à nos portes. En ces temps troublés, il convient de faire le nécessaire pour assurer la paix et le maintien de nos alliés.
Après des siècles d’histoire sanglante, Dorne comptera-t-il parmi les alliés des Terres de l’Orage ? Jonas apprécierait de ne plus se soucier de ses voisins du sud, de ne plus craindre pour la sécurité de Séréna alors qu’il était contraint de rester à Port-Réal pour représenter son suzerain. Pour l’heure, il apparaissait que leurs positions respectives s’accordaient ; la paix, peu importe le prix à payer.
Invité
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Edmund était rassuré, Jonas n'avait pas balayé d’un revers de la main l’idée même de la paix. Les deux hommes parlaient le même langage. Il continua d’écouter son interlocuteur.
Contrairement à lui, il n’avait pas participé aux escarmouches dans les montagnes habitant bien trop au sud pour ça.
Il repensait à Salrivage, cela faisait des lunes qu’il n’y avait remis les pieds. Il avait de la chance qu’Erena l'ait rejoint à Lancehélion et il avait pu passer du temps avec Sara qu’elle avait fait le déplacement à Port-Real elle aussi. En revanche, c’était son frère Damion qu’il n’avait pas vu depuis le plus longtemps. Les deux frères ont toujours eu une relation conflictuelle et Edmund en était responsable la plupart du temps. Mais tout était revenu au calme désormais. Tout était encore à faire, mais Edmund attendait avec impatience son mariage avec Elia pour revoir sa famille réunie.
Jonas avait raison, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Les Fer-Nés comme à leur habitude continuaient leurs raids, mais c’était le Bief qui inquiétait le plus Edmund. Même s'il a eu à faire à du mécontentement lors de sa nomination, ce n’est rien comparé à ce qui se passe pour Bronn de la Nera. Il n’avait pas de sympathie particulière pour l’homme n’ayant échangé avec lui que lors d’affaires officielles liées au roi. Mais il fallait être aveugle pour ne pas voir que les maisons du Bief ne voulaient pas le renverser. Et une guerre civile à ses portes le Gargalen n’en voulait pas, d’où sa tentative de rapprochement avec l’Orage qui en plus de trouver des alliés puissants à Dorne, lui permet de protéger sa frontière nord.
Fort bien Lord Caron, je vois que nous partageons les mêmes craintes. Vous comprendrez donc mes motivations pour former une alliance avec l’Orage et plus précisément votre maison. Il marqua une pause pour s’assurer s'il avait bien lu les intentions de Jonas. Je vous propose de lier nos deux maisons par le mariage. Ma sœur Sara est présente à Port-Real pour le tournoi, elle est de quelques années votre cadette. Je me ferai un plaisir d’organiser une rencontre entre vous pendant ou après les festivités.
Le prince de Dorne prit quelques gorgées de son thé avant de reprendre la parole.
- Je crois savoir que vous avez vous aussi une sœur non mariée, vous devez plus que comprendre ma situation. Proposer la main de sa famille à un autre homme, ce n’est pas chose aisée. Mais il est de notre devoir de le faire. Et parfois, nous devons même accepter nos propres fiançailles. Dit-il avec un sourire aux lèvres.
Edmund faisait référence à son alliance récente avec Elia Dayne, même si les deux s’entendaient bien pour une union naissante. Ce n’était pas du tout celle qu’il espérait épouser, mais il n’avait pas eu le choix.
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Âge : 26 ans
Situation maritale : Marié à Elia Dayne
Localisation : Dans le sable de Lancehelion
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
L'orage ne peut gronder éternellement
Faire le nécessaire pour prétendre à la paix. Beaucoup ne se donnaient pas cette peine, ou s’arrêtaient à la première étape, la plus simple – s’asseoir autour d’une table. Si le Prince de Dorne poursuivait sur sa lancée, peut-être parviendraient-ils ensemble à pacifier les relations épineuses entre leurs deux régions ; une alliance des plus profitables avec les troubles à venir. Trois dragons qui dévastaient le pays n’avaient pas suffi à enterrer la hache de guerre pour une bonne décennie, et c’était un constant étrange que de considérer le règne de Robert Baratheon, un ivrogne de première, comme plus stable que celui de Brandon Stark.
Pour chasser ses appréhensions, Jonas prit l’une des petites gourmandises qu’il croqua l’air de rien. Il laissait son hôte lui exposer sa vision des choses, ce qu’il envisageait pour nouer des relations durables entre leurs deux régions face aux troubles qui se profilaient à l’horizon. Avec la situation chaotique du Bief, leurs voisins directs, et les Fer-Nés qui reprenaient leurs raids sur les côtes westerosi, il était crucial de compter en premier lieu ses alliés, plutôt que de se targuer de son nombre d’ennemis.
La proposition d’une union maritale, pourtant logique, prit toutefois Jonas de court. Biscuit entre les doigts, il dévisagea Edmund Gargalen, on ne pouvait plus sérieux. Un mariage enverrait un message fort à toutes les maisons des Marches, qu’elles fussent de l’Orage ou de Dorne. Il symboliserait la fin des conflits pour une ère de paix entre leurs régions, tout en permettant aux Caron de conserver la main mise sur le fief de Séréna, et donc le passage du col que leur maison contrôlait depuis des siècles. Une place forte stratégique pour Dorne pour ne plus dépendre ni de la mer, de la bonne humeur de ses voisins bieffois.
— Je crois en effet nos situations très similaires.
Deux hommes que rien ne prédestinait à reprendre le flambeau, ou presque. Soudain projetés à une position qui n’aurait jamais dû être la leur, et ce devoir de composer avec, bon gré mal gré, pour ne pas jeter l’opprobre sur les leurs. Improviser avec la maladresse qui était la leur, car non formés à tenir une telle position. Derrière les politesses et les sourires, Edmund Gargalen était peut-être aussi peu à l’aise que lui, ou l’avait été-t-il quelques mois plus tôt.
Jonas se réinstalla dans son siège pour conserver sa contenance face à cette proposition soudaine et lourde de conséquences.
— Vous honorez ma maison avec une telle proposition, lord Gargalen.
Ce n’était pas tous les jours que le Prince de Dorne vous proposait d’unir vos maisons, sans même que vous fassiez partie d’une maison suzeraine.
— Toutefois, je ne puis accepter de but en blanc. Une telle proposition demande un temps de réflexion, et j’aimerai en effet rencontrer votre sœur avant toute prise de décision.
Une lettre partirait dans les prochains jours pour Séréna afin de quérir l’avis de la matriarche des Caron, bien plus rôdée que lui aux arts de la politique, tandis qu’il rencontrerait Sara Gargalen. Bien que la décision finale demeurât entre les mains des chefs de maison, Jonas n’était guère un rustre ; il préférait rencontrer son éventuelle promise en premier lieu. Il se fichait bien de savoir que les femmes de noblesse avaient pour devoir d’accepter les épousailles choisies par leur seigneur ; il ne comptait pas l’imposer à Shôren et la rendre ainsi malheureuse.
— Je suis soulagé en revanche de constater que le nouveau Prince de Dorne ne succombe pas aux affres de la vengeance, et ne se contente pas de belles paroles pour parvenir à ses fins.
Le choix du nouveau Prince avait surpris, lors de sa nomination, mais ce choix n’était visiblement pas aussi hasardeux que celui de Bronn la Néra en tant que seigneur du Bief.
Pour chasser ses appréhensions, Jonas prit l’une des petites gourmandises qu’il croqua l’air de rien. Il laissait son hôte lui exposer sa vision des choses, ce qu’il envisageait pour nouer des relations durables entre leurs deux régions face aux troubles qui se profilaient à l’horizon. Avec la situation chaotique du Bief, leurs voisins directs, et les Fer-Nés qui reprenaient leurs raids sur les côtes westerosi, il était crucial de compter en premier lieu ses alliés, plutôt que de se targuer de son nombre d’ennemis.
La proposition d’une union maritale, pourtant logique, prit toutefois Jonas de court. Biscuit entre les doigts, il dévisagea Edmund Gargalen, on ne pouvait plus sérieux. Un mariage enverrait un message fort à toutes les maisons des Marches, qu’elles fussent de l’Orage ou de Dorne. Il symboliserait la fin des conflits pour une ère de paix entre leurs régions, tout en permettant aux Caron de conserver la main mise sur le fief de Séréna, et donc le passage du col que leur maison contrôlait depuis des siècles. Une place forte stratégique pour Dorne pour ne plus dépendre ni de la mer, de la bonne humeur de ses voisins bieffois.
— Je crois en effet nos situations très similaires.
Deux hommes que rien ne prédestinait à reprendre le flambeau, ou presque. Soudain projetés à une position qui n’aurait jamais dû être la leur, et ce devoir de composer avec, bon gré mal gré, pour ne pas jeter l’opprobre sur les leurs. Improviser avec la maladresse qui était la leur, car non formés à tenir une telle position. Derrière les politesses et les sourires, Edmund Gargalen était peut-être aussi peu à l’aise que lui, ou l’avait été-t-il quelques mois plus tôt.
Jonas se réinstalla dans son siège pour conserver sa contenance face à cette proposition soudaine et lourde de conséquences.
— Vous honorez ma maison avec une telle proposition, lord Gargalen.
Ce n’était pas tous les jours que le Prince de Dorne vous proposait d’unir vos maisons, sans même que vous fassiez partie d’une maison suzeraine.
— Toutefois, je ne puis accepter de but en blanc. Une telle proposition demande un temps de réflexion, et j’aimerai en effet rencontrer votre sœur avant toute prise de décision.
Une lettre partirait dans les prochains jours pour Séréna afin de quérir l’avis de la matriarche des Caron, bien plus rôdée que lui aux arts de la politique, tandis qu’il rencontrerait Sara Gargalen. Bien que la décision finale demeurât entre les mains des chefs de maison, Jonas n’était guère un rustre ; il préférait rencontrer son éventuelle promise en premier lieu. Il se fichait bien de savoir que les femmes de noblesse avaient pour devoir d’accepter les épousailles choisies par leur seigneur ; il ne comptait pas l’imposer à Shôren et la rendre ainsi malheureuse.
— Je suis soulagé en revanche de constater que le nouveau Prince de Dorne ne succombe pas aux affres de la vengeance, et ne se contente pas de belles paroles pour parvenir à ses fins.
Le choix du nouveau Prince avait surpris, lors de sa nomination, mais ce choix n’était visiblement pas aussi hasardeux que celui de Bronn la Néra en tant que seigneur du Bief.
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La réponse du Lord Caron n’étonna pas le moins du monde Edmund. Prendre le temps de la réflexion était une décision sage et passer par une rencontre entre les deux était le bienvenu. Sara n’était pas dupe sur les intentions d’Edmund, mais il ne lui avait pas encore parlé de la rencontre entre les deux hommes.
- Bien évidemment, je n’attends pas de réponse immédiate pour un sujet aussi important. C’est acté alors ! Je vous présenterai à Sara lors des festivités au Donjon Rouge.
Il repensa à Elia un instant, c’était bien la seule à sa connaissance qui avait accepté instantanément ses fiançailles. Cela avait pris de court Edmund qui n’était venu que pour lancer les négociations, mais qui finalement était reparti promis à la Dame des Météores. Il s'était fait à cette idée même si leur relation était encore très cordiale, peut-être même trop au goût du prince.
Edmund salua d’un signe de la tête lorsque Jonas exprima son soulagement de voir un vent de changement à la tête de Dorne pour se libérer des chaînes de la vengeance. Il s'efforçait d’aller dans cette direction, et que cela ait été remarqué au-delà de la région des sables lui arracha un sourire.
- Je suis ravi de vous entendre le dire, vous me flattez Lord Caron… Trop sont morts à Dorne sur l’autel de la vengeance. Feu Prince Oberyn est mort au nom de sa sœur, le Prince Doran est mort car il ne cherchait pas à se venger par la traite Ellaria. Qui elle-même est morte pour la vengeance de le Reine Folle. Il est plus que temps de briser ce cercle infernal. C’est à nous de faire rentrer nos régions dans l'ère où nous nous battons pour les vivants et non plus pour les morts.
Paradoxal de la part d’un homme qui refusait de se poser de ce qu’il adviendrait lorsqu’il aura finalement mis la main sur la personne responsable de la mort de son propre père. Aura-t-il la force de répondre à ses propres convictions ? Où se ferra-t-il emporté par l’appel du sang ? Il chassa cette pensée de son esprit en avalant une nouvelle gorgée, il devait changer de sujet. Le cas de Sara étant dorénavant réglé.
- Aurons-nous le plaisir de vous voir concourir lors du tournoi Seigneur Caron ?
- Bien évidemment, je n’attends pas de réponse immédiate pour un sujet aussi important. C’est acté alors ! Je vous présenterai à Sara lors des festivités au Donjon Rouge.
Il repensa à Elia un instant, c’était bien la seule à sa connaissance qui avait accepté instantanément ses fiançailles. Cela avait pris de court Edmund qui n’était venu que pour lancer les négociations, mais qui finalement était reparti promis à la Dame des Météores. Il s'était fait à cette idée même si leur relation était encore très cordiale, peut-être même trop au goût du prince.
Edmund salua d’un signe de la tête lorsque Jonas exprima son soulagement de voir un vent de changement à la tête de Dorne pour se libérer des chaînes de la vengeance. Il s'efforçait d’aller dans cette direction, et que cela ait été remarqué au-delà de la région des sables lui arracha un sourire.
- Je suis ravi de vous entendre le dire, vous me flattez Lord Caron… Trop sont morts à Dorne sur l’autel de la vengeance. Feu Prince Oberyn est mort au nom de sa sœur, le Prince Doran est mort car il ne cherchait pas à se venger par la traite Ellaria. Qui elle-même est morte pour la vengeance de le Reine Folle. Il est plus que temps de briser ce cercle infernal. C’est à nous de faire rentrer nos régions dans l'ère où nous nous battons pour les vivants et non plus pour les morts.
Paradoxal de la part d’un homme qui refusait de se poser de ce qu’il adviendrait lorsqu’il aura finalement mis la main sur la personne responsable de la mort de son propre père. Aura-t-il la force de répondre à ses propres convictions ? Où se ferra-t-il emporté par l’appel du sang ? Il chassa cette pensée de son esprit en avalant une nouvelle gorgée, il devait changer de sujet. Le cas de Sara étant dorénavant réglé.
- Aurons-nous le plaisir de vous voir concourir lors du tournoi Seigneur Caron ?
PRETTYGIRL
Faceclaim : Jake Gyllenhall
Crédits : Moi
Autres visages : Erena Gargalen
Pseudo : Shaakyo
Messages : 853
Honneurs : 465
Titres : Prince de Dorne, Seigneur de Lancehélion, Khalakka Khadokh (Prince des Cadavres)
Âge : 26 ans
Situation maritale : Marié à Elia Dayne
Localisation : Dans le sable de Lancehelion
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
L'orage ne peut gronder éternellement
Derrière ses airs de convenance, Jonas se languissait presque de la fin de cette entrevue. Il n’était guère habile avec les jeux de politique, et plus les minutes s’égrenaient, et plus craignait-il de commettre une erreur. La proposition d’un mariage entre leurs deux maisons l’avait d’ores et déjà pris de court, et il avait eu sa dose de surprise pour la journée. Il s’étonnait d’ailleurs d’avoir réussi avec autant de brio à quérir un temps de réflexion sans refuser poliment cette offre soudaine. Ses années à Port-Réal l’avaient rendu méfiant, sans doute plus que de raison, et il avait toujours décliné les unions le concernant. A dire vrai, il aurait aimé se dispenser de cette tâche, mais il était le seigneur de la maison Caron, chargé de faire prospérer sa famille.
Une autre lettre partirait aussi en direction des Terres de l’Orage, en plus de celle destinée à sa tendre mère. Il lui faudrait informer Gendry des désirs pacifiques du nouveau Prince de Dorne, car si Jonas était directement concerné du fait de son fief dans les Marches de Dorne, ce vent de paix profiterait à toute sa région. En tant que suzerain, Gendry apprécierait sans nul doute la région, et peut-être creuserait-il davantage la question pour renforcer les alliances en des temps troublés.
— J’ose espérer que vous serez à la hauteur de vos paroles, Prince Gargalen.
Jonas prononçait ces mots sans la moindre animosité ou moquerie ; il l’espérait réellement. Il se souvenait de son père qui menait parfois des excursions montées près de la frontière afin de repousser les Dorniens ; lui-même avait participé à quelques unes de ces échauffourées dans son adolescence. Il en avait assez de répandre le sang de ses sujets pour des querelles de frontière, alors que des discussions posées pouvaient régler la question. Mais jusque-là, Dorne comme les Terres de l’Orage ne s’étaient jamais tournés vers la paix de concert.
Avec un peu de chance, le cycle de la vengeance se briserait enfin sous le règne de Brandon Stark, mais Jonas savait cet espoir utopique. Ils pouvaient essayer, mais le calme ne reviendrait pas de sitôt. La guerre avait laissé des séquelles douloureuses que des belles paroles n’effaceraient pas de sitôt.
La mention du tournoi lui tira un rire nerveux, et Jonas sourit, humble.
— Oh non, je crains être trop piètre jouteur pour concourir.
Une fausse modestie dissimulée sous une vérité arrangée. En vérité, Jonas n’avait jamais jouté, et ne s’était jamais intéressé à la joute alors qu’il était pourtant bon cavalier – son père avait pris soin de lui apprendre. Et surtout, il axait la conversation sur la joute, l’épreuve la plus impressionnante, et délaissait les épreuves de mêlée et de tir à l’arc où il aurait pu briller. Combattre lors des escarmouches à la frontière lui conférait une expérience solide, le plus souvent oubliée car il n’avait pas guerroyé ces dernières années ; un avantage certain dans ce panier de crabes qu’était la capitale. Personne ne savait trop ce dont il était capable une épée en main, et Jonas serait stupide de sacrifier cet atout pour la gloire ou des dragons d’or lors du tournoi.
— Et vous ? Représenterez-vous Dorne lors du tournoi ?
Nombre de seigneurs et de chevaliers participeraient au tournoi dans l’espoir de remporter la récompense, et beaucoup termineraient blessés par les épreuves parfois cruelles.
— Vos exploits contre la horde Dothraki font de vous un adversaire redoutable, si vous participez au tournoi.
Une autre lettre partirait aussi en direction des Terres de l’Orage, en plus de celle destinée à sa tendre mère. Il lui faudrait informer Gendry des désirs pacifiques du nouveau Prince de Dorne, car si Jonas était directement concerné du fait de son fief dans les Marches de Dorne, ce vent de paix profiterait à toute sa région. En tant que suzerain, Gendry apprécierait sans nul doute la région, et peut-être creuserait-il davantage la question pour renforcer les alliances en des temps troublés.
— J’ose espérer que vous serez à la hauteur de vos paroles, Prince Gargalen.
Jonas prononçait ces mots sans la moindre animosité ou moquerie ; il l’espérait réellement. Il se souvenait de son père qui menait parfois des excursions montées près de la frontière afin de repousser les Dorniens ; lui-même avait participé à quelques unes de ces échauffourées dans son adolescence. Il en avait assez de répandre le sang de ses sujets pour des querelles de frontière, alors que des discussions posées pouvaient régler la question. Mais jusque-là, Dorne comme les Terres de l’Orage ne s’étaient jamais tournés vers la paix de concert.
Avec un peu de chance, le cycle de la vengeance se briserait enfin sous le règne de Brandon Stark, mais Jonas savait cet espoir utopique. Ils pouvaient essayer, mais le calme ne reviendrait pas de sitôt. La guerre avait laissé des séquelles douloureuses que des belles paroles n’effaceraient pas de sitôt.
La mention du tournoi lui tira un rire nerveux, et Jonas sourit, humble.
— Oh non, je crains être trop piètre jouteur pour concourir.
Une fausse modestie dissimulée sous une vérité arrangée. En vérité, Jonas n’avait jamais jouté, et ne s’était jamais intéressé à la joute alors qu’il était pourtant bon cavalier – son père avait pris soin de lui apprendre. Et surtout, il axait la conversation sur la joute, l’épreuve la plus impressionnante, et délaissait les épreuves de mêlée et de tir à l’arc où il aurait pu briller. Combattre lors des escarmouches à la frontière lui conférait une expérience solide, le plus souvent oubliée car il n’avait pas guerroyé ces dernières années ; un avantage certain dans ce panier de crabes qu’était la capitale. Personne ne savait trop ce dont il était capable une épée en main, et Jonas serait stupide de sacrifier cet atout pour la gloire ou des dragons d’or lors du tournoi.
— Et vous ? Représenterez-vous Dorne lors du tournoi ?
Nombre de seigneurs et de chevaliers participeraient au tournoi dans l’espoir de remporter la récompense, et beaucoup termineraient blessés par les épreuves parfois cruelles.
— Vos exploits contre la horde Dothraki font de vous un adversaire redoutable, si vous participez au tournoi.
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Edmund espérait lui aussi qu’il serait à la hauteur. Même si en réalité, ce n’était pas de lui dont il doutait, mais bien de la capacité à Dorne d’accepter ses changements. Les rares personnes qui ont eu vent des rumeurs qu’il avait été vu avec Aelinor peu après sa nomination étaient déjà venues exprimer leur mécontentement dès son retour à Lancehélion. Même histoire lors de ses fiançailles avec Elia Dayne, plusieurs Lady dont certaines faisant partie de ses plus proches soutiens, se sont montrées plutôt virulentes lors de l’apprentissage de la nouvelle.
Le Gargalen n’était pas dupe, c’était le revers de la médaille de son poste. Poste qu’il n’avait pas spécialement recherché non plus. Mais maintenant que la paix est installée et qu’il n’y a plus de menace extérieures à gérer, les rats avides de pouvoir refaisaient surface après être restés cachés lorsque le courage était requis.
Le prince de Dorne leva légèrement un sourcil lorsque Jonas lui indiqua qu’il ne participerait pas aux joutes. Encore un seigneur qui ne se donnerait pas en spectacle. Tout comme lui, il ne représenterait pas sa région.
- Je serais dans la même situation que vous Lord Jonas, je ne ferai que donner de la voix pour supporter les participants. Laissons-les autres faire leurs preuves et se couvrir d’honneur.
L’homme de l’Orage mentionna la horde Dothraki qui s’était abattue sur Dorne. Un argument recevable, la cavalerie dornienne n’avait pas eu à rougir face à leurs ennemis d’Essos. Cette victoire avait été attribuée aux maisons de l’est de Dorne, mais Edmund restait convaincu que sans la défense du nord, il ne serait peut-être plus là aujourd'hui. Un seul avait vraiment manqué à l’appel ce jour-là, son ancien frère Ulwyck qui avait préféré rester terré à Denfert malgré son appel à l’aide. Cet événement aurait pu rapprocher à nouveau les deux hommes, et qui sait quelle pourrait être la situation de Dorne aujourd’hui. Edmund aurait peut-être fait le choix de se ranger derrière lui et ne serait jamais allé au Grand-Concile. Mais tout cela appartenait au passé désormais.
- Vous savez, je ne sais pas trop si cette bataille contre les dothrakis me serait d’une grande aide, je ne risque pas d’en croiser beaucoup dans ces joutes. Plaisanta Edmund. Mais cette histoire ne m'appartient plus désormais, à chaque fois que je l’entends des détails ont été ajoutés. Je ne serai pas étonné un jour d’apprendre que nous nous battions à un contre cent ou que j'aurais tué moi-même les neufs sang-coureurs en m'emparant de leurs Arakh pour me forger ma propre lance comme trophée.
Un serviteur fit surface derrière le lord Caron faisant un signe à Edmund que son prochain visiteur était arrivé. Après un léger soupir, le prince de Dorne se leva.
- Loin de moi l’idée de vous mettre à la porte Lord Caron, mais je me dois une nouvelle fois mettre fin à cette entrevue. Le devoir m’appelle et je dois répondre présent, comme d’habitude. Mes jours à la capitale sont comptés, mais j’espère bien profiter de votre compagnie une nouvelle fois lors des festivités du tournoi.
Edmund et Jonas marchèrent jusqu’à la porte des appartements du prince avant de se saluer une dernière fois et de partir vaquer à leurs occupations respectives.
Le Gargalen n’était pas dupe, c’était le revers de la médaille de son poste. Poste qu’il n’avait pas spécialement recherché non plus. Mais maintenant que la paix est installée et qu’il n’y a plus de menace extérieures à gérer, les rats avides de pouvoir refaisaient surface après être restés cachés lorsque le courage était requis.
Le prince de Dorne leva légèrement un sourcil lorsque Jonas lui indiqua qu’il ne participerait pas aux joutes. Encore un seigneur qui ne se donnerait pas en spectacle. Tout comme lui, il ne représenterait pas sa région.
- Je serais dans la même situation que vous Lord Jonas, je ne ferai que donner de la voix pour supporter les participants. Laissons-les autres faire leurs preuves et se couvrir d’honneur.
L’homme de l’Orage mentionna la horde Dothraki qui s’était abattue sur Dorne. Un argument recevable, la cavalerie dornienne n’avait pas eu à rougir face à leurs ennemis d’Essos. Cette victoire avait été attribuée aux maisons de l’est de Dorne, mais Edmund restait convaincu que sans la défense du nord, il ne serait peut-être plus là aujourd'hui. Un seul avait vraiment manqué à l’appel ce jour-là, son ancien frère Ulwyck qui avait préféré rester terré à Denfert malgré son appel à l’aide. Cet événement aurait pu rapprocher à nouveau les deux hommes, et qui sait quelle pourrait être la situation de Dorne aujourd’hui. Edmund aurait peut-être fait le choix de se ranger derrière lui et ne serait jamais allé au Grand-Concile. Mais tout cela appartenait au passé désormais.
- Vous savez, je ne sais pas trop si cette bataille contre les dothrakis me serait d’une grande aide, je ne risque pas d’en croiser beaucoup dans ces joutes. Plaisanta Edmund. Mais cette histoire ne m'appartient plus désormais, à chaque fois que je l’entends des détails ont été ajoutés. Je ne serai pas étonné un jour d’apprendre que nous nous battions à un contre cent ou que j'aurais tué moi-même les neufs sang-coureurs en m'emparant de leurs Arakh pour me forger ma propre lance comme trophée.
Un serviteur fit surface derrière le lord Caron faisant un signe à Edmund que son prochain visiteur était arrivé. Après un léger soupir, le prince de Dorne se leva.
- Loin de moi l’idée de vous mettre à la porte Lord Caron, mais je me dois une nouvelle fois mettre fin à cette entrevue. Le devoir m’appelle et je dois répondre présent, comme d’habitude. Mes jours à la capitale sont comptés, mais j’espère bien profiter de votre compagnie une nouvelle fois lors des festivités du tournoi.
Edmund et Jonas marchèrent jusqu’à la porte des appartements du prince avant de se saluer une dernière fois et de partir vaquer à leurs occupations respectives.
PRETTYGIRL
Faceclaim : Jake Gyllenhall
Crédits : Moi
Autres visages : Erena Gargalen
Pseudo : Shaakyo
Messages : 853
Honneurs : 465
Titres : Prince de Dorne, Seigneur de Lancehélion, Khalakka Khadokh (Prince des Cadavres)
Âge : 26 ans
Situation maritale : Marié à Elia Dayne
Localisation : Dans le sable de Lancehelion
Edmund Gargalen
Prince de Dorne
L'orage ne peut gronder éternellement
Ni vu ni connu, la conversation dévia sur la participation éventuelle du Prince de Dorne au Tournoi, qui lui aussi déclinait pour se contenter d’être seul spectateur. Jonas esquivait ainsi de potentielles questions sur ses réels atouts, ce qui l’arrangeait bien. Sa mère, et son père avant elle, lui avait toujours appris à dissimuler ses compétences véritables afin de duper ses adversaires. Comme il ne pouvait faire confiance à personne à Port-Réal en dehors de sa famille, il convenait de garder quelques secrets dans sa manche pour faire face aux coups durs. Une vérité d’autant plus vraie dans cette fausse ère de paix, où chacun tentait d’accaparer une part du gâteau. Edmund Gargalen lui proposait certes la paix, mais qui savait si cette intention ne dissimulait pas d’autres desseins ? Et Jonas n’était pas assez rompu à l’art de la politique pour les deviner.
Il se contenta donc d’un bref sourire, écouta avec une certaine attention les explications du dornien sur cette fameuse horde dothraki. Surtout, il plaisantait quant à cette histoire, si déformée qu’à la fin, plus personne ne se souviendrait de la vérité.
— Ainsi vont les histoires.
Elles échappaient toujours à ceux qui avaient forgé ces histoires, parfois en bien, parfois en mal. Jonas se rappelait comment le roi Joffrey avait été encensé après la bataille de la Néra alors qu’il avait fui les combats, et que son oncle Tyrion Lannister avait mené la charge. Personne n’avait voulu entendre raison lors du procès de ce dernier. La vérité, Jonas l’ignorait, mais il avait appris à ne jamais se fier aux paroles du conseil restreint de l’époque. Il n’oubliait pas que les Lannister les avaient retenus en otage pendant toutes ces années.
Un serviteur les interrompit finalement, et Jonas hocha la tête avant de se lever.
— J’espère aussi vous revoir lors du tournoi, Prince Gargalen.
Un dernier sourire poli, puis Jonas s’éclipsa des quartiers du Prince de Dorne. D’ici quelques jours, il rencontrerait Sara Gargalen, et réfléchirait à cette proposition. Il songeait d’ores et déjà aux lettres qu’il lui faudrait rédiger à ce sujet.
Il se contenta donc d’un bref sourire, écouta avec une certaine attention les explications du dornien sur cette fameuse horde dothraki. Surtout, il plaisantait quant à cette histoire, si déformée qu’à la fin, plus personne ne se souviendrait de la vérité.
— Ainsi vont les histoires.
Elles échappaient toujours à ceux qui avaient forgé ces histoires, parfois en bien, parfois en mal. Jonas se rappelait comment le roi Joffrey avait été encensé après la bataille de la Néra alors qu’il avait fui les combats, et que son oncle Tyrion Lannister avait mené la charge. Personne n’avait voulu entendre raison lors du procès de ce dernier. La vérité, Jonas l’ignorait, mais il avait appris à ne jamais se fier aux paroles du conseil restreint de l’époque. Il n’oubliait pas que les Lannister les avaient retenus en otage pendant toutes ces années.
Un serviteur les interrompit finalement, et Jonas hocha la tête avant de se lever.
— J’espère aussi vous revoir lors du tournoi, Prince Gargalen.
Un dernier sourire poli, puis Jonas s’éclipsa des quartiers du Prince de Dorne. D’ici quelques jours, il rencontrerait Sara Gargalen, et réfléchirait à cette proposition. Il songeait d’ores et déjà aux lettres qu’il lui faudrait rédiger à ce sujet.
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