[LANCEHELION][EVENT] A l'aube d'une nouvelle ère pour le désert
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A la maison
Edmund inclina respectueusement la tête aux vœux du suzerain de l’Orage. Une attention touchante mêlée à un manque d’assurance. Finalement, les deux hommes n’étaient pas si différents, tous deux propulsés à une place pour laquelle ils n’étaient pas destinés. L’un par son sang, l’autre, car il avait été là au bon moment et au bon endroit. Le Gargalen lui avait donné l'avantage de vivre toute sa vie au milieu de la noblesse, il était difficile d'en vouloir au Baratheon pour quelques maladresses d’étiquette. D’autant plus qu’il se débrouillait bien pour le moment, et épaulé par Jonas Caron, il était entre de bonnes mains.
Ils furent ensuite interrompus par le seigneur du Bief et son message qu’Edmund aurait pu le lui faire manger dans un contexte bien différent de celui du jour de son mariage. Il avait décidé de briser les fiançailles de Damion et d’Aelinor, en soi cela devait arriver un jour. Mais les deux partis s'étaient imaginés en être à l’origine et non pas l’homme dont cet accord devait les protéger. Bronn finit par partir de lui-même sans faire plus d’histoire, il en avait d’ailleurs déjà bien assez fait.
Accordant à nouveau son attention à ses invités de l’Orage, il aperçut d’abord Aélinor et Damion tous deux agrippés. Le Prince fut forcément étonné par cette vision, les deux étant au fait que leur union était factice. Peut-être avaient-ils jugé préférable de jouer la carte du couple à fond pour n’éveiller aucun soupçon. Quoi qu’il en soit, ils n’auront plus à la faire longtemps.
Edmund eut besoin de quelques secondes pour se rappeler que le sujet de base était la jeune Shoren.
- Ravi de l’apprendre. Je n’ai jamais vu Lancehélion autant en ébullition de toute ma vie surtout avec la présence de nos voisins. Faites comme chez vous et n’hésitez pas à aller visiter les Jardins Aquatiques. Et quand vous le souhaiterez, nous pourrons discuter tous les quatre de ce que l’avenir pourrait nous réserver. Les intentions dont j'avais fait part au Lord Caron lors du Tournoi du Donjon Rouges sont toujours miennes. Conclut-il avec un sourire.
Le Gargalen avait volontairement tu le sujet d’une alliance par le mariage, ne voulant pas remettre le sujet sur le tapis avec ce qui c’était passé à la capitale. Il restait néanmoins très confiant qu’ils réussissaient tous à trouver un terrain d’entente autre.
Damion Gargalen
En relâchant son étreinte, Aélinor s'était accrochée à son tour a Damion lui demandant s'ils danseraient après le banquet. C'était un moment que le dornien redoutait, sachant pertinemment que cela aurait fini par arriver. Il était un danseur moyen, tout juste assez bon pour ne pas se ridiculiser devant les nombreux invités du jour. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas simplement le lui refuser, elle qui faisait tant d'effort pour ventre leur faux couple aux yeux de tous.
- Avec grand plaisir Aelinor. Répondit-il tout sourire. Je dois cependant vous prévenir, je suis bien meilleur joueur de cyvosse que danseur. Mais je promet d’y mettre tout mon coeur en votre honneur.
NC
Event
__ J’ai hâte que nous puissions jouer également. Demain, après notre arrivée aux Jardins Aquatiques serait un bon moment, qu'en pensez-vous ?
Sourit la brune aux yeux céruléens. Elle pensait pouvoir passer bien plus de temps en compagnie de Damion, mais le mariage de Megalis à Belle Île l’obligeait à partir plus tôt que prévu et la mort de Leyton avait précipité le départ de l’ensemble de la délégation de Villevieille. Baelor était désormais Sire de Grand Tour et bien qu’il occupait cette fonction de fait depuis plus de quinze ans, il se devait de prendre officiellement le siège de son père devant ses sujets.
__ Quand à la danse, je tâcherais de vous guider au mieux. N’est-ce pas le rôle d’une épouse que de compenser les faiblesse de son Seigneur et Maître ? La danse c’est un peu comme l'équitation, art que, je crois, vous maîtrisez, il faut établir un contact souple avec son partenaire et faire en sorte de ne pas le perdre tout au long de la danse.
La jouvencelle lui fit un clin d'œil avant de le lâcher enfin, reportant son attention sur la conversation d’Edmund avec les deux orageux. Elle n’avait pas oublié qu’elle devait aider le Prince à trouver un accord avec le Sire d’Accalmie. Le temps lui manquerait durant son séjour, à moins qu’ils ne viennent également aux Jardins aquatiques. Chose que le Gargalen suggéra d’ailleurs. Elle regarda Damion et lui murmura quelques mots.
__ Ils pourraient nous accompagner aux Jardins aquatiques sur votre invitation. Ce serait l’occasion pour nous de sceller une triple alliance au sud et pour moi d’aider le Prince, votre frère.
Damion Gargalen
- Vous me devancez Lady Hightower, je suis tout à fait partant pour quelques parties après notre petit voyage. Mais je vous préviens, je ne vous ferai aucun cadeau.
La Hightower tenta tant bien que mal de rassurer Damion au sujet de la danse, ce qui marcha dans une certaine mesure. Son analogie entre la danse et l’équitation était certes poétique, mais n’aida pas le moins du monde le dornien à reconsidérer son avis par rapport à la danse. Il dut tout de même réprimer un rire, ayant imaginé pendant de trop longues secondes Aelinor avec un mors entre les dents.
- Insinuez-vous par là que j’ai des faiblesses à combler Aelinor ? Demanda-t-il en souriant, une plaisanterie évidente.Pensez-vous qu’une seule femme suffira à toutes les combler, j’ai bien peur que non ?
À nouveau libre de ses mouvements, Damion en profita pour aller chercher une coupe de vin pour lui et sa fiancée avant que cette dernière lui murmure quelques mots. L’idée d’une triple alliance avait de quoi donner envie. La dernière guerre avait beaucoup fait bouger les choses au niveau des personnages aux têtes des royaumes. Du nouveau sang qui tenteraient sûrement de ne pas retomber dans les travers de leurs prédécesseurs et d’arrêter une bonne fois pour toutes leurs rivalités. C'était tout du moins ce que désirait son frère.
- Effectivement, les portes des Jardins leur sont grandes ouvertes. Nous aurons tout le temps de discuter. Pensez-vous que Sara devrait nous accompagner ?
À la différence d’Edmund, Damion considérait toujours une alliance avec l’Orage par le biais d’une union. Sara était la sœur du Prince de Dorne, un atout non-négligeable. Cependant Damion était légèrement attristé de ne plus passer ce temps aux Jardins seuls a seuls avec Aelinor. Étant donné que leurs fiançailles étaient factices, tisser des liens privilégiés avec elle n’avait plus réellement d’importance.
NC
Event
__ Je n’en attendais pas moins de votre part. Je ne vous en ferais aucun moi non plus.
Aelinor n’était pas femme à laisser quelqu’un gagner pour lui faire plaisir, à moins que l’enjeu de sa defaite soit tout autre bien évidemment, soit de faire baisser la garde à un adversaire, soit de ne pas montrer son talent. Mais là, elle comptait bien se mesurer pleinement au dornien qu’elle appréciait et respectait trop pour le laisser gagner. Sauf peut-être à le tester sur une partie, pour voir s’il remarquait quelque chose et pour mieux l’écraser lors des suivantes. Mais d’abord elle devait voir quel genre de joueur il était et s’il était vraiment bon, elle ne pourrait pas se jouer de lui sous peine de perdre toutes les parties, ce qu’elle tolèrerait difficilement.
Un instant choquée par le fait que Damion veuille plusieurs femmes, elle mit quelques secondes à comprendre que ça n'était pas ce qu’il avait voulu dire et elle rit doucement à sa plaisanterie, un peu soulagée que ce dernier n’ait pas l’intention de collectionner les maîtresses. Pourquoi diable était-elle soulagée alors que cela ne la concernait en rien ? Mystère. Elle se dit qu'un homme un tant soit peu fidèle serait plus facile à marier.
__ Je ne l'insinue pas, je le sais. Vous êtes un homme après tout, ce n’est pas votre faute.
Répondit la jouvencelle avec un sourire espiègle, ignorant bien heureusement les pensées de Damion à son égard. Qu’on essaye de lui mettre un mors entre les dents et elle deviendrait peut-être bien aussi fougueuse que le plus récalcitrant des coursier dornien.
__ Mais vous n’en avez pas tant que vous semblez le croire Sire.
Vint alors le sujet des Orageois et de la triple alliance. Damion semblait enthousiaste et la brune aux yeux céruléens fut ravie de constater qu’il voulait lui aussi la paix entre leurs trois contrées. Il demanda si Sara devait venir et Aelinor fit, sans hésiter, oui de la tête. Si ‘entrée en matière de la jeune femme avec Jonas n’avait pas eut l’effet escompter, il en serait peut-être autrement avec Gendry, surtouot si Aelinor lui donnait quelques conseils. La sœur du Prince après tout, pouvait viser le suzerain de l’Orage et les Dorniens n'étaient pas si prompts à rejeter les bâtards.
La Hightower aurait largement préféré voyager seule avec Damion et profiter des Jardins aquatiques en tête à tête avec lui, même si leurs fiançailles factices ne menaient à rien, elle avait dans l'idée de le faire tomber sous son charme et elle l'appréciait sincèrement. Mais la politique ne pouvait pas attendre que les deux faux tourtereaux aient fini de roucouler pour le plaisir de la séduction, elle le savait et gardait un certain sens des priorités. Cela serait d’autant plus urgent le lendemain quand tous ici présents auraient pris connaissance du contenu de la missive remis par Bronn.
Après la joyeuse cohue provoquée par l’installation des nobles, le balai des serviteurs commença. Vins de dorne et d’ailleurs, bière et alcool de cactus remplissaient les verres tandis que des brochettes de fruits de mer et de fruits de dorne, un bol de soupe froide à la tomate, des toasts aillés et différents types de purées d’olive, d’aubergine et de pois chiche étaient disposés dans les assiettes.
Lord Barathéon et son ambassadeur étaient à la place d’honneur à la droite d’Edmund et pourraient ainsi continuer la conversation engagée, quand à Damion et Aelinor, ils étaient à gauche d’Elia et de Gerold Dayne invité lui aussi du fait de sa position de “père d’un jour de la mariée” à la table d’honneur.
An 305
LUNE 9 SEMAINE 1 JOUR 3
Event
Enfin, le suzerain aux manières déplacées s’éclipsa et le calme revint. Jonas n’osa guère interroger le Gargalen quant à la teneur de cette missive, mais il tâcha de la garder en mémoire. D’une façon ou d’une autre, il entendrait certainement parler dans les prochaines semaines. La paix ne durerait pas entre Dorne et le Bief ; il le pressentait. Un regard en arrière, là où Aelinor et Damion discutaient en toute sérénité, le lui confirma. Bien sûr, il ne saurait dire pourquoi, il ne s’agissait que d’une intuition, peut-être erronée, mais le Prince de Dorne se caractérisait par sa franchise. Les faux sourires se remarquaient plus facilement sur son visage ; mais c’était quelque chose que Jonas appréciait.
Finalement, Gendry reprit la discussion comme si Bronn La Néra ne les avait jamais interrompus, et Jonas se permit un léger sourire. Il apprenait vite.
— Ma sœur s’est sentie fébrile à cause de la chaleur, elle est partie se reposer. Le climat de Lancehélion n’est en rien similaire à celui de nos contrées.
Nichée dans les montagnes, Séréna était un nid de fraîcheur, même en plein été. Les pierres épaisses du château repoussaient la chaleur et offraient une température idéale. A côté, Lancehélion ressemblait à une véritable fournaise.
— Elles sont aussi les nôtres, Prince Gargalen.
Jonas glissa un regard vers Gendry pour vérifier que ce dernier n’avait pas changé d’avis, mais il le connaissait assez pour savoir qu’il privilégiait la paix avant tout.
Finalement, ils rejoignirent la table du banquet et s’installèrent. Jonas nota la place d’honneur qui était accordée à l’Orage, un signe fort des volontés du Prince de pacifier leurs relations. En revanche, Shôren ne réapparut pas pour le banquet, chose qui inquiétait quelque peu son frère, même s’il avait beau savoir pourquoi elle agissait de la sorte.
— Je regrette que ma sœur ne se joigne pas à nous pour le banquet.
A la maison
Pour la première fois de la journée Edmund, avait pu s'asseoir, le banquet avait commencé et des plats tous plus succulents les uns que les autres s’étaient mis à défiler. Manger permis au prince de ramener un peu d’équilibre après les quelques coupes de vin qui lui ont été proposées les heures précédentes. Il était évidemment assis aux côtés d’Elia qui semblait apprécier la journée elle aussi. Edmund se souvenait de sa propre journée d’intronisation et malgré tous les désagréments que cela lui avait apportés, il en avait tout de même gardé un agréable souvenir.
De l’autre côté du prince, se trouvait la délégation de l’Orage mise à l’honneur pour le repas. Il avait été discuté un temps d’y ajouter aussi le Bief, mais au vu de la tournure des événements, le moment aurait été fort déplaisant pour toutes les parties. Les lords Caron et Gargalen pouvaient ainsi continuer à échanger. Le nom de Shoren vint une nouvelle fois sur la table, son absence ne posait aucun problème à Edmund, mais cela n’avait pas l’air d’être le cas de son frère. Finalement, une petite sœur restait une petite sœur peu importe la région d’origine. Edmund esquissa un sourire.
- Laissons-la se reposer, j’aurais aimé vous dire que l’on finit par s’habituer à ces chaleurs, mais je ne ferai que vous mentir. Dit Edmund, avant de rire. Le soleil est maître ici et seule l’ombre est notre alliée… Avec le vin.
Le prince de Dorne parcouru du regard l'assemblé en train de se délecter de ce repas pour tomber sur une de ses maisons vassales.
- Dites-moi Lord Jonas, vous connaissez forcément le nom Forest, mais avez-vous déjà rencontré Lord Dagos ? Il s’agit de la Seigneur de La Tombe-du-Roy et à ses côtés se trouvent ses deux fils Mors et Dickon. Dit-il en exécutant un léger coup de menton dans leur direction. La paix entre l’Orage et Dorne ne pourra se faire qu’avec l’entente des maisons frontalières, que diriez-vous de le rencontrer dans les prochains jours ? Vos maisons pourraient ensuite organiser une manœuvre militaire conjointe dans les montagnes rouges afin d’avoir enfin des interactions positives entre vos hommes. Vous êtes le premier à qui j’en parle, peut-être que l’idée à besoin d’un petit peu de… Raffinement. Conclut Edmund, avant de rigoler une nouvelle fois.
EVENT
AN 305 - LUNE 9 - SEMAINE 1 - JOUR 3
Comme toujours habillée à la garçonne, Ryon avait bien tenté de presser Arianne d’enfiler une robe, mais rien ne lui aurait plus déplu. C’était pour s’éviter un énième scandale avec sa fille qu’il avait finalement abandonné toute discussion.
Alors que le banquet démarrait, les deux Sand de la maison Allyrion avaient la chance d’être installés à la table de ceux-ci. Évidemment, les chaises les plus confortables étaient réservées à Ryon et sa véritable famille, mais ses deux enfants naturels n’avaient pas été exclus cette fois-ci. Il fallait dire que leurs bonnes relations avec leur cousin désormais prince de Dorne devait aider à redorer un peu leur blason aux yeux de leur père.
— Daemon, Ari.
Les deux levèrent les yeux vers Ryon de concert.
— N’aviez-vous pas un présent pour le prince de Dorne ?
Ils quittèrent leurs assises, et au regard suppliant de sa sœur, Daemon la laissa prendre l’imposant paquet. Suivis de Ryon, les trois s’avancèrent vers la table d’Edmund. Ils avaient attendu que l’euphorie des festivités s’apaisent un peu, et maintenant que tous ou presque étaient assis, c’était le bon moment. Leur père les dépassa d’abord, portant un paquetage qu’il posa au bord de la table où était Edmund. Il s’inclina avec respect devant son neveu.
— Prince Edmund, au nom de la maison Allyrion, voici un petit présent : Les Sables rouges, un ouvrage écrit par mestre Gareth il y a fort longtemps.
Il s’écarta pour laisser passer ses enfants. Les deux bâtards s’avancèrent et Arianne posa son imposant paquetage sur la table.
— Pour le Khalakka Khadokh, une arme digne de ce nom, sourit la jeune femme.
Elle se recula d’un pas, par respect, les mains dans le dos. Laissant à Edmund le soin de découvrir le cadeau des Sand.
An 305
LUNE 9 SEMAINE 1 JOUR 3
Event
Au fil de leur discussion, il goûta aux spécialités de la région préparées pour le banquet, tandis qu’à ses côtés, Edmung Gargalen mangeait de bon cœur. A l’inverse, la chaleur empêchait Jonas de manger en trop grosses quantités, alors il prit un peu de chaque plat pour faire honneur à chaque préparation.
Il redressa toutefois la tête au nom ‟Forrest”, et son regard suivit celui du Prince. Il reconnut sans peine Lord Dagos.
— J’ai eu l’occasion de le croiser lors du mariage de Joffrey Baratheon.
Jonas ne prétendrait pas toutefois avoir discuté longuement avec l’homme, encore moins alors que le mariage avait été abrégé par une conclusion sanglante. Son frère Bryce avait davantage côtoyé les Forrest lors des escarmouches régulières à la frontière, et apaiser les tensions s’annonçait être une tâche délicate, mais pas impossible. Il songea à solliciter le soutien de la maison Swann par l’intermédiaire de sa mère, ainsi que la maison Dondarrion, afin de rallier les seigneurs des marches sous une seule et même bannière. Les Caron ne maîtrisaient pas à eux seuls les Marches de Dorne.
— J’apprécie votre idée, Prince Edmund. Rencontrer la maison Forrest est le premier pas pour apaiser les relations frontalières. Je solliciterai aussi les maisons Swann et Dondarrion pour bénéficier de leur appui.
A cet égard, il jeta un regard à Gendry. Avec l’appui de leur suzerain, la tâche serait plus aisée que s’il l’entreprenait seul. Et avec un peu de chance, la guerre avait laissé suffisamment de séquelles pour que ces maisons se tournent vers la paix sans tergiverser. Jonas espérait seulement que les Forrest partageaient aussi ce point de vue.
Jonas ne prolongea toutefois pas la question lorsque la maison Allyrion se présenta devant le Prince pour leur offrir leurs présents. A nouveau, il se tourna vers Gendry, jugeant le moment opportun.
A la maison
Eh bien pour une fois que quelqu’un apprécie une de ces idées, Edmund n’allait pas s’en plaindre. Dommage que cela vienne d’un de ses voisins et non pas de ses vassaux, deux ans qu’il était devenu le prince et il pouvait toujours sentir leur méfiance, à se demander si tout ça en valait réellement la peine.
Jonas avait raison, s'entourer de plus de maisons était une bonne idée peut-être que le Gargalen devrait en faire de même et y inclure les Noirmont et les Wyl. Une proposition à laquelle il réfléchirait plus tard.
- Fort bien, je tâcherai d’organiser cela alors.
À peine eut-il terminé sa phrase que son oncle Ryon, accompagné de ses deux cousins, était arrivés au bout de sa table. S’excusant auprès des seigneurs de l’Orage, il se leva pour les rejoindre.
- Mon oncle ! s'exclama Edmund les bras écartés, tout sourire.
Il le remercia pour son cadeau avec une légère révérence. Il n’était pas connu pour être un avide lecteur et il n’avait aucune idée du contenu de l’ouvrage, mais il serait impoli de sa part de ne serait-ce qu’au moins le feuilleter lorsqu'il aura un peu de temps libre.
Edmund ne put se retenir de souffler du nez lorsque Arianne accompagnée d’un sourire en coin lorsqu’elle utilisa ce fameux surnom. Elle savait très bien ce qu’elle faisait à quel point il pouvait le détester. Tout ca lui donnerait une excuse pour se venger lors de leur prochain entraînement malgré qu’ils n’avaient jamais pour habitude de retenir leurs coups.
Le gargalen se saisit alors du paquet pour en extraire une sublime lance, arme très répandue dans la région et il n’échappait pas à l’apprentissage de son maniement. Cependant, le ressenti de cette dernière était différent de celle qu’il maniait depuis des années, bien que plus lourde, elle semblait étonnamment plus équilibrée. Edmund passa délicatement ses doigts le long de la lame pour éviter de se couper inutilement. L’acier utilisé était d’une très bonne qualité, de loin son présent favori.
- Un bien bel ouvrage, je vous remercie. Je tacherais de m’en montrer digne, en espérant ne jamais avoir à m’en servir. Conclut-il.
EVENT
AN 305 - LUNE 9 - SEMAINE 1 - JOUR 3
— Elle est issue des arakhs dothrakis fondues, rajouta-t-elle.
Avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit de plus, Ryon la devança, bon opportuniste qu’il était, et se para d’un sourire fier.
— Je l’ai faite forger par le meilleur maître d’armes qu’on ait pu trouver. Une lame d’exception.
Arianne une fois de plus reléguée au second plan par son père, elle dut trouver un moyen de s’affirmer. Elle serra les poings et lança d’un façon gauche :
— Une lame d’exception qui mérite un nom ! Des idées ?
Elle reçut de Ryon un regard discret, mais sombre et lourd de reproches. Et décida de l'ignorer pour cette fois-ci. Il n'y avait aucune raison qu'il récolte tous les honneurs. En tout cas, pas cette fois.
A la maison
Edmund leva un sourcil face à l'annonce de sa cousine, faire une lame à partir de l’acier dothraki n’était pas chose aisée. Il en était d’autant plus impressionné.
- Je serai curieux de savoir combien de leurs arakhs il vous aura fallu pour la faire. Il faut dire que ce n’était pas difficile d’en trouver il y a deux ans.
Le Gargalen se remémora alors rapidement leur assaut face à Dothrakis, il n’avait pas vu plus violente bataille de toute sa vie. Leur réputation de sauvage n’était pas usurpée et remercia les dieux de ne pas en avoir croisé lors de sa jeunesse.
La seconde question de la Sand le prit au dépourvu, il n'était pas le plus doué pour trouver des noms et aurait préféré avoir au moins le temps d’y réfléchir. Il n’était sûr que d’une chose, bien que l’acier ne soit fait d’acier dothrakis, il ne lui donnerait pas un nom dans leur langage. Bien que Nym le lui reprocherait très certainement en lui crachant son vocabulaire au visage.
Non, tout comme le mariage était un symbole de renouveau pour Dorne et avait pour but de leur faire tourner la page, il devait lui aussi trouver un nom qui les ferait regarder devant et non pas derrière eux. Le rôle d’Edmund était très clair: protéger la région des sables contre les menaces. Et cette mission sera passée aux générations futures, alors pourquoi ne pas faire de cette lance son symbole qu’il donnera à la prochaine personne qui héritera de cette tâche.
- Que penses-tu de Garde-Dunes Arianne ?
Lancehélion ۩๑ ๑۩ Lune 9, Semaine 1 Jour 3 (305)
Il échangeait d’ailleurs avec lui quelques regards entendus ; à moins qu’il ne cherchât son approbation pour ses formules de politesses ou ses quelques phrases.
Lorsqu’ils rejoignirent la table pour festoyer sur ces fastueuses noces, Gendry détendit ses muscles et s’autorisa un soupir discret. Samson s’était assuré qu’il sût l’utilité de chaque couvert et qu’il ne se ridiculisât donc pas à la vue de tous. L’Orage disposant d’une bonne réputation auprès de nombreuses maisons et régions, comme à Dorne par exemple, il serait terrible que son Seigneur annihilât cette dernière à cause d’une stupide erreur de cuillère ou par un rôt mal-placé.
Alors, le jeune homme se concentrait sur sa tâche tandis que Jonas tenait la discussion avec le marié. Gendry perdit d’ailleurs le fil de leur conversation, trop préoccupé par les règles que son épée-lige s’était évertué à lui enseigner, et il n’y revint qu’à l’heure où d’autres offraient leurs cadeaux.
Impressionné par la lance qu’Edmund déballait, Gendry lui jeta une longue, très longue œillade avant de se concentrer sur la femme offrant un tel bijou au prince dornien. Le cadeau était digne de lui, selon le dernier Baratheon, et il se demanda d’ailleurs si le sien ne ferait pas pâle figure en comparaison.
— C’est une arme très belle, qui a dû demander beaucoup de travail, en effet.
La passion dévorante du suzerain de l’Orage pour la forge parlait, sans guère de retenue il fallait l’avouer.
— Je serais très intéressé de voir les techniques qui ont permis de la forger.
Dans sa voix dansait l’enthousiasme d’un homme véritablement intrigué, et ses yeux marrons brillaient comme son pareil alors qu’il se penchait légèrement vers ladite lance.
— Avec un pareil présent, je ne sais pas si le mien sera aussi apprécié.
EVENT
AN 305 - LUNE 9 - SEMAINE 1 - JOUR 3
Fièrement, Arianne croisa les bras et sa poitrine se gonfla. Elle n’était pas juste la bâtarde de La Gracedieu, à ce moment-là, et une joie immense avait explosé en elle.
Elle sursauta quand quelqu’un s’approcha et se campa sur ses pieds dans un geste de défense avant de se redresser tout aussi vite : c’était lord Baratheon. Elle se pencha dans une rapide révérence tout en reculant pour le laisser passer. Il semblait fortement intéressé par l’arme, qu’Edmund venait de nommer – tout en demandant son avis à sa cousine. Elle n’en fut que plus heureuse.
— Ce sera un nom parfait !, lança-t-elle avec enthousiasme.
Puis elle tourna un sourire vers Gendry, l’envie dansant au fond de ses pupilles : lui qu’on disait né bâtard était aujourd’hui suzerain de l’Orage… Une chance qu’elle n’aurait jamais.
— Votre présent sera tout aussi apprécié, j’en suis sûre, monseigneur !
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