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We cannot all be masters, nor all masters cannot be truly follow’d [ft. Bronn]

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We cannot all be masters, nor all masters cannot be truly follow’d

Le tournoi était en cours, et Duncan n'avait aucun espoir de se placer parmi les finalistes. Il n'en avait cure. Il ne participait que pour faire acte de présence. Jouer à la guerre c'était bon pour les gamins à peine secs derrière les oreilles. Lui avait vu ce que c'était qu'une guerre, il y avait perdu un père, un frère et un doigt. Et il n'y avait jamais eu de demoiselles riant aux éclats ou tendant un ruban ou une couronne de fleurs aux combattants, à moins que ce soit pour essayer de les étrangler alors qu'ils étaient en train de les besogner. Combien de ces jeunes coqs resterait-il si une véritable bataille venait à se déclarer ? Certes, il y avait aussi des vétérans, mais qui ne semblaient pas avoir gardé de souvenirs de la guerre. Grand bien leur fasse. Un combat de coqs décorés de rubans, voilà ce que c'était qu'un tournoi.

Duncan avait participé à l'épreuve d'archerie, pour ne pas laisser Ombeline concourir seule. Mais archerie et doigt manquant ne font pas bon ménage, et l'arc n'avait jamais été une grande passion pour lui. Il avait aussi participé à la mêlée, mais n'avait pas cherché à en sortir vainqueur à tous prix. Son devoir était de défendre sa demi-sœur, et s'il se trouvait blessé à cause du tournoi, il ne pourrait plus être efficace. Dès lors, il avait combattu, mais sans chercher à se mettre réellement en danger ou en valeur. Que les concurrents et les spectateurs pensent qu'il ne savait pas se battre. Il aurait l'avantage en cas de bagarre réelle.

Il déambulait entre les tentes, suivant les chemins tracés par les sabots des chevaux et les pieds des écuyers, naviguant entre les tendeurs des pavillons montés à la hâte sur le champ dédié au tournoi. C'était une petite ville à côté de la ville, car en plus des concurrents et leur entourage, suivaient des hordes de lavandières, rémouleurs, cuisiniers, armuriers, maréchaux-ferrants, couturiers, vendeurs de rue, amuseurs et commerçants venus de loin pour profiter pleinement de la fête et conclure des affaires. Le bruit d'ici n'était guère moins fort que celui d'un champ de bataille, même si le ton et les propos les cris différaient fortement. Duncan rêvait d'un peu de calme, mais il savait qu'il n'en trouverait guère dans cet endroit. Ombeline était occupée ailleurs, elle lui avait fait savoir qu'elle était tout à fait capable de se protéger seule pendant quelques heures... le temps qu'il aille prendre un bain. En effet, ce soir, il y aurait banquet et la dame de Cendregué y avait été conviée, et lui aussi par extension. Il devait donc se montrer propre et frais. Ses  pieds soulevaient de la poussière, là où l'herbe avait été piétinée si souvent qu'elle avait disparu. Un bain ne serait pas de refus. Si Ombeline ne faisait guère cas de son apparence, ce ne serait pas le cas de bon nombre de convives ce soir, Duncan le savait. Le nom de « bâtard » était suffisamment lourd à porter sans y ajouter le titre de « puant ». Le chevalier ne voulait pas porter préjudice à la Maison Cendregué ; il se devait donc d'être présentable. Il aurait pu rentrer au donjon pour se laver, mais ces bains-ci étaient plus proches. De plus, c'était l'endroit idéal pour glaner des rumeurs, les baigneurs attendant leur tour discutaient de choses et d'autres, et étaient généralement trop concentrés sur leur objectif de baignade pour s'inquiéter que quelqu'un les entende. Il serait bon d'en savoir plus sur l'humeur locale avant d'aller au banquet. Il avait participé aux épreuves et n'avait pu se tenir au courant de tout ce qui se disait dans les gradins. Hors, ce soir c'était ce qui importerait. Ici, il aurait quelques informations à passer à Ombeline, afin de l'aider à naviguer les eaux troubles de la politique.

Des lavandières entretenaient un feu non loin, marmite pleine de linge en cours de nettoyage. Il s'approcha de celle qui avait l'air de diriger les opérations, et lui demanda de récupérer ses vêtements pour les laver une fois qu'il serait dans le bain. Il avait une tenue de rechange avec lui, un peu plus présentable que se atours de combat mais préférait être prêt à toute éventualité. Puis, il continua sa route vers la section dédiée aux bains, une zone proche du ruisseau entourée de toile tendues pour faire écran et protéger les baigneurs des yeux indiscrets. De grosses marmites bouillonnaient alors que des garçons faisaient l'aller retour vers le ruisseau pour les remplir ; pendant que d'autres les vidaient pour remplir les baquets de bois qui servaient de baignoire. Certaines bassines étaient assez grandes pour contenir une dizaine de personnes, d'autres juste assez spacieuses pour qu'une personne puisse y tenir. On le dirigea vers une zone proche du ruisseau, un baquet suffisamment grand pour contenir cinq à six personnes, mais pour l'heure, il était seul. Après s'être déshabillé et avoir posé ses vêtements devant la toile qui servait de porte et ses habits de rechange sur un tabouret non loin du baquet, il entra dans l'eau alors qu'un homme apportait un seau d'eau chaude pour réchauffer le bassin. Il s'assit sur la planche qui servait de banc dans le fond du bac, et soupira d'aise, ses muscles contractés par les épreuves du tournoi se détendant au contact de l'eau chaude. Le garçon écarta la toile un instant, pour lui demander si la température lui agréait et s'il désirait boire un hydromel ; ce à quoi Duncan répondit par l'affirmative. Quitte à se détendre, autant le faire à fond. Il aurait suffisamment de stress à subir plus tard dans la journée. Et il avait du temps pour pouvoir récurer le cuir. Il s'allongea dans l'eau jusqu'à ce que seule sa tête dépasse et soupira de contentement. Il pouvait entendre les chants des lavandières, les rires gras de ses voisins de baignade, un Dornien accompagné de plusieurs demoiselles peu farouches, un chevalier se plaignant de ne pas avoir pu se placer plus haut dans la mêlée et un autre homme qui tentait de le rassurer qu'il ne s'était pas déshonoré, mais aucune voix qu'il puisse reconnaître vraiment. Dommage. Le garçon apporta son hydromel alors qu'il était toujours en train de se détendre. Il se rassit et le remercia, avant de boire une gorgée du liquide sucré. Correct, mais loin d'égaler celui du Bief. Il avait à peine bu une lampée que la toile bougea à nouveau, pour laisser  apparaître leur nouveau suzerain, le sire Bronn La Néra. Il se redressa, afin de laisser la place à son seigneur. Il voudrait sans doute profiter du calme, lui aussi. D'ailleurs, pourquoi était-il ici et non au donjon ? Pour écouter les rumeurs, lui aussi ?  

« Messire. » Il s'adressa à lui sur un ton de respect prudent. Il n'était pas certain de grand chose au sujet de cet homme, à part du fait qu'il pouvait être un allié aussi précieux qu'un ennemi redoutable. Ombeline lui avait parlé de leur rencontre et elle semblait l'apprécier, ou vouloir l'utiliser pour se sortir de l'ombre de Morren. Duncan verrait ce qu'il adviendrait, en attendant il restait méfiant. « Désirez-vous que je sorte ? » Il n'avait pas eu le temps de se laver, mais tant pis. Il commença à sortir de l'eau, dévoilant sa carcasse couverte de cicatrices. Il allait se saisir de ses vêtements de fête, du bon lin aux couleurs Cendregué, mais barré de sable, quand il hésita. L'occasion ne se présenterait peut-être plus... Il se tourna vers leur nouveau suzerain et le regarda bien en face. « Messire, si vous me permettez... Quelles sont vos intentions concernant Dame Cendregué ? » Assez osé, de la part du bâtard, mais quand il s'agissait de sa sœur, il ne pouvait s'empêcher de la protéger.

KoalaVolant
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Port-Réal
Le tournoi – une belle mascarade où les riches culs du royaume se réunissaient au nom de la prétendue paix. Une belle connerie que ceci. Il n’y avait bien que la Couronne pour être en paix. Des dernières nouvelles qu’il avait reçues de Lomys, le Bief n’était toujours pas pacifié. Ses récents échanges avec des vassaux le lui confirmaient. Bronn était toujours contesté dans sa région, et ses obligations à la cour l’empêchaient de se rendre au cœur de ce merdier. S’il n’avait été Grand Argentier, il serait allé à Hautjardin pour faire plier tous ces ingrats une bonne fois pour toutes. Hélas, il avait des devoirs envers la Couronne, et envers ce couillon de Tyrion. Celui-ci avait bien de la chance de l’avoir de son côté, tout contesté qu’il était aussi.

Ils faisaient une belle paire.

Assis sous sa tente, Bronn devait limiter ses mouvements au minimum : légèrement blessé lors des joutes, ayant fait une mauvaise chute, son épaule restait douloureuse. Un mestre penché sur lui examinait la blessure, apparemment un simple gros hématome et une légère contracture qui prendrait quelques jours à guérir. Le vieillard s’écarta de lui, son verdict entre les lèvres. Bronn put enfin respirer : l’ancêtre empestait le vieux cageot de fruits trop mûrs.

Un bain chaud vous ferait du bien, et surtout du repos.
Ouais, ouais, grommela Bronn.

Il se leva et s’enfila une lampée de vin avant de quitter son abri sans plus en attendre du vieux mestre. Le sire de Hautjardin traversa les allées de tentes sans trop s’intéresser au vacarme autour de lui. Les écuyers lustraient les armures de leurs chevaliers, des maréchaux-ferrants remplaçaient des fers trop usés. Les abords de Port-Réal avaient pris l’odeur rance de la sueur et de la fête mêlées. Bronn, l’épaule douloureuse quoi qu’il en dise, prit la direction des bains installés non loin du campement. Il jeta un ordre à un jeune page à son service, intimant qu’il lui ramène des vêtements propres tandis qu’il approchait des lavandières. On lui présenta un endroit où il pourrait se baigner, écartant la toile pour lui en permettre l’accès.

L’ancien mercenaire ne jeta pas un regard à l’homme déjà présent dans l’eau, retirant ses vêtements pour dévoiler les cicatrices qui parsemaient sa peau, préservant la mémoire de ses nombreux combats passés. Il se glissa dans l’eau chaude et ferma ses paupières un instant pour savourer la sensation agréable du bain ; et entendit qu’on lui parlait. Il rouvrit des yeux d’abord fatigués, avant d’enfin faire attention à l’homme qui se trouvait là. Il prit quelques secondes à se rappeler son nom… Duncan. Duncan Flowers.

Ne vous dérangez pas pour moi, balaya-t-il.

Il s’enfonça un peu plus dans le bain, poussant un soupir soulagé. La chaleur du bain atténuait la douleur, il fit rouler un peu son épaule en espérant l’éteindre complètement. La question du bâtard Bieffois le fit sourire, il leva un sourcil impertinent.

C’est votre sœur, je ne me trompe pas ? Il étira un peu ses membres douloureux. Cet enfoiré d’Andar Royce ne l’avait pas raté, mais bon joueur, Bronn ne lui en voulait pas. Puis il préférait avoir été démonté par le vainqueur du tournoi que par un connard d’Hightower. Je compte en faire ma pupille. Cela vous dérange-t-il, messer ? Un sourire grossier étira ses lèvres tandis que son page revenait avec des vêtements propres, et du vin. Mais soyez sûr que mes intentions sont louables, si cela peut vous rassurer.


Bronn La Néra
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Bronn La Néra
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We cannot all be masters, nor all masters cannot be truly follow’d

Duncan se rassit dans l'eau alors que l'autre lui annonçait ne pas vouloir rester seul. Il détailla brièvement Bronn, tout en se frottant les bras à coups de barre de savon. Un combattant... et un bon. Un survivant. On le lui avait dit, mais il en voyait les traces. Le sire de Hautjardin ne semblait pas être dérangé par sa présence, tant mieux. Mais il restait à la fois curieux et anxieux. Cette alliance qu'Ombeline voulait tisser, serait-elle bénéfique pour eux tous?A court terme, certes. Pour ce qui était de la longue durée... c'était autre chose. Les jumeaux vivaient un enfer, et tout était bon pour échapper à Morren... Mais échapper à un incendie pour sauter dans un lac gorgé de feudragon... pas sûr que ce soit une bonne idée.

« Ma demi-soeur » , répondit-il, en insistant sur le demi. Il ne répondit pas directement à la question, car en vérité, la réponse était oui. Messire La Néra avait une réputation assez discutable, et un passé qui l'était encore plus. Qui pouvait dire s'il tiendrait ses promesses ou si elles n'étaient que du vent ?C'était sa faute si l'autre se jouait de lui. Il aurait du fermer son clapet à fromage.

Il arrêta de se frotter pour le regarder d'un air curieux,
« Mon avis a t-il de l'importance à vos yeux ? Dame Ombeline s'en passe bien assez souvent, elle. »  C'était dit sur le ton de la plaisanterie, mais la vérité de ses mots faisait mal. Surtout quand il lui conseillait d'éviter ses sorties nocturnes. Ou de faire confiance à l'homme qui se prélassait devant lui.

Il s'enfonça un peu plus dans l'eau pour se rincer et s'adressa à Bronn quand sa tête refit surface. De la vérité jaillissait la lumière. Il était bien trop piètre menteur pour dissimuler quoi que ce soit. Il avait entamé la conversation, autant continuer.

« A vrai dire, je me méfie de vous. Je ne vous connais pas. Vous pourriez lui faire autant de mal que de bien. »  Mais elle s'était mise à sa merci, volontairement. Duncan espérait de tout cœur qu'elle n'aurait pas à le regretter. Pas plus que Treyvir et la Maison Cendregué.  

Il se retint de le menacer. Car s'il advenait quoi que ce soit à Ombeline, s'il touchait ne fut-ce qu'à un seul de ses cheveux ou de sa réputation, Duncan agirait. Mais cela ne le faisait pas de menacer son suzerain. Et l'autre le savait sans doute. Duncan n'avait pas son mot à dire quant à la politique de la Maison, mais il était néanmoins conscient des enjeux pour Cendregué. La Maison n'était plus aussi glorieuse qu'elle l'avait été, et si un extérieur apprenait les dissensions au sein de la famille, il n'en faudrait guère plus pour signer sa fin. Ombeline avait choisi pour eux tous en parlant à Bronn. Il lui restait à suivre et à la protéger.

« Mais je vous suis reconnaissant pour votre offre concernant Dame Ombeline. Elle semble ravie. Comptez-vous vous rendre à Hautjardin prochainement ? »  Il l'accompagnerait certainement, si on l'y autorisait. Ou bien resteraient-ils à la capitale ?

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Port-Réal
La remarque sur la demi-sœur, que le bâtard face à lui avait bien pris le soin d’appuyer, fit échapper un bref soupir à Bronn. C’était plus de la lassitude face aux mœurs des nobliaux que de l’exaspération. Prenant une coupe de vin, il en dégusta une gorgée. Un cru de La Treille, parfait, chaque fois qu’il en buvait, il avait l’impression d’entendre la pipelette de rouquine Bieffoise piailler à ses oreilles. Pour autant, il aimait ce vin. Il indiqua à son page de servir une coupe à Duncan, tout bâtard soit-il, il était avant tout son vassal. Et Bronn avait tout intérêt à s’en faire un allié – il en manquait cruellement.

La bâtardise est une affaire de nobles, répondit-il le ton las, balayant ses mots d’un geste. Sœur ou demi-sœur, vous tenez à elle.

Bronn se savait n’avoir de noble que le rang. Il peinait à se considérer comme tel, car même s’il se jouait de ses nombreux titres durement acquis jusqu’à être surnommé « le seigneur aux titres ronflants » par cette tête de lard de Davos Mervault, La Néra restait conscient de sa naissance. Il venait du fin fond de Culpucier et en avait gardé les mœurs. Il était trop vieux pour que cela change.

La plaisanterie de Duncan sur l’importance de son avis arracha un sourire à Bronn. Celui-ci posa sa coupe pour s’armer d’un savon, il commença à se frictionner.

Vous êtes Bieffois ? Votre avis peut m’importer, claqua-t-il franchement.

Son vassal n’hésita pas à lui asséner qu’il se méfiait de lui, fort bien, qu’il le fasse. Un sourire s’étala grossièrement sur le visage de Bronn tandis qu’il continuait de se savonner. Lorsqu’il eut fait disparaître une disgracieuse tache de boue qui s’était logée sur son avant-bras, il cessa son geste et tourna franchement la tête vers Duncan.

Vous avez raison de vous méfier. Qui ne le ferait pas, hein ? Qui ne le fait pas déjà ? Il eut un bref rire avant de recommencer à se frotter, reportant ses yeux sur sa peau tachée. Ombeline est une vraie tête de pioche et une petite emmerdeuse. Elle ira loin, je m’en assurerai.

Il arrêta une fois encore son geste pour relever ses yeux vers Duncan, levant un sourcil amusé.

Et je ne lui ferai pas de mal.

Le bâtard de Cendregué craignait pour l’avenir de sa sœur et de sa maisonnée, et si ce concept dépassait Bronn, il pouvait l’entendre. Les nobliaux s’attachaient bien trop à leur honneur et leur nom, il l’avait compris au contact de Tyrion et des connards de Lannister. Fort heureusement pour Bronn, lui était dénué d’honneur – cela lui arrachait une épine du pied, une chose de moins dont il avait à se soucier.

Un instant, il songea à l’offre que lui avait fait Cersei Lannister : lui offrir Vivesaigues en échange de la mort de ses frères. Peut-être cela aurait-il été plus simple, les Riverains étaient des abrutis finis et ils n’arrivaient même pas à se soulever correctement contre l’incapable d’Edmure Tully. Bronn n’aurait fait qu’une bouche de ceux-là. Les Bieffois étaient un cas plus compliqués, drapés d’honneur et pète-culs d’exception. Accepter Bronn à leur tête leur était impossible, pauvres choses.

Ah, Hautjardin, lâcha-t-il dans un rire. J’aimerais pouvoir m’y rendre et remettre un peu d’ordre dans cette contrée verte qu’on m’a flanqué entre les pattes. On m’avait pas prévenu que les Bieffois seraient de tels chieurs. Il eut un sourire cynique. Mais ce n’est pas prévu, non, j’ai du travail à la cour. Des affaires de Grand Argentier, des finances à financer… Il grimaça. Et vous, vous comptez retourner à Cendregué ? Tout va bien là-bas ?


Bronn La Néra
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We cannot all be masters, nor all masters cannot be truly follow’d

Duncan accepta le vin avec un mouvement de tête reconnaissant. « Merci »  Il leva le verre pour saluer son suzerain, puis en but une gorgée. Il hocha la tête en signe d'approbation. La Treille, et une bonne année. Peut-être que Bronn se mettrait à apprécier le Bief, et s'en occuperait correctement, avec un peu de patience. En tous cas, il avait l'air d'en apprécier les produits.

Le goût du vin lui rappelait Dame Desmera, sa chevelure de feu, son regard envoûtant, son intelligence, sa douceur et son charme naturel. Il avait été amoureux d'elle, autrefois. Aujourd'hui, il ne restait de ce sentiment qu'une mémoire de jeunesse, et un respect énorme pour la dame. Bien entendu, et il l'avait su dès le début, il était de trop basse extraction pour pouvoir espérer quoi que ce soit la concernant. Elle le savait tout autant. Mais il avait apprécié les brefs moments où ils avaient pu discuter ; et la conversation de la dame l'avait charmé. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas revue, il espérait qu'elle se portait bien.

Revenant à la conversation, il entendit Bronn lui dire qu'il tenait à sa sœur. Il hocha la tête en confirmation à cette affirmation. Il reprit une gorgée du liquide rubis.avant de poser le verre sur une planche prévue à cet effet à proximité des bains.  

Le chevalier haussa un sourcil amusé, le chagrin audible dans sa voix, « Je n'ai guère d'influence sur ma famille, malheureusement. »  Ombeline n'en faisait qu'à sa tête, comprendre Treyvir lui donnait des maux de tête , et Morren... mieux valait ne pas en parler.

Il n'aimait guère les sourires de Bronn, mais ne pouvait le lui déclarer. Vraiment, sa basse naissance était visible pour tous. Il n'aurait guère d'alliés parmi les familles nobles du Bief. Et cela risquait de rejaillir sur Cendregué. Ombeline n'y avait certainement pas pensé. Il pouvait comprendre, mais cela ne faciliterait pas les choses pour leur domaine. Il était certes Bieffois, mais ses avis à lui avaient peu d'impact sur la politique de la région. Il en avait jusqu'ici été heureux, d'ailleurs. L'homme le plus riche du Bief semblait bien seul, en plus d'être cynique. Mais au moins il avait la tête sur les épaules. C'était un homme pragmatique, pas un de ces rêveurs inutiles qui pondaient de grandes idées mais ne les mettaient jamais en œuvre. La remarque sur Ombeline fit sourire Duncan, un sourire un peu pincé. Bronn n'avait pas tort, mais il n'aimait guère qu'on parle de sa  sœur en ces mots.

« Je préfère la qualifier d'aventureuse. Cela lui passera, avec les années. »  Si elle vivait jusque-là, bien entendu. Sa manie de monter sur les toits pour faire le mur pourrait finir par lui coûter cher.

Bronn annonça une nouvelle fois ne pas vouloir de mal à Ombeline... *répète-le encore une fois et le charme est scellé... * Il le croirait quand il le verrait et garderait l'autre à l'oeil, quand il le pourrait, pour vérifier ses dires. Il leva à nouveau son verre à cette affirmation, avant de boire une nouvelle gorgée.

Il était en train de finir les dernières gouttes de La Treille quand Bronn fit son annonce. Les Bieffois, des chieurs !?! La gorgée passa par le mauvais trou et il s'étouffa. Il tenta d'inspirer avant de se prendre une quinte de toux. Il frappa quelques coups de poings sur sa poitrine pour faire passer. Quand il fut remis, il émit un rire bref, en reposant le verre puis s'adressa au suzerain du Bief, « Si un jour vous vous adressez aux Hightower et autres grands nobles de la région en ces termes, permettez-moi d'être présent pour y assister ! »  Il haïssait les Hightower, ces pète-cul prétentieux qui se pensaient au-dessus du monde. Sans doute, dans leur tour, avaient-ils cette illusion. Mais ils chiaient comme tout le monde. Cette famille l'avait dénigré toute sa vie, sans qu'il n'y ait de raison, à part celle d'être né de la mauvaise mère, ou parce que son père avait épousé une Dornienne. Andeline Noirmont l'avait toujours regardé comme un de ses propres enfants, et il ne laisserait personne ternir sa mémoire. Il se ferait un plaisir de voir ces prétentieux s'étouffer d'indignation. Et si les Hightower et La Néra s'entretuaient gaiement, Cendregué s'en sortirait heureux...

Il répondit prudemment à la question sur leur domaine. Non tout n'y était pas pour le mieux, mais tout finirait par aller mieux... Leur présence à la capitale était un premier pas dans cette direction. « Cela fait un petit temps que je n'ai plus mis les pieds à Cendregué. J'espère que tout s'y passe pour le mieux. Mais mon frère est capable de gérer sans mon aide, il a l’œil pour les affaires. »  Duncan était bien plus utile à surveiller Ombeline, et à la tenir éloignée de Morren.

« Je ne sais pas encore quand j'y retournerai. Cela dépendra de ce que veut ma sœur... et vous, également, Messire. »  Car il suivrait Ombeline, à moins qu'elle ne décide de l'envoyer remplir l'une ou l'autre mission. Mais restait à voir si Bronn allait la garder à Port-Réal, l'envoyer à Hautjardin ou ailleurs. Duncan priait pour qu'il ne la renvoie pas à Cendregué.  
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Bronn leva à peine son verre vers Duncan, pas qu’il ne le respectait pas, mais ce n’était pas la politesse qui l’étouffait de nature. En bon bâtard, le chevalier n’avait que peu d’influence sur sa famille. Certes, mais son suzerain voyait par-delà les noms et les titres. Ceux-ci n’étaient que du vent, et si lui-même en avait bien profité en s’élevant dans la société, il comprenait aisément la position du Bieffois.

Frottant son épaule douloureuse d’une main prudente, Bronn sourit en coin mais tut ses pensées. L’influence n’avait rien à voir avec le nom ou le sang. Le nobliaux pouvaient en dire ce qu’ils voulaient, l’influence se gagnait aisément à coups d’épées bien placés. Il avait tué les bonnes personnes, en avait torché d’autres, et avait su gagner sa place.

Rien n’empêcherait Duncan d’en faire de même. Mais lui paraissait obéir bien plus à l’honneur, et Bronn était bien placé pour savoir que l’honneur était une muselière qui interdisait aux chiens d’être des loups.

Le sourire du bâtard se pinça à l’évocation d’Ombeline. La qualifier de tête de pioche et d’emmerdeuse était peut-être trop pour ses oreilles plus nobles que les siennes – il était peut-être un enfant naturel, il avait grandi dans un château et avait reçu l’éducation qui allait avec. Ce n’était pas le cas de son suzerain. Et lui se refusait aux jeux stupides des nobles.

Aventureuse, ouais, souffla-t-il dans un rictus en frottant son dos. Ça lui va bien aussi.

Il préférait emmerdeuse, mais soit. L’autre semblait s’inquiéter réellement de ses intentions à l’égard de la petite Cendregué, mais Bronn était sincère. Il n’avait aucun intérêt à s’en prendre à elle, tout d’abord parce qu’il avait trop peu d’alliés dans le Bief pour le faire, ensuite parce qu’il appréciait sincèrement sa personnalité fougueuse. Peut-être même aurait-il songé à l’épouser s’il n’y avait eu ces connards d’Hightower. Le mariage était le meilleur moyen de rallier ceux-ci à sa cause, mais l’affaire se compliquait de jour en jour. Rien que d’y penser lui déclencha un début de migraine. Dans un profond soupir, il s’enfonça un peu plus dans l’eau, immergé jusqu’à la mâchoire. Il aurait dû leur rendre leurs fiefs et se contenter d’un seul mariage. Ou accepter la proposition de Treyvir Cendregué : épouser Ombeline, et basta.

Le chevalier s’étouffa sur ses mots, une fois de plus sans mesure. Oui, les Bieffois étaient des chieurs, il le maintenait, et rit à la réponse de Duncan.

Hélas, la dernière fois que j’ai insulté un Hightower, ça ne s’est pas très bien fini… Ni pour lui, ni pour moi.

Il eut un nouveau rire en repensant à la gueule de Baelor tandis que les hommes de Hautjardin l’emmenaient aux geôles. Si ce connard pensait l’impressionner parce qu’il était un Hightower. Le royaume de Villevieille, avait-il argué. Des conneries.

Il s’enquit avec honnêteté de la situation à Cendregué. Ombeline n’en avait trop rien dit, mais son regard fuyant quand elle en parlait la rendait suspecte. Puisque Duncan n’en dit rien non plus, Bronn haussa les épaules.

Bien… Je songe tout de même à retourner dans le Bief d’ici quelques lunes, une fois que j’aurai réglé quelques affaires liées à la Couronne. Ceci fait, il faudra bien que je retourne là-bas. Il ponctua sa phrase d’un sourire et lissa sa barbe d’une main. Qu’on oublie pas que, même de loin, je veille sur tout ce beau monde. Il leva un sourcil vers Duncan, qu’il avait tout intérêt à se mettre dans la poche. Ombeline m’accompagnera sans doute, voudrez-vous être du voyage ?


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Localisation : A la cour

Bronn La Néra
Monseigneur Le Bronn

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Duncan n'avait pas pris garde au faible salut de Bronn, pas plus qu'à son air détaché... légèrement amusé? Duncan n'était pas un bon juge de caractère, et préférait s'en tenir à ses expériences. Ce sire-ci lui plaisait, ma foi. Bronn avait raison, en soi. Ombeline était une chieuse et une emmerdeuse. Mais c'était leur emmerdeuse, le soleil de Cendregué. Et gare à qui oserait attenter à son honneur ! Mais il fut contraint d'ajouter, sur un ton de voix bien plus hésitant et prudent,

« Je vous suis gré de la main que vous avez tendue à ma sœur. Cela lui fait du bien de voir autre chose que les toits dorés de Cendregué. Elle a l'âge où elle a besoin de voir le monde, et d'y trouver sa place. » Même s'il resterait en retrait pour s'assurer que rien de mal ne lui arriverait pendant cette exploration.

Duncan termina de se savonner, il faudrait bien qu'il bouge, à un moment, et il avait l'impression d'importuner le sire de Hautjardin. A vrai dire, il n'avait jamais beaucoup discuté avec des soldats devenus hauts sires, et ne savait trop comment se comporter. C'était certainement réciproque, mais l'autre avait l'avantage, dans cette situation.

« Ils ont un sens de l'hospitalité assez particulier. » Conclua Duncan à la remarque de Bronn concernant les Hightower. Le bâtards n'étaient pas bienvenus à Villevieille, à moins qu'il ne se fassent mestres, pas plus que que tout qui ne pouvait remonter son pedigree sur plusieurs générations... Ils étaient dignes et savaient recevoir... quand l'humeur leur en prenait. Cendregué, quant à lui, réservait bon accueil au mendiant comme au baron, et tous avaient droit au pain et au sel, s'il ne se montrait ouvertement ennemi. Duncan avait eu des oui-dires concernant les affaires du sire La Néra et des Hightower, mais rien de fiable, et ne voulait dès lors se montrer curieux ou importun.

Bronn lui demanda s'il voulait l'accompagner lorsqu'il retournerait à Hautjardin,  

« Si ma soeur n'a pas d'autre mission pour moi, je me ferai un plaisir de vous accompagner, et de vous prêter mon épée, si besoin s'en faisait sentir.. » et ainsi, il pourrait aider Ombeline et Treyvir à gérer Bronn et Morren dans la même pièce. S'il avait son mot à dire Duncan s'arrangerait pour que leur oncle soit absent lorsque le suzerain ferait sa ronde. Il n'était pas vraiment au courant des affaires entre Bronn et les  Hightower, et s'en fichait, à vrai dire. Les choses avaient tellement changé en quelques années.. On leur avait collé un suzerain, ils lui devaient allégeance, ainsi en allait la vie. Restait à espérer qu'il soit compétent sur le long terme.

Duncan se saisit d'une brosse à long manche, et se frotta le dos jusqu'à en avoir le cuir rougi, puis il présenta son arme à Bronn, au cas ou le seigneur en aurait besoin. Il avait l'air gêné dans ses mouvements. Le tournoi n'avait pas été des plus aisés pour lui, de ce que Duncan avait vu. Tout en présentant la brosee, il demanda, curieux,

« Pensez-vous à changer les lois du pays, Messire ? »
Taxes et impôts étaient déjà asse lourds dans le Bief sans qu'un nouveau seigneur vienne y mettre les pieds.



[HRP]:  La réponse est courte et pas top, je ferai mieux pour la prochaine, promis
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« Bronn La Néra & Duncan Flowers
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Un bref sourire appréciateur coula aux lèvres de Bronn quand il saisit la prudence dont faisait preuve Duncan. Ce gars-là tenait réellement à sa demi-sœur – réellement ! Il rappela à son seigneur son propre frère. Ah, ce petit con de Wyl, il y pensait rarement… Mais quand il le faisait, il se demandait sincèrement ce qu’il était devenu. La dernière fois qu’il l’avait vu, le petit n’avait que six ans et marchait dans les pas de son aîné. Quel âge avait-il maintenant ? Trente-trois ? Trente-quatre ? Trente-quatre… Oui, c’était ça. Dans ses songes d’un passé trop lointain, se rappelant à ce petit con de braillard, Bronn passa une langue amusée sur sa lèvre supérieure. Il lui avait tout appris : comment ignorer les mugissements de leur mère et échapper à ses coups de tisonnier. Si la dernière fois qu’il avait entendu parler du petit Wyl, celui-ci était toujours en vie, Bronn espérait que cette peau de vache de Falena ne l’ait pas tabassé à mort.

Qui savait ce qui avait pu arriver au garçon ? Après tout, leur père y était bien passé, lui. Mais après, ce sac à vin de Dale l’avait peut-être mérité, au final.

Je ne peux que comprendre son besoin d’aventure, vous savez… À son âge, j’étais pareil, dit-il dans un rire. C’est d’ailleurs à cet âge-là que j’ai rejoint l’armée. La rébellion de Robert Baratheon, un vrai bain de sang !

Son sourire flottait sur ses lèvres tandis qu’il se replongeait dans cette guerre, sa première, et celle qui l’avait lancé dans le mercenariat. Il continua de se frotter en repensant à cette vieille période. Ah, le bon vieux temps. Il s’était découvert à cette époque. Après cinq années en mer, cinq belles années de piraterie, il avait réalisé que la mer l’emmerdait profondément.

À la remarque sur le sens de l’hospitalité des Hightower, Bronn eut un reniflement moqueur. Ils se targuaient sans cesse de leur richesse et de leur puissance, s’enorgueillissaient de leur seul nom, et par le simple sang qui coulait dans leurs veines, ils avaient décidé de lui piétiner les burnes. Mais Bronn était assez patient pour les imaginer se calmer bien vite. Ils se lasseraient avant lui, non ?

Je vous aime bien, lança-t-il, le ton railleur et le sourire gavroche, sincère dans ses mots – il préférait nettement la compagnie d’un homme, tout bâtard soit-il, qui parlait avec naturel plutôt que tous ces connards qui ne connaissaient que la langue de bois. Et j’aurai besoin d’épées fidèles, si jamais, lors de ce voyage. Votre présence sera la bienvenue.

Il offrit à Duncan un regard appuyé, lui accordant une confiance relative comme il l’avait fait d’Ombeline : une chance de prouver qu’il pouvait croire en lui et qu’il ne le trahirait pas à la première occasion. Bronn prit la brosse tendue par le Flowers, le remerciant d’un hochement de tête. Sa question le surprit alors qu’il frottait son dos, la brosse dans son bras encore valide. Il haussa les sourcils. Les lois du pays… Il eut une brève moue.

Une petite augmentation des impôts est à prévoir, admit-il en arrêtant son geste pour se tourner franchement vers son vassal ; il voulut le rassurer : Ce sera temporaire. Mais nous devrions prochainement avoir des travaux de grande envergure à mener près de la frontière dornienne, des travaux qu’Hautjardin financera. Mais ça ne durera pas.

Il étira un peu son épaule avant de recommencer à se frictionner, tout en reprenant.

Après, changer les lois… Ramener la paix, surtout. Ma priorité est de pacifier cette région qui s’obstine à me traiter comme un plouc, avant qu’elle ne replonge dans la guerre.

Les mots étaient francs et son visage se rembrunit : Bronn ne craignait pas la guerre, mais ne la désirait pas. Plus maintenant. Il avait obtenu tout ce qu’il voulait, ne manquait qu’une chose : qu’on lui foute la putain de paix.





[HRP: Pas de soucis ça arrive !]
Bronn La Néra
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Bronn La Néra
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Duncan était trop jeune pour avoir participé à la rébellion de Robert Baratheon, il n'était même pas encore écuyer à l'époque, mais en avait entendu des récits, tous plus extravagants que les autres. Des rubis dans un fleuve, des duels de héros, de l'or, des honneurs... Tout cela lui avait paru tellement attirant, étant jeune... Le bâtard, lui, n'avait pas le sourire aux lèvres en repensant à ses premières expériences de combat, encore bien trop proches à ses yeux. « Ma première véritable bataille, c'était la Néra. Un vrai... » bain de sang n'était pas le mot juste, c'était en-dessous de la vérité... « Enfer. » Il avait participé dans l'armée de Mace Tyrell pour attaquer Stannis Baratheon à revers. Le spectacle des bateaux en feu, les flammes du feu grégeois... Il n'avait plus vécu ça depuis et espérait sincèrement ne jamais avoir à le revivre. Ses jambes, cachées sous l'eau pour l'instant, en portaient d'ailleurs toujours le cicatrices, alors qu'il avait pataugé dans la boue en feu pour atteindre les soldats de l'Orage. C'était également lors de cet affrontement qu'il avait perdu son père, une brûlure bien plus douloureuse encore que les flammes. Et c'était Bronn, qui, disait-on, avait mis le feu aux bateaux. Une défense astucieuse, et diablement efficace, mais quel gâchis ! Quel carnage ! Quelle horreur !

Et dire qu'il était à nouveau à Port-Réal, pour un combat, même si c'était du jeu... Duncan pensait que les habitants de la ville étaient aussi fous que le vieux roi Aerys... Ils semblaient ne pas avoir eu leur content de sang, à voir comme ils applaudissaient dans les gradins du tournoi.

La conversation prit une autre direction, alors qu'ils touchaient au délicats Hightower... De son côté, Duncan restait plus prudent, et n'allait pas annoncer qu'il appréciait le gaillard d'en face. Il n'en était pas certain. L'avenir le lui dirait. Il était plus doué à la hache qu'à l'épée, une arme de bâtard pour un bâtard... mais hocha la tête en signe d'assentiment. Il serait là en cas de problème sur la route. « Merci pour votre confiance, je tâcherai de ne pas vous décevoir. » Tant qu'il ne faisait pas de mal à Ombeline...

Une augmentation passagère des impôts ? Aussi courte que la Main du Roi ? Il en doutait fortement. Les impôts allaient rarement en diminuant. « Tôt ou tard, il y a toujours la guerre avec Dorne... » Un dicton plus qu'une remarque, pour les Bieffois. Trop de mauvais sang entre les régions. Des raids et escarmouches aux frontières, principalement. L'union de Cendregué avec une Noirmont avait été une première dans l'histoire de leur Maison. Haujardin finance des travaux ? Messire La Néra se mettrait-il enfin à se considérer comme le suzerain de la région ?  « Vous n'allez guère vous faire d'alliés... » Il fit une moue dubitative. Petite ou grande, aucune Maison n'apprécierait voir ses impôts augmenter. « Mais c'est en temps de paix qu'il faut se préparer à la guerre, je suppose. »

Le sire La Néra était franc avec lui, il allait donc lui rendre la pareille et lui parler sans détour. Il se savonna un bras, et ajouta, en regardant Bronn directement, « En toute franchise, je ne suis pas convaincu que vous parviendrez un jour à obtenir le respect de tous vos vassaux... Même les Tyrell n'ont jamais eu la totalité des Maisons du Bief derrière eux. » Ils avaient rusé et manigancé pour que les déçus restent obéissants, mais la relation n'avait pas toujours été cordiale. Il leva les yeux pour regarder l'autre en face. « Vous êtes nouvellement anobli, je suppose fort peu au fait de la façon de gérer un domaine et même pas originaire de la région qu'on vous a collé entre les mains... » Peut-être ses petits-enfants, s'il en avait, seraient traités comme des nobles de plein droit, mais ce ne serait pas le cas avant plusieurs générations. « Je ne voudrais pas être à votre place pour tout l'or de la banque de Fer. Êtes-vous sûr que vous n'avez pas offensé quelqu'un de haut-placé pour en arriver là ? »

Duncan, quant à lui, le pensait suffisamment débrouillard et sans scrupules pour parvenir à se maintenir à sa place, et à terme faire de grandes choses si on lui en laissait le temps. Mais il lui faudrait du temps, indéniablement.
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« Bronn La Néra & Duncan Flowers
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Ah, la bataille de la Néra… Bronn eut une moue, entre rictus et grimace. Il savait bien qu’il avait causé un sacré bordel ce jour-là. La flèche qu’il avait tirée ornait désormais son blason et de la baie en feu, il tirait son nom. Il dévisagea un instant le bâtard, qui montrait plus de retenue en se rappelant aux combats. Forcément, lui qui avait grandi dans un château en dépit de son statut de naissance, il n’avait sans doute pas connu ce que lui, ancien mercenaire, avait vu… Son suzerain ne pouvait lui en tenir rigueur. D’autant que, puisqu’il était bieffois, Duncan avait dû se trouver dans l’armée menée par Loras Tyrell – pas la pire position au cours de cette bataille, mais pas la meilleure non plus.

C’était, disons, une grande bataille, répondit sobrement Bronn.

Il ne préféra pas questionner plus Duncan à ce propos : avec le temps, La Néra avait compris que tous les hommes ne souhaitaient pas nécessairement discuter des horreurs vues à la guerre. Il se rappelait encore à la gueule de Dickon Tarly suite au sac de Hautjardin. Le pauvre garçon ne savait même pas que les hommes se chiaient dessus en mourant.

Bronn sourit aux mots du bâtard, lui offrant un hochement de tête reconnaissant. Il espérait bien que celui-ci ne le déçoive pas, lors de son voyage prochain dans le Bief, il serait en terrain découvert… L’occasion parfaite pour ses détracteurs de s’en prendre à lui. Si Duncan n’était pas à la hauteur, Bronn pourrait bien y perdre sa tête. Et ce serait fort déplaisant.

Il eut un reniflement moqueur – la guerre avec Dorne… Non, il n’y avait pas de raisons. Si ? Il était vrai qu’on disait que les bieffois et les dorniens ne s’aimaient pas, mais Bronn lui-même n’avait aucun grief envers eux. Que pouvait-il se passer de mal ?

Je n’ai pas l’habitude de me faire beaucoup d’alliés, hélas, souffla-t-il dans un sourire. Mais oui, la guerre est une éventualité à ne pas quitter des yeux. Comme on dit, qui veut la paix prépare la guerre.

La suite des paroles de Duncan lui arracha un sourire un peu cynique. Évidemment, Bronn ne s’attendait pas à unifier tout le Bief sous sa bannière en un claquement de doigts. Ce serait un travail de longue haleine, et il se doutait avoir encore bien du travail pour parvenir à ne serait-ce que toucher du doigt l’unité à laquelle il aspirait pour sa région.

J’ai une position de merde, lâcha-t-il avec franchise. Si j’ai offensé quelqu’un…

Il eut un rire. Les Hightower, les Tarly, plus globalement la noblesse du Bief, puis il y avait aussi Davos Mervault dont le fils était mort dans la baie de la Néra, peut-être les Lannister aussi, et puis le Uller ne semblait pas l’apprécier – c’était réciproque – puis… Un sourire grossier s’étala sur les lèvres de Bronn.

Oh, j’ai bien dû offenser quelques têtes, oui, mais rien d’immuable je suppose.


Bronn La Néra
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Bronn La Néra
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Duncan hocha la tête sobrement  quand Bronn affirma que la bataille de la Néra avait été une grande bataille. Ce qui l'avait rendue particulière à ses yeux avait été la mort de son père, et le feu. Jamais il n'avait vu cela depuis ; et il espérait ne jamais le revoir. Il y avait eu d'autre batailles, mais aucune ne lui avait laissé cette impression de cataclysme. Ce devait être à cela que les Sept Enfers ressemblaient.

Il se frotta les pieds, laissant paraître quelques orteils hors de l'eau. L'eau tiédissait, il ne faudrait pas traîner s'il ne voulait pas ressortir gelé de son bain.

« Je suis d'accord avec vous. On dit que j'ai tendance à voir le verre à moitié vide, mais cela m'a déjà sauvé la vie à plusieurs reprises. Je suis navré si je vous parais pessimiste. » L'autre avait hérité du titre de défenseur des Marches, mais savait-il quel mauvais sang il y avait eu entre les deux régions avant l'unification ? Des siècles de raids et de guerre ne s'effaçaient pas d'un coup.

Le sire de Hautjardin rit à la question de Duncan. Ainsi il était assez réaliste sur sa position et assez optimiste pour penser que cela ne durerait pas. Et après tout, au vu de son escalade sociale, il avait peut-être raison. Mais le temps était la clé, ce qui permettait de guérir les blessures et d'oublier.

« J'ai entendu dire un jour que sur les hauteurs, toutes les routes sont pavées de dagues... » C'était également pour cela que sa position de chevalier était tout ce à quoi il aspirait. Les complots et discours de cour, très peu pour lui. « Mais ils finiront par vous accepter, si vous leur en laissez le temps.  » Car en tant que gouverneur, il avait plus de pouvoir que bien des nobles. Restait à espérer qu'il montre patte blanche suffisamment longtemps pour que les nobles finissent par se soumettre, ou faire semblant de se soumettre. « Au moins, je pense pouvoir affirmer que vous n'avez pas offensé Cendregué, et nous ne sommes pas sans influence. » Treyvir, comme Ombeline étaient des gens au caractère entier, Duncan l'aurait entendu s'ils avaient des griefs à l'encontre de leur suzerain.

Une idée lui vint alors qu'il passait au nettoyage de l'autre pied, laissant voir les cicatrices de brûlures laissées par les feux de La Néra. Sans l'aide de Dame Andeline, il en serait sans doute resté boiteux, mais ses baumes avaient fort bien fonctionné et il ne lui en restait que quelques tiraillements qui ne le handicapaient pas vraiment.

« Avez-vous pensé au mariage ? Le Bief ne manque pas de demoiselles et ce serait un moyen de montrer à tous votre intérêt pour notre région. » Il faudrait sans doute attendre plusieurs générations pour que s'oublient les origines de La Néra, mais au moins ses descendants seraient mieux acceptés que lui, à condition que les mariages restent locaux, dans un premier temps, du moins. Mais les titres et honneurs de l'homme qui lui faisait face restaient suffisamment impressionnants pour intéresser même les nobles les plus réticents.
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Bronn lança un regard oblique à Duncan à ses mots. Pessimiste ? Oh, ce n’était pas ça qui le décourageait en général. Il eut un sourire goguenard tout en se massant encore l’épaule.

Les verres, j’ai plus tendance à les vider, vous en faites pas. Le pessimisme n’est pas un mal.

Le gouverneur du Sud n’était pas un grand adepte de l’optimisme pur et dur. À quoi cela conduisait-il, au fond, que de voir uniquement le bon côté des choses ? Au soleil il fallait combiner la pluie pour faire pousser les fleurs, et les fleurs, c’était bien le truc du Bief. Mais au-delà d’être seulement optimiste, Bronn tentait surtout de ne pas se décourager. Il n’était pas bien apprécié dans le Bief, ni même globalement à travers les Six Couronnes, mais il devait s’accrocher et passer outre. D’une part parce qu’il n’avait pas envie d’abandonner, et d’une autre part parce qu’il ne le pouvait pas. S’il le faisait, les connards de Hightower n’attendraient pas une seconde pour venir le poignarder et s’emparer de son pouvoir.

Et il ne s’était certainement pas emmerdé à gravir les échelons pour se faire renvoyer en bas de l’échelle par des connards péteux.

Bronn passa une main dans la courte barbe à son menton, hochant lentement la tête aux mots de Duncan. Laisser du temps… était-ce seulement possible, imaginable, pour lui d’être un jour accepté par ses vassaux ? Ils se prélassaient dans leur noblesse innée en oubliant que leurs ancêtres avaient eux aussi étaient des gueux. Il fallait des générations pour qu’une jeune maison gagne en grade, suffisamment pour obtenir les respect des autres.

Je suis au moins rassuré de vous avoir de mon côté, répondit-il dans un sourire. Et j’espère que vous avez raison, que du temps suffira, même si je n’y crois pas trop pour être honnête.

Alors que le chevalier nettoyait son autre pied, Bronn aperçut les cicatrices laissées par la Bataille de la Néra. Elles étaient aisées à reconnaître, des brûlures profondes dont il avait eu de la chance de guérir. En tout cas, suffisamment pour marcher encore. Il retint toute remarque et leva plutôt un sourcil à la question du bâtard. Un reniflement moqueur, et La Néra étendit un peu plus son dos, immergeant son corps jusqu’au cou.

Oh oui. J’ai déjà offert à la maison Hightower d’en épouser la fille aînée. Il repensa un instant à son entrevue avec Baelor, qu’il avait envoyé au cachot pour l’avoir insulté. Ça s’est mal fini.

Il ne put réprimer une intonation vaguement gouailleuse. Il reprit aussitôt, plus sérieux.

Mais oui, il est prévu que je me marie. Il le faudra bien. J’ai déjà reçu quelques propositions, mais je n’ai pas encore donné de réponses.

Un instant, Bronn songea à évoquer la proposition de mariage faite par Treyvir. Après tout, Duncan aurait pu être son beau-frère, ou même le devenir. Mais le sire La Néra avait jusqu’ici tu cette information pour une raison simple : il ne voulait pas prendre le moindre risque ni s’engager dans quoi que ce soit. Pas pour l’instant. Pas tant qu’il n’était pas sûr. Alors il se tut encore et, frottant ses jambes énergiquement, il changea de sujet, curieux au sujet du chevalier qui semblait se présenter en allié plutôt qu’en ennemi – et comme c’était rare parmi ses vassaux.

Et vous, ser Duncan, que prévoyez-vous pour l’avenir ? La gloire, la noblesse ?


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