Derniers sujets
» Top-Sites
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 18:41 par Tyldr Salfalaise

» [Société] Répertoire des maisons nobles
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 17:33 par Le Multiface

» [Société] Forces militaires & Compagnies
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 17:21 par Le Multiface

» Dans les roseraies de Hautjardin
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 16:44 par Treyvir Cendregué

» (visenya vhassar) le tombeau des lucioles
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 13:35 par Tyldr Salfalaise

» Désir ou amour, tu le sauras un jour | Desmera
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 12:05 par Desmera Redwyne

» Le faucon au poing ( ft. Treyvir Cendregué )
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 10:29 par Raymond Appleton

» Prenons une pause ensemble
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyAujourd'hui à 7:24 par Desmera Redwyne

» Le Père et le Chevalier | Raymond Appleton
[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline EmptyHier à 23:39 par Aelinor Hightower

Safe Zone Occult Burrow
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Empty [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline

Message par Brynden Nerbosc Jeu 27 Juil - 23:02

Les gueules affamées
Brynden Nerbosc ft. Aveline

FB | An 300 - Lune 1 - Semaine 2 - Jour 4 | Corneilla


Un mépris sincère peint sur le visage, Brynden observait les étalons rouges qui encerclaient Corneilla. Dressé au-dessus des murailles, son père à ses côtés, il n’en pouvait plus de voir tous ces putains de Bracken autour de son fief. Et ce n’était pas fini. Cela ne faisait qu’une lune et demi qu’ils étaient arrivés, peu de temps après lui, pour réclamer la reddition des Nerbosc face aux Lannister. Pour une fois, l’Ours s’entendait avec son père : Nerbosc ne pliait pas. Et certainement pas quand l’ennemi était Bracken.

S’il n’était habituellement pas homme de colère, l’héritier de Corneilla ne pouvait plus réprimer celle-ci. Il pleurait encore son frère, mais en silence : il n’avait pas versé une seule larme, pas un seul sanglot, rien. Rien que cette haine farouche qui tordait ses traits tandis qu’il regardait leurs adversaires, au bas des murs.

Au lendemain des Noces Pourpres, au-dessus du cadavre encore frais de Lucas, Jonos Bracken avait ployé le genou face aux lions. Maudit soit-il, lui, et maudits soient tous ceux de son engeance. Ces couards qui avaient cru bon de trahir le roi du Nord et le Conflans. Pour eux, Brynden n’avait aucun sentiment autre que la haine la plus profonde. Un mépris trop sincère pour l’homme pourtant si peu arrogant au départ.

Robert est malade, grogna Tytos à ses côtés.

Un coup de vent souleva l’épaisse crinière de Brynden. Il ferma un instant les yeux. Dans la voix grondante de son père, une inquiétude qu’il n’avait jamais entendue.

Ce n’est pas la première fois… Il s’est toujours remis.

L’Ours osa un regard vers son paternel, fier homme dont le marbre emprisonnait toute émotion. Il n’avait que ses yeux fumants de rage et sa mâchoire contractée pour le trahir. Son héritier prit une profonde inspiration et voulut le rassurer :

Vous n’enterrerez pas un fils de plus, père, je –
Comment peux-tu le savoir ? aboya lord Nerbosc.

Un silence, glacial, s’abattit de nouveau sur eux. Brynden, après avoir attardé son regard sur la cour du château où des porcs se prélassaient, puisa dans son courage pour affronter encore son père. C’était chose bien difficile lorsqu’il était sobre…

Peut-être pourrions-nous jeter une truie bien grasse ? Ils penseraient alors que nous avons suffisamment de ressources et…
Jeter une truie grasse, lâcha d’un rire le paternel, dédaigneux. As-tu d’autres idées stupides ?

Tytos avait l’œil plus noir que jamais. Il pleurait son second fils plus qu’il ne pleurerait jamais l’aîné. Lucas était le prodige. Celui qui aurait dû hériter de tout. Pas Brynden.

Si tu te soucies tant des porcs, va donc voir tous ces manants qui crèvent de faim. Ils ont besoin de toi plus que moi.

Brynden accusa le coup avec difficulté mais inclina la tête. Il n’avait jamais agi sous les ordres de Tytos, l’avait toujours provoqué et s’était joué de lui et de son autorité. Mais les choses étaient différentes maintenant. Lucas était mort, Robert alité depuis trois jours, Corneilla assiégée, et dans l’enceinte de leur forteresse se massaient des gueules affamées. L’Ours poussa un soupir en quittant les remparts, sincèrement inquiet pour les siens. Il avait formellement interdit à Bethany de s’approcher des murs, et Taela, encore petite, devait rester au château.

Si Tytos se noyait dans sa peine et son ire, Brynden agissait de son mieux, de ses maigres connaissances, pour maintenir à flots ce qu’il restait de leur famille. Si Lucas avait été là… Oh s’il avait été là, il aurait su quoi faire.

L’héritier de Corneilla s’approcha d’une cour où se massaient les roturiers qu’ils avaient abrité à la hâte. Des pauvres villageois de leurs terres qui s’étaient réfugiés ici, lors des attaques menées par Gregor Clegane l’an passé ou lors des plus récents. Brynden lui-même avait eu chaud : il n’était rentré que quelques jours avant les forces des Bracken. Juste à temps pour s’enfermer auprès des siens et voir la mort menacer ses portes et ses murs.

Il darda un regard qu’il voulut assuré sur tous les miséreux face à lui, et s’approcha d’une femme, la démarche un peu gauche :

Je peux vous aider pour quelque chose ?

Il restait maladroit, mais s’armait au moins de toute la bonne volonté dont il était capable.
Brynden Nerbosc
Faceclaim : Clive Standen
Crédits : @redfield-designers (ava), @rossresources (signa & fiche rp)
Autres visages : Megalis Farman & Bronn La Néra & Nymeros Antaryon & Arianne Sand & Aerera
Pseudo : Achéris
Messages : 91
Honneurs : 742
Gif : [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Tumblr_inline_nijme8XQil1sehyfi
Titres : Héritier de la maison Nerbosc, sire de Corneilla en l'absence de son père
Âge : 31 ans
Situation maritale : Célibataire mais la couche toujours chaude !

Brynden Nerbosc
L'Ours du Trident

Revenir en haut Aller en bas






An 300
Lune 1, Semaine 2, Jour 4
ft. Brynden Nerbosc


Les gueules affamées


Deux ans.

Deux ans plus tôt, j’aurais pu aider ces hommes et ces femmes d’une manière bien plus significative que je ne le fais aujourd’hui. Deux ans plus tôt, la Compagnie à mes côtés, nous aurions apporté vivres et remèdes au peuple de Corneilla. Nous aurions aussi aidé les nobliaux du château dans leur lutte. La Compagnie est avant tout une troupe militaire, spécialisée dans le mercenariat. Ce genre de missions ne nous effraie pas.

Quand on a fait le tour du monde connu, il devient difficile de nous effrayer.

Le capitaine aurait discuté en tête-à-tête avec les nobliaux du château. La lieutenant aurait coordonné nos efforts pour aider la populace. Silence à mes côtés, ses petites mains précieuses pour m’épaules, j’aurais soigné et guéri à tour de bras. Pilier et Miséricorde auraient inspecté l’état des défenses et de l’armement en réserve. Une équipe bien rodée, au fonctionnement huilé, à la carte de visite longue comme le bras.

Aujourd’hui, je suis seule. Seule pour aider le peuple de Corneilla, incapable de faire davantage que mon rôle de soigneuse. Mais j’ai au moins la satisfaction de faire quelque chose là où d’autres regardent et se tournent les pouces plutôt que de prêter main forte.

— Becca, nous avons trouvé d’autres vivres.

Les pieds dans la boue, je me retourne pour faire face à Pat. Un homme simple, un peu austère, mais qui ne refuse pas ma prise d’initiative. Quand j’ai vu que les nobliaux ne se soucient guère de leur peuple, j’ai pris les choses en main. J’ai ordonné à tous les roturiers de fouiller leurs greniers et leurs caves pour dénicher toutes les vivres en notre possession ; je ne laisserai personne mourir de faim.

Certains ont tenté de protester, bien sûr, mais ils n’ont pas protesté longtemps. L’art de la conviction.

— Rangeons-les ici, je désigne le bâtiment en face de moi. Une écurie avec un grenier à l’étage.
— Ici ? Mais la réserve ?
— Si la réserve brûle, que ferions-nous ?

Pat me dévisage avec des grands yeux ébahis pendant une poignée de secondes. Puis il reprend contenance, hoche la tête, et file retrouver les roturiers qui ont encore des vivres. Je compte disperser nos stocks sur trois lieux différents, avec des gardes pour dissuader les petits malins.

Une femme m’interpelle pour me montrer quelques sacs qu’elle a délogés de son grenier. Je la remercie chaleureusement, puis entreprend de ranger les sacs dans l’écurie improvisée réserve.

Quand je reviens pour reprendre un chargement, un homme m’apostrophe, la voix rêche, mais pas bien méchante. Je me redresse, le visage en sueur, armée d’un sac de pommes de terre que je lui fourre aussitôt entre les bras. Il veut aider ? Qu’il aide.

J’ignore sa démarche gauche, à ne pas savoir ce qu’il fait là, et je prête encore moins attention à son identité. Je sais très bien qui il est, mais son identité ne le dispensera pas de travaux manuels alors qu’il propose son aide.

— Portez ça jusqu’à la réserve.

Je lui donne d’office deux autres sacs lourds à porter ; pour un gaillard comme lui, ça ne lui posera pas de problème. Je m’essuie le front du revers de la main, puis je me charge moi-même d’un sac de blé. D’un geste de tête, je l’incite à me suivre jusqu’à la réserve à quelques maisons de là. J’avance d’un pas décidé, me souciant peu de mettre les pieds dans la terre boueuse à force de passage.

— Becca !

Je ralentis l’allure sans m’arrêter ; une femme, un bébé dans les bras, me rejoint. Elle a les yeux rouges et humides.

— Je n’sais plus quoi faire, il n’arrête pas de tousser… Le vieux Tom m’a dit que tu pouvais m’aider.

Je m’arrête, pose mon sac de blé, puis ausculte rapidement le bébé. Fiévreux, la toux rauque, le teint blafard. Je farfouille dans ma besace. Les remèdes pour les enfants en bas étage ne sont pas légion, alors je sais immédiatement quoi chercher. Je lui tends une fiole.

— Deux gouttes dans un peu d’eau, et tu lui fais boire. Tu habites à côté de chez le vieux Tom, c’est ça ? Je passe te voir dans la soirée.

La mère se confond en remerciements tandis qu’elle attrape la fiole. Je lui adresse un léger sourire, puis je reprends mon sac de blé pour rejoindre la réserve. Je n’accorde pas un regard pour le nobliau derrière moi qui salit ses braies valant sûrement un mois de salaire ou plus. On parlera après.

Nous arrivons finalement à l’écurie, et j’explique au nobliau de ranger les sacs dans le grenier. L’affaire prend plusieurs minutes - je n’ai pas la carrure nécessaire pour porter un sac de blé ou de pommes de train tout en grimpant sur une échelle en bois - et une fois terminée, je me tourne vers l’homme.

— Merci pour le coup de main.

Je dévisage le noble. Brynden Nerbosc. J’espère qu’il n’a pas de la semoule en guise de cervelle.

— Je me demandais quand quelqu’un allait se soucier de son peuple.

Un certain ton de reproche tonne dans ma voix. Je titille un peu le noble, je cherche à le cerner rapidement pour savoir si je peux m’en faire un allié ou non. Avoir un nobliau de mon côté pour aider la populace me sera d’une grande aide, mais si ce qu’il a entre les oreilles ne sert qu’à faire tampon entre elles, je ferai mieux de passer mon chemin.


emme
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Empty Re: [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline

Message par Brynden Nerbosc Ven 28 Juil - 19:44

Les gueules affamées
Brynden Nerbosc ft. Aveline

FB | An 300 - Lune 1 - Semaine 2 - Jour 4 | Corneilla


Un sac de pommes de terre, et un ordre clair. Brynden resta coi quelques secondes, ses lèvres entrouvertes sur une protestation dont il se passa finalement. La ravalant derrière son éternel sourire un peu pataud, il emboîta le pas à la femme. Tous deux marchèrent dans la boue mais il ne s’en embarrassa pas, tout né riche soit-il, il avait voyagé plus que quiconque dans sa famille et ce n’était pas un peu de terre qui le mettrait mal à l’aise. Il avançait en direction de la réserve quand quelqu’un héla Becca, visiblement celle qui s’était imposée comme sa commandante. Il s’immobilisa derrière elle en la regardant examiner le bambin. En une poignée de secondes, elle sut réagir et confia à sa mère une fiole, promettant de venir voir l’enfant malade le soir-même.

Le Riverain nota donc que Becca savait guérir – une information utile pour celui dont le cadet était souffrant. Saurait-elle aider Robert à se remettre sur pieds ? Brynden ne pouvait s’imaginer perdre encore un frère. Le pauvre Rob n’avait que sept ans. Un âge bien trop jeune pour mourir.

Les directives données par Becca à la mère, et elle repartit aussitôt, l’héritier Nerbosc sur les talons. Ils parvinrent à l’écurie, où il obéit sans ciller. La petite dame et lui n’avaient pas la même carrure, il pouvait bien lui donner un coup de main. Ranger les sacs dans le grenier ne lui demanda que peu d’efforts, Brynden n’avait jamais eu besoin d’un entretien incroyable pour parvenir à la puissance de sa stature. Il avait certes hérité de la grande taille des Nerbosc, mais les années l’avaient vu grandir, grandir, grandir. Il s’était arrêté peu avant d’atteindre les sept pieds. Et sa musculature s’était proportionnellement développée.

Encerclés par l’ennemi depuis des semaines, alors qu’il hissait de lourds sacs de vivres en hauteur, Brynden songea que son père avait autrefois vu en lui un espoir – taillé pour la guerre, avait-il dit. Et s’il était bon combattant, il était finalement relégué aux sacs à patate. Un sourire effleura ses lèvres alors qu’il montait le dernier sac de jute au grenier. Il redescendit et darda un regard placide sur Becca qui le remerciait. Il hocha la tête avant de s’arrêter lorsqu’elle s’interrogea sur les Nerbosc et l’attention qu’ils pouvaient porter au peuple.

Il songea, un instant, à se confondre en excuses au nom de Tytos.

Mon père est un peu con, parfois.

Sa voix de basse lui échappa. Il eut une mine interdite, un instant.

Lord Tytos est très préoccupé en ce moment. Pas qu’il n’en ait rien à faire, mais…

Allait-il réellement parler de ses frères ? Lucas, mort assassiné par les Frey ? Robert, que la fièvre avait gagné depuis quelques jours ? Allait-il donc se plaindre, lui, né noble, tandis que le peuple crevait de faim au sein même de leurs murs ? Brynden se ravisa et secoua légèrement la tête.

Il y a quelque chose que je puisse faire ? Enfin, je peux aider pour autre chose ?

Il releva la tête pour croiser franchement les yeux de Becca. Les reproches roulaient dans sa voix, à raison. Trop concentré sur sa famille qui se mourait, Tytos n’avait que trop dédaigné le peuple. Brynden, loin de son habituelle insouciance, voulait aider. Il ne voulait pas être inutile ni les laisser mourir, eux aussi. Alors il crispa un sourire à ses lippes, tentant d’assurer à Becca qu’il était sincère dans son geste.
Brynden Nerbosc
Faceclaim : Clive Standen
Crédits : @redfield-designers (ava), @rossresources (signa & fiche rp)
Autres visages : Megalis Farman & Bronn La Néra & Nymeros Antaryon & Arianne Sand & Aerera
Pseudo : Achéris
Messages : 91
Honneurs : 742
Gif : [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Tumblr_inline_nijme8XQil1sehyfi
Titres : Héritier de la maison Nerbosc, sire de Corneilla en l'absence de son père
Âge : 31 ans
Situation maritale : Célibataire mais la couche toujours chaude !

Brynden Nerbosc
L'Ours du Trident

Revenir en haut Aller en bas






An 300
Lune 1, Semaine 2, Jour 4
ft. Brynden Nerbosc


Les gueules affamées


Le regard braqué sur cet homme à la carrure d’ours, j’essuie mes mains avec un torchon. J’enlève la crasse et la terre pour recouvrer un semblant de propreté - je me laverai les mains avec plus d’attention lorsque j’irai ausculter le nourrisson ce soir. Des réflexions que ne connaît certainement pas Brynden Nerbosc. A l’abri dans le château familial, il ne souffre pour l’instant pas du siège. J’imagine sans peine les réserves de nourriture, rangées soigneusement dans l’arrière-cuisine ou dans la cave, que les employés des cuisines utilisent avec parcimonie. Puis le luxe d’un château, qui assure un certain de degré de confort pendant un siège, là où le peuple compose avec le peu à sa disposition. Si je n’étais pas là pour organiser le quotidien, j’ignore ce qu’il adviendrait de ces gens. Peut-être que quelqu’un d’autre aurait endossé mon rôle, mais les herboristes ne se trouvent pas non plus à tous les coins de rue.

Qui est donc Brynden Nerbosc ? Je m’interroge. Les rumeurs entendues à son sujet me reviennent à l’esprit, bien sûr, mais je sais ce qu’elles sont : des rumeurs. Et si je me doute bien qu’elles ont un fond de vérité, quelque part, je sais aussi qu’elles ne reflètent pas l’entière vérité. Je l’espère en tout cas. Face à tout le travail qui nous attend dans les faubourgs afin de survivre à ce siège, je n’ai ni les nerfs ni le temps d’affronter un ours benêt incapable de saisir nos préoccupations.

Toutefois, s’il a l’air un peu simple, bien loin de toute l’hypocrisie habituelle de la noblesse, ce qu’il a entre les oreilles semble faire la connexion entre elles.

J’hausse un sourcil surpris à l’insulte directe envers le seigneur des lieux, et en mon for intérieur, je souris. Un ours franc. Dans ce genre de situations, la franchise est une qualité que j’apprécie par-dessus tout. Les évènements sont déjà assez critiques pour ne pas s’embarrasser en prime de mensonges et autres coups tordus pour parvenir à des buts plus stupides les uns que les autres.

Dans les faits, je mens aussi à tout le petit peuple de Corneilla, puisque je refuse de dévoiler ma réelle identité, mais qu’est-ce que peut faire Aveline l’herboriste pour tous ces gens ? Elle peut les soigner, à la hauteur de ses moyens, mais elle ne porte pas autant d’espoir que Becca.

Un rire m’échappe. Je ne m’offusque pas.

— Mais votre père a des préoccupations de noble, qui paraissent dérisoires face à la faim.

Malgré mon rire, aucune moquerie ne se dégage de ma voix. J’émets un constat simple, si évident que beaucoup l’oublient. J’ai beau défendre le petit peuple en tant que Becca la Blonde, je ne sombre pas pour autant dans une haine systématique de tous les nobles que je croise. Ils ont chacun une histoire qui leur est propre, et tous ne martyrisent pas les sujets. Le seigneur de Corneilla a peut-être des raisons qui le poussent à oublier ses sujets, bien que cela ne l’excuse pas.

— Qu’il se rappelle seulement que se soucier de ses sujets fait aussi partie de ses préoccupations de noble.

Voir que le seigneur de Corneilla se soucie de ses sujets allégera bien des cœurs - et empêchera aussi sa popularité de descendre en flèche. Le petit peuple a le pouvoir de briser le siège, s’il décide de se rebeller contre la noblesse en place et de l’écarter. Je doute toutefois que le résultat soit bien fameux. Les gens n’ont pas d’arme, face à l’armée bien entretenue qui ne souffre pas encore des combats ; seulement de la fatigue liée au siège.

— Plusieurs choses, à vrai dire.

Je les énumère un instant dans ma tête. Je priorise celles où un noble aura le plus d’impact pour aider.

— Il me manque des herbes médicinales pour soigner tous ces gens, je tire une liste de ma besace pour la confier à Brynden. Votre mestre les a très certainement en réserve, mais pas besoin qu’il se déplace. Je saurai les utiliser.

De toute façon, le mestre ne m’appréciera pas. Il avisera mon simulacre de chaîne au poignet, et n’approuvera pas mes ‟soi-disant” connaissances.

— Et si vous avez un septon, dites-lui de passer voir les gens, ça leur redonnera du courage.

Je commence par les choses les plus simples, les plus essentielles aussi. Si Brynden a toujours envie d’aider après, je pourrai lui donner des tâches plus physiques. Il y a encore des sacs à déplacer quelque part, ou des palissades à construire pour séparer les quartiers d’habitation d’une éventuelle infirmerie en cas de maladie contagieuse, ou de fosse commune pour les morts.


emme
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

[Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Empty Re: [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline

Message par Brynden Nerbosc Lun 14 Aoû - 19:57

Les gueules affamées
Brynden Nerbosc ft. Aveline

FB | An 300 - Lune 1 - Semaine 2 - Jour 4 | Corneilla


Des préoccupations de noble, dit-elle. Elle n’avait pas idée. Brynden savait que derrière la sévérité de son père, derrière ses reproches et sa colère qu’il ne prenait pas la peine de masquer, il y avait surtout un homme troublé et acculé. Ses ennemis de toujours au bas des murs réclamant chaque jour sa reddition, ses suzerains bafoués et trahis. L’héritier de Corneilla comprenait son père, du moins, il tentait. Tytos n’était pas un mauvais homme, au fond, autrement il aurait expédié son fils en exil à l’autre bout du monde d’un pied au cul bien senti.

Je lui rappellerai, promit-il.

Dans sa voix, une profonde sincérité. Brynden n’était pas réputé pour son intellect ou un quelconque talent en diplomatie… Ni en finances, ni en langues, ni en… Il n’avait jamais été un très bon élève, et savait bien qu’il ferait un jour un piètre seigneur. Mais il se savait bienveillant, au fond, juste trop peu sérieux pour ses responsabilités. Et s’il excellait dans la maîtrise des armes, il n’avait pas l’âme d’un guerrier, ne prenait pas de plaisir malsain à la bataille. Il y plongeait seulement pour défendre les siens, et une juste cause. Mais déplorait que des querelles de nobles retombent sur les plus démunis.

Alors, s’il pouvait faire quelque chose – rien qu’un petit quelque chose…

Il écouta attentivement les directives de Becca, hochant la tête. Il espérait qu’elle ne lui énumère par directement les plantes dont elle avait besoin, pas certain que sa mémoire lui permette de tout retenir. Par chance, elle lui tendit une liste. Il plissa les yeux pour la lire, il n’avait jamais su pourquoi, son esprit inversait les lettres et il devait faire preuve de beaucoup d’insistance pour déchiffrer correctement les mots. Lorsqu’il crut avoir tout bon, il hocha la tête.

Je reviens avec tout ça.

La liste en main, Brynden quitta l’écurie. Il remonta dans la forteresse, gravit les escaliers menant à la tourelle où le mestre avait ses quartiers. Il toqua à la porte et mestre Anson lui ouvrit. Il se surprit un peu de voir l’Ours dans son cabinet, il fallait dire qu’il n’y avait jamais été trop présent. Trop peu sérieux, disait-il souvent de lui, déjà quand il était tout gamin. Un peu honteux, Brynden ne chercha pas à trop pousser la discussion, lui demandant seulement de lui fournir les herbes présentes sur la liste. Anson posa bien quelques questions, et Brynden dut lui paraître suspect dans ses réponses : quand il demanda pourquoi il avait besoin de Ne-pue-pas, Brynden répondit que c’était pour guérir les maux de ventre d’un garçon d’écurie.

Brynden, vous savez que le Ne-pue-pas est utilisée en cataplasmes, mh ?

L’Ours ne répondit que d’un sourire crispé, et tandis que le mestre réunissait les quelques plantes demandées, Brynden en profita pour le questionner sur l’état de Robert. Anson voulut le rassurer : il était sous bonne garde et le septon Myros était à son chevet. Parfait, au moins Brynden savait où trouver celui-ci. Il remercia le mestre et prit la route des appartements de son plus jeune frère. Sur le chemin, il croisa Bethany qui priait pour lui. Il ébouriffa un peu les cheveux de sa sœur, posa un baiser rassurant sur son crâne et s’approcha de Robert.

Le garçonnet dormait profondément, Brynden eut une moue. Il n’osa pas le réveiller, et se tourna directement vers Myros. Il lui glissa à l’oreille que d’autres personnes requéraient ses prières, et le septon lui offrit un sourire d’où transparaissait une certaine fierté : en bon Nerbosc, Brynden ne s’était jamais intéressé aux Sept. Ce n’était que pour contenter le peuple qu’ils accueillaient un septon tandis qu’eux vénéraient les Anciens Dieux. Myros et Brynden quittèrent ensemble le château et l’héritier, après avoir remercié le septon, retourna chercher Becca. Il lui offrit un maigre sourire : voir son frère ainsi alité lui faisait plus mal qu’il ne voulait l’admettre.

Il souleva d’une main un paquetage dans lequel le mestre du château avait mis les plantes demandées.

Voilà pour vous. Normalement, il y a tout.

Il posa le paquet devant elle.

Le septon est parti voir les autres. Vous avez raison, ses prières ne peuvent pas être dirigées uniquement vers ma famille...

D’autant qu’ils ne vénéraient pas les Sept… Il offrit un regard plus sérieux à la femme.

Si je peux faire quelque chose, si vous avez besoin de quoi que ce soit, adressez-vous à moi, d’accord ? Je ferai tout mon possible.
Brynden Nerbosc
Faceclaim : Clive Standen
Crédits : @redfield-designers (ava), @rossresources (signa & fiche rp)
Autres visages : Megalis Farman & Bronn La Néra & Nymeros Antaryon & Arianne Sand & Aerera
Pseudo : Achéris
Messages : 91
Honneurs : 742
Gif : [Corneilla][FB] Les gueules affamées ◈ pv Aveline Tumblr_inline_nijme8XQil1sehyfi
Titres : Héritier de la maison Nerbosc, sire de Corneilla en l'absence de son père
Âge : 31 ans
Situation maritale : Célibataire mais la couche toujours chaude !

Brynden Nerbosc
L'Ours du Trident

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
After the Great War a ouvert le 10.03.2023. L'univers de ASOIAF est l'entière propriété de George R. R. Martin. Le forum est l'entière propriété de ses fondatrices, Achéris et Mémoriae.
Un grand merci à Ross pour son skin Win Or Die, incluant CSS, templates et javascript. Catégories par Gekigami. Design V4, Images & couleurs, par Achéris.
Merci à Selli, Jul pour les dons d'annexes, à La Garde de Nuit pour les informations sur l'univers. Merci à Shaakyo pour l'aide apportée à la création du forum.
Voir l'intégralité de nos crédits -