[FB] A Griff le Jeune, scellé de cire rouge sans signe distinctif

Songe d'un été Lysien

An 303 - Lune 8 - Semaine 4 - Jour 1 - Villevieille (par corbeau)
An 303 - Lune 9 - Semaine 2 - Jour 7 - Pentos

Vous devez vous souvenir de ce bel après-midi d'été où nos chemins se sont croisés. Je séjournais à Lys lorsque vous êtes venu chez mon hôte pour un contrat. La brise était douce ce jour là, elle soulevait les voilages du petit salon où nous avons prit le thé et entamé une partie de Cyvosse. Ce jour là ma tour a pris votre dragon avant de vous mettre Cyvosse et mat en sept coups.

J’ai appris récemment que le capitaine-général de la Compagnie Dorée avait révélé être Aegon Targaryen. Dans mes souvenirs, il s’agissait de Griff, mais ce dernier ressemblait à tout sauf à un Valyrien. Ces sourcils roux trahissaient sa véritable couleur malgré les teintures bleues à la mode tyroshi. J’aurais pu jurer que c’était un Connington, Jon Connington exilé par le Roi fou après sa défaite contre Robert Barathéon.

En revanche, vous en aviez les signes, bien dissimulés sous les couleurs, vos sourcils clairs, les racines argentées et les yeux améthyste. Mais depuis tout ce temps que nous ne nous sommes point vu, je crois que c’est un songe. Au fil du temps et avec la distance qui s’étirait entre nous je me suis constituée un souvenir faussé, une image qui ressemble plus à l'œil de l’artiste peintre qui sublime le monde qu’à l'œil du Mestre qui n’a pour seul objectif que de dire la vérité.

Alors vous pourrez me dire si cet homme qui prétend être le descendant d’Aegon le conquérant dit la vérité, et si c’est vous. Nous commerçons avec Lys. Sa concubine saurait certainement me faire savoir si mon souvenir est le bon. Mais je ne saurais le croire complètement avant d’en avoir la preuve en face de moi. Je serais à la capitale quand cette missive vous trouvera, espérant rester en vie assez longtemps pour vous revoir.

Puissions nous jouer un jour la revanche.

(c) Kira pour Never Utopia

Chère dame,

An 303 - Lune 9 - Semaine 3 - Jour 2 - Pentos
An 303 - Lune 10 - Semaine 2 - Jour 1 - Villevieille

Sachez que je me souviens parfaitement de ce moment que nous avons partagé. Je me souviens de chaque détail, je me souviens de la douceur de vos mains lorsqu’elles se sont effleurées, et de votre regard si délicat ; de vos cheveux aussi noirs que les corbeaux, mais qui brillaient d’un éclat vif. Je me souviens de la fière tour qui me faisait face.

Je ne vais pas passer par quatre chemins, et me fait un devoir de vous répondre avec sincérité : alors oui, vous n’avez pas tort. Je suis bien la personne que vous soupçonnez, et navré d’avoir du mentir à cette époque.

Lorsque vous recevrez cette missive, je serai toujours à Pentos, alors n’hésitez pas à y envoyer vos écrits, hormis si vous décidez de couper tout contact. Après tout, ma simple existence peut être un problème pour bien des gens, et votre sécurité est notre priorité.

Néanmoins, sachez que je ne vous ai pas oublié. Votre souvenir demeure présent et un plaisir pour moi.

Portez-vous toujours le bijou que je vous ai envoyé ?

À vous lire, ma dame,

Votre ami.

(c) Kira pour Never Utopia

Songe d'un été Lysien

An 303 - Lune 10 - Semaine 2 - Jour 6 - Villevieille (par corbeau)
An 303 - Lune 11 - Semaine 1 - Jour 4 - Pentos

Je comprends votre mensonge et vous pardonne, mais savoir la vérité sur vous fait briller votre souvenir d’un nouvel éclat. Ce jour est resté gravé en moi comme une flamme perçante dans l’obscurité, à présent je comprends que c’était votre sang de dragon que j’ai senti cet après-midi là. Ce sang pourrait fort bien me redonner foi en l’avenir, car il semble bien sombre dans un royaume gouverné par des rustres, des bâtards et des faibles. L’espoir est donc permis de voir une nouvelle aube se lever sur Westeros.

J’aurais dû m‘en douter, vos mains étaient celles d’un guerrier, mais votre regard était celui d’un Prince. Vos manières et votre tactique au cyvosse auraient dû me mettre la puce à l’oreille, pourtant, je ne me serais doutée de rien sans cette rumeur que des marchands venant d’Essos ont apporté ici, dans la cité éternelle. Puissent leurs voiles un jour, vous mener jusqu’à moi et puissent nos voiles, vous mener à votre destinée.

Ma sécurité est assurée tant que vos missives transitent par la blanche cité antique, et la vôtre également, je puis vous l’assurer. Je ne souhaite pas couper ce lien entre nous, mais plus que cela, je ne le peux. Le feu que vous avez allumé dans ma poitrine brûle toujours et ne vacille point.

Lorsque j’ai appris votre identité, votre présent a revêtu une toute nouvelle signification à mes yeux. Dans un éclair de lucidité, j’ai vu la voie qui nous était tracée et le feu que nous partagions. Je le porte chaque jour et j’ai plaisir à le sentir tout contre moi, ainsi personne ne peut nous séparer et vous pouvez entendre battre mon cœur tel un tambour.

Ma Maison s'est tenue à vos côtés maintes fois, je prie pour que l'histoire se répète et avec patience j’attendrais votre retour. Votre prénom porte la marque du conquérant et ensemble nous pouvons voguer vers la gloire.

Soyez Sept fois béni.
Votre amie.

(c) Kira pour Never Utopia

Chère dame,

An 303 - Lune 11 - Semaine 2 - Jour 3 - Pentos
An 303 - Lune 12 - Semaine 1 - Jour 1 - Villevieille

Effectivement, l'homme que vous avez rencontré ne se présentait que comme un mercenaire, ayant arpenté les terres d'Essos pour l'argent et pour s'entraîner : voilà la vie de Griff "le Jeune" ; je suis fort différent, car ce fut pour ma survie, voilà la réalité de mon existence. Sachez que notre rencontre fut une agréable parenthèse dans un long moment de brutalité, et qu'il fait parti des souvenirs me rappelant que je ne suis pas à ma place, ici, à Essos. Mais ce nom que vous portez fut agréable à entendre à mes oreilles ; ce nom, maintes fois lié aux Targaryen, associé à la couronne et ayant subi des affres qu'il ne méritait pas. Anciens rois, aujourd'hui sous la suzeraineté d'un reitre.

Mon coeur, envers vous, est à la sincérité. La maison Tyrell n'était qu'une maison d'intendants, mais ils connaissaient le Bief et ses maisons. Je sais que vos liens avec eux sont familiaux, et loin de moi de rappeler de mauvais souvenirs, et de ternir leur pensée, mais la maison Hightower méritait la suzeraineté du Bief il y a trois cent ans ; elle le méritait, après que la maison royale des Gardener fut anéantie.
Et aujourd'hui, l'affront se reconduit ; mais nous en conviendrons, ce ne sont que des discussions ; et je ne suis pas le mieux placé pour faire une leçon d'histoire, pas de l'autre côté du détroit.

Afin de cesser mes divagations, je vous prierai de faire parvenir mes amitiés à votre père, l'héritier de Villevieille et à votre grand-père, le seigneur de Villevieille. Comme vous l'énoncez fort bien, nos familles sont sont tenues côtes-à-côtes et l'histoire peut se répéter, pour le mieux plutôt que le pire.

Sachez que Villevieille sera toujours la destination de mes missives. Il n'est pas dans mon intérêt de voir les armées de la couronne marcher sur vos terres, et vous faire prisonnière.

Bien entendu, j'ose de même espérer que les voiles de mes navires me conduiront un jour à retourner chez moi, dans mes terres natales. Et ainsi, nos chemins se recroiseront. Ce collier est une preuve du lien que nous entretenons, par ces échanges : ce ne sont que des missives, des mots, mais n'y a-t-il pas plus important que les mots finalement ? Les archives des mestres sont remplis de mots et c'est une preuve du passé et de la sagesse.

Je vous souhaite réussite dans vos projets, et espère vous lire rapidement,

Votre ami

(c) Kira pour Never Utopia

Songe d'un été Lysien

An 303 - Lune 12 - Semaine 3 - Jour 2 - Villevieille (corbeau)
An 303 - Lune 13 - Semaine 2 - Jour 1 - Pentos


Je constate en vous lisant que vous n'êtes pas étranger à ce qu’il se passe ici, et plus largement sur notre continent. Et en bon Roi, vous connaissez vos vassaux, leur histoire et leurs mérites. Préférant la prospérité à la guerre, nous nous sommes liés aux Tyrell afin de perpétuer une tradition vieille de près de cinq mille ans, semer l’union plutôt que la discorde. Mais s’en est trop aujourd’hui, je ne saurais reculer devant l’affront qui nous est fait à nous et à tous les seigneurs du Bief. J’ai vu le Grand Septuaire de Baelor emporter ma famille et mes suzerains dans le feu vert sous les ordres de la Reine Cersei et c’est l'homme qui a servi les Lannister qui aujourd’hui nous gouverne nous, protecteurs de la foi et du savoir.  

Je me ferais une joie de dire à mon père et à mon grand-père que vous êtes en vie, que vous vous souvenez de l’histoire et que je vous connais. Les Dieux m’ont mis sur votre route pour que je vous amène à bon port et que je vous rappelle à quel point vous êtes précieux pour nous. Votre prévenance et le respect que vous m’avez témoigné lors de notre rencontre ainsi que celui dont vous témoignez à présent dans cette missive nous engage, dans notre intérêt à tous. Je suis vôtre et œuvrerai pour votre gloire, pour qu’advienne votre règne. L’histoire se répètera et dans mille ans, les chansons conteront encore votre avènement. Les Mestres de la citadelle coucheront votre conquête dans les livres comme ils ont écrit celle de votre aïeul. Ils enlumineront les capitales de notre alliance.

Puissent-ils également enluminer les capitales de notre amour. Parce que l’homme que j’ai rencontré n’était qu’un mercenaire aux yeux améthystes, mais il a conquis mon cœur, et son identité révélée, je peux, avec raison, l’attendre si tant est qu’il partage mes sentiments. Je serais toujours, pour vous, la douce parenthèse dans les moments de violence qu’il vous faudra exercer pour reprendre ce qui est à vous. Je serais toujours la flamme qui empêche le naufrage de notre idéal commun. Écoutez quand le vent souffle à l’est, car il porte ma voix jusqu’à vous, j’écouterais pour ma part, les vents venus d’Essos, pour entendre la vôtre. Vous vous étiez adressé à moi avec une amène délicatesse et vos mots résonnent encore comme une caresse à mes oreilles. Je sais que cette voix que j’ai entendue est également capable de mener les hommes vers la victoire. J’entends d’ici le rugissement du dragon.

Votre amie qui se languit de vous.

(c) Kira pour Never Utopia

Amende honorable

An 305, lune 10, semaine 2, jour 3, Pentos
An 305, lune 11, semaine 1, jour 2, Villevielle

Ma dame,

Je prends la plume, longtemps après votre dernière missive et celle de notre amie commune. Je m'excuse d'avance pour ces mois sans nouvelles et vous informe de ma survie. Je sais que ma vie de mercenaire aurait pu vous faire penser à mon décès, ce n'est guère le cas, mais les événements m'ont impacté. Pour vous l'avouer, j'ai mené une excursion au sein de la terrible Valyria, au sein de cette terre où sont nés mes ancêtres et ma maison, mais surtout, où se trouvent de nombreuses monstruosités. J'y ai vu les horreurs qui s'y trouvent, et aucun mestre ne saurait attester de cette véracité. Si je venais à leur raconter, probablement qu'ils m'enfermeraient dans une tour, et me traiteraient de fou. J'en suis ressorti malade, alité, mais me voilà de nouveau sur pied, et ayant récupéré un trésor de grande valeur, mais cela, je ne peux vous le nommer par missive.
Il pourrait attirer bien des convoitises.

Pour vous dire la vérité, j'y ai vécu l'horreur et la perte d'une amie. Mais j'y ai vu aussi la créature ailée qui a terrorisé les terres de Westeros. Une créature... pour la dompter, il faudrait une stratégie fiable, et des ressources conséquentes.

J'en viens à l'important, ma dame. Vous vous en douterez, je ne peux être présent à votre anniversaire. J'aurai aimé, être à vos côtés. Pouvoir ressentir votre présence, et pourquoi pas, vous tenir la main juste un instant. Un simple instant qui m'aurait permis de ressentir la chaleur d'une amie, d'une personne qui m'est chère. Cette chaleur qui vous rappelle que des choses comptent, dans cette vie. Mais cela ne me sera pas possible : je ne peux abandonner la compagnie dorée, et la laisser seule ici.
Vous n'êtes pas sans savoir que la compagnie dorée doit se relever, et les derniers événements le confirme.

Mais malgré tout, je vous souhaite un joyeux anniversaire, mon amie. Car à la date où vous recevrez cette lettre, cela sera probablement passé, selon les conditions climatiques qui permettront à cette lettre de vous parvenir. Ainsi, sachez que mon coeur est à vos côtés, aujourd'hui et pour toujours, dans toutes les épreuves que vous traverserez.

Je crains ne pas pouvoir laisser libre court à mes ambitions personnelles et ne pas pouvoir vous transmettre de cadeau, mais je me rattraperai si le futur me permet de vous voir. Si je devais vous offrir quelque chose, cela demanderait pour moi de dépêcher un bataillon de la compagnie dorée, et ce n'est guère possible aujourd'hui.

Mais l'avenir, peut-être, le permettra.

Votre amie, qui tient à vous

 

(c) Kira pour Never Utopia

Demande formelle

An 305, lune 10, semaine 2, jour 5, Pentos
An 305, lune 11, semaine 1, jour 4, Villevieille

Mon seigneur,

Vous ne me connaissez pas, mais nous avons des connaissances communes, et un passé hautement symbolique. Nous partageons bien plus que ce que l’écrit à venir présume, mais je ne peux, et ne dois pas, m’étendre sur cela. Ce n’est guère le moment, guère le temps, de prendre un temps considérable pour des choses qui relèvent du passé.



Votre ami dévoué,

Griff le jeune.

 

(c) Kira pour Never Utopia