[PORT REAL] Une danse d'ombres ♛ pv Ulwyck [Terminé]
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une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 6
La délégation des Farman était parvenue à la capitale, la veille au soir. Les yeux de Megalis s’étaient accrochés à chaque mur, chaque pierre, les rebords des bâtiments encore noircis lui rappelant l’horreur qui s’était déversée ici, des années plus tôt. Elle gardait un souvenir encore frais et précis du feu embrasant la cité, du dragon venant avaler le ciel de ses ailes monstrueuses. Son regard était longuement passé sur les murs de la capitale qui se reconstruisaient lentement, bordés d’échafaudages, ceux-ci soutenant le poids de nombreux ouvriers. Elle aurait aimé pouvoir oublier ces si douloureux souvenirs, ne garder que les joies de son existence. Mais cela impliquerait qu’elle enterre Cersei, la force qui était devenue sienne face aux aléas de la vie, et surtout, ceux de la guerre. La Farman s’était forgée, probablement plus que n’importe quel autre membre de sa famille. Si sa maisonnée était dépourvue d’épée valyrienne, elle pouvait se targuer d’avoir Megalis – belle et aguerrie, au tranchant fort acéré. Elle était la lionne rouge, c’était ainsi qu’Eddara la nommait pour faire peser sur ses frêles épaules un espoir bien grand. Celui de la vengeance. Et malgré toute la force qu’elle avait en elle, malgré tout ce qu’elle avait pu endurer, Megalis fit encore un cauchemar cette nuit-là. Son repos ne pouvait être tranquille, pas en ces lieux. Et pourtant, qu’ils lui avaient manqué… La vie à Belcastel était bien ennuyeuse en comparaison avec celle à la cour. Port-Réal, en dépit de sa puanteur, de ses vipères et de ses murs calcinés, était sa seule demeure. Et cette idée brisait son cœur à chaque fois qu’elle lui traversait l’esprit – Megalis avait grandi ici, et peu importait qu’elle aime sa famille ou son lieu de naissance, son foyer était en ce lieu.
Le cœur battant à toute allure, elle s’éveilla en sursaut. Battant des cils, sa bouche ouverte, elle avait murmuré un nom dans son sommeil agité. Toujours le même. Toujours, en ces lieux. Portant une main à sa poitrine, la jeune femme tenta de retrouver son calme. Ce n’était pas la réalité. Elle n’avait fait que rêver cette scène, affreuse, où elle avait fait ses adieux à sa reine. Encore affolée par la vision qui avait troublé sa nuit, l’insulaire se leva et enfila un manteau brodé des trois navires de Belcastel par-dessus sa toilette de nuit. Elle savait bien qu’elle ne retrouverait pas le sommeil immédiatement. Alors elle se décida à faire un tour dans le Donjon Rouge, au moins le temps de s’apaiser. Elle quitta son logis sans faire de bruit et marcha, au hasard des couloirs. Ses pas la portèrent, guidés par ses seuls souvenirs, jusqu’aux appartements de la reine. Un rictus, plus nerveux que chagriné, passa sur ses lèvres alors qu’elle poussait curieusement la porte entrouverte.
C’était comme si le château n’avait jamais été attaqué. Comme si le feu ne s’était pas déversé, puissant et destructeur. Comme si Cersei pouvait apparaître, à tout moment, afin de se servir une coupe de vin. Les souvenirs défilèrent sous ses yeux comme autant de mirages. Elle se revoyait, coiffant la reine ou serrant son corsage pour la préparer à une énième cérémonie. Elle pouvait même deviner, à cette petite table au fond de la pièce, elle, enfant – écrivant une missive à son cher père. Lui annonçant que les Lannister la réclamaient à leur service, afin de renforcer les liens d’amitié unissant leurs maisonnées. Son sourire se crispa. Elle était si jeune…
Un bruit, dans le couloir, attira l’attention de Megalis. Elle recula d’un pas prudent en refermant la porte et tourna la tête. À l’autre bout du corridor, quelqu’un marchait dans sa direction. Qui cela pouvait-il bien être ? Quelle âme autre que la sienne pourrait bien être troublée au point de se perdre dans cette aile du Donjon Rouge, au beau milieu de la nuit. La jeune femme tourna la tête vers une lucarne, comme pour s’assurer que la lune était toujours là – comme si elle craignait que les ombres de la nuit ne la dévorent. Puis regarda à nouveau la silhouette – espérant peut-être que sa reine surgisse soudain de la pénombre. Mais ce n’était pas elle.
Le cœur battant à toute allure, elle s’éveilla en sursaut. Battant des cils, sa bouche ouverte, elle avait murmuré un nom dans son sommeil agité. Toujours le même. Toujours, en ces lieux. Portant une main à sa poitrine, la jeune femme tenta de retrouver son calme. Ce n’était pas la réalité. Elle n’avait fait que rêver cette scène, affreuse, où elle avait fait ses adieux à sa reine. Encore affolée par la vision qui avait troublé sa nuit, l’insulaire se leva et enfila un manteau brodé des trois navires de Belcastel par-dessus sa toilette de nuit. Elle savait bien qu’elle ne retrouverait pas le sommeil immédiatement. Alors elle se décida à faire un tour dans le Donjon Rouge, au moins le temps de s’apaiser. Elle quitta son logis sans faire de bruit et marcha, au hasard des couloirs. Ses pas la portèrent, guidés par ses seuls souvenirs, jusqu’aux appartements de la reine. Un rictus, plus nerveux que chagriné, passa sur ses lèvres alors qu’elle poussait curieusement la porte entrouverte.
C’était comme si le château n’avait jamais été attaqué. Comme si le feu ne s’était pas déversé, puissant et destructeur. Comme si Cersei pouvait apparaître, à tout moment, afin de se servir une coupe de vin. Les souvenirs défilèrent sous ses yeux comme autant de mirages. Elle se revoyait, coiffant la reine ou serrant son corsage pour la préparer à une énième cérémonie. Elle pouvait même deviner, à cette petite table au fond de la pièce, elle, enfant – écrivant une missive à son cher père. Lui annonçant que les Lannister la réclamaient à leur service, afin de renforcer les liens d’amitié unissant leurs maisonnées. Son sourire se crispa. Elle était si jeune…
Un bruit, dans le couloir, attira l’attention de Megalis. Elle recula d’un pas prudent en refermant la porte et tourna la tête. À l’autre bout du corridor, quelqu’un marchait dans sa direction. Qui cela pouvait-il bien être ? Quelle âme autre que la sienne pourrait bien être troublée au point de se perdre dans cette aile du Donjon Rouge, au beau milieu de la nuit. La jeune femme tourna la tête vers une lucarne, comme pour s’assurer que la lune était toujours là – comme si elle craignait que les ombres de la nuit ne la dévorent. Puis regarda à nouveau la silhouette – espérant peut-être que sa reine surgisse soudain de la pénombre. Mais ce n’était pas elle.
(c) DΛNDELION
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp)
Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
Pseudo : Achéris
Messages : 1195
Honneurs : 3846
Gif :
Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
Si Ulwyck voulait finir ses vieux jours avec une vue abîmée, il a choisi le meilleur poste pour y arriver. Un soupir lui échappe, alors qu’il dépose une requête sur son bureau. La lune est levée depuis de longues heures ; la simple lueur des bougies ne suffit pas à lire correctement. Mais le sommeil le fuit et il se voit difficilement faire autre chose.
Il pourrait aller dans un bordel, se libérer de la tension qui rend ses épaules et son dos douloureux. Il pourrait. Mais ce soir, le fantôme de ses regrets semble hanter sa conscience et il n’a guère envie de laisser s’exprimer sa rage sur des putains. Il a une réputation à entretenir en tant que Maître des Lois. Quand bien même ce poste n’est qu’un os à ronger donné par le Roi pour l’empêcher de se rebeller, l’honneur de sa famille est en jeu et il refuse de le salir.
Cela retomberait sur ses petites nièces. Cela retombe toujours sur elle.
Ulwyck s’étire alors qu’il se redresse de sa chaise, avant de venir souffler une à une les bougies, plongeant ses appartements dans la pénombre baignée de l’argent de la lune. Peut-être qu’une balade nocturne dans les jardins lui changerait les idées ? Il pourrait y cueillir quelques fleurs qu’il pourrait faire sécher, afin d’illustrer un livre sur les plantes qu’il a trouvé pour ses nièces. Rares sont les fleurs à pousser dans le désert autour de Denfert ; cela leur fera sans doute plaisir. Peut-être.
Offrir des cadeaux aux femmes s’avère difficile lorsqu’elles sont de votre propre famille.
Le Maître des Lois vérifie machinalement que son épée est bien accrochée à sa ceinture, avant d’enfiler ses gants et de sortir de ses appartements, veillant à verrouiller derrière lui. Il ne se fait guère d’illusions, pourtant ; quelqu’un de déterminer à épier ses documents saurait sans doute comment rentrer et sortir sans se faire prendre, mais il n’a pas l’intention de lui faciliter la tâche.
Ses pas résonnent entre les murs alors qu’Ulwyck erre, sans vraiment chercher à atteindre les jardins. Le Donjon Rouge est si calme la nuit ; il en oublierait presque l’effervescence infernale en journée. Pas de serviteurs empressés à esquiver, de dames et seigneurs à saluer pour ne pas les vexer et moins de gardes dont les armures cliquètent sans cesse.
Ulwyck a beau avoir grandi dans une ambiance semblable, au sein de Lancehélion, il regrette parfois le silence paisible qui règne à Denfert.
Le silence des lieux est d’ailleurs rompu au son d’une porte qui se ferme ; Ulwyck pose la main sur la garde de son épée, par réflexe, plissant les yeux pour mieux distinguer les ombres qui dansent dans le couloir. Il aperçoit une silhouette et sa main quitte son épée alors qu’il s’en approche et que la lueur de la lune dévoile un manteau brodé d’un symbole qu’il reconnaît aussitôt.
Les Farman de Belcastel.
Ulwyck n’est pas certain de savoir pour autant de quel membre de la délégation il s’agit ; il n’est pas encore tout à fait au point lorsqu’il s’agit d’associer les noms dans un livre à un visage jusqu’ici inconnu.
— Oh. Dame Farman, si je ne m’abuse ? Qu’est-ce que vous amène si tard dans ces couloirs ?
Il y a peu de chances qu’elle soit présente ici pour ourdir de sombres complots – ou alors elle n’est pas assez maligne pour retirer tout symbole d’appartenance à une maison en particulier. Aussi, Ulwyck se détend quelque peu, s’inclinant devant elle.
— Veuillez me pardonner mon impolitesse. Votre présence en ces lieux m’a surpris à une heure aussi avancée. Ser Ulwyck Uller, pour vous servir.
Il ne peut décemment pas la laisser se promener seule de nuit. Ce ne serait pas digne de ses obligations, bien que la compagnie ne l’enchante pas spécialement ce soir. Quoique ; peut-être que cela lui permettra de tenir ses démons à distance. Ce n’est pas une si mauvaise idée, finalement.
— Il semblerait que le sommeil nous fuit tous les deux. Que diriez-vous de m’accompagner, que nous puissions faire plus ample connaissance ? Je ne crois pas avoir déjà eu le plaisir de votre compagnie.
Ulwyck lui tend son bras, lui laissant le choix d’accepter ou de refuser son offre.
Il pourrait aller dans un bordel, se libérer de la tension qui rend ses épaules et son dos douloureux. Il pourrait. Mais ce soir, le fantôme de ses regrets semble hanter sa conscience et il n’a guère envie de laisser s’exprimer sa rage sur des putains. Il a une réputation à entretenir en tant que Maître des Lois. Quand bien même ce poste n’est qu’un os à ronger donné par le Roi pour l’empêcher de se rebeller, l’honneur de sa famille est en jeu et il refuse de le salir.
Cela retomberait sur ses petites nièces. Cela retombe toujours sur elle.
Ulwyck s’étire alors qu’il se redresse de sa chaise, avant de venir souffler une à une les bougies, plongeant ses appartements dans la pénombre baignée de l’argent de la lune. Peut-être qu’une balade nocturne dans les jardins lui changerait les idées ? Il pourrait y cueillir quelques fleurs qu’il pourrait faire sécher, afin d’illustrer un livre sur les plantes qu’il a trouvé pour ses nièces. Rares sont les fleurs à pousser dans le désert autour de Denfert ; cela leur fera sans doute plaisir. Peut-être.
Offrir des cadeaux aux femmes s’avère difficile lorsqu’elles sont de votre propre famille.
Le Maître des Lois vérifie machinalement que son épée est bien accrochée à sa ceinture, avant d’enfiler ses gants et de sortir de ses appartements, veillant à verrouiller derrière lui. Il ne se fait guère d’illusions, pourtant ; quelqu’un de déterminer à épier ses documents saurait sans doute comment rentrer et sortir sans se faire prendre, mais il n’a pas l’intention de lui faciliter la tâche.
Ses pas résonnent entre les murs alors qu’Ulwyck erre, sans vraiment chercher à atteindre les jardins. Le Donjon Rouge est si calme la nuit ; il en oublierait presque l’effervescence infernale en journée. Pas de serviteurs empressés à esquiver, de dames et seigneurs à saluer pour ne pas les vexer et moins de gardes dont les armures cliquètent sans cesse.
Ulwyck a beau avoir grandi dans une ambiance semblable, au sein de Lancehélion, il regrette parfois le silence paisible qui règne à Denfert.
Le silence des lieux est d’ailleurs rompu au son d’une porte qui se ferme ; Ulwyck pose la main sur la garde de son épée, par réflexe, plissant les yeux pour mieux distinguer les ombres qui dansent dans le couloir. Il aperçoit une silhouette et sa main quitte son épée alors qu’il s’en approche et que la lueur de la lune dévoile un manteau brodé d’un symbole qu’il reconnaît aussitôt.
Les Farman de Belcastel.
Ulwyck n’est pas certain de savoir pour autant de quel membre de la délégation il s’agit ; il n’est pas encore tout à fait au point lorsqu’il s’agit d’associer les noms dans un livre à un visage jusqu’ici inconnu.
— Oh. Dame Farman, si je ne m’abuse ? Qu’est-ce que vous amène si tard dans ces couloirs ?
Il y a peu de chances qu’elle soit présente ici pour ourdir de sombres complots – ou alors elle n’est pas assez maligne pour retirer tout symbole d’appartenance à une maison en particulier. Aussi, Ulwyck se détend quelque peu, s’inclinant devant elle.
— Veuillez me pardonner mon impolitesse. Votre présence en ces lieux m’a surpris à une heure aussi avancée. Ser Ulwyck Uller, pour vous servir.
Il ne peut décemment pas la laisser se promener seule de nuit. Ce ne serait pas digne de ses obligations, bien que la compagnie ne l’enchante pas spécialement ce soir. Quoique ; peut-être que cela lui permettra de tenir ses démons à distance. Ce n’est pas une si mauvaise idée, finalement.
— Il semblerait que le sommeil nous fuit tous les deux. Que diriez-vous de m’accompagner, que nous puissions faire plus ample connaissance ? Je ne crois pas avoir déjà eu le plaisir de votre compagnie.
Ulwyck lui tend son bras, lui laissant le choix d’accepter ou de refuser son offre.
Invité
Invité
une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 6
Ulwyck Uller. Megalis le regarda approcher, ne laissant aucune déception se peindre sur son visage. Si elle aurait aimé voir sa reine, mirage du passé qu’elle aurait accueilli d’un sourire soulagé, croiser le dornien dans les corridors à cette heure tardive n’était pas la chose la plus déplaisante qui puisse lui arriver. Les couloirs bourdonnaient sous les murmures, du matin au soir, dans la cité qui ne se taisait jamais. Et des chuchots incessants s’élevaient des rumeurs intéressantes. Celles-ci sonnaient aux oreilles de l’ouestienne comme un écho aux tambours de guerre qui s’élèveraient bientôt. Megalis imaginait les navires Farman quitter le port de Belle-Île, les voiles portant fièrement leurs trois bateaux sur fond azur, suivis de près par les arrogantes bannières de Castamere. Un doux rêve qu’elle caressait, celui qui n’était pas de son fait mais que sa famille avait façonné pour elle. Mais elle l’embrassait, ce rêve, ce destin qu’on lui avait promis, comme si elle l’avait gravé elle-même dans son esprit. Il se disait bien des choses sur le dornien du Conseil Restreint – à l’image des gens du sud, il était un dépravé, un homme emporté, et surtout, il nourrissait une profonde rancœur à l’égard de celui qu’il devait désormais appeler « prince ». La jeune femme sourit, les on-dit étaient-ils vrais ? Elle s’inclina, suffisamment bas pour lui présenter ses hommages, mais pas trop pour ne pas montrer une once de soumission. Se redressant, elle planta son regard dans celui d’Ulwyck.
— Messire Maître des Lois, dit-elle d’une voix rauque. Un sourire, frisant l’insolence pour une dame de son rang, ourla ses lèvres. Je pourrais vous retourner la question.
Elle ne pouvait expliquer sa présence dans les couloirs sans passer pour folle – elle avait encore une fois rêvé de Cersei, et le souvenir de la lionne l’avait happée au point de guider ses pas jusqu’à ses anciens appartements. Megalis chassa ces pensées de son esprit d’un simple battement de cils. Les mots du dornien furent une occasion parfaite, de celles dont il fallait se saisir à pleines mains. Le regard de Megalis inspecta rapidement le chevalier, elle remarqua l’épée à son côté et le bras qu’il lui tendait. D’un geste délicat, accompagné d’un sourire courtois, elle le saisit pour se mettre à marcher avec lui.
— Ce serait avec grand plaisir. Je dois avouer être bien curieuse à votre propos. Elle se tut un instant, fronçant les sourcils dans une mine de réflexion avant de rire d’elle-même. L’étiquette me permet-elle seulement de dire cela ?
Megalis balaya d’un geste ses propos et le protocole avec. On ne l’avait pas éduquée afin qu’elle suive les usages et la bienséance à la lettre, bien loin de là. Taillée avec finesse comme une sculpture de glace, elle avait appris à se jouer de ses atouts de femme et à s’amuser des convenances. Ainsi, de ses courbettes millimétrées à ses mots choisis avec soin, tout ce qu’elle avait appris pendant des années auprès d’impitoyables lionnes était appliqué sans peine. Si elle était née en Essos, terre de ses rêves – car elle s’autorisait bien quelques songes, lorsque sa famille détournait le regard ou qu’elle se trouvait seule avec son jumeau – elle aurait sans doute souhaité être actrice. Se jouer des mille visages à revêtir, des personnalités interchangeables d’une pièce à l’autre. Cette idée l’exaltait au plus profond d’elle-même, mais sa naissance lui interdisait cette voie. Alors, dans un monde d’hommes, elle s’affairait à se tracer un chemin glorieux. Tournant un regard où les souvenirs brumeux avaient fait place à une expression solaire, dénotant avec la pâleur de la lune, elle sourit, la curiosité sincèrement piquée par le dornien.
— Si je puis me permettre, lord Uller… Il se dit que l’on vous nomme « le Scorpion », à travers les couloirs. Est-ce une manière détournée de dire que l’on devrait se méfier de vous ?
Elle ne le quitta pas des yeux, attendant sa réponse tout comme elle guettait sa réaction. D’une certaine manière, elle l’espérait venimeux – peut-être pourraient-ils alors s’accorder vers des intérêts communs.
— Messire Maître des Lois, dit-elle d’une voix rauque. Un sourire, frisant l’insolence pour une dame de son rang, ourla ses lèvres. Je pourrais vous retourner la question.
Elle ne pouvait expliquer sa présence dans les couloirs sans passer pour folle – elle avait encore une fois rêvé de Cersei, et le souvenir de la lionne l’avait happée au point de guider ses pas jusqu’à ses anciens appartements. Megalis chassa ces pensées de son esprit d’un simple battement de cils. Les mots du dornien furent une occasion parfaite, de celles dont il fallait se saisir à pleines mains. Le regard de Megalis inspecta rapidement le chevalier, elle remarqua l’épée à son côté et le bras qu’il lui tendait. D’un geste délicat, accompagné d’un sourire courtois, elle le saisit pour se mettre à marcher avec lui.
— Ce serait avec grand plaisir. Je dois avouer être bien curieuse à votre propos. Elle se tut un instant, fronçant les sourcils dans une mine de réflexion avant de rire d’elle-même. L’étiquette me permet-elle seulement de dire cela ?
Megalis balaya d’un geste ses propos et le protocole avec. On ne l’avait pas éduquée afin qu’elle suive les usages et la bienséance à la lettre, bien loin de là. Taillée avec finesse comme une sculpture de glace, elle avait appris à se jouer de ses atouts de femme et à s’amuser des convenances. Ainsi, de ses courbettes millimétrées à ses mots choisis avec soin, tout ce qu’elle avait appris pendant des années auprès d’impitoyables lionnes était appliqué sans peine. Si elle était née en Essos, terre de ses rêves – car elle s’autorisait bien quelques songes, lorsque sa famille détournait le regard ou qu’elle se trouvait seule avec son jumeau – elle aurait sans doute souhaité être actrice. Se jouer des mille visages à revêtir, des personnalités interchangeables d’une pièce à l’autre. Cette idée l’exaltait au plus profond d’elle-même, mais sa naissance lui interdisait cette voie. Alors, dans un monde d’hommes, elle s’affairait à se tracer un chemin glorieux. Tournant un regard où les souvenirs brumeux avaient fait place à une expression solaire, dénotant avec la pâleur de la lune, elle sourit, la curiosité sincèrement piquée par le dornien.
— Si je puis me permettre, lord Uller… Il se dit que l’on vous nomme « le Scorpion », à travers les couloirs. Est-ce une manière détournée de dire que l’on devrait se méfier de vous ?
Elle ne le quitta pas des yeux, attendant sa réponse tout comme elle guettait sa réaction. D’une certaine manière, elle l’espérait venimeux – peut-être pourraient-ils alors s’accorder vers des intérêts communs.
(c) DΛNDELION
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Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
La demoiselle Farmann est d’une beauté qu’Ulwyck ne peut renier. Ses yeux pétillent alors qu’elle le salue, assez bas pour marquer son respect mais trop haut pour indiquer un quelconque empressement à se soumettre. Il l’aime bien, décide-t-il alors qu’elle se redresse et lui adresse à son tour quelques mots. Un sourire lui échappe alors qu’elle met l’emphase sur sa position ; est-elle intéressée à l’idée d’avoir des accointances avec lui et essaye-t-elle de se faire bien voir de lui ?
Il n’y a pas besoin de se donner tant de peine ; elle est bien assez jolie pour qu’Ulwyck lui accorde de l’intérêt sans aucune hésitation.
— Autant de protocole est inutile, je vous assure. Ser Uller est bien suffisant.
Ulwyck se permet un rire léger alors que la demoiselle lui retourne sa question avec un aplomb admirable ; oh, elle lui plaît de plus en plus à mesure qu’elle ouvre la bouche. Il a grandi dans un endroit bien trop brûlant pour ne pas apprécier les tempéraments de feu.
— Aurais-je une réponse à ma question si je satisfais votre curiosité ?
Il n’attend pourtant pas de détails ; il a bien conscience que certains fantômes sont personnels. Que la jeune femme garde le silence à ce sujet ; il ne s’en offusquera pas. Chacun a le droit à ses secrets, tant qu’ils ne menacent pas la couronne.
Ulwyck esquisse un sourire satisfait lorsque la demoiselle accepte sa compagnie et son bras, pour marcher à ses côtés le long des couloirs silencieux. Sa compagnie lui est des plus agréables, pour l’heure, et il ne regrette nullement sa proposition. Elle lui change agréablement les idées – et que voilà une rencontre qui peut s’alléger du protocole, sous les rayons argentés de la lune.
Pas que le protocole soit une mauvaise chose en soit, mais Ulwyck trouve les règles de la Cour de Port-Réal parfois quelque peu étouffantes.
Aussi, lorsque la jeune Farman laisse échapper sa curiosité à son encontre, le Dornien ferme tout à fait les yeux sur les potentiels manquements à l’étiquette. Il se demande quelles rumeurs ont atteint les oreilles de son interlocutrice – et lesquelles elle veut confirmer auprès de lui. Peut-être est-elle mariée et espère-t-elle quelques plaisirs en sa compagnie, ou plus sûrement est-elle une jeune femme encore innocente que les rumeurs de sa dépravation font frémir.
Peut-être que le nuit sera-t-elle plus amusante que prévue. Il ne cueille pas la fleur des demoiselles nobles encore célibataires – il a plus de dignité que ça, tout de même – mais rien ne l’empêcherait de s’amuser un peu avec elle, si elle y consent.
— Au vu de l’heure, je peux fermer les yeux sur quelques entorses à l’étiquette, mais ceci n’en est pas une, je le crois, la rassure-t-il.
Ulwyck hausse un sourcil amusé lorsque la jeune femme pose ses questions potentiellement indiscrètes sans même sourciller. Il est probable qu’elle se fiche de sa permission en premier lieu, à vrai dire, et il se réjouit de voir qu’il ne l’effraye pas. Ou en tout cas, qu’elle se sente assez rassurée en sa compagnie pour se permettre d’être audacieuse.
À moins qu’elle ne le soit en tout lieu et à toute heure ? Quelle charmante idée, pour une toute aussi charmante personne.
— Madame, ce ne sont pas que des bruits de couloir. Je suis né dans le désert, voyez-vous, et mes faits d’armes ont donné lieu à ce surnom que certains trouveraient peu flatteur.
Pas lui. Ulwyck est fier d’être dépeint de manière si dangereuse. Qui s’en prend à sa famille ou à lui se retrouvera victime de son venin. Peu importe combien de temps s’écoule, Ulwyck n’oublie jamais aucune attaque, ni aucune offense. Rancunier, lui ? Si peu. S’il ne s’impose pas comme impitoyable envers ses ennemis, d’autres essayeront d’en profiter et il ne le supporterait pas.
D’autant plus quand ce sont ses proches qui sont attaqués et non lui-même. Que n’aurait-il pas voulu mourir à la place d’Oberyn ; le cri d’horreur d’Ellaria résonne encore dans sa mémoire, malgré les années qui se sont écoulées depuis. Jamais il ne le pardonnera à la Montagne et aux Lannister, peu importe que la plupart soient déjà morts ; il espère que les dieux leur auront réservés les enfers.
— Mais je ne suis dangereux qu’envers mes ennemis, très chère, et vous ne semblez pas en faire partie. Vous n’avez donc rien à craindre de moins, si ce n’est l’ennui dans le cas où je serais de mauvaise compagnie.
C’est avec un sourire qu’il se penche à son oreille pour lui murmurer, joueur :
— Suis-je de mauvaise compagnie ?
Son appétit causera sa perte, un jour, mais la jeune Farman est bien trop charmante pour qu’il tente de lui résister.
Il n’y a pas besoin de se donner tant de peine ; elle est bien assez jolie pour qu’Ulwyck lui accorde de l’intérêt sans aucune hésitation.
— Autant de protocole est inutile, je vous assure. Ser Uller est bien suffisant.
Ulwyck se permet un rire léger alors que la demoiselle lui retourne sa question avec un aplomb admirable ; oh, elle lui plaît de plus en plus à mesure qu’elle ouvre la bouche. Il a grandi dans un endroit bien trop brûlant pour ne pas apprécier les tempéraments de feu.
— Aurais-je une réponse à ma question si je satisfais votre curiosité ?
Il n’attend pourtant pas de détails ; il a bien conscience que certains fantômes sont personnels. Que la jeune femme garde le silence à ce sujet ; il ne s’en offusquera pas. Chacun a le droit à ses secrets, tant qu’ils ne menacent pas la couronne.
Ulwyck esquisse un sourire satisfait lorsque la demoiselle accepte sa compagnie et son bras, pour marcher à ses côtés le long des couloirs silencieux. Sa compagnie lui est des plus agréables, pour l’heure, et il ne regrette nullement sa proposition. Elle lui change agréablement les idées – et que voilà une rencontre qui peut s’alléger du protocole, sous les rayons argentés de la lune.
Pas que le protocole soit une mauvaise chose en soit, mais Ulwyck trouve les règles de la Cour de Port-Réal parfois quelque peu étouffantes.
Aussi, lorsque la jeune Farman laisse échapper sa curiosité à son encontre, le Dornien ferme tout à fait les yeux sur les potentiels manquements à l’étiquette. Il se demande quelles rumeurs ont atteint les oreilles de son interlocutrice – et lesquelles elle veut confirmer auprès de lui. Peut-être est-elle mariée et espère-t-elle quelques plaisirs en sa compagnie, ou plus sûrement est-elle une jeune femme encore innocente que les rumeurs de sa dépravation font frémir.
Peut-être que le nuit sera-t-elle plus amusante que prévue. Il ne cueille pas la fleur des demoiselles nobles encore célibataires – il a plus de dignité que ça, tout de même – mais rien ne l’empêcherait de s’amuser un peu avec elle, si elle y consent.
— Au vu de l’heure, je peux fermer les yeux sur quelques entorses à l’étiquette, mais ceci n’en est pas une, je le crois, la rassure-t-il.
Ulwyck hausse un sourcil amusé lorsque la jeune femme pose ses questions potentiellement indiscrètes sans même sourciller. Il est probable qu’elle se fiche de sa permission en premier lieu, à vrai dire, et il se réjouit de voir qu’il ne l’effraye pas. Ou en tout cas, qu’elle se sente assez rassurée en sa compagnie pour se permettre d’être audacieuse.
À moins qu’elle ne le soit en tout lieu et à toute heure ? Quelle charmante idée, pour une toute aussi charmante personne.
— Madame, ce ne sont pas que des bruits de couloir. Je suis né dans le désert, voyez-vous, et mes faits d’armes ont donné lieu à ce surnom que certains trouveraient peu flatteur.
Pas lui. Ulwyck est fier d’être dépeint de manière si dangereuse. Qui s’en prend à sa famille ou à lui se retrouvera victime de son venin. Peu importe combien de temps s’écoule, Ulwyck n’oublie jamais aucune attaque, ni aucune offense. Rancunier, lui ? Si peu. S’il ne s’impose pas comme impitoyable envers ses ennemis, d’autres essayeront d’en profiter et il ne le supporterait pas.
D’autant plus quand ce sont ses proches qui sont attaqués et non lui-même. Que n’aurait-il pas voulu mourir à la place d’Oberyn ; le cri d’horreur d’Ellaria résonne encore dans sa mémoire, malgré les années qui se sont écoulées depuis. Jamais il ne le pardonnera à la Montagne et aux Lannister, peu importe que la plupart soient déjà morts ; il espère que les dieux leur auront réservés les enfers.
— Mais je ne suis dangereux qu’envers mes ennemis, très chère, et vous ne semblez pas en faire partie. Vous n’avez donc rien à craindre de moins, si ce n’est l’ennui dans le cas où je serais de mauvaise compagnie.
C’est avec un sourire qu’il se penche à son oreille pour lui murmurer, joueur :
— Suis-je de mauvaise compagnie ?
Son appétit causera sa perte, un jour, mais la jeune Farman est bien trop charmante pour qu’il tente de lui résister.
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une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 6
— Alors ce sera ser Uller, répondit-elle du tac au tac.
Son sourire creusa un peu plus ses lèvres, volontiers joueur. Ulwyck se prêta aisément à la partie. Aurait-il une réponse en échange de la sienne ? Megalis lui lança une œillade équivoque, puis se radoucit soudain, apaisant un peu le jeu qui démarrait entre eux.
— Une simple insomnie. Je suis bien ennuyeuse.
Malgré ses mots et la douceur rauque de sa voix, le sourire mutin qui plissait sa bouche et le pétillement de ses yeux clairs trahissaient qu’elle ne pensait rien de cela. Les dames de cour étaient d’un ennui profond, mais elle qui s’amusait des règles et maniait les jeux de cour avec finesse et expertise l’était bien moins. Megalis s’accrocha au bras et les deux nobles se mirent à arpenter les couloirs silencieux. Si elle appréciait le bourdonnement des cabales qui rythmait habituellement ces mêmes corridors la journée, elle devait admettre que le mutisme nocturne du Donjon Rouge était agréable et reposant. Il donnait l’impression au château royal de retenir son souffle. Comme le calme avant la tempête. Son regard accrocha un instant une fenêtre pour observer encore la lune. D’ici, ils entendaient le rugissement des vagues comme un écho aux tempêtes à venir. Elle réprima un rire amusé quand il décida de fermer les yeux sur ses entorses à l’étiquette, se contentant de lui offrir un regard rieur.
— Je ne saurais comment vous en remercier. Vous êtes trop bon, messire.
Les mots coulèrent sur sa langue comme une promesse offerte aux secrets de cette nuit, empreints d’une lascivité à demi-voilée. Ulwyck lui confirma qu’il pouvait être homme dangereux, mais uniquement envers ses ennemis. C’était là une information intéressante, de toute façon, Megalis ne comptait pas être de ses rivaux. Lorsqu’il dit que certains trouvaient peu flatteurs, la jeune femme songea à ceux qu’on pouvait bien lui donner. La Belle de Belcastel ? Fort bien, elle était jolie. Douce colombe, comme c’était mignon. La lionne rouge – oh, celui-ci lui plaisait bien plus, hélas, son ascendance devait rester un secret pour le moment.
Ulwyck prouva d’autres rumeurs en se penchant pour murmurer à son oreille, visiblement aussi joueur qu’elle pouvait l’être. Megalis sourit, se reculant un peu pour mieux le regarder dans les yeux. Elle arqua un sourcil amusé et prit sa voix la plus mielleuse.
— Oserais-je dire de messire Maître des Lois qu’il est de mauvais compagnie ? Certainement pas, cela causerait sans doute ma perte. Je ne voudrais pas m’attirer ses foudres. On dit de lui qu’il est un homme dangereux. Son sourire se rétrécit dans une moue pensive et rieuse alors qu’elle plongeait dans le regard sombre du dornien. Elle reprit sur un ton de secret. Je dirais surtout que le Scorpion de Dorne me semble être un homme plein d’audace. Un défaut pour certains…
Elle ne termina pas sa phrase. Détournant subitement son regard, reprenant leur marche comme si de n’était rien, Megalis affichait pourtant son éternel sourire, plein de victoire et de morgue, celui qu’elle n’offrait qu’à ceux qui méritaient son attention. Et par les temps qui couraient, alors qu’elle sentait la guerre si proche d’eux à nouveau, les méritants se faisaient rares.
Son sourire creusa un peu plus ses lèvres, volontiers joueur. Ulwyck se prêta aisément à la partie. Aurait-il une réponse en échange de la sienne ? Megalis lui lança une œillade équivoque, puis se radoucit soudain, apaisant un peu le jeu qui démarrait entre eux.
— Une simple insomnie. Je suis bien ennuyeuse.
Malgré ses mots et la douceur rauque de sa voix, le sourire mutin qui plissait sa bouche et le pétillement de ses yeux clairs trahissaient qu’elle ne pensait rien de cela. Les dames de cour étaient d’un ennui profond, mais elle qui s’amusait des règles et maniait les jeux de cour avec finesse et expertise l’était bien moins. Megalis s’accrocha au bras et les deux nobles se mirent à arpenter les couloirs silencieux. Si elle appréciait le bourdonnement des cabales qui rythmait habituellement ces mêmes corridors la journée, elle devait admettre que le mutisme nocturne du Donjon Rouge était agréable et reposant. Il donnait l’impression au château royal de retenir son souffle. Comme le calme avant la tempête. Son regard accrocha un instant une fenêtre pour observer encore la lune. D’ici, ils entendaient le rugissement des vagues comme un écho aux tempêtes à venir. Elle réprima un rire amusé quand il décida de fermer les yeux sur ses entorses à l’étiquette, se contentant de lui offrir un regard rieur.
— Je ne saurais comment vous en remercier. Vous êtes trop bon, messire.
Les mots coulèrent sur sa langue comme une promesse offerte aux secrets de cette nuit, empreints d’une lascivité à demi-voilée. Ulwyck lui confirma qu’il pouvait être homme dangereux, mais uniquement envers ses ennemis. C’était là une information intéressante, de toute façon, Megalis ne comptait pas être de ses rivaux. Lorsqu’il dit que certains trouvaient peu flatteurs, la jeune femme songea à ceux qu’on pouvait bien lui donner. La Belle de Belcastel ? Fort bien, elle était jolie. Douce colombe, comme c’était mignon. La lionne rouge – oh, celui-ci lui plaisait bien plus, hélas, son ascendance devait rester un secret pour le moment.
Ulwyck prouva d’autres rumeurs en se penchant pour murmurer à son oreille, visiblement aussi joueur qu’elle pouvait l’être. Megalis sourit, se reculant un peu pour mieux le regarder dans les yeux. Elle arqua un sourcil amusé et prit sa voix la plus mielleuse.
— Oserais-je dire de messire Maître des Lois qu’il est de mauvais compagnie ? Certainement pas, cela causerait sans doute ma perte. Je ne voudrais pas m’attirer ses foudres. On dit de lui qu’il est un homme dangereux. Son sourire se rétrécit dans une moue pensive et rieuse alors qu’elle plongeait dans le regard sombre du dornien. Elle reprit sur un ton de secret. Je dirais surtout que le Scorpion de Dorne me semble être un homme plein d’audace. Un défaut pour certains…
Elle ne termina pas sa phrase. Détournant subitement son regard, reprenant leur marche comme si de n’était rien, Megalis affichait pourtant son éternel sourire, plein de victoire et de morgue, celui qu’elle n’offrait qu’à ceux qui méritaient son attention. Et par les temps qui couraient, alors qu’elle sentait la guerre si proche d’eux à nouveau, les méritants se faisaient rares.
(c) DΛNDELION
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp)
Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
Pseudo : Achéris
Messages : 1195
Honneurs : 3846
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Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
— Alors nous sommes deux personnes terriblement ennuyeuses.
Ulwyck s’amuse à répondre à la demoiselle avec autant de malice qu’elle ; il ne lui demande cependant pas les raisons de son insomnie, alors qu’ils continuent de discuter en marchant. Il en oublierait presque les raisons initiales de son manque de sommeil, alors que la jeune femme à ses côtés titille son intérêt de minute en minute.
Un rire lui échappe même alors que sa compagne d’insomnie se permet de le taquiner, son regard planté de le sien, avant de continuer sa route comme si de rien n’était. Il n’est cependant pas dupe de son petit jeu et se permet de finir sa phrase.
—… Une qualité pour d’autres ?
Désire-t-elle de sa part un peu plus d’audace, pour ainsi le provoquer ? Par les sept enfers, cette demoiselle semble savoir comment faire tourner la tête des hommes et elle y arrivait bigrement bien, il en est presque impressionné. Ses yeux pétillent, alors qu’il songe qu’il a trouvé de quoi agréablement égayer ses pensées et sa soirée. C’est d’un ton suave qu’il répond finalement, un sourire enjôleur sur les lèvres.
— Il est vrai que le Maître des Lois est un homme impulsif. Il risquerait de s’offusquer s’il était déclaré de mauvaise compagnie et de demander réparation. Je me demande bien ce qu’il pourrait exiger d’une aussi jolie dame que vous.
Ulwick se permet d’attraper doucement la hanche de la jeune femme pour la faire pivoter face à lui. Le bras qui soutient la main de la demoiselle s’élève et l’homme saisit une mèche de cheveux blonds pour la glisser derrière l’oreille, ses doigts s’attardant sur la courbure de sa mâchoire avant de terminer leur course sur le cou gracile.
— Rien que je ne serais pas tenté de demander moi-même, à dire vrai.
Il la rapproche de lui d’une impulsion de la main sur sa hanche, avant de rapprocher son visage du sien, assez pour sentir sa respiration s’échouer contre sa peau.
— Que pensez-vous que le Maître des Lois pourrait vous enjoindre de lui offrir si vous aviez le malheur de le contrarier ?
Que veut-elle de sa part ? De simples jeux de séduction sans conséquences, un badinage léger, ou voudrait-elle l’attirer dans son lit ? Ulwyck a hâte d’entendre sa réponse pour se faire une meilleure idée de la jeune femme qu’il a entre les mains.
Cependant, lorsqu’il glisse ses mains sous le manteau de la jeune femme, il réalise qu’elle n’est guère habillée pour leur rencontre. Il serre le tissu fin entre ses doigts ; oh, elle ne s’attendait clairement pas à rencontrer quelqu’un cette nuit, encore moins quelqu’un comme lui. S’il s’écoutait, il glisserait ses mains encore en dessous pour découvrir le grain et la température de sa peau, il la pousserait doucement contre le mur pour découvrir sa gorge de ses lèvres.
Cependant, ce n’est pas une putain qu’il a face à lui, mais une demoiselle noble à qui il doit le respect s’il veut garder sa place – et sa tête.
— Ma dame, arrêtez-moi si je vais trop loin. Jamais je ne vous en tiendrai rigueur, mais vous voilà à mener un jeu bien dangereux avec un homme de ma réputation. Si je m’écoutais…
Oh, s’il s’écoutait, Ulwyck ravirait d’un baiser les lèvres impertinentes de sa compagne de promenade. Au minimum.
Ulwyck s’amuse à répondre à la demoiselle avec autant de malice qu’elle ; il ne lui demande cependant pas les raisons de son insomnie, alors qu’ils continuent de discuter en marchant. Il en oublierait presque les raisons initiales de son manque de sommeil, alors que la jeune femme à ses côtés titille son intérêt de minute en minute.
Un rire lui échappe même alors que sa compagne d’insomnie se permet de le taquiner, son regard planté de le sien, avant de continuer sa route comme si de rien n’était. Il n’est cependant pas dupe de son petit jeu et se permet de finir sa phrase.
—… Une qualité pour d’autres ?
Désire-t-elle de sa part un peu plus d’audace, pour ainsi le provoquer ? Par les sept enfers, cette demoiselle semble savoir comment faire tourner la tête des hommes et elle y arrivait bigrement bien, il en est presque impressionné. Ses yeux pétillent, alors qu’il songe qu’il a trouvé de quoi agréablement égayer ses pensées et sa soirée. C’est d’un ton suave qu’il répond finalement, un sourire enjôleur sur les lèvres.
— Il est vrai que le Maître des Lois est un homme impulsif. Il risquerait de s’offusquer s’il était déclaré de mauvaise compagnie et de demander réparation. Je me demande bien ce qu’il pourrait exiger d’une aussi jolie dame que vous.
Ulwick se permet d’attraper doucement la hanche de la jeune femme pour la faire pivoter face à lui. Le bras qui soutient la main de la demoiselle s’élève et l’homme saisit une mèche de cheveux blonds pour la glisser derrière l’oreille, ses doigts s’attardant sur la courbure de sa mâchoire avant de terminer leur course sur le cou gracile.
— Rien que je ne serais pas tenté de demander moi-même, à dire vrai.
Il la rapproche de lui d’une impulsion de la main sur sa hanche, avant de rapprocher son visage du sien, assez pour sentir sa respiration s’échouer contre sa peau.
— Que pensez-vous que le Maître des Lois pourrait vous enjoindre de lui offrir si vous aviez le malheur de le contrarier ?
Que veut-elle de sa part ? De simples jeux de séduction sans conséquences, un badinage léger, ou voudrait-elle l’attirer dans son lit ? Ulwyck a hâte d’entendre sa réponse pour se faire une meilleure idée de la jeune femme qu’il a entre les mains.
Cependant, lorsqu’il glisse ses mains sous le manteau de la jeune femme, il réalise qu’elle n’est guère habillée pour leur rencontre. Il serre le tissu fin entre ses doigts ; oh, elle ne s’attendait clairement pas à rencontrer quelqu’un cette nuit, encore moins quelqu’un comme lui. S’il s’écoutait, il glisserait ses mains encore en dessous pour découvrir le grain et la température de sa peau, il la pousserait doucement contre le mur pour découvrir sa gorge de ses lèvres.
Cependant, ce n’est pas une putain qu’il a face à lui, mais une demoiselle noble à qui il doit le respect s’il veut garder sa place – et sa tête.
— Ma dame, arrêtez-moi si je vais trop loin. Jamais je ne vous en tiendrai rigueur, mais vous voilà à mener un jeu bien dangereux avec un homme de ma réputation. Si je m’écoutais…
Oh, s’il s’écoutait, Ulwyck ravirait d’un baiser les lèvres impertinentes de sa compagne de promenade. Au minimum.
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Elle accueillit sa remarque d’un sourire frondeur, quels gens ennuyeux ils faisaient, en effet. Avec leurs langues affûtées qui maniaient les mots trop habilement pour le commun des mortels, leurs sous-entendus qui s’entrecroisaient dans une danse que la nuit garderait secrète. Le regard de Megalis rit tandis qu’elle le coulait malicieusement vers le dornien.
— Ennuyons-nous mutuellement, alors. Je ne souhaiterais pas risquer d’importuner quelqu’un à l’esprit trop acéré pour ma pauvre personne. Je suis lady Megalis Farman, dit-elle finalement.
Ils traçaient leur route dans les couloirs, le bruit de leurs pas claquant dans le silence ambiant tandis que le jeu continuait. Lorsqu’Ulwyck la questionna sur l’audace, elle lui répondit seulement d’un sourire équivoque. Il n’était pas un homme idiot, certes emporté et passionné, disait-on, mais pas un abruti. Autrement, elle n’aurait pas pris le temps de lui adresser plus de mots que de simples salutations respectueuses. Que l’homme soit du Conseil Restreint lui importait peu si elle n’avait rien à en tirer. Mais la rencontre fortuite avec celui-ci précisément était une aubaine pour ses ambitions profondes. Et l’échange qui se jouait entre eux ne faisait que confirmer tout ce qu’elle avait pu entendre à son propos. Il pourrait être un allié puissant, et la conduire à la victoire.
Le jeu gagna en intensité, rapidement. La voix du dornien s’était faite plus suave, son sourire, enjôleur. Megalis s’attachait à répondre à ses œillades avec la même ardeur, au fond de ses iris de glace commençaient à luire bien des choses. Et selon l’étiquette, aucune d’elles n’était censé effleurer l’esprit pur d’une lady. Mais cela faisait bien longtemps que la Farman avait répudié l’étiquette et ses principes. Politesse et savoir-vivre ne suffisaient pas à obtenir un trône.
Ulwyck mit fin à leur marche en la faisant se tourner face à lui. Ses doigts coururent le long de son visage et jusqu’à son cou, Megalis sentit le contact la brûler et son sourire s’étira, dévoilant ses dents comme les crocs d’une lionne qu’elle ne laissait que trop peu entrevoir. Il l’attira contre lui, leurs souffles se mêlèrent, et la jeune femme arqua légèrement un sourcil dans un air de défi.
— Ai-je contrarié le Maître des Lois ? Mille excuses, messire, mais ne vous avais-je point prévenu que j’étais une personne bien ennuyeuse ?
Les mains du dornien commencèrent à se balader sur son corps, passant sous son manteau aux trois navires pour effleurer sa peau à travers le tissu fin de sa toilette de nuit. Il ne s’attendait pas à la découvrir si peu habillée, elle entrevit la surprise sur son visage et sourit un peu plus. Megalis se laissa faire, passant ses mains dans le dos d’Ulwyck et les glissant sous son vêtement pour découvrir la chaleur de sa peau, d’un léger mouvement d’épaule, elle fit couler son propre manteau le long d’un de ses bras, dévoilant la peau blanche et laissant deviner les formes qu’elle pouvait cacher sous sa robe. Lui arrachant cette vision presque aussitôt, d’un petit pas, elle colla leurs corps l’un à l’autre. Ses lèvres s’approchèrent de l’oreille du dornien, tandis qu’elle faisait glisser un ongle contre sa nuque avant de s’en saisir d’un geste plus brusque.
— La voilà donc, la fameuse audace dornienne.
Elle prit soin d’effleurer la peau de son cou puis de sa joue du bout des lèvres, le caressant de son souffle chaud tout en approchant des lèvres de l’homme. Ils étaient si proches, mais elle ne l’embrassa pas, accrochant simplement son regard au sien avec un aplomb qui ne pouvait appartenir à n’importe quelle lady. Dans les yeux de Megalis dansait le lion rouge.
— Je vous fais peur ? se joua-t-elle de lui d’un ton aussi insolent qu’il était teinté de défi. Moi, une pauvre dame de cour, j’effraierais donc l’illustre Scorpion ? Ce que l’on désire, il faut savoir le prendre, ne vous apprend-on donc pas cela à Dorne ?
— Ennuyons-nous mutuellement, alors. Je ne souhaiterais pas risquer d’importuner quelqu’un à l’esprit trop acéré pour ma pauvre personne. Je suis lady Megalis Farman, dit-elle finalement.
Ils traçaient leur route dans les couloirs, le bruit de leurs pas claquant dans le silence ambiant tandis que le jeu continuait. Lorsqu’Ulwyck la questionna sur l’audace, elle lui répondit seulement d’un sourire équivoque. Il n’était pas un homme idiot, certes emporté et passionné, disait-on, mais pas un abruti. Autrement, elle n’aurait pas pris le temps de lui adresser plus de mots que de simples salutations respectueuses. Que l’homme soit du Conseil Restreint lui importait peu si elle n’avait rien à en tirer. Mais la rencontre fortuite avec celui-ci précisément était une aubaine pour ses ambitions profondes. Et l’échange qui se jouait entre eux ne faisait que confirmer tout ce qu’elle avait pu entendre à son propos. Il pourrait être un allié puissant, et la conduire à la victoire.
Le jeu gagna en intensité, rapidement. La voix du dornien s’était faite plus suave, son sourire, enjôleur. Megalis s’attachait à répondre à ses œillades avec la même ardeur, au fond de ses iris de glace commençaient à luire bien des choses. Et selon l’étiquette, aucune d’elles n’était censé effleurer l’esprit pur d’une lady. Mais cela faisait bien longtemps que la Farman avait répudié l’étiquette et ses principes. Politesse et savoir-vivre ne suffisaient pas à obtenir un trône.
Ulwyck mit fin à leur marche en la faisant se tourner face à lui. Ses doigts coururent le long de son visage et jusqu’à son cou, Megalis sentit le contact la brûler et son sourire s’étira, dévoilant ses dents comme les crocs d’une lionne qu’elle ne laissait que trop peu entrevoir. Il l’attira contre lui, leurs souffles se mêlèrent, et la jeune femme arqua légèrement un sourcil dans un air de défi.
— Ai-je contrarié le Maître des Lois ? Mille excuses, messire, mais ne vous avais-je point prévenu que j’étais une personne bien ennuyeuse ?
Les mains du dornien commencèrent à se balader sur son corps, passant sous son manteau aux trois navires pour effleurer sa peau à travers le tissu fin de sa toilette de nuit. Il ne s’attendait pas à la découvrir si peu habillée, elle entrevit la surprise sur son visage et sourit un peu plus. Megalis se laissa faire, passant ses mains dans le dos d’Ulwyck et les glissant sous son vêtement pour découvrir la chaleur de sa peau, d’un léger mouvement d’épaule, elle fit couler son propre manteau le long d’un de ses bras, dévoilant la peau blanche et laissant deviner les formes qu’elle pouvait cacher sous sa robe. Lui arrachant cette vision presque aussitôt, d’un petit pas, elle colla leurs corps l’un à l’autre. Ses lèvres s’approchèrent de l’oreille du dornien, tandis qu’elle faisait glisser un ongle contre sa nuque avant de s’en saisir d’un geste plus brusque.
— La voilà donc, la fameuse audace dornienne.
Elle prit soin d’effleurer la peau de son cou puis de sa joue du bout des lèvres, le caressant de son souffle chaud tout en approchant des lèvres de l’homme. Ils étaient si proches, mais elle ne l’embrassa pas, accrochant simplement son regard au sien avec un aplomb qui ne pouvait appartenir à n’importe quelle lady. Dans les yeux de Megalis dansait le lion rouge.
— Je vous fais peur ? se joua-t-elle de lui d’un ton aussi insolent qu’il était teinté de défi. Moi, une pauvre dame de cour, j’effraierais donc l’illustre Scorpion ? Ce que l’on désire, il faut savoir le prendre, ne vous apprend-on donc pas cela à Dorne ?
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An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
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Si Ulwyck a imaginé, brièvement, qu’il pourrait faire reculer la demoiselle – Megalis, un si joli nom qui lui va comme un gant – en se montrant trop entreprenant, il apprécie de la voir au contraire accueillir ses avance avec un sourire aiguisé et un air de défi sur son visage.
Par les dieux, qu’il a envie de l’embrasser pour faire naître d’autres émotions sur ce visage expressif. Est-elle du genre à rougir ? À rendre chacun des baisers qu’elle reçoit avec la même passion ? Un ricanement lui échappe, alors qu’elle se décrit elle-même comme ennuyeuse et contrariante.
Il n’est clairement pas d’accord, tout comme elle ne le pense pas sérieusement.
— Loin de là, très chère. Vous ne me contrariez en aucun cas.
Un frisson le parcourt alors que Megalis glisse sans hésitation ses mains sous sa chemise, caressant sa peau. Puis, dans un geste qu’il jurerait travailler, elle laisse glisser son manteau, quelques délicieuses secondes, le temps pour lui d’apercevoir les merveilles qui se cachent dessous, avant de lui retirer tout aussi vite cette magnifique vision. Une audacieuse ; elle ne dépareillerait pas parmi les femmes de Dorne. Ulwyck ne l’en désire que plus : il aime les femmes qui savent ce qu’elles veulent et connaissent l’effet qu’elles font sur les hommes.
Oh, par les dieux, pourvu qu’elle le laisse la ravir ce soir. Au diable les conséquences ; Megalis semble très bien savoir ce qu’elle fait et Ulwyck ne voit pas une seule raison valable de ne pas en profiter le plus possible. Quel goût a sa peau ? Quel texture ont ses lèvres ? Est-elle aussi expérimentée qu’elle semble le laisser paraître, ou deviendra-t-elle hésitante lorsqu’il commencera à aller plus loin ? Est-elle fière jusque dans les draps, ou y’a-t-il des fragilités qu’il découvrira sous le regard voilé de la lune ?
Megalis se colle contre lui, agrippe sa nuque, et Ulwyck ne fait même plus d’efforts pour prendre son temps ; ses mains remontent le tissu de ses vêtements de nuit pour se glisser en dessous et agripper ses hanches à pleines mains, caressant la peau douce et chaude du pouce. Il a si hâte de la dévorer de baisers, d’entendre sa jolie petite bouche malicieuse gémir et soupirer de plaisir.
Cette jolie petite bouche qui le nargue et le défie de s’emparer de la jeune femme comme d’autres s’emparent de châteaux. Qui le traite de trouillard sans hésiter, alors que les yeux de Megalis brille d’un feu qui attise d’autant plus le désir d’Ulwyck.
Un feu qui fait dire au Maître des Lois qu’il pourrait la prendre ici et maintenant, contre le mur, sans rencontrer grande résistance. Mais lorsqu’il s’agit d’honorer un corps pour la première fois, il préfère faire les choses bien, pour donner envie à ses amants et amantes de recommencer.
— Peur ? Par les Sept, ma dame, j’essayais de ne pas vous faire fuir.
Ulwyck ne pensait pas trouver une femme aussi déterminée au sein du Donjon Rouge et il en est plus que charmé. Son insolence ne fait qu’ajouter à l’intérêt qu’il lui porte ; s’il apprécie parfois avoir des femmes douces dans son lit, il aime tout autant, si ce n’est plus, les flamboyantes comme Megalis.
Surtout lorsqu’il s’agit de les attiser.
— Mais à jouer avec le feu, nous finissons toujours par nous y brûler, Megalis.
Il laisse rouler son prénom sur sa langue, appréciant chaque syllabe, alors que sa bouche n’est qu’à quelques millimètres de la sienne. Il pourrait les rencontrer d’une pression sur les hanches qu’il a entre les doigts, mais il lui semble nécessaire de rendre à la demoiselle la monnaie de sa pièce.
— Vous voulez savoir ce que j’ai appris à Dorne ? À prendre ce que je désire, en effet, vous êtes bien informée.
Un sourire ourle ses lèvres, alors qu’il la relâche, pour mieux glisser un bras derrière ses genoux, un derrière le dos et la soulever du sol pour la porter. Les dieux en soient remerciés, ils ne sont pas très loin de ses appartements, aussi s’y rend-t-il d’un pas vif, la jeune femme contre son torse. Il inspire son parfum en silence, apprécie le poids et les formes du corps contre le sien qu’il devine.
Ulwyck la dépose sur le sol, pile devant la porte de ses appartements, et l’y pousse doucement pour que le dos de Meg se retrouve contre la porte. Il colle son corps au sien, ses mains se glissant à nouveau sous ses vêtements pour retrouver leur place sur ses hanches.
— J’ai aussi appris à faire l’amour à une femme comme elle le mérite et oh, vous méritez toutes les attentions du monde , lui murmure-t-il à l’oreille.
Lentement, ses doigts remontent, frôlant la peau qu’il imagine intouchée par un autre homme que lui, avant que ses pouces ne viennent jouer avec la pointe de ses seins. Pas trop de contact. Pas tout de suite. Pas après son insolence et ses airs de défi. Oh, il veut l’embraser comme elle l’enflamme, qu’elle ressente le même désir que celui qui lui mord l’estomac et dont elle doit commencer à sentir la manifestation.
— À caresser chaque courbe de son corps.
Ses mains redescendent le long de sa taille et Ulwyck lui adresse un regard provocateur, avant de s’agenouiller, sans jamais quitter les yeux de Megalis. Il écarte les pans du manteau de la jeune femme, avant de poser ses lèvres sur son ventre encore recouvert de sa fine tenue de nuit, descendant jusqu’à la naissance de son sexe.
— À l’embrasser jusqu’aux endroits les plus secrets.
Ulwyck se redresse et saisit la jeune femme pour la soulever légèrement au-dessus du sol, s’aidant de la porte pour la maintenir en place alors qu’il lui fait sentir tout le désir qu’il a pour elle. Ses lèvres s’égarent contre le cou pâle qu’il couvre de baisers, jusqu’à remonter à son oreille.
— À la faire mienne, encore et encore, jusqu’à ce que le soleil se lève.
Et enfin, Ulwyck dérobe à la volée les lèvres qui le narguent depuis de longues minutes, donnant à Megalis un avant-goût de la nuit à venir si elle reste. Il pose son front contre le sien alors qu’il la pose à nouveau au sol, une de ses mains venant caresser la soie de sa joue.
— C’est votre dernière chance de partir avant que je ne m’empare de vous, ma dame. Si vous passez cette porte, je vous ne laisserai pas repartir avant d’avoir assouvi la faim que vous avez provoqué.
L’autre main vient chercher sa clé dans sa poche pour déverrouiller la porte ; le cliquetis des rouages résonne dans le couloir vide, avant qu’il ne s’écarte légèrement pour lui le choix de partir ou de rentrer.
— Et je ne suis pas aisément rassasié , souffle-t-il comme une promesse.
Pourvu que Megalis reste.
Par les dieux, qu’il a envie de l’embrasser pour faire naître d’autres émotions sur ce visage expressif. Est-elle du genre à rougir ? À rendre chacun des baisers qu’elle reçoit avec la même passion ? Un ricanement lui échappe, alors qu’elle se décrit elle-même comme ennuyeuse et contrariante.
Il n’est clairement pas d’accord, tout comme elle ne le pense pas sérieusement.
— Loin de là, très chère. Vous ne me contrariez en aucun cas.
Un frisson le parcourt alors que Megalis glisse sans hésitation ses mains sous sa chemise, caressant sa peau. Puis, dans un geste qu’il jurerait travailler, elle laisse glisser son manteau, quelques délicieuses secondes, le temps pour lui d’apercevoir les merveilles qui se cachent dessous, avant de lui retirer tout aussi vite cette magnifique vision. Une audacieuse ; elle ne dépareillerait pas parmi les femmes de Dorne. Ulwyck ne l’en désire que plus : il aime les femmes qui savent ce qu’elles veulent et connaissent l’effet qu’elles font sur les hommes.
Oh, par les dieux, pourvu qu’elle le laisse la ravir ce soir. Au diable les conséquences ; Megalis semble très bien savoir ce qu’elle fait et Ulwyck ne voit pas une seule raison valable de ne pas en profiter le plus possible. Quel goût a sa peau ? Quel texture ont ses lèvres ? Est-elle aussi expérimentée qu’elle semble le laisser paraître, ou deviendra-t-elle hésitante lorsqu’il commencera à aller plus loin ? Est-elle fière jusque dans les draps, ou y’a-t-il des fragilités qu’il découvrira sous le regard voilé de la lune ?
Megalis se colle contre lui, agrippe sa nuque, et Ulwyck ne fait même plus d’efforts pour prendre son temps ; ses mains remontent le tissu de ses vêtements de nuit pour se glisser en dessous et agripper ses hanches à pleines mains, caressant la peau douce et chaude du pouce. Il a si hâte de la dévorer de baisers, d’entendre sa jolie petite bouche malicieuse gémir et soupirer de plaisir.
Cette jolie petite bouche qui le nargue et le défie de s’emparer de la jeune femme comme d’autres s’emparent de châteaux. Qui le traite de trouillard sans hésiter, alors que les yeux de Megalis brille d’un feu qui attise d’autant plus le désir d’Ulwyck.
Un feu qui fait dire au Maître des Lois qu’il pourrait la prendre ici et maintenant, contre le mur, sans rencontrer grande résistance. Mais lorsqu’il s’agit d’honorer un corps pour la première fois, il préfère faire les choses bien, pour donner envie à ses amants et amantes de recommencer.
— Peur ? Par les Sept, ma dame, j’essayais de ne pas vous faire fuir.
Ulwyck ne pensait pas trouver une femme aussi déterminée au sein du Donjon Rouge et il en est plus que charmé. Son insolence ne fait qu’ajouter à l’intérêt qu’il lui porte ; s’il apprécie parfois avoir des femmes douces dans son lit, il aime tout autant, si ce n’est plus, les flamboyantes comme Megalis.
Surtout lorsqu’il s’agit de les attiser.
— Mais à jouer avec le feu, nous finissons toujours par nous y brûler, Megalis.
Il laisse rouler son prénom sur sa langue, appréciant chaque syllabe, alors que sa bouche n’est qu’à quelques millimètres de la sienne. Il pourrait les rencontrer d’une pression sur les hanches qu’il a entre les doigts, mais il lui semble nécessaire de rendre à la demoiselle la monnaie de sa pièce.
— Vous voulez savoir ce que j’ai appris à Dorne ? À prendre ce que je désire, en effet, vous êtes bien informée.
Un sourire ourle ses lèvres, alors qu’il la relâche, pour mieux glisser un bras derrière ses genoux, un derrière le dos et la soulever du sol pour la porter. Les dieux en soient remerciés, ils ne sont pas très loin de ses appartements, aussi s’y rend-t-il d’un pas vif, la jeune femme contre son torse. Il inspire son parfum en silence, apprécie le poids et les formes du corps contre le sien qu’il devine.
Ulwyck la dépose sur le sol, pile devant la porte de ses appartements, et l’y pousse doucement pour que le dos de Meg se retrouve contre la porte. Il colle son corps au sien, ses mains se glissant à nouveau sous ses vêtements pour retrouver leur place sur ses hanches.
— J’ai aussi appris à faire l’amour à une femme comme elle le mérite et oh, vous méritez toutes les attentions du monde , lui murmure-t-il à l’oreille.
Lentement, ses doigts remontent, frôlant la peau qu’il imagine intouchée par un autre homme que lui, avant que ses pouces ne viennent jouer avec la pointe de ses seins. Pas trop de contact. Pas tout de suite. Pas après son insolence et ses airs de défi. Oh, il veut l’embraser comme elle l’enflamme, qu’elle ressente le même désir que celui qui lui mord l’estomac et dont elle doit commencer à sentir la manifestation.
— À caresser chaque courbe de son corps.
Ses mains redescendent le long de sa taille et Ulwyck lui adresse un regard provocateur, avant de s’agenouiller, sans jamais quitter les yeux de Megalis. Il écarte les pans du manteau de la jeune femme, avant de poser ses lèvres sur son ventre encore recouvert de sa fine tenue de nuit, descendant jusqu’à la naissance de son sexe.
— À l’embrasser jusqu’aux endroits les plus secrets.
Ulwyck se redresse et saisit la jeune femme pour la soulever légèrement au-dessus du sol, s’aidant de la porte pour la maintenir en place alors qu’il lui fait sentir tout le désir qu’il a pour elle. Ses lèvres s’égarent contre le cou pâle qu’il couvre de baisers, jusqu’à remonter à son oreille.
— À la faire mienne, encore et encore, jusqu’à ce que le soleil se lève.
Et enfin, Ulwyck dérobe à la volée les lèvres qui le narguent depuis de longues minutes, donnant à Megalis un avant-goût de la nuit à venir si elle reste. Il pose son front contre le sien alors qu’il la pose à nouveau au sol, une de ses mains venant caresser la soie de sa joue.
— C’est votre dernière chance de partir avant que je ne m’empare de vous, ma dame. Si vous passez cette porte, je vous ne laisserai pas repartir avant d’avoir assouvi la faim que vous avez provoqué.
L’autre main vient chercher sa clé dans sa poche pour déverrouiller la porte ; le cliquetis des rouages résonne dans le couloir vide, avant qu’il ne s’écarte légèrement pour lui le choix de partir ou de rentrer.
— Et je ne suis pas aisément rassasié , souffle-t-il comme une promesse.
Pourvu que Megalis reste.
Invité
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une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 6
La peau d’Ulwyck entra en contact avec la sienne, et Megalis s’embrasa. Ce qui ne devait être qu’un jeu était rapidement devenu bien plus. Elle avait passé des années à se languir d’un homme en particulier, qui obstruait ses pensées depuis bien trop longtemps. Son nom lui revint, comme un autre mirage de son passé – Alessandre, le fier cygne noir. Il avait été sa seule compagnie à une époque où elle était terriblement seule, ils n’étaient que des gamins à leur unique rencontre, mais s’étaient écrit ensuite pendant des années. Si son cœur brûlait pour lui d’une flamme bien étrange, elle vint brasier au toucher du dornien. Tout ce temps, Megalis aurait pensé qu’Alessandre prendrait sa vertu, elle avait peut-être même rêvé de l’épouser… Mais ce temps était loin, et contre sa peau se frottait une autre créature. Il n’avait pas la douceur d’un cygne mais bien le piquant du scorpion, et l’excitation grimpait dans le corps et le cœur de la jeune femme alors qu’elle se laissait aller à ses caresses.
Jouer avec le feu – l’idée la fit sourire. Elle n’avait fait que ça, toute sa vie durant. En s’amusant de tout ce qui l’entourait, de toutes les convenances qui incombaient à son rang et sa naissance. Megalis ne serait pas de ces frêles dames de cour, pauvres pies bavardes qu’on jetterait dans la gueule d’un loup bien offrant ; elle dompterait le loup plutôt que de s’occuper de sa tanière en élevant ses petits à ployer un jour le genou. Elle était trop grande pour le peu qu’on mettait entre les mains des lady, elle, voulait jouer au cyvosse. Elle voulait s’élever plus que quiconque. Devenir la reine qu’elle s’était promis d’être. Sur le plateau de cyvosse, elle serait dragon.
— Mais le feu est mon élément, Ulwyck, répondit-elle en faisant claquer son nom sur sa langue. Prendrez-vous le risque de vous y brûler ?
Il avait donc appris les mêmes jeux qu’elle à Dorne, pour autant, ils n’avaient pas la même expérience dans le domaine. Lui était un homme déjà fait, elle, à peine adulte et encore vierge. Mais on le lui avait appris toute sa vie : la meilleure arme d’une femme résidait entre ses cuisses, et il était temps d’apprendre à s’en servir. Ulwyck la souleva du sol pour l’emmener jusque devant une porte, ses mains reprenant vite leur place contre ses hanches. Ce qu’il lui murmura à l’oreille la fit sourire, alors qu’il effleurait ses seins, la faisant soupirer. Elle balança la tête en arrière et ferma un instant ses yeux. Ses mains reprirent leur course dans le dos du dornien puis il descendit contre elle jusqu’à effleurer la naissance de son intimité de ses lèvres. Elle le dévora du regard, rendue fébrile par l’intensité de leurs échanges. Il l’embrassa dans le cou, de plaisir, elle le tendit plus encore vers lui. Jusqu’à ce qu’il dérobe, rapidement, trop rapidement, un baiser à ses lèvres.
Il lui laissait donc le choix de partir, s’écartant un peu pour la laisser s’en aller si elle le souhaitait. Elle se redressa, haletante et légèrement hésitante. La vertu d’une dame était chose importante, certes. Mais le désir qui la rongeait… Puis elle songea aux manières de sa famille, puisqu’on s’affairait à les piétiner et qu’on ne leur offrait jamais que du mépris, les Farman s’étaient promis de prendre – par la force s’il le fallait – ce qu’ils désiraient. Jaugeant Ulwyck du regard, un sourire coula sur les lèvres de la jeune femme. Elle se rapprocha du dornien jusqu’à ce que leurs souffles s’entrecroisent à nouveau, posant une main sur son torse, elle déposa un baiser sur son épaule alors qu’elle commençait à le contourner lentement.
— Les forts les plus beaux et les plus puissants nécessitent un long siège pour être pris.
Sur ses lèvres s’élargit son sourire dans une moue victorieuse. Elle planta ses yeux de glace dans ceux, si sombres, du dornien. Comme deux épées au tranchant vif.
— Que diriez-vous de reprendre cet échange ma foi fort intéressant, demain ? Je souhaiterais m’entretenir avec messire le Maître des Lois. Sa dangerosité tend à m’intéresser, j’aurais à lui parler d’affaires diverses et importantes qui sauront, j’en suis sûre, piquer sa curiosité. S’il désire passer du temps avec moi – c’est un homme libre, je ne voudrais point l’accaparer.
Elle battit des cils, avait retrouvé son expression joueuse. S’il la voulait, il devrait se battre pour l’obtenir. Megalis se rappelait encore des mots de Cersei à Euron Greyjoy – s’il voulait une putain, qu’il la paye, mais si c’était une reine qu’il désirait, qu’il la gagne.
Jouer avec le feu – l’idée la fit sourire. Elle n’avait fait que ça, toute sa vie durant. En s’amusant de tout ce qui l’entourait, de toutes les convenances qui incombaient à son rang et sa naissance. Megalis ne serait pas de ces frêles dames de cour, pauvres pies bavardes qu’on jetterait dans la gueule d’un loup bien offrant ; elle dompterait le loup plutôt que de s’occuper de sa tanière en élevant ses petits à ployer un jour le genou. Elle était trop grande pour le peu qu’on mettait entre les mains des lady, elle, voulait jouer au cyvosse. Elle voulait s’élever plus que quiconque. Devenir la reine qu’elle s’était promis d’être. Sur le plateau de cyvosse, elle serait dragon.
— Mais le feu est mon élément, Ulwyck, répondit-elle en faisant claquer son nom sur sa langue. Prendrez-vous le risque de vous y brûler ?
Il avait donc appris les mêmes jeux qu’elle à Dorne, pour autant, ils n’avaient pas la même expérience dans le domaine. Lui était un homme déjà fait, elle, à peine adulte et encore vierge. Mais on le lui avait appris toute sa vie : la meilleure arme d’une femme résidait entre ses cuisses, et il était temps d’apprendre à s’en servir. Ulwyck la souleva du sol pour l’emmener jusque devant une porte, ses mains reprenant vite leur place contre ses hanches. Ce qu’il lui murmura à l’oreille la fit sourire, alors qu’il effleurait ses seins, la faisant soupirer. Elle balança la tête en arrière et ferma un instant ses yeux. Ses mains reprirent leur course dans le dos du dornien puis il descendit contre elle jusqu’à effleurer la naissance de son intimité de ses lèvres. Elle le dévora du regard, rendue fébrile par l’intensité de leurs échanges. Il l’embrassa dans le cou, de plaisir, elle le tendit plus encore vers lui. Jusqu’à ce qu’il dérobe, rapidement, trop rapidement, un baiser à ses lèvres.
Il lui laissait donc le choix de partir, s’écartant un peu pour la laisser s’en aller si elle le souhaitait. Elle se redressa, haletante et légèrement hésitante. La vertu d’une dame était chose importante, certes. Mais le désir qui la rongeait… Puis elle songea aux manières de sa famille, puisqu’on s’affairait à les piétiner et qu’on ne leur offrait jamais que du mépris, les Farman s’étaient promis de prendre – par la force s’il le fallait – ce qu’ils désiraient. Jaugeant Ulwyck du regard, un sourire coula sur les lèvres de la jeune femme. Elle se rapprocha du dornien jusqu’à ce que leurs souffles s’entrecroisent à nouveau, posant une main sur son torse, elle déposa un baiser sur son épaule alors qu’elle commençait à le contourner lentement.
— Les forts les plus beaux et les plus puissants nécessitent un long siège pour être pris.
Sur ses lèvres s’élargit son sourire dans une moue victorieuse. Elle planta ses yeux de glace dans ceux, si sombres, du dornien. Comme deux épées au tranchant vif.
— Que diriez-vous de reprendre cet échange ma foi fort intéressant, demain ? Je souhaiterais m’entretenir avec messire le Maître des Lois. Sa dangerosité tend à m’intéresser, j’aurais à lui parler d’affaires diverses et importantes qui sauront, j’en suis sûre, piquer sa curiosité. S’il désire passer du temps avec moi – c’est un homme libre, je ne voudrais point l’accaparer.
Elle battit des cils, avait retrouvé son expression joueuse. S’il la voulait, il devrait se battre pour l’obtenir. Megalis se rappelait encore des mots de Cersei à Euron Greyjoy – s’il voulait une putain, qu’il la paye, mais si c’était une reine qu’il désirait, qu’il la gagne.
(c) DΛNDELION
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp)
Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
Pseudo : Achéris
Messages : 1195
Honneurs : 3846
Gif :
Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
Ulwyck frémit d’impatience lorsque Megalis s’avance pour poser une main sur son torse, un baiser sur son épaule. Elle sera magnifique au creux de ses draps, languissante et comblée ; elle sera inoubliable au-dessus de lui, ses cheveux défaits sur sa peau claire et ses jambes contre ses hanches.
Mais au lieu de lui céder, la demoiselle s’esquive, se fait désirer, le fait languir. Elle joue avec le feu sans aucun remord, un sourire victorieux sur ses lèvres alors qu’elle s’est saisi de lui dans ses filets. Il doit bien lui concéder cette victoire, quand bien même il s’est tout autant amusé qu’elle.
Il comprend sans peine ce que la demoiselle qui l’attise attend de lui. Elle n’est pas facilement conquise ; il lui faudra faire plus d’efforts qu’initialement prévu s’il veut l’avoir dans son lit. Il pourrait abandonner. Il le devrait. Il n’est pas de ces hommes qui peuvent tenir des lustres un siège.
Il y a pourtant quelque chose chez la jeune femme qui le retient de lui dire de ne rien attendre d’autre de lui que ce qu’il lui propose actuellement.
— Je ne suis pas un homme de patience, Megalis.
Personne doté d’un sou de bon sens et le connaissant un peu lui appliquerait cet adjectif, encore moins lorsqu’il s’agit d’affaires de désir et de plaisir. Ulwyck se surprend lui-même, tout en reconnaissant que ceux qui le connaissent le mieux lui adresseraient un regard entendu s’il leur racontait cette entrevue.
Il est ferré, comme le poisson au bout d’une canne à pêche. Il ne peut résister aux femmes de tête, aux femmes puissantes et qui en jouent, aux personnes qui se fichent de son rang et s’assument en face de lui.
Dieux qu’il est fichu. Dieux que cette femme a réussi là où tant d’autres ont échoué. Dieux qu’elle est belle, alors que la lueur de la lune l’éclaire doucement.
— Mais je sais reconnaître quelqu’un qui mérite qu’on se batte pour l’obtenir.
Pour qui le prend-elle ? Pour un homme qui s’effraie devant le moindre petit défi ? Dieux qu’il la désire, qu’il est prêt à tout pour l’obtenir et qu’elle en joue. Elle a raison sur un point : il s’est brûlé en jouant avec le feu, mais il est prêt à recommencer pour s’y consumer tout entier. Qui oserait se refuser à lui après autant de badinage ? Une femme dangereuse, capable de rendre fous bien des hommes.
Ulwyck devrait s’en tenir éloigné avant d’y succomber entièrement, mais il n’est pas l’homme le plus raisonnable, ni sain d’esprit. Qu’elle le rende donc fou ; il l’est déjà par sa naissance, il a l’habitude.
Aussi, lorsque Megalis lui propose une entrevue demain – une entrevue qui n’impliquera sans doute pas une tenue aussi légère que celle actuelle qu’elle cache sous son manteau – Ulwyck ne peut que l’accepter avec joie.
— Je suis certain que le Maître des Lois apprécierait de déjeuner en votre compagnie. Il a toujours le temps pour celles et ceux qui ont besoin de ses conseils.
Le déjeuner lui semble l’option la plus sûre et celle qui le fera patienter le moins longtemps. Il a des obligations dans l’après-midi ; il pourra ainsi se retenir de la désirer de trop. L’administratif a ce don de réduire à néant toute idée de plaisir chez lui.
— Je crains cependant qu’il ne soit pas aussi intéressant que vous.
Ulwyck sourit à Megalis, saisissant une mèche de cheveux pour jouer avec. Il a hâte de leur prochaine rencontre, de leurs prochains échanges, de leurs prochains jeux. Il a hâte de voir ce qu’elle dégage à la lueur du jour, de découvrir ce que devient son mordant et son insolence à peine dissimulés lorsque le soleil brille.
Est-ce qu’Oberyn a ressenti ça aussi, la première fois qu’il a rencontré Ellaria ? Ulwyck comprend mieux comment sa nièce a enroulé son ami autour de son petit doigt. Il y a de ces femmes qui rendent les hommes fous et peu d’hommes capable de leur tenir tête et de les charmer. Le défi est de taille et Ulwyck est prêt à s’y risquer, quitte à perdre plus que sa fierté.
Il y a de ces défis dont même l’échec a un goût de paradis.
— Madame, je vous souhaite une bonne soirée…
Ulwyck se penche pour saisir la main de la demoiselle et l’embrasser doucement. Il sourit contre la main, qu’il relâche avant de s’écarter en s’inclinant à nouveau. Son sourire s’agrandit lorsqu’il se redresse et que ses doigts remonter effleurer sa joue, puis ses lèvres qu’il n’a fait qu’embrasser furtivement.
— … Et une bonne nuit. J’espère que vous ferez de beaux rêves et que vous vous sentirez à l’aide de les partager avec moi une prochaine fois.
Sa main quitte à regret la peau douce de Megalis et Ulwyck ferme le poing dans le vide pour s’empêcher de la toucher plus, avant de rentrer dans ses appartements et de refermer la porte à clé. Il se laisse tomber au sol, s’adossant au battant de bois. Par les dieux, qu’est-ce que cette femme a bien failli provoquer ?
Un rire étranglé échappe à Ulwyck, alors qu’il a encore l’impression de sentir ses hanches sous ses doigts. Il espère qu’il hantera les rêves de Megalis comme elle hantera les siens ce soir, s’il arrive à dormir. Pourvu que demain arrive vite.
Mais au lieu de lui céder, la demoiselle s’esquive, se fait désirer, le fait languir. Elle joue avec le feu sans aucun remord, un sourire victorieux sur ses lèvres alors qu’elle s’est saisi de lui dans ses filets. Il doit bien lui concéder cette victoire, quand bien même il s’est tout autant amusé qu’elle.
Il comprend sans peine ce que la demoiselle qui l’attise attend de lui. Elle n’est pas facilement conquise ; il lui faudra faire plus d’efforts qu’initialement prévu s’il veut l’avoir dans son lit. Il pourrait abandonner. Il le devrait. Il n’est pas de ces hommes qui peuvent tenir des lustres un siège.
Il y a pourtant quelque chose chez la jeune femme qui le retient de lui dire de ne rien attendre d’autre de lui que ce qu’il lui propose actuellement.
— Je ne suis pas un homme de patience, Megalis.
Personne doté d’un sou de bon sens et le connaissant un peu lui appliquerait cet adjectif, encore moins lorsqu’il s’agit d’affaires de désir et de plaisir. Ulwyck se surprend lui-même, tout en reconnaissant que ceux qui le connaissent le mieux lui adresseraient un regard entendu s’il leur racontait cette entrevue.
Il est ferré, comme le poisson au bout d’une canne à pêche. Il ne peut résister aux femmes de tête, aux femmes puissantes et qui en jouent, aux personnes qui se fichent de son rang et s’assument en face de lui.
Dieux qu’il est fichu. Dieux que cette femme a réussi là où tant d’autres ont échoué. Dieux qu’elle est belle, alors que la lueur de la lune l’éclaire doucement.
— Mais je sais reconnaître quelqu’un qui mérite qu’on se batte pour l’obtenir.
Pour qui le prend-elle ? Pour un homme qui s’effraie devant le moindre petit défi ? Dieux qu’il la désire, qu’il est prêt à tout pour l’obtenir et qu’elle en joue. Elle a raison sur un point : il s’est brûlé en jouant avec le feu, mais il est prêt à recommencer pour s’y consumer tout entier. Qui oserait se refuser à lui après autant de badinage ? Une femme dangereuse, capable de rendre fous bien des hommes.
Ulwyck devrait s’en tenir éloigné avant d’y succomber entièrement, mais il n’est pas l’homme le plus raisonnable, ni sain d’esprit. Qu’elle le rende donc fou ; il l’est déjà par sa naissance, il a l’habitude.
Aussi, lorsque Megalis lui propose une entrevue demain – une entrevue qui n’impliquera sans doute pas une tenue aussi légère que celle actuelle qu’elle cache sous son manteau – Ulwyck ne peut que l’accepter avec joie.
— Je suis certain que le Maître des Lois apprécierait de déjeuner en votre compagnie. Il a toujours le temps pour celles et ceux qui ont besoin de ses conseils.
Le déjeuner lui semble l’option la plus sûre et celle qui le fera patienter le moins longtemps. Il a des obligations dans l’après-midi ; il pourra ainsi se retenir de la désirer de trop. L’administratif a ce don de réduire à néant toute idée de plaisir chez lui.
— Je crains cependant qu’il ne soit pas aussi intéressant que vous.
Ulwyck sourit à Megalis, saisissant une mèche de cheveux pour jouer avec. Il a hâte de leur prochaine rencontre, de leurs prochains échanges, de leurs prochains jeux. Il a hâte de voir ce qu’elle dégage à la lueur du jour, de découvrir ce que devient son mordant et son insolence à peine dissimulés lorsque le soleil brille.
Est-ce qu’Oberyn a ressenti ça aussi, la première fois qu’il a rencontré Ellaria ? Ulwyck comprend mieux comment sa nièce a enroulé son ami autour de son petit doigt. Il y a de ces femmes qui rendent les hommes fous et peu d’hommes capable de leur tenir tête et de les charmer. Le défi est de taille et Ulwyck est prêt à s’y risquer, quitte à perdre plus que sa fierté.
Il y a de ces défis dont même l’échec a un goût de paradis.
— Madame, je vous souhaite une bonne soirée…
Ulwyck se penche pour saisir la main de la demoiselle et l’embrasser doucement. Il sourit contre la main, qu’il relâche avant de s’écarter en s’inclinant à nouveau. Son sourire s’agrandit lorsqu’il se redresse et que ses doigts remonter effleurer sa joue, puis ses lèvres qu’il n’a fait qu’embrasser furtivement.
— … Et une bonne nuit. J’espère que vous ferez de beaux rêves et que vous vous sentirez à l’aide de les partager avec moi une prochaine fois.
Sa main quitte à regret la peau douce de Megalis et Ulwyck ferme le poing dans le vide pour s’empêcher de la toucher plus, avant de rentrer dans ses appartements et de refermer la porte à clé. Il se laisse tomber au sol, s’adossant au battant de bois. Par les dieux, qu’est-ce que cette femme a bien failli provoquer ?
Un rire étranglé échappe à Ulwyck, alors qu’il a encore l’impression de sentir ses hanches sous ses doigts. Il espère qu’il hantera les rêves de Megalis comme elle hantera les siens ce soir, s’il arrive à dormir. Pourvu que demain arrive vite.
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une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 6
Il était donc un impatient ? Le sourire de Megalis se raccourcit, jusqu’à ne plus être qu’une moue railleuse, ses yeux se remettant à pétiller. Sa main sur son torse grimpa jusqu’à son visage pour en caresser la mâchoire avec délicatesse, elle resta près de lui quelques instants.
— Alors c’est que j’étais bien renseignée.
Megalis l’écouta attentivement alors qu’il disait qu’elle méritait qu’on se batte pour elle. Ses yeux s’embrasèrent à nouveau, elle était douée, Ulwyck le lui prouvait par sa réaction. Elle avait su, en peu de temps, à le rendre fou. Parfait. Elle se fichait que les Uller aient la réputation d’être fous. Elle se fichait aussi que le Scorpion soit un homme dangereux. Elle avait besoin de lui, et lui aurait besoin d’elle. Et en bonne fille aux trois navires, comme la sirène qui ornait les voiles de son navire, elle avait charmé cet homme au cœur inaccessible et l’avait emprisonné dans ses filets.
Il l’invita le lendemain à déjeuner avec lui. Il semblait vouloir la revoir, et Megalis n’était pas contre cette idée, bien au contraire. Un intriguant homme que ce Maître des Lois. Intéressant et qui avait attisé bien des choses en elle. Une profonde curiosité, et un désir qui lui brûlait le bas-ventre malgré son refus. Il lui baisa le dos de la main, caressa son visage et ses lèvres. Et lui souhaita une bonne nuit. Megalis se recula doucement, s’inclinant comme elle l’avait fait quand ils s’étaient rencontrés un peu plus tôt – pas trop haut, ni trop bas. Juste ce qu’il fallait.
— Il est fort impoli de demander à une dame le contenu de ses rêves, assena-t-elle d’une voix pleine d’un aplomb rieur. Mais peut-être me laisserai-je convaincre. Que votre nuit soit douce, messire, et j’espère que la froideur de votre couche n’affectera pas votre sommeil.
Elle lui adressa un dernier sourire avant de repartir dans le couloir. Elle ne s’arrêta même pas devant les appartements de Cersei, étrangement, cela ne lui traversa même pas l’esprit. Elle retourna simplement à sa chambre à pas de loup, fut rassurée de ne pas croiser sa grand-mère. Megalis trouva vite la douceur de ses draps, et le sommeil fut aisé à trouver. Plein de songes et de chaleurs, il était hanté cette fois-ci non pas par de vieux fantômes, mais par le dornien qui avait su faire naître en elle bien des désirs…
Évidemment, Eddara avait remarqué son absence dans la nuit. Ainsi, ce matin-là, elle congédia les caméristes pour préparer elle-même sa petite fille. Megalis s’étonnait de n’avoir reçu nulle remarque de sa part, l’aïeule se contentant de l’aider à coiffer ses cheveux et enfiler une robe. La jeune femme en avait demandé une somptueuse, au décolleté à la limite de la décence et portant les couleurs de sa maisonnée. De bleu et d’argent, l’encolure en dentelle portait le motif dont elle ne se départait plus, représentant de nombreuses ancres pour bien rappeler à quiconque posait sur elle un œil d’où elle venait. Son corset, lui, était gravé des navires Farman. Le détail était si poussé, véritable travail d’orfèvre, qu’en se penchant dessus, il était aisé de remarquer les voiles des navires – il y avait le fou du Cabotin, la sirène de la Danseuse des Mers, les crocs du Rugissant, la Rose des Vents et le kraken pourfendu de son oncle. Les boutres de chaque membre de sa famille y étaient ainsi représentés, comme si la volonté de la tenue était d’affirmer pour elle identité et appartenance. Alors qu’elle s’observait dans le miroir, le visage bien reposé, n’attendant que les derniers détails de sa préparation pour rejoindre Ulwyck à ses appartements, Megalis fut surprise par sa grand-mère. Celle-ci serra fort les liens de sa robe, lui coupant un instant le souffle. Eddara se pencha à son oreille, son éternel air impitoyable accroché au visage. Peut-être même était-il pire ce jour-ci.
— Pourquoi te faire si belle ?
— Je ne déjeunerai pas avec vous ce matin, souffla la jeune femme. J’ai été invitée par le Maître des Lois. Je l’ai rencontré hier soir.
La mine sévère d’Eddara s’effaça lentement derrière un sourire. Elle comprenait mieux, maintenant. La période du deuil passée, Megalis était fin prête à entrer dans cette guerre à laquelle ils avaient tant aspiré. La jeune femme ne put que lui sourire en retour alors que sa grand-mère caressait son visage. Elle acheva de la préparer en silence, son absence de mots suffisant à Megalis pour savoir qu’elle faisait bonne route – si Eddara avait désapprouvé tout cela, elle l’aurait tout bonnement contrainte à abandonner son idée et annuler le déjeuner. Mieux encore, elle mit plus de douceur dans ses geste et la prit par les épaules lorsqu’elle eut fini.
— Tu es radieuse. Absolument parfaite. Eddara embrassa les deux joues de l’insulaire. Va, et fais-nous honneur.
— Toujours, bonne-maman.
Elles échangèrent un sourire glacial avant que Megalis ne prenne la route des appartements du Maître des Lois. Dans les couloirs, il était aisé de la reconnaître, avec sa robe finement brodée. Le tissu léger seyait plus aux températures de Belle-Île que de la capitale, mais la splendeur de sa toilette avait le mérite d’accrocher l’œil, en plus de hurler qui elle était. Arrivée devant la porte, un sourire mutin creusa ses lèvres. Peut-être elle aussi était-elle impatiente. Elle retint son souffle, toqua – et expira. Pour monture le vent. Quand la porte s’ouvrit, Megalis leva la tête avec fierté pour observer le dornien.
— Messire Maître des Lois, le salua-t-elle d’une voix suave. Votre nuit fut-elle chaude et vos rêves doux ? Puis-je entrer ?
Elle laissa son regard, trop rieur, embrasser le visage d’Ulwyck. D’un geste léger, l’air innocent, elle réajusta le bustier de sa robe avant que ses yeux ne se plantent en poignards dans ceux de son hôte. Après un peu de répit, le jeu pouvait bien reprendre.
— Alors c’est que j’étais bien renseignée.
Megalis l’écouta attentivement alors qu’il disait qu’elle méritait qu’on se batte pour elle. Ses yeux s’embrasèrent à nouveau, elle était douée, Ulwyck le lui prouvait par sa réaction. Elle avait su, en peu de temps, à le rendre fou. Parfait. Elle se fichait que les Uller aient la réputation d’être fous. Elle se fichait aussi que le Scorpion soit un homme dangereux. Elle avait besoin de lui, et lui aurait besoin d’elle. Et en bonne fille aux trois navires, comme la sirène qui ornait les voiles de son navire, elle avait charmé cet homme au cœur inaccessible et l’avait emprisonné dans ses filets.
Il l’invita le lendemain à déjeuner avec lui. Il semblait vouloir la revoir, et Megalis n’était pas contre cette idée, bien au contraire. Un intriguant homme que ce Maître des Lois. Intéressant et qui avait attisé bien des choses en elle. Une profonde curiosité, et un désir qui lui brûlait le bas-ventre malgré son refus. Il lui baisa le dos de la main, caressa son visage et ses lèvres. Et lui souhaita une bonne nuit. Megalis se recula doucement, s’inclinant comme elle l’avait fait quand ils s’étaient rencontrés un peu plus tôt – pas trop haut, ni trop bas. Juste ce qu’il fallait.
— Il est fort impoli de demander à une dame le contenu de ses rêves, assena-t-elle d’une voix pleine d’un aplomb rieur. Mais peut-être me laisserai-je convaincre. Que votre nuit soit douce, messire, et j’espère que la froideur de votre couche n’affectera pas votre sommeil.
Elle lui adressa un dernier sourire avant de repartir dans le couloir. Elle ne s’arrêta même pas devant les appartements de Cersei, étrangement, cela ne lui traversa même pas l’esprit. Elle retourna simplement à sa chambre à pas de loup, fut rassurée de ne pas croiser sa grand-mère. Megalis trouva vite la douceur de ses draps, et le sommeil fut aisé à trouver. Plein de songes et de chaleurs, il était hanté cette fois-ci non pas par de vieux fantômes, mais par le dornien qui avait su faire naître en elle bien des désirs…
***
Évidemment, Eddara avait remarqué son absence dans la nuit. Ainsi, ce matin-là, elle congédia les caméristes pour préparer elle-même sa petite fille. Megalis s’étonnait de n’avoir reçu nulle remarque de sa part, l’aïeule se contentant de l’aider à coiffer ses cheveux et enfiler une robe. La jeune femme en avait demandé une somptueuse, au décolleté à la limite de la décence et portant les couleurs de sa maisonnée. De bleu et d’argent, l’encolure en dentelle portait le motif dont elle ne se départait plus, représentant de nombreuses ancres pour bien rappeler à quiconque posait sur elle un œil d’où elle venait. Son corset, lui, était gravé des navires Farman. Le détail était si poussé, véritable travail d’orfèvre, qu’en se penchant dessus, il était aisé de remarquer les voiles des navires – il y avait le fou du Cabotin, la sirène de la Danseuse des Mers, les crocs du Rugissant, la Rose des Vents et le kraken pourfendu de son oncle. Les boutres de chaque membre de sa famille y étaient ainsi représentés, comme si la volonté de la tenue était d’affirmer pour elle identité et appartenance. Alors qu’elle s’observait dans le miroir, le visage bien reposé, n’attendant que les derniers détails de sa préparation pour rejoindre Ulwyck à ses appartements, Megalis fut surprise par sa grand-mère. Celle-ci serra fort les liens de sa robe, lui coupant un instant le souffle. Eddara se pencha à son oreille, son éternel air impitoyable accroché au visage. Peut-être même était-il pire ce jour-ci.
— Pourquoi te faire si belle ?
— Je ne déjeunerai pas avec vous ce matin, souffla la jeune femme. J’ai été invitée par le Maître des Lois. Je l’ai rencontré hier soir.
La mine sévère d’Eddara s’effaça lentement derrière un sourire. Elle comprenait mieux, maintenant. La période du deuil passée, Megalis était fin prête à entrer dans cette guerre à laquelle ils avaient tant aspiré. La jeune femme ne put que lui sourire en retour alors que sa grand-mère caressait son visage. Elle acheva de la préparer en silence, son absence de mots suffisant à Megalis pour savoir qu’elle faisait bonne route – si Eddara avait désapprouvé tout cela, elle l’aurait tout bonnement contrainte à abandonner son idée et annuler le déjeuner. Mieux encore, elle mit plus de douceur dans ses geste et la prit par les épaules lorsqu’elle eut fini.
— Tu es radieuse. Absolument parfaite. Eddara embrassa les deux joues de l’insulaire. Va, et fais-nous honneur.
— Toujours, bonne-maman.
Elles échangèrent un sourire glacial avant que Megalis ne prenne la route des appartements du Maître des Lois. Dans les couloirs, il était aisé de la reconnaître, avec sa robe finement brodée. Le tissu léger seyait plus aux températures de Belle-Île que de la capitale, mais la splendeur de sa toilette avait le mérite d’accrocher l’œil, en plus de hurler qui elle était. Arrivée devant la porte, un sourire mutin creusa ses lèvres. Peut-être elle aussi était-elle impatiente. Elle retint son souffle, toqua – et expira. Pour monture le vent. Quand la porte s’ouvrit, Megalis leva la tête avec fierté pour observer le dornien.
— Messire Maître des Lois, le salua-t-elle d’une voix suave. Votre nuit fut-elle chaude et vos rêves doux ? Puis-je entrer ?
Elle laissa son regard, trop rieur, embrasser le visage d’Ulwyck. D’un geste léger, l’air innocent, elle réajusta le bustier de sa robe avant que ses yeux ne se plantent en poignards dans ceux de son hôte. Après un peu de répit, le jeu pouvait bien reprendre.
(c) DΛNDELION
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp)
Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
Pseudo : Achéris
Messages : 1195
Honneurs : 3846
Gif :
Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
Le bruit des épées qui s’entrechoquent résonnent dans la cour d’entraînement, alors qu’Ulwyck pousse son écuyer dans ses retranchements. Ce dernier finit par tomber fesses au sol, son épée à quelques mètres plus loin, et il lui adresse un regard entendu. Si Zandren Wyl n’était pas son cousin en plus d’être son écuyer, Ulwyck n’aurait sans doute pas apprécié son irrespect manifeste pour le chevalier qu’il sert.
Mais Zan a sa confiance – et ses confidences, parfois – aussi sait-il interpréter ses humeurs et le Maître des Lois le laisse ainsi se montrer parfois trop curieux pour son propre bien.
— Nuit difficile ?
— Peut-être bien.
— Ellaria ?
Le chevalier se rend compte que non, aucun cauchemar de la mort de sa sœur de cœur n’est venu hanter sa nuit. Seuls les souvenirs de la peau de Megalis Farman et de sa langue acérée ont occupé ses rêves ; son lit lui a paru bien froid, sans la femme qu’il désire pour le réchauffer.
— Non. Même s’il s’agissait bien d’une femme. Qu’on ne me dérange pas pendant le déjeuner.
Zan roule des yeux et les lève au ciel, alors qu’il se redresse et ramasse son épée. Ulwyck tend la main pour lui ébouriffer les cheveux et l’adolescent grogne en lui adressant un regard noir, sans pour autant chercher à fuir. Quel enfant compliqué ; pas étonnant que sa tante lui ait demandé qu’il se charge de s’occuper de lui. Un autre chevalier lui aurait mené la vie bien plus dure.
— Allez, range tes affaires et file, tu es libre pour l’après-midi. Que je n’aille pas te retrouver dans un bordel, cependant !
— Je n’y ai pas mes quartiers, répond avec insolence Zan, avant de s’exécuter.
Le « contrairement à vous » flotte dans les airs, même une fois son écuyer hors de sa vue. Celui-là, alors. Peut-être devrait-il être plus sévère avec lui, mais c’est un membre de sa famille. Il lui est plus aisé de passer sur certains comportements – surtout quand les assertions de Zan ont un fond de vérité.
Plus forcément pour longtemps. Il y a un défi qui requiert toute son attention et son énergie ; les maisons de plaisir ne l’attirent plus autant qu’il y a encore quelques heures. S’il y croyait, Ulwyck penserait que Megalis Farman a usé de sorcellerie pour l’envoûter et l’avoir sous sa coupe.
Il se dépêche ainsi de revenir à ses appartements ; un sourire satisfait s’esquisse sur ses lèvres alors qu’il se rend compte que ses ordres ont bien été suivi, et que les serviteurs ont apporté de quoi déjeuner sur la table. Rien de trop lourd, ou il ferait la sieste plutôt que de travailler cet après-midi, ce qui serait fort dommage. Peut-être pourra-t-il convaincre Megalis d’une autre rencontre nocturne, mais il lui faut avoir rempli ses obligations avant toute chose.
Ulwyck jure cependant entre ses dents lorsqu’il entend frapper à la porte, alors qu’il n’est même pas encore changé. Il n’apprécie pas l’idée de recevoir Meg dans des habits couverts de poussière et de sueur. Il aurait préféré enfiler ses habits de cuir noir pour l’accueillir, mais tant pis.
Il se changera lorsqu’elle sera là, c’est tout.
Un sourire amusé sur les lèvres à cette idée, il se dirige vers la porte de ses appartements, pour l’ouvrir sur une Megalis encore plus sublime que dans ses souvenirs. Le soleil qui filtre par les fenêtres allume des reflets dans ses cheveux d’or et ses yeux bleus ont la couleur de la mer que chevauchent les bateaux de sa famille.
Si aux yeux de la jeune femme, il doit représenter l’exotisme, l’inverse est tout aussi vrai. Il y a peu de femmes à Dorne avec un teint aussi pâle, des cheveux aussi blonds et de yeux aussi bleus. Dieux qu’il a envie de s’y noyer.
— Bonjour, Madame. C’est un plaisir de vous revoir.
Ulwyck se saisit de sa main pour la baiser, une lueur féroce au fond des yeux alors qu’il la dévore du regard, ne lui laissant aucun doute – il l’espère en tout cas – qu’elle a hanté sa nuit de la plus délicieuse des manières.
— Mais je ne répondrais à cette question que vous y répondez aussi, très chère.
Ulwyck se redresse, sans pour autant lâcher la main de Megalis. Avec douceur, il la pousse à tourner sur elle-même, lui permettant d’admirer les détails de sa tenue – et les courbes qu’elle sublime. La nuit lui a dissimulé bien des trésors et l’homme serre son poing contre sa jambe, pour s’empêcher de venir caresser du bout des doigts sa chute de reins.
Dire que d’autres hommes la courtisent sûrement. Il doit faire mieux. Il veut qu’elle ne regarde que lui, qu’elle ne réserve son insolence et sa langue acérée que pour leurs échanges. Oh par les dieux, qu’elle soit sienne, ou il en mourra sûrement. Ellaria se ficherait bien de lui à cet instant, si elle était là. Lui qui se vantait encore il y a quelques années de pouvoir mettre qui il voulait dans son lit, le voilà à espérer ne serait-ce qu’un seul sourire de cette sirène faite femme.
Il inspire doucement, essayant de reprendre le contrôle de ses pensées pour ne pas céder à son impulsion de l’embrasser, avant de la mener à son lit. Elle lui a demandé de gagner ce droit ; il s’y emploiera donc, quand bien même cela lui coûte.
— Que voilà une magnifique robe. Elle vous sied à merveille. Oserai-je reconnaître les navires de votre famille sur votre corset ?
Ulwyck tend la main pour retracer du bout des doigts les symboles sur le corset, avant de relâcher la main de Megalis. Lui n’a pas fait autant d’efforts sur sa tenue, bien malheureusement ; l’entraînement a duré plus longtemps qu’il ne le voulait. Mais cela tombe bien, en un sens ; la demoiselle n’est pas la seule à avoir de quoi attiser l’intérêt.
Puis, il faut bien de quoi alimenter les songes de sa sirène, n’est-ce pas ?
— Veuillez excusez ma tenue bien moins digne que la vôtre, je sors d’un entraînement avec mon écuyer. Faites comme chez vous, le temps que je me change en quelque chose de plus approprié pour notre déjeuner.
Un sourire sur les lèvres, Ulwyck se détourne pour s’avancer vers la commode où une serviette et un petit baquet d’eau froide s’y trouvent. Son sourire s’accentue, avant qu’il n’ôte sa chemise salie par l’entraînement et la pose sur le rebord du meuble. Il met ses mains en coupe pour s’asperger le visage d’eau, avant de saisir la serviette pour la passer sur sa peau et éponger sa transpiration due à l’effort.
Sentant le regard de Megalis sur lui – il l’aurait parié – Ulwyck se retourne sans se départir de son sourire, s’adossant à la commode.
— Vous aimez ce que vous voyez ?
Mais Zan a sa confiance – et ses confidences, parfois – aussi sait-il interpréter ses humeurs et le Maître des Lois le laisse ainsi se montrer parfois trop curieux pour son propre bien.
— Nuit difficile ?
— Peut-être bien.
— Ellaria ?
Le chevalier se rend compte que non, aucun cauchemar de la mort de sa sœur de cœur n’est venu hanter sa nuit. Seuls les souvenirs de la peau de Megalis Farman et de sa langue acérée ont occupé ses rêves ; son lit lui a paru bien froid, sans la femme qu’il désire pour le réchauffer.
— Non. Même s’il s’agissait bien d’une femme. Qu’on ne me dérange pas pendant le déjeuner.
Zan roule des yeux et les lève au ciel, alors qu’il se redresse et ramasse son épée. Ulwyck tend la main pour lui ébouriffer les cheveux et l’adolescent grogne en lui adressant un regard noir, sans pour autant chercher à fuir. Quel enfant compliqué ; pas étonnant que sa tante lui ait demandé qu’il se charge de s’occuper de lui. Un autre chevalier lui aurait mené la vie bien plus dure.
— Allez, range tes affaires et file, tu es libre pour l’après-midi. Que je n’aille pas te retrouver dans un bordel, cependant !
— Je n’y ai pas mes quartiers, répond avec insolence Zan, avant de s’exécuter.
Le « contrairement à vous » flotte dans les airs, même une fois son écuyer hors de sa vue. Celui-là, alors. Peut-être devrait-il être plus sévère avec lui, mais c’est un membre de sa famille. Il lui est plus aisé de passer sur certains comportements – surtout quand les assertions de Zan ont un fond de vérité.
Plus forcément pour longtemps. Il y a un défi qui requiert toute son attention et son énergie ; les maisons de plaisir ne l’attirent plus autant qu’il y a encore quelques heures. S’il y croyait, Ulwyck penserait que Megalis Farman a usé de sorcellerie pour l’envoûter et l’avoir sous sa coupe.
Il se dépêche ainsi de revenir à ses appartements ; un sourire satisfait s’esquisse sur ses lèvres alors qu’il se rend compte que ses ordres ont bien été suivi, et que les serviteurs ont apporté de quoi déjeuner sur la table. Rien de trop lourd, ou il ferait la sieste plutôt que de travailler cet après-midi, ce qui serait fort dommage. Peut-être pourra-t-il convaincre Megalis d’une autre rencontre nocturne, mais il lui faut avoir rempli ses obligations avant toute chose.
Ulwyck jure cependant entre ses dents lorsqu’il entend frapper à la porte, alors qu’il n’est même pas encore changé. Il n’apprécie pas l’idée de recevoir Meg dans des habits couverts de poussière et de sueur. Il aurait préféré enfiler ses habits de cuir noir pour l’accueillir, mais tant pis.
Il se changera lorsqu’elle sera là, c’est tout.
Un sourire amusé sur les lèvres à cette idée, il se dirige vers la porte de ses appartements, pour l’ouvrir sur une Megalis encore plus sublime que dans ses souvenirs. Le soleil qui filtre par les fenêtres allume des reflets dans ses cheveux d’or et ses yeux bleus ont la couleur de la mer que chevauchent les bateaux de sa famille.
Si aux yeux de la jeune femme, il doit représenter l’exotisme, l’inverse est tout aussi vrai. Il y a peu de femmes à Dorne avec un teint aussi pâle, des cheveux aussi blonds et de yeux aussi bleus. Dieux qu’il a envie de s’y noyer.
— Bonjour, Madame. C’est un plaisir de vous revoir.
Ulwyck se saisit de sa main pour la baiser, une lueur féroce au fond des yeux alors qu’il la dévore du regard, ne lui laissant aucun doute – il l’espère en tout cas – qu’elle a hanté sa nuit de la plus délicieuse des manières.
— Mais je ne répondrais à cette question que vous y répondez aussi, très chère.
Ulwyck se redresse, sans pour autant lâcher la main de Megalis. Avec douceur, il la pousse à tourner sur elle-même, lui permettant d’admirer les détails de sa tenue – et les courbes qu’elle sublime. La nuit lui a dissimulé bien des trésors et l’homme serre son poing contre sa jambe, pour s’empêcher de venir caresser du bout des doigts sa chute de reins.
Dire que d’autres hommes la courtisent sûrement. Il doit faire mieux. Il veut qu’elle ne regarde que lui, qu’elle ne réserve son insolence et sa langue acérée que pour leurs échanges. Oh par les dieux, qu’elle soit sienne, ou il en mourra sûrement. Ellaria se ficherait bien de lui à cet instant, si elle était là. Lui qui se vantait encore il y a quelques années de pouvoir mettre qui il voulait dans son lit, le voilà à espérer ne serait-ce qu’un seul sourire de cette sirène faite femme.
Il inspire doucement, essayant de reprendre le contrôle de ses pensées pour ne pas céder à son impulsion de l’embrasser, avant de la mener à son lit. Elle lui a demandé de gagner ce droit ; il s’y emploiera donc, quand bien même cela lui coûte.
— Que voilà une magnifique robe. Elle vous sied à merveille. Oserai-je reconnaître les navires de votre famille sur votre corset ?
Ulwyck tend la main pour retracer du bout des doigts les symboles sur le corset, avant de relâcher la main de Megalis. Lui n’a pas fait autant d’efforts sur sa tenue, bien malheureusement ; l’entraînement a duré plus longtemps qu’il ne le voulait. Mais cela tombe bien, en un sens ; la demoiselle n’est pas la seule à avoir de quoi attiser l’intérêt.
Puis, il faut bien de quoi alimenter les songes de sa sirène, n’est-ce pas ?
— Veuillez excusez ma tenue bien moins digne que la vôtre, je sors d’un entraînement avec mon écuyer. Faites comme chez vous, le temps que je me change en quelque chose de plus approprié pour notre déjeuner.
Un sourire sur les lèvres, Ulwyck se détourne pour s’avancer vers la commode où une serviette et un petit baquet d’eau froide s’y trouvent. Son sourire s’accentue, avant qu’il n’ôte sa chemise salie par l’entraînement et la pose sur le rebord du meuble. Il met ses mains en coupe pour s’asperger le visage d’eau, avant de saisir la serviette pour la passer sur sa peau et éponger sa transpiration due à l’effort.
Sentant le regard de Megalis sur lui – il l’aurait parié – Ulwyck se retourne sans se départir de son sourire, s’adossant à la commode.
— Vous aimez ce que vous voyez ?
Invité
Invité
une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 7
— Ce serait un plaisir pour moi de vous conter mes rêves, hélas, il est des mots qu’une dame ne saurait dire à moins d’y perdre sa réputation.
Sa voix fut un soupir, trop lascif pour les propos qu’elle tenait. Les yeux de Megalis coulèrent le long du corps d’Ulwyck pour découvrir une tenue poussiéreuse, il devait revenir d’un entraînement. Il lui offrit un baise main et la fit tourner sur elle-même pour admirer le détail de sa robe – il fallait dire qu’elle méritait bien qu’on s’y intéresse. Elle acquiesça à sa question, la fierté se peignant sur ses traits alors qu’elle le remerciait. La jeune femme entra dans les appartements du Maître des Lois, fermant soigneusement la porte derrière elle. Si sa vertu n’était pas la chose la plus importante qui soit, elle se devait de préserver sa réputation à moins que celle de sa famille n’en pâtisse aussi. Ainsi, elle ne pouvait crier sur tous les toits qu’elle déjeunait dans les appartements privés d’Ulwyck, du moins, elle ne pouvait dévoiler à n’importe qui les réelles intentions qu’elle avait.
Arrivée au cœur de la pièce, Megalis pivota sur elle-même pour découvrir les lieux. Ses vieux démons la hantant, elle s’attela d’abord à chercher toutes les sorties de la pièce – fenêtres, portes, n’importe quelle issue pour lui permettre de fuir en cas de danger. Elle avait encore en mémoire ses cinq années de détention à la cour, et même si Cersei l’y traita bien, il n’en fut pas de même pour tous. Un frisson la parcourut alors qu’elle songeait à cela, puis l’ombrage ayant gagné un instant son visage, elle se rattrapa d’un sourire élégant, retrouvant vite de sa superbe.
— Ces appartements sont bien plus vastes que les miens, dit-elle d’une voix dont perçait l’envie. Mais je les imaginais plus grands encore. Je m’attendais peut-être à des appartements de prince.
Elle appuya sur ce dernier mot, tâtant déjà le terrain, mais son visage ne laissa rien paraître alors que ses yeux tombaient sur Ulwyck. Une flamme intense s’alluma dans le regard de la jeune femme alors qu’elle ne pouvait s’empêcher d’admirer le corps du dornien. Sous la lumière d’or qui provenait du dehors, le tracé de ses muscles flamboyait. Bon effronté qu’il était, le Maître des Lois la questionna sur ce qu’elle pensait de cette vision. Megalis marcha dans sa direction, laissant son regard divaguer dans la pièce. Arrivée à sa hauteur, l’une de ses mains vint retracer les lignes de son corps, descendant doucement le long de son ventre jusqu’à effleurer le haut de ses braies. Elle s’était départie de tout sourire, pourtant, ses yeux brûlants trahissaient les émois qui pouvaient bien l’habiter.
— Cela me fait ressentir bien des choses… Elle approcha dangereusement son visage de celui d’Ulwyck, effleurant sa joue de ses lèvres jusqu’à ce qu’elles caressent son lobe. Des choses bien chastes, je puis vous le jurer.
Elle recula soudain, embrassant le visage du dornien de son regard enflammé. Elle aurait pensé ce jeu plus simple, moins dangereux… Mais le venin du scorpion l’avait atteinte, elle devait se l’avouer. Il titillait son intérêt comme il embrumait son esprit. Et les mers, une fois recouvertes d’un brouillard si épais, devenaient bien dangereuses à pratiquer. Pour se donner un peu de contenance, Megalis songea à ce que disait souvent Oncle Surelle : un bon marin ne craint pas la tempête. Il la dompte.
Sa voix fut un soupir, trop lascif pour les propos qu’elle tenait. Les yeux de Megalis coulèrent le long du corps d’Ulwyck pour découvrir une tenue poussiéreuse, il devait revenir d’un entraînement. Il lui offrit un baise main et la fit tourner sur elle-même pour admirer le détail de sa robe – il fallait dire qu’elle méritait bien qu’on s’y intéresse. Elle acquiesça à sa question, la fierté se peignant sur ses traits alors qu’elle le remerciait. La jeune femme entra dans les appartements du Maître des Lois, fermant soigneusement la porte derrière elle. Si sa vertu n’était pas la chose la plus importante qui soit, elle se devait de préserver sa réputation à moins que celle de sa famille n’en pâtisse aussi. Ainsi, elle ne pouvait crier sur tous les toits qu’elle déjeunait dans les appartements privés d’Ulwyck, du moins, elle ne pouvait dévoiler à n’importe qui les réelles intentions qu’elle avait.
Arrivée au cœur de la pièce, Megalis pivota sur elle-même pour découvrir les lieux. Ses vieux démons la hantant, elle s’attela d’abord à chercher toutes les sorties de la pièce – fenêtres, portes, n’importe quelle issue pour lui permettre de fuir en cas de danger. Elle avait encore en mémoire ses cinq années de détention à la cour, et même si Cersei l’y traita bien, il n’en fut pas de même pour tous. Un frisson la parcourut alors qu’elle songeait à cela, puis l’ombrage ayant gagné un instant son visage, elle se rattrapa d’un sourire élégant, retrouvant vite de sa superbe.
— Ces appartements sont bien plus vastes que les miens, dit-elle d’une voix dont perçait l’envie. Mais je les imaginais plus grands encore. Je m’attendais peut-être à des appartements de prince.
Elle appuya sur ce dernier mot, tâtant déjà le terrain, mais son visage ne laissa rien paraître alors que ses yeux tombaient sur Ulwyck. Une flamme intense s’alluma dans le regard de la jeune femme alors qu’elle ne pouvait s’empêcher d’admirer le corps du dornien. Sous la lumière d’or qui provenait du dehors, le tracé de ses muscles flamboyait. Bon effronté qu’il était, le Maître des Lois la questionna sur ce qu’elle pensait de cette vision. Megalis marcha dans sa direction, laissant son regard divaguer dans la pièce. Arrivée à sa hauteur, l’une de ses mains vint retracer les lignes de son corps, descendant doucement le long de son ventre jusqu’à effleurer le haut de ses braies. Elle s’était départie de tout sourire, pourtant, ses yeux brûlants trahissaient les émois qui pouvaient bien l’habiter.
— Cela me fait ressentir bien des choses… Elle approcha dangereusement son visage de celui d’Ulwyck, effleurant sa joue de ses lèvres jusqu’à ce qu’elles caressent son lobe. Des choses bien chastes, je puis vous le jurer.
Elle recula soudain, embrassant le visage du dornien de son regard enflammé. Elle aurait pensé ce jeu plus simple, moins dangereux… Mais le venin du scorpion l’avait atteinte, elle devait se l’avouer. Il titillait son intérêt comme il embrumait son esprit. Et les mers, une fois recouvertes d’un brouillard si épais, devenaient bien dangereuses à pratiquer. Pour se donner un peu de contenance, Megalis songea à ce que disait souvent Oncle Surelle : un bon marin ne craint pas la tempête. Il la dompte.
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Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
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Donjon Rouge, Port-Réal
Le sourire d’Ulwick s’agrandit à chaque pas que Megalis fait dans sa direction, conscient de l’effet qu’il a sur elle. L’attirance et le désir sont réciproques, même si la jeune femme ignore peut-être comment les contrôler. Il suffirait de si peu pour l’enflammer totalement, mais elle continue à lui tenir tête et à le défier ; elle a l’audace de poser ses mains sur son torse pour en caresser ses muscles.
Les poings du chevalier se serrent sur le rebord de la commode pour s’empêcher d’agripper le tissu fin de la robe et attirer Meg contre lui pour l’embrasser, pour embraser la lueur dans ses yeux et la faire ployer sous un plaisir si grand qu’elle ne pourrait l’imaginer.
Mais Ulwyck compte essayer d’avancer ses pions un peu plus lentement, pour ne pas l’effrayer ou la pousser à partir comme cette nuit.
— Évidemment, on ne peut attendre autre chose d’une demoiselle aussi bien née que vous.
Ulwyck lui adresse un sourire, avant de la saisir par les hanches pour la retourner et la pousser à se reposer contre son torse. Il regrette un bref instant la coiffure compliquée de la jeune femme, qui l’empêche de plonger son nez dans ses cheveux blonds. À la place, son doigt effleure la ligne de sa mâchoire, redescend le long de sa gorge, pour s’arrêter à la bordure de dentelle. Son pouce joue quelques secondes avec, comme pour faire espérer Megalis qu’il aille plus loin, avant de la reposer sur sa hanche.
Il veut qu’elle le supplie de la prendre. Il veut qu’elle s’abandonne à lui et admette qu’il a gagné ses faveurs.
Mais il ne compte pas sur ses talents pour gagner le cœur de la belle. Mauvais plan à tous points de vue. Si l’argent ne fait pas le bonheur, il aide beaucoup en ce sens ; il en est de même pour la luxure et la débauche.
— J’aurais quelque chose à vous offrir.
À tâtons, Ulwyck ouvre le second tiroir de la commode, en tirant un écrin qu’il comptait sortir bien avant l’arrivée de la demoiselle dans ses appartements. Il l’ouvre devant Megalis, dévoilant un bracelet en métal doré travaillé. Des motifs des fleurs qui ne se trouvent qu’à Dorne dansent entre les arabesques, leurs pétales réhaussés d’éclats de pierres précieuses. En silence, il se saisit du poignet gauche de la jeune femme, laissant la manche glisser le long de son bras fin, pour pouvoir le lui attacher autour.
Pour être honnête, il ne pensait jamais trouver l’occasion d’offrir à une femme l’un des bijoux destinés à la Dame de Denfert. Son frère lui a conseillé d’en prendre quelques-uns avec lui, au cas où il trouverait une noble qu’il voudrait bien épouser. Et que les dieux en soient témoins, s’il n’a jamais jusque-là envisagé le mariage, si c’est ce qu’il doit promettre à Megalis pour l’obtenir, il n’hésitera pas une seconde.
Quand bien même toute alliance devra être validée par son frère avant qu’une cérémonie ne puisse être prononcée.
— Un bijou qui ne dépareillerait pas sur une princesse.
Les mots de Megalis sur ses appartements ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, tout à l’heure, et Ulwyck pense l’avoir assez bien cernée pour deviner que ce n’était en rien innocent. Oh, la demoiselle attend quelque chose en particulier de lui pour consentir à s’offrir à lui ensuite, il n’en doute pas un seul instant.
Lentement, il libère le bras de la jeune femme, déposant l’écrin sur la commode dans son dos.
— Que voulez-vous vraiment de moi, Madame ? Vous m’avez déjà prouvé à plusieurs reprises que vos mots sont choisis avec soin.
Ulwyck hésite une fraction de seconde, avant de saisir le menton de la jeune femme entre ses doigts pour lui faire relever la tête. Il plonge son regard dans le sien, comme hypnotisé, alors que son pouce caresse les lèvres qu’il se retient d’embrasser.
— Qu’attends-tu de moi, belle Meg ? Demande-moi le monde et je te l’offrirai sur un plateau d’or.
Ses doigts viennent trouver les lacets qui referment sa robe et il défait le nœud qui les retient, délaçant le corsage de la jeune femme. Sa bouche se glisse alors dans sa nuque, puis le long de sa colonne vertébrale, sur la peau douce qu’il rêve de goûter plus longuement. Il lui suffirait de quelques gestes pour que la robe qui l’entrave dans ses découvertes tombent au sol, mais il trouverait presque regrettable d’aller aussi vite.
Megalis a comparé la situation au siège d’un fort ; Ulwyck attendra sa reddition avant de la dévêtir entièrement.
Ses doigts tirent un peu plus sur les lacets alors que ses lèvres remontent jusqu’à l’oreille de la demoiselle ; le chevalier glisse ses mains sous le corset, sur la peau chaude qui le fait frémir, pour les reposer sur le ventre plat de celle qu’il désire tant. Il a l’impression d’être totalement soumis au moindre de ses désirs, à la moindre de ses paroles, et pas un instant sa fierté en est froissée.
Il veut la faire sienne autant qu’elle le fasse sien.
— Que fais-tu de moi, ma magnifique sirène…
Un fou, assurément. Fou de débauche et de plaisir.
Les poings du chevalier se serrent sur le rebord de la commode pour s’empêcher d’agripper le tissu fin de la robe et attirer Meg contre lui pour l’embrasser, pour embraser la lueur dans ses yeux et la faire ployer sous un plaisir si grand qu’elle ne pourrait l’imaginer.
Mais Ulwyck compte essayer d’avancer ses pions un peu plus lentement, pour ne pas l’effrayer ou la pousser à partir comme cette nuit.
— Évidemment, on ne peut attendre autre chose d’une demoiselle aussi bien née que vous.
Ulwyck lui adresse un sourire, avant de la saisir par les hanches pour la retourner et la pousser à se reposer contre son torse. Il regrette un bref instant la coiffure compliquée de la jeune femme, qui l’empêche de plonger son nez dans ses cheveux blonds. À la place, son doigt effleure la ligne de sa mâchoire, redescend le long de sa gorge, pour s’arrêter à la bordure de dentelle. Son pouce joue quelques secondes avec, comme pour faire espérer Megalis qu’il aille plus loin, avant de la reposer sur sa hanche.
Il veut qu’elle le supplie de la prendre. Il veut qu’elle s’abandonne à lui et admette qu’il a gagné ses faveurs.
Mais il ne compte pas sur ses talents pour gagner le cœur de la belle. Mauvais plan à tous points de vue. Si l’argent ne fait pas le bonheur, il aide beaucoup en ce sens ; il en est de même pour la luxure et la débauche.
— J’aurais quelque chose à vous offrir.
À tâtons, Ulwyck ouvre le second tiroir de la commode, en tirant un écrin qu’il comptait sortir bien avant l’arrivée de la demoiselle dans ses appartements. Il l’ouvre devant Megalis, dévoilant un bracelet en métal doré travaillé. Des motifs des fleurs qui ne se trouvent qu’à Dorne dansent entre les arabesques, leurs pétales réhaussés d’éclats de pierres précieuses. En silence, il se saisit du poignet gauche de la jeune femme, laissant la manche glisser le long de son bras fin, pour pouvoir le lui attacher autour.
Pour être honnête, il ne pensait jamais trouver l’occasion d’offrir à une femme l’un des bijoux destinés à la Dame de Denfert. Son frère lui a conseillé d’en prendre quelques-uns avec lui, au cas où il trouverait une noble qu’il voudrait bien épouser. Et que les dieux en soient témoins, s’il n’a jamais jusque-là envisagé le mariage, si c’est ce qu’il doit promettre à Megalis pour l’obtenir, il n’hésitera pas une seconde.
Quand bien même toute alliance devra être validée par son frère avant qu’une cérémonie ne puisse être prononcée.
— Un bijou qui ne dépareillerait pas sur une princesse.
Les mots de Megalis sur ses appartements ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, tout à l’heure, et Ulwyck pense l’avoir assez bien cernée pour deviner que ce n’était en rien innocent. Oh, la demoiselle attend quelque chose en particulier de lui pour consentir à s’offrir à lui ensuite, il n’en doute pas un seul instant.
Lentement, il libère le bras de la jeune femme, déposant l’écrin sur la commode dans son dos.
— Que voulez-vous vraiment de moi, Madame ? Vous m’avez déjà prouvé à plusieurs reprises que vos mots sont choisis avec soin.
Ulwyck hésite une fraction de seconde, avant de saisir le menton de la jeune femme entre ses doigts pour lui faire relever la tête. Il plonge son regard dans le sien, comme hypnotisé, alors que son pouce caresse les lèvres qu’il se retient d’embrasser.
— Qu’attends-tu de moi, belle Meg ? Demande-moi le monde et je te l’offrirai sur un plateau d’or.
Ses doigts viennent trouver les lacets qui referment sa robe et il défait le nœud qui les retient, délaçant le corsage de la jeune femme. Sa bouche se glisse alors dans sa nuque, puis le long de sa colonne vertébrale, sur la peau douce qu’il rêve de goûter plus longuement. Il lui suffirait de quelques gestes pour que la robe qui l’entrave dans ses découvertes tombent au sol, mais il trouverait presque regrettable d’aller aussi vite.
Megalis a comparé la situation au siège d’un fort ; Ulwyck attendra sa reddition avant de la dévêtir entièrement.
Ses doigts tirent un peu plus sur les lacets alors que ses lèvres remontent jusqu’à l’oreille de la demoiselle ; le chevalier glisse ses mains sous le corset, sur la peau chaude qui le fait frémir, pour les reposer sur le ventre plat de celle qu’il désire tant. Il a l’impression d’être totalement soumis au moindre de ses désirs, à la moindre de ses paroles, et pas un instant sa fierté en est froissée.
Il veut la faire sienne autant qu’elle le fasse sien.
— Que fais-tu de moi, ma magnifique sirène…
Un fou, assurément. Fou de débauche et de plaisir.
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une danse d'ombres
megalis & ulwyck
an 305, lune 6, semaine 3, jour 7
Il s’amusait d’elle comme elle s’amusait de lui, et c’était bien la partie de cyvosse la plus intéressante qu’il lui ait été donné de jouer. Désormais collée le dos contre son torse, Megalis se laissa aller aux légères caresses du dornien. Il lui faisait miroiter des contacts brûlants qui n’iraient pas plus loin, pas maintenant, elle refusait. Son corps lui hurlait de céder, de plier face à cet homme dont le charme l’avait touchée, mais la volonté de fer de la belle s’y refusait fermement. Elle devait tenir le siège, s’imposer en forteresse imprenable. Et ce n’était ni la menace des balistes ni la famine qui la feraient céder. Elle déploya son cou, sa gorge, pour saisir les maigres frôlements qu’il voulait bien lui offrir. Mais, contre toute attente, il s’interrompit pour lui faire un présent, lui dévoilant un écrin qui, une fois ouvert, dévoila à ses yeux un bracelet à la couleur d’or, serti de quelques riches pierres. Il l’attacha à son poignet et Megalis garda son bras relevé quelques instants, contemplant le bijou. Il était magnifique, elle bascula la tête vers l’arrière pour accrocher son regard sombre. Un sourire creusa ses lèvres alors qu’il rebondissait sur ses propos précédents – une princesse. Voilà qui lui irait bien. Mais ce n’était pas suffisant – rien n’était suffisant pour le cœur avide de la dame.
— Je vous remercie, dit-elle du bout des lèvres. Que me vaut cet honneur ?
Megalis expira lentement alors qu’il caressait ses lèvres de son pouce, le regard avide, Ulwyck ne semblait pas se lasser de ce jeu, lui non plus. Les yeux grippés fermement aux siens, les lèvres de l’ouestienne s’ourlèrent, elle approcha son visage de celui du dornien, leurs bouches s’effleurèrent.
— Le monde, lâcha-t-elle sourdement tandis qu’il le lui proposait. C’est bien le monde que je veux.
Le regard de Megalis s’embrasa à ses propres mots. Oui, voilà ce qu’elle désirait ardemment – que ce monde plie, pour toutes les insultes proférées à l’égard de son nom et de son sang. Qu’il s’agenouille devant elle, devant les siens. Que les bannières aux trois navires claquent au-dessus des murailles de Castral-Roc, peut-être même de Port-Réal. Partout. Elle se désirait reine de tout. Un nom de reine, avait dit son père en la nommant. C’était par vengeance pour son père, par vengeance pour les lions de Castamere, par justice – trop de choses motivaient ses ambitions. Megalis avait été éduquée en machine de guerre, on l’avait élevée pour qu’elle fasse plier le monde. Elle le ferait.
Ulwyck commença à délasser le corsage de sa robe, déposant des baisers contre la peau qui se dénude. Elle soupira, embrasée au contact du dornien qu’elle tend à apprécier plus que ce à quoi elle s’attendait à l’origine. Elle se rompt sous ses lèvres brûlantes, elle songe même à déposer les armes et ouvrir la herse à l’envahisseur. Mais elle doit tenir le fort. Alors, puisant dans toute la volonté qui était sienne, Megalis se retourna brusquement pour lui faire face et saisir les mains du dornien. Elle pressa son corps contre le sien, l’une de ses mains passant derrière sa nuque pour approcher son visage du sien. De nouveau contre ses lèvres, elle murmura :
— N’est-ce pas ce que tu désires aussi, le monde ?
Elle leva ses grands yeux de glace vers lui, s’accrochant à son regard comme un naufragé happe la pierre de ses mains avides de vie. Oh, elle était bien avide – de cet homme qui la faisait trembler, de ses ambitions qui pourraient devenir leurs. Alors sans plus réfléchir, Megalis fondit sur ses lèvres, appuyant contre la nuque d’Ulwyck pour qu’il l’embrasse plus fort. Fermant les yeux, elle goûta la bouche qu’elle n’avait fait qu’effleurer jusque là – et elle la goûterait encore jusqu’à être repue.
— Je vous remercie, dit-elle du bout des lèvres. Que me vaut cet honneur ?
Megalis expira lentement alors qu’il caressait ses lèvres de son pouce, le regard avide, Ulwyck ne semblait pas se lasser de ce jeu, lui non plus. Les yeux grippés fermement aux siens, les lèvres de l’ouestienne s’ourlèrent, elle approcha son visage de celui du dornien, leurs bouches s’effleurèrent.
— Le monde, lâcha-t-elle sourdement tandis qu’il le lui proposait. C’est bien le monde que je veux.
Le regard de Megalis s’embrasa à ses propres mots. Oui, voilà ce qu’elle désirait ardemment – que ce monde plie, pour toutes les insultes proférées à l’égard de son nom et de son sang. Qu’il s’agenouille devant elle, devant les siens. Que les bannières aux trois navires claquent au-dessus des murailles de Castral-Roc, peut-être même de Port-Réal. Partout. Elle se désirait reine de tout. Un nom de reine, avait dit son père en la nommant. C’était par vengeance pour son père, par vengeance pour les lions de Castamere, par justice – trop de choses motivaient ses ambitions. Megalis avait été éduquée en machine de guerre, on l’avait élevée pour qu’elle fasse plier le monde. Elle le ferait.
Ulwyck commença à délasser le corsage de sa robe, déposant des baisers contre la peau qui se dénude. Elle soupira, embrasée au contact du dornien qu’elle tend à apprécier plus que ce à quoi elle s’attendait à l’origine. Elle se rompt sous ses lèvres brûlantes, elle songe même à déposer les armes et ouvrir la herse à l’envahisseur. Mais elle doit tenir le fort. Alors, puisant dans toute la volonté qui était sienne, Megalis se retourna brusquement pour lui faire face et saisir les mains du dornien. Elle pressa son corps contre le sien, l’une de ses mains passant derrière sa nuque pour approcher son visage du sien. De nouveau contre ses lèvres, elle murmura :
— N’est-ce pas ce que tu désires aussi, le monde ?
Elle leva ses grands yeux de glace vers lui, s’accrochant à son regard comme un naufragé happe la pierre de ses mains avides de vie. Oh, elle était bien avide – de cet homme qui la faisait trembler, de ses ambitions qui pourraient devenir leurs. Alors sans plus réfléchir, Megalis fondit sur ses lèvres, appuyant contre la nuque d’Ulwyck pour qu’il l’embrasse plus fort. Fermant les yeux, elle goûta la bouche qu’elle n’avait fait qu’effleurer jusque là – et elle la goûterait encore jusqu’à être repue.
(c) DΛNDELION
Faceclaim : Diane Kruger
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Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
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Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
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