[PORT REAL] Une danse d'ombres ♛ pv Ulwyck [Terminé]
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Les mots d’Ulwyck touchèrent juste. Un froid glacial s’abattit aussitôt sur la pièce. Luthor arqua un sourcil perplexe, Megalis tourna brusquement la tête vers le dornien, et Willos laissa éclater un immense sourire à son visage. Il n’avait jamais vu quelqu’un d’autre que lui tenir tête à Eddara, et cela confirma à sa jumelle qu’il s’entendrait à merveille avec celui qui deviendrait peut-être son beau-frère. Eddara fut la plus lente à réagir. Stoïque, véritable mur de glace qu’elle était, elle se redressa finalement avec lenteur, croisant ses doigts sur la table. Un étrange sourire coula à ses lèvres, et s’il lui donna un air presque maternel, sa petite-fille y reconnut la fière lionne montrant déjà les crocs.
— Croyez-vous m'impressionner ? demanda Eddara en haussant un sourcil amusé. J’en ai croisé des bien plus téméraires que vous. Et ceux-ci, je les ai matés.
La suite des mots d’Ulwyck acheva de surprendre la fratrie, et cette fois-ci, Willos ne retint pas son rire franc. Eddara jeta sur lui un regard noir avant de revenir au Maître des Lois. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il reprenait déjà, par rapport à ses origines cette fois-ci. La vieille balaya ses suppositions d’un geste agacé :
— Je me fiche de vos origines, tant que vous n’êtes pas un de ces culs dorés de lion, lança-t-elle sans gêne. Ce qui m’intéresse est surtout de savoir pourquoi un dornien souhaiterait se lier avec une ouestienne. Surtout l’héritier d’une des plus importantes maisons de Dorne, Maître des Lois qui plus est. Elle marqua une pause avant de reprendre, les yeux plissés et la voix plus calme. Alors que cherchez-vous ?
Luthor demeurait silencieux, ses yeux de glace rivés sur le dornien, comme semblant le sonder. En bout de table, Willos s’étira nonchalamment :
— Allons, bonne-maman, vous voyez bien que quelqu’un a su toucher le cœur de glace de notre chère Megalis. Puis lord Uller est un bon parti.
Megalis leva les yeux au ciel tandis que son frère jumeau affichait un sourire malicieux. Il se permettait bien trop de choses à son sujet, mais comme toujours, elle le lui pardonnerait. Elle le pardonnait toujours. L’évocation des Lannister jeta soudain un froid à la tablée. Les Farman n’avaient rien à se reprocher, ils avaient été liés par le mariage au lion des siècles plus tôt, une fois – leur arrachant leur couronne, leur royaume. Le sang du lion d’or s’était depuis suffisamment dilué pour qu’ils ne soient plus même cousins avec lui. Et surtout, ils réclamaient leur royauté perdue.
Mais l’évocation de cette possibilité arracha à Eddara sa mine la plus écœurée. D’eux tous, elle avait été la plus touchée par la tyrannie des Lannister. Si elle avait eu quelques manières poissardes, elle aurait probablement craché par terre.
— Nous n’avons rien en commun avec les Lannister, s’emporta Eddara. Rien, répéta-t-elle avec insistance, le ton grinçant.
Trop âgée pour de tels élans, elle haleta un peu. L’air de Port-Réal, plus sec que celui de Belle-Île, lui seyait mal. Megalis lâcha précipitamment la main d’Ulwyck pour remplir une coupe d’eau et la tendre à sa grand-mère.
— Buvez, bonne-maman, souffla la jeune femme avec douceur.
Eddara but deux longues gorgées avant de presser affectueusement la main de Megalis, la remerciant silencieusement. La jeune femme, sous son emprise, la craignait comme elle l’aimait. C’était le cas de ses frères, aussi, qui s’étaient penchés sur l’aïeule. Mais elle allait bien, et reprit presque aussitôt les hostilités : son regard se fit moins doux une fois posé sur le dornien. Au-delà de ses origines, il était un étranger pour eux. Il n’était pas Farman.
— Vous les haïssez donc tant que ça ? interrogea-t-elle Ulwyck, la voix toutefois plus apaisée qu’avant.
— Je pense que les propos de lord Uller étaient suffisamment équivoques.
Sorti de son mutisme, Luthor porta calmement sa coupe à ses lèvres. Il darda ses yeux clairs sur sa sœur, et sur son prétendant. Puis il se pencha légèrement vers l’avant, comme les défiant :
— Comme l’a dit Willos, lord Uller est un bon parti. Il serait un atout pour la suite, notamment de par sa position à la cour. Mais je veux l’entendre de ta bouche, Megalis. Penses-tu que cette union nous serait profitable ?
Megalis se figea, elle n’osa pas regarder Ulwyck car son frère aîné le lui reprocherait : c’était lui qu’elle devait regarder. Elle pinça les lèvres.
— J’en suis certaine, répondit-elle avec assurance.
— Bien, lâcha Luthor. Et vous, lord Uller, vous souhaitez réellement l’épouser ? Avec tout ce que cela implique, soit une alliance avec la maison Farman, et ce qui pourrait en découler.
Megalis sourit en coin. Ce qui en découlerait plairait sans doute au Maître des Lois – puisqu’il s’agissait de couper la tête du lion. Elle tourna vers lui un regard tendre, espérant qu’il ne revienne pas sur sa promesse malgré son étrange famille.
— Croyez-vous m'impressionner ? demanda Eddara en haussant un sourcil amusé. J’en ai croisé des bien plus téméraires que vous. Et ceux-ci, je les ai matés.
La suite des mots d’Ulwyck acheva de surprendre la fratrie, et cette fois-ci, Willos ne retint pas son rire franc. Eddara jeta sur lui un regard noir avant de revenir au Maître des Lois. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’il reprenait déjà, par rapport à ses origines cette fois-ci. La vieille balaya ses suppositions d’un geste agacé :
— Je me fiche de vos origines, tant que vous n’êtes pas un de ces culs dorés de lion, lança-t-elle sans gêne. Ce qui m’intéresse est surtout de savoir pourquoi un dornien souhaiterait se lier avec une ouestienne. Surtout l’héritier d’une des plus importantes maisons de Dorne, Maître des Lois qui plus est. Elle marqua une pause avant de reprendre, les yeux plissés et la voix plus calme. Alors que cherchez-vous ?
Luthor demeurait silencieux, ses yeux de glace rivés sur le dornien, comme semblant le sonder. En bout de table, Willos s’étira nonchalamment :
— Allons, bonne-maman, vous voyez bien que quelqu’un a su toucher le cœur de glace de notre chère Megalis. Puis lord Uller est un bon parti.
Megalis leva les yeux au ciel tandis que son frère jumeau affichait un sourire malicieux. Il se permettait bien trop de choses à son sujet, mais comme toujours, elle le lui pardonnerait. Elle le pardonnait toujours. L’évocation des Lannister jeta soudain un froid à la tablée. Les Farman n’avaient rien à se reprocher, ils avaient été liés par le mariage au lion des siècles plus tôt, une fois – leur arrachant leur couronne, leur royaume. Le sang du lion d’or s’était depuis suffisamment dilué pour qu’ils ne soient plus même cousins avec lui. Et surtout, ils réclamaient leur royauté perdue.
Mais l’évocation de cette possibilité arracha à Eddara sa mine la plus écœurée. D’eux tous, elle avait été la plus touchée par la tyrannie des Lannister. Si elle avait eu quelques manières poissardes, elle aurait probablement craché par terre.
— Nous n’avons rien en commun avec les Lannister, s’emporta Eddara. Rien, répéta-t-elle avec insistance, le ton grinçant.
Trop âgée pour de tels élans, elle haleta un peu. L’air de Port-Réal, plus sec que celui de Belle-Île, lui seyait mal. Megalis lâcha précipitamment la main d’Ulwyck pour remplir une coupe d’eau et la tendre à sa grand-mère.
— Buvez, bonne-maman, souffla la jeune femme avec douceur.
Eddara but deux longues gorgées avant de presser affectueusement la main de Megalis, la remerciant silencieusement. La jeune femme, sous son emprise, la craignait comme elle l’aimait. C’était le cas de ses frères, aussi, qui s’étaient penchés sur l’aïeule. Mais elle allait bien, et reprit presque aussitôt les hostilités : son regard se fit moins doux une fois posé sur le dornien. Au-delà de ses origines, il était un étranger pour eux. Il n’était pas Farman.
— Vous les haïssez donc tant que ça ? interrogea-t-elle Ulwyck, la voix toutefois plus apaisée qu’avant.
— Je pense que les propos de lord Uller étaient suffisamment équivoques.
Sorti de son mutisme, Luthor porta calmement sa coupe à ses lèvres. Il darda ses yeux clairs sur sa sœur, et sur son prétendant. Puis il se pencha légèrement vers l’avant, comme les défiant :
— Comme l’a dit Willos, lord Uller est un bon parti. Il serait un atout pour la suite, notamment de par sa position à la cour. Mais je veux l’entendre de ta bouche, Megalis. Penses-tu que cette union nous serait profitable ?
Megalis se figea, elle n’osa pas regarder Ulwyck car son frère aîné le lui reprocherait : c’était lui qu’elle devait regarder. Elle pinça les lèvres.
— J’en suis certaine, répondit-elle avec assurance.
— Bien, lâcha Luthor. Et vous, lord Uller, vous souhaitez réellement l’épouser ? Avec tout ce que cela implique, soit une alliance avec la maison Farman, et ce qui pourrait en découler.
Megalis sourit en coin. Ce qui en découlerait plairait sans doute au Maître des Lois – puisqu’il s’agissait de couper la tête du lion. Elle tourna vers lui un regard tendre, espérant qu’il ne revienne pas sur sa promesse malgré son étrange famille.
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp)
Autres visages : Arianne Sand | Brynden Nerbosc | Nymeros Antaryon | Haqon zo Ghazîn | Bronn La Néra
Pseudo : Achéris
Messages : 1195
Honneurs : 3846
Gif :
Titres : Lady de la maison Farman, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : En mer
Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes
Une danse d'ombres- FT Megalis Farman -
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
An 305, Lune 6, Semaine 3, Jour 6
Donjon Rouge, Port-Réal
Ulwyck n’est pas tellement surpris de l’insistance de la grand-mère de Megalis pour connaître ses intentions ; il s’agace et s’amuse cependant de l’aigreur visible dont elle fait preuve à son égard. Il a l’impression d’être le pire ennemi de cette mégère depuis qu’il a mis un pied dans la pièce. Et pour une fois, il n’a rien fait pour justifier cette hostilité.
Ou presque.
Son évocation des Lannister est comme du feu grégeois lancé sur la Nera ; la réaction outrée de la grand-mère ne se fait pas attendre et Ulwyck se fige. La lueur dans les yeux de cette femme peut-être bien aussi âgée que son frère, il la reconnaît. Il a la même lorsqu’il repense à tous ceux qu’il a perdu à cause de ces maudits lions.
Il se sent un peu coupable de l’emportement de la vieille dame, pour le coup. Il passe une main sur sa nuque, avant de souffler. Il ne pouvait pas savoir à l’avance et même, l’aurait-il su qu’il aurait peut-être commis l’erreur quand même sous le coup de la colère. Il se connaît trop bien pour penser autrement.
Il en perd presque le fil de la conversation, avant de se reprendre lorsque l’un des frères de Megalis – Luthor, s’il se souvient bien – lui demande s’il est bien sûr de vouloir l’épouser et former une alliance avec la maison Farmann. Cela lui arrache un sourire ; comme s’il avait une raison de refuser. Leur haine commune des Lannister est certes un point de plus en faveur de ce mariage, mais ce n’est pas par calcul qu’il souhaite épouser la jeune femme.
— Oui.
Ulwyck hésite un instant, plissant les yeux, avant de soupirer. Peut-être que donner aux Farmann une raison de le croire aiderait à la discussion.
— Vous m’avez demandé à quel point je les haïssais.
Il n’y a même pas besoin de préciser de qui Ulwyck parle. Un nouveau soupir ; il n’est jamais préparé à parler des drames qui ont déchirés sa famille, encore moins à des quasi-inconnus, mais il ne peut pas vraiment faire autrement.
— Oberyn fut mon mentor et mon ami. Ellaria Sand était la fille de mon frère, mais nous avons grandi ensemble, elle était comme une sœur. J’ai vu grandir tous leurs enfants.
Il y a une boule dans sa gorge ; Ulwyck n’a même pas besoin de fermer les yeux pour se rappeler Ellaria et son sourire immense lorsqu’elle était dans la même pièce qu’Oberyn, ou alors Tyerne chercher la bagarre avec le premier écuyer venu. Ils lui manquent tant ; est-ce que le trou dans sa poitrine lui paraîtra moins béant, un jour ?
Sans doute lorsqu’il l’aura rempli du sang des lions.
— Je n’aurais de repos que lorsque Westeros sera débarrassé des Lannisters et de leurs complots. J’ai enterré trop de mes proches à cause d’eux.
Ou presque.
Son évocation des Lannister est comme du feu grégeois lancé sur la Nera ; la réaction outrée de la grand-mère ne se fait pas attendre et Ulwyck se fige. La lueur dans les yeux de cette femme peut-être bien aussi âgée que son frère, il la reconnaît. Il a la même lorsqu’il repense à tous ceux qu’il a perdu à cause de ces maudits lions.
Il se sent un peu coupable de l’emportement de la vieille dame, pour le coup. Il passe une main sur sa nuque, avant de souffler. Il ne pouvait pas savoir à l’avance et même, l’aurait-il su qu’il aurait peut-être commis l’erreur quand même sous le coup de la colère. Il se connaît trop bien pour penser autrement.
Il en perd presque le fil de la conversation, avant de se reprendre lorsque l’un des frères de Megalis – Luthor, s’il se souvient bien – lui demande s’il est bien sûr de vouloir l’épouser et former une alliance avec la maison Farmann. Cela lui arrache un sourire ; comme s’il avait une raison de refuser. Leur haine commune des Lannister est certes un point de plus en faveur de ce mariage, mais ce n’est pas par calcul qu’il souhaite épouser la jeune femme.
— Oui.
Ulwyck hésite un instant, plissant les yeux, avant de soupirer. Peut-être que donner aux Farmann une raison de le croire aiderait à la discussion.
— Vous m’avez demandé à quel point je les haïssais.
Il n’y a même pas besoin de préciser de qui Ulwyck parle. Un nouveau soupir ; il n’est jamais préparé à parler des drames qui ont déchirés sa famille, encore moins à des quasi-inconnus, mais il ne peut pas vraiment faire autrement.
— Oberyn fut mon mentor et mon ami. Ellaria Sand était la fille de mon frère, mais nous avons grandi ensemble, elle était comme une sœur. J’ai vu grandir tous leurs enfants.
Il y a une boule dans sa gorge ; Ulwyck n’a même pas besoin de fermer les yeux pour se rappeler Ellaria et son sourire immense lorsqu’elle était dans la même pièce qu’Oberyn, ou alors Tyerne chercher la bagarre avec le premier écuyer venu. Ils lui manquent tant ; est-ce que le trou dans sa poitrine lui paraîtra moins béant, un jour ?
Sans doute lorsqu’il l’aura rempli du sang des lions.
— Je n’aurais de repos que lorsque Westeros sera débarrassé des Lannisters et de leurs complots. J’ai enterré trop de mes proches à cause d’eux.
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Le clan Farman écouta le plaidoyer d’Ulwyck en silence. Leur mutisme ne fut pas respectueux ou religieux, mais teinté d’une défiance qui s’apaisa peu à peu. Tandis que la haine dans les yeux d’Eddara s’intensifiait comme à chaque évocation du lion d’or, Luthor semblait s’apaiser. Les épaules s’affaissant un peu, le regard moins dur. Quand le Maître des Lois eut fini, le seigneur de Belcastel afficha un semblant de sourire, balafre glaciale sur ses lèvres.
Il consulta d’abord Eddara du regard – après un temps d’immobilité, elle acquiesça silencieusement. Puis Luthor jeta un regard à Willos, toujours souriant. Puis ses yeux se posèrent finalement sur Megalis. Plus doucement, celle-ci esquissa l’ombre d’un sourire, comme une supplication. Qu’il accepte et qu’ils en finissent avant qu’Ulwyck ne recule face à eux et leur ombre vicieuse.
— Très bien.
La voix de Luthor claqua, sèchement comme à son habitude. Il darda sur le Maître des Lois un regard toujours froid, mais qui pouvait passer pour chaleureux chez lui. Un long silence pesa après ses mots, le seigneur de Belle-Île semblant sonder longuement le prétendant.
— Au vu de vos arguments – héritier d’une grande maison, Maître des Lois, et ayant visiblement des objectifs communs aux nôtres…, relata-t-il. Je vous accorde la main de ma sœur.
Megalis sourit plus franchement, heureuse de cette décision. Elle savait que si, Luthor ne l’avait pas énoncé, son attachement affiché pour Ulwyck avait aussi à voir dans son acceptation. Si les relations entre frère et sœur s’étaient tendues avec le temps, il demeurait ce frère aîné qui la protégeait et tenait à son bonheur. Elle tourna un regard plein d’espoir sur le dornien et doucement, saisit sa main. Restait encore à faire accepter l’union de son côté, son frère étant seigneur de Denfert, Ulwyck aurait besoin de son approbation.
Mais si les Farman avaient accepté de leur côté, elle n’avait que peu de doutes quant à son côté. Si le fait qu’elle soit ouestienne pouvait de prime abord les révolter, la haine viscérale des Farman aurait sans doute tôt fait de les convaincre. Du moins, elle l’espérait : il lui restait au moins cela, l’espoir.
— Je ne vous demanderai qu’une chose, reprit finalement Luthor. Au lendemain de vos noces, j’exigerai que me soient présentés vos draps. Il darda sur Megalis un regard sévère et le tourna de nouveau sur Ulwyck. Il semblait très au fait de la réputation du dornien, et se défiait du caractère charmeur de sa sœur. Pour le bien de la réputation de Megalis, elle demeurera vierge jusqu’au mariage.
Il consulta d’abord Eddara du regard – après un temps d’immobilité, elle acquiesça silencieusement. Puis Luthor jeta un regard à Willos, toujours souriant. Puis ses yeux se posèrent finalement sur Megalis. Plus doucement, celle-ci esquissa l’ombre d’un sourire, comme une supplication. Qu’il accepte et qu’ils en finissent avant qu’Ulwyck ne recule face à eux et leur ombre vicieuse.
— Très bien.
La voix de Luthor claqua, sèchement comme à son habitude. Il darda sur le Maître des Lois un regard toujours froid, mais qui pouvait passer pour chaleureux chez lui. Un long silence pesa après ses mots, le seigneur de Belle-Île semblant sonder longuement le prétendant.
— Au vu de vos arguments – héritier d’une grande maison, Maître des Lois, et ayant visiblement des objectifs communs aux nôtres…, relata-t-il. Je vous accorde la main de ma sœur.
Megalis sourit plus franchement, heureuse de cette décision. Elle savait que si, Luthor ne l’avait pas énoncé, son attachement affiché pour Ulwyck avait aussi à voir dans son acceptation. Si les relations entre frère et sœur s’étaient tendues avec le temps, il demeurait ce frère aîné qui la protégeait et tenait à son bonheur. Elle tourna un regard plein d’espoir sur le dornien et doucement, saisit sa main. Restait encore à faire accepter l’union de son côté, son frère étant seigneur de Denfert, Ulwyck aurait besoin de son approbation.
Mais si les Farman avaient accepté de leur côté, elle n’avait que peu de doutes quant à son côté. Si le fait qu’elle soit ouestienne pouvait de prime abord les révolter, la haine viscérale des Farman aurait sans doute tôt fait de les convaincre. Du moins, elle l’espérait : il lui restait au moins cela, l’espoir.
— Je ne vous demanderai qu’une chose, reprit finalement Luthor. Au lendemain de vos noces, j’exigerai que me soient présentés vos draps. Il darda sur Megalis un regard sévère et le tourna de nouveau sur Ulwyck. Il semblait très au fait de la réputation du dornien, et se défiait du caractère charmeur de sa sœur. Pour le bien de la réputation de Megalis, elle demeurera vierge jusqu’au mariage.
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Ulwyck retient de justesse un soupir soulagé lorsque Luthor lui accorde la main de sa sœur. Pas qu’il aurait été capable de se marier avec Megalis malgré tout, si elle le souhaitait, mais autant avoir une bonne relation avec sa belle-famille dès le début. Enfin, une pas trop mauvaise relation.
Il regrette immédiatement cette pensée lorsque Luthor lui demande de lui montrer les draps nuptiaux après leur première nuit. Il se pince les lèvres, se retenant de demander en toute honnêteté combien de femmes le jeune homme a défloré pour être aussi peu au fait de la réalité des choses. Il n’y a pas de raisons que Megalis saigne lors de leur première nuit s’il y va délicatement – mot sans doute inconnu de Luthor – mais Ulwyck se doute que la remarque ne passera pas du tout.
Un regard à Megalis. Peu importe l’attente ; il veut vraiment l’épouser et passer sa vie avec elle. Que sont quelques mois en comparaison ? Une pacotille.
— Je n’ai pas d’objections à cela.
Ellaria se foutrait de sa gueule si elle l’entendait. Lui, se tenir tranquille pendant plusieurs mois ? Elle en pleurerait de rire. Mais Megalis vaut tout à fait l’attente et Ulwyck tiendra sa promesse, peu importe la torture que ça sera.
— Je m’occupe de contacter mon frère pour avoir son approbation, mais cela devrait se faire sans difficulté.
Comme si son frère avait son mot à dire, alors qu’il lui a laissé toute la charge d’avoir un héritier et de perpétuer le nom familial. Il aurait pu se marier et avoir d’autres enfants qu’Ellaria ; jamais il ne lui aurait été reproché d’avoir eu une bâtarde et il le sait. Parfois, Ulwyck se dit qu’il aurait aimé connaître la femme que son frère a aimé si fort qu’il n’a jamais plus aimé d’autres à sa mort.
— Maintenant que cette affaire est réglée, je suis au regret de devoir vous quitter. Mes dossiers ne s’avanceront pas tous seuls.
Ulwyck se redresse pressé plus qu’il ne l’avouerait d’échapper à l’ambiance pesante autour de la table. Cependant, il regrette de devoir laisser Megalis derrière lui et il se penche à son oreille, pressant sa main sur la sienne.
— Passe me voir quand tu le veux. Ma porte te sera toujours ouverte.
Qu’elle puisse respirer parfois hors de cette atmosphère étouffante.
Il regrette immédiatement cette pensée lorsque Luthor lui demande de lui montrer les draps nuptiaux après leur première nuit. Il se pince les lèvres, se retenant de demander en toute honnêteté combien de femmes le jeune homme a défloré pour être aussi peu au fait de la réalité des choses. Il n’y a pas de raisons que Megalis saigne lors de leur première nuit s’il y va délicatement – mot sans doute inconnu de Luthor – mais Ulwyck se doute que la remarque ne passera pas du tout.
Un regard à Megalis. Peu importe l’attente ; il veut vraiment l’épouser et passer sa vie avec elle. Que sont quelques mois en comparaison ? Une pacotille.
— Je n’ai pas d’objections à cela.
Ellaria se foutrait de sa gueule si elle l’entendait. Lui, se tenir tranquille pendant plusieurs mois ? Elle en pleurerait de rire. Mais Megalis vaut tout à fait l’attente et Ulwyck tiendra sa promesse, peu importe la torture que ça sera.
— Je m’occupe de contacter mon frère pour avoir son approbation, mais cela devrait se faire sans difficulté.
Comme si son frère avait son mot à dire, alors qu’il lui a laissé toute la charge d’avoir un héritier et de perpétuer le nom familial. Il aurait pu se marier et avoir d’autres enfants qu’Ellaria ; jamais il ne lui aurait été reproché d’avoir eu une bâtarde et il le sait. Parfois, Ulwyck se dit qu’il aurait aimé connaître la femme que son frère a aimé si fort qu’il n’a jamais plus aimé d’autres à sa mort.
— Maintenant que cette affaire est réglée, je suis au regret de devoir vous quitter. Mes dossiers ne s’avanceront pas tous seuls.
Ulwyck se redresse pressé plus qu’il ne l’avouerait d’échapper à l’ambiance pesante autour de la table. Cependant, il regrette de devoir laisser Megalis derrière lui et il se penche à son oreille, pressant sa main sur la sienne.
— Passe me voir quand tu le veux. Ma porte te sera toujours ouverte.
Qu’elle puisse respirer parfois hors de cette atmosphère étouffante.
Invité
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L’ultime requête de Luthor fit se tendre Megalis, elle lança un regard oblique à Ulwyck comme pour s’assurer qu’il ne prenne pas la fuite. Mais il resta là. L’air un peu frustré, forcément, mais il était toujours là. Il accepta. À contre-cœur probablement, mais il le fit. Elle soupira, soulagée, et reposa ses yeux sur sa famille. Luthor était comme toujours glacial, Willos rieur, et Eddara paraissait prête à la foudroyer du regard.
— Alors nous avons un accord, trancha Luthor.
Ulwyck devant retourner à ses occupations, il se leva et glissa un dernier mot à Megalis. Elle lui adressa un sourire plein de tendresse, se promettant de revenir le voir très bientôt. Il s’éloignait à peine d’elle et déjà elle le regrettait. Elle pressa ses doigts en retour, voulut se lever pour le raccompagner à la porte, mais le regard de Luthor le lui interdit.
Elle resta donc sagement assise, lançant un dernier sourire à Ulwyck tandis que son frère aîné se chargeait de le raccompagner à la porte. Les Farman le saluèrent froidement, et l’atmosphère chargée d’électricité ne retomba pas, même une fois le Maître des Lois parti.
Luthor se remit à table, accrochant à ses traits son visage impitoyable de seigneur, et les yeux de ses pairs la sondèrent tous, comme autant de rapaces. Megalis se raccrocha aux yeux de son jumeau, y cherchant du soutien, retenant son souffle… Attendant seulement que la tempête passe.
— Alors nous avons un accord, trancha Luthor.
Ulwyck devant retourner à ses occupations, il se leva et glissa un dernier mot à Megalis. Elle lui adressa un sourire plein de tendresse, se promettant de revenir le voir très bientôt. Il s’éloignait à peine d’elle et déjà elle le regrettait. Elle pressa ses doigts en retour, voulut se lever pour le raccompagner à la porte, mais le regard de Luthor le lui interdit.
Elle resta donc sagement assise, lançant un dernier sourire à Ulwyck tandis que son frère aîné se chargeait de le raccompagner à la porte. Les Farman le saluèrent froidement, et l’atmosphère chargée d’électricité ne retomba pas, même une fois le Maître des Lois parti.
Luthor se remit à table, accrochant à ses traits son visage impitoyable de seigneur, et les yeux de ses pairs la sondèrent tous, comme autant de rapaces. Megalis se raccrocha aux yeux de son jumeau, y cherchant du soutien, retenant son souffle… Attendant seulement que la tempête passe.
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