[Lamarck][FB] Les idéaux sont pacifiques, l'Histoire est violente [ft. Alcéarys]
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l'Histoire est violente
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L'horizon ce vaste océan à perte de vue que je nommais si chèrement à ce cœur taciturne mon foyer. Par tout temps nous voguions sous la protection de ce Dieu-Noyé qui nous rendaient si malfaisant et emplissaient nos cœurs de sang. Une trace indélébile gravée au plus profond de notre être, de notre chair et de mon âme si tentée soit elle un jour de se révélée aux yeux du monde. Le regard soucieux, mes yeux scrutaient l'inévitable tempête au loin se profiler à travers l'amas brumeux des nuages gris et de ce qui nous y attendaient une fois à l'intérieure. Je ne me posais pas de questions trop hasardeuses, nous n'avions jamais été élevés dans cette optique qu'un jour nous pourrions croire en une telle forme de rupture avec l'ancien monde et le nouveau. L'hégémonie de notre peuple se faisait toujours plus discrète et si nous étions des prédateurs sur la mer, les moutons eux n'avaient pas l'intention de nous laisser prendre part à ce monde auquel tous nous appartenions. Maussade était mon humeur face à cette quête que je pensais un jour pouvoir qualifiée d'audacieuse, ingénieuse et pourtant si fragile. Nous ne serions donc jamais assez pour braver avec courage les anciennes animosités ? Nos comportements et nos opinions seraient elles toujours aussi butés et restreintes à des choix égoïstes empreint à la déception alors que le but principal était de faire table rase du passé. Un nouveau monde, de quel monde parlions nous justement ? Celui que j'imaginais gardait une part de moi même sous scellé vomissant l'eau salée d'entre mes narines, brûlant le contour de mes yeux et étranglant ma gorge brisée par le silence de l'océan. Si un rêve, une utopie aussi involontaire soit-elle pouvait existé je pensais désormais qu'il se ferait peut-être sans moi. J'avais tout risqué, j'avais payé le fer prix durant des années et le seul fredonnement que j'entendais encore n'était pas celui d'une chouette hululant mais le fracas abrupt de la parois du vaisseau et de l'eau entre ses planches humides et boisées.
Les nouvelles n'étaient pas bonnes. Notre indépendance ? Bafouée... Nous étions encore une fois les éternels lésés. Nos traditions et nos coutumes se confrontaient avec la paix que le roi des six couronnes ordonnait depuis Port-Réal. Plus de pillages, plus de fer-nés... C'est donc cela que l'on souhaitait de nous ? Que nous abandonnions notre identité. J'avais été bercé par les récits d'illustres roi-guerriers fer-nés. Telle le Roi gris, Urras Greyfer, Torgon ou encore Sylas nez plat. J'étais abreuvé par ces histoires m'imprégnant des préceptes et du culte de l'Antique voie. Que restait-il de tout cela ? Quel héritage laisserions-nous après cet affront de plus fait à mon peuple ? Allions-nous tout simplement disparaître ? Telle l'écume mourant à nos pieds...
Cette époque me rendait plus en colère qu'il n’apaisait réellement mon cœur fait d'acier. La lucidité était telle que nous avions été dupés. J'entendais les murmures de la mer tandis que le fief de Lamarck accueillait avec une certaine forme de résilience notre navire qui avait besoin d'être ravitaillé. Je me risquais à ne pas ébruiter mon absence du navire tandis que le mot avait été passé pour faire escale dans la zone portuaire du fief Velaryon. Aucun écart de conduite ne saurait être tolérer ni ici ni ailleurs on ne cessait de nous le rabrouer.
Je faisais face à l'océan, son immensité dévorante prêt à m'engloutir. Il y avait quelque chose d'angoissant dans l'idée de mourir sous les flots pourtant nous autres insulaires rêvions de ce moment. La mer m'avait tout donné, c'était le sentiment que je gardais ancré en moi, dans mon propre sang. Absorbé par cette sensation de bercement je ne voyais pas ce qui arrivait dans mon dos d'un pas décidé, résolu incarnant ce qu'il y avait de plus absolu en ce lieu et à cet instant.
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Tyldr Salfalaise
Les idéaux sont pacifiques
L'Histoire est violente
Une légère brise agitait les arbres de Marée Haute en cette fin d'après-midi, soulevant de temps quelques mèches d'un blanc immaculé des cheveux de la valyrienne. Observant l'horizon, cette dernière était silencieuse, ressassant les derniers événements. La mort de Daenerys Targaryen n'était absolument pas prévue et contrecarrait absolument tout ses plans. La jeune femme devait lui permettre de passer du statut de régente à Dame des Marées... Et désormais, elle pouvait s'asseoir sur ce projet. Grimaçant, elle poussa un soupir en secouant la tête avant de se redresser, posant ses mains sur le muret tout en fermant les yeux durant quelques secondes. Pour la première fois depuis longtemps, elle ne savait plus comment faire pour accéder à ses volontés.
— Lady Alcéaerys, un navire fer-né vient d'accoster au port, l'informa le mestre en la rejoignant au bord de la terrasse avant de froncer ses sourcils en voyant qu'elle ne l'écoutait pas. Lady Alcéaerys... souffla-t-il en posant sa main sur son épaule.
L'insulaire sursauta et se tourna vers l'homme avant d'hocher la tête pour lui signifier qu'elle avait entendu. Son regard se porta vers les vagues qui frappaient les rochers quelques secondes de plus avant qu'elle ne se racle la gorge.
— Dites à ma garde de se rassembler. Je vais aller voir ce qu'il se passe, lui ordonna-t-elle en se tournant pour rentrer au château.
— Ma Dame ! Ce n'est pas prudent de-
Il fut coupé par un signe de la main et un regard autoritaire. Baissant la tête, l'homme finit par hocher la tête et il partit rapidement. Elle le suivit plus lentement et une fois arrivée dans l'enceinte protectrice de sa demeure, elle enfila une cape avant de prendre la direction des écuries.
Lorsqu'elle fut descendue de sa monture, la jeune femme remarqua effectivement l'énorme navire fer-né qui mouillait dans son port, puis elle aperçu un homme - typiquement insulaire - qui observait l'horizon. Ordonnant à sa garde de n'intervenir qu'en cas d'extrême nécessité, elle se dirigea vers lui d'un pas énergique avant de s'arrêter à deux mètres de sa personne, haussant un sourcil.
— Bienvenue à Lamarck, lança-t-elle d'un ton glacial, en le fixant de son regard perçant, l'améthyste de son regard brillant de méfiance.
Elle ne portait pas particulièrement la vermine fer-né dans son cœur mais elle devait bien admettre que Yara Greyjoy était du côté de sa reine, avant que celle-ci ne soit tuée. Elle pouvait bien laisser le bénéfice du doute à cet inconnu.
— Y a-t-il une raison particulière au fait que vous accostiez sur mon île ? lâcha-t-elle en joignant ses mains devant son ventre, ne détournant pas une seule seconde le regard de l'homme, mi-curieuse, mi-réservée.
— Lady Alcéaerys, un navire fer-né vient d'accoster au port, l'informa le mestre en la rejoignant au bord de la terrasse avant de froncer ses sourcils en voyant qu'elle ne l'écoutait pas. Lady Alcéaerys... souffla-t-il en posant sa main sur son épaule.
L'insulaire sursauta et se tourna vers l'homme avant d'hocher la tête pour lui signifier qu'elle avait entendu. Son regard se porta vers les vagues qui frappaient les rochers quelques secondes de plus avant qu'elle ne se racle la gorge.
— Dites à ma garde de se rassembler. Je vais aller voir ce qu'il se passe, lui ordonna-t-elle en se tournant pour rentrer au château.
— Ma Dame ! Ce n'est pas prudent de-
Il fut coupé par un signe de la main et un regard autoritaire. Baissant la tête, l'homme finit par hocher la tête et il partit rapidement. Elle le suivit plus lentement et une fois arrivée dans l'enceinte protectrice de sa demeure, elle enfila une cape avant de prendre la direction des écuries.
Lorsqu'elle fut descendue de sa monture, la jeune femme remarqua effectivement l'énorme navire fer-né qui mouillait dans son port, puis elle aperçu un homme - typiquement insulaire - qui observait l'horizon. Ordonnant à sa garde de n'intervenir qu'en cas d'extrême nécessité, elle se dirigea vers lui d'un pas énergique avant de s'arrêter à deux mètres de sa personne, haussant un sourcil.
— Bienvenue à Lamarck, lança-t-elle d'un ton glacial, en le fixant de son regard perçant, l'améthyste de son regard brillant de méfiance.
Elle ne portait pas particulièrement la vermine fer-né dans son cœur mais elle devait bien admettre que Yara Greyjoy était du côté de sa reine, avant que celle-ci ne soit tuée. Elle pouvait bien laisser le bénéfice du doute à cet inconnu.
— Y a-t-il une raison particulière au fait que vous accostiez sur mon île ? lâcha-t-elle en joignant ses mains devant son ventre, ne détournant pas une seule seconde le regard de l'homme, mi-curieuse, mi-réservée.
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La berceuse du vent et des vagues me procurait une forme de torpeur dans laquelle parfois il m'arrivait de chavirer. Cette fois un léger frisson parcourra l'ossature de ma nuque descendant le long de ma colonne vertébrale jusqu'au bas de mes reins. La froide sensation d'un œil me dévisageant sans dire mot. Par expérience je jetais un regard discret derrière moi. Ce que je voyais ne semblait en rien humain, quelques ressemblances pourtant portait à croire le contraire car cette forme squelettique et immobile regardait dans ma direction. Je n'arrivais pas à percevoir son visage, ses yeux, sa bouche sous cet amas de frusques décharnés et vieillis. La pigmentation de sa peau était noire, ses bras ballants le long de ce qui semblait être un corps amaigris camouflé d'une épaisse toile de jute et d'algues pourries. Aucun son ne sortait d'entre mes lèvres, ma gorge peinait à déglutir ne serait ce qu'un simple mot. Horrifiante créature qui subitement s'approcha me laissant figé tandis que mes jambes ne ployaient pas sous l'inquiétude d'une telle apparition.
J'ouvrais les yeux à l'écho d'une voix féminine, un brin autoritaire. Lentement j'oscillais mon regard sur le visage de mon interlocutrice qui m'avait sortie de cette rêverie. Un rêve, ou plutôt un cauchemar. Je tapotais mon crâne arborant des tatouages plus effrayant qu'attrayant. Le regard perçant se confronte et capte instinctivement les mirettes améthystes de la maîtresse de de Marée haute imposante forteresse sur une si petite île finalement.
« J'avais besoin de ravitailler mon navire avant de prendre la route pour les Îles de Fer. »
Il ne sortait d'entre mes lèvres que la pure et stricte vérité. Cela changeait de mes habitudes. J'étirais un sourire pour paraître moins étrange que je ne devais l'être debout sur les bancs de sable à épier la mer. J'étais encore dans une forme de brouillard ambiant, cette vision horrifiante et maintenant être face à une descendante de sang valyrien. Le Noyé se payait-il ma tête ? Elle avait le teint clair, des lèvres tracés...
« Je dois bien admettre... Je ne m'attendais pas à croiser la régente de Lamarck en personne. »
Une deuxième vérité qui laissait entendre plutôt de se faire approcher par une garde armée comme trop souvent. Les vieilles habitudes sont souvent les plus réfractaires au changement. Loin de moi l'envie de me montrer menaçant et brusque envers ceux qui servaient Daenerys Targaryen jusqu'à sa disparition récente.
« C'est un honneur de vous rencontrer. Je suis Tyldr seigneur de Salfalaise. »
On le connaissait surtout sous le nom de l'Hydre noire mais qu'importe il réservait surtout ce surnom à ses ennemis. Il s'essaya à faire preuve d'une révérence un peu gauche apposant sa main au devant de son thorax protégé par une armure de cuire noire.
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Le regard mauve de la jeune femme détailla presque avidement le visage de celui qui se tournait lentement vers elle. Elle voulait savoir qui venait sur son île, avec ses hommes. Surtout si c'était un fer-né : ils avaient avoir été à ses côtés auprès de Daenerys, elle ne les portait pas forcément dans son cœur. La faute à une vieille rancune qui avait la peau dure dans les Sept Couronne : les Fer-Nés étaient réputés comme des êtres vils, sanguinaires et sans foi, ni loi. Alcéaerys était parfaitement au courant que ce n'était pas vrai, mais elle ne pouvait s'empêcher de repenser à ces rumeurs infondées.
Ses yeux se plissèrent face à la réaction de l'inconnu et la valyrienne resta sur la défensive, ne bougeant pas un muscle, se contentant de le dévisager froidement. Il avait tout du fer-né typique : les tatouages, la coupe de cheveux, les vêtements... mais surtout son visage, taillé en traits bruts, la partie inférieure couverte d'une barbe mal entretenue.
L'explication vint sans attendre, mais elle ne se détendit pas. Son port était ouvert à tous : c'était un port de commerce après tout, mais elle n'appréciait pas forcément de voir n'importe qui y accoster. Pour autant, elle ne pouvait les empêcher d'y mouiller : elle avait une conscience.
— Ce n'est pourtant pas sur votre route, Port-Réal se trouve au sud d'ici. Pourquoi ne pas vous être ravitaillé là-bas après le Grand Concile ? répliqua-t-elle en pointant du doigt ses méfiances, les mains toujours nouées devant son ventre.
On aurait dit une statue, inflexible dans ses idées. Seuls ses cheveux se soulevaient légèrement au rythme de la brise, une mèche passant parfois devant son regard. L'observant sourire, elle ne dit rien de plus, attendant le moindre signe menaçant pour que ses propres hommes ne dégainent : à quelques pas derrière elle, ils observaient l'échange d'un air plus méfiant encore que la maîtresse des lieux.
La remarque sur sa présence aurait pu la faire sourire, mais il n'en fut rien.
— Je ne reste pas enfermée dans mon fief comme une petite fille effrayée : je sors quand vient la menace, répliqua-t-elle d'un ton impérieux. Reste néanmoins à déterminer si la menace en est réellement une, ajouta-t-elle sans cesser de l'observer.
Lorsqu'il se présenta, les informations se classèrent immédiatement dans sa tête. Un seigneur d'une maison importante des Îles de Fer... c'était curieux. Elle n'en baissa pour autant pas sa garde, restant immobile.
— Lady Alcéaerys Velaryon, régente de Lamarck et de Marée Haute.
Elle apprécia qu'il se montre poli en faisant une révérence maladroite et elle inclina légèrement la tête en réponse. Lançant un regard par-dessus son épaule, ses gardes semblèrent comprendre son message et reculèrent avant de s'éloigner de quelques pas. La valyrienne tourna la tête pour observer le navire, plus loin, et émit un lourd soupir.
— Vos hommes peuvent accoster également, achetez ce que vous voulez aux marchands, ils seront heureux de faire affaire tant que vous ne les inquiétez pas, eux où les petites gens vivant sur l'île, lâcha-t-elle d'un ton légèrement haché, comme si cela lui coûtait de les laisser rester.
D'autant plus qu'elle leur laissait le bénéfice du doute : s'ils se montraient menaçant, ils seraient immédiatement chassés... et pas de la manière la plus douce qui soit.
Ses yeux se plissèrent face à la réaction de l'inconnu et la valyrienne resta sur la défensive, ne bougeant pas un muscle, se contentant de le dévisager froidement. Il avait tout du fer-né typique : les tatouages, la coupe de cheveux, les vêtements... mais surtout son visage, taillé en traits bruts, la partie inférieure couverte d'une barbe mal entretenue.
L'explication vint sans attendre, mais elle ne se détendit pas. Son port était ouvert à tous : c'était un port de commerce après tout, mais elle n'appréciait pas forcément de voir n'importe qui y accoster. Pour autant, elle ne pouvait les empêcher d'y mouiller : elle avait une conscience.
— Ce n'est pourtant pas sur votre route, Port-Réal se trouve au sud d'ici. Pourquoi ne pas vous être ravitaillé là-bas après le Grand Concile ? répliqua-t-elle en pointant du doigt ses méfiances, les mains toujours nouées devant son ventre.
On aurait dit une statue, inflexible dans ses idées. Seuls ses cheveux se soulevaient légèrement au rythme de la brise, une mèche passant parfois devant son regard. L'observant sourire, elle ne dit rien de plus, attendant le moindre signe menaçant pour que ses propres hommes ne dégainent : à quelques pas derrière elle, ils observaient l'échange d'un air plus méfiant encore que la maîtresse des lieux.
La remarque sur sa présence aurait pu la faire sourire, mais il n'en fut rien.
— Je ne reste pas enfermée dans mon fief comme une petite fille effrayée : je sors quand vient la menace, répliqua-t-elle d'un ton impérieux. Reste néanmoins à déterminer si la menace en est réellement une, ajouta-t-elle sans cesser de l'observer.
Lorsqu'il se présenta, les informations se classèrent immédiatement dans sa tête. Un seigneur d'une maison importante des Îles de Fer... c'était curieux. Elle n'en baissa pour autant pas sa garde, restant immobile.
— Lady Alcéaerys Velaryon, régente de Lamarck et de Marée Haute.
Elle apprécia qu'il se montre poli en faisant une révérence maladroite et elle inclina légèrement la tête en réponse. Lançant un regard par-dessus son épaule, ses gardes semblèrent comprendre son message et reculèrent avant de s'éloigner de quelques pas. La valyrienne tourna la tête pour observer le navire, plus loin, et émit un lourd soupir.
— Vos hommes peuvent accoster également, achetez ce que vous voulez aux marchands, ils seront heureux de faire affaire tant que vous ne les inquiétez pas, eux où les petites gens vivant sur l'île, lâcha-t-elle d'un ton légèrement haché, comme si cela lui coûtait de les laisser rester.
D'autant plus qu'elle leur laissait le bénéfice du doute : s'ils se montraient menaçant, ils seraient immédiatement chassés... et pas de la manière la plus douce qui soit.
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Partout ou les fer-nés se présentaient les ténèbres suivent. La défiance et la méfiance qu'elle exerçait était une réaction naturelle, un système défensif auquel Tyldr ne réagissait plus. Les vieilles mœurs ont la vie rude. Telle l'herbe fouetté par le vent résistant au sein des dunes nous autres insulaires voguions sous un ciel triste telle que celui-ci. Personne ne pouvait comprendre, un fer-né incarne le mauvais ordre. Tyldr lui ressemblait tellement à ce monde qu'on dépeint, ses névroses assorties. Le regard froid et distant qu'Alcéaerys Velaryon engageait sur sa personne ne comprenant que trop bien leurs sous-titres.
« Après qu'ils nous aient refusé ce qui était nôtre ? Non, je ne courbe pas l'échine pour ramasser quelques miettes comme un vulgaire chien. »
Le langage des yeux ne trahissait personne. Pour dire vraie j'avais suffisamment passé de temps dans cette capitale ravagée par le chaos et la discorde et mon sang bouillait d'y retourner reprendre ce qui nous appartenait. Il devait en être de même pour Yara car c'est une sensation bien dérangeant que l'humiliation. Alors je feintais de ne pas mentir à ce sujet même si cela devait déplaire.
« Ai-je l'air si menaçant ? »
Questionnais-je en laissant ma main crisser ma barbe souriant à la parole impérieuse. Sourd aveugle et prétentieux nous les fer-nés nous étions élevés tout seul. Je ne suis en réalité qu'un homme et comme eux j'ai beaucoup de défauts. Si je faisais rien qu'un choix contraire sa garde se saisirait de l'opportunité unique de m'envoyer au gibet. Faire confiance à mes doutes ou prier le Noyé, je payais cette vie cher.
« J'admire votre sang froid et votre générosité Alcéaerys Velaryon dame de Marée Haute. Je n'en abuserai pas. »
Ma vie était devenue leur vision. Je ne cherchais pas querelle sur cette île qui me rappelait l'endroit d’où je venais.
« Ceux qui suivaient Daenerys du Typhon devraient se préserver d'inimitiés inutiles n'est vous pas d'accord avec moi ? »
Je restais à contempler cette statue de marbre oscillant ses yeux sur moi et dont la clarté si rare m'était encore difficile parfois d'y croire.
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C'était plus fort qu'elle : les fer-nés incarnaient un désordre qui ne lui plaisait absolument pas. Même s'ils avaient été ses alliés lorsqu'elle suivait encore Daenerys Targaryen, cela ne chassait pas la mauvaise opinion qu'elle avait d'eux, et surtout de leur suzeraine, Yara Greyjoy. C'était probablement elle, qu'elle aimait le moins. Elle trouvait la femme fausse sans pouvoir expliquer pourquoi.
Plissant légèrement ses yeux en entendant les propos du fer-né, elle resta silencieuse un moment, presque surprise de la morgue dans son ton. Visiblement, elle n'était absolument pas la seule à être déçue du résultat du Grand Concile : comment ne pas l'être ? Ils s'étaient tous fait voler pour la plupart, seul le Nord avait obtenu ce qu'il voulait, simplement car la région - ou plutôt le royaume désormais - était dirigé par une Stark. Cela l'enrageait, mais pour le moment, elle ne pouvait rien y faire.
— C'est pourtant ce que vous avez essayé de faire, en demandant votre indépendance. Bran le Brisé ne vous l'aurait pas accordé de toute façon. Ce bâtard brisé ne perd rien pour attendre, cracha-t-elle avec rage, perdant toute sa contenance : elle était furieuse.
Ses opinions toutes tracées étaient dangereuses à évoquer à voix haute, mais elle ne pouvait s'en empêcher, c'était bien plus fort qu'elle. Secouant légèrement la tête, elle finit par soupirer. Ils avaient été nombreux à être humiliés par cette farce de Grand Concile, et plus nombreux encore à en ressortir ravagés par la colère : elle n'échappait pas à la règle. Elle ne souhaitait plus qu'une seule chose : déloger cet imbécile de Bran Stark de son trône. Et cela devait se voir dans ses yeux améthystes : porte ouverte sur son âme, on y voyait tout ce qu'elle ne disait pas.
— Tout dépend de ce que vous attendez de moi, répondit-elle simplement en haussant ses épaules : et c'était vrai.
Il ne serait menaçant qu'à partir du moment où il lui demanderait quelque chose qu'elle ne pouvait lui donner et que cela l'agacerait. A priori, il ressemblait plus à un chien esseulé qu'à un lion capable de tuer pour obtenir ce qu'il désirait : ils étaient tous un peu ainsi.
La valyrienne inclina la tête lorsqu'il la remercia, balayant toutes ces aimabilités d'un revers de main. Elle se fichait bien qu'il la remercie ou non. Car ses propos semaient assez la discorde dans son esprit pour qu'elle s'interroge sur l'utilité qu'il pouvait lui apporter, surtout en ces temps troublés.
Pourtant, lorsqu'il parla de Daenerys Targaryen, ce fut un rire froid et cynique qui s'échappa de ses lèvres alors qu'elle secouait la tête.
— Cette putain n'a rien fait de plus que brûler une capitale entière et condamner des milliers de gens à la mort. Elle était guidée par sa propre folie, et je n'ai aucune confiance en ses anciens alliés qui peuvent être comme elle, répondit-elle en haussant ses épaules avant de le fixer intensément. L'êtes-vous, comme elle ? Car si tel est le cas, je vous demanderai de déguerpir d'ici dans les plus brefs délais. Mais si vous faites preuve de bonne foi, il se pourrait que je fasse preuve de plus... d'ouverture d'esprit, lâcha la régente en croisant ses bras sur sa poitrine.
Alcéaerys fixa le fer-né en silence une petite minute.
— Je ne peux que vous convier à dîner à Marée Haute pour respecter les convenances : parait-il que c'est ce qu'il se fait, entre nobles. En échange, je veux savoir ce que vous voulez réellement : vous n'allez pas me faire croire que vous êtes venus ici, chez une ancienne alliée de la Targaryen, sans une idée derrière la tête.
Plissant légèrement ses yeux en entendant les propos du fer-né, elle resta silencieuse un moment, presque surprise de la morgue dans son ton. Visiblement, elle n'était absolument pas la seule à être déçue du résultat du Grand Concile : comment ne pas l'être ? Ils s'étaient tous fait voler pour la plupart, seul le Nord avait obtenu ce qu'il voulait, simplement car la région - ou plutôt le royaume désormais - était dirigé par une Stark. Cela l'enrageait, mais pour le moment, elle ne pouvait rien y faire.
— C'est pourtant ce que vous avez essayé de faire, en demandant votre indépendance. Bran le Brisé ne vous l'aurait pas accordé de toute façon. Ce bâtard brisé ne perd rien pour attendre, cracha-t-elle avec rage, perdant toute sa contenance : elle était furieuse.
Ses opinions toutes tracées étaient dangereuses à évoquer à voix haute, mais elle ne pouvait s'en empêcher, c'était bien plus fort qu'elle. Secouant légèrement la tête, elle finit par soupirer. Ils avaient été nombreux à être humiliés par cette farce de Grand Concile, et plus nombreux encore à en ressortir ravagés par la colère : elle n'échappait pas à la règle. Elle ne souhaitait plus qu'une seule chose : déloger cet imbécile de Bran Stark de son trône. Et cela devait se voir dans ses yeux améthystes : porte ouverte sur son âme, on y voyait tout ce qu'elle ne disait pas.
— Tout dépend de ce que vous attendez de moi, répondit-elle simplement en haussant ses épaules : et c'était vrai.
Il ne serait menaçant qu'à partir du moment où il lui demanderait quelque chose qu'elle ne pouvait lui donner et que cela l'agacerait. A priori, il ressemblait plus à un chien esseulé qu'à un lion capable de tuer pour obtenir ce qu'il désirait : ils étaient tous un peu ainsi.
La valyrienne inclina la tête lorsqu'il la remercia, balayant toutes ces aimabilités d'un revers de main. Elle se fichait bien qu'il la remercie ou non. Car ses propos semaient assez la discorde dans son esprit pour qu'elle s'interroge sur l'utilité qu'il pouvait lui apporter, surtout en ces temps troublés.
Pourtant, lorsqu'il parla de Daenerys Targaryen, ce fut un rire froid et cynique qui s'échappa de ses lèvres alors qu'elle secouait la tête.
— Cette putain n'a rien fait de plus que brûler une capitale entière et condamner des milliers de gens à la mort. Elle était guidée par sa propre folie, et je n'ai aucune confiance en ses anciens alliés qui peuvent être comme elle, répondit-elle en haussant ses épaules avant de le fixer intensément. L'êtes-vous, comme elle ? Car si tel est le cas, je vous demanderai de déguerpir d'ici dans les plus brefs délais. Mais si vous faites preuve de bonne foi, il se pourrait que je fasse preuve de plus... d'ouverture d'esprit, lâcha la régente en croisant ses bras sur sa poitrine.
Alcéaerys fixa le fer-né en silence une petite minute.
— Je ne peux que vous convier à dîner à Marée Haute pour respecter les convenances : parait-il que c'est ce qu'il se fait, entre nobles. En échange, je veux savoir ce que vous voulez réellement : vous n'allez pas me faire croire que vous êtes venus ici, chez une ancienne alliée de la Targaryen, sans une idée derrière la tête.
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La dame était perspicace et son tempérament changeant. Un trait qu'elle partageait peut-être avec bon nombre d'êtres humains. Néanmoins il fallait faire preuve d'écoute et surtout resté vigilant. Dans ce genre de posture le fer-né avait peut-être une infime chance d'échapper et aux gardes et aux yeux améthystes qui scrutaient l’entièreté de sa personne. Un léger rictus lui étira les lèvres, une grimace qu'il se devait d'exprimer en écoutant l’invective et ce reproche non sans raison de la courbette facile qu'avait entaché Yara du nom des insulaires.
« Sans aucun doute à la différence que je n'aurai pas laissé passer l'occasion de prendre ce qui m'appartiens. »
Salfalaise cracha au sol pour marquer sa désapprobation sur le choix de Yara. Même si aujourd'hui elle était leur chef elle ne le serait pas éternellement. Après tout un fer-né se rendait fort pour survivre seul. Tyldr savait une chose, ce qu'il n'accomplissait pas par lui même quelqu'un d'autre se chargerait de le faire à sa place. L'orgueil lui interdisait d'être un vulgaire chien. L'Hydre noire était craint autant qu'il faisait respecter ses propres lois. Un jour viendra ou le monde tremblerait de tout son poids en voyant ses navires fondre sur leurs proies. La peur était déjà bien ancrée dans le cœur des hommes il ne lui restait plus cas laisser sa folie vivre.
« Cet acte qu'elle a commit était une erreur stupide. Le reflet de l'inconstance et de l'impulsivité des targaryens. Elle s'est condamnée toute seule.. Qui que nous soyons nous ne pouvions pas y faire grand chose. »
Stricte vérité, sa mort était un gâchis qui aurait pu être évité. Aux portes d'une victoire facile un dragon en sa possession ou qu'il soit aujourd'hui. Elle avait réduit nos chances à néant de nous garantir ce que nous cherchions secrètement tous à obtenir. De l'amertume et de la rage voilà ce que nous avions gagner à la suivre mais l'histoire en était-elle finie pour autant ? Pour Salfalaise il en était hors de question. Sa façon de le fixer, ce regard n'était pas quelque chose qu'on oubli du jour au lendemain. Une forme d'art. Tyldr n'oublierait pas ce regard et la détermination ancrée à l'intérieur. Il y voyait cette étincelle sauvage et libre qui nous captive. Qui fais d'elle une personne inoubliable, une âme si vivante qu'on ne peut s'empêcher de l'admirer. Une version déchirée mais incroyablement forte. Alors que Tyldr se servait de son sourire pour le balancer à la gueule des gens comme une preuve qu'il vivait et n'en avait rien à foutre. Son monde avait toujours été noire entre ses ambitions et la voie qu'il suivait il n'avait pas besoin d'apprendre à gérer sa colère, les autres devaient plutôt apprendre à ne pas l'énerver. En cela les remarques et les paroles toujours juste qu'elle lui assénait telle des lames aiguisées semblaient se confondre dans son esprit. Il ne souffrait pas plus de la réalité que dans son imaginaire.
Salfalaise était maître de lui même mais la régente de Lamarck avait visée juste. Quelque chose lui manquait. Pourquoi préféré ramper à travers la vie quand vous êtes né avec des ailes ? Le masque tombait même si l'avouer serait difficile à reconnaître.
« Je suis ici pour vous proposer mon aide.. Savoir à qui j'avais à faire relevait du bon sens et de mon seul fait. Contrairement à certains je n'ai pas perdu de vu mon but ni même celui de voir ce nouvel ordre naître. »
Je n'en disais pas d'avantage, laissant un moment de flottement. Salfalaise vivait une lutte quasi-éternelle depuis qu'il était né. Son expérience lui rappelait que l'acharnement lui permettait de toujours être vainqueur modelant le monde et la réalité à son gré. Sa curiosité avait elle aussi été plus forte ne se laissant dicter aucune conduite à tenir il avait fait le choix de venir ici et nul par ailleurs.
« J'accepte votre hospitalité. » Un sourire narquois au bord des lèvres ponctuant le phrasé et mes pupilles céruléennes ancrés dans la profondeur de ses mirettes.
Faceclaim : îles de fer
Crédits : Vanka / Wiver
Autres visages : Aeg / Desmo / Ray
Messages : 1048
Honneurs : 12087
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Titres : Seigneur de Salfalaise
Âge : 30
Situation maritale : célibataire
Tyldr Salfalaise
Les idéaux sont pacifiques
L'Histoire est violente
— Voyez-vous ça, se contenta-t-elle de répondre en le dévisageant alors que sa mâchoire se serrait légèrement.
Laisser passer l'occasion de prendre ce qui lui appartenait... Alcéaerys avait tenté de ne pas le faire, mais la grandeur des Velaryon s'était éteinte avec le point final de la Danse des Dragons, bien des années plus tôt. Qu'avait-elle pu faire alors ? Pendant qu'ils se faisaient dérober ce qui leur appartenait, pendant qu'ils se faisaient humilier par un bâtard aux jambes brisées... Elle n'avait pas eu la puissance nécessaire : la flotte n'était plus ce qu'elle était, sa famille non plus - décimée par une guerre dont ils n'avaient jamais voulu et qui n'avait servi qu'à tuer de trop nombreuses personnes. Elle n'avait rien fait, elle non plus. Elle s'était contentée d'observer, de retenir sa morgue et de subir les conséquences de sa faiblesse. Comme tous ceux présents au Grand Concile.
Peut-être se ressemblaient-ils, avec ce Salfalaise. Plus qu'elle ne l'avouerait.
Elle le regarda éructer sa haine contre sa suzeraine avec un sourire appréciateur. Peut-être pouvait-il s'entendre finalement. Car elle voulait faire de ce monde un chaos sans nom : on lui avait tout prix, alors elle leur prendrait tout à son tour. Et il semblait animé par la même envie. Ils n'étaient pas des moutons. Peut-être en avaient-ils l'apparence, mais en leur sein se cachait un véritable dragon prêt à fondre sur sa proie.
— Certes. Et pourtant, vous voilà.
Il n'avait pas tord, elle en avait bien conscience. Mais sa méfiance était de mise : elle ne pouvait pas s'allier avec le premier venu sous prétexte qu'il était un allié de la dégénérée. Fut un temps où Daenerys avait tout son respect... celui-ci avait complètement disparu, avalé par les flammes qu'elle avait soufflé sur Port-Réal. Et en ce jour, elle ne savait plus à qui elle pouvait faire confiance. Les temps étaient troubles et il allait falloir vite se décider sur le comportement à adopter pour la suite.
Restant silencieuse alors qu'il avouait enfin ce qui l'amenait sur Lamarck, elle finit par hocher la tête, raide comme un piquet. Elle avait besoin d'aide, oui. Mais accepter celle d'un fer-né ? Elle ne savait pas si c'était raisonnable. Après tout, elle ne le connaissait pas et ignorait tout de lui. Alors fallait-il miser sur un inconnu ?
— Et qui vous dit que je vais accepter cette aide et non pas tous vous faire tuer dans la nuit ? répliqua sagement l'insulaire en dévisageant l'homme face à elle.
Si ses paroles étaient menaçantes, son ton ne l'était absolument pas. Car elle réfléchissait réellement à la possibilité d'une alliance : elle avait besoin d'aide. Ils en avaient tous besoin, finalement. C'est ce qui la décida à le laisser rester pour partager un repas. Hochant la tête lorsqu'il accepta, elle se détourna et entreprit de rebrousser chemin pour retrouver ses gardes, qui l'attendaient sagement un peu plus loin.
— Je vous laisse le soin de vous rendre à Marée Haute lorsque le soleil touchera l'horizon. Pas avant.
Et sans un mot de plus, sans même un regard, elle s'éloigna dignement pour aller retrouver sa monture et grimper souplement dessus. Elle avait du travail désormais. Outre le fait de devoir faire préparer un dîner et une pièce privée, il allait également falloir qu'elle mette ses idées au clair et qu'elle réfléchisse à la manière dont le fer-né allait pouvoir lui servir : une alliance était intéressante, encore fallait-il savoir comment la mettre sur la table pour qu'elle soit intéressante et équitable pour les deux partis.
Elle secoua la tête en se rendant compte de ce qu'elle envisageait : une alliance avec le diable en personne... Un véritable coup de poker.
Laisser passer l'occasion de prendre ce qui lui appartenait... Alcéaerys avait tenté de ne pas le faire, mais la grandeur des Velaryon s'était éteinte avec le point final de la Danse des Dragons, bien des années plus tôt. Qu'avait-elle pu faire alors ? Pendant qu'ils se faisaient dérober ce qui leur appartenait, pendant qu'ils se faisaient humilier par un bâtard aux jambes brisées... Elle n'avait pas eu la puissance nécessaire : la flotte n'était plus ce qu'elle était, sa famille non plus - décimée par une guerre dont ils n'avaient jamais voulu et qui n'avait servi qu'à tuer de trop nombreuses personnes. Elle n'avait rien fait, elle non plus. Elle s'était contentée d'observer, de retenir sa morgue et de subir les conséquences de sa faiblesse. Comme tous ceux présents au Grand Concile.
Peut-être se ressemblaient-ils, avec ce Salfalaise. Plus qu'elle ne l'avouerait.
Elle le regarda éructer sa haine contre sa suzeraine avec un sourire appréciateur. Peut-être pouvait-il s'entendre finalement. Car elle voulait faire de ce monde un chaos sans nom : on lui avait tout prix, alors elle leur prendrait tout à son tour. Et il semblait animé par la même envie. Ils n'étaient pas des moutons. Peut-être en avaient-ils l'apparence, mais en leur sein se cachait un véritable dragon prêt à fondre sur sa proie.
— Certes. Et pourtant, vous voilà.
Il n'avait pas tord, elle en avait bien conscience. Mais sa méfiance était de mise : elle ne pouvait pas s'allier avec le premier venu sous prétexte qu'il était un allié de la dégénérée. Fut un temps où Daenerys avait tout son respect... celui-ci avait complètement disparu, avalé par les flammes qu'elle avait soufflé sur Port-Réal. Et en ce jour, elle ne savait plus à qui elle pouvait faire confiance. Les temps étaient troubles et il allait falloir vite se décider sur le comportement à adopter pour la suite.
Restant silencieuse alors qu'il avouait enfin ce qui l'amenait sur Lamarck, elle finit par hocher la tête, raide comme un piquet. Elle avait besoin d'aide, oui. Mais accepter celle d'un fer-né ? Elle ne savait pas si c'était raisonnable. Après tout, elle ne le connaissait pas et ignorait tout de lui. Alors fallait-il miser sur un inconnu ?
— Et qui vous dit que je vais accepter cette aide et non pas tous vous faire tuer dans la nuit ? répliqua sagement l'insulaire en dévisageant l'homme face à elle.
Si ses paroles étaient menaçantes, son ton ne l'était absolument pas. Car elle réfléchissait réellement à la possibilité d'une alliance : elle avait besoin d'aide. Ils en avaient tous besoin, finalement. C'est ce qui la décida à le laisser rester pour partager un repas. Hochant la tête lorsqu'il accepta, elle se détourna et entreprit de rebrousser chemin pour retrouver ses gardes, qui l'attendaient sagement un peu plus loin.
— Je vous laisse le soin de vous rendre à Marée Haute lorsque le soleil touchera l'horizon. Pas avant.
Et sans un mot de plus, sans même un regard, elle s'éloigna dignement pour aller retrouver sa monture et grimper souplement dessus. Elle avait du travail désormais. Outre le fait de devoir faire préparer un dîner et une pièce privée, il allait également falloir qu'elle mette ses idées au clair et qu'elle réfléchisse à la manière dont le fer-né allait pouvoir lui servir : une alliance était intéressante, encore fallait-il savoir comment la mettre sur la table pour qu'elle soit intéressante et équitable pour les deux partis.
Elle secoua la tête en se rendant compte de ce qu'elle envisageait : une alliance avec le diable en personne... Un véritable coup de poker.
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Tyldr feintait un rire ironique face aux paroles de la dame de Lamarck. Mais en l'observant elle semblait bien plus glaciale que l'océan dans sa parole, elle ne plaisantait pas. Le flegme du fer-né qu'il incarnait devait sans doute la rendre plus irritable et pourtant il ne cherchait pas à la contrarier. Sa méfiance il l'entendait, sa défiance il la comprenait. Tyldr était ancré dans ses bottes ne cherchant pas à interrompre la Velaryon, il avait bien trop apprit à ses dépends sur ce sujet.
« Rien, il n'y a aucune garantie c'est vraie. C'est un risque que je suis prêt à prendre. »
Lance-t-il de sa voix persuadé qu'elle était bien capable de le faire si telle était son désir. Salfalaise avait cette intime conviction en lui, ce sentiment qu'il pouvait se rendre utile au delà même de sa propre personne. N'était-il pas l'Hydre noire ? N'était-il pas l'un des seigneurs fer-nés les plus crains et respecté chez lui ? Mais ici ? Qui était-il ? Dans cet endroit la Velaryon avait raison. Il n'était pas l'abri de la mort. Tyldr prenait en compte le risque et n'avait pas peur. Sinon il ne serait pas venu jusqu'ici.
« J'y serai dame Velaryon. »
Conluait-il dans une brève révérence sommaire dont elle ne remarqua pas peut-être l'effort du fer-né. Tant pis, il devait se contenter de ça pour l'instant. Il l'observa s'éloigner au loin, une idée se glissant derrière sa tête comme le serpent en son esprit. Et si c'était son destin de venir mourir jusqu'ici ? Salfalaise était convaincu qu'il aurait du mourir il y a si longtemps et tellement de fois mais le Noyé ne lui donnait jusqu'alors pas cette opportunité. Il retourna sur les quais Yohn l'attendait l’œil soucieux entendant ce que son cousin avait à lui dire sur la dame de Marée haute. Au début l'incrédulité se traduisait sur son faciès mais, la loyauté prenait toujours le dessus et Salfalaise savait se montré convainquant quand il fallait parler à ses hommes. Aussi le ravitaillement devait être fait, ici l'or prix prévôt sur le fer. Il respectait ça sans pour autant oublié qui il était et d’où il venait. Les rayons du soleil couchant insufflait en Tyldr une certaine forme d'excitation alors que Martigan et Morley cherchaient à le convaincre de ne pas y retourner. La peur c'est ce qui donne de la force dans la vie pensait-il et ils avaient beau chercher à l'en dissuader Salfalaise finit par marcher seul en direction du fief jusqu'aux portes dans une nuit bleutée.
Tyldr frottait ses mains calleuses l'une contre l'autre, frictionnant pour se procurer de la chaleur à côté d'un brasero et d'hommes d'armes ne lui permettant pendant un moment de ne pas s'approcher. Lui qui était seigneur par le fer et le sel n'avait aucune difficulté à se retrouver aux côtés de ces hommes trouvant même un sujet de conversation en attendant qu'on l'invite à entrer. Cela avait du bon d'être proche de ses guerriers à voguer sur le vaste océan. Il était lié à la mer et au Noyé autant qu'à ses hommes les considérant tous comme des frères malgré une différence de titre et de statut flagrant.
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Tyldr Salfalaise
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