Re: [PORT REAL] Pour l'amour d'une sœur, je mettrais les barrals en pleurs (pv Bethany)

« Pour l'amour d'une sœur, je mettrais les barrals en pleurs »
Bethany Nerbosc ft. Brynden Nerbosc

An 305, lune 11, semaine 3, jour 7
Port Réal – bois sacré du donjon rouge

Les mots utilisés par Bethany étaient peut-être durs mais ne manquaient pas de vérité. Il fallait dire que pendant des années la cadette avait vécue les allers-retours de Brynden comme un abandon. Il lui avait confié l’éducation et la sureté de sa fille puis disparaissait dès que les tensions avec Tytos et Alicent devenaient incontrôlables. La jeune Nerbosc avait apprit à lui pardonner et que si il avait pu être tout ce que leur père désirait il l’aurait fait elle n’en doutait pas.

Avec Lucas, Desmond et Alyn elle avait apprit l’art du combat. Bien qu’elle ne serait jamais en première ligne lors d’une bataille il était toujours bon de savoir se défendre dans ce monde. Dès que Brynden revenait à Corneilla la brune adorait lui montrer tout ce qu’elle avait apprit durant son absence pour le rendre fière. Au grand dam d’Alicent, Beth entrainait souvent Taela avec elle. Avec Hoster tout était plus littéraire la quizzant pendant des heures sur des sujets divers et variés. Il avait l’air très important pour lui que sa sœur soit aussi instruite que possible et elle faisait de son mieux pour les rendre tous fiers.

-Quoi ? Tu vas me faire la leçon ? TOI ? Avait-elle dit en levant les yeux au ciel avant de soupirer. Même si elle savait que son frère ne lui tiendrait en réalité pas rigueur, il devait se rendre compte que sa petite princesse devenait femme. Oui tu es en vie et j’en suis heureuse. Et peu importe ce que père peu dire, je sais que le temps venu tu nous surprendras tous et tu seras un grand seigneur.

Evoquer les fantômes de leur passé devant ce barral du sud, quoi de plus cliché ? Pourtant leurs noms étaient si souvent réduis au silence que cela faisait du bien à la jeune Nerbosc de les entendre à nouveau. Surtout de la bouche de son frère. Bethany faisait partie de ceux qui avaient le plus de mal à en parler. Lucas avait été comme un deuxième père pour elle et avec Robert ils avaient fait les 400 coups ensemble enfants. Tous les deux lui manquaient grandement. Elle s’approcha de son frère et déposa une main délicate sur son épaule.

-Je sais… Ils me manquent aussi… Lucas et petit Rob, je ne peux m’empêcher de me demander à quoi il ressemblerait aujourd’hui ? Aurait-il ta fougue ? La sagesse d’Hoster ? J’aurais tout donné pour le voir grandir comme il aurait dû.

A ces mots la brune retira délicatement la main posée sur son ainé. Aux yeux de tous Bryden était un ivrogne, grossier, coureur de jupons et on en passait des meilleurs. Diriger Corneilla un jour ? Cela semblait presque grotesque pour beaucoup qu’on puisse lui confier une tâche si importante. Bethany sentait bien dans le discours de son frère quelque avait changé en lui. Peut-être son secret avait-il permit à son frère d’enfin se prendre en main et d’accomplir la destiné à laquelle on l’avait préparé depuis sa naissance. A ce moment là elle ressentit une fierté pour son frère comme rarement auparavant.

-Je sais que tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour la libération de père. Et… peut-être Hoster et moi pouvons d’abord demander une audience à Edmure ? Avec mes charmes et sa diplomatie puis l’épée de Desmond en prévision peut-être nous écoutera-t-il ? Je ne sais pas. Il est peut-être encore trop tôt pour en parler. Nous en discuterons en famille le temps venu.

Bethany ne savait pas quelle stratégie serait la meilleure. Fallait-il envoyer les plus diplomates et espérer que tout se règle avec des mots ? Fallait-il user de la force ? Le temps venu et avec 5 cerveaux ils se mettraient d’accord sur la suite des évènements.

(C) Ross

Pour l'amour d'une sœur je mettrais les barrals en pleurs

Bethany s’offusqua, évidemment, Brynden qui la reprenait sur son langage… Même leur père aurait éclaté de rire. Même Alicent aurait ôté le balai qu’elle avait dans le cul pour se gausser de lui. Brynden n’était pas un homme poli, il se foutait bien de l’étiquette, et ça tous le savaient. Y compris la douce Beth. Alors il peignit sur son visage un large sourire, plus large encore quand sa sœur lui dit qu’il serait un jour un grand seigneur.

Il n’y croyait pas trop, parce que toute sa vie on lui avait répété qu’il était médiocre, et parce qu’il se savait l’être. Mais cela pouvait-il changer ? Brynden n’en était pas certain. Mais il sourit pour sa sœur, pour la remercier d’être si indulgente et pleine d’espoir à son égard.

— Je ferai tout pour.

Une promesse sincère mais qu’il s’acharnerait à tenir, cette fois-ci. L’éducation dispensée par Tytos n’avait pas su faire de lui un héritier convenable – ni la mort de Lucas, ni celle de Robert, ni l’emprisonnement de leur père, rien, mais ça. La peine dans les larmes de sa sœur et l’aveu terrible de ce qu’il s’était passé durant le siège de Corneilla… Voilà qui avait matière à le faire grandir. Et accepter, bon gré mal gré, ce destin qui était le sien.

Hériter du fief familial, transmettre leur sang et leur nom, gouverner.

La main délicate de Bethany sur son épaule, Brynden baissa les yeux vers sa douce sœur. Elle lui paraissait peinée en parlant de leurs frères perdus. Peine qu’il partageait de tout son cœur.

— Et dire qu’il aurait treize ans aujourd’hui, soupira-t-il avant de reprendre dans un reniflement moqueur. Je suis sûr que ce serait un petit emmerdeur, comme son grand frère.

Il tourna son air rieur vers sa cadette, bien que son regard soit voilé d’une tendresse chagrine. Il poussa ensuite un autre soupir.

— Et Lucas… Lucas aurait été un grand seigneur, plus que je ne le serais jamais. J’aurais sans doute fini par lui céder Corneilla.

La proposition de Bethany de négocier avec le Tully fit hausser les sourcils à l’Ours. Surpris mais appréciant l’hardiesse dont elle faisait preuve, il sourit de nouveau.

— Nous en discuterons tous ensemble. Mais peut-être Hoster et toi pouvez-vous tenter de négocier, oui… Bien que je doute qu’Edmure change de position…

Il ne se cachait pas de son défaitisme par rapport à cette histoire. Le Tully semblait être peu disposé à négocier la libération de Tytos. Mais avant que Brynden ne sonne le début de la guerre, peut-être ses frères et sœurs, moins impulsifs que lui ne pouvait l’être, sauraient-ils l’éviter.

An 305; lune 11; semaine 3; jour 7;
Fb | Port-Réal

Brynden Nerbosc & Bethany Nerbosc

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achéris

« Pour l'amour d'une sœur, je mettrais les barrals en pleurs »
Bethany Nerbosc ft. Brynden Nerbosc

An 305, lune 11, semaine 3, jour 7
Port Réal – bois sacré du donjon rouge

Se retrouver ici avec son frère et évoquer les sujets aussi douloureux qu’ils évitaient au quotidien remplissaient le cœur de Bethany de joie, de tristesse et de mélancolie à la fois. Ils avaient beau être proches certains sujets restaient cachés au fond de l’armoire et ne ressortaient qu’en de rares occasions comme celle-ci. La cadette trouvait une sorte de réconfort et d’apaisement auprès de Brynden et elle ne pouvait que le remercier d’être aussi présent pour elle.

Même si il était vrai que les mots de la cadette n’avaient pour but que d’apaiser la conscience de son frère face à se rôle qui pendait au dessus de sa tête elle les pensait sincèrement. Brynden avait la volonté de bien faire, c’était un homme fort, loyal et juste et même si il pensait Lucas fait pour se rôle il n’en serait pas moins médiocre. Il remuerait ciel et terre pour voir un éclat de fierté dans les yeux de ses parents, de ses frères, sa sœur et de sa fille.

Si ils avaient vus Brynden, prêt à la guerre pour défendre l’honneur de sa famille Lucas et Robert, si ils avaient été vivants, ainsi que le reste de la fratrie auraient été aussi fiers que Bethany à ce moment là. Même Tytos et Alicent auraient surement pour une fois eut une once de reconnaissance pour leur fils ainé.

A l’évocation de l’âge qu’aurait eut Robert le sourire de Bethany s’effaça. Le temps passait si vite qu’elle avait l’impression que c’était encore hier qu’ils jouaient ensemble dans la cour de Corneilla. Et portant elle ne se rappelait plus du son sa voix, de son rire, de son regard tant les lunes avaient petit à petit fait de lui un souvenir lointain.

-Je n’arrive pas à croire que bientôt nous aurons passé autant de temps avec que sans lui. Mais oui avec vous comme exemple je suis sûre qu’on en aurait vus de toutes les couleurs. Avait-elle dit avec un léger rire imaginant très bien le cadet suivre l’exemple de son ainé.

Aux mots de Brynden Bethany ne pouvait s’empêcher de sourire légèrement. Lucas aurait certainement finit par diriger le fief familial mais les dieux l’avaient appelé à lui bien avant que cela puisse se faire. Peut-être était-ce la destinée de l’ours de prendre la suite de Tytos.

-Lucas aurait été un grand chef j’en suis persuadée mais ce n’était peut-être pas sa destinée… Peut-être les dieux l’ont-ils écarté pour que tu puisses accomplir la tienne.

La proposition de Bethany d’aller négocier avec Hoster était plus que sérieuse. Cependant les choses se feraient en temps voulu et la libération de leur père n’était pas pour aujourd’hui. La brune regarda le ciel encore sombre éclairé d’étoiles.

-Il est tard. On devrait rentrer essayer de dormir.

Brynden acquiesça d’un signe de tête et ils prirent la direction de leurs appartements. Ils s’arrêtèrent devant la porte de Bethany. Elle passa ses bras autour de son cou pour l’étreindre et déposa un baiser sur sa joue. « Bonne nuit Brynden. » Avait-elle simplement dit. Puis elle tendit sa main devant lui « Donnes moi la missive que tu souhaite envoyer. Je la corrigerais et je la ferai partir dès demain matin » Avait-elle dit comme si elle avait pu lire dans les pensées de son frère. L’ours déposa le papier dans la main de sœur et elle s’en saisit avant de rentrer dans sa chambre et de refermer la porte.

(C) Ross