CONTEXTE Livre II : Des Hommes et des Dieux

Le Jugement des Sept

CONTEXTE Livre II : Des Hommes et des Dieux Giphy

Livre 1, Chapitre 4 ▬ An 306, Lune 2

« À toi, Mère miséricordieuse, j’adresse une prière,
Puisses-tu nous sourire à nouveau et protéger tes ouailles ;
À l’Aïeule et sa lanterne je demande,
Éclaire-nous de ta sagesse et guide-nous sur le droit chemin ;
Au brave Guerrier je supplie,
Protège-nous et nos fiers combattants ;
Au Ferrant je conjure,
Arme-nous bien face à ce monde et défends nos petites gens ;
À la Jouvencelle je prie,
Bénis l’honneur de nos filles ;
À l’Étranger je m’en remets,
Ne me dévoile pas encore tes secrets ;
Et enfin, ô Père glorieux, nous t’implorons aujourd’hui
D’étendre sur nous, brebis, ta sainte justice.

Ô dieux, vous Sept qui ne font qu’Un,
Nous vous supplions à genoux :
Rendez au monde sa grandeur
Et éclairez-nous enfin de votre lueur

Il est fini le temps des mécréants »

La prière enfle dans les rues de Port-Réal et gagne même la campagne, on l’entendrait apparemment déjà jusqu’à l'Orage… Simples rumeurs ou vérités ? On parle d’un groupuscule, sept personnes pour sept dieux, qui se réclameraient les enfants du Berger – le prophète qui causa le soulèvement de Port-Réal et le sac de Fossedragon à l’époque de la Danse des Dragons.

Et si l’effervescence générale aurait dû se tasser suite à la clôture du procès, il n’en est rien : le peuple, poussé par les Bergers, abhorre plus que jamais Tyrion Lannister – il se dit qu’il aurait jusqu’au bout tenté de défendre son ami Bronn, même mis face à des preuves évidentes. Pire encore, les rumeurs qualifient les talents du roi Bran le Rompu de sorcellerie… Les petites gens, las de tout ce mépris, hurlent et prient encore et encore : pour que les Grands soient punis, et pour qu’eux soient sauvés.

Au premier jour de l’an 306, au matin, un terrible constat : Bronn La Néra a disparu sans laisser de traces... Ou presque, puisque des indices semblent cibler plusieurs habitants du Donjon Rouge, tandis que d'autres entendent d'étranges rumeurs à propos des soi-disant dieux ressuscités. Qu’est-il arrivé ? Sans suzerain, le Bief est au bord de l’implosion, incités par les Bergers, des paysans laissent éclater leur colère – plus encore quand on sait que des hommes de La Néra saccagent des villages et en massacrent les habitants.

Le royaume du Nord, déjà brisé à la guerre, semble revivre ses instants les plus sombres, subissant des raids Fer-nés violents à l'ouest, et des attaques sauvageonnes à l'est. La reine Sansa perd alors fief sur fief tandis que l'Île aux Ours, Motte-la-Forêt, Mont-de-Fer et Quart-Torrhen se trouvent sous le contrôle des insulaires et qu'Odda, reine autoproclamée d'Au-delà du Mur, s'empare des fiefs sans seigneur d'Âtre-lès-Confins, Karhold et Fort-Terreur. A la frontière du Nord et du Conflans, un curieux mercenaire surnommé le Serpent remporte victoire sur victoire, prouvant qu'être dépourvu de nom n'interdit pas l'ambition.

Et puisque le temps est aux malheurs, à Lancehélion, le prince de Dorne s'est éteint brutalement, emporté par une fièvre. Et si le mestre est formel et qu'il s'agit selon lui d'une cause naturelle, nombreux sont ceux qui accusent la nouvelle princesse régnante de Dorne, Elia Dayne.

De l'autre côté du Détroit, la nouvelle année s'ouvre sur une funeste promesse : le siège de Braavos s'apprête à prendre fin face à l'arrivée de la Compagnie Dorée. Prestayn, Fregar, Antaryon... Qui en sortira vainqueur ? Et au prix de quels sacrifices ?

Une nouvelle année se lève sur les terres des Hommes, mais apparemment est venu le temps des dieux.