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❝soit on gagne, soit on meurt❞

FB | 303 | lune 2 | semaine 1 | jour 4

ft mezzara
Elle avait le cœur lourd comme une pierre. Les mains tremblantes d’effroi. La cité tombait. Le dragon déchaînait son feu dehors et chacun de ses hurlements faisait trembler le Donjon Rouge. Les yeux troubles, Megalis observait Cersei. Depuis sa terrasse, celle-ci paraissait de marbre. Mais Megalis lui était fidèle, et si au fond d’elle hurlait la peur, elle refusait de la laisser tomber. Peut-être Port-Réal tomberait et Cersei avec elle, mais la Farman resterait à son côté. Fidèle à sa reine. Elle inspira l’air chargé de mort d’un hoquet terrifié.

Et osa un geste vers la Lannister. Elle saisit doucement sa main.

Il reste peut-être un espoir, souffla Megalis. La Citadelle de Maegor…
Vas-y. Réfugie-toi là-bas.

La voix de Cersei claqua. Un ordre.

Majesté, je reste avec vous.

La reine lui arracha sa main. Elle la regarda enfin, un instant. Les yeux injectés d’horreur, de fureur, d’autorité aussi. Fidèle à la lionne qu’elle était, Cersei demeurait combative.

Je te relève de tes fonctions. Va.
Majesté, murmura Megalis.
Tu m’as toujours obéi. Continue ainsi. Va.

Megalis recula lentement. Ses yeux se brouillaient sous les larmes. Elle ne reverrait jamais Cersei après ce jour. C’était une certitude car elles mourraient aujourd’hui, l’une comme l’autre. La Reine Dragon continuerait son carnage et achèverait d’anéantir le Donjon Rouge. La Farman trembla de tout son corps et força sa voix à rester égale tandis qu’elle voulait hoqueter.

Ce fut un honneur de vous servir, Majesté.

Cersei ne lui répondit pas. Ne la regarda plus. Reposant ses yeux sur sa cité qui s’effondrait. Elle avait perdu cette guerre. Megalis ne se permit de pleurer qu’une fois sortie des appartements de la reine. L’air chargé de poussière, gorgé de la chaleur du feu, la jeune femme tituba au travers des couloirs. À chaque secousse de la forteresse sous les assauts de la Targaryen, elle manqua de tomber – se releva sans trop d’espoir. Continua son avancée en pleurant. Ses longs sanglots mouraient étouffés par sa gorge étranglée. Elle s’accrochait aux murs, avançant comme une désespérée, rendue aveugle par les larmes comme par la fumée.

Elle ne croyait pas en la moindre chance de survie. Puis si elle s’en sortait, à quoi bon ? Que ferait-elle sans Cersei ? Son cœur se brisa à cette seule pensée.

Pourtant, elle avançait, à l’aveugle, cherchant le chemin de la Citadelle de Maegor dans ce carnage. Ses pieds la portaient douloureusement au hasard des couloirs vides, tous étaient soit morts, soit déjà cachés, évidemment. Elle aurait dû rester avec sa reine, fidèle à son poste. Épuisée par la fumée, ses pleurs et sa douleur, perdue au beau milieu de ces lieux qu’elle connaissait pourtant comme sa poche, Megalis finit par s’écrouler, en larmes. Qu'elle meure. Cela n'importait plus.
Megalis Farman
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Titres : Lady de Belcastel & dame de cour, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
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Megalis Farman
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Goosebumps from your wild eyes when they're watching me. Shivers dance down my spine, head down to my feet. Swimming in your eye, egyptian blue. Something I've never had without you.


ft. @Megalis Farman
An 303 ✧ Lune 02 ✧ Semaine 01 ✧ Jour 04

La première explosion eut l'effet d'un mur compresseur sur l'entièreté du corps de Mezzara. Pendant une fraction de seconde, elle vit la mort s'abattre sur elle. Elle revit le visage de son fils, celui de Criston, de Rowena, et même celui de son premier Maître. Elle voyait déjà un voile noir éternel se dresser devant ses yeux et faire disparaître toute émotion, toute sensation. Mais rien de tout ça ne se passa. Elle était supposée être à l'abris dans la citadelle de Maegor, les autres femmes se raccrochaient en tout cas à ça malgré les pleurs et les cris de désespoir, mais rien n'aurait pu la rassurer. Megalis. Le visage de sa Maîtresse, de sa fille, lui apparut. Probablement terrifiée, coincée après de cette sorcière qu'elle adulait. Cersei avait le respect de Mezzara aussi, pour son intelligence, pour sa capacité à rebondir sur toutes les situations qui lui tombaient dessus, pour toutes les machinations qu'elle avait pu mettre en place. La Reine était incroyable, impressionnante, un modèle d'indépendance. Mais elle était foutrement égoïste et Mezzara ne doutait pas qu'elle laisse crever Megalis dans un quelconque décombre, juste parce qu'elle avait perdu la guerre et que rien ne comptait à part elle-même. A cette pensée, la trentenaire sentit la nausée s'emparer d'elle. Fidèle comme elle l'était, Megalis prendrait probablement la décision de rester auprès d'elle jusqu'à la fin. Mais ce n'était pas son destin, ce n'était pas son histoire, elle était jeune, elle avait encore un milliard de choses à faire avant que le dieu de la mort ne vienne la chercher. Et puisque cette gamine n'était pas foutue de prendre la bonne décision, elle allait la prendre pour elle.

Les chaînes invisibles explosèrent, Mezzara se releva, retirant son bras de l'emprise d'une femme qui l'avait agrippée par terreur. Elle aurait dû rester avec elle dès le début malgré ses ordres, quitte à risquer sa vie, elle aurait dû rester près de la jeune lady, et elle s'en voulait. Elle remonta le couloir qui menait à la porte, sous le regard interloqué des autres planquées qui ne comprenaient pas. Mais qu'elle brûle ici ou dans les couloirs, qu'est-ce que ça changerait ? Elle ouvrit la porte brutalement et la réalité du danger la frappa tout aussi durement. Les débris, la fumée, et l'odeur. Une forte odeur de viande grillée qui n'avait rien de celle qu'on retrouvait lors des festin. Après ce jour, Mezzara ne parviendra plus jamais à toucher un morceau de viande. En attendant, et malgré le coeur battant dans sa poitrine, son regard se posa sur les escaliers face à elle. Sa peau frissonnait en même temps qu'elle chauffait, plus aucune de ses sensations n'avait l'apparence de la réalité. Et elle devait faire vite. Très vite. Mezzara attrapa un pan de sa robe et l'arracha, dévoilant une partie de ses jambes, mais il n'y avait plus personne pour faire attention à ça. Elle enroula le tissu autour de sa bouche et de son nez pour respirer le moins de fumée possible et elle se mit à courir. Vite. Autant que possible. Le courage n'était pourtant pas l'une de ses principales qualités, ou du moins le pensait-elle jusqu'à ce jour, mais il s'agissait là de retrouver Megalis. Elle aurait fait n'importe quoi pour cette enfant. Y compris slalomer entre les corps, parfois leur marcher dessus. Ignorer les cris, des humains, du dragon, des soldats. Faire abstraction de tout ce qui l'entourait, du moment qu'elle pouvait récupérer sa fille.

Sa course s'arrêta au coeur d'un couloir, un peu abruptement. Son regard avait capté une forme par terre un peu plus loin qu'elle aurait reconnu entre mille. « Megalis ! » Elle franchit les quelques mètres qui les séparaient en quelques secondes et attrapa la lady par les épaules pour la forcer à la regarder, la secouant sans ménagement. « Megalis, reprends toi ! Il faut se mettre à l'abris, bouge ! » Des paroles, des gestes qu'elle n'aurait jamais osé prononcer en d'autres circonstances, mus par une inquiétude profonde. Elle passa ses mains sur les joues trempées de larmes de son enfant et lui passa un morceau de tissu similaire au sien -à sa robe- autour du nez et de la bouche comme elle avait fait pour elle, afin qu'elle respire un peu moins de fumée. Autour d'elles, des pans de mur entiers se fissuraient, s'écroulaient, menaçaient de devenir leur dernière demeure. « Je t'en prie, lève toi, la citadelle n'est pas loin. » la supplia-t-elle.
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Mezzara
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ft mezzara
Son nom résonna au cœur du chaos, comme un appel lointain qu’elle crut d’abord être un songe. Megalis hoqueta encore une fois, sa gorge se chargea de poussière et se contracta de nouveau. Le visage caché de ses mains, des larmes qu’elle ne savait plus retenir coulant le long de ses joues, elle n’avait plus ni la force, ni le désir de se relever. Dans son esprit se bousculaient mille pensées, toutes plus noires les unes que les autres. Des questions d’identité et de volonté – car qui était-elle au final, lady Farman attachée à la reine Lannister ? Une traîtresse ? Une esclave ? À travers ses larmes, elle baissa les yeux sur sa toilette où les trois navires de Belcastel étaient absents. Elle se parait d’or et de rouge dans une affirmation muette de sa félonie. Et pourquoi vivrait-elle encore si c’était pour n’être plus personne ? On l’appela encore. Elle se boucha les oreilles pour ne plus entendre, persuadée d’être devenue folle. L’air commençait à lui manquer, ce devait être ça. On l’attrapa par les épaules pour la secouer, et elle leva la tête, persuadée de rencontrer le visage de la mort. Mezzara.

Sa mère de cœur lui cacha nez et bouche pour l’aider à respirer. Megalis s’affola soudain, comme réalisant ce qu’il se passait autour d’elle. Ses yeux paniqués passèrent sur les murs qui tremblaient toujours, par une fenêtre plus loin, au travers de l’épaisse fumée, elle devinait les flammes qui léchaient les toits et détruisaient Port-Réal. Même ses mains contre ses oreilles, la Farman entendait encore les hurlements des agonisants dehors. Ceux, plus terribles encore, du dragon. Son instinct de survie prit le dessus, elle attrapa les poignets de Mezzara de deux mains frémissantes.

Mez, murmura-t-elle dans un sanglot.

Megalis plongea dans les yeux de la Meereenienne, cherchant dans son regard la force de se relever. Puis dans une brusque saccade, elle puisa dans ce qu’il lui restait d’espoir et se remit sur pieds. Frémissante, en proie à la panique, elle regarda autour d’elle son monde qui s’écroulait.

Cersei, souffla-t-elle à travers le tissu contre son visage. Il faut aller chercher Cersei.

Elle le disait sans le croire. La reine lui avait fait connaître son souhait : rester digne jusqu’au bout, contempler sa cité qui s’effondrait et ce qu’il lui restait de pouvoir avec. Megalis esquissa un pas vers les appartements de la reine mais un pan de mur s’écroula au même moment, comme lui signifiant de ne pas le faire. Alors la jeune femme recula, terrifiée. Elle regarda Mezzara.

Tu as raison... Il faut qu’on y aille.

Les mots furent prononcés dans un bégaiement qu’on ne lui connaissait pas. Elle, toujours si assurée, si mièvre et si digne, n’était plus rien. Elle saisit la main de sa mère. Alors elle sut qu’elle ne pouvait plus rien pour Cersei – absolument plus rien. Et si elle ne croyait que peu en la possibilité de survivre à l’horreur qui s’abattait sur Port-Réal, elle devait au moins essayer. Pour Mezzara. Elle serra ses doigts autour des siens et prononça, la voix cassée :

Allons-y.

Il était temps de s’avouer vaincue.
Megalis Farman
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Une ombre, difforme et méconnaissable. De ce corps qui ressemblait pourtant à celui de celle qu'elle avait éduqué comme sa propre fille, Mezzara ne ressentait plus la rage de vivre qui l'animait si souvent. Megalis n'avait jamais été une enfant tendre et chaleureuse, mais s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas lui retirer, c'était sa volonté. Cette animosité qui la poussait à apprendre toujours plus, toujours plus vite, à défendre avec hargne les principes qu'elle embrassait. Eddara avait entamé cette éducation, Cersei l'avait perfectionné. Et entre les deux, Mezzara avait tout fait pour que la jeune femme garde un semblant d'humanité. Personne ne voulait d'une régente au coeur de pierre, ni Eddara ni Cersei n'étaient appréciées et si pour certains ça pouvait paraître superficiel, pour la camériste il était important que Megalis ne devienne pas une harpie. Elle n'avait pas donné dix ans de sa vie à cette gamine pour qu'elle devienne le pâle reflet des pires engeances de ce monde.

Les mains sur les oreilles, le visage couvert de larmes, pendant quelques secondes qui lui parurent interminables Mezzara pensa qu'elle avait définitivement perdu Megalis. Autour d'elles, les murs tremblaient, les hurlements s'intensifiaient, les cris de cette chose à écailles qui volaient se répercutaient sur la pierre avec un écho à transpercer les âmes. Mezzara n'avait pas envie de mourir ici. Pas comme ça. Pas si jeune. Pendant une fraction de seconde, elle considéra même la possibilité de laisser Megalis se morfondre sous la pierre. Elle avait un fils à retrouver à la maison, elle ne pouvait pas l'abandonner. Mais quand elle se dit que tout était perdu, la jeune Farman releva enfin la tête. Un murmure, à peine audible, soufflé du bout des lèvres. Son prénom. Elle était au moins consciente. « Je suis là. » Elle lisait dans son regard un désespoir comment elle n'en avait jamais vu et ça lui brisait le coeur. Toute cette souffrance dans une seule et même expression du visage, elle s'en souviendrait jusqu'à la fin de sa vie. « S'il te plait, relève toi. » Une dernière supplication, avec l'espoir désespéré que Megalis tire dans ses forces infinies de mère pour retrouver la force de vivre. Un espoir qui s'effondra à l'entente du nom de la reine sanguinaire. Mezzara était revenue spécifiquement pour sauver Megalis et cette dernière était prête à risquer leur vie à toutes les deux pour aller sauver cette affreuse femme. Un dépit irascible se dessina dans le regard de la Meereenienne qui savait qu'elle ne prendrait aucun risque pour sauver Cersei. Mais si Megalis voulait y aller, qui était-elle pour l'en empêcher ? Ce serait son choix. Sa décision.

Elle avait lâché sa main, laissé retomber son bras, les épaules affaissées, tandis que Megalis esquissait un pas vers les appartements de la reine. Un élan brisé par l'écrasement d'un mur sur son chemin. Elle y serait allée. Elle y serait allée, peu importe ce que ça impliquait. Elle lui en voudrait à jamais pour ça, mais dans la discrétion qu'était sa position. Elle n'était qu'une ancienne esclave, après tout, pas une reine. La prise de ses doigts se raffermit sur ceux de la jolie blonde et son corps s'activa. Maintenant qu'elle n'avait plus d'autre choix que la suivre, Mezzara devait la mettre à l'abri. Elle l'entraîna à sa suite dans les quelques couloirs qui les séparaient du maigre espace protégé dans lequel tremblaient les autres femmes. Elle aurait préféré être partout ailleurs sauf ici, persuadée qu'elle aurait eu plus de chance de survie à l'extérieur, mais pour l'instant elle n'avait rien de mieux à offrir à sa maîtresse, alors c'est là qu'elle l'emmena, faute de mieux. Passées la porte, elle effectua une pression sur le bras de Megalis pour la repousser à l'intérieur et elle claqua la porte derrière elles, y adossant son dos avec le souffle bien plus rapide que ce qu'elle pensait. L'angoisse, la peur, la colère, un mélange d'émotions bouillonnait en elle. Le monde s'écroulait autour d'elles, leurs proches attendaient leur retour depuis des années, un putain de dragon cramait la ville et des innocents avec, et tout ce à quoi avait pensé Megalis, c'était de sauver Cersei. Mezzara explosa. « As-tu perdu la tête ?! » Ses doigts passèrent dans ses cheveux pour les rejeter en arrière, bien que tremblants. « T'accommoder pour notre survie était la meilleure chose à faire, tu n'avais pas le choix et je te suis reconnaissante d'avoir su t'adapter mais as-tu oublié que nous étions captives ici ?! Et toi tu étais prête à risquer ta vie pour cette vipère ?! » En bon caméléon, Mezzara n'avait jamais laissé quiconque deviner sa haine envers Cersei, mais elle ne l'avait jamais caché à Megalis et maintenant qu'elles ne risquaient plus rien -mais surtout que les émotions devenaient plus fortes que sa raison- elle n'arrivait plus à se contenir. « Nous avons une famille qui nous attend ! J'ai un fils que je n'ai pas vu grandir, crois-tu que j'ai manqué toutes ces années à ses côtés pour te voir courir sous les décombres pour une femme qui n'aurait pas bougé le petit doigt pour toi si tu avais été à sa place ?! » De mémoire, elle ne se souvenait pas s'être emportée après Megalis de toute sa vie, mais là c'était trop. Le poids des émotions avait dépassé la bienséance de sa position.
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Mezzara
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Mezzara
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ft mezzara
Mezzara l’avait suppliée, avait tenté de la tirer vers elle mais rien n’y faisait : Megalis ne voyait que Cersei. Il fallait sauver Cersei, aller la chercher, lui venir en aide. Ce fut l’écroulement d’un mur sur son passage qui l’en dissuada finalement. Alors la jeune femme emboîta finalement le pas à Mezzara, elle s’accrocha à la main de sa mère comme une désespérée. Sa démarche rendue boitillante par la terreur, celle-ci s’était logée au fond d’elle comme un monstre terrible. Jamais elle n’avait eu si mal, jamais elle n’avait eu si peur. La frontière entre le cauchemar et la réalité était trop maigre, et tout ce qui permettait à Megalis de ne pas défaillir à cet instant était la main de Mezzara. Sa paume brûlante contre la sienne lui permit de s’accrocher – à la vie, à l’espoir, à tout. Ses hoquets avaient fait place à de brèves inspirations qui s’entrecoupaient de peur. Chaque bruit la faisait sursauter, chaque secousse du Donjon Rouge faisait trembler son cœur avec.

La porte de la Citadelle, puis le Bal de la Reine. Enfin. Mezzara l’avait sauvée. Elle l’avait tirée de cet enfer de feu et de mort. Megalis avait arpenté ces couloirs des années durant. Elle les connaissait, normalement, mais elle n’avait su les reconnaître cette fois-ci. Elle était redevenue cette  enfant perdue, qui à douze ans seulement, avait été prisonnière des griffes du lion.

Sous ses yeux, Mezzara s’enveloppa de colère. La jeune femme recula d’un pas, ne reconnaissant pas sa mère. Sur son visage, les émotions qu’elle ravalait tant explosaient. Le masque, persiflait Eddara au fond de son crâne. Bonsoir, ma tendre enfant. La voix de Cersei lui parvint. La première fois qu’elle l’avait entendue, elle se teintait d’une fureur froide. Une émotion que les années avaient enterrée. Le temps les avaient rendues proches, la reine et elle. Pas autant que ce qu’elle espérait, c’était certain. Mais la Meereenienne se trompait : Cersei l’avait sauvée un jour. Épargnée, plutôt. Mais Megalis se rattachait à cet espoir : Cersei aurait pu la voir morte mais avait préféré la voir vivante. N’était-ce pas tout ce qui importait ?

Seul un hoquet put franchir ses lèvres – les tremblements frénétiques de son corps, ses lèvres ne pouvaient que babiller comme l’auraient fait celles d’un bébé. La fière Megalis, la lionne rouge, s’était évanouie. Pour la première fois depuis bien longtemps, le masque était tombé. Il n’était plus ni fierté, ni orgueil, ni rien. Il y avait un trou béant dans sa poitrine tandis que les murs continuaient de trembler et que dehors grondait la Mort.

Mais au moins, ici, tout ne s’écroulait pas. De la poussière tombait en nuées du plafond, mais rien de plus. Elle réalisait peu à peu que, si le temps serait long, la mort ne la cueillerait pas ce jour. Mais la Targaryen victorieuse, la laisserait-elle en vie ? Elle pinça les lèvres et ferma les yeux, serrant ses paupières plus fort, plus fort encore, pour ne pas laisser éclater sa terreur. Et ce trou… Ce trou dans sa cage thoracique ne faisait qu’enfler. Megalis se détourna brusquement de Mezzara, appuyant une main contre la paroi du mur, et se pencha pour vomir.

Rien ne sortit. Sa gorge la brûlait, dans ses veines, le sang paraissait bouillir. Les larmes reprirent de plus belle. Elle releva enfin son visage vers Mezzara, et un hoquet douloureux passa ses lippes. La douleur qui hurlait parut s’estomper un instant.

Je suis désolée, gémit-elle. Tellement désolée.

Megalis, redevenue l’enfant qu’elle avait été avant tout cela, avant son arrivée à la cour et leur détention forcée, cette enfant qui connaissait encore un semblant de vie et de sentiments, s’accrocha au cou de Mezzara avec désespoir. Elle se permit de pleurer contre la Meereenienne, hoqueta encore tandis qu’un énième hurlement du dragon retentissait dans toute la cité.

Mez, je suis désolée. Je ne veux pas mourir et je ne veux pas que tu meures. Je veux rentrer à Belle-Île avec toi. Je veux revoir ma maison, retrouver mon père, mes frères, même Eddara. Je veux revoir oncle Criston, et je veux que tu retrouves ton fils. Je veux –

Elle ne put finir sa phrase. Pendant quelques secondes, Megalis oublia Cersei.

Je veux juste vivre.

Ses lèvres se pincèrent de nouveau pour ne pas qu’elle vomisse cette réalité qui lui tordait les entrailles : elle aurait aimé que Cersei vive, elle aussi. Quel genre de mal lui était tombé dessus pour qu’elle oublie le pourquoi du comment de sa dévotion envers elle ? Megalis ne se rendait même pas compte des manipulations de la lionne, ou peut-être ne voulait-elle pas les voir. Elle serra plus fort ses bras autour de Mezzara, enfouissant son visage contre elle dans la panique, craignant que le Donjon Rouge ne finisse par s’écrouler totalement sur la Citadelle de Maegor.

Dis-moi que nous vivrons, je t’en supplie, maman, murmura-t-elle.

Elle l’avait toujours aimée et considérée en mère. Et pourtant, c’était bien la première fois qu’elle l’appelait ainsi.
Megalis Farman
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ft. @Megalis Farman
An 303 ✧ Lune 02 ✧ Semaine 01 ✧ Jour 04

Une enfant. Tremblante, perdue, traumatisée. Elle perdait pied, toute la froideur et l'assurance qu'elle avait mis un point d'honneur à porter sur son visage durant toutes ces années venaient de disparaitre en un claquement de doigts. La rage n'avait pas encore entièrement quitté Mezzara que sa pupille se jeta contre elle. Incapable de la repousser, elle referma ses bras autour d'elle. Un soupire, mélange d'agacement et d'apaisement forcé, força la barrière de ses lèvres. Les illusions qu'elle avait portées jusque là, qu'elle avait soutenues, comme si rien ne pouvait changer malgré les années enfermées, passées à courber l'échine. Mezzara avait tenté du mieux qu'elle le pouvait de garder l'intégrité de Megalis, mais Cersei était puissante, charismatique, intelligente. Si quelque part au fond elle en avait été jalouse, elle avait bien vite compris que cette figure maternelle que représentait la reine était bien plus que ça. Plus qu'un modèle, c'était une idole, élevée à un rang bien plus important que ce qu'elle aurait dû être. Dans le déni, la Meereenienne avait refusé de croire que sa chère enfant puisse tomber dans le piège de son aura. Aujourd'hui, alors que le ciel leur tombait sur la tête, elle était heurtée par l'évidence, et elle faisait mal.

Nombreuses furent les fois où Mezzara s'était remise en question et avait questionné sa place. Sa protégée avait déjà une mère, une grand-mère, des tutrices chargées de lui apprendre la vie. Elle, aussi impliquée puisse-t-elle se sentir, n'était qu'une servante bonne à changer ses draps et à coiffer ses cheveux. Bien sûr, sa place aux côtés de Megalis ne se résumait en réalité pas à ça, elle avait gagné son amour depuis longtemps et la jeune noble était bien plus reconnaissante qu'elle aurait pu l'espérer, mais tout de même. L'ancienne esclave avait de trop nombreuses fois retenu sa colère face à des décisions de sa maîtresse qui lui donnait envie de s'arracher les cheveux. Aujourd'hui, alors que le ciel leur tombait sur la tête, un doux mélange de jalousie et de soulagement faisait exploser son caractère d'ordinaire si résilient. Sa main remonta dans le dos de Megalis, se fit une place dans sa crinière de lionne, l'agrippa avec une violente tendresse. C'était sa fille. « Personne ne t'aimera jamais autant que moi. » Cette remarque possessive et manipulatrice, elle allait la regretter des mois durant, jusqu'à finalement l'oublier. Ce serait la seule et unique fois où elle ferait preuve de toxicité avec sa fille.

Tiède humidité contre sa peau, les larmes perdues, les paroles bafouillées, le coeur presque palpable à travers les tissus de la jeune Farman, nombreuses sont les armes face à la rage de la camériste qui s'apaisait à mesure que les paroles berçaient ses oreilles. Le besoin d'être rassurée. De savoir qu'elle existait toujours. Maman. Le coup fatal, poignard factice en plein coeur qu'elle reçut avec la même douleur que si il avait été réel, et ses épaules s'affaissèrent. Elle ne pouvait pas rester en colère contre elle, c'était au dessus de ses forces. « Tu vas vivre, Megalis. Tu vas vivre et tu vas posséder le monde, parce que tu as vécu des choses qui te donneront la force de faire face aux atrocités de la vie. Tu vas vivre parce que, dans notre malchance, tu as eu l'occasion de côtoyer quelqu'un qui t'a partagé son extrême intelligence. Tu vas vivre parce que tu es pleine de ressources et de vie. Tu vas vivre, tu vas grandir, et je serai à tes côtés pour voir à quel point tu vas devenir une femme forte et merveilleuse. »
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Mezzara
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Mezzara
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❝soit on gagne, soit on meurt❞

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ft mezzara
Personne. Non, personne jamais ne l’aimerait autant qu’elle. C’était tout à coup une évidence. Megalis y songea, lovée contre le cœur battant de Mezzara – il avait la vitesse de la peur, mais pas celle de la panique comme c’était le cas dans sa poitrine à elle. Car si les larmes étaient cascades à ses yeux, si pour la première fois elle laissait tomber son masque si froid et si parfait, au fond d’elle ne rugissait pas la tristesse. C’était un maelstrom terrible, des vagues déferlantes qui hurlaient en tempête. Elle ferma les yeux fort, si fort, espérant faire taire le chaos au fond d’elle. Plus que jamais, elle ignorait qui elle était. Était-elle la dame d’atour de Cersei, qui la suivait comme son ombre et apprenait à aimer sa geôlière ? Était-elle cette enfant qui s’agrippait à sa mère de cœur dans l’espoir de ne pas sombrer ?

Était-elle la fille de Sebaston ? Le prénom de son père résonna en elle. Un nouveau hoquet. Plus de quatre ans. Voilà son temps passé enchaîné. Qui était-elle devenue, ces dernières années ? Sous ses paupières résolument closes, dans une lutte mentale douloureuse, elle tentait d’éteindre les images qui se bousculaient. Car elle devait se rendre à l’évidence : son père, ses frères, sa sœur, tout, tout était flou. À quoi ressemblait Belle-Île, déjà ? Puis Belcastel ? Ses oncles, tantes, qui étaient-ils ?

Cette fois, le sanglot se bloqua dans sa gorge. Elle s’accrocha plus fort à Mezzara, et rouvrit les yeux à ses mots. Elle leva sur elle un regard étrange, luisant d’un espoir pénible. Comme il serait douloureux de vivre après ce jour. Elle voulut lui dire, Reste avec moi pour toujours, suppliante, mais n’y parvint même pas. Elle referma les paupière pour échapper à ce moment terrible qu’elles vivaient, mais au moins étaient-elles ensemble. À ses oreilles résonnaient encore les rugissements et les murs qui s’effondrent. Le Bal de la Reine tremblait, mais il résistait.

Le temps passa, dans un mutisme forcé par la douleur qui nouait sa gorge.

Et vint ce moment étrange – la porte s’ouvrit, brusquement. Combien de temps était passé ? Des heures, sans doute ? Peut-être… Megalis sursauta, esquissa un geste de recul avant de revenir à sa mère, elle ouvrit brièvement les yeux. Étaient-ce des Manteaux Rouges ? Non. Les larmes ne roulaient plus sur ses joues mais tout son visage était sec. Elle le sentit presque craqueler tandis que la peur s’incrustait dans chacun de ses traits.

Des Immaculés. Elle les fixa avec terreur, sachant pertinemment que Port-Réal était tombée. Peut-être eut-elle un espoir, un instant, un espoir bête et enfantin, mais il était maintenant éteint. La cité était tombée aux mains de la Reine-Dragon. Ils parlèrent ce langage qu’ils avaient, par-delà le Détroit, et qu’elle ne comprenait pas. Quelques mots lui rappelaient vaguement ses leçons de haut valyrien, mais pas bien douée dans ce domaine, elle ne pouvait saisir le sens de ce qu’ils disaient. Il y eut pourtant quelque chose pour les trahir.

Dans leurs voix hachurées, dans la prononciation du nom de leur reine, une pointe de déception. De douleur ? Comme si ils n’avaient pas gagné cette guerre. Comme s’il y avait eu un imprévu.

Elle lança un bref regard à Mezzara, la questionnant sur ce qu’ils pouvaient bien dire. Elle les comprenait sans doute mieux qu’elle, non ? L’instant d’après, les soldats-esclaves encerclèrent tous ceux présents ici, ces rescapés de la chute du Donjon Rouge, les entraînant dans les couloirs pour les enfermer dans des chambres, sans doute. En attendant de voir ce qu’ils feraient d’eux… Sa gorge se noua de nouveau. Les exécuteraient-ils tous ? Dans les rangs des prisonniers, elle aperçut quelques visages connus – des pies, des poules, des femmes qu’elle n’aimait pas spécialement et qui le lui rendaient bien – et elle baissa les yeux.

Ce jour, elles étaient toutes égales : des condamnées.
Megalis Farman
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Titres : Lady de Belcastel & dame de cour, Dame de Denfert
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Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : Parmi les vipères de la cour

Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes

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Gagne ou meurs
Goosebumps from your wild eyes when they're watching me. Shivers dance down my spine, head down to my feet. Swimming in your eye, egyptian blue. Something I've never had without you.


ft. @Megalis Farman
An 303 ✧ Lune 02 ✧ Semaine 01 ✧ Jour 04

Rien de plus terrible que le temps qui s'égrainait, lentement, avec la sensation que chaque seconde s'éternisait. Les hurlements du dragon, des victimes, les cris de désespoir, l'estomac noué à chaque tremblement des murs, menaçant de s'effondrer sur celles qui n'avait rien d'autre à faire que prier. Mezzara aurait foutu le camp depuis longtemps si elle avait été seule, pris le risque de mourir en essayant de sauver sa peau plutôt que d'attendre ici que le toit s'effondre sur elle ou que la bestiole la bouffe toute crue, elle aurait rasé les murs, rampé, jusqu'à la dernière parcelle d'énergie, mais elle ne serait pas restée là. Son destin n'était pas de mourir entre les murs d'une prison dorée à cause d'un jeu auquel elle n'avait jamais voulu participer. C'était pourtant bien là la seule fois où elle avait vraiment peur pour sa vie, la seule réelle difficulté qu'elle allait surmonter. De son esclavage jusqu'à son service des Farman, les épreuves avaient été rares dans la vie de Mezzara. Une année, tout au plus, à multiplier les petits boulots pour ne même pas être sûre de manger tous les jours, sans autres troubles dans sa petite vie tranquille. Elle ne remercierait jamais assez les Dieux pour ça, mais elle refusait de payer cette tranquillité de sa vie dans des circonstances aussi frustrantes. Seulement voilà. Logée dans ses bras, blottie contre son cou, battait un coeur pour lequel elle donnerait tout. Et si Mezzara aurait été prête à jouer le tout pour le tout, Megalis ne pouvait pas prendre ce risque. Une cible était pointée sur sa tête et elles n'auraient pas fait vingt mètres avant d'être cueillies.

Des images flottaient dans l'esprit de Mezzara, floues, désordonnées. Des rues de Meereen jusqu'aux couloirs de Belcastel, elle entendait les rires de son fils, les compliments de ses anciens maîtres, les gémissements de Criston contre son oreille, les hoquets effrayés de Rowena devant son ombre, et son coeur se serrait dans sa poitrine, faisant remonter dans sa gorge une boule qui mouillait ses yeux. Elle avait envie de fondre en larmes, de s'insurger, de hurler à l'injustice, chérissait sa vie tout en la regrettant, n'arrivait pas à se satisfaire de ce qu'elle avait vécu. Mais les Dieux lui avaient-ils donné naissance avec une raison à son existence ou pour soutenir celle des autres ?

Le fracas de la porte propulsa son coeur dans son ventre. Ses bras se serrèrent un peu plus autour de Megalis, dans un réflexe protecteur, tandis qu'elle relevait les yeux vers les immaculés. Et l'incompréhension semblait générale. Des brides de mots parvinrent à Mezzara, qui fronça les sourcils, se penchant à l'oreille de Megalis pour traduire aussitôt ce qu'elle entendait. Ils avaient gagné, mais leur reine était morte. Le reste n'était plus qu'incertitude. De l'attente, encore, pire torture que de savoir jusqu'où sa ligne de vie allait s'arrêter, de quelle manière. Des morts inutiles ne servaient personne, mais parfois il suffisait d'un caprice...
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