Ser Orwen Verraz de Cornetruie

Ser Orwen semble être un homme énigmatique. Malgré son âge, il n’a toujours pas d’épouse, non pas qu’elles se pressent à sa porte. Je pense qu’il envisage d’épouser lady Ermesande de Fengué lorsqu’elle aura atteint le bon âge. D’après les archives, il semble avoir jouer un rôle dans les émeutes de 299 bien qu’aucune preuve ait été retrouvé. Sa propre disparition coïncide avec celle de lady Esmesande. Si ce fait est avéré, cet évènement vient mettre en avant une certaine minutie et une capacité à s’attirer les services d’esprits frôlant le fanatisme. Ses compétences pourraient nous être utile, d’autant plus qui semble avoir une certaine capacité à agir dans l’ombre et à faire disparaître les gens, comme en témoigne la perte de deux de nos agents dans la région de Cornetruie.
Je n’arrive toutefois pas à dire s’il est lui même fanatique ou simplement opportuniste. Toujours est il qu’il semble actuellement vouloir dynamiser son domaine. Nous pourrions peut être le recruter pour la Couronne en jouant là dessus.

Orwen est un homme grand et maigre. Son visage blanc est semblable à celui d’un maccabé ce qui fait que l’on a longtemps cru qu’il était maladif. Ses yeux profonds et rêveurs vont de paire avec son accoutrement austère rappelant celui d’un rodeur. Très peu porté sur la mode, il n’affiche que rarement ses couleurs, préférant passer pour un simple voyageur. Descendant d’une lignée de chevalier, Orwen sait rendre fier ses aieux grâce à une maitrise de la lance non négligeable bien que son réel atout réside dans le maniment de l’épée et de la dague.
Il s’est rendu extrêmement populaire aux yeux de la population de Cornetruie et des bourgades autour de Fengué en maintenant l’ordre et la sécurité des environs.
En plus des troupes de sa maisonnée, il semble entretenir une milice sans réel identité. Cette dernière est chargé de la protection lady Ermesande et joue un rôle d’espionnage dans la région. Ses hommes semblent lié par un idéal qui leur est propre.

Un homme grand et maigre se tenait face au maitre de Cornetruie. Ce dernier semblait pensif, quelque chose embrumait son esprit. Le doute ? Non, il n’y avait pas le moindre doute à avoir.

-Non content d’abattre notre bétail, les Lannister ont prit notre avenir… Ils nous l’ont prit Orwen. Pendant que tu défendais notre terre, ils ont été au château.

L’homme à la mine austère serra brièvement le poing. Les ténèbres recouvraient le petit village depuis un bon moment et les quelques bougies ne suffisaient pas à maintenir un éclairage décent dans la tour.

-Où l’ont ils emmenés ?

-A Port Réal…

Hochant la tête, l’homme grand et maigre quitta les lieux. A la faveur de la nuit, sept cavaliers quittèrent Cornetruie. Sans emblèmes ni signes distinctifs, ces silhouettes étrangères chevauchaient comme des damnés sur la plaine morose. C’était comme çi… Comme çi le vent lui même murmuraient le ressentiment de ces hommes. Vengeance… Justice.
A l’aube du sixième jours, ils passèrent l’entrée de la Capitale. S’en suivit une traque sans merci. On aurait dit que le seigneur des Sept Enfers lui même venaient de lâcher ses limiers infernaux. Les silhouettes étrangères errèrent pendant plusieurs jours dans la cité jusqu’à ce que deux noms se manifestes à eux : Tyrek et Lucian. Le premier était un Lannister et le second, un fils parmi tant d’autre.
Les silhouettes étrangères écoutèrent également. Un écho se propageait dans les rues de la cité. Un écho provenant des profondeurs, semblable à un gargouillis. Une faim insatiable. Les bêtes, jadis hommes, se ruaient sur la moindre source de nourritures moisies. L’on faisait bouillir les os avant de les confier aux voisins, en quête de la moindre moelle. Les mères, pour la survie des plus grands, délaissées les plus petits. Port Réal avait faim et le gargouillis de son ventre se faisait de plus en plus fort, atteignant les portes du Donjon Rouge.
Rassemblés autour d’une table dans un sous sol, les silhouettes étrangères échangèrent un regard sur une carte. L’homme grand et maigre qui les commandait désigna plusieurs point sur la carte représentant le corps de la cité.

-Lucian est entre nos main. Le mot a été envoyé, nous retrouverons qui vous savez ici. Allez aux différents point, puis nous convergerons vers le Lannister avant de récupérer ce que l’on est venu chercher.

L’homme grand et maigre fit le tour de la table avant de tirer son épée.

-Vous avez prêté serment. Plutôt la mort que la capture… Utile, même dans la mort.

Les silhouettes étrangères tirèrent leur lame et tous les sept firent sonner leur épée.

-Utile, même dans la mort.

Les espions du maitre des chuchoteurs rendirent un rapport sur le jour des émeutes. L’Araignée se garda toutefois dans faire mention au roi, ni même au Conseil Restreint. Plusieurs individus auraient fait leur apparition dans la cité, haranguant la foule à des points clefs. Deux d’entre eux trouvèrent la mort lorsque l’on tenta de les arrêter, les autres disparurent. Des témoins rapportèrent également que Tyrek Lannister fut poignardé à plusieurs reprises par des silhouettes encapuchonnées lors des émeutes. Son corps n’a jamais été retrouvé…

Après les émeutes, le Guet de Port Réal fit une découverte macabre. Un homme répondant au nom de William fut retrouvé avec son fils Lucian dans un entrepôt, poignardés. Après enquête, William se trouvait être un des gardes du Donjon Rouge. La disparition d’un nourrisson fut également déclaré : lady Ermesande Fengué, héritière de sa maison et épouse du défunt Tyrek. Les évènements de la Guerre des Cinq Rois placèrent cette disparition en second plan.
L’enfant ne réapparut que des années après, lors du couronnement du roi Brandon Ier. Le nourrisson devenu petite fille rendit hommage au roi et préta serment. Elle était accompagné d’un homme grand et maigre.

Aujourd'hui, ser Orwen a prit la place de son père dans la tour de Cornetruie. Il n’est pas en charge de l’éducation de l’enfant mais l’on raconte que des silhouettes étrangères sont présentes à Fengué et que tous conseillers cherchant un peu trop l’influence au près de la lady finit par disparaître...