[PORT REAL] Le calme avant la tempête [Myria Antaryon]

L’agitation était perceptible dans le petit village de Cornetruie. Du haut de sa tour, le sire des lieux observait effervescence dans le centre du village. L’appel à prendre les armes s’étaient propagées dans les fermes alentours. Il faudrait encore quelques jours pour que les hommes soient prêt à partir.

Trois jours, cela faisait trois jours que l’homme au teint blanchâtre avait reçu cette lettre en provenance de Volantis. Durant ce laps de temps, il avait commencé à battre le tambour d’appel et il avait fait le nécessaire pour localiser le capitaine du Nymeria à Port-Réal. Lorsque l’information lui parvint enfin, le sire de Cornetruie en personne prit place sur sa monture avant de chevaucher jusqu’à Port-Réal, à la faveur de la nuit.
Cette chevauché réveilla en lui de nombreux souvenir. Il se revit, il y a fort longtemps, dans cette même plaine, avec comme seul désir celui de vengeance. Cette soif de sang qui ne l’avait jamais réellement quitter. Les Lannister n’occupaient plus le trône mais leur influence demeurait à la cour du roi.
Enfin, ce n’était pas la vengeance qu’il était venu chercher dans la capitale mais bien un souvenir. Celui d’un visage qu’il n’avait pas oublié. Ses bottes foulèrent les pavés de la cité en début d’après midi. Vêtu en simple vagabond, peu de gens lui accordèrent un regard.
Ses information le conduisit dans le port de la  cité, devant un quai ou se trouvait un navire familié: le Nymeria. S'avançant d'un pas décidé, il fut arrêté sur le quai par des hommes hommes qui n'avaient rien à voir avec les habitants des environs. Au vu de son accoutrement, on prit d'abord l'homme grand et maigre pour un vagabond. Aussi on tenta de le chasser docilement.

-Pour phare le soleil. Je suis ser Orwen Verraz, sire de Cornetruie et je demande à voir la maîtresse de ce navire.

Les marins semblèrent dans un premier temps septique. Il était vrai que le chevalier n’avait pas réellement l’allure d’un sire mais le fait qu’il connaisse la devise des Antaryon suffit à les rassurer. Il fit patienter Orwen un moment avant de le faire monter à bord. Les petits mains du navire s'activer à l'entretien de ce dernier. Guidant l'invité qui s’était imposé, les marins finirent par ouvrir la porte menant à la cabine du capitaine.

-Capitaine Antaryon, Ser Orwen Verraz, sire de… Cornetruie…

Le marin ne sembla pas réellement emballer par cette annonce mais Orwen n’en fit pas attention. Il s’avança d’un pas lent. Son teint blanchâtre ressortait à cause de ses vêtements austères. Il s’avança et inclina humblement la tête.

-Je suis ravis de vous revoir… Capitaine.

L’homme grand et maigre s’avança d’un pas lent tandis qu’on lui fit signe d’approcher. Son regard se perdit dans le vide tandis qu’il prenait place dans la chaise si gentiment offerte. Le Renard avait mentionné une flottille mais il n’avait vu que le Nymeria à quai.
Lorsqu’on mentionna le repas chaud, le sire de Cornetruie balaya brièvement l’air. L’heure n’était pas au souper. Le marin apporta tout de même de quoi manger et boire tandis que le capitaine du navire posait ses pieds sur la table. Le geste dérangea le chevalier même s’il n’en dit rien. Myria était une énigme pour lui. Du peu qu’il l’avait observé, elle aurait voulu naître homme pour avoir le respect du au bon sexe. Pourtant, malgré sa volonté d’être l’égal des hommes, cette femme cherchait l’attention et le regard comme le ferait une fille désireuse d’être courtiser. La réflexion fit brièvement sourire le sire de Cornetruie.

Orwen leva brièvement sa main pour modérer le flux de question en provenance de la fille de Belicho.

-J’ai chevauché comme un damné depuis Cornetruie. En effet, la jeune enfant à fêter sa huitième année il y a peu. Elle se trouve actuellement dans sa demeure ou elle y apprend à accueillir une force militaire qui se rassemble.

L’homme à l’air cadavérique approcha sa main de la coupe de vin avant de sentir ce dernier. Il en but une gorgée tout en continuant d’aviser son interlocutrice. Cette dernier sembler peiné de l’absence de nouvelle. Lui n’en avait pas reçu non plus mais il ne préféra pas rentrer dans ce petit jeu là. Pour éviter toute rancune, il se contenta d’énoncer les faits tels qu’ils étaient.

-Je suis navré capitaine si je vous ai offensé. Le temps a malheureusement était une denrée de luxe que je n’ai pu m’offrir, délaissant de ce fait la plupart de mes correspondances. Dès mon retour, j’ai dû maintenir les serpents hors d’atteintes d’Esmerande. Qui plus est, les Sept ont rappelé mon père l’an passé, faisant de moi le nouveau gardien de Cornetruie.

Orwen mentionna ce dernier point sans sourciller. Bien entendu il était triste de la disparition de son père mais les larmes étaient réserver aux enfants. Par chance, ce fut dans son lit que le vieux Roger trouva le repos éternel.
Le sire but une nouvelle gorgée avant de reposer sa coupe sur la table et de ramener une mèche sauvage en arrière. Malgré son air austère apparat, il laissa transparaître sous son masque une légère trace d’agacement.

-Écoutez Myria, à l’heure ou nous parlons, les fils de Fengué et de Cornetruie se rassemblent sous la bannière de lady Esmerande. Votre frère m’a écrit il y a peu pour me demander notre aide dans la reconquête de votre cité. Cette force de mille hommes sera bientôt prête et votre frère m’a affirmé que vous aviez la flotte nécessaire pour lui faire traverser le Détroit.

Son regard se posa dans celui du capitaine du navire. Il répliqua ensuite d’un ton solennel.

-Nous ne vous avons peut être pas écrit mais nous ne vous avons certainement pas oublié. Nous répondrons présent à votre appel.

La perspective d’une récompense attisa la curiosité du sire de Cornetruie, bien qu’il savait que si récompensait il y avait, cette dernière serait donné par le père de Myria. Il hocha la tête tandis qu’elle se levait avant de venir hausser un sourcil. Son odeur était elle si nauséabonde que cela pour qu’elle l’incite de la sorte à se laver.

Il inclina toutefois la tête lorsqu’elle prit la direction de la porte, quittant la cabine. Il était donc là, seul, dans la cabine du capitaine.

Soupirant brièvement, il se leva dans un premier temps avant d’aviser les vêtements trop petit pour lui, puis l’eau.

Une fois devant le récipient d’eau, Orwen ôta sa tunique de voyage et se livra à une toilettes tout en pestant quelque peu. Il lui fallu bien quinze minutes pour se décrasser totalement. Le chevalier entreprit ensuite de remettre ses vêtements. Il poussa la porte de la cabine et se dirigeant sur le pont. Les hommes autour de lui étaient en plein travail. La chose plu au sire de Cornetruie. Ces marins n’étaient pas bien différent de ses propres gens : ils vivaient pour leur travail. L’homme à l’allure austère retrouva le capitaine du navire et il attira son attention avec un signe de la tête avant d’aller à sa rencontre.

Orwen haussa lentement son sourcil. Une fois levée, son ost devrait prendre la route immédiatement. Il n’était jamais bon d’avoir un rassemblement de soldats inactifs, aussi discipliné étaient ils.

Était ce la lady de Fengué ou bien le Sire de Cornetruie qui parlait ici ? Le regard d’Orwen se posa sur les navires présent dans le port. Son armée prendrait le large quoi qu’il puisse arriver.

L’homme grand et maigre plissa les yeux doucement tout en écoutant le capitaine du Nymeria. Voilà que c’était quasiment sa faute s’il n’y avait pas le moindre navire. S’annoncer… Ce n’était pas lui qui avait prit la liberté de dire qu’il y avait une flottille à Port-Réal pour le conduire à bon port. Le sire de Cornetruie ne dit rien, préférant suivre la Rina dans ses appartements.

Il se posa sur la chaise et écouta attentivement.

Des tentatives d’alliances… A croire que les Antaryons étaient désœuvré sur ce continent. Les navires de Braavos n’arriveront jamais, ça Orwen en était persuadé. Il coula un regard vers un tableau représenta le Colosse de la cité Secrète. Il pouvait très bien offrir l’exil à ses amis et cesser de perdre son temps de la sorte.

Son regard se reposa sur le capitaine lorsqu’elle mentionna l’armée promise. Il haussa un sourcil ce qui mit en avant les cernes de son visage.

La chose était évidente pour un seigneur de Westeros mais peut être que ce menu détail échappait aux gens d’Essos.

Le sire de Cornetruie poussa un léger soupir, trahissant un certain agacement.

Orwen se gratta le coup tout en fermant les yeux. Il avait vu certains emblèmes connus sur le port. Malheureusement pour lui, emprunter des navires allaient lui demander de céder certaines de ses ressources.Tout en conservant ses yeux clos, il posa ses exigences.

Orwen rouvrit les yeux avant d’aviser le capitaine du Nymeria.

Le sire de Cornetruie prit le temps d’écouter et d’observer son interlocutrice. La famille de cette dernière était au bord du gouffre et cette femme se contentait de manger une pomme. Toutes les familles avaient leur mouton noir après tout.

L’homme grand et maigre avisa le document avant de tendre la main, le prenant lentement. Il avait de léger doute quant à la légitimité de cette femme à négocier au nom de sa famille mais peut importait à vrai dire. Le chevalier n’aurait qu’à traiter avec le patriarche en personne ou avec son fils le moment venu.

Et puis, s’il ne pouvait pas avoir l’ensemble de ces exigences, il pourrait toujours se constituer un trésor de guerre.

La silhouette blanchâtre se leva enfin avant de s’incliner.

Inspirant profondément, l’homme quitta d’un pas lent le navire après avoir replacer sa cape de voyage. Il coula un regard sur le papier que l’on venait de lui confier.

L’homme à l’air austère coula un regard sur les pavillons présent sur le port avant d’arrêter son regard sur la grappe de raisin flottant au vent.

D’un pas lent, il se dirigea vers le navire marchand.

Des navires et du vins… En espérant que ce voyage soit plus productif que sa venue à Port Réal.