The Ballad of Songbirds and Snakes [Desmond Nerbosc]

The Ballad of Songbirds and Snakes
An 306, Lune 4, semaine 1, jour 6Ses yeux cernés contrastaient avec la pigmentation blafarde de sa peau. Le rapport avait été formel le criminel avait été repéré et d'ores et déjà confirmé comme Aenar le serpent. Comment un homme fait chevalier renonçait aussi facilement à son serment ? Desmond était mal avisé pour donner des leçons mais pour lui il était trop tard de toute façon. Le Nerbosc revêtit son armure et se dirigea en dehors de sa tente promptement.

L'ordre avait été donné. Les consignes passé à la main d'un officier puis les directives donnés aux hommes. Dans ce monde il y avait bien des enfants de salauds le Nerbosc en avait conscience. Mais tuer un seigneur et s'abroger des règles à la tête d'une bande de voleurs et de violeurs de la pire espèce s'en était trop. Du haut de sa monture il pointa la direction indiquée à ses cavaliers il fallait prendre suffisamment de précaution et appréhendé l'individu d'abord le tuer ensuite. Même la garde de nuit n'était pas un châtiment suffisamment doux pour cette espèce. Peu lui importait tant que le Conflans gardait un semblant d'ordre et surtout de paix.

La cavalerie prit de l'avance une cinquantaine et une estafette pour nous prévenir du mouvement des brigands. Si il essayaient de s'enfuir ils auraient facilement de quoi combler la distance. Quand à nos archers ils allaient encercler la zone ou se trouvait le serpent. Suffisamment près pour toucher le premier trouffion qui essayerait de tenter quoique se soit contre mes hommes et surtout moi. Mon infanterie et le reste de la cavalerie à mes côtés nous approchions de l'individu étrangement seul.

« Alors c'est donc toi. Je t'imaginais un peu plus grand. »

Lance-t-il en montrant sa main gantelé faire un geste en hauteur.

« Ou sont tes hommes ? Ils n'iront pas bien loin de toute façon... »

La main toujours levée il était prêt à donner l'ordre de tir.

« Ma foi cela rendra la tâche plus facile finalement. Si tu avais à choisir entre la mort et le mur que choisirais-tu ? »

Simple goût à la curiosité morbide car c'est un homme mort qui était assit devant lui.

Je sifflais en voyant tous ces types montraient le bout de leur nez. Il y avait du cavalier, des archers, des hommes d’armes et un petit con en chef. Son armure semblait impeccable. Il avait du avoir reçu le commandement de ces hommes grâce à une bonne naissance. Mon œil avisa les flèches pointés dans ma direction avant d’aviser la bannière des Nerbosc.

J’aurais préféré voir Mon petit Dessert plutôt que toutes ces queues.

-Je dois en faire trembler plus d’un pour voir pareil troupe devant moi… Mes hommes… ? Ils valent quelques choses eux aussi ?

Je me permis un léger rire malgré la situation avant d’aviser le chef, la main levé, comme s’il allait l’enfoncer dans le cul des Sept.

-La mort ou le mur ? En voilà une bonne question…

Je secouai la tête tout en faisant une petite moue.

-Très peu pour moi, par contre Nerbosc, j’imagine que tes maîtres t’ont envoyé ici pour me récompenser. C’est pas trop tôt, je commençai à penser que les fils de Corneilla n’avaient pas la moindre notion de dette mais j’avoue… Je me demande pourquoi vous êtes aussi nombreux.

Il y avait une couille dans le pâté.

-Comment ce porte lady Bethany ? C’est elle remise de son escapade ?

Que faisaient ils tous ici… ? J’avais du mal à avaler que ce soit pour moi. Çà faisait beaucoup trop de moyen déployé.

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An 306, Lune 4, semaine 1, jour 6De quoi pouvait-il bien parler ce crétin ? Une dette envers lui ? Et puis quoi encore ? Cela faisait peu de sens dans sa mémoire et pourtant il était celui qui avait sans doute le plus de dettes à payer au sein de sa famille. Ici cela ne semblait pas si différent sauf qu'il n'avait aucune foutue idée de quoi il parlait ou de ce qu'il manigance. En revanche il avait parlé de sa sœur et elle lui avait vaguement parlé de lui. Qu'est ce que trouffion lui avait fait ? Aurait elle oubliée de lui dire quelque chose à son sujet ? Ou est-ce qu'il usait de son nom pour lui faire avaler une histoire que Desmond ne saurait croire. Nerbosc avait des doutes mais pas sur elle, sur lui et lui seul ce meurtrier et coupe-jarret.

« Mes maîtres ? Pour toi se sera ser Desmond Nerbosc de Corneilla. »

Lance-t-il avec défiance. Après tout il fallait bien qu'il sache qui allait se charger de lui ôter la vie. Voilà le résultat donc d'un homme qui n'avait plus rien et n'était rien qu'un moins que rien. Chevalier autrefois, on aurait bien du mal à y croire finalement. Brisé son serment et pourquoi ? Dormir sous le couvert d'une couverture dans les bois à travers la pisse et la fange ?

« Tu n'as donc fais aucun choix. Bien, je vais choisir pour toi. »

Desmond sortait d'une sacoche l'ordre signé de la main d'Edmure Tully. On ne lui tiendrait aucune rigueur de ce qu'il allait accomplir ici. Après tout si il voulait arriver à ses fins il fallait bien parfois se salir les mains.

« Tout le Conflans est à ta recherche serpent aujourd'hui sonne la fin de tes crimes impunis à Darry le château et surement d'autres dont je n'ai pas connaissance. La paix du roi sera préservée et son autorité également. Mais j'ai été le plus malin finalement. Pour ma part je n'aurais besoin que de ta tête. »

Les arcs se bandèrent prêt à le cribler de flèches, les hommes en armes prêt à l'embrocher.

« Tuez le. »

Je venais hausser un sourcil tandis qu’il m’offrait son discours. J’aurais dù sauver le Darry et violer sa sœur à mort, ça m’aurait sans doute été plus avantageux. Il sortit un morceau de papier de sa poche et l’agita. Vu la distance, je ne pouvais pas voir ce qu’il avait dessus. Le bougre donna un ordre. Ma première réaction fut de me lever et de lever lentement les mains.

-Allons donc, monseigneur ! Lord Tully a émit un avis de recherche sur moi. Aux dernières nouvelles, il faut me livrer vivant.

Personne n’irait me faire croire que l’on autorise ce type là à se pavaner à la tête de pareille compagnie car ci telle était le cas, ça reviendrait à reconnaître l’incapacité des Tully à diriger cette terre.

Il y avait un truc qui allait pas. Ce crétin d’Apostat avait forcément dû mettre les Nerbosc dans la confidences avant de donner l’ordre. Mon regard détailla les archers avant de se poser sur le cavalier.

-Messire… Vous êtes bien un parent de lord Tytos ? Un neveux ou un de ces enfants… ?

Mon sourcil se haussa un peu plus.

a

-Quoiqu’il arrive je me rend à votre compagnie. Mon sort est à votre disposition mais… Mais…

Mais il y a rien qui allait dans cette histoire.

-Mais… Vous ne savez vraiment pas pourquoi je suis ici… ? Si proche de la demeure seigneuriale ?

C’était vraiment un Nerbosc le bougre ? J’avais comme une envie de lui demander mais à mon humble avis, pareille question ne ferait que précipiter ma chute. Après…

Un léger sourire se dessina sur mon visage. S’il avait voulu m’abattre, les archers auraient simplement tirer depuis les bois. Ce type là voulait quelque chose…

Je baissai lentement mes mains avant de les poser sur mon ceinturon.

-Vous parlez de paix du roi monseigneur. Mais cette dernière ne demande qu’à voler en éclat au sein du Conflans et j’ai bien peur de l’admettre, ce n’est pas l’humble homme que je suis qui ira briser cette dernière.

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An 306, Lune 4, semaine 1, jour 6

« Nous verrons cela. »

Grommelait d'orgueil le Nerbosc. Sa monture s'agitant légèrement la main gantelé raffermit sa poigne sur les rennes et l'encolure lorsque les premières volées de flèches sifflèrent sur son ordre. Le regard fermé, la mâchoire serrée Desmond assista à l'exécution sans sourciller un seul instant. Les flèches perforant bras, jambes, et torse du serpent. Quand le corps retomba brusquement à terre c'est au tour de ses hommes d'armes qui se jetèrent sur la dépouille.

Dans le même moment une estafette à cheval se précipitait à travers le bosquet dans l'étendue verte et grasse de la plaine avoisinante. Il ne mit pas bien longtemps à rejoindre les troupes en présence du Nerbosc accordant une oreille attentive au rapport qu'on lui faisait sur les hommes appartenant à sa bande. Les parias étaient réduit à néant. Tout comme la mauvaise herbe que l'on arrache il pouvait parfois rester quelques plantes récalcitrantes. Desmond en finirait une bonne fois pour toute en exécutant d'abord leur chef et tout ces enfants de putains qui s'étaient mis à le suivre.

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