Desmond Nerbosc le petit con de Corneilla

Il y a des hommes dont le caractère est facile à cerner. Pour ce qui concerne Desmond c'est quelque chose de disons... Plus compliqué. Un ton plus arrogant et méprisant envers ceux qu'il ne porte pas dans son cœur. C'est peut-être de l'orgueil qu'il couve sous son regard sombre toujours défiant. Pourtant il sait être ouvert et affable par moment, souvent c'est plus l'alcool qui enjolive son comportement et son positionnement mais au prix de s'afficher dans une énième frasque ou affaire compromettante. Il aime les femmes, il en désire autant qu'il préfère n'être attachée à aucune véritablement. Pourtant son nom et sa posture l'amènerait un jour à devoir choisir. Ou quelqu'un ayant la tête bien posée sur les épaules le fera pour lui. Il est fidèle à sa maison, sa famille bien qu'elle ne soit pas aussi prestigieuse quand on y regarde de plus près. Ils sont ce qu'ils sont, des hommes et des femmes portant des fardeaux peut-être trop lourd sans doute pour eux tous. En s'unissant pourtant ils seraient capable de grandes choses.

J'arbore une cicatrice sur ma pommette, certains disent que je me la serais moi même infligée. D'autres racontent que j'aurais été pris à partie dans une rixe après avoir perdu aux dés. L'estafilade reste un mystère et bien des ragots circulent sur celle-ci.

L'on me surnomme par bien des noms d'oiseaux, le débauché, le dépravé et pourtant celui qui malmène mon existence depuis de si nombreuses années reste le sobriquet de « Moineau » que l'on daigne me siffler à l'oreille à chaque fois que l'on perçoit mon juvénile faciès et ce corps de lâche comme le relevait systématiquement mon père.

Durant plus d'un an j'ai abandonné l'opulence et le faste de la vie de château. Mes différents avec mon père mon fait préférer les auberges riveraines, la bière et les jouvencelles aux joues roses. On dit que je me serais même entiché d'une jeune fille, proche d'un métayer au service de ma maison.

Tytos Nerbosc et Alicent Nerbosc (née Mallister)
Leurs enfants : Brynden (274), † Lucas (278), Hoster (284), Desmond (286), Alyn (288), Bethany (290), † Robert (293)
La fille bâtarde de Brynden : Taela Rivers (295) - Potentiellement d'autres qui se baladent
Les deux frères et la sœur de Tytos : Adrian, Edmund, Dacey
Deux tantes, veuves, de Tytos : Deria et Maege
Plusieurs nièces, neveux, cousins...


286 : Naissance à Corneilla de Desmond Nerbosc.

298 : Les Tully lèvent leur ban. Trop jeune, Desmond ne rejoint pas l’ost.

293 : Desmond a 7 ans quand une femme se présente à Corneilla avec une enfant de 4 ans, prétextant qu'elle est la fille de Brynden. Brynden étant absent, Tytos chasse la femme et réduit ses autres enfants au silence. Tytos envoie des hommes à la suite de cette femme pour se débarrasser d'elle et de l'enfant.

299 : Lucas représente la maison Nerbosc aux Noces Pourpres. Il y est tué et ses restes ne seront renvoyées que bien plus tard à sa famille. Suite à la trahison des Frey, les Nerbosc se retranchent à Corneilla et sont assiégés pendant six mois par les Bracken. Son frère Robert meurt durant le siège. Tytos finit par se rendre et Hoster est envoyé comme otage à Port-Réal.

300 : Une heure sombre pour Desmond qui passe le plus clair de son temps ivre, se mêlant au reste de la population. Il aime cette sensation, celle d'être libre et cherche à oublier les fantômes qui ronge son esprit. Les remords, les regrets c'est la boisson qui les dissipent.

303 : Hoster est toujours à la cour au moment de la destruction de Port-Réal. Il y survit en se réfugiant dans la Citadelle de Maegor et rentre ensuite à Corneilla.

304 : Tytos combat une première fois lord Jonos Bracken et tous deux finissent blessés. Plus tard, Tytos retourne à Haye-Pierre provoquer Jonos, cette fois-ci, il le tue. Il est fait prisonnier à Vivesaigues et Hoster prend le contrôle de Corneilla pendant deux lunes, jusqu’au retour de Brynden à Corneilla.

305 : Récemment armé chevalier, Edmund est présent à Port-Réal pour le tournoi du Donjon Rouge (lune 7). Il a pu suivre Brynden et Hoster pour demander réparation pour leur père (lune 11).

306 : Desmond envisage de retourner dans le Conflans, il ne se sent véritablement chez lui que sur les terres qui l'ont vu naître et la capitale reste un nid de serpent auquel il veut se soustraire le plus rapidement.

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Qu'y a t-il de plus important au monde ? L'amitié d'un frère, l'amour d'une femme, la richesse, le pouvoir ?  Où quelque chose de bien plus grand encore ? Mes origines remontent à des temps anciens, quand les Premiers  Hommes foulèrent cette terre. Le blason que je porte, celui de mon père, de ma famille, de mes ancêtres morts en protégeant cette terre surplombe les tours, les remparts et les plaines brumeuses du val nerbosc. Le barral blanc semé de corbeaux noirs prenant leur essor flotte fièrement sur les terres du Conflans. Je suis Desmond Nerbosc quatrième-né de Corneilla.

Les Dieux me dotèrent de nombreux traits, qualités et défauts façonnant mon corps, instruisant mon esprit et créant l'être que je suis. Si mes yeux révèlent aux vôtres l'amour d'une mère et mes mains la sévérité d'un père, ne vous y trompez pas car mon esprit est clairvoyant et peut jouer bien des tours aux plus malingres d'entre ceux qui chercheraient à me percer à jour. J'incarne aux yeux de mes semblables une forme singulière de courage, habile au maniement des armes et pourtant mon âme fait preuve d'une dépravation aussi brillante qu'affligeante. Je ne fais guère preuve de prudence, goûtant à tout ce qui passe à ma portée et j'attend l'instant précis ou je serais frappé et jugé sur le vaste échiquier de la vie. Vous voudrez certainement en connaître d'avantage sur ma personne, et pour cela vous devrez pénétrer avec moi dans des lieux inconnues et sombres dont vous auriez peur de ne pas pouvoir revenir. La maison Nerbosc fut faites à coups d'épée. Je suis le prolongement de cette lame émoussée qui autrefois transperçait, déchirait et broyait la chair, le sang et les os de ce qui voulaient nuire à l'Honneur de ma famille.

À travers l'épais brouillard foulant l'herbe humide je m'avance. Terne est mon regard scrutant l'horizon sans quelconque raison est mon esprit à le faire. Sale est ma figure tacheté de sang et de boue. Tiède est mon souffle s'extirpant de mes poumons se mêlant à l'air frais et pur. L'aurore apporte les lueurs du soleil grandissant dans le ciel mais, jamais ne foule cette terre. Leurs silhouettes semblent pareilles aux monolithes bordant les monticules dressés depuis des temps anciens et désormais révolus. Elles m'observent, dévisagent, dévorent mon âme dans un silence sépulcrale auquel seul s'ajoute le bruissement du vent qui accompagne leurs funestes desseins. Je les entends me murmurer à l'oreille leurs paroles impies et déverser le poison dans mes veines me promettant une longue et douloureuse agonie.

« L'honneur est plus cher que la vie. » Cette phrase hante mes nuits depuis l'enfance sans jamais dévoiler à mes yeux les dangers et les enjeux qu'elle me dicte. Gravée en ma mémoire comme la pierre par les pluies torrentielles, elle raisonne dans chaque bloc élevant Corneilla à  travers les monts et les plaines conflanaises du val nerbosc. Les exigences qui s'imposèrent à ma condition de mâle furent un premier obstacle à franchir dans un lieu où le mot faiblesse n'existe pas sous le patronyme de Lord Tytos Nerbosc. Beaucoup de ce qui existait jadis est perdu car aucun de ceux qui vivent aujourd'hui s'en souvient. Ma maison elle n'oublie pas, le passé perpétuellement s'empare du temps présent au travers de l'éducation militaire et du culte des sept. Haïr nos ennemis, se méfier des ami(e)s, perpétrer mon nom à travers des siècles et des siècles. J'ai vu le jour s’assombrir mais jamais défaillir sur l'étendard revêtant le barral blanc symbole de notre dévotion et suprématie. Aujourd'hui je suis empreint d'aigreur et mes railleries raisonnent encore entre les murs du château. J'ai perdu des être chers. D'abord Lucas aux noces pourpres puis ce fut le tour de Robert le plus jeune d'entre nous. Hélas la guerre, la guerre ne meurt jamais.

Survivre quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne de nos corps tant que l'écho de notre nom à jamais raisonne par delà nos terres et s’engouffre dans la crypte mortuaire. Que sommes nous prêt à faire pour l'admiration d'un homme ?  D'un père qui forgea par sa présence, son acharnement assidu à prouver au reste du monde qui il était et ce que je ne serais jamais à ses yeux. Brynden mon frère aîné bien que taillé pour suivre les traces de notre paternel avait lui même ses propres aspirations. Pourquoi lui en voudrais-je ? Nous ne sommes que des hommes après tout. Bethany elle semblait imperturbable avec un caractère bien trempé comme la plupart des membres de notre famille elle restait dévouée à notre nom, telle un phare dans la nuit. Vouée sa vie à la famille, devait-on résumer notre existence à cela ?

Je suis resté muré dans le silence et l'écho d'une taverne entre les rires et les vomissements perpétuels de comparses éphémères. Nos cœurs battent à l'unisson et le mien déjà rêve. À travers cette route jonchée des sarcasmes symptomatiques du fantôme d'un monstre abject, existe pourtant l'espace d'un instant un souffle apaisant le cœur et l'esprit que je garde à jamais meurtris. J'ai pris pour exemple l'ours prenant armes et sans doute un jour épouse.