[CONFLANS][L'Auberge de l'homme à genoux] Cueillir la perle qui vient à soi FT Rowena Farman
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Cueillir la perle qui vient à soi
Maegor Desdaings
Rowena avait des désirs simples, enfin pour une noble. En effet, sa vie était enviable et pour le dernier des paysans, sa vie était tout sauf simple. Mais les belles robes, la soie, le velours, les chevaux, une grande demeure, des enfants joyeux et un époux un peu gentil cela suffisait à la Perle de Belle-Île. Peut-être seulement que les bateaux et la mer lui manqueraient, mais elle s’y ferait si son époux la traitait bien. Alors elle était loin d’imaginer qu’elle pouvait blesser qui que ce soit avec ses aspirations sans ambition. Si elle avait su, elle s’en serait voulu, mais si elle perçut l’hésitation de Maegor, elle n’imagina pas un instant qu’elle puisse en être la cause.
Willos resta dans l’ombre, prêt à bondir cependant pour porter secours à sa douce sœur qui ne méritait pas qu’on la maltraite. Il rendit son regard noir au Desdaings, mais le verrait-il dans l’obscurité de la nuit. Seule la chevelure dorée de la blonde aux yeux noisette semblait attirer la lumière de la lune dans cet endroit empli d’histoire et de mystère où elle frissonnait, pas tant de froid, car elle portait le gilet du seigneur, que d’émoi, car en cette sombre nuit se jouait peut-être son venir, celui de sa famille, celui de Westeros tout entier. Ou peut-être n’était-ce rien d’autre que le souffle du vent dans les frondaisons…
__ Pardon.
S’excusa-t-elle en séchant ses larmes comme ordonné. Pour ne pas que Willos prenne ombrage contre Maegor, pour ne pas que Maegor se fâche contre son frère. Pour maintenir la paix, au moins dans cette clairière puisqu’il fallait qu’elle prépare la guerre pour le reste du monde. Mais la jouvencelle n'était pas au bout de ses surprises, car bientôt, ce fut lui, le Sire de Beaumarché qui s’excusa. Elle hocha la tête, incrédule, ouvrit la bouche pour lui dire que c’était inutile, mais il continua et son histoire était tellement triste qu’elle versa une nouvelle larme avant de l’écraser hâtivement pour ne pas réveiller les démons du conflit. Elle était tellement désolée pour lui, qu’il ne puisse avoir cette chose si simple : une famille à aimer. Elle était également désolée de l’avoir rendu aigri, elle aurait certainement mieux fait de se taire une fois de plus. Mais même si son souffle s’arrêta une seconde quand il dit qu’il ne savait que fendre des crânes, elle le regarda avec toute sa douceur, avec toute son innocence et posa délicatement sa main sur la joue du guerrier. Elle se rappela que Lord Desdaings était marié, elle ignorait tout de son histoire, elle ne pouvait que le deviner. Elle ouvrit la bouche, cherchant les mots pour le rencontrer avec bienveillance, mais elle n’eut pas le temps de parler qu’il lui vola un baiser. Cette fois Willos sortit de l’ombre en se raclant bruyamment la gorge, un regard plein de reproches posé sur Maegor.
__ Rowena, il est temps de rentrer !
Évidemment la blonde était plus que surprise par ce geste, elle était devenue écarlate d’ailleurs, mais elle était étrangement calme. Dans ce baiser, il y avait tout le désespoir d'un homme et elle pouvait le sentir sur ses lèvres, le goût du malheur. Alors, elle leva son autre main pour signifier à son frère d’attendre et, sa main toujours sur la joue du jeune homme, elle lui sourit et murmura :
__ Vous êtes marié, Sire. Je ne puis vous aimer et vous chérir comme vous le méritez. Mais permettez que nous fassions route ensemble et je pourrais vous montrer une autre voie pour retrouver l’espoir. Vous n'êtes plus seul, Lord Desdaings.
Elle retira le gilet de ses épaules et le lui rendit, frissonnant une nouvelle fois dans l’air froid de la nuit.
__ A demain, peut-être. Et quelle que soit votre décision, puissiez-vous trouver la lumière.
Fit-elle avant de rejoindre son frère docilement, un dernier regard jeté à Maegor, un dernier sourire pour le réconforter. Si seulement cela pouvait suffire.
Willos resta dans l’ombre, prêt à bondir cependant pour porter secours à sa douce sœur qui ne méritait pas qu’on la maltraite. Il rendit son regard noir au Desdaings, mais le verrait-il dans l’obscurité de la nuit. Seule la chevelure dorée de la blonde aux yeux noisette semblait attirer la lumière de la lune dans cet endroit empli d’histoire et de mystère où elle frissonnait, pas tant de froid, car elle portait le gilet du seigneur, que d’émoi, car en cette sombre nuit se jouait peut-être son venir, celui de sa famille, celui de Westeros tout entier. Ou peut-être n’était-ce rien d’autre que le souffle du vent dans les frondaisons…
__ Pardon.
S’excusa-t-elle en séchant ses larmes comme ordonné. Pour ne pas que Willos prenne ombrage contre Maegor, pour ne pas que Maegor se fâche contre son frère. Pour maintenir la paix, au moins dans cette clairière puisqu’il fallait qu’elle prépare la guerre pour le reste du monde. Mais la jouvencelle n'était pas au bout de ses surprises, car bientôt, ce fut lui, le Sire de Beaumarché qui s’excusa. Elle hocha la tête, incrédule, ouvrit la bouche pour lui dire que c’était inutile, mais il continua et son histoire était tellement triste qu’elle versa une nouvelle larme avant de l’écraser hâtivement pour ne pas réveiller les démons du conflit. Elle était tellement désolée pour lui, qu’il ne puisse avoir cette chose si simple : une famille à aimer. Elle était également désolée de l’avoir rendu aigri, elle aurait certainement mieux fait de se taire une fois de plus. Mais même si son souffle s’arrêta une seconde quand il dit qu’il ne savait que fendre des crânes, elle le regarda avec toute sa douceur, avec toute son innocence et posa délicatement sa main sur la joue du guerrier. Elle se rappela que Lord Desdaings était marié, elle ignorait tout de son histoire, elle ne pouvait que le deviner. Elle ouvrit la bouche, cherchant les mots pour le rencontrer avec bienveillance, mais elle n’eut pas le temps de parler qu’il lui vola un baiser. Cette fois Willos sortit de l’ombre en se raclant bruyamment la gorge, un regard plein de reproches posé sur Maegor.
__ Rowena, il est temps de rentrer !
Évidemment la blonde était plus que surprise par ce geste, elle était devenue écarlate d’ailleurs, mais elle était étrangement calme. Dans ce baiser, il y avait tout le désespoir d'un homme et elle pouvait le sentir sur ses lèvres, le goût du malheur. Alors, elle leva son autre main pour signifier à son frère d’attendre et, sa main toujours sur la joue du jeune homme, elle lui sourit et murmura :
__ Vous êtes marié, Sire. Je ne puis vous aimer et vous chérir comme vous le méritez. Mais permettez que nous fassions route ensemble et je pourrais vous montrer une autre voie pour retrouver l’espoir. Vous n'êtes plus seul, Lord Desdaings.
Elle retira le gilet de ses épaules et le lui rendit, frissonnant une nouvelle fois dans l’air froid de la nuit.
__ A demain, peut-être. Et quelle que soit votre décision, puissiez-vous trouver la lumière.
Fit-elle avant de rejoindre son frère docilement, un dernier regard jeté à Maegor, un dernier sourire pour le réconforter. Si seulement cela pouvait suffire.
Faceclaim : Jodie Comer
Crédits : Tumblr, Tenor, Echo des plaines
Autres visages : Aelinor, Brunhild, Fallon
Pseudo : Jul'
Messages : 163
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Gif :
Titres : Lady
Âge : 19 ans
Situation maritale : Célibataire
Localisation : Port-Real
Rowena Farman
♙Juste un pion dans leur jeu♟
C’était un instant hors du temps comme il y en a peu dans l’existence, de sentir la caresse d’une femme contre sa joue. Maegor frissonna, profondément troublé. C’était ce qu’il faisait de mieux, susciter le trouble, mais rarement avec cette intention finale. Ca lui faisait presque mal.
Et puis l’éclat de voix du Farman, et tout fut rompu. Mais d’un geste, la lady le retint, un geste qui, malgré chacun de ses dires, de sa prétendue fragilité à sa tranquille timidité, autoritaire et respectueux. Voilà quelqu’un qui était né pour commander, ne fut-ce qu’aux siens. Maegor était habitué à ce regard, cette précision, cette simplicité dans l’exécution du geste. Lady Rowena Farman allait accomplir de grandes choses, même si elle l’ignorait encore. Cela le fit sourire, sourire à son murmure emplie de pitié.
Sans ajouter un mot, il récupéra son gilet, et la laissa trembler comme une feuille dans l’air froid de la nuit. Etait-ce elle, le nouveau visage de la rébellion ? Un être étreint d’innocence et d’espoir ?
Etait-ce cela, ce qu’on appelle une Dame ?
- Je vous accompagnerai, Lady Rowena Farman. A travers le Conflans s'il le faut, et jusqu'à Belle-Île à votre retour.
Et puis, cette mention… La lumière. Ce n’était pas une prière des Anciens Dieux, ni des Sept. Le Seigneur de Lumière, c’est comme cela qu’ils appelaient le Dieu Sorcier dont le champion naquit des flammes ? Maegor conspuait toutes ces croyances. Néanmoins, la métaphore le fit rire sous cape. La lumière, les flammes… Quelle belle image pour sous-entendre que le Royaume serait de nouveau en proie à la guerre.
Derrière son épaule, elle lui jeta un sourire.
- Puissions-nous oeuvrer pour un futur meilleur.
Il inclina légèrement la tête vers le Farman en signe d’apaisement. Ce dernier n’avait sans doute pas apprécié son geste, mais il n’en avait cure. Ce qu’avait envie Maegor, à cet instant précis était de tirer son épée, et faire le premier pas vers la rébellion. Le sang, faire couler le sang ; Rowena en avait tremblé. Elle apprendra, elle comprendra.
Jon le rejoignit après avoir suivi du regard les deux nobles de Belle-Île qui se retrouvaient enfin.
- Alors, mon seigneur ?
- Singulière rencontre. Nous avons manifestement des alliés là où nous les cherchons pas.
- C’est tout ?
La surprise passa sur le visage de Maegor devant l’audace de son homme, puis la colère, brièvement, avant d’éclater de rire.
- Va payer un verre à ton Seigneur, lâcha Maegor en poussant sans ménagement Jon. Comme ça tu pourras raconter à la caserne ses déboires !
Jon eut un ricanement équivoque. Il y avait décidément des choses pour lesquelles lord Desdaings n’était pas doué. Mais cette nuit scellait une nouvelle étape dans les braises rougeoyantes du conflit qui s’annonçait dans le Conflans : une perle venait d’y ajouter les flammes de sa propre rébellion.
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