Derniers sujets
» Everything I hold dear resides in those eyes ☽ Nymeros Antaryon, Volantis
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyAujourd'hui à 2:09 par Nymeros Antaryon

» Top-Sites
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyAujourd'hui à 1:49 par Tyldr Salfalaise

» [Pentos] Rien n'est plus incertain qu'un lendemain
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyAujourd'hui à 1:28 par Nymeros Antaryon

» [Meereen] La mort est plus légère qu'une plume ◈ Haqon zo Ghazîn
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyAujourd'hui à 0:54 par Haqon zo Ghazîn

» [Event] La Bataille de Braavos
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyAujourd'hui à 0:15 par Le Multiface

» Là où ma volonté encline ( ft. Desmera Redwyne )
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyHier à 23:41 par Raymond Appleton

» Désir ou amour, tu le sauras un jour | Desmera
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyHier à 23:24 par Aelinor Hightower

» Dans les roseraies de Hautjardin
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyHier à 23:18 par Aelinor Hightower

» [Société] Répertoire des maisons nobles
[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken EmptyHier à 17:33 par Le Multiface

Safe Zone Occult Burrow
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

[La Haye-Pierre] Une promesse d'un soir FT Alyssanne Bracken

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Cet endroit puait encore la suie.

Cette pensée obsédait Lord Desdaings depuis le moment où il avait franchit les portes de la Haye-Pierre. Cette place avait été prise combien de fois, deux trois ? Et autant brûlé, pillé. Par ses temps approximatifs de paix, il était normal que Lady Bracken fasse preuve d’une ténacité à toute épreuve, et montre sa richesse… N’est-ce pas ? Et puis, pour le Sire de Beaumarché, il était important de bien paraître auprès de ceux qui pouvaient soutenir sa cause, n’est-ce… pas ?

C’est sur les conseils de son mestre et de son intendant que Lord Maegor Desdaings avait pris le chemin de la Haye Pierre pour l’anniversaire d’un quelconque neveu Bracken. C’est dire s’ils étaient encore une tripotée, et malgré toutes les répétitions du voyage, Maegor était incapable de dire lequel… Trop de gamins qui courraient en gueulant, trop de bruits, de soie, de pierres précieuses : autant d’éclat lui faisait mal à la rétine.

De toute façon, on l’avait traité de la même manière que d’habitude, lui et sa suite. Une craintive déférence. On l’avait mis proche de la table d’honneur, mais pas trop quand même. On l’avait plus ou moins baladé tout l’après-midi, l’empêchant de fouiner son nez dans la caserne, et voilà que son mestre qui l’avait accompagné l’avait forcé de mettre une chemise neuve…

Calé sur sa chaise, le regard interdit, lord Dressings fulminait. Il regardait tous ces couples danser sur une gigue quelconque, adressait des œillades dépassées à la servante qui ne cessait de remplir sa coupe. Il surprenait des regards. Il s’en foutait.

C’est-dire s’il contrasté. C’était comme si les mines d’or Lannister avait craché tout ce qui leur restait d’or. Ils étaient beau, tout ces petits seigneurs, cachant les traumatismes de presque dix ans de conflit derrière des valses et des bijoux à la con. Il faisait tâche, Maegor, comme d’habitude. Il avait déjà jeté son pourpoint brodé de l’oie, et c’est en simple chemise – propre – avec des chausses de voyage et des bottes pas trop boueuse qu’il piquait distraitement du bout de son poignard dans une belle oie qu’on venait de déposer devant lui et ses voisins.

Il avala une belle tranche avec un sourire satisfait, pensant à toutes les blagues peu recommandables qu’il pourrait faire si ces hommes étaient là. Ou si sa femme était dénuée du moindre humour. Ou s’il désirait adresser la parole à son fils.

- C’est l’oie qui se mord l’aile, lança-t-il au pauvre volatile.

Il reporta son attention pour la première fois du banquet vers sa voisine qu’il avait, par manque de manière sans doute, et sans sujet d’intérêt commun puisque ce n’était qu’une femme, copieusement ignorée.
- Ne voyez là aucune insulte, Dame, mais ce banquet est bien loin de mes préoccupations habituelles.

Il se redressa, planta son poignard dans le bois de la table, et lui fit son plus beau sourire.

- Mais je suis un parfait goujat comme vous l’avez sans doute compris, et comme on vous l’a sûrement dit. Et étant donné qu’on a fait de vous ma voisine, vous avez sûrement blessé quelqu’un de haut placé.

Pitié, qu’elle ait quelque chose à dire, ou il quitterait ce banquet. Il n’avait toujours pas été reçu par Lady Bracken, et ça serait tant pis.

Elle était belle, en plus. Jeune. Blonde. Avenante. Il se passa la main gauche dans les cheveux et se saisit avec la droite de la sienne avant d’y effleurer ses lèvres. Son père lui aurait mis une sacrée dérouillée devant une telle audace, alors, ça le faisait rire, Maegor.

- Lord Maegor Desdaings, Sire de Beaumarché. Qui êtes vous donc, vous qui écopait de ma superbe compagnie ?

Allez, sourit, Maegor. Fais au moins semblant de t’amuser.
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre

« Aly, un mot, s’il te plait ? »

*Je me tourne vers ma soeur et lui offre un sourire en hochant la tête. Je jette un regard à mon fils qui joue avec ses cousins, sereinement, riant aux éclats. C’est un spectacle qui me faisait toujours chaud au coeur, bien qu’il ne soit pas bien fréquent. Toutes mes soeurs gardaient en travers de la gorge l’origine de cet enfant. Il fallait dire qu’il n’était pas courant que votre grand père maternel ait été tué par votre grand père paternel, et ce, sans même que cela ne soit un fait avéré…

La relation que j’avais avec mes soeurs avait pris un coup, lorsque cette grossesse avait été dévoilé, et plus encore, évidemment, à la mort de notre père. J’étais donc ravie d’avoir reçu l’invitation à l’anniversaire de mon neveu, deuxième héritier de la famille, puisque Barbara n’avait eu qu’un fils et nommé son neveu comme second héritier en cas de soucis. Tout pour que ce ne soit jamais Robb, en tout cas. Jamais un enfant partageant son sang avec les Nerbosc n’aurait sa place en tant que chef de la Haye-Pierre. D’ailleurs, finalement, cela ne faisait pas longtemps que mes soeurs accepté la présence de mon fils comme n’importe lequel des enfants de la famille.

Alors, je m’approche de ma soeur, curieuse de ce qu’elle veut me dire. Voulait-elle s’excuser pour sa froideur, son comportement envers mon fils qui n’était qu’un enfant ? Non, pas du tout. Ses mots me choquent, alors que je peine à réaliser ce qu’elle me dit.*

« Ne me regardes pas comme ça. Cela fera bientôt trois ans que tu es veuve, tu es encore jeune et tu as mis au monde un fils en bonne santé. Il faut sécuriser son avenir aussi, ce ne sont pas les Rosby qui t’aideront, au vu de leur maigre fortune.
- Mais il est marié, Barbara !
- Sa femme est en mauvaise santé, et le couple bat de l’aile depuis fort longtemps. Ce n’est pas officiel, bien sûr. Mais tu sais comme moi ce qui se trame. Nous devons nous faire des alliés, et s’assurer que l’ennemi n’en ait pas plus que nous.
- Bon sang, Barb…
- Je sais ce que tu en penses, mais tu es très mal placée pour parler, Alysanne. Ce n’était pas une demande, de toute façon, mais une information. Tu dineras à côté de lord Maegor Desdaings,et tu ferais mieux d’être aimable. »


*Et puis, elle était partie, me laissant pantoise, ne sachant pas quoi dire.

Quelques heures plus tard, je portais la jolie robe que j’avais amené pour le banquet d’anniversaire. Pendant tout le début du diner, mon voisin m’ignore cordialement. Plusieurs fois, je croise le regard de ma soeur, qui me fait les gros yeux pour que j’entame la conversation, mais je me contente de manger et de lui faire comprendre que je ne tiens pas à être vendue comme bétail, surtout pas maintenant que j’avais une chance de présenter Robb à son véritable père. Mais cela aussi, il en était hors de question pour ma soeur. Pourtant, Robb ne pourrait-il pas justement être le symbole d’une nouvelle paix durable entre les familles, plutôt que de chercher à se venger de la vengeance d’une vengeance, venant de plusieurs siècles ?

Mais après une bonne partie du diner, Lord Desdaings semble se souvenir qu’il a une voisine de table, lorsqu’il fait une petite plaisanterie en voyant toute la petite cours, parée de bijoux et de soieries, prétendant que tout va bien. En se tournant vers moi, il plante son poignard dans la table, ce qui me fait sursauter. Je n’étais pas une précieuse demoiselle, mais pour autant, je préférais que l’on montre un peu de manière. Cela dit, le fait qu’il ne se soit pas paré de soierie et d’autres accessoires lourds et encombrants ne me choquaient pas. En réalité, je préférais la simplicité, et cela se voyait : ma robe était certes jolie et faite de soie, mais elle n’était ni neuve, ni très coquette. Son élégance venait de sa modestie et de sa simplicité, qui me caractérisait. Je n’avais pas besoin de plus de fioriture pour me sentir bien. Enfin, bref. Le voilà qui me sourit, alors qu’il semblait s’ennuyer comme un rat mort quelques secondes plus tôt. Essayait-il de se montrer aimable ? Ce n’était pas vraiment ce que l’on vantait de lui, la sympathie.

Cela dit, je lui souris en retour, hochant la tête avec un air aimable.*

« Aucune offense de prise, monseigneur »

*Je savais bien de qui il s’agissait, ma soeur espérait qu’il était mon futur époux, mais moi, je savais aussi et surtout qu’il était marié, bien que malheureux en noce et, à ma connaissance, aucun enfant en pleine santé. Son pauvre fils avait un handicap, et je ne pouvais que compatir. Mais j’avais tant d’amour pour mon fils que j’étais certaine que cela n’empêchait pas l’enfant d’être choyée par sa mère. Par son père, c’est autre chose.

Il me dit que je dois être punie pour m’être retrouvé à côté de lui, ce qui m’arrache un rire jaune, mais je glisse ma main sur mes lèvres que je viens mordre, surprise de ma réaction si franche. Il n’avait pas tort, si c’était moi et non pas mon autre soeur, veuve depuis plus longtemps que moi, qui se trouvait ici, c’était une forme de punition… 

Il se présente en prenant ma main pour la baiser doucement, tentant sûrement d’avoir l’air aimable. Etait-il si terrible qu’on le disait ? Je n’en saurais trop rien avant de lui parler un peu plus. Je n’étais pas du genre à me baser sur les on-dit, après tout… La preuve avec mon fils.*

« Voilà ce qui arrive lorsque les disputes fraternelles touchent le chef de la famille, j’imagine. Je suis Alysanne Bracken, benjamine de la fratrie, sire Desdaings. Enchantée de faire votre connaissance. »

*J’avais beaucoup entendu parler de lui, mais ce n’était pas forcément toujours très positif, en tout cas, pas dans la délicatesse, c’était certain. Mais il me semblait que son peuple avait finalement plutôt une bonne opinion de lui… Enfin… Apparemment. Restait, de toute façon, à me faire mon propre avis désormais. Et pour commencer, j'espérais qu'il aurait suffisamment d'humour pour accepter la plaisanterie qu'il avait lui-même lancé...*

Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Une femelle, dans toute sa splendeur. A sursauter devant l’éclat froid d’une lame, à se répandre en politesse, à faire semblant de rire. Vraiment semblant ? Maegor plissa ses yeux clairs, comme gêné par l’honnêteté de sa réplique.

A vrai dire, il n’y connaissait pas grand-chose, en la gent féminine. Ca ne l’avait jamais trop intéressé lui qui avait plusieurs fois laisser sous-entendre à son mestre que le seul intérêt que pouvait avoir une femme se situait entre ses cuisses. Alors que cette Lady Bracken rentre dans son jeu et ne s’offusque pas et bien cela… l’amusa. Pour la première fois de la journée.


- Quelle audace, Lady Bracken !

Elle le mesurait du regard comme le chien le fait de son maître, et avait lancé plusieurs oeillades vers sa sœur. Tien tien. Et cette verve acide. Ces disputes fraternelles. Se pourrait-il que la femelle qui dirige actuellement la maison envoie sa mignonnette de sœur s’enquérir des amitiés de la maison Desdaings ?

Maegor n’aimait pas ces enjeux politiques, mais n’était pas stupide.


- Si vous n’avez aucune offense prise sur mon comportement, laissez-moi vous dire que le votre m’offense.

Un grand sourire aux lèvres, il se cala contre le dossier de son fauteuil, croisa les bras sur sa poitrine épaisse. Car tout était épais, chez Lord Desdaings : son petit corps, son humour, et parfois sa cervelle aussi, bien que ne se l’avouerai jamais.


- Je m’offense grandement de votre honnêteté. Ce n’est pas une chose qu’on enseigne aux dames de votre rang, comme on n’a pas daigné comment manger proprement avec mon poignard. Et oser m’avouer que votre sœur vous a, personnellement, envoyé près de moi après que vous l’ayez contrariée…

Dramatique, Maegor posa une main contre son coeur et leva les yeux au ciel.


- Je m’en mortifie, Lady Bracken.

Tenant sa mâchoire de ses doigts caleux, Maegor ne cessait de dévisager la petite pouliche.

- Mais dites-moi plutôt qu’est-ce qui peut ainsi diviser deux sœurs ? Et surtout…

Il se pencha vers elle comme pour lui faire une confession.

- Pourquoi donc pensez-vous que je suis une punition, Ma Dame ?

Nouveau sourire. Il s’aimait beaucoup, Maegor, et parfois, il ne comprenait pas forcément ceux qui se plaisaient à le détester.
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre
*L’audace, était-ce ce qui me caractérisait ? Certains diraient que oui. Après tout, n’avais-je pas amené dans ce monde un enfant portant le sang des Bracken et de leur ennemi de longue date ? C’était audacieux, il fallait l’admettre. Pas autant que l’idée que j’avais à l’époque, persuadée que je pourrais épouser cet homme que j’aimais, le père de cet enfant que je n’attendais pas, mais que j’avais tout fait pour accueillir.

Enfin, je fronce un peu les sourcils et penche imperceptiblement la tête en l’observant. Son sourire ne colle pas à ses mots. L’avais-je offensé, lui qui avait pourtant été le premier à chercher la plaisanterie ? Cela avait de quoi déstabiliser une demoiselle soumise et avec peu de volonté ou de caractère…. Mais ce n’était pas mon cas. Alors je continue de l’écouter, en jetant un regard vers ma soeur. Je ne pouvais pas lui dire que ma soeur était contrarié par la paternité de mon fils, qui n’était pas de mon mari mais avait été conçu avant cela avec l’un des seuls hommes qui était hors limite pour les soeurs Bracken. Ma famille aurait sûrement préféré un mendiant à un Nerbosc, sans l’ombre d’un doute.

Le voilà qui se la joue dramatique, et je me pince les lèvres pour ne pas lâcher un rire moqueur. De la part d’un grand homme, aussi carré d’épaule, à la stature d’un soldat, ce petit jeu d’acteur dramatique paraissait presque… Pathétique. Mais amusant. Enfin, s’il n’était pas pris au premier degré, il était amusant. Mais au fond de ses prunelles azurs, je croyais percevoir un peu… D’amusement. Et cela se confirme lorsqu’il me dit que les demoiselles n’était pas éduqué pour tant d’honnêteté et cette fois, je ne retiens pas un léger rictus d’étirer mes lippes.

Le voilà maintenant qui me pose plusieurs questions. Je laisse flotter un silence assourdissant avec tout le bruit du banquet autour de nous, en remuant mes lèvres, avant de reprendre, après un long soupir.*

« Vous m’en voyez navrée, monseigneur Desdaings, ce n’était nullement mon intention. »

*Avais-je dit pour commencer, avant de jeter un regard à mon fils de deux ans et demi, qui gambadait avec ses cousins entre les tables en riant suivie par quelques nourrices.*

« Des histoires de bonnes femmes, rien de bien intéressant en réalité. »

*Enfin, si, c’était une sacrée nouvelle, un enfant des deux familles ennemies du conflans… Mais c’était une information dangereuse pour mon fils et que je garderais bien précieusement pour moi. Quant à l’aspect punition…*

« Hé bien, vous l’avez évoqué avant moi, je n’aurais point osé user d’un mot si fort. Mais… Voyez-vous, je suis veuve, depuis près de trois ans maintenant. Ma situation ne ravit pas ma soeur, mais à mes yeux, il n’y a que mon fils qui importe. Voyez, le petit brun, de deux ans et demi, avec la chemise pale. Une mère ne saurait apprécier rester longtemps loin de son enfant, j’espère que vous ne prendrez pas ombrage à cela. »

*Affirmais-je en souriant, avant de nouveau regarder mon fils, avec un air tendre et l’envie folle d’aller le prendre dans mes bras. Il était bien tard pour un petit garçon de cet âge, mais ce soir était un soir de fête. Ce n’était peut être pas digne d’une femme de mon rang, mais par tous les Dieux, les nouveaux et les anciens, comme j’aimais jouer et le voir rire ! Aucun son ne me rendait plus heureuse que celui-là, et, pour lui, je serais prête à tout.*
Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Maegor avait écouté avec attention la Lady. Des histoires de bonnes femmes ? Cela ne pouvait signifier qu’une chose : le sexe faible se battait, non pas à coup d’épée, mais de langue de vipère, de fourberie, de manigances douteuses. A ce moment précis, il remercia sa mère de l’avoir fait naître homme.

Néanmoins, son regard se fit plus pétillant qui il suivit celui d’Alyssanne qui alla se lover avec amour dans les yeux du bambins bruyant un peu plus loin. Maegor haussa un sourcil. Il n’avait aucune idée de qui cette donzelle était la veuve, mais il y avait une énergie brutale et entière qui se dégageait du gamin que le Desdaings avait déjà vu quelque part sans pour autant s’en rappeler. La fougue de l’étalon Bracken, sans doute.

- Veuve depuis trois ans… Vous m’envoyez navrée, Dame. Au moins, vous avez le visage de votre Seigneur dans les traits de votre fils. Venez, présentez-moi à lui. Nous sommes suffisamment resté assis pour les trois prochaines lunes.

Maegor se leva vivement, et présenta son bras à la jeune dame.

- On m’a appris que les histoires de bonnes femmes concernaient souvent les hommes, je suis votre cavalier ce soir. Autant donner à jaser, n’est-ce pas ?

C’est pas qu’il aimait pas les gosses, Maegor, c’est juste que le sien n’était pas comme il le voulait. Il aurait du s’en débarrasser comme il l’avait dit, mais à cette époque, il ressentait autre chose que de la répugnance pour sa femme. Ah, les erreurs de jeunesse…

- Ce petit n’a pas connu son père, n’est-ce pas ?

Maegor regarda les yeux de la belle. C’était l’un des avantages de sa taille, il n’avait pas à se tordre le cou pour embrasser des femmes. Il eut une once de pitié pour elle. Et un petit garçon ne pouvait décemment pas grandir uniquement avec sa… mère.

Il commença à l’entraîner d’un pas sûr entre les tables, chipa une olive de la table d’honneur au passage pour la tendre à la jeune femme.

- Pour vos histoires de bonne femme,  lança-t-il tout haut en parfait goujat en passant devant la Lady Bracken en chef avec un clin d’oeil..

Maegor sourit à sa Dame, plutôt fier de lui. Même si Alyssane aurait voulut lui en coller une, son instruction lui avait enseignée, contrairement au Desdaings, une certaine… composition ? Education ?
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre
*Alors que mes yeux observent avec une tendresse indéfectible la chaire de ma chaire, le seigneur à mes côtés reprend la parole. Je ne laisse rien paraître, mais je n’en pense pas moins. Cet enfant ressemble de plus en plus à son père, c’était certain. Fort heureusement, le seigneur qui avait été mon mari pendant quelques mois étaient inconnu au bataillon aux Conflans et, pour être tout à fait claire, n’était guère plus connu dans les Terres de la Couronne de par son minuscule fief et son peu de fortune ou d’influence quelconque… Car il serait plutôt évident que cet enfant là n’avait rien du seigneur Rosby, si ce n’est son nom… Et encore, puisque je m’étais débrouillé pour que mon fils soit nommé comme un Bracken, du moins, dans les conflans même si ce n’était pas officiel.*

« Oui, sa simple présence réchauffe mon coeur. »

*Murmurais-je, avec honnêteté, celle d’une mère aimant son fils, mais ayant aussi aimé son père. Il me propose d’aller à sa rencontre, et je ne me fais pas prier et me lève comme lui, en glissant mon bras sous le sien. Ma soeur me lance un regard en biais que j’ignore volontairement en avançant. Mais voilà que le seigneur à mon bras intervient de nouveau, et je m’apprête à lui demander ce qu’il veut dire par là, mais il commence par me poser une question concernant Robb et je secoue la tête de droite à gauche.*

« Non, malheureusement, son père nous a quitté près de trois mois avant sa naissance, une fièvre foudroyante. »

*Avais-je répondu, avec une tristesse purement fictive, mais que je maîtrisais à la perfection. Seulement, en avançant vers mon fils et en passant vers la table d’honneur, le voilà piquant une olive dans un plat et murmurant quelques mots à ma soeur, qui me firent pincer les lèvres. Etait-ce qu’il voulait dire par faire jaser ? Probablement… Barbara m’offrit un regard d’abord surpris, puis légèrement contrarié, avant de se mettre à réfléchir en se demandant ce que tout cela signifiait. De mon côté, j’accélère imperceptiblement le pas et, fort heureusement, le regard de mon fils croise le mien, et il court vers moi, jusqu’à arriver dans mes jupes.*

« Robb, te souviens-tu de ce que je t’ai appris ? Je te présente le seigneur Maegor Desdaings, sire de Beaumarché.»

*Le petit garçon semble avoir une illumination, quitte mes jupons et se dresse de toute sa (petite) hauteur vers l’homme à mes côtés.*

« Je suis Robb Bracken, mon-gneur. Ravi de faire vot’ connaisselance ! »

*Dit-il de sa voix encore fluette et maladroite. Je hoche la tête avec un sourire en caressant ses cheveux.*

« C’est très bien. Vous excuserez ses petites fautes, il est encore très jeune.
- Mais non, j’suis un gaaaaaand gaçon ! »


*Réponds le petit garçon, en posant ses mains sur ses hanches, les sourcils froncés pour tenter de se rendre plus impressionnant, comme je le faisais quand j’étais fâché.*

« Bien sûr mon chéri. Mais il est tard, même pour les grand garçon, n’es-tu pas fatigué ? 
- Nan, je joue avec Jes ! »


*Me répond-il, en venant tout de même de nouveau dans mes jupes pour chercher un peu d’affection, en me pointant du doigt son cousin. Je viens le prendre sur ma hanche, pour le serrer un peu contre moi, avant de me tourner vers le lord avec un sourire jusqu’aux oreilles, simplement heureuse d’être auprès de celui que j’aimais plus que tout au monde.*
Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sa simple présence réchauffe mon coeur, avait-elle dit…

Quelque chose s’était serré, dans la poitrine de Maegor, tandis qu’il assistait à une scène qui lui paraissait extraordinaire. Un petit garçon, fier, heureux, solide, qui se jette dans les bras d’une mère douce, belle, aimante. Il n’écoute pas la mère se rouler dans des formules de politesse, mais n’a d’yeux que pour l’enfant qui, bombant le torse, donne son nom.

Le sourire qui gagna les lèvres de Maegor fut sincère et conquis alors que leur échange se poursuivait. Il avait l’impression d’être un espion dans leur intimité. Ces choses, il le savait, étaient monnaie courante entre des mères et leurs enfants. Ces accès de tendresse étaient nécessaires aux enfants, c’était son mestre qui lui avait dit, même s’il ne l’avait jamais cru. Mais maintenant, alors qu’il voyait ces deux êtres débordants d’amour, il comprenait pourquoi.

La dame le jucha sur sa hanche, et se tourna vers moi.

- Enchanté de faire ta connaissance, mon jeune Seigneur.

Maegor se pencha gauchement vers le petit garçon en une révérence piètre d’élégance.

- Un beau garçon bien élevé, toutes mes félicitations. Mais sans doute a-t-il commencé à s’exercer dans le domaine des armes, n’est-ce pas ? A son âge, je m’entraînais déjà tous les jours, sous les ordres de mon père. C’est comme cela qu’on forge des guerriers.

Il s’empara du poignard à sa ceinture, sa seule lame d’ornement qu’on lui avait forcé de prendre pour manger. Finement travaillé, la garde s’apparentait à deux fines ailes, et le pommeau était serti d’un beau lapi-lazuli. Cela faisait des années qu’il possédait cette lame. Un cadeau de sa femme.

Il le tendit à la Lady.


- Un cadeau. S’il n’a pas eu encore de leçon martiale, ne lui confiez pas. Mais un homme doit avoir de quoi se défendre.

Il tendit une main vers la tête du garçon, avant de se raviser, et de se tourner vers sa mère. Il l’évalua du regard pour la deuxième fois de la soirée. Maegor venait de comprendre.

Une jeune pouliche peut ravi d’être en sa compagnie. Dispute entre sœur. Sa réputation, il le savait. Un mariage malheureux, une épouse souffrante, un fils inutile. Une belle veuve respirant la vitalité, les hanches solides, le prouvant par un bel enfant. Des oeillades.


- Laissez-donc votre fils jouer encore un peu. Faites-moi visiter. C’est trop bruyant par ici. Attendez, laissez-moi…

Il écarta une mèche de cheveux du visage d’Alyssane, les yeux braqués vers son Seigneur de sœur, le regard indéchiffrable. Maegor sourit. Le message qu’il voulait faire passer ici était bien équivoque.

Il se pencha en avant, huma le parfum de sa chair, avant de lui souffler à l’oreille.

- Sortons et expliquez-moi pourquoi votre sœur vous a envoyé pour prendre une place non pas près de moi au banquet, mais dans ma couche.

D’une main dans le creux de ses hanches, il la poussa à avancer.

avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre
*Les mots n’aurait jamais été assez puissant pour exprimer l’amour et la fierté que me procurait mon fils.Il était beau, avec ses petits yeux malicieux, sa très grande taille pour son âge, lui venant très probablement de son géant de père, ses pupilles qui brillaient de malice et d’intelligence, et ce, sans parler de sa gentillesse et de sa douceur… Elle aussi, peut être issue de son père qui, malgré son allure assez impressionnante, était au fond un homme très doux et attentionné.

Voilà pourquoi mon regard sur mon fils est si pur et tendre. Il n’était pas objectif, mais il le décrivait comme parfait. Surement comme tout enfant aux yeux de sa mère. Le petit garçon sur la hanche, je réalise que j’ai, l’espace d’un instant, oublié mon voisin de table, vers qui je me tourne, et qui salue l’enfant avec une révérence maladroite.

Mon sourire s’étire encore plus quand il me félicite sur son éducation. Je suis néanmoins surprise quand il me parle d’entraînement martiale.*

« Même si Robb est grand, il n’a pas encore trois ans. »

*Je n’ajoute pas qu’il n’a pas de père pour le diriger vers les arts de guerre et que, très honnêtement, je n’avais pas envie que mon fils devienne un guerrier. Pour craindre chaque instant de ma vie lorsqu’il partait au combat de devoir enterrer mon enfant ? Je ne savais pas comment cela était tout simplement possible. Comment avaient fait toutes les mères des soldats de guerre ? Cela me paraissait totalement impensable.

Néanmoins, voilà le seigneur qui me tend une sublime dague des plus ouvragée. Je prends le cadeau d’une main, ne sachant pas trop quoi faire ou dire.*

« C’est très généreux de votre part, mais ce n’est pas un homme, simplement un petit garçon pour l’instant. »

*Affirmais-je, en jetant un regard vers le garçon. Cela dit, je vois que, dans le regard du brun, les pièces du puzzle se colle et je regrette de ne pas avoir su tenu ma langue quant à mon fils en le reposant, un peu gênée de ce contact avec mon enfant dans les bras. Dès l’instant où le seigneur avait proposer de le laisser jouer, Robb s’était décidé à suivre de bon coeur cette idée. Il déguerpit alors aussi vite qu’il était venu pour rejoindre de nouveau son cousin, de quelques années son aîné, mais avec qui il s’entendait très bien.

Je me mords la lèvre, en voyant qu’il avait regardé avec insistance Barbara, qui tendait son verre d’un air entendu vers le seigneur comme pour lui donner son accord, sans s’encombrer de me jeter un regard, à moi qui avait l’oeil plus sombre.

Le Brun se pencha vers moi et me fit frissonner. Aucun homme ne m’avait touché depuis les vi*ls de mon mari, car même si cela n’était pas reconnu comme tel puisque j’étais sienne, je n’étais absolument pas consentante pour qu’il me touche ou m’approche. Je l’avais laissé faire dans un premier temps, comme une marionnette, pour qu’il puisse penser que l’enfant que je portais déjà en l’épousant était le sien… Mais il avait continué, en usant même parfois de violence pour me forcer à son plaisir… Ces fois-là n’avaient eu rien à voir avec les douces et tendres nuits avec Brynden…

Je soupire, mais je me dis que nous devions parler, même si sa main au creux de mes hanches ne me donne pas vraiment envie de me retrouver seule avec lui. Au vu de sa carrure, je ne pourrais rien faire contre lui, et ma soeur m’offrait clairement à lui. Mais je n’étais pas une femme à la cuisse légère et, pour pouvoir toucher mon corps, il fallait d’abord savoir toucher mon coeur ou mon âme.

Une fois un peu plus isolé et au calme, je soupire en prenant mon courant à deux mains, pour me retourner et, fièrement, répondre : *

« Il semblerait que vous ayez compris les manigances de ma soeur, monseigneur. Mais sachez que je ne suis pas une femme aux moeurs légères. Je ne vous donnerais pas de batard, un enfant sans père est largement suffisant, même si la situation n’est pas la même. »

*Je soupire et croise les bras, avant de chercher mes mots.*

« Je ne me mêle pas de politique, car je trouve puérile la discorde entre ma famille et les Nerbosc. Mais je ne suis pas stupide, et je vois ce qui se trame. Nous avons besoin d’allié… Et vous avez besoin d’un femme qui saura vous donner des héritiers en bonne santé. »


*Je me pince les lèvres. Etait-ce donc ainsi que j’allais finir ? Vendue à nouveau, cette fois pour une alliance ? Mais je finis par continuer simplement pour ajouter : *

« Mais de ce que je sais, vous êtes encore marié, monseigneur... Alors cette proposition ne peut être tenue... Mais j'aimerais tout de même que vous accordiez une entrevue à ma soeur pour négocier une alliance, je vous en serais reconnaissante... »
Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Le couple était sorti de la grande salle, et s’était dirigé vers l’un des jardins attenants. Les lieux n’étaient pas désert, mais l’air de la nuit donna un second souffle au Desdaings, peu habitué à ces festivités. Ils avaient marché le long d’un chemin dallé avant de s’aventurer sous un kiosque. Un bel endroit. Des invités passés non loin, trop loin pour entendre leur conversation, et la tournure qu’elle prenait.

Car sous son apparent sourire tandis que la donzelle lui parlait, innocemment, ne pesant pas le poids de ses mots, Maegor sentit une colère froide monter en lui.

Bras croisés, lèvres pincées, cette femme déblatérait non seulement sur son enfant, sur ses prétentions de la prendre ce soir, son refus même à l’idée qu’il la touche, et elle lui parlait… des Nerbosc ? Elle lui avait fait comprendre qu’elle n’était nullement intéressé par sa personne, mais lui demandait tout de même d’aller rencontrer sa sœur et parler mariage ? Et sa femme ? Et son fils, sur lequel elle venait de cracher ?

- Dame…


Maegor fit un pas vers elle. Plus de trace de sourire sur son visage, ni compassion, ni amusement.

- Premièrement, vous me donnez des intentions que je n’ai pas. Allez-vous croire que je vous ai demandé de sortir pour vous prendre comme le font les chiens ? Et même si c’était le cas, croyez-vous qu’une mise en garde de votre part pourrait m’arrêter ?


Il fit un par vers elle, réduisant la distance entre eux : il se tenait entre les marches du kiosque et la dame, qui ne pouvait plus reculer.

- Ensuite, pour des raisons qui m’échappent, vous me parler des Nerbosc… Et vous osez cracher sur Lady Desdaings et mon héritier… Mais qui êtes-vous donc pour moi, Alyssanne Bracken ? Rien qu’une femme comme une autre qui veut utiliser ses cuisses pour gagner l’amitié des miens.


D’un mouvement vif, il vient saisir son visage dans sa main droite et sans ménagement, l’approcha du sien. Maegor n’était que rage froide et cruauté. S’il l’étranglait à cet instant précis, personne ne s’en rendrait compte, non, personne.

  - Alors écoutez-moi bien. J’étais venu en tête de vous proposer un arrangement, à votre soeur, avec les Nerbosc pour faire cesser vos querelles incessantes. Mais vous me donner seulement envie de vous violenter, vous, votre frivolité et votre bêtise.


Il fit glisser sa main de son visage pour agripper ses cheveux, et d’une torsion du poignet, la ramena encore plus près.

- J’attends des excuses. Pour moi, ma femme, mon fils, mon rang. Et j’en ai rien à foutre de vos mœurs, Lady Bracken, parce que vous restez une femme, et que d’une simple mouvement du poignet , je peux vous faire couiner.

C’est à cet instant que Maegor sourit. Il sentit une vague de chaleur monter en lui, et un éclat vint enflammer ses yeux.

avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre
*Ses bras se croisent, son regard se durcit, et l’espace d’un instant, je repense à ce que je viens de dire. Il faut l’admettre, cela manquait de délicatesse. Mais je n’avais pas menti, simplement évoqué des faits. Ne faut il pas jouer carte sur table, lorsque l’on cherche à établir une relation de la confiance ?

Manifestement, non, en tout cas, pas avec tout le monde. Car en s’approchant, son regard ne me dit rien qui vaille et, par réflexe, je fais un pas en arrière. Je déglutis à ses mots. Des intentions qu’il n’a pas ? M’entraîner dans un coin sombre où nous ne serions que deux, avec une main sur mes hanches après m’avoir murmuré quelque mot au creux de mon oreille, que devais-je croire de ses intentions ? Seulement, je voulais lui faire comprendre que je ne comptais pas m’offrir à lui, même si, il avait raison. S’il le souhaitait, je ne pourrais pas faire grande chose. Même s’il n’était pas beaucoup plus grand que moi, il restait un guerrier, réputé sans pitié qui plus est.

Il se rapprocha encore alors que je cherchais à reculer, jusqu’à me trouver coincée par une balustrade dans mon dos, vers laquelle je lance un regard paniquée. Je ne me voyais pas sauter par dessus avec ma lourde robe pour m’échapper. Le chemin vers la sortie était coincée et, ce soir, pour la première fois depuis très longtemps, j’avais peur pour ma vie.

De terribles souvenirs remontent, ceux des coups de mon mari, qui m’avaient glacé le sang, tandis que je protégeais au mieux mon ventre qui s’arrondissait. Tout mon corps se mit à trembler, quand bien même il n’y avait plus d’enfant à protéger aux creux de mes reins. Je ne connaissais que trop bien les hommes violents. Et lorsque sa main se pose sur mon cou, je viens attraper son poignet, avec le regard le regard apeuré et, pourtant, sans baisser les yeux.

Il continue, encore et encore, avant de glisser sa main de mon cou à mes cheveux qu’il tire. Je contiens une grimace sous la légère douleur qui n’était que superficiel. Je déglutis, laissant un instant, le silence s’installer. Le voilà qui se remettait à sourire. Ainsi, il était ce genre d’homme, à se complaire dans la violence. Bon sang, je maudissais Barbara et ses manigances. A cet instant, je me promettais de ne plus me retrouver seule avec un homme si je n’avais pas parfaitement confiance en lui, et bien peu nombreux étaient ces hommes là… Mis à part Brynden. Si seulement nos familles ne se détestaient pas, il aurait été là ce soir, j’aurais pu espérer qu’il vienne à mon secours. Mais personne ne viendra à mon secours. Alors je me laisse tomber à genoux, les sourcils froncés, laissant de côté ma fierté. Je devais vivre, ne serait-ce que pour Robb. Qui sait ce qu’il deviendrait sans moi, il était hors de question que je l’abandonne. Je ferais tout pour vivre, pour lui, pour mon fils. Je relève le regard vers l’homme, avant d’inspirer et de prendre la parole.*

« Veuillez pardonner mes mots maladroits. Je vous présente mes excuses et retire tout ce qui a pu vous porter ombrage, monseigneur. Je ne suis qu’une femme, ignorante et bien trop peu au fait des enjeux politiques. Ne blâmez pas ma famille pour la bêtise de sa benjamine. »

*Demandais-je avant de baisser la tête en une révérence agenouillé, pour implorer son pardon, bien que cela me coûte. A cet instant, il n’y avait que Robb, Robb et sa protection, dans mon esprit. Robb que je ne pouvais pas abandonner en mourant par bêtises et par fierté. Et si, pour survivre, il me fallait me mettre à genoux, je le ferais.*

« Dites moi comment je pourrais me faire pardonner, mon seigneur, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir. »
Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sa petite main frêle, tremblante de chatte apeurée qui s’agrippait au poignet de Maegor, cela le fit dévoiler ses dents ; ridicule. Elle faisait sembler de lutter pour garder sa contenance ; futile. Non pas qu’il ait l’habitude de violenter les femmes mais… c’est justement cela sui lui plaisir, cette fausse dignité derrière laquelle se cachait l’animal terrifié.

Et puis, il sentit ses genoux se dérober, et la jeune femme ploya devant lui, et lève son regard suppliant. Non, ce n’était pas même un ersatz d’honneur ou d’amour propre, elle n’en avait plus, depuis qu’elle avait un moutard à protéger ; et cela, cela ne lui plu pas à Maegor. C’était bien trop facile, d’accorder le pardon au sexe faible, sous prétexte qu’elles ne pouvaient pas se défendre. Il suffisait de quoi, quelques larmes et des paroles bégayantes pour faire plier un seigneur ? Pour qui donc le prenait-il ?

Alors, il la gifla.

D’un coup appuyé qui résonna dans le kiosque. Suffisamment fort pour l’envoyer par terre. D’un coup sec, celui qu’on donne à un cheval récalcitrant. C’était la main du soldat qui était tombé sur une pouliche habitué aux caresses.

Maegor s’accroupit à côté d’elle.

- Ne croyez pas que votre rang ou votre sexe vous épargnera. L’offense n’est pardonnée. Je veux une chose à présent.

Les mains sur les cuisses, dans la position d’un prédateur attendant d’achever sa proie, Maegor observait, la tête penchée, cette femme sauver ce qui restait de sa dignité. Ni compassion, ni empathie. Ecoute et fermeté. Ni pardon ni rancune, seulement prendre ce qui lui revenait. Ou saisir une occasion. Telle était les valeurs que son père lui avait enseignées et que Lord Desdaings se plaisaient à cultiver.

Il se détendit, et son expression se fit plus franche, fixant toujours la Lady des yeux.

- Mais nous n’allons pas en discuter ici, nous allons nous présenter devant votre Seigneur de sœur. Il y a plusieurs choses à éclaircir, non seulement vos intentions, mais également vos relations avec mon proche voisin de Corneilla. J’avais espéré profité de ce banquet pour lui en toucher deux mots, de ça, et d’une autre chose. Vous avez bien une pièce, vous les femmes, pour parler de ces choses là.


Oui, cela se construisait dans son esprit. Une façon simple de s’attirer la faveur des Nerbosc, et l’obéissance des Bracken. Une simple façon de rappeler à cette femme ce qu’elle était.

Il se redressa, lui tendant une main amicale pour l’aider à se relever. Il n’y avait plus animosité aucune, chez le Sire de Beaumarché.

- Nous devons organiser plusieurs choses, notamment la venue de votre fils à Beaumarché. Il serait bon pour lui que je le prenne comme pupille. Une veuve ne peut s’occuper seule de cela, n’est-ce pas ?

avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Une promesse d'un soir
An 306, Lune 3 ✦ Haye-Pierre
*L’honneur n’était qu’une stupide question d’égo. Voilà bien longtemps que je portais mon honneur bien différemment du reste du monde. Mon honneur et ma fierté était d’être une bonne mère pour Robb, et le reste m’importait peu. Pour rester une mère aimante et capable de le protéger, si je devais me mettre à genoux et même m’offrir au pire des hommes, je l’aurais fait. Pour protéger Robb, j’avais été jusqu’à tuer, après tout.

Alors une gifle, ce n’était rien. Surtout que la gifle faisait bien moins de dégât que les poings. Contrairement à ce qu’il pensait, mon corps n’avait pas seulement connu de douces caresses. Si bien que je me redresse sans avoir émis le moindre gémissement ou cris de douleur, sans même porter ma main à ma joue qui me lance. Désormais, mon fils n’étant plus au creux de mes hanches, je pouvais bien supporter quelques coups.

Alors que je me redresse sur mes genoux, je regarde l’homme qui s’accroupit devant moi. Je redresse le regard, et même si je ne suis toujours pas rassurée, je n’ai pas perdu ma fierté dans cette gifle. Au contraire, même. Être capable de l’encaisser pour protéger mon fils était là toute ma fierté.

Je crains ce qu’il peut avoir à dire à ma soeur, mais que pourra t-elle me faire de plus que de me remarier à un autre homme violent ? J’avais, cette fois, une carte à jouer, celle de ma proximité avec les Tully. D’autant plus que, si j’étais contrainte, je préférais encore m’enfuir à Essos avec mon fils, et Barbara le savait. Elle avait beau m’en vouloir, je restais sa petite soeur, et Robb restait son neveu, et elle ne me voulait pas de mal.*

« Bien, allons-y. »

*Avais-je simplement répondu en me redressant. De toute façon, ma soeur voulait s’entretenir avec lui. Cette maladresse pourrait nous couter un allié, mais nous étions déjà tellement en position de faiblesse… Enfin.

Cependant, alors que je me relevais, je me stoppais net en regardant l’homme qui venait d’évoquer le départ de mon fils pour Beaumarché. Je finis alors de me relever et, cette fois, il n’y a plus la moindre peur au fond de mes pupille, seulement l’instinct maternel et protecteur envers mon enfant.*

« Je vous remercie pour cette offre généreuse, mon seigneur, mais il se trouve que je suis la préceptrice d’Artos Tully, et Robb a exactement le même âge que la petite Catelyn. Il est donc sous la protection de notre suzerain, sans parler de ma soeur, de son époux et de tous ses cousins. Nul besoin de vous inquiéter de son éducation, je ne suis pas seule. »

*Affirmais-je avec un sourire. Prendre un enfant si j’avais été une simple veuve vivant chez ma soeur aurait pu se faire, mais puisque Robb était, comme moi, sous la juridiction des Tully… Il ne pourrait pas le prendre ainsi, n’est-ce pas ? Du moins, c’est ce que j’espérais…*
Code
MIDNIGHT SHADOW
Gif
TUMBLR


avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas

Elle était sûre d’elle, n’avait pas bronché et invoquait les Tully comme si cette satanée truite était un grigri qui pourrait tenir éloigner les maux de ce monde. Mais quelle attitude détestable… et dire que l’espace d’un instant, au banquet, Maegor s’était vu entre les cuisses de ça. Décidément, la noblesse conflanaise n’était plus ce qu’elle était.

Et voilà qu’elle continuait à piailler…

- Mais Lady Bracken… Tous les enfants sont censés être sous la protection de notre Suzerain de Vivesaigues, n’est-il pas ? Pourquoi invoquez-vous cette protection comme un bouclier ? Mon fils l’est tout autant, mais il n’empêche que ce n’est pas à Vivesaigues qu’il pourra avoir une éducation martiale digne de ce nom.

Il la poussa pour la forcer à avancer avec un peu plus de ménagement. Il fallait bien qu’elle arrive en un seul morceau auprès de sa sœur, et ce n’était pas l’envie qui lui manquait de la faire taire autrement qu’avec des mots.

Maegor apostropha un garçon aux couleurs Bracken, et le chargea d’aller prévenir la Lady Bracken que Lord Desdaings, accompagné de la jeune Alyssane Bracken, demandait une audience d’urgence. A pas tranquilles, ils se dirigèrent vers le bâtiment central de la Haye-Pierre, attendant que le jeune garçon de course revienne pour les guider.

- Et puis, continua Maegor tout à fait affable, ne me dite pas que vous pensez sincèrement que la protection du Tully vaut quelque chose… C’est sa juridiction, si je ne m’abuse, que votre père a été assassiné ? Et c’est aussi dans ses geôles que se complaît à vivre le Nerbosc qui l’a tué ?

Maegor, un sourire aux lèvres, suivit l’estafette qui revenait, le souffle court. Lady Bracken avait montré quelque énervement pour être dérangé de son banquet de manière si cavalière. Elle les recevrait dans le boudoir ouest du bâtiment.

La pièce était chichement décorée et une odeur de vin y flottait quand le couple passa la porte. Au loin leur parvenait encore les rumeurs de la fête. Toute lassitude avait chassé le corps de Maegor, et il n’attendait qu’une chose : que les Bracken ploient devant lui.
avatar

Invité
Invité

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
After the Great War a ouvert le 10.03.2023. L'univers de ASOIAF est l'entière propriété de George R. R. Martin. Le forum est l'entière propriété de ses fondatrices, Achéris et Mémoriae.
Un grand merci à Ross pour son skin Win Or Die, incluant CSS, templates et javascript. Catégories par Gekigami. Design V4, Images & couleurs, par Achéris.
Merci à Selli, Jul pour les dons d'annexes, à La Garde de Nuit pour les informations sur l'univers. Merci à Shaakyo pour l'aide apportée à la création du forum.
Voir l'intégralité de nos crédits -