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Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
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Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Meryll Jeu 21 Mar - 17:54
Meryll
L'espoir, c'est le refuge de ceux qui ignorent que faire
I. Dossier d'identité
Nom de naissance Meryll, un nom chatoyant qu’elle s’est choisie elle-même, bien décidée à mettre de côté les prémices de sa vie pour une meilleure existence
Naissance Née à Port-Lannis, lors du vingt-sixième jour de la sixième lune de l’an 273 ; sa mère se hâta bien vite de l’abandonner plutôt que de la garder à sa charge. Meryll a ainsi trente-deux printemps, même si elle rétorque souvent qu’il est bien déplacé de demander l’âge d’une dame
Statut social Si avec son beau parler et ses atours certains se méprennent sur les origines de Meryll, elle est pourtant bien née roturière, dans les bas-fonds de Port-Lannis. Toutefois, loin de se contenter de cette vie, elle a su tirer son épingle du jeu et nul doute qu’avec sa fortune actuelle, elle se fraie une place parmi la petite bourgeoisie de Port-Réal, ou plutôt parmi ses riches marchands.
Métier.s ou titre.s Donnez-lui du ‟ma Dame”, et Meryll vous répondra avec un sourire flatté, mais n’espérez pas obtenir une quelconque réduction dans son auberge. Armée d’une torchon ou d’une louche derrière le comptoir, sans oublier son sourire affûté, Meryll campe fièrement la place d’aubergiste à La Corneille Grincheuse, établissement situé rue aux farines à Port-Réal qu’elle possède et dont elle a hérité de son maître d'apprentissage. Si quelques employés l’épaulent dans les tâches quotidiennes, elle garde un œil et une main sur tout, de l’accueil de la clientèle à la cuisine, en passant par le service comme l’entretien des chambres. Elle tient à ce que tout soit parfait pour assurer la bonne réputation de son auberge.
Meryll est aussi maître au sein de la corporation de l’aubergerie, en vigueur à Port-Réal, une place et une reconnaissance qui lui tiennent à cœur.
Statut civil Au quotidien, Meryll affiche son célibat ; âme insatiable, insaisissable, à laquelle personne ne se lie.
Faceclaim Natasha O’Keeffe
Rang spécial La Corneille Grincheuse
Naissance Née à Port-Lannis, lors du vingt-sixième jour de la sixième lune de l’an 273 ; sa mère se hâta bien vite de l’abandonner plutôt que de la garder à sa charge. Meryll a ainsi trente-deux printemps, même si elle rétorque souvent qu’il est bien déplacé de demander l’âge d’une dame
Statut social Si avec son beau parler et ses atours certains se méprennent sur les origines de Meryll, elle est pourtant bien née roturière, dans les bas-fonds de Port-Lannis. Toutefois, loin de se contenter de cette vie, elle a su tirer son épingle du jeu et nul doute qu’avec sa fortune actuelle, elle se fraie une place parmi la petite bourgeoisie de Port-Réal, ou plutôt parmi ses riches marchands.
Métier.s ou titre.s Donnez-lui du ‟ma Dame”, et Meryll vous répondra avec un sourire flatté, mais n’espérez pas obtenir une quelconque réduction dans son auberge. Armée d’une torchon ou d’une louche derrière le comptoir, sans oublier son sourire affûté, Meryll campe fièrement la place d’aubergiste à La Corneille Grincheuse, établissement situé rue aux farines à Port-Réal qu’elle possède et dont elle a hérité de son maître d'apprentissage. Si quelques employés l’épaulent dans les tâches quotidiennes, elle garde un œil et une main sur tout, de l’accueil de la clientèle à la cuisine, en passant par le service comme l’entretien des chambres. Elle tient à ce que tout soit parfait pour assurer la bonne réputation de son auberge.
Meryll est aussi maître au sein de la corporation de l’aubergerie, en vigueur à Port-Réal, une place et une reconnaissance qui lui tiennent à cœur.
Statut civil Au quotidien, Meryll affiche son célibat ; âme insatiable, insaisissable, à laquelle personne ne se lie.
Faceclaim Natasha O’Keeffe
Rang spécial La Corneille Grincheuse
II. Personnalité
Un sourire enjôlé, un léger rire dans la voix, des mots doux pour flatter l’égo ; puis le regard sérieux, le visage concentré, comme si plus rien n’existait autour.
Ishani, la seconde de La Corneille Grincheuse, l’affirme souvent à qui la questionne. Meryll ressemble en tout point à la marée, à ces vagues qui se retirent lorsqu’on pense les saisir, et qui reviennent lorsqu’on les croit inaccessibles, avant que le ressac ne vous engloutisse.
Meryll, c’est une multitude de visages, l’hypocrisie au service du métier et de la clientèle. Chaleureuse et diplomate, elle guide sa clientèle, s’assure de lui offrir les meilleurs services, écoute les remarques et autres suggestions ; une stratégie payante pour pousser les clients à vider leur bourse dans ses caisses. Elle ruse, calcule les investissements à faire pour en recevoir des gains par la suite. Elle sait ce qu’elle veut pour son auberge, et où elle compte conduire son affaire. Elle ne lâche rien.
La Corneille Grincheuse, c’est toute sa vie.
Derrière tous ces visages multiples, il est difficile de nier la loyauté qu’elle porte envers son auberge, envers ses employés. Lorsqu’elle se trouve une cause, elle n’en démord pas, même si elle doit tout reconstruire de zéro ; mais il faut d’abord passer la méfiance qu’elle offre à ceux qui s’approchent d’un peu trop près, accepter sa désinvolture ou encore sa franchise qui désarçonne parfois.
Mais en dehors de son auberge, de la corporation à laquelle elle appartient, le reste n’a guère d’importance. Elle ne compte pas se battre pour les opprimés, pleurer les nobles qui s’affrontent au jour le jour dans leurs vêtements de soie. Meryll est une grande pragmatique, une pessimiste aussi, et elle garde les pieds sur terre. Les belles causes n’existent pas. Les tragédies tombent sur le coin du nez tous les quatre matins, alors elle reste alerte, prête à rebondir en cas de besoin. Certains la trouvent trop pessimiste, à jouer les oiseaux de mauvais augure, mais elle considère que l’expérience parle pour elle. Elle a déjà tout perdu une fois.
“J’ai sorti cette gamine de la rue. Je lui ai offert une chance inespérée, et même si je lui ai rabâché les oreilles pendant des années comme quoi elle n’avait pas besoin de me remercier, ou de me tenir en estime pour ça, elle n’en a fait qu’à sa tête. Et au fond, je peux la comprendre. Elle en a vu des vertes et des pas mûres par le passé, alors avoir un boulot, bien payé et avec des perspectives d’avenir, elle n’y croyait plus.
Le vieux Pat m’a souvent demandé ce qu’il m’était passé par la tête de recruter une gamine pareille, mais je n’en ai fait qu’à ma tête. Même quand je lui ai confié les clefs de la Corneille Grincheuse, j’en ai fait qu’à ma tête. Mais je l’estime digne d’être mon héritière. J’admire son acharnement à se sortir du bourbier qu’était sa vie auparavant, à vouloir mieux comme quotidien. Elle ne lésine pas non plus sur les efforts. Pour sûr, elle était une apprentie hors pair ! Plein d’entrain et de motivation. Ses lacunes ont toujours été un non problème ; elle prenait le temps qu’il fallait pour les résoudre.
Puis elle a plein d’idées pour l’auberge, pour l’améliorer et en faire un établissement de première classe. Sa logique est simple ; plus nous améliorons les prestations de l’auberge, plus la clientèle qui en franchira les portes sera riche. Un retour sur investissement, comme elle dit.
Peu importe qu’elle soit manipulatrice avec les clients, qu’elle les pousse à dépenser davantage ; elle le fait pour l’auberge. Et ça, c’est tout ce qui m’importe.”
Ishani, la seconde de La Corneille Grincheuse, l’affirme souvent à qui la questionne. Meryll ressemble en tout point à la marée, à ces vagues qui se retirent lorsqu’on pense les saisir, et qui reviennent lorsqu’on les croit inaccessibles, avant que le ressac ne vous engloutisse.
Meryll, c’est une multitude de visages, l’hypocrisie au service du métier et de la clientèle. Chaleureuse et diplomate, elle guide sa clientèle, s’assure de lui offrir les meilleurs services, écoute les remarques et autres suggestions ; une stratégie payante pour pousser les clients à vider leur bourse dans ses caisses. Elle ruse, calcule les investissements à faire pour en recevoir des gains par la suite. Elle sait ce qu’elle veut pour son auberge, et où elle compte conduire son affaire. Elle ne lâche rien.
La Corneille Grincheuse, c’est toute sa vie.
Derrière tous ces visages multiples, il est difficile de nier la loyauté qu’elle porte envers son auberge, envers ses employés. Lorsqu’elle se trouve une cause, elle n’en démord pas, même si elle doit tout reconstruire de zéro ; mais il faut d’abord passer la méfiance qu’elle offre à ceux qui s’approchent d’un peu trop près, accepter sa désinvolture ou encore sa franchise qui désarçonne parfois.
Mais en dehors de son auberge, de la corporation à laquelle elle appartient, le reste n’a guère d’importance. Elle ne compte pas se battre pour les opprimés, pleurer les nobles qui s’affrontent au jour le jour dans leurs vêtements de soie. Meryll est une grande pragmatique, une pessimiste aussi, et elle garde les pieds sur terre. Les belles causes n’existent pas. Les tragédies tombent sur le coin du nez tous les quatre matins, alors elle reste alerte, prête à rebondir en cas de besoin. Certains la trouvent trop pessimiste, à jouer les oiseaux de mauvais augure, mais elle considère que l’expérience parle pour elle. Elle a déjà tout perdu une fois.
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“J’ai sorti cette gamine de la rue. Je lui ai offert une chance inespérée, et même si je lui ai rabâché les oreilles pendant des années comme quoi elle n’avait pas besoin de me remercier, ou de me tenir en estime pour ça, elle n’en a fait qu’à sa tête. Et au fond, je peux la comprendre. Elle en a vu des vertes et des pas mûres par le passé, alors avoir un boulot, bien payé et avec des perspectives d’avenir, elle n’y croyait plus.
Le vieux Pat m’a souvent demandé ce qu’il m’était passé par la tête de recruter une gamine pareille, mais je n’en ai fait qu’à ma tête. Même quand je lui ai confié les clefs de la Corneille Grincheuse, j’en ai fait qu’à ma tête. Mais je l’estime digne d’être mon héritière. J’admire son acharnement à se sortir du bourbier qu’était sa vie auparavant, à vouloir mieux comme quotidien. Elle ne lésine pas non plus sur les efforts. Pour sûr, elle était une apprentie hors pair ! Plein d’entrain et de motivation. Ses lacunes ont toujours été un non problème ; elle prenait le temps qu’il fallait pour les résoudre.
Puis elle a plein d’idées pour l’auberge, pour l’améliorer et en faire un établissement de première classe. Sa logique est simple ; plus nous améliorons les prestations de l’auberge, plus la clientèle qui en franchira les portes sera riche. Un retour sur investissement, comme elle dit.
Peu importe qu’elle soit manipulatrice avec les clients, qu’elle les pousse à dépenser davantage ; elle le fait pour l’auberge. Et ça, c’est tout ce qui m’importe.”
— Brandwyn, aujourd’hui décédé
III. Généalogie & précisions
Parents inconnus ✟
— Meryll
🙤 Auprès de son maître d’apprentissage, Meryll a appris à lire et à écrire la langue commune, ainsi qu’à compter. Elle est d’ailleurs très à l’aise avec les chiffres. Avec les années à travailler en auberge, elle a aussi appris la langue du commerce.
🙤 Elle a hérité de l’auberge de son maître d’apprentissage, qu’elle dirige désormais : La Corneille Grincheuse. Située Rue aux Farines à Port-Réal, Meryll profite de son emplacement pour entretenir des relations privilégiées avec les boulangers et pâtissiers de la rue afin d’assurer son approvisionnement en pain frais chaque jour. La devanture de l’auberge, soignée et entretenue avec une enseigne de bronze, souligne la qualité des prestations proposées depuis des années à La Corneille Grincheuse. Les tarifs quelque peu prohibitifs pratiqués empêchent le quidam de s’y installer ; les bourgeois, riches marchands et petite noblesse côtoient cette auberge régulièrement.
🙤 Meryll appartient à la corporation de l’aubergerie, une communauté de métiers qui rassemblent les aubergistes et les taverniers de Port-Réal répondant aux critères d’admission. En tant que maître, son savoir-faire a été reconnu et approuvé par les jurés de la communauté ; un hommage à ses yeux envers son maître d’apprentissage.
🙤 La Corneille, voilà comment on la surnomme dans le milieu. D’abord parce qu’elle est la propriétaire et la gérante de La Corneille Grincheuse, bien sûr. Puis parce qu’elle est la gardienne de son auberge, pour laquelle elle se bat corps et âme. Aussi parce qu’elle est une grande pessimiste, et qu’elle n’apporte jamais de bons augures.
🙤 Meryll ne prétend pas être une experte en combat, mais elle sait se débrouiller un couteau ou une dague entre les mains. Et surtout, elle sait à quel point une cuisine regorge d’armes en tout genre pour quelqu’un avec un minimum d’ingéniosité.
Langues parlées - Langue commune (natale), Langue du commerce (maîtrise totale) et braavien (notions)
Talents - Sens aiguisé du commerce, douée avec les chiffres, connaît assez les lois liées au commerce pour en tirer profit, sait se fondre dans la masse
Lacunes - Chante comme une casserole - Terrible en couture et en broderie - Forte tête - Peur bleue des dragons depuis l'attaque de Port-Réal
Compagnons - Les employés de La Corneille Grincheuse
Particularités physiques - Large brûlure dans le dos et sur la hanche, vestige de l'attaque du dragon sur Port-Réal
— Meryll
🙤 Auprès de son maître d’apprentissage, Meryll a appris à lire et à écrire la langue commune, ainsi qu’à compter. Elle est d’ailleurs très à l’aise avec les chiffres. Avec les années à travailler en auberge, elle a aussi appris la langue du commerce.
🙤 Elle a hérité de l’auberge de son maître d’apprentissage, qu’elle dirige désormais : La Corneille Grincheuse. Située Rue aux Farines à Port-Réal, Meryll profite de son emplacement pour entretenir des relations privilégiées avec les boulangers et pâtissiers de la rue afin d’assurer son approvisionnement en pain frais chaque jour. La devanture de l’auberge, soignée et entretenue avec une enseigne de bronze, souligne la qualité des prestations proposées depuis des années à La Corneille Grincheuse. Les tarifs quelque peu prohibitifs pratiqués empêchent le quidam de s’y installer ; les bourgeois, riches marchands et petite noblesse côtoient cette auberge régulièrement.
🙤 Meryll appartient à la corporation de l’aubergerie, une communauté de métiers qui rassemblent les aubergistes et les taverniers de Port-Réal répondant aux critères d’admission. En tant que maître, son savoir-faire a été reconnu et approuvé par les jurés de la communauté ; un hommage à ses yeux envers son maître d’apprentissage.
🙤 La Corneille, voilà comment on la surnomme dans le milieu. D’abord parce qu’elle est la propriétaire et la gérante de La Corneille Grincheuse, bien sûr. Puis parce qu’elle est la gardienne de son auberge, pour laquelle elle se bat corps et âme. Aussi parce qu’elle est une grande pessimiste, et qu’elle n’apporte jamais de bons augures.
🙤 Meryll ne prétend pas être une experte en combat, mais elle sait se débrouiller un couteau ou une dague entre les mains. Et surtout, elle sait à quel point une cuisine regorge d’armes en tout genre pour quelqu’un avec un minimum d’ingéniosité.
Langues parlées - Langue commune (natale), Langue du commerce (maîtrise totale) et braavien (notions)
Talents - Sens aiguisé du commerce, douée avec les chiffres, connaît assez les lois liées au commerce pour en tirer profit, sait se fondre dans la masse
Lacunes - Chante comme une casserole - Terrible en couture et en broderie - Forte tête - Peur bleue des dragons depuis l'attaque de Port-Réal
Compagnons - Les employés de La Corneille Grincheuse
Particularités physiques - Large brûlure dans le dos et sur la hanche, vestige de l'attaque du dragon sur Port-Réal
IV. Recensement
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- Code:
Natasha O’Keeffe <pris>♛</pris> @"Meryll"
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Ton pseudo chandelles
Âge un quart de chandelles
Pronoms Elle
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Comment as-tu découvert le forum ? Si quelqu'un demande, c'est toujours la faute de Meg
As-tu lu le règlement et l'acceptes-tu ? Oui
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x achéris
Faceclaim : Natasha O'Keeffe
Crédits : aslaug
Autres visages : Sariel Adarys
Pseudo : chandelles
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Honneurs : 1318
Gif : 
Âge : 32 ans
Situation maritale : Célibataire
Localisation : Port-Réal
Meryll
La Corneille Grincheuse
Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Meryll Jeu 21 Mar - 17:55
Histoire de Meryll
Bien des hommes sont morts parce qu'ils se sont aveuglément fiés à une estimation optimiste.
- Chronologie
273 - 6/26 - Naissance à Port-Lannis. Fille de prostituée et d’un illustre inconnu, l’enfant est bien vite abandonnée sur le perron du matristère de la ville et est recueillie par les septas.
279 - Élevée par les septas, l’éducation religieuse n’est guère au goût de l’enfant qui se faufile plutôt dans les rues de Port-Lannis. Elle apprend très vite à se débrouiller par ses propres moyens, quitte à mendier et à voler pour survivre. Son avenir ne lui apparaît guère sous un jour brillant ; mendier ou rejoindre la Foi des Sept.
282 - Avec d’autres gamins des rues, elle effectue rapines et autres escroqueries, battant des cils pour distraire les riches passants. Toutefois, les années clairsèment leurs rangs ; certains meurent de maladie, d’autres se font attraper et rejoignent le Mur plutôt que de perdre une main. Elle passe entre les mailles du filet en jouant les filles naïves et perdues, et parfois grâce au sacrifice plus ou moins volontaire des autres.
287 - Les septas du matristère de Port-Lannis la mettent à la porte après l’avoir réprimandée pour la énième fois quant à son attitude irrévérencieuse et ses multiples rapines. Elles menacent même de la dénoncer à la garde, et elle prend ces mégères au sérieux, ce qui la force à réduire ses vols comme ses escroqueries. Sans le sou, elle se tourne alors vers la prostitution pour avoir un toit et de quoi vivre de façon plus légale.
292 - 2 - Lasse de cette vie qui ne mène à rien, aussi parce qu’elle s’est attirée des ennuis avec un petit nobliau qui n’a apprécié son attitude désinvolte, elle abandonne toute sa vie à Port-Lannis pour partir sur les routes. Elle ignore de quoi sera fait le lendemain, mais elle entend bien s’extirper de la misère, et vivre d’autre chose que de la prostitution.
292 - 3 - Sous le nom de Meryll, un prénom fraîchement choisi pour ce nouveau départ, elle arrive à Port-Réal et arpente la ville en quête d’un métier qui lui conviendrait, sans pour autant tomber dans ses vieux travers. Elle trouve rapidement un travail de serveuse dans une auberge, mais cette absence de progression possible lui déplaît.
292 - 5 - Elle finit par rencontrer Brandwyn, propriétaire de La Corneille Grincheuse, et qui désespère de trouver un apprenti convenable. Meryll ne connaît rien au fonctionnement des auberges, à part sa brève expérience de serveuse, mais elle est prête à apprendre sur le tas. Brandwyn, convaincu par sa détermination, lui laisse sa chance. Elle entame donc son apprentissage sous sa tutelle après un mois d’essai.
297 - 6 - Cinq ans plus tard, Meryll termine son apprentissage et devient officiellement compagnon de la corporation de l’aubergerie, une communauté de métiers qui rassemblent les aubergistes et les taverniers de Port-Réal répondant aux critères d’admission. Pour la première fois de toute sa vie, Meryll a le sentiment d’avoir pris sa vie en vie et d’être aux commandes.
297 - 6 à 298 - 8 - En tant que compagnon de l’aubergerie, elle voyage à travers Westeros pour poursuivre sa formation auprès d’autres maîtres aubergistes.
298 - 9 - Meryll revient à Port-Réal, où Brandwyn l’engage pour travailler à La Corneille Grincheuse. A l’approche du Tournoi de la Main du Roi, l’auberge affiche complet des semaines durant.
298 - 13 - Les émeutes contre le roi créent un climat d’insécurité dans les rues de Port-Réal, en particulier pour les artisans qui craignent de voir leurs échoppés ravagées.
299 - 1/3/1 - Bataille de la Néra. Calfeutrés derrière les murs de l’auberge, Brandwyn et Meryll ont passé des jours à barricader l’auberge au cas où les forces de Stannis franchissent les remparts.
300 - 1/1/3 - A l’aube de la nouvelle année, Brandwyn lègue son auberge à Meryll, en dépit des craintes de ses confrères artisans.
300 - 3 - Même si elle se tourne encore vers Brandwyn par automatisme, Meryll apporte ses premières modifications à l’auberge avec un même objectif en tête : transformer La Corneille Grincheuse en un établissement haut de gamme. Elle entreprend aussi quelques rénovations pour soigner au mieux les apparences - et aussi pour augmenter les prix face à l’amélioration du service proposé.
300 - 4 - L’approche du mariage royal entre Joffrey Baratheon et Margaery Tyrell attire les foules à Port-Réal, et La Corneille Grincheuse affiche complet pendant des semaines. Pour Meryll, ce mois est le baptême du feu, l’heure de vérité où il prouve que ses années d’apprentissage font de lui un aubergiste rôdé et capable d’affronter un évènement aussi important.
300 - 5 - Brandwyn décède, d’une mort tranquille. Meryll organise ses funérailles avec le soutien de l’aubergerie.
300 - 8 - Meryll ne cesse de développer la qualité des services proposés par La Corneille Grincheuse ; qualité des produits, mobilier, décoration… Elle instaure aussi un service particulier pour une part de sa clientèle, une offre de massage et de relaxation par certaines employées. En vérité, il s’agit de prostitution à la façon des courtisanes dans les Cités Libres, mais déguisée pour éviter l’impôt de Port-Réal sur la prostitution.
301 - La Foi Militante lui cause de nombreuses sueurs froides à cause du traitement réservé aux prostituées. Si son auberge n’affiche aucune activité de ce genre, Meryll préfère redoubler de prudence et faire profil bac pour éviter de tout perdre.
302 - 2/4/4 - Destruction du Septuaire de Baelor. Un coup dur est porté à ses affaires tant le climat se détériore. Elle s’estime toutefois heureuse que son auberge n’ait subi aucun dégât.
303 - 2/1/4 - Attaque et destruction de Port-Réal par Daenerys Targaryen.
La Corneille Grincheuse est détruite. Pour Meryll, même si elle survit à la guerre en dépit de ses blessures et brûlures, c’est toute sa vie qui s’effondre. Elle a peut-être l’argent pour reconstruire son auberge, mais ce ne sera plus celle héritée de Brandwyn.
303 - 8/4/1 - Début des travaux pour reconstruire Port-Réal.
Avec la corporation de l’aubergerie, Meryll s’attelle elle aussi à la reconstruction de son quartier et de la Rue aux Farines. Elle finance d’ailleurs la reconstruction de son auberge, à l’identique de celle de Brandwyn - même si elle choisit les meilleurs matériaux possibles pour renforcer l’image haut de gamme de son auberge.
305 - 5 - La Corneille Grincheuse rouvre enfin ses portes, à quelques semaines du Tournoi du Donjon Rouge. Meryll recrute de nouveaux employés, et prend aussi un apprenti sous son aile, comme Brandwyn avec elle.
305 - 7/4/7 - Tournoi du Donjon Rouge. L’auberge affiche complet pendant plusieurs semaines, ce qui renfloue les caisses de Meryll et lui permet d’aborder l’avenir plus sereinement.
305 - 9 - Après examen assidu par les jurés de la corporation de l'aubergerie, Meryll est reconnue comme maître-artisan de l'aubergerie ; une véritable consécration pour elle.
306 - 1 - Alors qu’elle prépare un voyage du côté des Cités Libres pour nouer des partenariats commerciaux pour sécuriser ses approvisionnements en denrées rares, Meryll est approchée par Yoren Clifton pour aller espionner la Compagnie Dorée. L’appât de l’or la pousse à accepter, sans parler de la possibilité d’entrer dans les petits papiers d’une famille noble. Toutefois, entendre parler d’un dragon la convainc de rentrer au plus vite avant de se frotter au souffle de ce monstre.
306 - 3 - Désormais en collaboration avec Megalis Farman, Meryll entend bien tirer profit de cette relation avec la noblesse, bien qu’elle soit assez prudente pour conserver son indépendance. Elle demeure avant tout l’aubergiste de La Corneille Grincheuse.
279 - Élevée par les septas, l’éducation religieuse n’est guère au goût de l’enfant qui se faufile plutôt dans les rues de Port-Lannis. Elle apprend très vite à se débrouiller par ses propres moyens, quitte à mendier et à voler pour survivre. Son avenir ne lui apparaît guère sous un jour brillant ; mendier ou rejoindre la Foi des Sept.
282 - Avec d’autres gamins des rues, elle effectue rapines et autres escroqueries, battant des cils pour distraire les riches passants. Toutefois, les années clairsèment leurs rangs ; certains meurent de maladie, d’autres se font attraper et rejoignent le Mur plutôt que de perdre une main. Elle passe entre les mailles du filet en jouant les filles naïves et perdues, et parfois grâce au sacrifice plus ou moins volontaire des autres.
287 - Les septas du matristère de Port-Lannis la mettent à la porte après l’avoir réprimandée pour la énième fois quant à son attitude irrévérencieuse et ses multiples rapines. Elles menacent même de la dénoncer à la garde, et elle prend ces mégères au sérieux, ce qui la force à réduire ses vols comme ses escroqueries. Sans le sou, elle se tourne alors vers la prostitution pour avoir un toit et de quoi vivre de façon plus légale.
292 - 2 - Lasse de cette vie qui ne mène à rien, aussi parce qu’elle s’est attirée des ennuis avec un petit nobliau qui n’a apprécié son attitude désinvolte, elle abandonne toute sa vie à Port-Lannis pour partir sur les routes. Elle ignore de quoi sera fait le lendemain, mais elle entend bien s’extirper de la misère, et vivre d’autre chose que de la prostitution.
292 - 3 - Sous le nom de Meryll, un prénom fraîchement choisi pour ce nouveau départ, elle arrive à Port-Réal et arpente la ville en quête d’un métier qui lui conviendrait, sans pour autant tomber dans ses vieux travers. Elle trouve rapidement un travail de serveuse dans une auberge, mais cette absence de progression possible lui déplaît.
292 - 5 - Elle finit par rencontrer Brandwyn, propriétaire de La Corneille Grincheuse, et qui désespère de trouver un apprenti convenable. Meryll ne connaît rien au fonctionnement des auberges, à part sa brève expérience de serveuse, mais elle est prête à apprendre sur le tas. Brandwyn, convaincu par sa détermination, lui laisse sa chance. Elle entame donc son apprentissage sous sa tutelle après un mois d’essai.
297 - 6 - Cinq ans plus tard, Meryll termine son apprentissage et devient officiellement compagnon de la corporation de l’aubergerie, une communauté de métiers qui rassemblent les aubergistes et les taverniers de Port-Réal répondant aux critères d’admission. Pour la première fois de toute sa vie, Meryll a le sentiment d’avoir pris sa vie en vie et d’être aux commandes.
297 - 6 à 298 - 8 - En tant que compagnon de l’aubergerie, elle voyage à travers Westeros pour poursuivre sa formation auprès d’autres maîtres aubergistes.
298 - 9 - Meryll revient à Port-Réal, où Brandwyn l’engage pour travailler à La Corneille Grincheuse. A l’approche du Tournoi de la Main du Roi, l’auberge affiche complet des semaines durant.
298 - 13 - Les émeutes contre le roi créent un climat d’insécurité dans les rues de Port-Réal, en particulier pour les artisans qui craignent de voir leurs échoppés ravagées.
299 - 1/3/1 - Bataille de la Néra. Calfeutrés derrière les murs de l’auberge, Brandwyn et Meryll ont passé des jours à barricader l’auberge au cas où les forces de Stannis franchissent les remparts.
300 - 1/1/3 - A l’aube de la nouvelle année, Brandwyn lègue son auberge à Meryll, en dépit des craintes de ses confrères artisans.
300 - 3 - Même si elle se tourne encore vers Brandwyn par automatisme, Meryll apporte ses premières modifications à l’auberge avec un même objectif en tête : transformer La Corneille Grincheuse en un établissement haut de gamme. Elle entreprend aussi quelques rénovations pour soigner au mieux les apparences - et aussi pour augmenter les prix face à l’amélioration du service proposé.
300 - 4 - L’approche du mariage royal entre Joffrey Baratheon et Margaery Tyrell attire les foules à Port-Réal, et La Corneille Grincheuse affiche complet pendant des semaines. Pour Meryll, ce mois est le baptême du feu, l’heure de vérité où il prouve que ses années d’apprentissage font de lui un aubergiste rôdé et capable d’affronter un évènement aussi important.
300 - 5 - Brandwyn décède, d’une mort tranquille. Meryll organise ses funérailles avec le soutien de l’aubergerie.
300 - 8 - Meryll ne cesse de développer la qualité des services proposés par La Corneille Grincheuse ; qualité des produits, mobilier, décoration… Elle instaure aussi un service particulier pour une part de sa clientèle, une offre de massage et de relaxation par certaines employées. En vérité, il s’agit de prostitution à la façon des courtisanes dans les Cités Libres, mais déguisée pour éviter l’impôt de Port-Réal sur la prostitution.
301 - La Foi Militante lui cause de nombreuses sueurs froides à cause du traitement réservé aux prostituées. Si son auberge n’affiche aucune activité de ce genre, Meryll préfère redoubler de prudence et faire profil bac pour éviter de tout perdre.
302 - 2/4/4 - Destruction du Septuaire de Baelor. Un coup dur est porté à ses affaires tant le climat se détériore. Elle s’estime toutefois heureuse que son auberge n’ait subi aucun dégât.
303 - 2/1/4 - Attaque et destruction de Port-Réal par Daenerys Targaryen.
La Corneille Grincheuse est détruite. Pour Meryll, même si elle survit à la guerre en dépit de ses blessures et brûlures, c’est toute sa vie qui s’effondre. Elle a peut-être l’argent pour reconstruire son auberge, mais ce ne sera plus celle héritée de Brandwyn.
303 - 8/4/1 - Début des travaux pour reconstruire Port-Réal.
Avec la corporation de l’aubergerie, Meryll s’attelle elle aussi à la reconstruction de son quartier et de la Rue aux Farines. Elle finance d’ailleurs la reconstruction de son auberge, à l’identique de celle de Brandwyn - même si elle choisit les meilleurs matériaux possibles pour renforcer l’image haut de gamme de son auberge.
305 - 5 - La Corneille Grincheuse rouvre enfin ses portes, à quelques semaines du Tournoi du Donjon Rouge. Meryll recrute de nouveaux employés, et prend aussi un apprenti sous son aile, comme Brandwyn avec elle.
305 - 7/4/7 - Tournoi du Donjon Rouge. L’auberge affiche complet pendant plusieurs semaines, ce qui renfloue les caisses de Meryll et lui permet d’aborder l’avenir plus sereinement.
305 - 9 - Après examen assidu par les jurés de la corporation de l'aubergerie, Meryll est reconnue comme maître-artisan de l'aubergerie ; une véritable consécration pour elle.
306 - 1 - Alors qu’elle prépare un voyage du côté des Cités Libres pour nouer des partenariats commerciaux pour sécuriser ses approvisionnements en denrées rares, Meryll est approchée par Yoren Clifton pour aller espionner la Compagnie Dorée. L’appât de l’or la pousse à accepter, sans parler de la possibilité d’entrer dans les petits papiers d’une famille noble. Toutefois, entendre parler d’un dragon la convainc de rentrer au plus vite avant de se frotter au souffle de ce monstre.
306 - 3 - Désormais en collaboration avec Megalis Farman, Meryll entend bien tirer profit de cette relation avec la noblesse, bien qu’elle soit assez prudente pour conserver son indépendance. Elle demeure avant tout l’aubergiste de La Corneille Grincheuse.
- Histoire
“Meryll. Viens par là.
Le torchon sur l’épaule, le vieux Brandwyn lui fait signe de le suivre dans son office ; un petit bureau avec pour seule lumière une petite lucarne, caché à la dérobée derrière un faux pan de mur. Meryll ne compte plus les heures où le maître-artisan s’est enfermé à l’intérieur, le plus souvent à la seule lueur d’une bougie, le nez plongé dans ses épais livres de compte. Des années plus tôt, Brandwyn lui répétait à longueur de journée que les comptes étaient le cœur de leur métier, plus encore que l’accueil de la clientèle ou encore le service d’une bonne bière fraîche accompagné d’un pâté en croûte fumant. Sans de bons comptes, une auberge s’effondre, incapable de financer ses achats essentiels, de payer les taxes, ou même ses salariés. Mais avec des comptes soignés, et une gestion efficace, l’oseille coule à flots.
Sans mot dire, Meryll suit son mentor dans l’office, laisse la porte légèrement entrouverte derrière lui pour garder un œil sur la grande salle. A cette heure matinale, les clients devant partir le sont déjà ; ceux qui restent entendent bien dormir jusqu’à ce que le soleil soit bien haut dans le ciel. Personne ne devrait requérir leur aide, mais en bonne aubergiste, Meryll reste aux aguets, prête à bondir pour grappiller quelques piécettes supplémentaires.
Face à son attitude, Brandwyn réprime à moitié un rire tandis qu’il s’assoit à son bureau. Il ouvre un tiroir, puis un second, fouillant entre les livres à la reliure épaisse et les missives éparpillées. Meryll croise les bras, incertaine. Brandwyn ne l’invite jamais dans son office. Quand le maître-artisan lui a appris à lire et à écrire, ils l’ont fait sur une table de la grande salle. L’office est un lieu presque mystérieux pour Meryll, réservé au maître-artisan seulement - un compagnon comme elle n’a rien à y faire.
Brandwyn crache ses poumons dans son mouchoir un instant, puis sort du tiroir un paquet de missives et un parchemin finement roulé. Meryll ne rate pas les gouttelettes du sang qui tachent le tissu, mais elle n’émet aucun commentaire. Elle sait que la santé de son mentor n’est pas au beau fixe. Il aurait dû arrêter de travailler voilà des années pour prendre soin de lui, mais il n’a jamais voulu abandonner La Corneille Grincheuse sans assurer la relève un jour.
— Lis ça, au lieu de rêvasser.
Son mentor désigne le parchemin, alors Meryllle saisit et le déroule, une lueur d’incertitude dans le regard. Elle lit en diagonale le document pour comprendre les grandes lignes, mais elle ne finit pas sa lecture.
— Vous ne pouvez pas !
— Je ne peux pas quoi, au juste ? Brandwyn renifle bruyamment. Il débouche sa flasque, rangée dans son veston, et boit quelques goulées. Pas faire ce que je veux de ma propre auberge ?
— Je…
— Ferme-la, gamine, et écoute-moi un peu, tu veux ? Pat pourra bien dire ce qu’il veut, il n’a pas son mot à dire. Tu sais que je n’ai pas d’enfants, le dernier est mort avec ma femme de la vérole. Je n’ai pas de descendance, pas de repreneur identifié pour ma vieille Corneille, si ce n’est toi.
Meryll ne pipe mot, trop éberluée pour dire quoi que ce soit. Même si elle a souvent songé que Brandwyn doit prendre sa retraite pour préserver sa santé, elle ne s’est jamais imaginé comme successeur. Elle n’a aucun lien de sang avec le maître-artisan, et tout le respect qu'elle lui porte ne suffit guère comme argument pour cette transmission. Elle n’a jamais pensé un seul instant que Brandwyn la considérait comme un successeur sérieux.
— Tu es un compagnon de l’aubergerie, ta valeur est reconnue. Je t’ai même formée, alors je sais ce qu’il en est ! Je sais ce dont tu es capable, je sais que tu feras honneur à La Corneille Grincheuse, que tu t’en occuperas comme la prunelle de tes yeux, comme je l’ai fait avant. Et avec ça, il n’en faudra pas davantage pour que tu deviennes maître-artisan à ton tour.
— Je…
— Quoi, tu veux refuser ? Tu ne comprends pas que je puisse te nommer, toi, successeur ?
Le regard inquisiteur que Brandwyn braque sur lui en dit long. Il la connaît assez pour savoir à quoi elle pense, avec les années. Alors Meryll soupire, ravale sa salive, chasse le doute et les bégaiements stupides. En toute humilité, elle s’incline face à son mentor.
— C’est un honneur pour moi que d’être votre successeur, maître Brandwyn.
— Bien parlé, Meryll.
Un ricanement accompagne le tintement métallique d’une clef contre le bois du bureau. La clef de l’auberge.
— Te voilà propriétaire de La Corneille Grincheuse.”
“L’histoire a la fâcheuse manie de se répéter, à croire que les hommes de ce monde n’ont qu’une seule idée à l’esprit ; tuer ou se faire tuer.
Les conflits se multiplient à travers Westeros, et cette ère de paix censée s’ouvrir après la déchéance de la Reine Dragon n’est plus qu’un vague nuage de fumée chassé par les belligérants. Le Bief qui s’embrase, les Fer-Nés qui pillent le Nord, un groupuscule religieux qui fait surface pour terroriser les bordels de la capitale, les rumeurs d’une guerre civile à Braavos, sans parler du retour d’un énième survivant Targaryen…
La guerre se presse aux portes de Port-Réal, et cette fois, Meryll ne peut qu’espérer sauver son auberge des flammes.”
Le torchon sur l’épaule, le vieux Brandwyn lui fait signe de le suivre dans son office ; un petit bureau avec pour seule lumière une petite lucarne, caché à la dérobée derrière un faux pan de mur. Meryll ne compte plus les heures où le maître-artisan s’est enfermé à l’intérieur, le plus souvent à la seule lueur d’une bougie, le nez plongé dans ses épais livres de compte. Des années plus tôt, Brandwyn lui répétait à longueur de journée que les comptes étaient le cœur de leur métier, plus encore que l’accueil de la clientèle ou encore le service d’une bonne bière fraîche accompagné d’un pâté en croûte fumant. Sans de bons comptes, une auberge s’effondre, incapable de financer ses achats essentiels, de payer les taxes, ou même ses salariés. Mais avec des comptes soignés, et une gestion efficace, l’oseille coule à flots.
Sans mot dire, Meryll suit son mentor dans l’office, laisse la porte légèrement entrouverte derrière lui pour garder un œil sur la grande salle. A cette heure matinale, les clients devant partir le sont déjà ; ceux qui restent entendent bien dormir jusqu’à ce que le soleil soit bien haut dans le ciel. Personne ne devrait requérir leur aide, mais en bonne aubergiste, Meryll reste aux aguets, prête à bondir pour grappiller quelques piécettes supplémentaires.
Face à son attitude, Brandwyn réprime à moitié un rire tandis qu’il s’assoit à son bureau. Il ouvre un tiroir, puis un second, fouillant entre les livres à la reliure épaisse et les missives éparpillées. Meryll croise les bras, incertaine. Brandwyn ne l’invite jamais dans son office. Quand le maître-artisan lui a appris à lire et à écrire, ils l’ont fait sur une table de la grande salle. L’office est un lieu presque mystérieux pour Meryll, réservé au maître-artisan seulement - un compagnon comme elle n’a rien à y faire.
Brandwyn crache ses poumons dans son mouchoir un instant, puis sort du tiroir un paquet de missives et un parchemin finement roulé. Meryll ne rate pas les gouttelettes du sang qui tachent le tissu, mais elle n’émet aucun commentaire. Elle sait que la santé de son mentor n’est pas au beau fixe. Il aurait dû arrêter de travailler voilà des années pour prendre soin de lui, mais il n’a jamais voulu abandonner La Corneille Grincheuse sans assurer la relève un jour.
— Lis ça, au lieu de rêvasser.
Son mentor désigne le parchemin, alors Meryllle saisit et le déroule, une lueur d’incertitude dans le regard. Elle lit en diagonale le document pour comprendre les grandes lignes, mais elle ne finit pas sa lecture.
— Vous ne pouvez pas !
— Je ne peux pas quoi, au juste ? Brandwyn renifle bruyamment. Il débouche sa flasque, rangée dans son veston, et boit quelques goulées. Pas faire ce que je veux de ma propre auberge ?
— Je…
— Ferme-la, gamine, et écoute-moi un peu, tu veux ? Pat pourra bien dire ce qu’il veut, il n’a pas son mot à dire. Tu sais que je n’ai pas d’enfants, le dernier est mort avec ma femme de la vérole. Je n’ai pas de descendance, pas de repreneur identifié pour ma vieille Corneille, si ce n’est toi.
Meryll ne pipe mot, trop éberluée pour dire quoi que ce soit. Même si elle a souvent songé que Brandwyn doit prendre sa retraite pour préserver sa santé, elle ne s’est jamais imaginé comme successeur. Elle n’a aucun lien de sang avec le maître-artisan, et tout le respect qu'elle lui porte ne suffit guère comme argument pour cette transmission. Elle n’a jamais pensé un seul instant que Brandwyn la considérait comme un successeur sérieux.
— Tu es un compagnon de l’aubergerie, ta valeur est reconnue. Je t’ai même formée, alors je sais ce qu’il en est ! Je sais ce dont tu es capable, je sais que tu feras honneur à La Corneille Grincheuse, que tu t’en occuperas comme la prunelle de tes yeux, comme je l’ai fait avant. Et avec ça, il n’en faudra pas davantage pour que tu deviennes maître-artisan à ton tour.
— Je…
— Quoi, tu veux refuser ? Tu ne comprends pas que je puisse te nommer, toi, successeur ?
Le regard inquisiteur que Brandwyn braque sur lui en dit long. Il la connaît assez pour savoir à quoi elle pense, avec les années. Alors Meryll soupire, ravale sa salive, chasse le doute et les bégaiements stupides. En toute humilité, elle s’incline face à son mentor.
— C’est un honneur pour moi que d’être votre successeur, maître Brandwyn.
— Bien parlé, Meryll.
Un ricanement accompagne le tintement métallique d’une clef contre le bois du bureau. La clef de l’auberge.
— Te voilà propriétaire de La Corneille Grincheuse.”
— Année 301, 1/1/3, La Corneille Grincheuse, Port-Réal
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“L’histoire a la fâcheuse manie de se répéter, à croire que les hommes de ce monde n’ont qu’une seule idée à l’esprit ; tuer ou se faire tuer.
Les conflits se multiplient à travers Westeros, et cette ère de paix censée s’ouvrir après la déchéance de la Reine Dragon n’est plus qu’un vague nuage de fumée chassé par les belligérants. Le Bief qui s’embrase, les Fer-Nés qui pillent le Nord, un groupuscule religieux qui fait surface pour terroriser les bordels de la capitale, les rumeurs d’une guerre civile à Braavos, sans parler du retour d’un énième survivant Targaryen…
La guerre se presse aux portes de Port-Réal, et cette fois, Meryll ne peut qu’espérer sauver son auberge des flammes.”
— Année 306, lune 3, La Corneille Grincheuse, Port-Réal
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Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Desmera Redwyne Jeu 21 Mar - 17:57
Bienvenu à toi ! BOnne chance pour ta fiche !
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Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Edmund Gargalen Jeu 21 Mar - 17:59
Ca s'est bien vrai, c'est toujours la faute de Meg héhé
Bienvenue ou rebienvenue d'ailleurs
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Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Megalis Farman Jeu 21 Mar - 18:03
Pfff c'est jamais de ma faute 
Rebienvenue par ici, tu connais la maison, si tu as des questions n'hésite pas et bon courage pour ta fiche (qui s'annonce déjà très très bien 
)
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Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Meryll Jeu 21 Mar - 23:17
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Re: Meryll ◈ La Corneille Grincheuse
par Megalis Farman Ven 22 Mar - 22:58
Valar Dohaeris
Félicitations Invité, te voilà validé ! Tu vas rapidement être ajouté au groupe de ta région, ce qui te donnera accès à l'entièreté du forum. Tu vas pouvoir commencer à RP mais aussi découvrir le Passage Secret, une catégorie dans laquelle tu vas pouvoir comploter avec (ou contre ) les autres ! Avant de poser une question, lis bien les règles de base, du lancer de dés et le Guide du plan MJ !
N'hésite pas aussi à nous rejoindre sur le Discord du forum !
Avant de jouer tout de même, il faudrait créer tes fiches de liens et de chronologie, et d'essayer de les tenir relativement à jour pour aider le staff. Tu peux aussi utiliser la zone libre qu'est le Journal de bord. Aussi, tu peux dès à présent créer tes Prédéfinis et/ou Pré-liens dans la section des Précréés !
Petits conseils pour bien démarrer sur ATGW : fais un tour régulièrement vers les Évènements et surtout vers les Actualités du monde pour te tenir au courant de ce qu'il se passe à Westeros. Attention aux dates et aux régions concernées : ton personnage ne peut pas tout savoir, en fonction de sa situation géographique, etc !
Relatif au staff : Tu devrais recevoir bientôt un MP du compte Les Sept pour mieux cerner ton jeu et mieux t'inclure aux événements du forum, prends bien le temps d'y répondre !
Et si tu as des questions, n'hésite pas à les poser soit dans la section invités du forum, soit sur le Discord, on se fera un plaisir d'y répondre.
On espère que tu te plairas ici ! Des bisous
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Petits conseils pour bien démarrer sur ATGW : fais un tour régulièrement vers les Évènements et surtout vers les Actualités du monde pour te tenir au courant de ce qu'il se passe à Westeros. Attention aux dates et aux régions concernées : ton personnage ne peut pas tout savoir, en fonction de sa situation géographique, etc !
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x achéris
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