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Message par Invité Ven 31 Mar - 14:31

— We shared parents, home, pets, celebrations, catastrophes, secrets. And the threads of our experience became so interwoven that we are linked. I can never be utterly lonely, knowing you share the planet. |  @Jonas Caron

Shôren n'était pas heureuse d'être de retour à Port-Réal. Elle haïssait cette ville et tout ce qu'elle pouvait représenter. Si elle avait pu, elle ne serait même pas venue, mais ni Jonas, ni Rhea ne lui avaient laissé le choix. Bien que son frère ait été plus doux et mesuré dans ses propos, ils avaient été intransigeants : elle n'avait d'autres choix que de se rendre à la capitale pour être mariée. Mariée ou vendue, la chose était difficile à mesurer et à estimer. Mais dans tous les cas, dès qu'elle aurait le manteau d'une autre maison sur les épaules, elle ne reviendrait plus à Séréna, et cela la peinait. Avait-elle dit adieu à sa maison la dernière fois qu'elle en était partie ? La question la taraudait depuis plusieurs jours maintenant alors qu'elle marchait d'un pas lent dans les jardins. Le rossignol n'avait aucune envie de rester entre les murs anxiogènes de la bâtisse. Même si elle avait été reconstruite, la brune avait toujours l'impression d'étouffer entre ces murs comme si, à nouveau, la poussière s'infiltrait partout dans ses yeux, ses poumons, son nez, sa bouche... Un frisson courut le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle s'arrêtait, inspirant profondément pour calmer son cœur qui s'emballait.

Elle haïssait cet endroit.

Sa balade finit par la mener au bout du jardin, à la falaise. Une petite terrasse s'étendait sous ses yeux, couverte par une toile apportant un peu d'ombre. Même si le printemps ne faisait que débuter, il faisait déjà chaud dans la capitale et trouver un peu de fraîcheur ne la dérangeait pas. La jeune femme finit par s'avancer jusqu'au muret et elle inspira profondément les embruns salés, fermant les yeux durant quelques secondes. Ici, elle était en paix : personne pour la déranger, personne pour la harceler, personne pour lui parler de mariage. Elle pouvait noyer son regard dans l'étendue bleutée de la mer, et pour elle qui n'aspirait qu'au calme, l'endroit était idéal. Le temps semblait s'écouler si lentement, une fois à l'extérieur... la chose était agréable.

Néanmoins, il semblait que le calme ne durait jamais vraiment : des pas - qu'elle reconnaitrait entre mille - se firent entendre derrière elle. Un sourire tranquille finit par étirer ses lèvres alors qu'elle se retournait, se calant contre le muret en observant Jonas s'approcher d'elle. Ses yeux ne le lâchèrent pas d'une semelle jusqu'à ce qu'il s'arrête non loin d'elle. « Mon frère. » souffla-t-elle d'un ton chaleureux avant de s'approcher de lui pour embrasser sa joue. « Il se passe quelque chose ? Ou tu viens simplement échapper aux vipères toi aussi ? » Parfois, elle le plaignait. Son rôle d'ambassadeur, couplé à celui de nouveau seigneur de la maison Caron... elle savait mieux que quiconque que cela lui pesait. Et même si elle voulait l'aider, elle ne pouvait rien faire pour lui. « Je suis contente de te voir, j'ai l'impression que cela fait des lustres que nous ne nous sommes pas retrouvés seuls ensembles. » Comme si leur relation changeait dès qu'ils étaient à Port-Réal. Le venin des serpents semblait toujours assez puissant pour les séparer.


:copyright:️crack in time
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Message par Invité Jeu 6 Avr - 10:59






An 305
Lune 3, Semaine 1, Jour 6
@Shôren Caron


Eternal bond


Depuis leur retour à Port-Réal, la définition de calvaire prenait un tout autre sens. Jonas détestait cette ville jusque dans les plus petits recoins, et rien n’apaisait ses sentiments. La puanteur des lieux lui agressait constamment les narines, les vipères persiflaient à ses oreilles, et chaque pas qu’il faisait pouvait tout aussi bien être le dernier. La mort rôdait dans les ombres, prête à bondir sur l’insouciant qui la sous-estimait. Et même si les Lannister ne régnaient plus en maître sur la capitale, le sentiment demeurait le même, peu importe qui posait ses royales fesses sur le Trône de Fer. Beaucoup ne se satisfaisaient pas de leur position, et tentaient de s’arroger une place plus intéressante à coup de complots et autres machineries.

Jonas n’avait jamais aimé Port-Réal, et là résidait tout le calvaire de sa situation. La première fois, il était resté par contrainte. Otage des Lannister, dénué des titres de sa famille, lui comme sa mère et sa sœur n’avaient guère eu d’autre fois que de vivre dans cette capitale sordide. A présent, avec les Lannister vaincus, il n’était plus otage, mais il avait dû revenir malgré tout, et ce de son propre chef, parce que son suzerain le lui avait demandé.

Depuis, il marchait sur des œufs, prisonnier d’un inconfort qui ne le lâchait pas. Même dans leurs appartements, il craignait d’être épié par des ennemis dont il n’avait même pas connaissance, ou de les voir surgir soudain pour les entraîner ailleurs.

A ne pas en douter, Jonas aurait donné beaucoup pour fuir une bonne fois pour toute cette maudite capitale.

Le soupir au bord des lèvres, déjà las de cette situation qui ne s’améliorait pas, ses pas le menèrent jusqu’aux jardins. La végétation verdoyante offrait une bouffée de fraîcheur au milieu de ce charnier à ciel ouvert, et depuis son retour à Port-Réal, Jonas se perdait souvent dans les allées boisées pour se détendre pour quelques moments.

Apercevoir sa sœur sur la petite terrasse au bout du chemin ne l’étonna pas ; elle aussi cherchait le calme. Jonas regrettait toujours de l’avoir obligée à l’accompagner à Port-Réal, sous prétexte de la marier. L’égoïsme avait primé sur son envie de la protéger, et il avait par la suite essayé de saupoudrer ses arguments d’un semblant d’agissement logique et politique. Mais sans Shôren à ses côtés, même s’il la savait en sécurité, Jonas n’aurait sans doute pas trouvé la force d’affronter une fois de plus les vipères de la capitale. Là, bien que l’inconfort règne encore dans leurs quartiers, discuter avec sa sœur lui mettait du baume au cœur. Il n’était pas seul, désemparé face à toutes ces manigances. Il avait quelqu’un sur qui se reposer, même s’il ne le lui confiait pas ses préoccupations politiques.

— Ma sœur.

Un sourire attendri se dessina sur ses lèvres tandis qu’il lui embrassa la joue à son tour. Plus que les jardins, Shôren lui conférait la force de s’accrocher et de persévérer.

— Des vipères ? Je dirais plutôt des sangsues. Elles s’accrochent à toi avec leurs demandes incessantes, et ne te laissent aucune seconde de répit.

L’amusement teinta son sourire, puis il invita sa sœur à s’installer à ses côtés sur les chaises de la petite terrasse.

— Moi aussi je suis content de te voir. Et pour me rattraper, je te propose un dîner en ma compagnie ce soir, rien que nous deux. J’enverrai paître mes obligations au lendemain.

Tant qu’il pouvait voir sa sœur sourire, cela vaudrait bien la journée harassante qui l’attendrait le lendemain.


emme
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