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Message par Invité Lun 3 Avr - 17:19

Be careful, lest in casting out your demon you exorcise the best thing in you.
L’œil acéré suit chaque malle que l’on hisse à bord du navire, La Sorgue, et la gueule, qui se fait aussi comminatoire que possible, gronde des ordres aux soldats embauchés pour escorter ses biens. Quelques coffres où il a entassé de l’or, des bijoux, quelques soieries, babioles et reliques d’une ère désormais révolue. Tout, payé par le sang ; le sien parfois, celui d’autrui toujours. Quelques huches où s’entasse une fortune dérobée, voilà à quoi se résument les deux dernières décennies de son existence dissolue et furieuse.
Un poing fermé planté sur son genou, il trône sur un tonneau en contrôlant le passage des hommes. Barbesang lui a accordé une poignée de Chats pour l’accompagner jusqu’à Pentos et charger sa cargaison précieuse sur un navire qui le ramènerait jusqu’en Westeros mais ses anciens frères d’armes ne peuvent aller plus loin que les quais, ordre du chef, que Tytos n’a pas discuté. L’annonce de son départ s’est soldée par une algarade terrible entre les deux hommes ; il est difficile pour un seigneur de guerre de voir l’un de ses meilleurs capitaines le quitter pour aller jouer au nobliau à l’autre bout du monde.
Comme lestés par la culpabilité d’abandonner, à nouveau, leur monde, les yeux du soudard se baissent jusqu’à tomber sur la lettre froissée dans sa pogne. Robar est mort. La missive, dictée par son père et écrite le mestre, ne va pas par quatre chemins, bien que Tytos suspecte l’érudit d’avoir extrait la majorité des mots fielleux de son géniteur. L’aîné est perdu, donc, suivant le cadet et le benjamin est prié de revenir aux bercails, toute affaire cessante. Le Fléaufort a accepté mais est toujours rongé par le doute, dépassé en vérité par ces responsabilités, ces chaines qui l’entravent désormais. Sa sombre essence lui a fait convoiter, plus jeune, les prérogatives du premier-né mais le monde lui paraît maintenant plus froid, moins vibrant, que ses deux frères sont sous terre.
Il plie avec lenteur la lettre de Fléaufort, la range dans son pourpoint noir de sa maison, niellé d’or, simplement pourvu d’un large capuchon. Il est désormais l’héritier du clan – si saugrenu que ça lui semble – et se doit d’en épouser le rôle.

Lorsque le dernier coffre a été placé dans sa cabine, il en ferme la serrure à double tour et ordonne à deux Chats de monter la garde. Le départ du bateau n’est prévu que dans quelques heures, ce qui lui donne l’opportunité d’une dernière fois flâner dans les rues de Pentos. Tytos quitte le navire d’une démarche quelque peu raide, sa jambe n’ayant pas encore complètement récupéré de sa dernière blessure. Il se mêle à la foule des quais, observe posément les quidams aux barbes colorées, les marins qui échangent des noms d’oiseaux, des propriétaires d’échoppes qui haranguent le chaland ; il a un sourire triste. Naturellement, ses pas le mènent vers les cloaques de la Cité Libre, là où l’on trouve les enseignes malfamées, les créatures de bas pelage. Ah, il est d’humeur à lamper quelques coupes, passer la dernière nuit dans les bras d’une gaupe – ou deux. Il suppose qu’il a désormais plus en commun avec pareille engeance qu’avec ses pairs de l’Ouest, et que la réacclimatation à ces mœurs sera rude, si pas tout à fait insurmontable.
Le Fléaufort s’engouffre dans une taverne où il a eu naguère ses habitudes et se rencogne dans une alcôve, couvant une corne de bière, se laissant bercer par l’atmosphère délétère du lieu, jusqu’à être dérangé par une silhouette solide qui se dresse face à lui. Sitôt, les babines se froissent et grignent, tandis que les yeux coléreux restent fixés sur la table, sans même aviser l’invité importun. « Je souhaite être seul. » siffle-t-il.


(c) AMIANTE

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