Feu et Sang Aegon Targaryen

Aegon Targaryen a été éduqué pour devenir nul autre personne que le souverain des sept couronnes. Une éducation qui le rendait pragmatique, patient dans son apprentissage à la fois diplomatique et martial. Particulièrement bien instruit parlant plusieurs langues il est une tête à la fois bien faite et bien remplie.

Il n'est pas devenu cet homme qu'on idéalise et qu'on met sur un piédestal. Trop souvent il a vu la vanité avoir raison de ceux qui n'acquièrent que trop aisément leurs statuts et leurs privilèges. Non par la force des choses il a apprit. Par l'adversité ou peut-être le destin dirons-nous il a prit ses marques. Tout comme la lame qui fut forgée et aiguisée pour un but précis son esprit en a fait de même avec les livres. Rigoureux dans l’entraînement il accompli avec soin la tâche qu'on lui incombe.  

Attentif, l'oreille tendue pour les gens qui l'entoure il ne manque pas de savoir être ou même de principes. Il ne déroge pas à la règle tacite de cette bonne société avec qui il n'a toutefois pas autant de points commun qu'on voudrait lui prêter. Il sait se montrer ferme, meneur d'hommes et partir au combat. Car dans le feu de l'action il n'y a que votre épée qui vous sépare de la vie et de la mort. On pourrait penser qu'il porte une forme d'arrogance sur le monde et cela peut être vraie sous certains angles. De l'orgueil ? Des préjugés ? Il en a comme tout les hommes.

Derrière tout ça c'est un homme marqué par la vie lui aussi. De nombreux traumatismes aussi bien physique que psychique depuis son enfance par la peur d'être piéger dans une pièce trop étroite, sensation de malaise qui lui font souvent se tenir prêt d'une ouverture, d'un balcon ou d'une fenêtre pour se sentir bien. Il est aussi marqué par le manque de sommeil les remords, les regrets envers des compagnons aujourd'hui disparus  à jamais. Il est sous l'emprise de son orgueil et de cette ambition qui l'a dévoré en Valyria pour obtenir ce qu'il voulait. De ça il ne semble pas réussir à s'en défaire.

Son apparence typiquement valyrienne ne fait aucun doute sur son ascendance. Des cheveux d'argent et un regard améthyste.
Aegon a acquit l'épée valyrienne Feunoyr des mains d'Harry Paisselande. Aegon porte une large séquelle visible de la maladie de Valyria sur son torse.

Il porte en lui plusieurs stigmates dû à son éducation notamment un sentiment d'oppression permanent quand il se retrouve dans un endroit exigu, étroit, des pièces closes. Il préfère en revanche les balcons et les fenêtres qui lui rendent toute sa constance et ses capacités.

Depuis Valyria il a du mal à trouver le sommeil, il le redoute comme un adversaire. Ses yeux violacés ne le son pas qu'à la lueur du soleil mais aussi par son manque de sommeil. Il fait des cauchemars la nuit en repensant à Nesora. Pour trouver un peu de répit il a commencé à prendre depuis du bonsomme.

(†) Aerys Targaryen & (†) Rhaella Targaryen, ses grands-parents
(†) Rhaegar Targaryen et (†) Elia Martell, ses parents
(†) Rhaenys Targaryen, sa sœur

(†) Rhaegar Targaryen & (†) Lyanna Stark
Leur fils, « Jon Snow »

(†) Viserys Targaryen, son oncle & Bellenora Otherys (une courtisane)
Leur fils, Aerys
(†) Daenerys Targaryen, sa tante & (†) Khal Drogo
Leur fils, (†) Rhaego


– 282 : Aegon naît à Port-Réal.C'est encore un bébé tandis que la rébellion de Robert Baratheon se met en marche.

– 283 : En la personne de Varys Aegon est épargné. Le targaryen est échangé avec un autre nourrisson. Il passera une bonne partie de son enfance à Pentos auprès d'Illyrio Mopatis qui fera office d'une figure paternel pour Aegon. Durant cette période il sera éduqué suivant son rang apprenant plusieurs langues des heures durant mais aussi en étant entraîné par Jon Connington membre de la Compagnie dorée. Il sera surnommé « Griff » le jeune camouflant sa véritable existance au reste du monde. Aegon se teindra les cheveux préservant son anonymat et sera considéré comme le fils de Griff surnom donné à Jon Connington. Son instruction aussi bien théorique que pratique est  à la fois difficile et dense.

– 284 : Aegon ne supporte plus les endroits clos et exigu. Une forme de claustrophobie qu'il apprend à dompter avec le temps s'approchant volontairement des espaces ouverts, balcons et fenêtres.

– 285 : Aegon demande à rejoindre la Compagnie dorée à Jon Connington. Dans son désir de rester à ses côtés par l'admiration qu'il force envers lui et ses hommes. Connington avec l’approbation d'Illyrio Mopatis accédera à cette demande dans le but de camoufler et de dissiper une quelconque trace pouvant remonter jusqu'au jeune prince.

– 287 : Aegon passe le plus clair de son temps à se faire botter le derche durant les entraînements, il a beau avoir de très bons précepteurs et être plutôt doué au maniement de l'épée la majorité des hommes s'enrôlant dans la Compagnie dorée sont plus vieux, plus grand et plus fort. Chaque soir durant Connington observe « Griff » le jeune panser ses blessures avec cette lueur tenace dans les yeux. Chaque fois qu'il tombe, il se relève plus déterminé à faire sa place au sein de la Compagnie. Il forcera l'admiration et l'amitié auprès d'eux au fur et à mesure de leurs missions et des pérégrinations.

– 299 : Son premier contact avec Westeros lui fait croiser le chemin de la jeune Aelinor Hightower à Lys. Celle-ci ne connaît pas sa véritable identité.

– 300 : Sa rencontre avec Aelinor Hightower le marque si bien qu'il envisage d'aller à sa rencontre dans le Bief. Connington l'en dissuade, sa sécurité en dépend. Son manque de discernement sur ce qu'il représente aux yeux de ses ennemis dont on lui a souvent parlé mais qu'il n'a jamais réellement côtoyé le rend imprudent le poussant à faire des erreurs. Il est souvent recherché par ses camarades tandis qu'il s'échappe de la surveillance de Connington pour se balader et se mêler à la population. Cela lui vaudra des remontrances, corvées et surtout de longues discussion avec celui-ci à la tombée de la nuit. L'impétuosité de la jeunesse fait parfois faire des erreurs même pour Aegon alors âgé de 18 ans.

– 302, Lune 12 : Face à l'arrivée d'Euron Greyjoy la Compagnie dorée se divise par le choix d'honorer ce contrat pour servir Cersei Lannister. La neutralité de la compagnie en est entachée divisant les hommes la majeur partie d'entre eux partent combattre. Harry Paisselande fidèle et impartiale aux principes qui sont les siens et ceux de la Compagnie s'engage à partir. Avant son départ il offre à « Griff » l'épée Feunoyr sachant qui était l'homme derrière cette fausse identité.

– 303, Lune 2 : La chute de Port-Réal et l’issue des combats est parvenue jusqu'à Essos.  La mort d’Harry Paisselande donne à Aegon la possibilité de faire un choix. Ce choix est de ne plus se cacher. Il se dévoile sous son vraie jour lui qui fut toujours obligé de se cacher. Celui qui aurait pu être dévoyé fut acclamé par les hommes et compagnons de longue date d'Aegon. Il est fait Capitaine-général de la compagnie-dorée.

– 303 : Aegon prend la plume pour commencer ses échanges épistolaire auprès d'Aelinor Hightower lui révélant la véritable identité de « Griff ».

– 304, Lune 5 : Aegon rencontre Alcéaerys Velaryon à Pentos, leur conversation les conduisant à s’allier.

– 305, Lune 5 : Aegon nouveau Capitaine de la compagnie Dorée part en expédition dans les ruines de l'antique Valyria. Comme un désir d'aventure mais surtout d'y mener des recherches pour récupérer les trésors de l'antique Valyria Aegon y laisse bon nombre de ses compagnons et frères d'armes. Son orgueil et son ambition marquant la mort dans son sillage. Il met la main sur le cor Dompte-Dragon ainsi que d'autres bibelots et richesses qu'il pourra exploiter pour reformer la Compagnie dorée déjà bien amoindrie. Là bas il récupère  Gerion Lannister dans un piteux état mais affligé de la maladie la contamination de celui-ci se propage dans ses hommes. Aegon gardera des séquelles visibles ainsi que des remords d'avoir perdu Nesora, sa garde du corps. C'est par sa faute et son ambition qu'il chercha à récupérer le dragon dernier de son espèce. Celui de sa tante mais en vain. De nombreux vétérans périrent en cet endroit il honora leur mémoire dans un discours auprès de ses hommes qui avaient choisis volontairement de le suivre là bas.

– 305, Lune 8 : Une missive de Lynce Hightower, le conviant à l’anniversaire d’Aelinor Hightower à Villevieille.

– 305, Lune 9 : Début des cauchemars d'Aegon. Le capitaine-général de la compagnie dorée a de plus en plus de mal à trouver le sommeil et quand il finit par sombrer de fatigue se sont les cauchemars qui s'éveillent. La perte de Nesora impacte le moral du capitaine même si il essaye de faire bonne figure devant ses hommes ses cernes et ses cris ne trompent personne.

– 305, Lune 10, Semaine 1, Jour 4 : Aegon fait la rencontre Nymeros Antaryon, qui requière l'aide et l'intervention de la Compagnie Dorée dans la conquête de Braavos. Aegon met fin aux rumeurs à son sujet auprès de l'Antaryon sur son identité et en échange il promet le soutien de la flotte de Braavos dans la reconquête du Targaryen.

– 305, Lune 10, Semaine 2, Jour 5 : Dans une missive envoyée de Pentos à Villevieille, Aegon demande à lord Baelor Hightower la main de sa fille.

– 305, Lune 11, Semaine 1, Jour 1 : Aegon avec les trésors récupérés des ruines de l'antique valyria se met en quête de recruter de nouveaux hommes à Pentos.

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Aussi loin que les mémoires se rappellent, il fut éduqué pour régner. Une éducation digne d'un fils, digne d'un roi. Pour que le monde puisse prospérer et poursuivre la marche à suivre sous la domination des Targaryens. Son maître d'armes et ces précepteurs s'enquérir  de le former maritalement et politiquement. Cela passa par l'apprentissage, des heures d'entraînements, des livres plus gros et plus large que ses deux paumes de mains réunis. Pour devenir un homme complet sous tout les angles et sur tout les points. La survie lui a apporté aussi de quoi s'instruire car il n'y a pas que dans les livres qu'on peut apprendre des choses. Le monde est vaste et remplis de dangers, il en a apprit à ses dépends. Il devait être celui qui gouverne, celui qui irait siéger sur le trône de fer et régner sur les sept couronnes.

Les souvenirs de sa maison, de Port-réal et de ses ruelles... La chaleur d'un bon feu de cheminée qui devait le bercer autrefois il n'en avait aucun souvenir. Le règne du dragon s'était éteint comme la majorité des membres de sa maison. Sa mère, son père, des personnages que l'histoire dépeignaient de l'autre côté du Détroit comme des monstres. Robert Baratheon s'en était assuré ou du moins en grande partie. Ce qu'il connaissait en revanche très bien c'était la froideur du désert.

Aegon passa cette enfance entourés d'hommes lui enseignant à devenir ce qu'il aurait dû être et qu'il ne serait peut-être jamais. Au rythme des années, de ces voyages ballotté et contraint de se teindre les cheveux pour passé inaperçu dans la foule. Depuis Pentos Illyrio Mopatis veilla à sa protection. Il lui transmis le savoir et à s'en servir. La bibliothèque de son protecteur finit par ne plus avoir de secrets pour le targaryen. Tout cela avait un but à servir, une cause dont il se retrouvait le personnage central. Pourtant après l'écriture et la lecture on lui apprit à parler et en bien des langues. C'était là la bête noire d'Aegon. Les langues, le pentoshi n'était-il pas suffisant pour Illyrio qu'il rajoutait le tyroshi, et si parfois il s'aventurait à se confondre dans la prononciation de certaines de ses phrases le jeune Aegon se retrouvait enfermé des heures durant avec les livres. Un apprentissage sévère qu'on lui dictait être juste. Fondamentalement pour un enfant on dit souvent qu'ils sont des éponges capable de s'imprégner de leurs enseignements.  Laborieux apprentissage que fut les langues auquel il en garde encore aujourd'hui un très mauvais souvenir. Depuis Aegon a prit l'habitude de se poster à côté d'une fenêtre les endroits trop exigu  ou clos le faisant se sentir piéger, oppressé, créant un sentiment de mal être croître . Il approcha en surface d'autres langues telle que le lysien, le meereenien et le volantin mais en y laissant dans son esprit cette sensation étouffante qui le rend parfois encore aujourd'hui si vulnérable.

La connaissance était pour Aegon le moyen d'acquérir ce qu'on lui avait prit. Ou était-ce plutôt le dessein de Illyrio et de Varys ? Cette question qu'il gardait en suspend dans esprit se dissipa au fur et à mesure que le garçon grandit. Aux côtés de Jon Connington il entama son entraînement martial se levant à l'aurore pour finir éreinté sur son lit la nuit. Ici il n'y avait pas de faux semblant face à Connington il pouvait avoir quelqu'un qui ne se fatiguait pas de belles paroles ou de phrases pompeuses sonnant creux dans l'oreille de l'enfant. Non le fer ne mentait pas, il faisait mal, il rendait Aegon plus affûté et plus fort au fur et à mesure que les années passaient. Comme toute bleusaille Aegon avait la prétention d'être le meilleur, il le souhaitait mais c'était une chose de croire et une autre de faire. Les compagnons qui l'entouraient lui firent comprendre à ses dépends qu'ici il n'était qu'un chien comme les autres. Il se devait d'obéir et qu'importe qu'il soit le fils de Griff il fallait s'endurcir. Des ecchymoses et des corvées à faire il en reçu pour sa désinvolture et pour son trop plein de confiance. Les jeunes comme lui avaient eux aussi des raisons de survivre en ce monde et ils avaient vécu d'autant plus de difficultés que lui qu'ils n'allaient pas lui faire de cadeau. Les premiers jours furent difficiles et puis comme bien des choses on finit par s'habituer même à la douleur.


Le jeune garçon devint un homme, Aegon avait été forgé, façonné par des hommes qui rêvaient de voir le dragon à nouveau accéder au trône de fer mais il n'était pas le seul dans ce cas précis. De l'autre côté du Détroit il entendait parler de Westeros et des conflits qui affligeaient le vieux continent. Griff le jeune fils de Jon avait poursuivit cette vie de fugitif car c'était ce qu'il était aux yeux de ses ennemis. Une menace qui n'avait jamais cessé de chasser et traquer sa propre famille. Le trône de fer semblait si proche et pourtant si loin. Il intégra la compagnie dorée aux côtés de Jon allant remplir une, puis deux, trois mission répondant à la solde et au nom du mercenariat. L'entraînement au sein de la compagnie ne fut pas une partie de plaisir, loin de ça. Il était bon à l'épée on pouvait même dire doué mais quel être têtu et borné il était quand il avait une idée en tête. Il passait le plus clair de son temps à se faire botter le cul par ses frères d'armes des jeunes gamins comme lui qui n'avaient pas plus à perdre que lui. Ils étaient souvent plus grands et plus forts voir même plus malins. Celui qui ramassait le sable et qui le bouffait c'était Aegon et personne d'autres que lui. Sa força l'admiration de ses camarades le voyant persévéré dans le temps et avec un peu de patience ce qu'il avait du mal à comprendre il l'apprit. Il lui fallut du temps, pour comprendre quand et comment agir mais sa caboche bien que bien faite et bien remplie ne l'empêcha pas de s'en prendre plus d'une fois des raclées pour le plus grand plaisir de ses compagnons.

Daenerys Targaryen sa tante avait prit le taureau par les cornes, brisant ses chaînes et relevant la tête face au reste du monde elle était tout autant prête à reprendre ce qui fut un jour bien plus son foyer que le sien. La maison Lannister avait convoqué la compagnie dorée et était prête à se servir d'elle contre la mère des dragons. Autour d'Aegon certaines voix s'élevaient ne préférant pas prendre parti. Même dans le cœur des mercenaires le choix du lion plutôt que la voie du dragon semblait moins avantageux ou était-ce parce qu'ils avaient peur ? Aegon se murait dans le silence à ce sujet alors que la compagnie dorée accédait à la requête des lions d'or. Après tout qui n'accepterait pas l'or des Lannister ? Sans doute quelques irréductibles mais là n'était pas la question. Ce fut aussi ce jour qui marqua le tournant de ce que certaines personnes appelleraient la destinée. Harry Paisselande lui offrit un cadeau aussi précieux qu'inestimable, une arme qu'on cru longtemps perdue à laquelle même Aegon n'aurait jamais songé tenir le pommeau de Feunoyr. Harry estimait qu'Aegon saurait s'en montrerait digne. Des années à servir dans ce qui était sans doute pour lui une deuxième famille il entrevoyait le destin venir lentement à lui.

La guerre ne se termina pas comme Aegon aurait pu s'imaginer la voir finir. Cersei avait perdue causant la perte d'un nombre conséquent de compagnons de celui-ci.  Daenerys Targaryen n'était plus alors qu'Aegon se voyait nommé capitaine de la garde dorée il jura de refonder la compagnie décimée par la guerre et de lui redonner sa gloire et splendeur passé.

Les ruines de Valyria se dressaient devant lui. Comment rendre à la compagnie son prestige et sa renommée ? La détermination d'un homme pouvait faire vasciller le reste du monde mais ici il n'y avait plus d'hommes il n'y avait que des monstres et la grisécaille. Le fléau de Valyria avait rendu cette terre et ces eaux terrifiantes pour la majorité du monde. Aegon était devenu un homme dont le statut de capitaine inspirait respect et loyauté. Ses soldats le suivrait jusqu'aux confins du monde si il l'ordonnait. Mais c'est ici qu'il avait décidé de venir. En quête des vestiges et des trésors de cette civilisation perdue Aegon se mit en danger et par la même occasion la vie de ses hommes. Depuis la création de la compagnie dorée et maintenant qu'il était devenu leur chef il remplissait son rôle à la perfection. Une réussite qu'il paya de la vie de ses hommes, de la vie de Nesora sa garde du corps, sa confidente... Son visage était marqué d'une toute autre lueur que celle de la détermination, c'était ici l'orgueil, l'ambition quitte à y laisser lui même sa propre vie. Aegon avait toujours su trouver le moyen de parvenir à ses fins, à  gravir les échelons mais dans cette jungle et dans ces ruines il n'y avait qu'un homme et non un nom. Ici il n'était plus rien, rien sans ces centaines d'hommes qui périrent dans les souffrances les plus terribles. Il entend encore leurs hurlements, leurs gémissements d'agonie avant la fin. Il ressent encore la chaleur du souffle de Drogon non loin de sa peau pourtant si froide. Leur loyauté était intacte mais combien étaient mort par sa faute ? Par obstination, par cette volonté qui lui commandait d'être ce qu'il n'avait jamais incarné réellement en ce monde. En quête de réussite, de succès cette expédition était sans doute la plus dangereuse et la plus périlleuse qu'il n'avait jamais commandé.

Il survécu à ce périple mais en lui quelque chose changea. Le remord  marquait le pas sur son esprit, rongé par la perte de personnes qui lui étaient cher. Nesora, des compagnons d'armes  devenu des amis pour la plupart. Comment garder la tête haute quand la nuit on n'éprouve ni gloire ni fierté d'avoir mener les siens à une mort irrévocable ? L'affliction invisible à l'œil nue hormis la cicatrice qu'il arborait sous ses vêtements le rendait plus distant et moins sûr de ce qu'il croyait être autrefois.

Les années qui suivirent le couronnement du Stark à la tête du royaume Aegon les passa à la tête de la compagnie. Westeros et la couronne qui était légitiment sienne le tenait éveillée parfois tard la nuit ou était-ce parce qu'il redoutait les terribles cauchemars qui le hantait depuis Valyria ? En dette de sommeil Aegon redoutait souvent cet instant ou la fatigue prend le pas sur ce qu'il arrivait encore plus ou moins à contrôler dans sa vie. Si Nesora était encore en vie elle aurait su trouver les mots pour apaiser ses nuits. Deviendrait-il un jour ce qu'on espérait de lui ? Il en doutait parfois.

La lente descente aux enfers commence véritablement quand Aegon s'administre du bonsomme pour apaiser ses nuits trop agitées. Progressivement il se retrouve coincé dans un engrenage pour trouver une paix qu'il a pour lui définitivement perdue. Sujet à des moments d'absence, des tremblements qu'il essaye de dissimuler, des changements d'humeur parfois violent qui interroge son entourage mais, qui ne lui font jamais remarquer jusqu'à présent par peur ou peut-être par crainte ?

Bien des rencontres lui intimaient d'agir et de revenir lui le dragon. Braavos l'appelait à remplir une mission aux côtés de Nymeros Antaryon un énième conflit qui pouvait lui permettre d'approcher un peu plus de ce destin pour lequel on l'avait élevé et vu grandir. Des noms, des alliées, Velaryon, Hightower, Antaryon peu à peu Aegon entrevoyait le moment ou il passerait à l'action. Patience, le temps était un atout précieux et il n'en manquait pas jusqu'à présent. Il s'était rapprochée d'Aelinor Hightower la fille de Baelor elle qui ne connaissait rien de son identité entretenait désormais son secret et une correspondance qui faisait agir Aegon en conséquence. La plume griffonna longuement cette demande de mariage qui semblait en tout point la première et véritable décision qu'Aegon prenait non pas en tant que capitaine de la compagnie dorée mais en tant qu'Aegon Targaryen.