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[PORT REAL] L'oisillon tombé des toits | Ft Bronn La Nera [Terminé]

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L'oisillon tombé des toitsFt Bronn la Nera
An 305, Lune 6, Semaine 2, Jour 3
Port-Réal
Ombeline se sent revivre depuis qu’elle est partie de Cendregué. Même si sa maison lui manque parfois – mais la maison du temps où ses parents étaient encore en vie, ou du moins sa mère – elle n’a plus eu autant de liberté depuis longtemps. L’envoyer auprès de la maison Fléaufort pour consolider les liens existants entre leurs familles avait été une idée brillante de son jumeau ; Dieux qu’il lui manque, lui aussi.

Au moins, même enfermée à Cendregué, elle pouvait toujours le voir la nuit. Maintenant, elle ne peut que le contacter que par lettre et jamais elle n’a été aussi loin de lui, aussi longtemps. Elle a la sensation qu’il lui manque une partie d’elle et parfois se retourne-t-elle en pleine discussion pour avoir l’approbation d’un frère qui n’est pas là. Au fil des jours, cependant, cette habitude s’efface ; depuis qu’elle est à Port-Réal pour le tournoi, ce n’est presque plus arrivé. Peut-être s’habitue-t-elle plus vite qu’elle ne l’aurait pensé à l’absence de Trevyr.

Une répétition de sa vie avant son mariage, en somme, quelque soit l’époux qu’elle aura.

Ombeline secoue la tête pour chasser ses tristes pensées, avant de sauter par-dessus le balcon de sa chambre. Dissimulée sous un capuchon, elle sort du Donjon Rouge par l’entrée de service, repérée par sa camériste dès leur arrivée ici. Elle doute que les gardes l’auraient empêché de sortir par la grande porte – quoi que – mais elle ne veut pas engendrer de ragots qu’elle ne saurait contrôler.

Une demoiselle de la noblesse en braies et chemise, capuchon sur la tête, escaladant balcons et murs pour s’échapper en ville de nuit, ou comment ruiner sa réputation si elle ne fait pas attention. Elle ne devrait même pas sortir, si elle s’écoutait, si elle était raisonnable ; mais l’appel de la liberté est plus fort que tout. Elle a été trop longtemps enfermée pour ne pas vouloir apprécier Port-Réal de nuit, depuis les toits de la cité.

Une partie d’elle a songé à demander à Duncan de l’accompagner, à vrai dire. Avec un chevalier à ses côtés, elle aurait moins risqué ; mais il reste son frère, tout bâtard qu’il soit, et il aurait refusé pour sa sécurité. Alors elle a décidé de sortir seule, restant loin des quartiers les plus sensibles et la plupart du temps sur les toits.

Il y a moins de criminels sur les toits que dans les rues. Des voleurs, la plupart du temps, et ils l’ignorent lorsqu’ils se croisent ; elle ne cherche pas à les dépouiller ou à voler leur cible et eux cherchent à éviter d’attirer l’attention des gardes de la cité. Les gens ne regardent pas en l’air, la plupart du temps, lorsqu’aucun bruit suspect n’est audible, alors autant laisser ceux qui se mêlent de leurs affaires en paix.

Surtout que dans ses habits poussiéreux et usés d’escalade, Ombeline ne paraît pas faire partie de ceux dignes d’être dépouillés.

Pour l’instant, elle n’a pas rencontré plus dangereux et elle prie pour que cela reste le cas jusqu’à ce qu’elle reparte. Elle a beau avoir avec elle le couteau de son père, elle a bien conscience de n’être qu’une jeune femme ; elle ne tiendrait pas tête à grand-monde une fois désarmée.

Un juron appris grâce à Treyvir franchit ses lèvres alors qu’elle arrive à une rue large, qu’elle ne pourra pas traverser en sautant de toit en toit. Elle jette un regard vers le sol ; personne. Elle a sans doute le temps de descendre et d’escalader la façade voisine avant que quiconque se pointe, non ? Un soupir lui échappe, alors qu’elle vérifie que sa capuche est bien en place.

Elle devrait rentrer, après ça, avant d’être trop fatiguée pour remonter dans sa chambre.

Ombeline passe les jambes par-dessus le parapet du toit, avant d’entamer sa désescalade avec prudence. Un cri lui échappe cependant lorsqu’un oiseau la percute et qu’elle vacille, un de ses pieds glissant de sa prise. Elle retrouve finalement l’équilibre alors que l’oiseau s’envole vers d’autres malheureux à emboutir, jurant à son encontre entre ses dents.

Alors qu’elle jette de nouveau un coup d’œil en bas pour s’assurer que la rue est encore déserte, son regard se pose sur la silhouette d’un homme en armes, visiblement très intéressé par ses activités.

Évidemment, il fallait qu’elle glisse et signale sa présence au moment où quelqu’un passait ! Si c’est un garde de la cité, elle est dans le pétrin ; si c’est quelqu’un qui compte prévenir le guet, elle est dans le pétrin. Par les Dieux, est-ce sa punition pour ne pas avoir su rester à sa place ?

Elle peste entre ses dents, avant de descendre juste assez pour poser ses pieds sur un rebord de fenêtre et être plus stable. Elle agrippe ses doigts aux barreaux, avant de baisser la tête vers le spectateur imprévu de sa débâcle.

Alors, je sais à quoi cela ressemble, mais c'est pas du tout ce à quoi ça ressemble.

Est-ce qu’elle peut même sonner innocente, vu sa position ?

Donc, comme c’est pas ce à quoi ça ressemble, est-ce que vous pourriez être assez gentil et ne pas prévenir le Guet ? S’il vous plaît ?

Clairement pas. Ombeline n’a plus qu’à espérer que l’inconnu soit d’humeur magnanime ou trop bourré pour être cru.
Emme

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l'oisillon tombé
des toits

bronn & ombeline

an 305, lune 6, semaine 2, jour 3

Il s’était encore fait taper sur les doigts par les autres membres du Conseil Restreint. C’était toujours la même rengaine : les finances du royaume, la situation préoccupante du Bief, et maintenant ces putains de Fer-Nés qui revenaient emmerder les continentaux. Comme si le monde tout entier avait décidé de lui casser les couilles pour mieux les piétiner ensuite. Sire de Hautjardin, Gouverneur du Sud, Grand Argentier, mon cul. Que de titres ronflants pour dire qu’il n’était que le torche-cul de ce foutu royaume. Oui, il en avait torché, des péteux, avant d’en arriver là. Il était parti de rien, né dans les bas-fonds de Culpucier – mais il était devenu quelqu’un. Il était devenu putain de quelqu’un, même ! Et ce n’étaient pas les nobliaux censés être à sa botte qui allaient lui prendre sa place. Certainement pas ce connard de mal botté d’Uller.

Agacé ce jour-là, Bronn avait pris la direction de là où il venait suite à la réunion des puissants. Se vider un coup les couilles et boire à sa propre santé. Une bonne nouvelle au moins dans ce monde de pète-burnes : le bordel de Chataya n’avait pas cramé avec le reste de cette foutue ville. Les plus belles putains de la ville, épargnées par le feu de la reine des dragons.

Il sortait du bordel et marchait vers une taverne quand il entendit un bruit. Un roucoulement de pigeon qui semblait offusqué, et un glapissement qui venait d’en haut. D’en haut ? Bronn leva la tête pour apercevoir – était-ce une gamine ou un gamin ? – qui était accroché aux barreaux d’une fenêtre. Sa colère était retombée pour faire place à la curiosité. Qu’est-ce que c’était ce bordel ? À la voix, il reconnut une jeune fille, et rit franchement à ses mots.

T’as de la chance que je sois plus Commandant du Guet de Port-Réal, petite, je dirai rien.

Il regarda autour de lui – personne d’autre n’assistait à ce drôle de spectacle, cela le fit se sentir privilégié. Mais il arqua un sourcil en regardant la jeune fille, toujours perchée en hauteur.

Mais tu ferais mieux de vite descendre de là avant de tomber. Ou que quelqu’un de moins sympa te trouve.

Pas qu’il s’inquiétait spécialement pour elle, il ne la connaissait pas et n’en avait, à vrai dire, pas grand-chose à foutre. Mais il appréciait les comportements peu conventionnels, après tout, lui-même en avait usé et abusé dans sa vie. N’était-ce pas ainsi qu’il était devenu le putain de lord La Néra ? Il posa les poings sur les hanches et regarda fixement la jeune fille, attendant qu’elle descende à sa hauteur. Intrigué, il avait quand même des questions à lui poser. À commencer par – où sont les parents de cette inconsciente gosse ?
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Bronn La Néra
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L'oisillon tombé des toitsFt Bronn la Nera
An 305, Lune 6, Semaine 2, Jour 3
Port-Réal
Ombeline se fige lentement alors que l’homme s’avère être un ancien membre du Guet, même s’il semble définitivement plus amusé par la situation que furieux. Une moue barre son visage alors qu’il lui conseille de descendre. Elle pourrait l’ignorer, remonter sur les toits et faire un détour pour éviter de tomber sur lui en revenant à sa chambre, ou descendre, l’embobiner et repartir sans faire de détour, quitte à remonter sur les toits dès qu’il aura le dos tourné.

Hum. La seconde option lui semble la plus sûre. Il sera plus reposant de marcher que d’escalader et elle n’est pas certaine d’avoir assez d’énergie pour un détour. De toute façon, que risque-t-elle ? S’il est un ancien membre du Guet, il est peu probable qu’il l’est déjà vu de jour et la nuit masquera en partie ses traits. Elle aurait plus à perdre en surestimant ses forces et en ne rentrant pas avant que le jour se lève.

Un soupir lui échappe, alors qu’elle termine de désescalader la façade en silence. À quelques pas du sol, elle se laisse tomber. Elle se réceptionne souplement, sa capuche glissant sous le choc, avant qu’elle ne se tourne vers le chevalier. Il est bien chevalier, non ? Le commandement du Guet n’est pas laissé à n’importe qui et il ne lui semble pas qu’un homme d’armes sans titre ait déjà occupé cette position.

Ses mains se glissent derrière son dos ; une saisit le manche de son couteau de chasse, tandis que l’autre tient l’étui. Elle aimerait pouvoir baisser sa garde, mais sa cousine lui a fait rentrer la vérité dans le crâne : aucun homme n’est de confiance tant qu’il n’a pas fait ses preuves. Ils pensent beaucoup trop avec leur queue.

La chute fait partie des risques. Ce sera moins excitant si c’était sans risques, commente-t-elle avec un sourire. Et je n’aurais pas glissé si ce foutu pigeon avait regardé devant lui. Si je l’attrape, j’en fais mon dîner !

Ce qui, considérant la population de volatiles de Port-Réal, tient plus de la menace en l’air que celle réellement applicable. Elle fronce brièvement le nez, agacée à l’idée que sa balade ait été interrompu par un vulgaire pigeon, avant de se calmer. Il est trop tard pour se lamenter ; ce qui est fait est fait et elle n’a plus qu’à faire avec.

Ombeline hésite un instant sur la conduite à tenir ; devrait-elle remercier l’homme de ne pas avoir alerté les autorités ? Tout bien réfléchi, il pourrait interpréter ça comme une dette qu’elle aurait à son égard et sa cousine l’a bien mise en garde : ne jamais devoir de faveur à un homme si elle le peut. Certains la respecteraient et ne demanderaient jamais quelque chose qu’il lui faudrait sacrifier en échange ; d’autres seraient beaucoup moins chevaleresques.

Un sourire doux prend place sur ses lèvres alors qu’elle a une idée. Elle s’approche de l’homme et dépose ses lèvres sur sa joue, dans un baiser qu’elle aurait pu planter sur la joue de ses frères en remerciement de leur aide. Est-ce qu’il considérera ça comme suffisant ? Elle l’espère ; après tout, il n’a fait que la laisser tranquille. Rien qui ne mérite plus.

Merci de ne pas être allé chercher le Guet, Ser ancien Commandant.

Ombeline s’écarte sans se départir de son sourire doux, les mains toujours dans son dos, malgré le début de protestation de ses muscles. Elle n’a aucune chance contre le chevalier s’il l’attaque au dépourvu ; il pourrait exiger plus en échange de son silence, plus qu’elle ne saurait lui offrir.

Elle en regretterait presque de ne pas avoir son arc sous la main, mais il est plus difficile d’escalader les toits en silence avec ses flèches. Elle n’a plus qu’à espérer que l’homme soit de bonne compagnie – ou moins rapide qu’elle pour courir.

Pourquoi se sont-ils défaits de vous, d’ailleurs ? Tendance à laisser partir les jolies filles ?

Elle le taquine avec malice, mais sans méchanceté. Il n’est pas obligé de lui répondre ; elle tente seulement de dévier la conversation avant qu’il ne lui demande qui elle est et ce qu’elle faisait là-haut. Oh, vu son ancienne position, elle ne doute pas qu’il a des questions.

Ombeline n’a seulement aucune intention de lui donner l’entière vérité ou l’occasion d’être prise en flagrant délit de mensonge. Et elle a eu plusieurs mois pour apprendre à manipuler les informations qu’elle donne ou non.
Emme

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des toits

bronn & ombeline

an 305, lune 6, semaine 2, jour 3

Bronn rit franchement aux mots de la jeune fille, qui avait atterri avec souplesse sur le sol. Il hocha la tête d’un air appréciateur en la regardant faire tout son manège. Mais il nota quelque chose : si elle employait un franc-parler qu’on destinait plus aux gens du peuple, la gamine face à lui avait dans la voix des accents qui trahissaient sa naissance. Si elle n’était pas noble, au moins devait-elle être une bourgeoise. Chose surprenante en considérant qu’elle était habillée comme un souillon et qu’elle courait sur les toits.

Je mangerais pas du pigeon si j’étais toi. En tout cas pas ceux de Port-Réal. Ils ont autant le goût de merde que la ville en a l’odeur.

La gamine s’approcha soudain de lui, par réflexe, Bronn porta la main à la poignée de son épée, mais il fut surpris de recevoir un baiser sur la joue. Il fronça un peu les sourcils. Des nobliardes pour l’embrasser de leur plein gré, ça ne courait pas les rues. Même la belle Aelinor, qui montrait ses seins à tout va, n’avait jamais proposé qu’il les touche. Triste monde. La jeune fille reprit, le remerciant de ne pas avoir prévenu le Guet. Il arqua un sourcil, et décida de ne pas passer par quatre chemins – il n’était pas connu pour sa délicatesse, et le parler de la gamine lui avait donné confirmation : c’était une gosse de noble. Qui n’en avait visiblement rien à faire des convenances, mais une gosse de noble.

Par contre, je devrais peut-être prévenir le seigneur je-ne-sais-quoi votre père, que sa gamine escalade des murs et se balade toute seule en ville pour embrasser des inconnus, mh ?

Il rit de nouveau à ses mots suivants, l’ancien commandant du Guet ne l’était plus parce qu’il était trop important désormais.

Tendance à torcher les bonnes personnes, oui, lança-t-il avec franchise tout en reniflant. J’ai obtenu une… promotion.

La main toujours posée sur la garde de son épée, par simple méfiance vis-à-vis de cette nobliaude égarée – tant de gens veulent sa tête après tout – Bronn regarda de nouveau le toit. Elle grimpait haut, la petite. Puis elle semblait ne pas vouloir le tuer, elle, alors il n’allait pas se plaindre. C’était une charmante compagnie, la gamine l’avait rendu bien curieux.
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Bronn La Néra
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Port-Réal
Ombeline se détend au fur et à mesure que les secondes passent et que l’homme en face d’elle ne présente aucun signe d’agressivité. Il rit même volontiers, visiblement plus intrigué par une demoiselle courant les toits que méprisant. Cela lui change agréablement, à vrai dire, et un sourire sincère s’esquisse sur ses lèvres, alors qu’elle relâche la prise sur son couteau.

Pour l’instant, l’inconnu est tout sauf menaçant. Elle ne compte pas relâcher entièrement sa vigilance, mais elle peut se permettre de paraître elle-même moins méfiante, non ?

Ombeline se fige cependant lorsque le chevalier lui demande à quel seigneur il doit signaler les frasques de sa fille et elle peste entre ses dents. Qu’est-ce qui l’a trahie ? Pas ses habits, assurément, alors ce doit être sa langue un peu trop bien pendue – et un peu trop distinguée pour une gamine des rues. Elle plante ses mains sur ses hanches, une moue impertinente sur ses lèvres.

D’un, si vous comptez aller voir le seigneur mon père, ça sera sans moi, je ne déterre pas des cadavres, encore moins de plusieurs années.

La demoiselle a fait son deuil, depuis le temps. Elle peut évoquer son père sans avoir envie de pleurer. Il lui manque, c’est un fait, mais elle sait aussi qu’il aurait sans doute été pire que Jansen ou leur mère à mesure que les années passaient et qu’elle ne s’assagissait toujours pas. Elle aurait été privée de bien plus de liberté pour la faire rentrer dans le rang.

Les conflits lui ont enlevé son père et son frère, mais lui a laissé en grande partie sa liberté. Un prix bien amer.

N’empêche, l’homme a bien du culot d’appeler son geste un baiser. D’après Meryan – qui fait son éducation sur ce sujet maintenant que sa mère n’est plus et considérant que l’ignorance est le pire des maux pour une femme sur les sujets de l’amour – il faudrait que leurs lèvres se soient a minima touchées pour ça. Et il paraît que c’est plaisant. Or, elle n’a fait que le remercier comme elle a pu, vu qu’elle n’a pas d’argent sur elle, pas dans l’intention d’y prendre du plaisir.

De deux, je ne vous ai pas embrassé, c’était un bisou sur la joue pour vous remercier ! J’espère bien que j’aurais plus apprécié, sinon, foutredieu !

L’insulte préférée de sa cousine passe ses lèvres sans qu’Ombeline n’y réfléchisse à deux fois, comme le reste de sa phrase. Elle se fige cependant dans la foulée, réalisant la portée de ses mots, et rougit jusqu’à la pointe de ses oreilles. Quand bien même dans l’obscurité, l’homme risque de ne pas le réaliser, elle rabat sa capuche pour se cacher dessous, baissant la tête pour ne pas affronter son regard.

Faites comme si j’avais rien dit, hein ? Une promotion, du coup ? Qu’est-ce qui peut être mieux que Commandant du Guet ?

Changer de sujet, vite, ou Ombeline risque de le regretter. Qu’est-ce qui lui a pris, bon sang ? Elle est plus réfléchie, d’habitude ! Mais d’habitude, elle n’est pas surprise par un chevalier durant ses errances, et il ne lui reste plus beaucoup d’options. L’inconnu semble curieux à son sujet et il est peu probable qu’il lâche l’affaire, à moins qu’elle ne lui file entre les doigts.

Courir à en perdre haleine dans des rues qu’elle ne connaît pas aussi bien que son fief ou subir un interrogatoire. La léprose ou le feudragon, en somme.

Un soupir lui échappe ; elle est trop sobre pour ces conneries. Elle voulait juste passer une nuit sympathique à gambader sur les toits, pas échapper à la curiosité d’un chevalier qu’elle ne saurait même pas reconnaître une fois le jour levé !

Écoutez, si vous tenez tant à me poser des questions, faudra me payer à boire. Un verre pour trois questions et j’y réponds honnêtement. Cinq questions si vous êtes sympathique et que vous ne cherchez pas à mettre une maison sur ma tête.

Enfin, elle répondra le plus honnêtement qu’elle se le permettra. Elle n’est pas obligée de dire l’entière vérité et ne compte pas le faire. Elle aurait des ennuis si l’homme s’amusait à répandre par la suite des rumeurs pour la faire chanter. Autant essayer de satisfaire sa curiosité sans se mettre en danger plus que nécessaire.

Ou alors vous me laissez filer. Que vous le vouliez ou non, parce que je sais sur quel vainqueur je parierai entre nous deux en cas de course-poursuite.

Elle est plus jeune et sans doute plus leste que le chevalier ; elle a plus de chances de lui échapper que lui n’en a de la rattraper, même s’il doit avoir la connaissance des rues de Port-Réal pour lui.
Emme

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bronn & ombeline

an 305, lune 6, semaine 2, jour 3

Bronn ne put que rire sincèrement face à l’impertinence de la gamine. Pour sûr, elle était noble, mais se détachait sans peine des conventions. Elle avait le ton trop franc et la langue trop honnête, et elle aurait sans doute pu tromper quelqu’un n’ayant pas connaissance du parler noble concernant son identité. Mais lui avait passé des années à suivre les titrés et les servir plus ou moins fidèlement, à commencer par ce diable de Tyrion Lannister, et il avait appris à tendre l’oreille pour mieux entendre ce que dissimulaient les accents. Et celui de la gamine n’était pas issu de Culpucier, c’était certain. Il l’imita alors qu’elle se plantait, les poings sur les hanches, et tandis qu’elle se faisait insolente, lui souriait, moqueur à souhait.

Je fais bien des choses, mais déterrer des cadavres, ça, non. Foutredieu, répéta-t-il. On ne t’a jamais dit que certains mots étaient interdits dans la bouche d’une dame ?

Les lèvres du reître ne s’ourlèrent que plus. Il se foutait bien de comment elle pouvait parler, il préférait mille fois une langue trop pendue que le langage travaillé de la noblesse. Arrondir les angles et transformer la pire des injures en une belle fleur, très peu pour lui.

Hautjardin, répondit-il sans détour à sa question, il n’allait pas se méfier d’une gosse de noble qui traînait dans les rues.

Bronn arqua les sourcils alors que la curiosité grandissait en lui. Elle voulait qu’il lui paye… un verre ? Mais qu’est-ce que c’était que cette gamine ? Il éclata d’un rire franc, honnêtement surpris par la petite fille qui lui faisait face.

Un verre ? s’étonna-t-il. Si ce n’est que ça… J’allais justement à la taverne. Allez, viens, je vais te payer un coup.

Sans perdre plus de temps, il dépassa l’enfant, continuant sa route sans l’attendre. Il se fichait bien des convenances, si cette jeune fille voulait boire un coup, pourquoi diable l’en empêcher ? De toute façon, au vu du manque d’hésitation dans ses mots, s’il ne lui en payait pas un, elle se débrouillerait seule – alors autant avoir un peu de compagnie et quelqu’un avec qui trinquer.
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Bronn La Néra
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Port-Réal
Ombeline ferait bien ravaler son sourire moqueur au chevalier, si son rire sincère ne lui tirait pas un sourire amusé. Elle est surprise de voir son inconvenance aussi bien prise, sans mépris ni volonté de lui enseigner la bienséance, sans insultes à moitié voilées. Elle laisse retomber ses bras le long de son corps, les yeux pétillants de malice alors qu’elle songe qu’elle n’aura définitivement pas besoin de revêtir son masque de noble pour cette rencontre.

Peut-être que finalement, elle devrait remercier ce fichu pigeon pour lui avoir donné une nuit aussi intéressante à vivre.

Vu le nombre de choses qu’on interdit dans la bouche d’une dame, on vivrait la bouche cousue que ça ferait pas beaucoup de différences, réplique-t-elle avec malice et une pointe d’ironie.

Entre les grossièretés, certains mets et vins vu comme moins « féminins » et les sujets bannis d’office des discussions, Ombeline a parfois l’impression qu’elle aurait étouffé si elle suivait à la lettre les convenances, qu’elle aurait dépéri derrière les barreaux dorés d’une luxueuse cage. Alors oui, elle considère que ces interdictions stupides relèvent du bâillon pur et simple, pour retenir les dames d’avoir une opinion et un caractère affirmé.

Il est plus facile de diriger une femme docile qu’une femme battante.

La jeune femme se fige cependant lorsque le chevalier lui indique finalement sa promotion ; il accepte au passage de lui offrir un verre et reprend sa route, la laissant quelques secondes hébétée sous le poids de la révélation.

Si ce chevalier est le propriétaire de Hautjardin, alors il s’agit de Bronn La Nera. Son suzerain. Quelles étaient les chances, franchement ? Certes, Treyvir lui a conseillé de se rapprocher de lui et de s’en faire un allié si elle en avait l’occasion, mais elle doute fortement que la situation ressemble à ce que son jumeau avait en tête.

Ombeline soupire et rattrape le chevalier, glissant son bras sous le sien pour ne pas le perdre – c’est qu’il marche plus vite qu’elle ne l’imaginait, et elle a de plus petites jambes que lui. Au moins, il a l’air d’apprécier son mépris des convenances, alors se rapprocher de lui n’est pas un échec pour autant, non ?

Peut-être même que La Nera est actuellement mieux disposé à son égard que s’il l’avait rencontrée officiellement.

Foutredieu. Un verre sera pas suffisant, je vous préviens, râle-t-elle. Quelles étaient les chances pour que je tombe sur mon propre suzerain, hein ?

Son sourire prouve cependant qu’elle n’est pas mécontente de ce hasard. Un rire même lui échappe ; elle apprécie la coïncidence, finalement. Il lui sera plus supportable de se montrer sous son vrai jour que sous son masque de Dame de Cendregué. Qu’elle mente ou complote ensuite, c’est son problème, mais au moins son seigneur ne sera pas dupe et elle risque moins de se le mettre à dos.

Mieux vaut avoir son suzerain en allié qu’en ennemi ; de toute façon, elle se fiche bien qu’il ait été roturier un jour, qu’il ait été mercenaire avant d’être chevalier. Il a eu la malchance de mal naître, cela ne fait pas de lui quelqu’un de méprisable pour autant. Et puis, elle l’aime bien ; il l’accepte comme elle est. Peut-être changera-t-il d’avis en apprenant qui elle est, en comprenant qu’elle est à demi-dornienne, mais c’est un risque à prendre.

Au moins, elle ne sera pas déstabilisée devant une assemblée nobiliaire.

Du coup, vous cacher mon identité est à peu près aussi utile que de mettre un couteau entre les pattes d’une poule, vous finirez tôt ou tard par l’apprendre. Dame Ombeline Cendregué, pour vous servir.

Ombeline se détache de lui pour esquisser une révérence, ricanant de plus belle alors qu’elle se redresse. Elle n’a rien d’une dame, actuellement, comme Bronn n’a pas grand-chose d’un Lord. Pas étonnant qu’elle l’apprécie, en fin de compte ; il se rapproche plus de l’idéal de liberté auquel elle aspire.

Pour cette nuit, Lili ou Lynne serait mieux. Je ne vous fais pas l’injure de vous expliquer pourquoi. Lynne de préférence, par ailleurs. Lili, c’est… Il n’y a plus que mes frères et ma cousine pour m’appeler comme ça.

Ombeline n’a pas l’habitude de passer par Lynne comme surnom, mais elle ignore comment elle réagirait si le chevalier utilise Lili. Il y a quelque chose de précieux et de personnel dans ce surnom qu’elle n’imagine pas sur d’autres lèvres que celles de ses proches. Et il est son suzerain, pas un ami, pas encore.

Je peux juste vous appeler Bronn ? Ou vous voulez du Ser et tout le tintouin ? Pas que ça me dérange, j’ai été élevée comme ça, mais… Disons que ça me fait bizarre, un peu. Vu les circonstances.

Un nouveau rire lui échappe alors qu’elle croise les mains dans son dos, suivant gaiement l’homme d’armes. Il l’a vu se prendre un pigeon alors qu’elle désescaladait une façade ; il n’y a rien de noble là-dedans, sauf si le fichu volatil qui l’a percutée niche et chie au Donjon Rouge.

Surtout vu les circonstances, en fait.
Emme

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305 | lune 6 | semaine 2 | jour 3

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Bronn haussa les épaules à sa remarque sur les femmes. Elle n’avait pas tort, mais aux dernières nouvelles, ne pouvait rien y faire. Le monde était comme il était, et c’était ainsi depuis des années, qui saurait le changer ? Lui se fichait bien de l’adversaire qu’il pouvait avoir en face de lui tant qu’il avait un minimum d’intérêt. Cette idée le replongea dans ses souvenirs, des femmes puissantes qu’il avait pu rencontrer – oh, il y avait évidemment eu Cersei, mais il s’était tenu loin d’elle autant que possible, il n’aimait pas les femmes venimeuses dans son genre. Il avait aussi rencontré Brienne, devenue ser Brienne – comme c’était étrange à l’oreille – avec qui il ne pouvait pas s’entendre, simple question de principes. Elle était honorable et chevaleresque, il était tout l’inverse, mais il la respectait tout de même. Il y avait aussi eu Shae, la putain de Tyrion… Mieux vaut ne pas y songer. Ou alors, dans un autre registre, Lollys Castelfoyer – il était bien content de ne pas être allé au bout de cette union. Lollys était gentille, mais par les Sept, qu’elle était bête. En songeant à toutes ces dames, Bronn se fit une réflexion : les femmes qui tentaient de s’élever avaient la fâcheuse tendance à mourir. Il ne sut quoi répondre, lui n’y pouvait rien après tout, puis la jeune dame n’aurait eu qu’à naître avec une queue pour ne pas être embarrassée de tous ces problèmes. Tant pis pour elle. Elle devait composer avec, maintenant.

La jeune fille s’accrocha à son bras alors qu’il prenait la route de la taverne. Il haussa les sourcils avec surprise, c’était assez rare qu’une noble dame réclame son bras ainsi. Elles avaient plutôt tendance à le fuir, puisque s’appeler lord Bronn La Néra de Hautjardin ne suffisait pas à faire de vous un noble à leurs yeux. Pétasses. Elle se mit à râler quant au fait qu’un verre ne lui suffirait pas, en soi, Bronn était d’accord, mais la demoiselle était-elle alcoolique ? Ses sourcils s’arquèrent une nouvelle fois alors qu’elle admettait qu’il était son suzerain. Ça le surprit d’autant plus et son visage trahit son étonnement – qu’une noble marche à son bras était déjà une surprise, alors qu’en plus ce geste vienne d’une vassale. Le visage du vieux loup se plissa légèrement, devait-il se méfier d’autant plus ? Elle esquissa une révérence en se présentant. À l’entente de son nom, il rit honnêtement.

Ombeline ? Ça pour un nom, se moqua-t-il franchement avant de redevenir plus sérieux, fouillant sa mémoire pour se souvenir de sa maisonnée. Cendregué… Des vassaux puissants, je crois. Si c’est une tentative pour me tuer, mauvaise stratégie, j’ai plein d’amis à la taverne.

Un sourire, aussi narquois qu’il est amer, coula sur ses lèvres en prononçant ces mots. Il hocha la tête à sa demande, ce serait donc Lynne. De toute façon, mieux valait éviter pour elle de trop se faire remarquer. Lui, pouvait bien se permettre de courir la gueuse ou de se murger à la taverne. Pour une femme, issue de la haute noblesse d’autant plus, c’était impossible de le faire sans être anonyme. Mais elle était son invitée, alors il pourrait bien lui permettre ça. Il eut un sourire à ses mots quant aux circonstances de leur rencontre.

Bronn, répondit-il la voix franche. T’emmerde pas avec les convenances.

Il aperçut alors la taverne où il souhaitait se rendre et entraîna Ombeline à sa suite. Sur la devanture, un panneau branlant indiquait son nom, « Le Franc Baladin ». Poussant la porte, le reître dévoila les lieux. Si l’établissement se trouvait à Culpucier, c’était probablement le plus riche du quartier. Pas d’odeur de moisissure, pas de vieux soûlards qui se battaient au sol, l’endroit n’était ni laid, ni puant. Plutôt chic, en réalité, pour un rade de ce quartier. L’endroit était plutôt calme, seulement percé des ricanements des quelques clients qui observaient le bouffon présent dans l’établissement. Mauvais jongleur, il tentait des tours agiles mais les ratait systématiquement. Bronn le dépassa pour s’avancer vers le tavernier, un homme au visage éteint mais aux yeux rieurs, il le salua d’une poignée de main et tourna ses yeux vers son invitée.

Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-il à Ombeline.
Bronn La Néra
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L'oisillon tombé des toitsFt Bronn la Nera
An 305, Lune 6, Semaine 2, Jour 3
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Ombeline reste interdite un instant lorsque Bronn tressaille en entendant son nom de famille et lui demande si elle compte l’assassiner sur la route de la taverne, avant d’éclater de rire. Celle-là, c’est la meilleure ! Elle veut bien admettre que les nobles ne sont pas toujours les gens les plus futés, mais une telle idée serait motivée par une envie d’en finir, d’une façon ou d’une autre.

Elle n’a pas spécialement envie de faire la rencontre avec l’épée d’un bourreau.

Une tentative pour vous tuer ? Merci mais non merci, vous en créez très bien tout seul, j’ai aucun intérêt à m’en mêler. J’ai eu la moitié de ma famille décimée pour des conflits et des vengeances qui ne nous concernaient pas, je tiens à garder la moitié qui reste.

Ombeline ne mâche pas ses mots ; si elle souhaitait sa mort, elle n’aurait pas grand-chose d’autre à faire qu’attendre. Bronn se débrouille très bien sans elle pour cela. Se mettre à dos la presque totalité de ses vassaux n’est pas la meilleure idée du siècle. Pourquoi diable a-t-il finit en tant que Seigneur de Hautjardin ? Elle peut comprendre qu’il se soit agit là d’une récompense, mais à la place de Bronn, elle se méfierait de celui qui lui aurait offert un tel cadeau empoisonné.

Puis, franchement, y’aurait des manières plus discrètes de vous éliminer. Vous tirer dessus depuis les toits. M’introduire dans votre chambre et verser du poison dans votre carafe de vin. C’est l’avantage de savoir monter sur les toits ; on a des possibilités d’agir qui s’ouvre.

Il n’est pas difficile pour Ombeline de penser à des moyens d’atteindre son suzerain en toute discrétion ; elle a imaginé mille plans pour se débarrasser de son oncle, il lui suffit de quelques secondes pour les adapter. Elle n’a cependant jamais pu les mettre à exécution, ignorant quel nombre exact de chevaliers son oncle a de son côté. La vengeance pour l’avoir tué aurait pu être terrible ; la jeune femme estime plus la vie de ses proches que la mort de cet oncle qu’ils détestent tant.

Ou juste attiser le feu entre les autres vassaux et vous.

Ce serait, concernant Bronn, la manière la plus sûre de se débarrasser de lui pour sa famille, s’ils le souhaitaient vraiment.

Bref. Tout ça pour dire : je n’ai pas l’intention de vous tuer. Ni ce soir, ni aucun autre jour. Les rébellions envers un suzerain, ça finit rarement bien.

Ombeline se gratte la nuque, une moue sur le visage, avant que Bronn ne lui confirme qu’elle peut laisser tomber les politesses avec lui ; un nouveau rire lui échappe.

C’est vrai que j’ai vachement l’air de tenir aux convenances. Ce sont juste des jolis rubans sur des mots venimeux pour les rendre acceptable.

Elle se laisse entraîner par l’homme, songeant que ses frères risquent de lui passer un savon pour les risques qu’elle a pris et continuera à prendre ce soir. Elle ne peut pas leur en vouloir ; ils ont déjà failli la perdre. Elle devrait faire plus attention, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Il est probable qu’elle apprécie bien trop l’aventure pour apprécier un jour une vie calme et bien rangée.

Ombeline tique à peine en entrant dans la taverne, mais songe qu’elle semble plus acceptable qu’elle ne le devrait en étant dans cette partie de la cité. Certes, elle ne fréquente pas vraiment les tavernes – son assurance est plus que moins mensongère – mais elle a vu à travers des fenêtres un nombre assez important de fois pour deviner que Bronn a fait l’effort de ne pas l’emmener dans la pire taverne du coin.

Il est gentil, finalement. Plus qu’elle ne l’aurait supposé à première vue.

La jeune femme se retient de poser sa main sur son couteau alors qu’elle suit Bronn jusqu’au comptoir. Elle ne se sent pas particulièrement à l’aise, seule femme dans un milieu d’hommes, même si elle ose espérer que Bronn ne laissera rien de grave lui arriver tant qu’elle est avec lui. Elle peut supporter d’être un peu chahutée, mais guère plus.

Le premier qui pose la main sur elle fera la rencontre de son couteau.

Du vin ira très bien.

Autant éviter les alcools forts, ou elle ne sera pas capable de rentrer. Ombeline ferait bien d’ailleurs de ne pas consommer excessivement ce soir, pour les mêmes raisons. Il est plus difficile de monter un mur sans se faire voir quand l’alcool enivre.

Elle aurait mieux fait de filer lorsqu’elle en avait encore l’occasion. Cela aurait été la plus sage décision à prendre. Pourquoi doit-elle se comporter aussi stupidement lorsqu’elle se sent libre, hum ? Elle a envie de s’enterrer sous sa couette et de ne plus en ressortir avant des jours.

Un soupir lui échappe, alors qu’elle se tourne vers Bronn.

Je peux vous poser une question ? Enfin, en plus de celle-là.

Ombeline n’attend pas vraiment la réponse, jouant avec les cordons du col de sa chemise pour s’occuper les doigts, avant d’oser poser sa question.

Est-ce que vous avez une rancune particulière contre les Dorniens ? J’essaye de savoir pourquoi c’est vous qu’on a mis à la tête de Hautjardin, une haine commune est un bon point de départ.

Ombeline hausse les épaules comme si la réponse n’importait pas tant que cela, alors qu’elle est pourtant déterminante. Oh, quoi qu’elle entende, elle continuera à apprécier Bronn parce qu’il ferme les yeux sur ses inconvenances, mais elle n’essayera même pas d’obtenir son aide. Elle est fatiguée de se voir juger sur les origines de sa mère ; elle ne sait même pas exactement d’où vient toute cette rancœur.

Pitié. Rien que pour une fois, qu’elle puisse côtoyer quelqu’un avec qui elle pourra parler sans craindre le mépris.
Emme

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Si le rire de Bronn résonna au départ aux mots de sa vassale, il s’éteignit sur une mine interdite quand elle lui apprit que la moitié de sa famille avait été décimée. Il arqua les sourcils sous la surprise. Il avait dû avoir des échos de ça et les ignorer, sans s’en vouloir, il se le reprocha. Peut-être était-ce pour son flegme qu’il était haï de ses vassaux, il pensait surtout qu’ils lui en voulaient d’être né roturier. Voilà ce qu’il en coûtait aux malheureux anoblis qui n’étaient pas nés une cuillère en or dans la bouche : le mépris le plus sincère.

Il ne répondit pas à la demoiselle, même s’il se demandait ce qui était arrivé aux Cendregué. Il ne la connaissait pas assez et ne voulait pas non plus l’incommoder. Il était déjà suffisamment incommodant à lui seuil, songea-t-il dans un sourire rogue.

Forte d’une franchise abrupte et malséante pour une noble dame, Ombeline lui donna des idées de méthodes pour le tuer de façon plus simple. Il arqua des sourcils surpris, amusé par ses mots.

Première règle avant de tuer quelqu’un : on ne lui dit pas comment on compte le tuer.

Il sourit de nouveau, elle ne voulait pas le tuer, de toute manière. Bien. Il devait s’avouer ravi de cette nouvelle, la demoiselle paraissait bien trop redoutable pour lui, qu’aurait-il pu faire face à un tel adversaire ? Il écrasa un rire de ses lèvres plissées.

Hé ben, remarqua-t-il, t’as pas ta langue dans ta poche, jeune fille.

Ils se dirigèrent vers la taverne, où Ombeline ne parut pas particulièrement troublée par l’atmosphère. Elle y faisait évidemment tache, à la fois fille et noble dans un rade fréquenté par la roture, une clientèle exclusivement masculine de surcroît. Mais elle paraissait apte à se défendre, plus féroce qu’eux ; puis s’il y avait un problème, Bronn ne laisserait rien lui arriver. Au-delà de la sympathie qu’elle lui inspirait par son mépris des convenances, elle était aussi sa vassale. Il n’allait pas prendre le risque d’entacher plus sa réputation déjà crasse.

Il commanda un cruchon de vin à la demande de la demoiselle et après avoir payé, l’invita à s’installer à une table, mais elle l’arrêta pour le questionner. Si il avait de la rancune pour les dorniens ? Il arqua un sourcil.

Il y a bien la fois où un dornien m’a pété le nez, mais c’était mérité, dit-il dans un rire avant de reprendre plus sérieusement. Petite, je suis né à Culpucier. Tu crois vraiment que je méprise qui que ce soit ? Il leva les yeux au ciel. Puis je suis arrivé à cette place parce que j’ai travaillé pour. Comme je te l’ai dit : j’ai torché les bonnes personnes.

Il écrasa un clin d’œil grossier avant de prendre la direction d’une table, le cruchon en main. Il hasarda un regard derrière lui pour vérifier que la gamine le suive.

Et toi, dis-moi, qu’est-ce que tu foutais seule en ville, comme ça ? Sur les toits en plus… C’est original, rit-il, mais dangereux. T’as pas peur de tomber sur n’importe qui ?
Bronn La Néra
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Un soupir de soulagement passe les lèvres d’Ombeline alors que Bronn la rassure ; il ne déteste pas les Dorniens. Il ne la détestera pas pour cette simple raison. Ses épaules se détendent et elle se permet un petit ricanement lorsque son suzerain affirme qu’il ne méprise personne. Ses yeux brillent de malice, alors qu’elle le taquine.

Vous voulez dire, personne à part les nobles ?

Ombeline renifle, amusée, avant de suivre le parvenu jusqu’à une table non loin. Elle s’affale plus qu’elle ne s’installe dessus et en profite pour s’étirer comme un chat. Ses articulations craquent, mais la jeune femme se sent un peu mieux. Elle a beau s’étirer et s’échauffer avant de partir à la conquête des toits, son corps n’est pas spécialement d’accord pour les promenades nocturnes.

Fichus mois de réclusion. Elle n’a pas encore totalement récupéré.

Une moue passe sur ses lèvres alors que Bronn cherche à en savoir plus sur les raisons de sa présence en ville si tard – et à un endroit si incongru – pour une noble demoiselle. Elle ne le connaît pas très bien, mais elle est à peu près persuadée qu’il se rira d’elle aussitôt mis au courant de ses motivations.

N’importe quel homme rirait au nez d’une femme qui souhaite se sentir libre.

Techniquement parlant, je ne suis plus seule, bougonne-t-elle avec mauvaise foi. Et j’ai bien peur que vous ne trouviez mes raisons stupides… à raison.

Ombeline sourit, amusée par sa propre blague idiote, avant de secouer la tête. Par où commencer ? Elle ne compte pas s’étendre sur sa famille et son passé ; elle ignore encore si Bronn prendrait plutôt son partie ou celui de son oncle – à moins qu’il ne reste neutre – et elle préfère se montrer prudente. Plus qu’elle ne l’a été jusque-là, en tout cas.

J’ai toujours aimé escalader, d’aussi loin que je m’en souvienne. Je me sens libre. Et la ville n’est pas plus dangereuse que les couloirs du Donjon Rouge. C’est juste un danger différent et tant que je reste discrète, je ne risque pas tant.

Une parole maladroite, une action inconsidérée, et les rumeurs mettraient à terre sa réputation en quelques secondes au sein du domaine royal. Elle s’y sent mal à l’aise, comme un moucheron piégé dans la toile d’une araignée sans s’en rendre compte. Au moins, sur les toits, tout est plus simple. Elle serait la seule responsable de sa chute, dans le pire des cas.

Une moue agacée barre quelques secondes son visage. Elle serait sans doute plus facile à croire si Bronn ne l’avait pas surprise en pleine escalade à cause d’un fichu volatile qui mériterait de finir en ragoût.

Quand je ne sers pas de cible à un pigeon, je vous assure que je ne me fais pas remarquer par les gens du Guet. Et quant aux gens que je croise là-haut…

Ombeline hausse les épaules. Elle n’a pas tant à dire sur des gens qui font comme si elle n’existait pas et inversement. Chacun pour sa gueule, chacun sa merde, et les vies seront bien gardées.

On s’ignore mutuellement. Et comme il est impossible de savoir que je suis noble quand je ne parle pas, je n’ai pas encore eu d’ennuis. Dans le pire des cas, je suis stupide, mais pas au point de sortir sans être armée et savoir m’en servir.

Ombeline tapote le couteau de chasse dans son dos, presque comme une menace. Elle doute que Bronn tente quoi que ce soit envers elle, mais s’il essaye, Seigneur de Hautjardin ou non, elle s’assurera que ses leçons portent leurs fruits. Elle a beau ne pas le détester, ce n’est pas pour autant qu’il pourrait tout se permettre avec elle.

Vu les temps dans lesquels j’ai grandi, ma mère a estimé que je devais savoir défendre ma vie. La guerre n’a que faire des innocents. Elle broie tout le monde.
Emme

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Personne, répéta-t-il dans un sourire avant d’ajouter : Hormis quelques connards qui croient bon de se torcher avec mon autorité.

Il leva un sourcil en songeant aux Hightower et à la Redwyne. Ces connards-là ne lui foutraient jamais la paix. Oh, si les demoiselles Aelinor et Desmera croyaient pouvoir le duper avec leurs beaux sourires et leurs gueules d’anges, elles se mettaient le doigt dans l’œil. Bronn se savait plus malin qu’eux le pensaient. Il avait au moins cet avantage pour lui : à le considérer comme un abruti, ils ne se méfiaient pas un seul instant de lui.

Il observa la jeune fille d’un œil intrigué alors que, toujours loin des convenances, elle s’étirait comme un chat et faisait craquer ses articulations. Ironiquement, elle lui rappelait un peu lui-même à son âge, quand il était encore un jeune loup qui ne rêvait qu’à l’aventure. À son âge, lui devait être pirate – ou peut-être la rébellion de Robert Baratheon avait-elle déjà commencé. Comme pour lui confirmer qu’elle était bien différente des autres demoiselles de cour, elle répondit de nouveau d’un aplomb boudeur, ce qui fit de nouveau rire Bronn.

Dis toujours, insista-t-il en haussant les sourcils, curieux de connaître ses raisons.

Elle lui parla de liberté, il sourit allègrement.

C’est bien que t’aies trouvé un moyen de te sentir libre. Il faut bien.

Il haussa les épaules et se passa de lui faire une leçon de morale sur la liberté. Celle-ci n’était qu’une chimère et lui en était la preuve : né misérable, il s’était battu toute sa vie durant pour atteindre cette sacro-sainte liberté. Et une fois anobli, une fois monstrueusement riche… Il restait toujours enchaîné à des responsabilités. D’autant plus quand les finances du royaume pesaient sur ses épaules et qu’il devait museler sa région dissidente.

Il se faisait vieux.

Difficile de savoir que t’es nobles quand tu ne parles pas, mh ? l’interrogea-t-il, lueur malicieuse aux yeux et sourire goguenard. Pourtant tu l’ouvres beaucoup. Tu dois pas être si discrète.

Il rit brièvement à ses propres mots et but une gorgée de vin, arquant un sourcil en observant le couteau de chasse au dos d’Ombeline.

Tu pourrais pas écorcher un lapin avec ça, se moqua-t-il sans se vouloir méchant. Ça, par contre. Il s’écarta un peu de la table pour dévoiler son arme, une belle épée en acier château au pommeau gravé de flèches et incrusté de quelques émeraudes. Avec son accession à la seigneurie de Hautjardin, il avait pu se permettre ce petit bijou. Avec ça, le lapin, tu le coupes en deux.

Il tapota fièrement le pommeau de l’épée, unique à Westeros : par les flèches et la couleur, elle était l’unique symbole existant de la maison La Néra, hormis sa chevalière qu’il s’était faite fabriquer, gravée en intaille pour lui servir de sceau. Sa maisonnée était jeune, et s’il espérait la faire prospérer, seul le mariage le lui permettrait. Mais celle qu’il courtisait, bien à sa manière, n’avait de cesse de lui échapper. Pourtant il n’avait pas le choix : elle était sa seule manière d’éteindre la menace grandissante que représentaient les Hightower.

Tu as appris à te battre ? interrogea-t-il Ombeline. Auprès de qui, un maître d’armes ?


Bronn La Néra
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Ombeline hausse un sourcil alors que Bronn lui épargne une leçon de moral sur la liberté. Elle n’est qu’à moitié surprise ; elle commence à sa faire une meilleure idée de son suzerain au fur et à mesure de la discussion. Elle l’apprécie ; elle a bien conscience qu’elle ne le devrait sans doute pas, qu’il serait plus sage de se tenir à l’écart et de laisser le Bief brûler dans des conflits entre seigneurs sans s’en mêler.

Pourtant, elle a envie de prendre parti, ne serait-ce qu’en montrant à son suzerain que les nobles ne sont pas tous des chieurs et que certains pourraient l’apprécier, ou tout du moins le supporter.

Une nouvelle moue tord ses lèvres alors qu’il pointe sa verve avec humour. Ce n’est pas sa faute si elle est heureuse de pouvoir parler à cœur ouvert avec quelqu’un d’autre que ses frères et sa cousine, pour une fois ! Elle les aime, mais c’est rafraîchissant de pouvoir discuter avec une personne qui n’est pas de sa famille, pour une fois.

Je l’ouvre beaucoup parce que c’est vous. Je sais pertinemment qu’il vaut mieux que je me taise, sinon.

Ombeline croise les bras, boudeuse, avant de ricaner lorsque Bronn se moque de son couteau et désigne son épée. Déjà, elle aimerait bien le voir escalader des murs comme elle, mais alors se déplacer de toit en toit avec ? Un coup à se faire mal ou à perdre l’équilibre, et une indiscrétion de plus. Tout le monde n’a pas les moyens d’avoir une épée, d’autant plus de si bonne facture. C’est hurler « Au noble ! » sans même ouvrir la bouche.

Je m’en doute, mais ça manque de discrétion. Et ça entrave l’escalade. On saute beaucoup moins bien de toit en toit avec ça à la hanche. Autant s’attacher un boulet au pied.

Elle secoue la tête en signe de négation lorsque Bronn lui demande si c’est un maître d’armes qui lui a enseigné. Peut-être qu’à Dorne, cela aurait été possible, mais dans le Bief ? Les rumeurs étaient déjà bien assez venimeuses comme ça simplement parce que sa mère lui enseignait le tir à l’arc ; Ombeline n’imagine pas un seul instant un maître d’armes condescendre à enseigner à une jeune fille.

Pas directement. J’ai appris par les hommes de ma famille. Et par ma mère, surtout pour l’arc. Je suis douée avec un arc, même si j’ai perdue un peu la main. Vous aurez sans doute l’occasion de le voir.

Les yeux d’Ombeline pétillent alors qu’elle songe à l’épreuve de tir du tournoi ; elle a hâte d’y participer, même si elle se doute qu’elle ne gagnera pas ; elle a passé trop de temps enfermée dans sa chambre pour pouvoir rattraper le temps perdu en quelques semaines seulement. Mais sa simple participation la rend heureuse et elle hume doucement, ses jambes se balançant sous la table alors qu’elle prend une gorgée de son vin.

Son sourire se fane un peu lorsqu’elle repense à Jansen et à l’arc confisqué ; son plus gros regret. Il est mort sans qu’elle ne puisse lui dire qu’elle l’aimait malgré tout. Avec l’âge, elle se rend bien compte qu’à l’époque, son frère n’a fait que ce qu’il pensait le mieux pour elle, écrasé par les responsabilités. Elle ne lui en veut plus depuis longtemps ; c’est à elle qu’elle s’en veut de son immaturité qui l’a privé de véritables aurevoirs avec Jansen.  

Il n’y aurait pas eu la guerre, je n’en aurais sans doute pas appris autant. Mais mieux vaut rester en vie que respecter les convenances, parce que la guerre s’en contrefout.

Il y a un sourire un peu amer sur les lèvres d’Ombeline alors qu’elle rajoute :

Parce que les hommes s’en contrefoutent.

Elle aurait aimé naître homme, parfois. Pour s’opposer à son oncle, pour soutenir ses frères, pour ne plus être un poids pour eux, une inquiétude constante. Pour pouvoir protéger Meryan et lui offrir la meilleure vie possible.

Elle aurait aimé naître homme, pour être tout ce qu’elle n’a pas le droit.
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L’ouvrir beaucoup parce que c’était lui ? Intéressant. Bronn leva un sourcil, mi-amusé, mi-intrigué. Il ne doutait pas d’être quelqu’un d’intéressant, du moins, il se doutait n’être pas totalement barbant. Mais il était si rare qu’un noble, pire – une dame, pire – une bieffoise – lui porte un quelconque intérêt, qu’il afficha une franche surprise. Son sourire en coin, il porta sa coupe à ses lèvres et but une gorgée de vin avant de répondre.

C’est marrant, quand on sait que la plupart des dames de ta caste m’évitent, rit-il – puis il écarta la coupe de ses lèvres, un sourire amusé aux lèvres. Peut-être devrais-tu te méfier de moi, en réalité ?

Une blague plus qu’un avertissement. La demoiselle ne lui avait causé aucun tort et était d’une compagnie agréable, un vent d’air frais au milieu de tous ces frais chiés de nobles vaniteux. Il avait passé des années à torcher les Lannister, ce n’étaient pas les arbustes ronceux du Bief qui l’impressionneraient.

Il renifla quand elle critiqua son épée. Grimper sur les toits, très peu pour lui.

Hé bien, disons qu’au cœur d’une bataille, ce n’est pas un petit couteau qui me sauverait le cul. Peut-être ferait-il office de cure-dents après un festin, mais c’est tout. À chacun son domaine, termina-t-il en s’étirant allègrement.

Il haussa de nouveau les sourcils – il verrait bientôt ses talents à l’arc, donc ?

Le tournoi ? questionna-t-il.

Puis lui vint alors une idée… Il plissa les yeux de façon un peu sournoise, lorgnant sur la gamine qui dénotait avec le paysage bieffois – insolente et emmerdeuse, voilà ce qu’elle lui inspirait. Il croisa les bras contre sa poitrine en se renfonçant un peu sur sa chaise, reprenant son verre pour boire une nouvelle gorgée.

Tu voudrais que je t’apprenne, moi ?

Il laissa le silence planer un instant avant de reprendre, très sérieux dans sa proposition.

Une gosse noble sans famille à la cour, ça n’va pas bien loin, commenta-t-il. Je pourrais t’aider, peut-être… Et tu pourrais m’aider.

Bronn manquait cruellement de soutiens dans le royaume vert, il devait commencer à s’entourer d’autres personnes que les reîtres qu’il avait anoblis. Si les Romberd, et par extension les Tarly, lui étaient fidèles, le Grand Maréchal du Bief savait que les autres lui étaient hostiles. Il avait besoin d’alliés, et en tenait peut-être une en face de lui. Il lui laissa le temps d’étudier sa proposition tacite tout en sirotant son verre – si elle devenait sa pupille, il pourrait lui apprendre à se défendre tout en tâchant de lui trouver un bon parti, et tout ce dont rêve une gosse de riche.

Les hommes sont des connards, lâcha-t-il en hochant la tête. Mais deuxième leçon : si tu n’es pas un connard, en général, tu ne survis pas bien longtemps.


Bronn La Néra
Faceclaim : Jerome Flynn
Crédits : @Aslaug (avatar) & @Amphitrite (signa) & @BettyLeg (fiche RP)
Autres visages : Megalis Farman & Nymeros Antaryon & Arianne Sand & Brynden Nerbosc & Aerera
Pseudo : Achéris
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Gif : [PORT REAL] L'oisillon tombé des toits | Ft Bronn La Nera [Terminé] Bronn-laughing
Titres : Seigneur de la maison La Néra et putain de Gouverneur du Sud, Grand Argentier
Âge : 40 berges
Situation maritale : Fiancé
Localisation : A la cour

Bronn La Néra
Monseigneur Le Bronn

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L'oisillon tombé des toitsFt Bronn la Nera
An 305, Lune 6, Semaine 2, Jour 3
Port-Réal
Ombeline hausse les sourcils lorsque son suzerain plaisante et insinue qu’elle devrait se méfier de lui. Elle retient un rire, noyant son hilarité dans son vin. Comme si elle ne se méfiait pas. Ce n’est pas parce qu’elle bavarde qu’elle en parle pour autant à tort et à travers. Qui ne se méfie pas de l’autre, à cet instant ? Même si elle se sent bien en sa compagnie, elle est loin de lui faire confiance. Elle n’est pas aussi stupide.

Elle n’est plus aussi naïve qu’avant.

Le tournoi, oui.

Ombeline confirme sa participation, le nez dans son verre alors qu’elle songe qu’elle ferait mieux de ne pas boire autant alors que la compétition se rapproche. Elle devrait surtout essayer de se défaire de cette réconfortante addiction. Le vin soulage son âme, certes, mais il obscurcit aussi son jugement et sa raison lorsqu’elle en boit trop. Ce n’est plus arrivé depuis un moment, certes ; la jeune femme craint cependant qu’un événement même sans importance la fasse replonger comme à l’époque de la mort de son frère.

Elle relève brutalement la tête lorsque Bronn lui propose d’apprendre et elle met plusieurs secondes à comprendre ce qu’il implique réellement.

… L’escrime ?

Ombeline a dû mal comprendre, n’est-ce pas ? Même ses frères, tout permissif qu’ils soient, ne sont jamais allés jusque-là. Un rire étranglé lui échappe ; son suzerain n’en a vraiment rien à foutre des convenances, hein ? Mais pourquoi elle ? Qu’est-ce qu’il en retirerait ? Elle plisse les yeux, alors que Bronn explicite sa démarche.

Il veut des alliés. Ombeline n’est pas vraiment surprise, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il essaye de s’attirer ses faveurs ainsi.

Qui a dit que je ne me méfiais pas de vous, déjà ? Parce que ça, c’est une proposition suspicieuse.

Aucun seigneur, aucun homme ne proposerait à une femme à apprendre à manier l’épée. Ombeline se demande s’il est réellement sérieux ou s’il cherche seulement à l’appâter pour avoir son soutien sans tenir sa promesse derrière. Et dire qu’elle n’est pas intéressée serait un mensonge. Si elle pouvait mieux se défendre, plus jamais son oncle ne pourrait l’atteindre facilement. Il ne pourrait plus la torturer sous les yeux impuissants de son frère.

Sa main se serre sur son verre et Ombeline prend une gorgée de vin pour tenter de noyer la bile amère qui remonte dans sa gorge.

Dans le pire des cas, même si Bronn ne tient pas sa promesse et ne lui enseigne pas à se battre, sa proposition reste tentante. Si son suzerain la protège, ce sera mieux que de dépendre d’amis pour rester loin de Cendregué et des griffes de son oncle.

Vous vous entendriez mieux que je le pensais avec mon frère Treyvir. C’est certes pas un connard, mais un sale serpent, soit la même espèce quand il s’agit de tout faire pour survivre longtemps. Heureusement que vous vous en faites un allié.

Autant accepter. Treyvir râlera sans doute ou sera bien plus exigeant qu’elle pour le bien de Cendregué, mais Ombeline cherche d’abord à ne plus jamais être un moyen de pression et de souffrance sur son frère. Plus jamais elle ne veut voir son cœur se briser sous ses yeux. Elle préférerait encore mourir. Elle préférerait encore se tuer.

Ombeline réfléchit quelques instants, avant de lever son index et son majeur.

J’ai seulement deux conditions à poser. Un, assurer vraiment votre rôle de seigneur si mon frère ou moi avons des ennuis. L’alliance fonctionne dans les deux sens.

Elle ne lui fait pas suffisamment confiance pour lui parler de son oncle, pas tout de suite, et il lui faudra sans doute de longs mois avant de pouvoir lui faire part de ce sujet délicat. Il pourrait changer d’avis en cours de route, après tout, estimer qu’il vaudrait mieux pour lui s’attirer les bonnes grâces de Morren plutôt que des deux jeunes héritiers.

De deux, si je venais à mourir avant vous… Est-ce que vous pourriez me promettre d’aider ma camériste à trouver un travail où elle sera bien traitée ?

Ombeline refuse que sa cousine retombe dans la prostitution par manque d’options. Si c’est de son propre chef, elle n’aurait rien à redire, mais elle ne veut pas que son décès la remette dans la misère. Elle ne le supporterait pas.

Enfin, si elle est déjà morte, cela lui importera peu, de toute façon.

Je ne suis pas aussi connasse que vous, plaisante-t-elle.
Emme

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