[LORDSPORT][FB] Si j'étais bon en dessin, t'aurais le droit à un portrait dédicacer de mes couilles. [Tyldr Salfalaise - Terminé]

-Tu vas parler merdeux !? Pourquoi t’as voulu me planter !? Parles !

Le coup de poing que je reçu m’arracha un léger gémissement. Il avait dû me péter le nez. Réfléchissons deux minutes. A qu’elle moment ça avait merdé ? J’étais suspendu par les bras, dans la cale d’un navire. La dite cale était remplie de Fer-Nés qui riaient. A la base, j’étais juste là pour m’occuper d’un certain Welton. Ce lascar avait frapper la mauvaise pute dans le mauvais port du Conflans et le patron m’avait chargé de le refroidir.
J’avais donc embarqué pour Lordsport, jusque là ça avait été. J’avais retrouvé le dit Welton. Mais il s’était avéré que le bonhomme était quartier maitre à bord d’un navire et qu’il avait tout un tas de petites copines. Un crétin avait arrêté mon surin et ils m’étaient tous tombé dessus. Je m’étais réveiller à bord de ce navire.
Et nous étions là. Avec Welton qui me gueulait dessus et une vingtaine de Fer-nés qui riaient. Je pris un moment pour réfléchir à ce que j’allais dire. Il fallait être malin dans ce genre de situation.

-Une minute, je réfléchis… Parler...Oh attendez, j’ai une meilleure idée. et si au lieu de parler, à la place je vous offrez un portrait dédicacer de mes couilles. Et puis vous pouvez me buter, m’envoyer par le fond ! Faut vous faire plaisir ! Faut vous lacher ! En attendant et selon la formule consacrée : va te faire enculer grave !

Au diable le fait d’être malin. Je lui hurlais dessus, lui offrant quelques postillons avant de sourire de tous mes chicots. Il y eut un blanc dans la cale suivit de quelques rires. Le quartier maitre passa pour un sacré crétin ce qui le fit rentrer dans une rage profonde. Il devint tout rouge et extirpa un couteau de son ceinturon.

-Je vais t’apprendre, petit con.

C’était le moment, il fallait pas se louper. Tandis qu’il s’approchait de moi, je pris une grande inspiration avant de me gainer, relevant mes jambes pour venir les refermer sur Welton, bloquant ses bras et donc sa lame. Dès qu’il fut suffisamment près de moi, je plongeai mon visage vers lui, ouvrant ma bouche. Mes dents se refermèrent sur son nez. Mâchant à deux reprises, dès que ma prise fut assurée, je me mis à tirer comme un damné. Le bougre hurla, prit de panique et de douleur tandis que deux hommes le rejoignirent, frappant mes flancs pour me faire flancher. Je lâchai après quelques secondes, ayant tout de même tirer suffisament pour finir avec un morceau de nez dans la bouche. Welton recula sous l’impulsion et posa sa main sur son visage en sang. Je mâchouillai brièvement ce que j’avais dans la bouche avant de cracher un amas de chair sur le bois de la cale. Les Fer-Nés me tenaient tandis qu’il continuait à hurler, envoyant sa lame vers mon ventre.

Il fallait toujours que ça se termine ainsi. Salfalaise était encore jeune à cette époque mais il manquait pas de jugeote contrairement à ce crétin qui venait de se foutre dans un sacré merdier. À cette époque Salfalaise passait son temps ici et là à parcourir la mer et à piller. Cette fois il s'était retrouvé à Pyk pour des affaires plus banales sous un temps de chien la pluie s'abattant sur ce caillou qui leur servait de lieu emblématique des Îles de Fer.

Dans l'obscurité de cette cale une bagarre déclenchée pour des raisons sans doute stupide avaient attiré son attention. Le fringuant insulaire qu'il était observait silencieux en écoutant l'altercation. Un léger rictus imprégnant ses lèvres quand les insultes fusaient sans savoir le putain de pourquoi ni comment cet avorton avait réussit à se foutre autant dans ce merdier. L'avantage n'était clairement pas pour le gamin de quoi à peine âgé de seize années ? Il rejoindrait les deux pieds joints le fond avant même qu'il est pu en finir avec ce gros con de quartier maître. Il crissait une barbe naissante, ses yeux perçants la pénombre il lâcha.

« Attend ! » Les rires et les aboiements des hommes autour de ce pauvre bougre s'estompèrent tandis que je bousculais de mon épaule les hommes m'empêchant de passer. La fluidité de cet attroupement me fit perdre quelques précieux instants si bien que je ne savais pas si oui ou non il avait finit par le planter.

« Tu vas vraiment le tuer avant qu'il n'est craché la réponse à ta question ? »

J'haussais un sourcil en observant la gueule empreint de sang de l'un et l'autre la moitié du nez déchiqueté. Quelle bande de cons songeais-je alors que l'impétuosité primait souvent sur la réflexion.

« Tu n'es vraiment pas curieux de savoir ? » Lâchais-je laissant mon faciès lui afficher un sourire mêlant ma curiosité et cette forme malhonnête de lui dévoiler ma réelle intention.

« Laisse moi me chargé de lui, je peux le faire parler c'est la moindre des choses contenu de ce qu'il vient de faire subir à ton pif. »

Les insulaires se mirent à brayer et ricaner sur mes dires. La moquerie avait au moins ça de bon ça pouvait dérider la majorité des hommes tandis que le reste se foutaient souvent plutôt en rogne.

Pendant que cet imbécile continuait de faire monter la grogne envers le quartier maître je faisais un furtif signe à deux hommes de se saisir de chaque côté d'Aenar. Pas mal amoché déjà je ne répliquais à aucune de ses paroles me contentant d'observer si il allait pas me caner entre les mains.

« Bien ! Faites le sortir d'ici on s'occupera de le balancer à la mer une fois qu'il sera mort. »

Je n'étais pas le chef ici, j'étais qu'un fer-né parmi d'autres qui avait obtenu autant de coups à jouer au con que cet abruti mal en point. Sur nos îles n'importe qui possédant un navire est son propre chef. Il n'était pas de chez nous, c'était ce qui était plutôt bienvenue si je devais l'achever à la suite

« Tu m'en diras tant. »

Dans un sifflement je faisais bâillonner Aenar et on lui foutait un sac en jute sur la tête.  Le quartier maître bras croisé recevait de ma main une tape amicale et un maigre sourire.  J'aurais pu me prendre au jeu de ce petit con mais finalement j'avais d'autres choses en tête pour lui.

« Il parle beaucoup trop non ? »

La réflexion fit rire beaucoup d'hommes et arracha un sourire au quartier maître malgré son nez salement déchiré. Tandis qu'on l'extirpait des cales j'indiquais aux hommes de le ramener sur le pont du navire s'ensuivit un long chemin jusqu'au berges de Pyk le sol passant d'un bois claquant et grinçant au sable puis à une surface bien plus rocailleuse.  J'indiquais aux deux hommes de monter sur le promontoire rocheux et le forcé à se foutre à genou. On pouvait aisément entendre les mouettes mais aussi le ressac des flots mourant en contrebas de la falaise.

Maintenant qu'il était à genou on pouvait lui retirer ce qu'il avait au dessus de ça tête. Une fois mort j'aurais plus qu'à le laisser retomber comme un sac de pierre et son corps irait rejoindre les fonds marin. J'inspirais un bon coup puis on lui enleva le bâillon les deux hommes s'écartant pour que je puisse commencer ma sale besogne. La nuit était claire, on pouvait y distinguer les silhouettes et le ciel parsemés d'étoiles à la fraîche.

« Tu m'as l'air bien pressé de crever pour un riverain. On peut savoir ce qui t'amènes dans le coin ?  »

Parce qu'il avait suffisamment ouvert sa grande gueule pour que je puisse noter qu'il était venu jusqu'ici se fritter la poire avec nous autres les putain d'arriérés consanguins.

Alors tout ce tapage dans cette cale c'était pour une sale catin ? Franchement Tyldr ne pensait pas pouvoir trouver plus stupide sur ces îles qu'un vulgaire connard dans ce genre et il était du Conflans. Comme quoi il n'y avait pas que les fer-nés qui étaient finis à la pisse.

« Pour une catin ? Sérieusement ? C'est la chose la plus stupide que j'ai jamais entendu. »

Le regard grave et sérieux les bras croisés et refermés sur son buste l'insulaire ne comprenait pas totalement cette crétinerie.

« Je pense que tes un crétin et ceux qui ont commandités cette action sont des abrutis. »

Le sifflement de ma langue cherchait à l'intimer d'arrêter de parler surtout pour raconter plus de merde qu'autre chose. Salfalaise fit signe aux hommes qu'il s'occupait du reste les congédiant ce con allait bien finir en contrebas de la falaise.

« Faut en avoir du cran pour venir jusqu'ici mais si c'était pour finir déchiquetés par les récifs je vois mal comment t'aurais pu t'en sortir. Et ensuite ? comment tu comptais repartir ? »

La nuit calfeutrait lentement mais surement la visibilité et la bruine semblait un peu moins gênante. Tyldr reconnaissait chez lui une certaine forme de courage c'est vraie sa réflexion lui prouvait au moins que dans cette tourbe y'avait peut-être des enfants de salauds presque utiles sur le continent.

Ce que les hommes pouvaient être prévisible... Il en faisait parti mais d'hors et déjà il pouvait comprendre que ce genre de créatures pouvait fournir son lot de problèmes si se n'est les maladies se serait les ennuis. Une chose à laquelle le jeune insulaire préférait se préserver. Il eut un moment d'arrêt quand son interlocuteur vint lui faire la comparaison entre un navire et une catin.

« Sous un certain angle je peux comprendre la comparaison. Je la trouve conne mais pas si incohérente. »

Salfalaise eut un rictus dans un relent de glaviot salin qu'il cracha au sol. Ce type était vraiment un comique dans sa manière de dire et d'imiter ? Sans déconner... Le froncement de sourcil et la prestation de ce type lui laissait afficher un sourire car la situation était vraiment entrain de toucher le fond.

« Tes un sacré tordu toi... Mais ta pas tord sur ce point.  »

Le sifflement du vent à leurs esgourdes et le fait qu'il n'était plus que tout les deux à pouvoir parler et s'entendre dans cette conversation aussi saugrenu qu'elle soit amenait à répondre à ce bougre.

« Droit au but, décidément...

Il se crissa la barbe puis tapotant les pans de son pantalon il reprit dans une profonde expiration.

«  J'ai besoin d'une bonne oreille et d'un œil avisé sur le continent, savoir ce qui s'y passe, les bonnes informations se font rares alors si tes prêt à faire ça en échange... Alors tu seras probablement encore vivant quand tu retourneras sur le continent.   »

Il y avait bien des fer-nés qui passaient inaperçu parfois mais cela relevait de la survie et surtout de ravaler son orgueil et tout ce qui les rendait si teigneux. Si un loustic dans son genre se montrait capable alors ils pouvaient trouver un terrain d'entente. Après tout c'est pas comme si il avait vraiment le choix ici et maintenant ?

« Je pourrais te donner l'occasion de rejoindre une embarcation dans la nuit. C'est à toi de voir. »

Tyldr haussa les épaules à la réplique de son interlocuteur. C'est vraie rien ne l'obligeait à tenir sa parole, rien ni personne mais, dans ce monde qu'est ce qui empêchait un homme d'être en vie et la seconde suivante de mourir ? La réponse était toute trouvée, un choix. Il n'y avait qu'un choix qui le séparait entre rester en vie ou tombé raide mort.

«  Il faut savoir prendre des risques, il n'y a aucune garantie que nos routes se croisent à nouveau mais qui sait ? Un jour ou l'autre on a toujours besoin d'une aide extérieure et quand ce moment arrivera je t'enverrai quelqu'un.  »

J'avais bien l'intention de me tenir prêt face aux changements qui s'opéraient sur le continent. Les Îles de fer ne resteraient pas éternellement ce qu'elles étaient devenue par l'ambition aveugle de certains puissants.

«  C'est d'accord, je vais régler ce problème là pour toi disons que c'est un acompte pour te sortir de la merde dans laquelle t’allait resté sans moi.  »

Salfalaise lui tendit sa main en signe d'accord pour sceller cette opportunité.

« Marché conclu.  »