[Cendregué] [FB] Les ficelles de Becca | PV Ombeline
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An 303
Lune 11, Semaine 1, Jour 1
ft. Ombeline Cendregué
Les ficelles de Becca
De nombreux bruits courent au sujet de Cendregué. Des bruits étranges, parfois solitaires, parfois rejoints par d’autres, plus timides. Des bruits tantôt neutres, à la limite de l’indifférence, desquels on entend presque le haussement d’épaules blasé. Puis des bruits plus négatifs, emplis de mépris et de peur. Des bruits qui valent la peine de s’attarder sur la question, même s’il n’en est peut-être rien. Au fil des années, Aveline a appris à ne pas tourner le dos à ces rumeurs qui ne se fondent que sur une poignée de bricoles, car les rumeurs ne débutent jamais sans rien. Quelque chose, une parole, un geste, même incompris, est à l’origine de ces bruits qui courent.
Alors Aveline enquête. Elle tend l’oreille, discute et épie qui de droit. Depuis plusieurs semaines, elle se fraie une place dans les environs de Cendregué. Elle change régulièrement d’auberge, adopte des identités différentes pour conserver un semblant d’anonymat. Tantôt est-elle une étrangère des Cités Libres - Tyr, Braavos, et tant d’autres -, tantôt est-elle cette diseuse de bonne aventure myrienne. Parfois redevient-elle Toubib, et elle aide alors son prochain avec ses connaissances médicales. Elle soigne les petites gens, si souvent délaissées par les mestres. Ces derniers préfèrent se terrer dans les châteaux ou dans leur Citadelle, à l’abri du besoin, alors qu’ils pourraient tant faire. Ils pourraient soutenir le peuple, lui apporter la connaissance. Mais pourquoi renier leur doux confort ?
Le soupir aux bords des lèvres, Aveline poursuit son affaire. Elle s’installe dans les villages voisins de Cendregué, récolte des herbes lorsque personne ne requiert ses services. Et comme toujours, elle écoute. Elle prête l’oreille aux doléances à la vieille dame, dont le fils travaille comme palefrenier au château, puis celle de cette enfant de cinq ans et demi, haute comme trois pommes, qui se plaint de ne pas voir assez sa mère qui récure les marmites du château. A quelle catégorie appartiennent les nobles de Cendregué ? Pour l’heure, Becca la Blonde attend avant de se décider.
A dire vrai, dans les contrées verdoyantes du Bief, bon nombre de rumeurs tournent plutôt autour du nouveau suzerain. Qu’un roturier soit anobli fait cancaner dans les chaumières comme dans les châteaux. Qu’un roturier comme Bronn, vétéran notoire du léchage de chaussures Lannister, soit anobli et nommé suzerain du Bief engendre des jalousies certaines. Chacun y va de son petit commentaire, et Becca la Blonde sait qu’elle devra se pencher sur la question tôt ou tard. Pour l’heure, elle laisse le temps faire son affaire avant de récolter les opinions des petites gens. Les nobles râlent de toute façon pour tout et son contraire.
Aveline s’inviterait bien au château de Cendregué pour poursuivre son enquête, mais elle doit encore tirer de nombreuses ficelles pour obtenir ce passe-droit. Si elle se précipite, elle risque de faire un faire pas et de se faire remarquer. Les nobles ne doivent pas savoir que Becca la Blonde les épie dans les ombres. Ils ne doivent se douter de rien ; autrement, ils risquent d’adapter leur comportement dans l’espoir d’échapper à leur sentence.
Il lui faut deux semaines de plus pour réussir à se faufiler dans les cuisines du château. Cheveux attachés dans un fichu, elle récure les marmites et les fours. Elle a remplacé la mère de la petite fille d’un commun accord, prétextant que cette dernière est tombée malade à cause du temps qui se rafraîchit. De cette façon, elle n’attire aucun ennui sur sa famille, puisque Aveline la remplace, et sa fille peut enfin profiter de sa mère. Un petit geste qui fait la différence.
Alors, jour après jour, Aveline s’affaire dans les cuisines et tend une fois de plus l’oreille. Elle se hasarde parfois loin de son poste pour explorer les environs, en quête d’informations supplémentaires. D’étranges rumeurs sont parvenues jusqu’à ses oreilles, un accident qui n’en serait pas, mais les renseignements sont rares et délicats à obtenir. Démêler le vrai du faux est une tâche ardue, mais Aveline ne désespère pas.
La nuit est tombée sur Cendregué lorsqu’Aveline se faufile hors des cuisines pour fureter dans les couloirs du château, comme elle le fait souvent - mais jamais les mêmes jours de la semaine pour éviter de se faire repérer. Armée de linges propres, elle prétend être une lingère si elle croise des gardes. Après tout, personne ne se rappelle le visage du petit peuple, ces ombres qui se faufilent dans les couloirs jour après jour. Les nobles ne leur accordent pas l’attention.
Puis, au détour d’un croisement, elle aperçoit l’une des dames de la maisonnée. Cendregué quelque chose. Elle a mangé son nom. Aveline fait mine de ne pas la voir, plus préoccupée par son linge propre qu’autre chose. Elle prend un risque, mais il faut bien parier pour remporter la mise. Elle a bien retenu la leçon de Miséricorde.
Elle percute la dame. S’efforce de garder son linge propre dans les mains, se confond en excuses. Elle ne redresse pas la tête.
— Mes excuses, m’dame, je n’vous avais pas vue.
Aveline a gommé son accent pour parler comme une roturière. Elle parfait sa couverture. Après une poignée de secondes, elle redresse un œil.
— Vous avez b’soin d’quelque chose ?
Alors Aveline enquête. Elle tend l’oreille, discute et épie qui de droit. Depuis plusieurs semaines, elle se fraie une place dans les environs de Cendregué. Elle change régulièrement d’auberge, adopte des identités différentes pour conserver un semblant d’anonymat. Tantôt est-elle une étrangère des Cités Libres - Tyr, Braavos, et tant d’autres -, tantôt est-elle cette diseuse de bonne aventure myrienne. Parfois redevient-elle Toubib, et elle aide alors son prochain avec ses connaissances médicales. Elle soigne les petites gens, si souvent délaissées par les mestres. Ces derniers préfèrent se terrer dans les châteaux ou dans leur Citadelle, à l’abri du besoin, alors qu’ils pourraient tant faire. Ils pourraient soutenir le peuple, lui apporter la connaissance. Mais pourquoi renier leur doux confort ?
Le soupir aux bords des lèvres, Aveline poursuit son affaire. Elle s’installe dans les villages voisins de Cendregué, récolte des herbes lorsque personne ne requiert ses services. Et comme toujours, elle écoute. Elle prête l’oreille aux doléances à la vieille dame, dont le fils travaille comme palefrenier au château, puis celle de cette enfant de cinq ans et demi, haute comme trois pommes, qui se plaint de ne pas voir assez sa mère qui récure les marmites du château. A quelle catégorie appartiennent les nobles de Cendregué ? Pour l’heure, Becca la Blonde attend avant de se décider.
A dire vrai, dans les contrées verdoyantes du Bief, bon nombre de rumeurs tournent plutôt autour du nouveau suzerain. Qu’un roturier soit anobli fait cancaner dans les chaumières comme dans les châteaux. Qu’un roturier comme Bronn, vétéran notoire du léchage de chaussures Lannister, soit anobli et nommé suzerain du Bief engendre des jalousies certaines. Chacun y va de son petit commentaire, et Becca la Blonde sait qu’elle devra se pencher sur la question tôt ou tard. Pour l’heure, elle laisse le temps faire son affaire avant de récolter les opinions des petites gens. Les nobles râlent de toute façon pour tout et son contraire.
Aveline s’inviterait bien au château de Cendregué pour poursuivre son enquête, mais elle doit encore tirer de nombreuses ficelles pour obtenir ce passe-droit. Si elle se précipite, elle risque de faire un faire pas et de se faire remarquer. Les nobles ne doivent pas savoir que Becca la Blonde les épie dans les ombres. Ils ne doivent se douter de rien ; autrement, ils risquent d’adapter leur comportement dans l’espoir d’échapper à leur sentence.
Il lui faut deux semaines de plus pour réussir à se faufiler dans les cuisines du château. Cheveux attachés dans un fichu, elle récure les marmites et les fours. Elle a remplacé la mère de la petite fille d’un commun accord, prétextant que cette dernière est tombée malade à cause du temps qui se rafraîchit. De cette façon, elle n’attire aucun ennui sur sa famille, puisque Aveline la remplace, et sa fille peut enfin profiter de sa mère. Un petit geste qui fait la différence.
Alors, jour après jour, Aveline s’affaire dans les cuisines et tend une fois de plus l’oreille. Elle se hasarde parfois loin de son poste pour explorer les environs, en quête d’informations supplémentaires. D’étranges rumeurs sont parvenues jusqu’à ses oreilles, un accident qui n’en serait pas, mais les renseignements sont rares et délicats à obtenir. Démêler le vrai du faux est une tâche ardue, mais Aveline ne désespère pas.
La nuit est tombée sur Cendregué lorsqu’Aveline se faufile hors des cuisines pour fureter dans les couloirs du château, comme elle le fait souvent - mais jamais les mêmes jours de la semaine pour éviter de se faire repérer. Armée de linges propres, elle prétend être une lingère si elle croise des gardes. Après tout, personne ne se rappelle le visage du petit peuple, ces ombres qui se faufilent dans les couloirs jour après jour. Les nobles ne leur accordent pas l’attention.
Puis, au détour d’un croisement, elle aperçoit l’une des dames de la maisonnée. Cendregué quelque chose. Elle a mangé son nom. Aveline fait mine de ne pas la voir, plus préoccupée par son linge propre qu’autre chose. Elle prend un risque, mais il faut bien parier pour remporter la mise. Elle a bien retenu la leçon de Miséricorde.
Elle percute la dame. S’efforce de garder son linge propre dans les mains, se confond en excuses. Elle ne redresse pas la tête.
— Mes excuses, m’dame, je n’vous avais pas vue.
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— Vous avez b’soin d’quelque chose ?
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