[PORT REAL] L’heure du thé, c'est sacré | Multiple

Paniquée, Gladys se mit à courir en tous sens ne sachant que faire jusqu’à ce que Megalis ordonne. Elle arriva alors auprès de sa maîtresse avec un verre d’eau très rapidement. Pauvrette, elle suçait comme une déesse, mais elle n’était pas très fut fut et totalement dénuée de tout sens de l'initiative. Une bonne suivante en somme, parfaite en tout cas pour Aelinor, même si là, en abordant ce sujet épineux sans rien savoir de la missive reçue par Baelor, elle avait mis les pieds dans le plat comme jamais. Penaude, elle partit chercher le Mestre.


La brune n’était pas bien du tout, elle peinait à reprendre conscience, sentant des mains attraper la sienne, elle avait l’impression de flotter hors de son corps. C’était comme ce jour-là… terrifiant jour de l’explosion de Grand Septuaire. Elle essaya de répondre à la question de Megalis. Elle avait reconnu sa voix, mais elle ne fit qu’ouvrir et fermer la buche, incapable de rassembler ses pensées confuses en mots.


Faiblement, très faiblement, elle serra tout de même la main de son amie pour faire savoir qu’elle les avait entendues. Desmera, douce Desmera. Est-ce qu’elle hurlerait, elle aussi de terreur si elle savait que le Targaryen avait demandé la Hightower en mariage ? L’homme qu’elle aimait était en vie, oui, et elle ne pouvait que prier pour qu’il le reste et que son père accepte de lui donner sa main. Mais à quoi bon si c’était pour que ses plus chères amies la haïssent ?


Mais que faisaient-elles ses amies ? Se demanda-t-elle quand Desmera lui ouvrit la bouche. En y réfléchissant, elle aurait fait pareil, mais c'était vraiment très étrange de se retrouver à la place de la patiente, elle n'était pas prête, mais elle ne pouvait pas faire grand chose, car si elle entendait tout, son corps refusait encore de répondre à la moindre sollicitation. Soudain, une grande agitation s’invita dans la pièce qui, malgré la stupeur causée par le malaise de la jouvencelle, semblait relativement calme jusqu’ici. Elle entendit arriver des hommes, leur pas lourd les trahissait, des soldats même, le cliquetis du métal était révélateur.


Par les Sept où se croyaient-ils à la soulever ainsi pour l’installer sur le divan. Ses mains inconnues qui la touchaient et dont elle ne pouvait se défaire lui donnèrent la nausée. Bien heureusement pour leur matricule, ils la lâchèrent et n’en profitèrent pas. Qui avait bien pu appeler la garde pour un malaise ? Quelqu’un d’autre se mit à la toucher. Non mais franchement, ils se croyaient au marché ?! Elle essaya sans succès de soulever sa main pour virer celles qui ouvraient la première agrafe de son corsage pour lui donner de l’air. Gros pervers. Elle réalisa que sans cette agrafe, vue la robe qu’elle portait, tout le monde risquait de voir ses seins alors elle rassembla toutes ses forces pour se dégager mais ne parvint qu’à attraper la chaîne du Mestre sur laquelle elle tira sèchement.

__ Je respire parfaitement bien Mestre. Touchez moi encore et je vous fais couper les mains.


Fit elle en dardant sur lui un regard où se mêlait les feux de la colère et la glace de la mort. De son autre main, elle tenait son corsage en attendant de parvenir à le rattacher, mais pour l’heure, elle n’avait plus la force, ni de parler ni de bouger.