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[BRAAVOS] “ There is no conjuring something from nothing ” ❃ Nymeros

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from nothing
There is no conjuring something
You should only deplore inactivity, indecisiveness, hesitation. But don't regret actions or decisions, ever, even if they occasionally may end in sadness and regret — Braavos, An 304, lune 4, Semaine 2, Jour 3
Rhysand ne se tenait pas à ses côtés, occupé à naviguer à la barre du Crow, depuis près de deux mois déjà,  dans l'optique d'accroître tout à la fois influence et opportunités, prestige et richesses. Pour les Prestayn, bien sûr, mais également pour lui-même. C'était un crève-cœur, à chaque fois, de lui dire au revoir, et ce même si cela ne survenait jamais sans qu'ils se soient aimés, puissamment, ardemment, sensuellement et charnellement, juste avant. Nesaleah se refusait à jouer aux capricieuses ou bien encore à se livrer au moindre chantage. La jeune femme comprenait pourquoi Rhys' faisait tout cela, et elle approuvait, à défaut de tout en apprécier. Et à défaut de ne ressentir aucun manque puissant de cette autre partie d'elle-même, actuellement absente de Braavos. Même si, à cet instant, elle était persuadée qu'il se réjouirait sans nul doute d'être là où il était, au loin, s'il savait où elle se trouvait, elle : au sein du Palais du Seigneur de la Mer, au cœur de festivités dont Nesa' avait quelque peu oublié le motif, la chose lui étant quelque peu rendue insipide et quelconque de par l'absence de son frère à ses côtés. Quoi que ... Sans doute les jumeaux auraient-ils pu passer le temps en vilipendant un certain nombre de convives, là où le fiel de Rhysand se serait très probablement axé sur une certaine famille à l'héraldique solaire. Mais si le jeune homme n'était pas là, sa sœur, elle, se devait d'être là, représentant les Prestayn tout autant que devaient le faire ses parents au même moment, quelque part ailleurs dans cette grande salle. Daenora y échappait, elle, leur mère ayant cédé face à l'embarras qu'elle avouait ressentir lorsque sa timidité prenait le dessus en des lieux trop surpeuplés de paires d'yeux scrutateurs et ambitieux. Au moins Nileah n'était donc pas seule en leur logis ...

Tout à l'heure, Ferrego Antaryon s'était livré à un discours, avec grande peine, sa santé ne faisant que décliner, allant de mal en pire, et Nesaleah n'avait écouté que d'une oreille, non sans être dupe. Le Seigneur de la Mer tentait de faire bonne figure et de jeter de la poudre aux yeux quant à la perduration de son influence et de son pouvoir.  Les sourires et quelques bons vœux lui étant adressés n'étaient pour la plupart que de façade, chacun prenant sa part dans ce bal des faux culs où les tergiversations et tractations allaient déjà bon train quant à savoir qui pourrait prendre la place une fois que Ferrego ne serait plus de ce monde, le nom qui revenait le plus fréquemment étant encore celui de Tormo Fregar. Elle aurait possiblement pu être une Fregar, si elle n'était pas de suite monter sur ses grands chevaux dès que sa mère avait évoqué le tout début de potentielles discussions quant à un mariage au sein de la Famille Fregar, alors qu'elle n'avait encore que 16 ans. Cela avait coupé court à tout accomplissement et elle n'avait pas même su exactement qui, parmi les Fregar, aurait eu l'immense privilège de devenir son mari, si la chose avait dû se faire. Mais connaître la vérité était le cadet de ses soucis, d'autant plus que nul grief ne semblait être né de tout cela. Ou en tout cas, rien qui n'ait déjà empêché Tormo de lui offrir quelque œillade et sourire appréciateur, de ça de là, au cours des années passées depuis. Mais s'il avait récidivé en cette soirée, elle ne s'y était pas intéressée. Pas plus qu'elle ne s'était intéressée à tous ceux qui pourraient vouloir profiter de l'absence protectrice et possessive de Rhysand à ses côtés.

Ce qui finit par attirer le regard de Nesaleah et qui la fit se départir de ce masque mondain et neutre au possible fut la silhouette de son cousin Nymeros, adossé à un pilier dans une ombre partielle. Évidemment, lui aussi était présent, en tant que neveu de Ferrego et membre d'une des plus prestigieuses familles de la Cité. Lui aussi avait reçu nombre d’œillades et de sourires carnassiers, cela, elle l'avait bien remarqué, mais elle doutait fort que, dans son cas à lui, ils étaient tous mués par l'envie de l'avoir dans son lit. Bien qu'elle puisse comprendre de tels desseins : après tout, dans ses veines coulait le sang des Prestayn, de par ses ascendances maternelles, là où il n'avait pas non plus à rougir de ce qu'il tenait de ses ancêtres venus de Valyria. Il était jeune, fringuant, intelligent et déjà à la manœuvre dans une certaine somme de responsabilités familiales. En d'autres termes, l'un des meilleurs partis de la Cité, là où elle ne doutait point qu'il en avait parfaitement conscience, qu'il en jouait et s'y prélassait. Alors fusse par orgueil, envie ou désir, voire les trois à la fois, qu'elle marcha en sa direction, avec toute la grâce, la féminité et la sensualité qui la caractérisaient, chassant à la volée, sans même rien dire ni rien faire, la nuée de petites abeilles qui auraient pu elles aussi vouloir avoir leur instant en sa compagnie ? “ Nymeros ... Vous ici, très cher cousin ? Qu'il est surprenant de vous découvrir observant le spectacle plutôt que d'y participer ... ” Plongeant des yeux amusés et mutins dans son regard, elle porta sa coupe à ses lèvres, avant d'en boire une gorgée qu'elle ne manqua pas de savourer avec une certaine exagération. “ Dois-je en venir à penser que tu t'es rangé, ou n'est-ce là qu'un nouveau stratagème de ta part pour mieux te faire désirer ? ” Cela avait-il marché avec elle ? ... Allez savoir.
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Nesaleah Prestayn
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There is no conjuring something

—ft. Nesaleah—



Lysara avait fait des pieds et des mains pour venir, mais Nymeros avait dû lui refuser cet honneur : elle avait beau être une cousine des Otherys, elle n’en avait pas le nom. Et si elle était une courtisane réputée, elle restait une courtisane. Allez lui faire entendre raison, la beauté qu’elle était y restait sourde, bornée au possible. C’est donc seul qu’arriva le jeune homme à ces festivités. Il prit le soin de saluer divers noms éminents, de Tormo Fregar à son propre oncle. Oh le pauvre homme voyait sa santé décliner de façon drastique, mais il gardait, autant que faire se peut, la face : il était le Seigneur de la Mer, et seule sa voix hachée trahissait son mal-être profond. Nymeros refusait de croire à sa mort prochaine, animé par l’espoir et le mélange d’amour et de respect qu’il avait à l’égard de Ferrego. Il le quitta sur un sourire tandis qu’il démarrait son discours.

Le Renard savait à l’avant ce qu’il allait dire – remercier ses convives et promettre à Braavos sa gloire éternelle. Du miel aux oreilles de tous pour leur faire miroiter que le Seigneur de la Mer allait bien. Il se montrait pour les rassurer. Mais dans les murmures de la foule, Nymeros entendait la réalité : Ferrego finirait par mourir, et le règne des Antaryon, qui s’affaiblissait à chacun des soupirs de l’épuisé seigneur, s’écroulerait.

Belicho ne l’entendait pas de cette oreille : au premier rang de la foule, il applaudissait son frère aîné avec vigueur, dans des hourras encourageants. La feinte de son père était parfaite, songea Nymeros – mais lui ne pouvait être trompé. Il lisait le souci dans ses cernes creusées. La peur, au fond de ses yeux améthyste.

Par surprise, un bras enveloppa les épaules de Nymeros et il eut un sourire rieur en devinant aisément sa sœur aînée. Berea, fidèle à elle-même, se passait volontiers de manières de demoiselle. Elle tourna sur un lui un air frondeur dont elle avait tant l’habitude et lui présenta la coupe qu’elle tenait entre ses doigts.

Mon cher petit Nym, dépourvu de verre ? se moqua-t-elle. Je crois bien t’avoir vu bien tanguer à une époque, pourtant.

Moqueur à son tour, Nymeros porta une main à son cœur dans une mine faussement outrée.

Oh ! Allons, riña Berea, seriez-vous ivre ?
Pas encore, petit frère, pas encore… Sais-tu où est notre sœur ? Je la cherche.

Le Renard balaya la salle du regard. Puis aperçut les cheveux d’argent de Myria, plus loin. Ramenés en tresses plaquées contre son crâne, elle avait encore dû refuser de porter une robe – à la place, une chemise ample trahissait son récent retour sur terre. Au fond de lui, Nymeros se félicita : il s’était tant moqué d’elle et de son avenir tout tracé de femme qu’elle avait pris en main les rênes de sa vie et, devenue Capitaine-Marchande en dépit de son sexe, elle était presque aussi bonne que lui en ce domaine. Alors qu’elle vienne à cette fête vêtue ainsi ne le choquait pas, au contraire. Il s’en amusait. Il la pointa discrètement du doigt.

Le souillon, là-bas, rit-il.

Berea s’esclaffa, et après un baiser alcoolisé contre la tempe de son cadet, elle se fit avaler par la foule. Nymeros s’empara d’un verre sur une table et s’installa un peu à l’écart, humant le parfum du vin. Du vinsonge de Qarth. Il sourit en coin en se remémorant celui qui le lui avait fait découvrir, quelques années plus tôt. Sarie. Il n’avait qu’un visage à accoler à ce prénom, rien que cela pour se souvenir de cette belle rencontre. Tandis qu’il gardait l’esprit au repos, songeur tandis que quelques demoiselles venaient le saluer, sans doutes des idées plein la tête, il s’adossa à un pilier de la salle. Il devait être le veuf le plus attrayant de la cité : neveu du Seigneur de la Mer, héritier de l’une des plus prestigieuses lignées de Braavos. Qu’elles papillonnent autour de lui, cela ne l’intéressait guère. Dans son cœur, seule restait Alayna et son absence.

Et le souvenir, chaleureux bien qu’étrange, de Sarie.

Une voix le tira de ses pensées. Nymeros releva les yeux, découvrant sa cousine. Faisant fuir les prétendantes comme une volée de pies, Nesaleah était belle et grandiose, comme toujours. Mais il resta prudent : son regard courut derrière elle, s’attendant à voir Rhysand débarquer à tout moment pour gâcher ces festivités pourtant si plaisantes. Il n’en fut rien. Après quelques secondes, le Renard reposa sur la jeune femme un sourire paisible.

Oh, c’est mal me connaître, chère cousine : je n’ai jamais trop été un fanfaron.

Il lui rendit son regard mutin et à ses mots, s’appuya un peu plus contre son pilier, la posture décontractée.

Me ranger de quoi, Nesaleah ? sourit-il. Jamais je ne me suis éloigné du chemin que l’on avait tracé pour moi ; je capitaine, je marchande et j’arrange des contrats pour ma famille comme on m’a appris le faire. Nymeros but une gorgée de vinsonge puis darda un regard rieur sur les demoiselles outrées que la Prestayn avait chassées. Quoi qu’à l’heure actuelle, il semblerait effectivement que je me fasse désirer. La faute à qui ?

Il eut un bref rire. Le Renard se redressa et ses yeux parcoururent l’assemblée avec curiosité, puis son regard passa sur les épaules de sa cousine.

Je crains que tu n’aies égaré quelque chose ; où est donc passée cette ombre qui te colle d’habitude à la peau ?

Replongeant légèrement ses lèvres dans sa coupe, il planta ses iris azurés dans ceux de le Prestayn, sincèrement curieux : où était passé ce diable de Rhysand ?
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Nymeros Antaryon
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Nymeros Antaryon
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from nothing
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You should only deplore inactivity, indecisiveness, hesitation. But don't regret actions or decisions, ever, even if they occasionally may end in sadness and regret — Braavos, An 304, lune 4, Semaine 2, Jour 3
Elle était comme un poisson dans l'eau en ces lieux, ou plutôt évoluait-elle une sirène au milieu de ce genre d'évènements. Baignée dans tout ce petit cirque qui faisaient des grandes Familles de Braavos ce qu'elles étaient, elle n'avait après tout guère eu d'autre choix que d'embraser pleinement ce microcosme. Une posture que n'avait pas adopté sa cadette, question de tempérament, sans doute. En tout cas, la concernant, certains jureraient qu'elle était faîte pour ça, qu'elle avait été taillée par les siens tout autant que par la génétique pour ne jamais se sentir à l'étroit ou mal à l'aise. Durant de telles festivités comme dans la vie quotidienne, d'ailleurs. Une façon comme une autre d'avoir su mettre à profit les talents naturels qui étaient les siens, tout en les alliant avec tous les privilèges dont elle pouvait se saisir rien qu'en tendant la main. Une façon comme une autre, surtout, de ne pas se laisser dévorer, de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Une façon de se faire un prénom, son patronyme n'ayant pas besoin d'être placardé en tous sens et en tous lieux pour avoir de l'importance et du prestige. Cela n'avait pas toujours été aisé, surtout durant ces années maudites où elle avait été placée en une position qu'elle n'avait jamais convoité, en lieu et place d'un frère jumeau à qui tout ceci revenait. Un frère jumeau qui n'aurait jamais dû partir et la laisser affronter tout ceci seule : la perte de Nakeo, la douleur sourde et muette de leur père, le deuil puissant et vif de leur mère, tout ça. Sous l’œil scrutateur de tout un chacun au sein de l'aristocratie braavienne, Nesaleah avait dû faire bonne figure, tenir le cap, bomber un torse se féminisant de jour en jour et attirant encore plus de regards carnassiers et calculateurs. En ces instants, elle ne pouvait nier que Nymeros avait été d'une aide précieuse, et jamais elle n'avait manqué de le reconnaître. Se gardant tout de peine d'être bien trop vocale à ce sujet en présence de son aîné de quelques minutes seulement. Sauf lorsqu'elle souhaitait le voir sortir les griffes et lui montrer les crocs, empli d'une rage et d'une ardeur folles qui n'étaient alors pas sans l'émoustiller. Et plus que cela, même ...

Oui, définitivement, la présence de Rhysand lui manquait, et elle ne pouvait guère se rabattre que sur l'alcool pour étancher sa soif de lui. Cela avait tendance à la rendre plus désinhibée et séductrice que d'habitude. Et loin d'elle l'envie de laisser à penser à qui que ce soit qu'on pouvait tenter de venir la défourailler dans un coin sombre, le tout en se sentant pousser des ailes par l'absence de son jumeau. Alors elle préférait rester maîtresse d'elle-même et ne faire que ce dont elle avait réellement envie. Comme aller saluer son cher cousin, par exemple, sans arrière-pensée aucune. Ou presque. “ Hmm, point de fanfaronnades donc ... De cela non plus, tu n'auras pas hérité de ton père ... ” Plissant les yeux et se montrant volontairement piquante envers Belicho, elle n'a pas manqué de constater, tout à l'heure, à quel point ce dernier s'était montré démonstratif quant à son soutien à son frère. À se demander comment son égo n'avait pas encore fait craquer tous les boutons de son pourpoint, ou comment l'Antaryon tenait encore debout sans glisser dans la salive qu'il répandait à vanter les mérites de son aîné. Mais visiblement, sa tante, à qui Nymeros devait entre autres sa chevelure, semblait bien aise de tout cela ... Buvant une nouvelle gorgée suite à ses propos, elle fit tourner le vin dans son verre, le regard toujours planté dans celui de son cousin. “ Le parfait petit héritier, en somme ... Rassures-moi, on te laisse quand même choisir ce que tu veux pour le petit-déjeuner j'espère ! ” Elle était taquine, Nesa', mais pas mesquine. Pas avec lui en tout cas, et pas aujourd'hui. Si l'absence de Rhys' devait bien avoir un unique avantage, c'était bien de pouvoir librement s'exprimer face à leur cousin sans enquérir ses foudres. Quoi que, encore une fois, en de telles situations, par après, son jumeau ne manquait tout de même pas de se rappeler à son bon plaisir. À son très bon plaisir même ...

Quant à assumer la responsabilité de priver Nymeros de la proximité de quelques sangsues jeunes et charmantes, mais niaises au possible ... “ Tu devrais me remercier ! Je t'ai sauvé de rires irritants et de conversations insipides. Dans le potentiel bleu de leurs yeux, on ne voit que l'eau saumâtre des canaux. ” Ces si douces paroles avaient fusé non sans lever les yeux au ciel, avant que la jeune femme ne fasse un pas puis un autre en direction de son cousin, pour mieux s'en rapprocher. “ Et puis, entre nous, je suis d'une compagnie bien meilleure et bien plus attrayante. ” Cela allait sans dire, même si l'on pouvait arguer qu'elle ne pouvait être juge et partie sur la question. Mais par le fait de l'expérience et parce qu'elle avait surpris certains regards un peu trop s'attarder sur sa croupe ou sa poitrine, parfaitement mises en valeur par sa robe, Nesa' n'ignorait pas être dans le vrai. Ses boucles d'oreilles, elles, se mirent quelque peu à tinter lorsqu'elle dût en venir à secouer négativement la tête alors que, visiblement, il n'y avait pas qu'à elle que son jumeau manquait ! Rhysand, parce que c'est ainsi que s'appelle mon ombre, comme tu dis, est actuellement en voyage d'affaires, loin de Braavos. Je sais combien le temps se tord et se distord en son absence, mais cela fait déjà près de deux lunes. J'aurais donc pensé que tu étais déjà au courant ... ” Penchant délicatement la tête sur le côté, plusieurs mèches de son chignon venant lui chatouiller le cou, elle enchaina, une délicieuse moue faussement compatissante accrochée aux lèvres. “ Ça va, tu tiendras le choc ? Tu penses pouvoir y survivre ? Ne t'en fais pas, je veux bien te prêter mon mouchoir si tu as besoin d'étancher tes larmes face à ce manque de lui et à cette terriiible nouvelle pour toi ... ” D'une main, elle tapota doucement le torse de Nymeros, au niveau de son cœur, non sans de nouveau secouer la tête et boire de nouveau une gorgée, en riant cette fois-ci. “ Voilà qui fournirait une raison supplémentaire à mon frère de vouloir te faire la peau ! ” Mais il y aurait pire, non, que de mourir pour l'un des mouchoirs de la belle Nesaleah Prestayn, non ?
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—ft. Nesaleah—



La remarque sur son père fit lever les sourcils à Nymeros. Ainsi donc, sa chère cousine savait aisément compenser l’absence de son double par des paroles piquantes. Il jeta un bref regard vers Belicho, ce père dont il tenait si peu. Ni les cheveux d’argent, ni les yeux améthyste, pas plus le caractère acéré ou l’esprit politique. Le Renard était fidèle à ce titre qu’il s’était octroyé : rusé et fort bon en affaires. Les jeux des tout-puissants lui passaient au-dessus. Il n’aimait ni leur malhonnêteté, ni leur tendance à se faire vautours. Et dans toute sa délicieuse splendeur, Nesaleah lui inspira à ce moment ceux qu’il abhorrait tant, ces charognards qui ne lui inspiraient rien d’autre qu’une défiance à peine voilée derrière son sourire.

Il a au moins omis de me transmettre une quelconque médisance, souffla-t-il dans son sourire placide.

Une pique renvoyée à celle qui croyait pouvoir insulter ouvertement sa famille. Nymeros connaissait les torts des siens, l’orgueil démesuré dont faisait preuve sa sœur aîné ou encore le goût du pouvoir de son père. Il se savait dénoter parmi ceux-là, lui qui n’aspirait qu’à une vie de marin et de rêveur, un homme sans doute trop bienveillant pour toutes ces parties immorales.

Il porta calmement sa coupe à ses lèvres, ses yeux scrutant Nesaleah avec attention. Elle aussi dénotait par ici, sans doute plus belle que la plupart des femmes présentes. Lysara aurait-elle su la rendre pâle ? Peut-être bien, sa favorite avait le don d’attirer sur elle bien des regards. Elle en jouait, en plus, mais au final lui revenait toujours. Nymeros inclina légèrement la tête en écoutant la seconde pique de sa cousine – encore ? En avait-elle après lui, ce jour ? Il ne se départit pas de son éternelle sérénité, restant de marbre face aux provocations qu’elle ne prenait pas même la peine de dissimuler derrière un quelconque miel.

J’ai cette chance, oui, ma chère. Et toi, tu as visiblement la chance de t’enivrer autant que tu le souhaites, en dépit de ton rang. Il cilla lentement, son air angélique ne s’effritant pas face à elle – il n’était qu’une seule personne à savoir le faire sortir de ses gonds, et cette personne était fort heureusement absente. Aurais-tu trop bu, Nesaleah ?

Le ténor doux, chaud, comme toujours. Jamais un mot au-dessus de l’autre. Et toujours cette bienveillance sous-jacente. Dans sa parfaite représentation de lui-même, Nymeros se savait briller pour le nom Antaryon. Oh, les siens lui reprochaient cette tendresse qu’il avait au fond de lui, mais lui s’en félicitait. Dans un monde de monstres, il n’avait jamais cédé à la tentation des canines aiguisées et des couteaux tirés.

Le verbe pour arme et le sourire pour bouclier, voilà qui le caractérisait à merveille.

Nesaleah leva les yeux au ciel et se laissa aller à la critique des prétendantes du Renard. Il souffla du nez, d’un rire trop léger, mais son regard se trahit d’une brève inquiétude. Sans lui donner raison, car nulle ne savait s’attirer ses faveurs pour plus qu’une nuit tandis qu’il pleurait toujours Alayna, Nymeros se contenta d’incliner la tête. Il chercha le regard de la Prestayn et siffla, moqueur :

Oh, mais où ai-je la tête ? Je devrais déjà être à tes pieds, à te remercier de ta bonté.

L’ironie trompa sa voix d’un aigu caractéristique. Il poussa un profond soupir aux mots de Nesaleah, qui non contente de le provoquer de plus en plus, de tapoter son torse dans un contact auquel il était peu habitué, se moqua ouvertement de lui. Le Renard, sourire bienséant aux lèvres, laissa tomber le flegme pour voler, le geste vif, la coupe de Nesaleah. Il aurait souhaité s’éloigner, hélas, la belle demoiselle avait décidé de le coincer contre ce pilier. Il fit alors un pas vers l’avant, frôlant l’irrévérence en s’approchant bien trop d’elle.

Et approcha un peu pour lui parler à l’oreille.

Ne t’en fais pas pour moi, je saurai supporter son absence. Mais prends garde, Nesaleah, ou quelqu’un pourrait croire que tu souhaites rendre ton frère jaloux. Tu ne rêves que de cela, qu’il me fasse la peau ? Qu’il te dise ensuite « tu es mienne et seulement mienne », n’est-ce pas ? C’est ce que tu attends de lui, ou peut-être fais-je erreur ?

Il se redressa un peu, la tête haute et l’air digne. Il planta ses yeux azurés dans ceux de la Prestayn, son expression exprimant qu’il n’appréciait ni son comportement, ni ses sous-entendus, et encore moins qu’elle se mette dans un état si pitoyable pour son stupide jumeau. Qu’elle aime Rhysand, soit, mais pas au point de s’enivrer. Et puis, il préférait les jeux langoureux aux méthodes rentre-dedans qu’elle avait employées. Il reprit, la voix plus douce :

Et si je peux me permettre, tu es saoule, chère cousine.

Son sourire ne quitta pas ses lèvres et sa voix, basse, se fit plus grave. D’un bras dans le dos de Nesaleah, il lui ordonna de se diriger vers la sortie de cette pièce. Il ne pouvait définitivement pas laisser une femme, saoule et seule, ici. Sa cousine moins encore. Dusse-t-il supporter pareil caprice. Alors qu’il lui imposait d’avancer à travers la foule, le bras protecteur à côté d’elle sans pour autant la toucher, il croisa le regard suspicieux de ses sœurs. Qu’elles se taisent, elles aussi, pour une fois.

Allez, allons prendre l’air loin de ces charognards, glissa-t-il à Nesaleah – espérant qu’elle comprenne qu’il ne voulait que son bien.
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Si les Prestayn avaient-ils décidé, dans leur ensemble, qu’en tout état de chose, ils leur restaient l’option de fermer les yeux face à tout ce qui pouvait apparaître comme une transgression de la part de Nesaleah, Nymeros, lui, n’hésitait pas à se montrer plus loquace quand il désirait exprimer les choses. “ Reconnais-le tout de même, mais Belicho se montre tout de même un peu trop fier, démonstratif et enjoué en un instant où tous guettent déjà le trépas du Seigneur de la Mer. Les manigances et pronostics vont déjà bon train … ” Elle haussa les épaules, dressant un simple constat sans venin supplémentaire. La concernant, que Ferrego trépasse aujourd’hui, demain ou dans 20 ans, elle s’en souciait peu, tant que les siens pouvaient continuer de s’enrichir, de se développer et de gagner en prestige. Elle laissait donc les couteaux dans le dos et sourires mielleux et de façade à d’autres qu’elle : elle ne manquait pas d’ambition, mais pas sur ce point-là. Mais sans doute n’avait-elle pas besoin d’expliquer cela à son cousin, car, après tout, le Seigneur avait toujours été un homme, ce qui l’excluait d’office de ce jeu du trône. Et puis, des fois que ce dont souffrait Ferrego soit transmissible rien qu’en s’asseyant sur la même chaise que lui … En revanche, la jeune femme se montra bien moins diplomate suite aux propos suivants de son cousin. S’enivrer, elle ? Elle avait à peine bu ! Sa langue se déliait juste quelque peu sous les vapeurs de l’alcool, c’est tout, pas de quoi s’en inquiéter tout de même ! Plissant les yeux et se montrant quelque peu boudeuse, ses doigts se crispèrent quelque peu sur sa coupe. “ Tout va bien, merci … ” Peut-être la certitude de ne rien avoir à craindre de Nymeros concernant quelque abus l’avait-elle poussée à flirter un peu plus que précédemment avec le vin qu’elle tenait en main. Et pas que.

Nesaleah n’était tout de même pas de ces petites sottes qui tournaient de l’œil rien qu’en humant les vapeurs d’alcool, qui se mettaient à fondre en larmes ou qui en venaient même à rendre le contenu de leur estomac sur les pieds de leur interlocuteur. En parlant de pieds, les chausses du jeune homme étaient donc sauves, il devrait donc s’en réjouir ! “ Les hommes qui rampent, sans fierté et amour-propre, ça n’a pourtant jamais eu le moindre attrait à mes yeux. Tu n’as jamais rien eu de pathétique, ne commences pas maintenant. ” Elle secoua la tête, refusant de voir en son cousin un pâle jeune homme qui n’en valait pas la peine. “ Moi qui pensais que tu serais content de me voir … Dois-je remettre en cause le fait que tu puisses préférer ma compagnie à celles d’une de ces petites abeilles ? ” Les désignant du regard et du bout du nez, elle s’était quelque peu renfrognée. Et voilà qu’il se saisissait de sa coupe de vin avant qu’elle n’ait le temps de réagir et de s’y opposer autrement qu’en fronçant les sourcils et qu’en claquant la langue. Toutefois, toute réplique qu’elle aura pu vouloir lui administrer mourut quelque peu sur ses lèvres, partiellement surprise de le voir se rapprocher ainsi d’elle. Et de le sentir, aussi. Retenant avec peine le frisson qui lui parcourut l’échine, elle préféra alors mettre ce dernier sur le compte de ce souffle qui lui chatouillait la nuque. Cela n’avait absolument rien à voir avec les pensées que ces paroles faisaient naître en elle, à la seule perspective d’imaginer ce que ce serait, effectivement, que d’une nouvelle fois constater que son frère l’enflammait et savait la posséder comme personne. Et cela n’avait absolument rien à voir non plus avec Nymeros en lui-même … Sa main quitta le torse de ce dernier, et son regard se fit vif et incisif, alors qu’elle tourna ce qu’il fallait la tête pour que leur visage se fasse à nouveau parfaitement face. Son nez passa alors à seulement quelques millimètres de l’une des pommettes de son cousin, tous deux faisant peu ou prou la même taille, Nesa’ n’étant juchée ce soir que sur de modestes talons. “ Tu sais très bien que Rhysand et moi sommes pour une fois fort différents sur ce point : je ne souhaite en rien qu’il ne t’arrive délibérément malheur. ” Sa voix se fit un peu enrouée par une émotion indescriptible, tout à la fois mélange d’une certaine confusion sensorielle que de vexation. Si elle prenait toujours le parti de son jumeau, elle ne manquait tout de même pas de s’interposer entre les deux hommes lorsque leurs échanges devaient trop virulents, après tout.

Mais voilà que Nymeros persistait dans ses dires, estimant qu’elle était saoule. Le goût du vin, encore sur ses lèvres et ses papilles, vira brusquement quelque peu au rance. De quoi la pousser à instinctivement porter la main à ses lèvres, comme pour en débarrasser la pulpe du moindre reliquat alcoolisé, non sans qu’une certaine force de caractère n’enflamme son regard, y rallumant des reflets inhabituellement chamarrés d’améthyste. “ Je vais bien.” Toutefois, cela n’acheva pas de convaincre le jeune homme, qui prit le parti de ne pas lui rendre sa coupe de vin, pour commencer, puis de se faire quelque peu dirigiste quant à la suite des évènements. Créer un scandale ne rimerait à rien, d’autant plus qu’il n’avait commis aucune offense. Et, pour sûr, à son retour, cela ne manquerait pas de revenir aux oreilles de Rhys’. Alors elle se convainquit que c’étaient là les seules raisons qui la poussaient à ne pas rejeter la décision de Nymeros, non sans adopter la posture la plus naturelle et composée qui soit, droite, fière et sensuelle, comme à son habitude. Inutile d’attirer regards ou questionnements, d’autant plus qu’il n’y avait après tout rien de surprenant à ce qu’ils soient vus en compagnie l’un de l’autre, n’est-ce pas ? Pour autant, c’était loin d’être le vide dans son esprit, tout s’y bousculant, sans qu’elle n’adresse alors le moindre regard ou la moindre attention à qui que ce soit. Sans trop savoir, finalement, combien de temps cela leur prit, ils se retrouvèrent tous deux hors de la pièce principale, de quoi la faire se stopper avant de faire un pas en arrière, puis un autre, de quoi réinstaurer une certaine distance entre eux. “ Il n’était pas dans mon attention de t’offenser. Ni de te laisser à penser que je ne suis que le reflet de moi-même sans Rhys’. J’ai simplement voulu en profiter pour passer quelques instants en ta compagnie, que je sais agréable et appréciable. ” Faisant tourner l’une de ses bagues autour de ses doigts, elle pencha un peu la tête de côté. “ Est-ce si mal ? ” Elle, en tout cas, ne voyait pas le mal.  
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Nesaleah Prestayn
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There is no conjuring something

—ft. Nesaleah—



Les lèvres de Nymeros se plissèrent d’un sourire nouveau, moins conciliant, plus incisif. Il savait bien que Nesaleah avait toujours été traitée en princesse, comme Rhysand et probablement comme leur cadette. Oh, les Prestayn pouvaient se draper de majesté, ils n’en restaient pas moins des Hommes et n’impressionnaient nullement le Renard. Il n’aimait pas qu’on évoque la potentielle mort de Ferrego, cet oncle pour qui il avait un amour et un respect profonds. Un homme de bien, qui mesurait chacun de ses mots et chacun de ses gestes pour toujours rester droit. Son neveu aspirait à lui ressembler, à lui plus qu’à aucun Antaryon : car s’il aimait ses parents, il peinait à comprendre les raisons de leur présomption. Un nom et un héritage glorieux, certes, mais pas de quoi s’enorgueillir à ce point selon lui.

Et si Nymeros défendait toujours les siens en dépit de ses sentiments profonds, Ferrego était celui qu’il protégerait toujours bec et ongles. Incarnait-il une figure immortelle à ses yeux ? Peut-être bien. Le veuf se faisait-il naïf lorsqu’il était question de sentiments ? Sans doute. Comme il s’était longuement refusé à la mort d’Alayna, niant son absence et se prétextant à lui-même qu’elle reviendrait après un verre, puis un autre verre, encore un autre. Il avait sombré, autrefois. Et la même évidence pointait le bout de son nez alors que Ferrego faiblissait à vue d’œil.

Le Renard perdit son sourire en toute discrétion, derrière son verre qu’il dégustait. La lampée froide dans sa gorge le ramena à la réalité. Il força son rictus à retrousser de nouveau ses lippes en relevant ses yeux sur Nesaleah.

Tu sembles bien attentive à la chute de mon oncle, guetterais-tu le moment opportun pour mieux bondir ?

Il leva un sourcil intrigué plus qu’accusateur. De quoi se souciait-elle, exactement ? Était-elle aussi mauvaise que son frère, vipère trop ambitieuse qui n’attendait que la chute des Antaryon pour mieux se gausser ? Se délecterait-elle du spectacle ? Nymeros avait tenté d’être là pour elle quand Rhysand était partie, par pure bonté d’âme. Il s’était voulu épaule pour pleurer et oreille confidente, mais peut-être le temps avait-il gorgé le cœur de la demoiselle de poison. Vu son frère et amant, c’était presque certain. Triste monde, songea-t-il en l’observant de son calme constant.

La suite des mots de la Prestayn achevèrent de briser la vision que Nymeros pouvait bien avoir d’elle. Le trouvait-elle pathétique ? Pourquoi, exactement ? Parce qu’il adressait la parole à des jeunes femmes en mal de mari ou à la couche froide ? Il étouffa un rire amer dans un net contraste avec son regard. L’azur de ses iris se faisait eau tumultueuse à mesure que sa cousine lui lançait pique sur pique. Il écrasa un soupir las. Qu’y avait-il à attendre des jumeaux Prestayn, après tout ? Pourtant, peut-être par une quelconque folie, Nymeros s’accrocha à ce bête lien familial qu’il y avait entre eux et se pencha vers elle avec un sourire complice, tranchant avec ses mots :

Par les sept enfers, Nesaleah… Tu es une très belle femme et pas moins maline, mais que tu es mauvaise, c’est affligeant.

Le ténor doux, la voix toujours mesurée, ses propos n’étaient un reproche que par leur sens, tandis qu’à l’oreille, ils étaient un miel constant qu’il maîtrisait à la perfection. Belicho rêvait son fils grand diplomate ou un jour Seigneur de la Mer, quelle idée tandis que Nymeros se départait d’ambitions pour leur préférer l’amour des océans. Petit, il s’était rêvé aventurier. Il reprit calmement, levant un peu la tête pour affronter le regard perçant de sa cousine.

Toutes ces abeilles bourdonnent bien moins fort que toi, c’est certain, mais je tends à préférer leur miel à ton acidité, ma chère.

Ses lèvres se refermèrent d’un sourire doux. Placide, comme toujours. Imperturbable. C’était le masque sociétal auquel Nymeros s’était accoutumé. Il l’arrachait parfois pour éclater d’un rire franc, ou adopter une posture fraternelle et se montrer soucieux. Mais jamais il ne se départait de sa tendresse et de sa bienveillance. Il y tenait plus que tout. Sauf peut-être à son navire.

Le Renard eut un léger rire quand Nesaleah pointa leur différence, à son frère et elle. Elle ne voulait pas son malheur, donc ? Il la crut avec peine et leva légèrement les sourcils. Hésita à poursuivre sa provocation, mais n’en fit rien finalement. Ce n’était pas lui que de harceler les autres à petits coups de poignard, il valait mieux que ça. Alors le verre de sa cousine en main, il la mena à l’écart, là où elle pourrait être ivre et se comporter en bécasse loin des regards mondains.

Une fois seuls, Nesaleah remit un peu de distance entre eux. Nymeros expira lentement en la regardant. Il eut un soufflement narquois à ses mots. Fronça même légèrement les sourcils tandis qu’elle penchait un peu la tête. Que cherchait-elle, exactement ?

Si je suis d’une compagnie si agréable et appréciable, tu sauras tenir un peu ta langue et cesser de vilipender à mon propos, n’est-ce pas ?

Les mots auraient pu être crachés avec véhémence ou sifflés avec morgue, mais il n’en fut rien : fidèle à lui-même, le Renard restait doux, paisible, sans malice. Belicho l’aurait maudit de persister dans cette voie alors que Nesaleah le serinait de petites attaques. Aucune d’elles n’avait su l’atteindre, puisqu’il s’attachait à toujours voir la beauté d’autrui, d’une patience redoutable, mais un soupçon de lassitude poignait au fond de lui : il ne tolérerait pas éternellement que sa cousine le piétine ainsi. Et s’il fallait que le Renard montre les crocs, il le ferait bien à un moment, même si c’était à regret.
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You should only deplore inactivity, indecisiveness, hesitation. But don't regret actions or decisions, ever, even if they occasionally may end in sadness and regret — Braavos, An 304, lune 4, Semaine 2, Jour 3
À Braavos, le fonctionnement politique était censée répondre aux principes de la démocratie et de l’équité. Quoi que … Tout un chacun n’avait après tout pas droit au vote, ce privilège incombant aux magistrats et aux garde-clés. La jeune femme n’étant ni l’un ni l’autre, et ne pouvant guère avoir quelque ambition personnelle concernant la succession au titre de Seigneur de la Mer … Si l’heure du trépas semblait de plus en plus se rapprocher pour l’actuel titulaire de la charge, Nesa’ ne comptait ni les heures ni les jours avec avidité. “ Absolument pas. Je constate juste que certains sont déjà sur les rangs et que ton père, de par son enthousiaste soutien envers son frère, semble penser qu’il peut à lui seul doucher les tractions en cours. Mais même lui n’en a pas le pouvoir. ” Belicho avait de nombreuses compétences, mais pas celle-là. Pas plus que quelqu’un d’autre, d’ailleurs. Elle haussa quelque peu les épaules, avant de reprendre, pour préciser le fond de sa pensée. “ Cela finira bien par arriver, un jour, comme pour tout le monde, mais je n’ai aucun grief personnel contre Ferrego, qui s’est toujours montré poli, courtois et avenant avec moi. Je ne suis donc pas de ceux qui prient pour son trépas rapide. Et puis c’est ton oncle, là où je sais combien il est douloureux de perdre un proche. ” Son cœur n’avait pas encore cicatrisé du meurtre de Nakeo et de tout le cataclysme que cela avait provoqué. Nakeo, son petit frère, assassiné alors qu’il n’était encore qu’un enfant innocent, et sans que juste rétribution n’ait encore pu être obtenue … Mais elle n’ignorait évidemment pas non plus que Nymeros savait ce que ça faisait, lui aussi, et ce bien que la perte d’une épouse ne pouvait sans doute être comparée à celle d’un parent de sang. Et elle se souvenait très bien de combien son cousin avait été gravement éprouvé par la perte d’Alayna. De quoi ne pas la pousser à développer.

Par fierté comme par honneur, Nesaleah détourna tout de même un instant le regard, se refusant à laisser y lire les fêlures qui les zébraient et le ternissaient soudainement. Elle préféra, en quelque sorte, changer de sujet, pour les dévier tous deux d’une trajectoire qu’il ne serait sûrement nullement agréable à emprunter pour l’un comme pour l’autre. Ce qui les menait finalement tous deux sur un chemin quelque peu escarpé et non moins acerbe. Était-ce réellement préférable et enviable ? “ Il n’y a bien que toi pour si joliment emballé une semonce entre deux compliments … Je voulais simplement te signifier que tu n’avais en rien à te départir des qualités qui sont les tiennes et pour lesquelles tu es connu et réputé, c’est tout. ” Cela la crispait quelque peu, Nesa’, que d’avoir visiblement pris son cousin à rebrousse-poil, sans en avoir eu envie et réellement conscience. Cela déclencha même une ire assez cinglante chez le principal concerné, tout en finesse et éloquence, comme toujours. Ce qui lui piqua fort les joues, à elle, et jusqu’au palpitant, au point où elle songea, un instant, à le laisser planté sur place, ou même mieux, à lui jeter sa coupe de vin au visage, puisqu’il avançait qu’il préférerait la compagnie d’abeilles plutôt que la sienne. Mais elle retint sa main, son côté Otherys prenant alors sans doute le dessus et se rappelant à ses bons souvenirs afin qu’elle n’oublie pas combien agir par impulsion et déraison ne portaient aucun bon fruit. Nesa’ avait déjà pu se montrer acide envers lui, dans le passé, surtout quand elle en voulait contre la terre entière de la perte de ses frères, et il n’avait jamais manqué de lui mettre le nez dedans. Et ce fut à ça qu’elle songea. Au fait que se tenait devant elle l’un des artisans de sa survie psychique et psychologique. Cela serait donc se montrer bien ingrate que de réagir compulsivement. Néanmoins, le haussement de sourcils qu’elle obtint pour toute réponse face à l’affirmation qu’elle ne lui souhaitait nul malheur lui alla droit au cœur, et pas de façon agréable. Pour sûr, si on les observait ou les épiait, à l’instant, il ne viendrait jamais à l’idée d’aller balancer à Rhys’, une fois de retour à Braavos, que sa sœur et leur cousin s’étaient livrés à un échange charmant et complice !

Mais alors que les pas instaurés par Nymeros les conduisit tous deux hors de la pièce au sein de laquelle se bousculaient les autres convives, sans doute était-il temps de sortir le drapeau blanc et de faire quelque peu retomber les tensions. Car elle ne souhaitait pas s’annihiler un cousin qui avait pour lui de ne jamais s’être mal comporté avec elle, pas même lorsqu’elle était au fond du trou et qu’il aurait été si facile de s’en prendre à elle et de réorienter vers elle tous les griefs qu’il pouvait avoir à l’encontre de son frère jumeau. Expirant à son tour, elle ferma les yeux un bref instant avant de secouer négativement la tête. “ Je suis désolée. Je suis peut-être allée trop loin. ” Le regard qu’elle posa sur lui était sincère et dénué de toute nouvelle incision. Nesaleah ne s’excusait de toute façon pour ainsi dire jamais. Ou seulement auprès des siens. Ou quand cela en valait la peine. Techniquement, et en dépit de leur patronyme différent, Nymeros remplissait ces deux critères, après tout. “ Cela me faisait vraiment plaisir de te voir. Tous ceux qui sont venus me parler ce soir ne m’ont offerts que des platitudes ou de mielleux compliments, ou ne m’ont parlé que de Rhysand sans réellement s’adresser à moi. Alors sans doute ai-je oublié à qui j’avais affaire. À qui tu n’étais pas, toi. Sans doute ai-je oublié de me départir de tout ce grand jeu et de toute cette mascarade que je n’ai pas à t’offrir, à toi, pour que tu me vois, moi. Pour celle que je suis et non pas pour qui je suis. ” Tout ce cérémonial et ce jeu de dupes habituels ne pesaient jamais lourd sur ses épaules lorsque Rhysand était là, à ses côtés, mais les choses étaient bien différentes en son absence. Si elle s’était faîte un prénom depuis longtemps parmi les Prestayn, la réalité était toute autre en dehors des murs des Tours Ombreuses. “ Je suis désolée. ” Si elle plongeait de nouveau son regard droit dans le sien, non sans faire un pas en sa direction, ce ne fut nullement pour le manipuler ou le défier, mais pour qu’il puisse y lire tout ce qu’il y avait à y lire. Même ces émotions qu’elle gardait habituellement verrouillées à double tour derrière des lueurs piquantes, charmeuses et charmantes.
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—ft. Nesaleah—



Nesaleah savait ce qu’était la perte d’un être cher, tout comme Nymeros. Et peut-être se voilait-il la face en persistant à croire que Ferrego survivrait. Puisque les guérisseurs de la Maison des Mains Rouges n’avaient rien su faire, il était lui-même allé quérir des guérisseurs lointains, menant l’Astucieux jusqu’à Lys ou Volantis. Il était même allé chercher les mestres de la Citadelle, il avait tout tenté depuis un an que le Seigneur de la Mer se mourait. Au fond de lui, savait-il que rien ne pouvait sauver son oncle ? Les mains de la mort l’encerclaient déjà, et il pouvait les repousser tant qu’il voudrait, elles le saisiraient bientôt. Mais Nymeros refusait cette évidence. Il refusait qu’on lui arrache encore un proche.

Un jour, oui. Pas maintenant.

Ce fut sa seule réponse, d’une voix rêche qui lui ressemblait peu. Le premier deuil qu’il ait eu à vivre, il n’avait su le tolérer. Peut-être était-ce là la raison de toutes ses prières depuis la perte d’Alayna, il espérait que la Mort épargne ceux qui lui étaient chers maintenant qu’il vénérait les dieux. Tous. De R’hllor aux Sept, en passant par le culte des Chantelunes et même le Noyé. Il n’en dédaignait pas un seul, croyait en tous. Très pieux malgré les nombreux péchés qu’il pouvait commettre, il se faisait pardonner par ses régulières visites à l’Île des Dieux. Il passait dans chaque temple, adressait une prière, faisait parfois une offrande.

Ferrego, par la force de ses prières, survivrait. N’est-ce pas ?

Il retrouva son sourire, un brin moqueur, aux mots suivants de Nesaleah. La qualifier de mauvaise l’avait-il piquée ? Il haussa un sourcil en la regardant. Il la préférait amère qu’acide comme elle l’avait été, sans vouloir pour autant la blesser. Connu et réputé, voilà qui lui arracha un rire léger. Il n’était connu et réputé que pour être le neveu du Seigneur de la Mer, selon lui, et tout au plus pour être un flatteur. Charmeur invétéré aux sourires trop chaleureux, il se faisait passer pour simplement charmant. Les ruses du Renard n’avaient qu’une seule limite, celle imposée par sa bienveillance. Et à celle-ci, il s’attachait désespérément. Il n’aspirait qu’à être quelqu’un de bien, au fond.

Pas de puissance, pas de richesse, pas d’ambitions. Oh, il aimait être bon capitaine-marchand, mais pas au point d’espérer qu’on chante ses louanges et que son nom s’incruste dans l’histoire. Qu’on l’oublie dans la mort n’était pas un drame, tant que de son vivant, on appréciait ses qualités humaines. Il se fit plus doux avec sa cousine dans son expression mais ne répondit pas, ne souhaitant pas envenimer les choses.

Il l’amena plutôt à l’écart, la pensant ivre, il préférait éviter de la laisser au milieu de cette foule. Les Braaviens étaient réputés pour leur bienveillance et leur bonté, certes, mais ils se dévoilaient en charognards face au Seigneur de la Mer qui se mourait. Qui pourrait dire ce qu’ils auraient fait à une charmante jeune femme, seule et enivrée ? Du baiser forcé aux mains aux fesses en passant par les regards lubriques, Nymeros n’aurait rien toléré de cela. Car avant même d’être sa cousine ou une femme qu’il aimait, Nesaleah était un être vivant, et méritait en cela un respect infini de sa personne. Après une brève altercation, elle s’excusa de ses propos. Il n’en fallut pas plus au Renard pour s’adoucir : il eut un tendre sourire et, posant les coupes près d’eux, il prit doucement la Prestayn par les épaules, plongeant dans ses yeux.

Quoi qu’en disent tous ces vautours, tu es une personne à part entière, tu le sais, voulut-il la rassurer. Rhysand ou pas Rhysand, Prestayn ou non, tu existes par toi-même. Son sourire creusa plus ses lèvres, dans toute la douceur dont il était capable. Il relâcha les épaules de Nesaleah pour ne pas l’embarrasser. Et tu n’as pas besoin de tous ces faux-semblants ou de jouer à une quelconque comédie avec moi. Tu sais comme je déteste tout cela.

Il rit légèrement et reprit les deux coupes. Il en tendit une à Nesaleah.

Si tu comptes t’enivrer, fais-le plutôt avec moi qu’avec tous ces connards, veux-tu ? J’en serais plus rassuré.

Le sourire chaleureux, tout en dents et sans malice, Nymeros se voulut rassurant : il savait comme Nesaleah et son frère étaient proches, presque indissociables. Il ne voulait que l’aider à accepter un peu cette absence, et qu’elle y apprenne qu’elle pouvait exister, elle.
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Lorsque Nakeo avait été … Lorsqu’il avait été assassiné, cela avait été comme si le ciel lui tombait sur la tête, et puis son monde entier avait menacé de la happer en s’écroulant sous ses pieds parce que Rhysand avait disparu sans que personne ne puisse dire quoi que ce soit de son devenir. Alors s’était présenté aux portes des Tours Ombrageuses une foule d’individus, principalement issus de l’aristocratie braavienne ou en liens commerciaux et financiers avec la famille Prestayn. Et Nesaleah se souvenait encore des inepties qu’elle avait pu entendre de la part d’un certain nombre d’entre eux, là où certains s’étaient même avancés à lui annoncer que le mort faisait partie de la vie, et que son deuil devait se faire. En estimant qu’elle devait savoir se tenir, pour les siens tout comme son père, soudainement privé de tous ses héritiers mâles, ou en espérant que lui parler ainsi la flatterait dans le sens du poil en lui faisant croire qu’elle était forte et au-dessus de tout cela. Ce n’était pas pour cela qu’elle s’était niée à accepter le fait que Rhys’ puisse réellement être mort, mais cela n’avait fait qu’accentuer son refus de croire que son jumeau pouvait ne plus être de ce monde sans qu’elle ne le ressente. Depuis, si elle avait effectivement compris que la mort faisait partie de la vie, elle se refusait pourtant à estimer que chacune se valait et s’acceptait à la même vitesse. Pour sûr, la disparition d’Aleyna lui apparaissait bien plus imméritée que celle de Ferrego, mais dans le cœur de Nymeros, un deuil resterait un deuil, sans aucun doute. “ Hmm ... Je l’espère pour toi. ” Pour lui, mais pas pour son oncle Belicho. Jetant un regard en direction de la nuée de prétendants ayant déjà commencé à demi-mots leur propagande électorale, elle n’en rajouta pas, pourtant convaincue que, peut-être, il vaudrait mieux pour l’actuel Seigneur de la Mer que son trépas ne s’éternise pas.

La jeune femme ne pouvait être sur la même longueur d’ondes que son cousin, ou tout du moins pas en tous points. Il était un Antaryon, elle était une Prestayn, et en dépit du mariage qui liait les deux familles à travers Belicho et Meralyn, il était inévitable que l’un comme l’autre privilégiait le succès et l’enrichissement des leurs. De ceux qui portaient le même patronyme. Et bien qu’il apparaissait que les deux patriarches s’entendaient mieux que leurs héritiers, à moins qu’ils sachent juste mieux se tenir, allez savoir … Ils avaient tous deux eu 28 ans, eux aussi, mais Nesa’ était à l’époque trop jeune pour s’en souvenir, ou même pour se préoccuper de cela. Dans le même temps, la jeune femme pourrait se trouver encline à penser que la paternité avait pu pousser chacun des deux beaux-frères à se montrer plus focalisés sur les leurs plutôt que sur ce que faisait ou disait l’autre, mais Rhys’ était après tout père, lui aussi, de leur petite Nileah, sans que cela n’ait amené à quelque changement dans sa relation à Nymeros … Cela avait même pu lui donner des ailes et un fuel décuplé ! Nesa’, elle, se sentait tout de même avoir acquis une petite maturité supplémentaire en devenant mère, et une partie d’elle se disait qu’elle se sentirait bien honteuse si elle se comportait comme une enfant de l’âge de sa fille. Pas d’esclandre, donc, et l’acceptation de suivre son cousin là où il souhaitait donc les mener. Peu importaient les différences qui pouvaient les séparer, elle n’était tout de même pas suffisamment vaniteuse pour ne pas reconnaître les nombreuses qualités du jeune homme, tout autant que pour avoir saisi depuis longtemps qu’elle était en sécurité avec lui. Ou que l’instant partagé ensembles ne serait ni insipide ni désagréable. Alors il méritait qu’elle lui présente ses excuses, puisqu’il n’était pas le dernier fils de catin venu, contrairement à ce que Rhys’ pouvait bien dire de lui. Et puis Nileah l’appréciait, lui qui était pour elle celui qu’elle surnommait Oncle Nym’, sans avoir encore bien compris qu’il était le cousin de ses parents, et donc son cousin à elle aussi. À coup sûr, la petite ne comprendrait pas pourquoi, soudainement, en voyant Nymeros, elle n’aurait plus le droit d’aller le voir, juste parce que sa mère et lui se seraient gravement fâchés l’un avec l’autre.

Sentant ses mains se poser sur ses épaules, et sentant leurs regards plongés l’un dans l’autre, elle n’eut pas la sensation qu’il y avait ici quoi que ce soit de malvenu, au contraire. C’était agréable, appréciable même. Toutefois, elle ne put s’empêcher de se dire qu’elle se sentait peut-être un peu trop bien, en cet instant, alors qu’elle percevait bien une douce chaleur l’envahir, qu’elle préféra mettre sur le vin qu’elle avait pu boire ou sur le simple fait qu’il la complimentait de façon fort plaisante. Et puisqu’elle savait qu’il le pensait réellement, il était fort crédible que le bien-être ressenti soit bel et bien mis là-dessus, non ? “ Il faut croire que parfois, ils parviennent presque à me le faire oublier … Il est cependant toujours agréable de se le faire rappeler ! … Merci … ” Finalement, elle en rit à son tour, comme pour finir de crever l’abcès et de dédramatiser la chose. Être elle-même était après tout être une femme de caractère sachant encore tenir debout seule sans être obligée d’être sans cesse aidée. “ Tu as raison, ne te rendons pas chafouin, je te préfère souriant. ” Nesa’ n’était pas aveugle et trouvait son cousin fort charmant, qu’y avait-il répréhensible à cela ? C’était une simple observation, n’est-ce pas ? Dans le mouvement, ses doigts effleurèrent la main de Nymeros, en reprenant la coupe de vin qu’il lui tendait et, à nouveau, il y eut cette pointe de chaleur qu’elle ne pouvait nier et qui lui apparaissait bien inédite, dès lors qu’elle n’était pas initiée par son jumeau …. “ Très bien, qu’il en soit ainsi ! Pour peu que nous nous en tenions au limite du raisonnable. Qu’il ne soit pas dit que je suis de bien mauvaise influence sur toi en te faisant glisser vers l’indécent … ” Ce n’est qu’alors que ses doigts finirent de se saisir de sa coupe pour la ramener un instant à ses lèvres, où s’épanouissait quelque peu un sourire tout autant charmeur que faussement innocent. Oui, effectivement, elle appréciait bien plus ce moment en sa compagnie maintenant qu’elle avait rangé sa panoplie habituelle en société.
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Nesaleah Prestayn
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There is no conjuring something

—ft. Nesaleah—



Dans le geste de Nymeros, les mains posées sur les épaules de sa cousine, la profondeur offerte de son regard azur, il ne se voulait ni ambigu ni séducteur. Oh, il s’assumait charmeur invétéré, il aimait cumuler les amants, de tous sexes comme de tous horizons. Mais en dépit de la beauté indéniable de Nesaleah, il n’y avait jamais songé. Pas elle. Peut-être parce que Rhysand traînait toujours derrière elle, comme un arrière-goût ou une ombre, ou seulement parce qu’ils avaient un peu de sang commun. Il l’ignorait, n’y pensait pas. Nesaleah était sa cousine, et il l’aimait comme il aimait chaque personne, trouvant en chacun une beauté, un éclat, une valeur. Même l’homme le plus miséreux méritait un regard, un sourire, une étreinte fraternelle. Sur les épaules du Renard pesait une constante contrition, celle de ne pouvoir aider chaque être de ce monde. Il les aurait tous voulus heureux en sourires, avares en besoins. Mais la réalité était autre, hélas, et ses rêves demeuraient insaisissables.

Il eut un sourire chaleureux à son remerciement, frictionna brièvement l’épaule de Nesaleah pour lui signifier tout son encouragement, et retira ses mains pour lui rendre sa coupe. Le rire qu’elle laissa échapper balaya toute trace de rancœur, une chose dont Nymeros ne s’embarrassait jamais. La vie était trop courte pour dédier son âme à de quelconques amertumes. Lui-même avait perdu trop de temps à se noyer dans l’alcool et les putains à la mort d’Alayna. Pas qu’elle n’ait pas mérité qu’il la pleure, mais lui était en vie, il devait aller de l’avant. Et même si le deuil restait frais dans son esprit, il avait appris à vivre sans elle. Il ne floutait plus son mal-être dans des litres de vin et ne soulageait plus ses maux entre les cuisses de courtisanes. Désormais, il dédiait cœur et esprit à sa famille et son travail, et avait appris à exceller.

Les Antaryon pouvaient lui reprocher un caractère trop doux, jamais leurs semonces ne concernaient les affaires ou son implication aux Quintes Tours.

Il se pencha légèrement vers Nesaleah, lui offrant un clin d’œil complice :

Je pense que le sourire me sied mieux que l’amertume, en effet. Et à toi aussi.

Un autre sourire, dont il était peu avare, et il porta sa coupe à ses lèvres tandis qu’elle reprenait la sienne. Il eut un rire à ses mots. Il ne craignait pas la soi-disant mauvaise influence de la Prestayn, il n’avait eu besoin ni d’elle, ni de quoi que ce soit d’autre que la perte de son épouse pour sombrer, à l’époque. Les guérisseurs n’avaient rien pu faire pour lui, pourtant, Belicho l’avait présenté jusqu’à la Maison des Mains Rouges, suppliant qu’on arrache à son héritier les maux qui le torturaient. Son paternel avait développé les mêmes efforts que lui pour Ferrego, faisant venir un mestre de la Citadelle, des soigneurs réputés de Lys, Volantis et d’ailleurs. Les temples, aussi, avaient reçus mille prières. Puis le temps avait fait son affaire. Le temps et de belles rencontres, de jolis mots pour soigner l’âme de Nymeros. Son malheur avait fait place à une douce mélancolie qui régnait toujours au fond de lui, mais les larmes avaient fait place aux sourires et la peine à l’envie mordante de vivre. Maintenant réparé, il ne retomberait pas de suite.

Ne t’en fais pas pour ton influence, je suis persuadé d’avoir vu et vécu bien pire.

Il eut un sourire gavroche en songeant au temps passé dans les tavernes les plus miteuses qui soient. Des ivrognes pour compagnons et des putains de bas-étage pour interlocutrices… Nesaleah n’avait rien à voir avec ceux-là.

Mais dis-moi, reprit-il d’un ton plus doux. Comment te sens-tu ?

L’ourlure délicate de ses lèvres trompa son inquiétude vis-à-vis d’elle.

Je sais comme tout cela doit te peser. Ce masque sociétal, toute cette pression, l’absence de Rhysand… Parviens-tu à gérer tout cela ?

Puis il pencha légèrement la tête, ses yeux s’allumant d’une étincelle bienveillante.

Tu sais que si tu en ressens le besoin, ma porte te sera toujours ouverte. Je suis là pour te soutenir.
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Nymeros Antaryon
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from nothing
There is no conjuring something
You should only deplore inactivity, indecisiveness, hesitation. But don't regret actions or decisions, ever, even if they occasionally may end in sadness and regret — Braavos, An 304, lune 4, Semaine 2, Jour 3
Lorsque les masques tombaient, de sa propre volonté ou par obligation, les visages pouvaient alors apparaître sous un jour nouveau. Rien qui, chez Nesa', ne soit sans doute nouveau ou inédit pour Nymeros, puisqu'en tant que cousins, ils se connaissaient depuis l'enfance, en une époque où la duperie n'était pas sur la liste de leurs jeux habituels. Bien évidemment, ils avaient grandi, changé et mûri depuis lors, mais il y a de ces choses originelles qui ne s'oublient pas, sans doute. Ce qui avait pu contribué à agacer le jeune homme précédemment, la jeune femme le sachant capable de voir en quoi elle s'était montrée peu encline à ne pas le prendre pour un imbécile. Elle le préférait souriant, et la réciproque était vraie. “ N'est-ce pas ? ” Jouer les fausses modestes n'était pas son genre, mais elle ne surévaluait tout de même pas ses charmes, les sachant être ce qu'ils étaient, c'est à dire parmi les plus appréciables de la Cité. “ Mon père ne m'en voudra pas trop si j'attribue tout le mérite de mon beau sourire à ma chère mère et à ses gênes Otherys. Cela, et de nombreuses autres choses. ” Elle avait la défense des Prestayn à cœur, Nesaleah, mais cela ne lui avait jamais fait renier sa part maternelle, bien loin de là. Elle était la fusion des deux, le meilleur des deux dirait même ses parents, qu'elle jugeait pourtant fort peu impartiaux sur le sujet. En parlant des femmes Otherys, un instant, la jeune femme en vint à se demander s'il serait de bon ton d'interroger son cousin sur sa favorite, mais elle abandonna l'idée, ne voulant en rien donner l'idée de vouloir faire repartir un certain brasier entre eux. L'atmosphère s'était détendu, autant s'y prélasser. Pour autant, rien ne l'empêchait de se faire joueuse face aux dernières paroles de son cousin, n'est-ce pas ? “ Comment ? Qu'ouïe-je ? Je ne serais donc pas d'une influence si ténébreuse que cela ? Toute une réputation brisée ... ” Elle n'en pensait évidemment pas mot, d'autant plus que la main qu'elle posa sur son cœur fut la résultante d'un geste outrageusement dramatique, alors qu'un grand sourire complice illuminait son visage, de ses lèvres jusque dans ses yeux.

Pour autant, elle n'était pas sans savoir ce que l'on disait sur elle, ce que l'on murmurait, aussi. Au sein de leur classe sociale tout comme parmi une part de la population. Nombre de rumeurs circulaient à son égard, et si elle ne s'y fermait pas, préférant avoir la connaissance que l'ignorance à ce sujet, elle ne s'en souciait pas. On pouvait bien persifler sur le fait que, à cause d'elle, un parti de très haute valeur tel que Rhysand n'était pas encore marié, cela ne changeait rien à son attitude, bien au contraire. Après tout, Nymeros lui-même n'étant pas marié non plus, ou en tout cas pas remarié, et elle n'y était pour rien, là où elle n'avait pas plus avoir non plus avec la tragique mort d'Aleyna. Alors tous les maux des jeunes aristocrates de Braavos ne pouvaient tout de même pas lui incomber ! “ Je te demanderais bien de me faire le récit de tes prouesses, mais cette fois-ci, ce serait toi que l'on pourrait taxer de mauvaise influence, alors qu'en réalité ... ” En réalité, oui, la jeune femme n'était absolument pas une petite nature bien innocente, virginale, pure et sans vices ... Peut-être pas tout à fait dans les mêmes domaines et même lieux que son cousin, mais tout de même ... Toutefois, bien involontairement, son grand sourire se crispa quelque peu à la suite des paroles de Nymeros. Avant qu'elle ne baisse un instant les yeux, avant de hausser quelque peu les épaules. “ La situation est différente de la dernière fois. Je n'ai pas ... Je n'ai pas à assumer un statut d'héritière qui ne me revient pas, pas plus que je n'ai à affronter la disparition de Rhysand. Il est en voyages d'affaires, bien vivant et bien en forme. ” Il l'avait été, en tout cas, en forme, à l'instant de passer avec elle ses derniers moments à Braavos avant de partir en mer ... La jeune femme s'en rappelait presque comme si c'était hier, avant de réaliser que non, ce qui lui tordait quelque peu les entrailles. Ce n'était pas la première fois qu'ils étaient éloignés l'un de l'autre depuis que Rhys' avait fait son retour d'entre les morts, mais cela ne signifiait pas qu'elle le vivait à merveille. Surtout la nuit venue.

Cette fois-ci, Nesaleah avait beau avoir Nileah auprès d'elle, un petit bout de son amant, l'incarnation de leur amour à son paroxysme, ce n'était tout de même pas pareil. Pour des raisons évidentes, tout d'abord, mais également parce que le départ du jeune homme coïncidait avec l'instant auquel leur fille avait décidé de prouver à son père qu'elle devenait grande en ne demandant pas à sa mère de venir dormir dans son lit en l'absence de Rhys'. Ou tout du moins pas tous les soirs. Alors elle se retrouvait seule dans son lit, sans Rhys' à ses côtés pour la satisfaire. En l'habituant à un certain rythme, à une certaine cadence et à la satisfaction garantie de ses besoins charnels primaires, peut-être son frère avait-il quelque peu fait d'elle un monstre de libido et de sensualité se trouvant bien dépourvu quand l'absence de partenaire est tout à coup venue ... Il fallait alors avoir recours à d'autres procédés, qui ne lui semblaient que des palliatifs satisfaisant sur l'instant mais vite insuffisants par après. Finalement, le sourire lui revint quelque peu face à la proposition de son cousin, alors qu'elle fit un nouveau pas vers lui, inconsciemment cette fois-ci. “ Je saurais m'en souvenir Nym', sois en remercié. Toutefois ... ” Oui, il y avait un mais, quand même ... “ Toutefois, même si je sais que tu es en mesure de me sortir la tête de la pression sociétale et de me faire retirer le masque qui va avec, je crains fort que tu ne puisses réussir à accéder à tous mes besoins. L'adolescente qui a pu pleurer dans tes bras et sur tes épaules, par le passé, a bien changé. Elle est devenue une femme. ” Avec tout ce que cela revêtait, physiquement, psychologiquement, charnellement, aussi ... Pourtant, en posant encore plus son regard sur lui, comme pour le sonder autant que pour le détailler, elle ne pouvait que remarquer que lui aussi avait changé. “ Ce qui n'est en rien censé remettre en cause tes prouesses physiques ou des charmes certains, cela va sans dire. ” La chose avait fusé d'entre ses lèvres, dans un souffle pas forcément contrôlé, avant qu'elle ne s'en rende compte. Elle n'avait rien pour le certifier de première main, tout du moins concernant ses prouesses, mais elle ne doutait tout de même pas de la véracité de ses paroles. Tout comme elle le trouvait réellement très séduisant. Ses beaux yeux bleus, sa mèche toute valyrienne, ses muscles tendus sous l'étoffe de son pourpoint, ses lèvres ...
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There is no conjuring something

—ft. Nesaleah—



Nymeros sourit en coin, d’abord à la fausse modestie de la Prestayn, puis à sa remarque sur le sourire Otherys. Il fit tourner un peu le vinsonge au fond de son verre avant de le porter à ses lèvres, un air moqueur incrusté à ses traits. Il était certain que les Otherys étaient dotées de beaux sourires, la preuve en était celui de Lysara, qui l’avait fait fondre la première fois qu’il l’avait rencontrée. Lui-même se savait l’ourlure charmante, mais il était sûr de ne pas tenir ce trait des Antaryon – tout du moins, pas de Belicho, qui était plus sévère que chaleureux.

Comme quoi, si ce n’est pas par les Prestayn que notre famille se pare de beaux sourires, le mien doit alors être un don du ciel.

Il eut un soufflement du nez, un brin gouailleur à l’égard des siens. De toute sa famille, la plus souriante était peut-être bien Berea, qui elle-même était constamment moqueuse. Par les sept Enfers, quelle famille.

Il éclata d’un rire clair à la suite des mots de Nesaleah, apprécia sa gestuelle dramatique et la flamme complice qui plissa les lèvres de la jeune femme. Il la préférait largement ainsi, rieuse et de mèche avec lui. Pas qu’il dédaigne les femmes piquantes, en soi, Lysara était elle-même terrible et Alayna bien caractérielle, mais il ne supportait que difficilement les attaques directes envers lui, ou pire, ses proches. Mais maintenant que sa cousine s’était apaisée, maintenant qu’ils pouvaient retrouver cette complicité qu’ils avaient eue autrefois, lui-même put se détendre. Comme le prouvant, ses épaules s’affaissèrent un peu et son visage afficha sa sérénité retrouvée.

Je suis navré, Nesaleah, mais il te faudra trouver une autre voie, je le crains.

À ses traits, il peignit une mine exagérément désolée, totalement trahi de ses yeux étincelants – ceux-ci même qui ne savaient mentir. Puis il rit de nouveau quant à ses prouesses, à la fois surpris de ses mots et bien sûr amusé par la situation. Mais il se rembrunit bien vite, car tandis qu’il amenait le sujet de l’absence sur la table, Nesaleah baissait les yeux. Même si elle gardait au visage un sourire, celui-ci se crispait d’une peine qu’il pouvait bien comprendre. Il connaissait l’absence, mais songea qu’elle, au moins, retrouverait l’être cher.

Le geste doux, le Renard passa un index sous le menton de sa cousine pour lui faire lever un peu la tête. Il plongea dans ses yeux et sourit avec tendresse :

C’est passager, souffla-t-il. Et il te reviendra très vite, ne t’en fais pas.

Il rompit un instant la distance entre eux pour poser un baiser sur son front, puis remit entre eux ce fossé que l’étiquette – et Rhysand – imposaient. Loin de vouloir l’incommoder, Nymeros avait songé un instant que ce brin de chaleur, ce simple contact aimant envers elle, pourrait lui remonter le moral. Innocemment, et même s’il savait ce qu’il se passait entre Nesaleah et son frère, il tentait de le combler. Comme lui avait comblé la mort d’Alayna par l’alcool et les putains, mais il se pensait plus sain qu’un verre de vin et un gigolo. Puis ce n’était qu’un baiser chaste sur le front, rien de plus. Il n’y avait rien de grave, après tout.

L’air de rien, Nymeros reprit une gorgée de vinsonge avant de hausser les sourcils aux paroles de sa cousine. Femme. Surprenamment, le mot ne lui avait pas effleuré l’esprit. Ironiquement, lui avait grandi sans voir Nesaleah en faire de même. Ils avaient pourtant le même âge. Ça avait toujours été le cas. Et pourtant… Pourtant, dans son esprit, elle avait toujours dix, douze, seize ans. Il sourit du bout des lèvres.

Il y a des choses qui nous échappent, dit-il dans un filet de rire.

Puis comme confirmant ce qu’il venait de dire, Nesaleah parla de ses charmes. Nymeros ne put s’en empêcher. Cette lueur joueuse, dans ses yeux, il ne put la réprimer. Son rictus soudain plus charmeur, non plus. Et ses mots, la voix un peu plus rauque qu’à l’accoutumée :

Des charmes certains, dis-tu ?

Ses iris azur se plantèrent dans ceux, aux reflets améthyste, de la belle jeune femme. Il la contempla  comme jamais il ne l’avait fait – oui, elle était belle, l’avait toujours été. Mais jamais il ne l’avait vue adulte avant ce jour. Son sourire n’en fut que plus grand, dévoilant ses dents blanches.
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La beauté, la vraie beauté s'entendait, pouvait tout autant être une chose vaine qu'entretenue, pourvu qu'elle soit naturelle. De ce point de vue là comme de bien d'autres, tous n'évoluaient donc pas à égalité, et pour une fois, l'argent ne pouvait pas tout y faire. Il n'y avait qu'à voir avec quelle aisance les bordels et tavernes de Braavos arrivaient à se fournir parmi le petit peuple en magnifiques prostituées et en serveuses de plus attirantes. Et dans le même temps, il n'y avait qu'à voir combien de fortunées aristocrates dépensaient d'opulentes sommes chaque semaine pour tenter de se maintenir à flots sans réussir à berner qui que ce soit. Nesaleah, elle, n'avait jamais réellement eu à se préoccuper de cela dans les faits, mais elle n'avait pas grandi sans entendre sa mère la pousser à toujours savoir analyser au mieux cette situation afin de savoir l'utiliser du mieux possible à son avantage. Une leçon bien apprise et progressivement comprise par la principale concernée, qui ne manquait jamais de se tenir à l'écart d'un déséquilibrage entre son esprit et ses charmes. Elle ne souhaitait en effet en rien devenir l'une de ces énièmes cruches aristocratiques à qui l'on souriait sans s'empêcher de penser qu'elles avaient l'air béates et niaises au possible, et dont la principale qualité n'apparaissait être que leur capacité à enfanter maints mouflets aux visages charmants. Sans être l'héritière des Prestayn ou être destinée à le devenir un jour, la jeune femme entendait tout de même garder voix à tous les chapitres qui la concernaient ou lui étaient ouverts. “ Louées soient alors les Divinités ... Même si je ne tendais en rien à minimiser le caractère agréable des gênes Prestayn ! Loin de moi l'idée de voir feus nos chers grands-parents venir me tirer les oreilles de mon sommeil ... ” Actuellement, ses nuits étaient déjà compliquées, inutile d'en rajouter ! En tout cas, il était plus qu'agréable d'entrer dans la même danse que son cousin et de constater que l'absence de Rhysand fluidifiait tout de même bien les choses. “ Espérons que je parviendrais à me trouver une reconversion ... ” Elle coinça l'un des coins de sa bouche entre ses dents, feignant l'inquiétude. Rien de bien sérieux là-dedans, bien évidemment, d'autant plus qu'elle ne manquait pas d'assurance.

Toutefois, ne pas manquer d'assurance ne signifiait pas que celle-ci ne puisse pas vaciller, de temps en temps. Nul n'était parfait, sans nul doute, et tout était perfectible. Si le monde vous offrait les choses sur un plateau sans vous présenter le moindre défi, ou en ne le faisant que de façon sporadique, où était l'intérêt et la saveur ? Pour autant, la création de saveurs superficielles n'était pas non plus follement amusant, car passé l'effet immédiat, l'insipidité pouvait vite reprendre le dessus. Encore une fois, c'était un équilibre à trouver, et dans le cas de Nesaleah, sans doute se rendait-elle compte du fait qu'elle avait peut-être un peu trop fait entrer Rhysand dans son équilibre à elle. Pas que cela soit répréhensible en soi, et pas que le jeune homme soit un allié malvenu, mais il fallait bien reconnaître que les choses ne fonctionnaient plus forcément comme à l'habitude lorsqu'il était absent de Braavos. Nesa' savait rester debout, mais elle sentait tout de même ce manque et devait compenser, peut-être un peu trop, à moins que Nymeros ne soit seulement très fin connaisseur pour débusquer l'entourloupe et ne point trop y goûter avec plaisir. Les autres ... Les autres n'étaient pas aussi clairvoyants, ou la situation les satisfait peut-être bien trop pour qu'ils la veulent différente. Au sens propre comme au sens figuré, l'Antaryon contribua sans doute une nouvelle fois à lui relever la tête. À la sortir de ses turpitudes et à la rasséréner. Son regard pris au piège dans le sien, elle le sentait à même de lire en elle dans un livre ouvert. Que pourrait-il y lire qu'elle souhaiterait garder pour elle ou qu'elle n'avait pas entièrement conscience de renfermer ? Et puis il y eut ce baiser qu'il déposa sur son front, quelque peu inattendu mais loin d'être malvenu. Ou désagréable. Loin de là-même. Une nouvelle fois, la jeune femme se dit que l'alcool de sa coupe avait dû être épicé ou bien fermenté pour qu'une certaine chaleur continue de la parcourir à la façon des ondes de choc que l'on ressent en se cognant violemment contre quelque chose. Sauf qu'il n'y avait pour le coup aucune douleur, même si cela serra quelque chose en elle, à l'endroit de son bas ventre. Ce n'étaient pas les contacts physiques qui lui manquaient, Nileah étant une fille très aimante et très câline, mais cela n'avait tout de même rien à voir, ni dans la forme que dans l'effet. Et alors qu'il se reculait, ce ne fut que du bout des lèvres, un brin essoufflée, qu'elle lui répondit. “ C'est ce qu'il m'a promis ... ” Ça, et bien d'autres choses aussi.

Comme se sortant un peu des nimbes qui avaient quelque peu commencé à danser autour de son esprit, elle ne put s'empêcher de laisser fuser d'entre ses lèvres un fin rire, charmant et sincère. Quelque peu interloquée d'entendre ce qu'elle entendait, elle se laissa le temps de boire une nouvelle gorgée dans sa coupe avant de réagir, non sans constater qu'il allait s'agir de la dernière. Oui, donc, elle avait réellement bu plus qu'elle ne le pensait. “ Tu serais bien le premier dans ce cas ! Outre les interactions de la gente masculine à mon égard depuis de nombreuses années déjà, sans que cela ne se limite toujours aux célibataires, j'aurais cru que d'autres preuves bien plus ... disons bien plus concrètes, visibles et palpables, auraient clairement pu dissiper toute ignorance. ” Si concernant le jeune homme, il fallait mettre de côté toute référence à la poitrine, aux courbes ou au rein de Nesa', tout ça sous prétexte qu'ils étaient cousins, la jeune femme se disait que le simple fait d'être mère était tout de même preuve suffisante. Bien évidemment, sa maternité n'était pas chose officielle, mais Nymeros n'en ignorait rien, tout de même ! Là où, à Braavos, il est fort satisfaisant de constater que l'on attend que les femmes aient atteint un certain âge avant de les marier ... Alors qu'il avait fait un pas de recul, précédemment, voilà qu'elle en faisait un en avançant dans sa direction. S'étant débarrassée de sa coupe vide en la posant sur le rebord d'une haute jardinière attenante, elle tendit la main vers celle tenue par Nymeros, ou plutôt se saisit-elle du poignet du jeune homme avant de l'attirer vers elle, pour mieux porter ses lèvres à sa coupe. Une fois fait, elle relâcha son emprise non sans se passer un doigt sur la pulpe des lèvres, avec grâce et séduction, afin d'en retirer tout reliquat de vinsonge. Son regard plongé dans le sien, elle le sentit presque vibrer, les reflets améthystes qui s'y dissimulaient dans l'ombre n'en étant alors que décuplés. “ Tes charmes certains, oui ... Comme ce beau sourire que nous avons convenu d'attribuer à une bienfaisance divine. Ou aux Prestayn, qui n'ont, en toute impartialité, jamais manqué d'attraits à mes yeux. ” Rhysand en était la preuve, après tout ... “ Cette mèche, aussi, a tout son charme. ” Ses doigts se portèrent vers elle, symbole de ses ascendances valyriennes, non sans effleurer le front du jeune homme, le regard plongé dans le sien.
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Nesaleah Prestayn
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There is no conjuring something

—ft. Nesaleah—



Loués soient les divins, oui. Nymeros eut un rire clair, car leur famille avait été frappée d’une quelconque bénédiction qui les rendait tous charmants. Ou presque, tandis qu’il songeait à Rhysand – au-delà de leur inimitié, il lui trouvait l’aspect d’un gobelin mécontent, en plus d’être mauvais, sombre et cynique, mais soit, peut-être plaisait-il à le gent féminine. Tant mieux pour lui.

Je ne dirai rien à nos grands-parents, promit-il dans un sourire.

Son rictus s’accentua tandis que Nesaleah songeait à une reconversion, il fit mine de réfléchir longuement, et portant sa coupe à ses lèvres, moqueur, il leva un sourcil.

Oh, si tu ne trouvais rien, je pourrais te prendre en pitié et t’emmener sur l’Astucieux. On t’y trouverait bien quelques occupations.

Il eut un air canaille, un instant, de ceux qu’il ne réservait qu’à ses proches. Berea, cette sœur dont il était si proche, en était coutumière. Une seule année les séparait, ils avaient grandi ensemble et avaient rythmé la vie des très sérieux Belicho et Meralyn de leurs nombreuses frasques. Nymeros y repensa avec le sourire, il jeta un bref regard vers la salle voisine. Il n’aperçut personne mais entendit leur brouhaha, et comme pour répondre à ses pensées, une clameur de son aînée. Il étouffa un rire derrière le vinsonge, qu’avait-elle encore fait ? Des enfants Antaryon, elle était celle lui ressemblait le plus. Ellis et Myria, qui avaient suivi, avaient pris les traits valyriens de leur père. Et Malleon… Oh, Malleon leur ressemblait sans leur ressembler. D’où tenait-il ses surprenantes mœurs très ouestriennes ?

Il aurait été mieux chevalier que capitaine-marchand.

Vint ce baiser au front de Nesaleah, ce bouleversement soudain d’apprendre qu’elle était devenue femme. Elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle avait ébranlé – tout un mythe qu’il avait créé autour d’elle, de lui, de sa famille plus globalement. Dans les entrelacs de son esprit, peut-être un peu embrumés par l’alcool, Nymeros compta les années. Ellis avait déjà vingt-six ans, Myria vingt-quatre, Malleon vingt-et-un. Bon sang… Comme le temps passait vite. Il lui avait filé entre les doigts, avait échappé à son contrôle.

Un instant, le regard de Nymeros s’égara, comme retraçant toutes les années qui étaient passées, presque machinalement. Quatre ans, deux lunes, une semaine, trois jours. Ses lèvres murmurèrent le temps écoulé en silence, un chuchot offert à lui seul. Déjà quatre ans qu’Alayna était partie. Il cilla.

Revenu à Nesaleah, le Renard sourit au départ à ses mots. Elle était mère. Le monde ne savait pas, du moins pas officiellement, mais lui si. Et pourtant, il s’aveuglait lui-même, voilant ses yeux d’une prude innocence qui ne lui ressemblait que trop peu. Il entrouvrit les lèvres pour répondre, se ravisa, reprit une gorgée. Mais sa cousine en décida autrement.

Sa coupe s’arracha à ses lippes sous le geste, impérieux dans sa douceur, de Nesaleah. Surprenamment grisé par l’instant – ou ce seul verre lui faisait-il tourner la tête ? –, Nymeros la regarda faire d’un œil plus ardent. Il leva un sourcil, ses lèvres s’ourlèrent un peu plus. Les canines du Renard scintillèrent. Un instant, son esprit se dispersa un peu, il regretta le vinsonge contre sa langue, ce qu’il lui inspirait et ce qu’il lui rappelait. Il cilla pour chasser le Meereenien de son esprit et se concentrer sur les secondes qui s’égrainaient, le silence qu’il instaurait en prenant le temps de répondre. De répondre et de la jauger d’un œil toujours rieur, mais bien moins goguenard maintenant.

Nesaleah le contemplait en bel homme et lui la découvrait femme splendide. Aveugle dans l’ombre de son obscur jumeau, elle n’avait a priori jamais aperçu la lumière de son cousin, et la réciproque était vraie. Loin de la nuit que déposait sur elle Rhysand, il ne l’avait jamais vue si belle. Ne s’était auparavant jamais questionné sur ce que pouvaient cacher ses robes. Ni sur le parfum qu’elle dégageait ou encore, quel bruit faisaient ses soupirs. Jusqu’à ce jour où ils se tenaient là, face à face, enclenchant de concert un jeu bien étrange pour eux. Ce jeu, lui le connaissait par cœur. Mais pas avec elle, jamais avec elle. Son sourire se creusa un peu plus, les canines sorties, le Renard aux aguets. Qu’elle titille encore un peu l’étincelle naissante, et dans ses yeux azurés s’allumerait un brasier.

À quoi joues-tu ?

Gentil, mais pas totalement naïf, c’était une question rhétorique. Il savait très bien. Il l’admettait difficilement, car dans ses souvenirs, Nesaleah était encore cette jeune fille à peine formée qui sanglotait dans son cou. Un temps révolu désormais. Les adolescents avaient poussé jusqu’à devenir adultes. La main qui effleura son front le fit sourire davantage. Car Nymeros était un grand joueur. Pas un amuseur de cours, moins encore un coq de basse-cour, non, il était de ces joueurs de l’ombre qui savaient trop bien jouer aux cartes. Mais sans tricher, jamais. De sa main libre, il rejoignit celle de sa cousine, entrelaça un instant leurs doigts avant d’en caresser le dos du pouce. Il rompit, d’un seul pas, un peu de la distance les séparant. Sa main quitta celle de Nesaleah, approcha de ses cheveux. Il les effleura, doucement, sans jamais la toucher elle.

Il savait l’idée mauvaise. Il savait qu’un jour, il le paierait sans doute. Mais tant que Rhysand ne le savait pas… Oh, tant qu’il ignorait ce qui courait dans l’esprit du Renard, le Corbeau ne saurait rien faire. Nymeros approcha lentement ses lèvres de la belle, esquiva son visage pour approcher de son oreille. Il ne put s’en empêcher : sa main libre passa lentement dans son dos, effleurant les reins de Nesaleah, il lui susurra à l’oreille, la voix chaude :

Je crois bien…

Son souffle brûlant s’échoua, quelques secondes dans le cou de la jeune femme, il huma son parfum, égara ses yeux dans la contemplation si proche de sa cousine…

Je crois bien que nous avons tous les deux trop bu.

Ses lèvres approchèrent de la peau douce de Nesaleah, et il rompit brusquement tout contact entre eux. Fut-il traversé d’un éclair de raison ? Ou se faisait-il malicieusement joueur ? Lui-même n’en savait franchement rien. Mais une sensation d’ardeur au fond de lui le consumait lentement, et il se maudit d’être toujours si faible face aux plaisirs de la chair – il n’y résistait jamais bien longtemps.
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You should only deplore inactivity, indecisiveness, hesitation. But don't regret actions or decisions, ever, even if they occasionally may end in sadness and regret — Braavos, An 304, lune 4, Semaine 2, Jour 3
En tant que Prestayn, Nesaleah n’avait jamais eu à s’inquiéter de son devenir ou à se soucier fortement de devoir trouver sa propre voie afin de subvenir à ses besoins. Et elle n’avait pas non plus à se préoccuper du fait que les siens puissent un jour décider de la dissocier et de l’exclure des ambitions et de l’entreprise familiales. Toutefois, rien ne la privait de se laisser aller à quelques plaisanteries avec son cousin au sujet de son avenir. “ Je serais sans doute tomber bien bas le jour où j’accepterais de me laisser inspirer pitié à qui que ce soit … ” Elle secoua la tête en riant, puis reprit. “ Je pourrais sans doute t’être très utile pour raccommoder les voiles, maniant très bien le fil et l’aiguille. Ou je pourrais te peindre de bien beaux paysages pour décorer tes quartiers, ou tenir à jour le registre des marchandises à bord … Mais je ferais une bien piètre cireuse de ponts, a contrario. Et mes services ne seraient pas donnés. ” Bien évidemment, une telle perspective ne surviendrait jamais, là où de toute façon, le Crow aurait toujours la priorité sur tout autre navire, si on devait en arriver là. Ou peut-être pourrait-elle tout autant monétiser ses attraits physiques, n’en étant pas dénuée. Pour sûr, même toutes ces rumeurs autour de la relation que la jeune femme entretenait avec son frère n’effarouchaient pas tout le monde quand il s’agissait de lui montrer de l’intérêt ou de lui adresser œillades et paroles charmeuses. Et les propositions de mariage auraient sans doute aisément fleuri si la rumeur avait couru que c’était là une option envisageable … Mais un instant, en compagnie de son cousin, elle ne songeait plus du tout à tout cela, ou tout du moins ne pensait-elle plus à tous ces autres, son regard et son attention étant presqu’entièrement dédiés à Nymeros. Loin d’être hésitante et balbutiante dans sa gestuelle ou ses paroles, son cerveau, lui, continuait pourtant de donner du sens à tout ceci. Mais était-ce réellement nécessaire ?

L’inattendu et l’instinctif ajoutaient du sel et du piment à la vie, n’est-ce pas ? Toutefois, Nesa’ avait réellement eu soif à l’instant de boire une gorgée dans la coupe de Nym’, le besoin de se désaltérer n’étant donc point feint. Tout comme elle ne feignait en rien le fait de trouver fort attirante cette fameuse mèche blanche qui s’érigeait en exceptionnel signe particulier au milieu de la chevelure de son cousin. Face à la question de ce dernier, ses yeux se plissèrent quelque peu, de cette façon si caractéristique qu’elle avait de tout à la fois sonder les choses que de les mettre à nu, avec force et conviction, mais également beaucoup de charme et d’intellect. Sa bouche, elle, s’arqua d’un sourire qu’elle ne lui avait sans doute jamais encore offert à lui auparavant, ses lippes s’ourlant avec grâce et séduction non superficielles. Dans ses yeux dansaient ces fameux reflets améthystes d’ordinaire éteints, là où sa bouche entrouverte laissait apparaître ses dents blanches et bien alignées et, entre elles, par intermittence, sa langue furtive, agile et habile. “ Ce n’est en rien un jeu ... ” L’effet qu’il eut et qu’il avait sur elle n’alla qu’en s’accentuant lorsque la main de l’Antaryon vint entrelacer leurs doigts avant de continuer sa course sur le revers de la sienne. Nesaleah sentait presque sa pupille s’agrandir sous l’effet ressenti, sans avoir même l’envie, pour une fois, d’y trouver une excuse un tant soit peu rationnelle. Elle sentait presque son corps tout entier se mettre à battre, tout en se sentant comme avançant vers un brasier à la chaleur si attrayante et si attirante, sans aucune peur, sur l’instant, de s’y brûler. Pourtant, elle devrait peut-être reculer, se dire que le vin avait commencer à lui faire tourner la tête, tout comme elle devrait laisser l’image de Rhys’ s’imposer devant ses yeux mais rien … Rien de tout cela. Tout ceci se produirait avec un autre qu’elle pourrait songer à avoir été empoisonnée, à la différence près que cela n’aurait jamais pu se produire avec un autre. Mais Nymeros n’était pas semblable à ces autres, ne l’avait jamais été et ne le serait sans doute jamais.

Il y eut ce souffle, ces mots et cette inspiration proches, si proches de son cou. Et puis il y eut ce regard qu’elle sentait presque la toucher et la marquer. Et ces lèvres, qui manquèrent d’enfin partir à l’assaut, avant de se raviser. La laissant comme pantelante au bord d’un précipice, le souffle labouré d’un effort physique que la jeune femme n’avait même pas encore entrepris, le regard plus que de raison flamboyant et agrandi, les lèvres tout à la fois humectées que quelque peu rougies par des micro-morsures inconscientes. Lui laissait-il l’opportunité de se débiner, ou cherchait-il plutôt à leur offrir une excuse pour se dérober, une porte de sortie qui leur permettrait d’ériger une culpabilité autre que la propre leur ? Au sein de la paire de jumeaux qu’elle formait avec Rhysand, Nesaleah était toujours apparue comme la plus raisonnable et raisonnée. Mais jamais elle n’avait manqué d’instinct, d’impulsion ou d’initiative. L’une de ses mains s’apposa délicatement sur son torse, comme pour dompter le Renard, avant que ses doigts n’agrippent quelque peu l’étoffe, comme pour les aider à s’ancrer à la réalité. “ Je ne me sens pourtant absolument pas engourdie ou déconnectée de la réalité, bien au contraire. ” Son regard le dévisagèrent comme pour le mettre entièrement à nu, sa vue étant emplie de lui. “ Tous mes sens … ” Sa vue, donc, mais aussi son ouïe, dans le moindre souffle qu’elle percevait de sa part, en se rapprochant de lui. “ Tous mes sens semblent être … ” Son nez effleura un instant la nuque de Nymeros, attisant son odorat. “ … décuplés … ” Son nez, de nouveau, se fit caressant, accompagné par ses lèvres le long de la mâchoire masculine, embrasant le toucher, alors qu’elle ferma furtivement les yeux pour tout ressentir au maximum. “ … à leur paroxysme. ” Ne restait donc plus que le goût … Celui que ses lippes vinrent chercher tout contre celles de Nymeros. Enfin.
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