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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
Rien n’est plus compliqué de débusquer des rats qui ont compris qu’on était à leur recherche. Dans le cas présent, il s’agissait plus d’un ver puant qui se faisait appeler la Vipère Rouge mais bon, un rat ou un ver, la différence n’est pas bien grande en définitive. Plusieurs clients importants du Lys d’Or et du marché aux esclaves des Dagareon avaient eu le malheur de croiser sa route et cet idiot n’avait pas hésité à les détrousser, voire à les tuer. C’était une chose que le chef de famille ne pouvait tolérer. Si Matteno avait déjà chargé son fils de s’occuper de la fange des bas-fonds de Lys, il avait ordonné à ce dernier de focaliser toute son attention sur cette vipère causant du souci à son commerce. Une famille aussi importante que les Dagareon ne pouvait laisser passer un tel outrage et cet inconscient allait évidemment servir d’exemple pour tous les autres fous pensant pouvoir les défier.

Kamaro avait bien sûr fait marcher tous ses réseaux et tout Lys avait bien conscience qu’il était à la recherche de la Vipère. Toutefois, ce dernier était parvenu à se terrer dans le sable, guettant un moyen de s’enrichir sans pour autant y perdre la tête. Cette opportunité se présenta assez simplement au niveau du port, l’un des informateurs du serpent ne manquant pas d’indiquer tous les arrivages de Nobles et marchandises en provenance des autres Cités Libres et même de Westeros. Après une première attaque couronnée de succès sur un noble myrien qui avait visité le Lys d’Or, il avait réitéré son action sur un notable de Tyrosh. A l’affut de ce genre d’actions, le jeune Dagareon ne tarda pas à comprendre comment il choisissait ses cibles et décida de monter une opération pour l’attraper. Toutefois, il lui fallait un appât de choix qui parviendrait à capter son intérêt. Il était clair qu’il évitait soigneusement de s’en prendre aux notables de Lys. Sans doute car cela aurait été pure folie que de se mettre à dos toutes la noblesses lysienne d’un coup. En continuant à cibler des étrangers, il parvenait à affaiblir l’une ou l’autres familles, sans qu’elles puissent s’unir contre lui, chacune profitant un moment de ses agissements.

C’est comme ça que Kamaro eut vent d’une jeune noble de Westeros qui avait fait halte à Lys. Arrivée avec une escorte assez réduite pour le lieu, la brunette d’environ quatorze ans était hébergée par Tregar Omorllen, le Capitaine marchand. Kamaro avait d’assez bonne relation avec lui et par conséquent, il n’hésita pas à proposer ses services afin d’escorter la jeune fille dans Lys et ses environs. D’abord réticent, il finit par accepter vu la généreuse ristourne que le Magicien lui accorda et qu’évidemment, il omit de parler à ses invités. En même temps, tout profit est bon à prendre pour un marchand de son calibre. C’est donc le lendemain matin que le mercenaire se présenta à la demeure de Tregar pour prendre son service. Accompagnée de deux jeunes femmes voilées afin qu’on ne puisse voir que leurs yeux, ceux-ci témoignant de leurs origines lointaines à l’Est d’Essos, ainsi que deux autres hommes plus âgés à la carrure imposante et visiblement, Kamaro fut invité à attendre dans la cour de la demeure par le serviteur, le temps que son Maître puisse l’accueillir comme il se doit.

Afin de passer le temps, il s’entraînait avec les deux jeunes femmes qui devaient encore être adolescentes vu leur corpulence. La lame de son épée était fluide et rapide, parvenant à rivaliser avec ses adversaires du moment. Les deux autres hommes avaient une attitude plus professionnelle et attendaient en silence dans un coin, profitant du spectacle en pariant secrètement que l’une ou l’autre des jumelles parviendrait à lui porter un coup. Finalement, Tregar pointa le bout de son nez, s’approchant de Kamaro avec un large sourire.

« Kamaro Dagareon, toujours là quand il s’agit de récupérer quelques pièces ! »

Malgré la pique évidente, le jeune homme se contenta de sourire avant d’enchaîner par une riposte bien sentie.

« Tregar ! Si tu avais d’autres talents que vendre de la merde comme si c’était de l’or, je crains que je n’aurais plus de travail ! »

Un silence pesant s’installa dans la cour de la demeure de la famille Omorllen. Fort heureusement, après cela, les deux hommes se mirent à rire ensemble en se serrant la main. Le marchand le remercia discrètement pour sa ristourne, s’inquiétant qu’il n’y ait pas anguille sous roche mais bon, il ne pouvait plus trop reculer désormais. Alors qu’il allait expliquer aux cinq mercenaires qui était la cliente, une silhouette se dessina dans les escaliers qui donnaient sur les chambres. Visiblement, la princesse avait été sortie de son sommeil et il fallait espérer que les bruits de lames s’entrechoquant n’avaient pas provoqué sa mauvaise humeur matinale.


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Un appât de choix pour un homme de goût






Kamaro Dagareon






Aelinor Hightower avait débarqué à Lys depuis quatre jours après une lune de voyage en mer durant laquelle elle avait eu la chance de passer à travers les tempêtes et les pirates des Degrés de Pierre. Fraîchement installée dans la demeure de Tregar Ormollen, l'amant de sa tante Lynce, elle ne connaissait rien de la ville et encore moins de ses bas fonds. Elle avait été prévenue que les mœurs ici étaient bien différentes de celles de Westeros et avait entendu parler des maisons de plaisir qu'elle n'avait nullement l'intention de visiter. Dans une ville où l'érotisme était élevé au rang d'art et où la déesse de l'amour était vénérée, une jouvencelle de haut rang n'avait pas le droit à l'erreur. Mais si sa tante était une pécheresse et une femme adultère elle ne comptait pas le devenir bien qu'elle lui soit infiniment reconnaissante de l'accueillir.


Encore mieux que de lui offrir le gîte et le couvert, l'hôte de la brunette lui offrait également une escorte pour visiter la cité. Ce dernier avait été mis en garde par sa favorite sur l'importance de la sécurité et de l'intégrité de son invitée de marque. Or avec la Vipère rouge qui trainait dans les parages et seulement une épée lige, Tregar préférait éviter tout problème avec la maison Hightower. Conscient que la gamine était là pour découvrir Essos, il ne pouvait pas la garder enfermée dans son palais, aussi confortable et sécurisé soit-il. Mais s'il pouvait faire des économies sur l'escorte, il ne cacherait pas dessus. Ainsi après quelques jours à se contenter de la vue depuis les fenêtres de la riche demeure du Prince Marchand, ce dernier annonça à la brunette qu'il avait engagé des gardes.


Un bon bain suivi d'une bonne nuit de sommeil, rien de tel avant une journée bien remplie. La brunette se faisait une joie de pouvoir enfin sortir et visiter Lys la Belle. La jeune fille était donc d'humeur guillerette quand elle quitta sa chambre vêtue d'une sage robe de satin vert émeraude. Le haut était entièrement recouvert de dentelles et doté d'un col en V peu profond aux larges bretelles. Le bas était serré sur sa fine taille avec une ceinture d'argent ciselé et le fin tissu brillant était plissé jusqu'à ses pieds. Deux tresses ornées de rubans de satin vert se rejoignaient derrière sa tête et ses cheveux bruns tombaient en ondulant dans son dos. Les émeraudes à ses oreilles et à son cou signaient son rang et les moyens de sa famille. Elle attendait sagement qu'on l'appelle quand des bruits de lame suscitèrent son intérêt, elle descendit donc les escaliers et observa l'entraînement aussi discrètement que possible. Elle fut cependant vite repérée et Tregar lui fit signe de s'approcher tout en la présentant.

__ Lady Aelinor de la maison Hightower, fille aînée de Lord Baelor, héritier de Grand Tour à Villevieille.


La pucelle allait sur ses treize ans et ses courbes déjà voluptueuses n'auraient pu laisser deviner le fait qu'elle n'avait encore jamais saigné. Seules ses tâches de rousseur et son minois encore juvénile trahissaient son jeune âge. Elle sortit de l'ombre pour faire face aux gardes dont l'allure était pour le moins inhabituelle pour elle, surtout celle des deux jeunes femmes. Elle tenta de le cacher, mais l'on pouvait aisément lire sur son visage un mélange de surprise, de perplexité et de curiosité. Des années à apprendre à montrer un visage impassible en toutes circonstances et à arborer un sourire parfait et parfaitement neutre, tout ça pour que le masque tombe en quelques secondes. Oui, tout ça pour ça. Mais elle n'était pas ici en représentation comme elle avait pu l'être lors du tournoi de la Main à Port-Réal ou comme elle le serait quand elle se mettrait en quête de partenaires commerciaux pour Villevieille. Cette visite n'avait aucun enjeu ni politique ni financier. Même son petit air hautain avait disparu pendant un instant, impressionnée qu'elle était par les deux colosses, piquée au vif par l'échange entre Tregar et Kamaro et intriguée par les voiles des jumelles. Une fois la surprise passée, Puis elle se contenta d'un très léger sourire.

__ Ma Dame, Kamaro Dagareon est un ami et le meilleur combattant que je connaisse. Il assurera votre sécurité dès lors que vous passerez les portes de ce palais.  


Inclinant très légèrement la tête en direction dudit ami et se garda d'adresser le moindre regard au petit personnel. Son épée lige ne tarda pas à rejoindre la troupe, se présentant à leur chef tout de plates vêtu avec une belle livrée Hightower et l'écharpe bleue et argent réservée aux gardes personnels des membres de la famille. Ser Gavan était un vieux chevalier dont le sérieux austère n'avait d'égal que l'efficacité à l'épée. Elle ne manqua pas de remercier Tregar pour ses bienfaits et allait quitter la cour quand sa tante débarqua dans une robe presque transparente. Lynce s'approcha de Kamaro pour lui glisser à l'oreille une interdiction formelle d'emmener sa nièce dans le moindre lieu de plaisir. Elle embrassa Aelinor et lui souhaita une bonne visite avant de jeter un dernier regard réprobateur au Dagareon dont elle connaissait les affaires.

__ Allons-y, Lord Dagareon. 



Fit la brune aux yeux azur en passant la double porte de bois marqueté qui donnait sur la rue.

__ Ainsi vous serez mon protecteur et mon guide pour les prochains jours. J'ai ouï dire que les parfumeries Lysiennes étaient renommées entre toutes.  



Aelinor Hightower
Faceclaim : Eva Green
Crédits : Echo des plaines, Tumblr
Autres visages : Rowena, Brunhild, Fallon
Pseudo : Jul'
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Titres : Lady Aelinor Hightower
Âge : 20 ans
Situation maritale : Officiellement : célibataire
Localisation : Villevieille

Aelinor Hightower
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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
La jouvencelle avait fait son apparition et en bon hôte, Tregar ne manqua pas de l’annoncer comme s’il s’agissait d’une princesse. A son allure, on pouvait deviner aisément que sa famille n’était pas sans le sous. Dans les souvenirs lointains de ses leçons sur les différentes grandes Maisons nobles de Westeros, les Hightower s’y trouvaient mais bon, il n’allait certainement pas pouvoir en dire grand-chose vu qu’à son niveau, on lui avait surtout dit d’éviter de leur manquer de respect afin de ne pas mettre la famille Dagareon dans les problèmes. Après si ses souvenirs étaient bons sur les mœurs de cette contrée lointaine, les femmes n’étaient que des outils politiques. Elle n’avait donc que peu de pouvoir, même s’il s’agissait de la fille aînée de l’héritier. Son grand père ne partirait certainement pas en guerre contre Lys pour elle et par conséquent, elle était sans doute l’appât de choix. Au pire, elle y perdrait un peu de sa beauté mais bon, une femme sait aisément compenser ce manque par le talent.

Quoi qu’il en soit, Kamaro s’inclina poliment devant la jeune Aelinor, rapidement imité par les deux jeunes femmes. Les deux autres se montrèrent plus réfractèrent à la politesse, se contentant d’un hochement de tête pour la saluer. C’était finalement déjà bien plus poli que ce dont ils avaient l’habitude. Le protecteur de la pucelle vint à son tour se présenter. Il fallait espérer qu’il ne claque pas sur le chemin vu son âge et son accoutrement. Sous le soleil de Lys, il n’en resterait certainement qu’une branche morte avec cette armure. Enfin bon, ce n’était pas son problème et cela avait l’avantage d’être bien voyant pour les hommes de la Vipère Rouge qui chercheraient une proie. En attendant, il était temps pour Kamaro d’étaler son éducation afin de rassurer un peu Lady Hightower et Ser Gavan sur ceux qui allaient les guider dans Lys.

« Lady Hightower, c’est un plaisir de vous rencontrer. Il semblerait que les rumeurs sur votre beauté étaient bien loin de la vérité. Je tâcherai de m’appliquer afin de vous montrer toutes les merveilles de la cité. Ser Gavan, j’espère pouvoir apprendre à vos côtés. L’expérience est une chose qu’il faut honorer. Tâchons de faire en sorte que cette visite se passe sans encombre. Et veillez excuser mes hommes, ils n’ont pas l’habitude de l’étiquette à respecter en présence d’une jeune femme de votre rang. Mais je vous assure qu’ils sauront vous protéger si des fous viendraient à s’en prendre à vous. »

Alors que tout le monde allait se mettre en route pour cette escapade dans la ville, que la Maîtresse de Tregar débarqua, ne manquant pas d’attirer les regards des hommes réunis dans la cour. Il faut dire que sa robe était un appel à l’œillade insistante et c’est avec un léger sourire que Kamaro accueillit son conseil murmuré à son oreille. Tel un gentilhomme, le Dagareon s’inclina et ne manqua pas de la rassurer.

« Soyez tranquille Lady Lynce, je ne commettrai jamais pareille folie. »

Malgré tout, son sourire était d’une fourberie évidente et pourrait laisser présager le pire mais bon, il n’avait aucun intérêt à amener une noble pucelle dans un bordel pour le moment. Au contraire, il fallait la montrer le plus possible pour attirer son gros poisson. C’est finalement Lady Aelinor qui lança le départ, ne manquant pas de provoquer un petit rire chez les deux jeunes filles voilées. Afin d’éviter toute méprise, Kamaro ne manqua pas de mettre les choses au point.

« Vous pouvez m’appeler Kamaro, Lady Hightower. Je ne suis point Lord. En tant que cinquième fils, il se peut même que je n’ai même pas une pièce d’or lorsque mon père viendra à décéder. En plus, cela mettrait mal à l’aise mes hommes qui ont dû mal avec les titres et la noblesse. Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir notre éducation. »

Les deux filles murmurèrent quelques mots entre elles en écoutant les paroles de leur chef mais une fois la porte passée, le sérieux sembla reprendre immédiatement. Kamaro indiqua les toits et immédiatement, les jumelles prirent les devant en démontrant une agilité hors du commun pour y monter en quelques secondes. En restant en hauteur, elles allaient servir d’éclaireuses et également de sécurité pour le petit groupe. Discrètes et agiles, elles disparurent bien vite du champs de vision du lysien et des autres.

« Je ferai mon possible pour vous faire découvrir les merveilles de Lys dans la plus grande sécurité. Vos renseignements sur les parfumeries sont en effet exactes. Les parfums lysiens sont réputés dans le monde entier et pour tout vous dire, certaines parfumeries réalisent même des parfums exclusifs pour certains nobles. Il s’avère que je connais justement l’endroit parfait qui éveillera vos sens et ravira votre nez. Je crois que cette parfumerie est l’une des premières de Lys et c’est justement le père d’un ami qui la dirige. »

Après cet échange, Kamaro donna ses indications à ses hommes protégeant l’arrière du groupe. De son côté, il se mit à l’avant, laissant Ser Gavan au côté de Lady Aelinor. Bien sûr, ce n’était que le temps qu’elle s’habitue à lui car après, il ne manquerait pas d’évincer le vieux chevalier pour converser plus aisément avec la riche pucelle de Westeros.

Chemin faisant, il continua à discuter avec sa cliente, cherchant à savoir ce qu’elle faisait à Lys et surtout avec une escorte aussi réduite.

« Il est rare de voir une personne de votre rang s’aventurer aussi loin de chez elle avec seulement un protecteur expérimenté. Si cela n’est pas indiscret, y a-t-il une raison qui vous a poussé à venir à Lys ? Votre tante, aussi charmante soit-elle, ne convaincrait pas un père à laisser sa fille s’aventurer aussi loin. »

Après une bonne vingtaine de minutes, et quelques regards discrets interceptés, ils arrivèrent à la parfumerie du Doux Souvenirs. Rien que la devanture traduisait le standing de l’établissement et avant même qu’ils aient le temps d’ouvrir la porte, une jeune femme le fit pour les inviter à entrer. Malgré son allure soignée, il était évident qu’il s’agissait d’une esclave aussi, Kamaro ne prit pas la peine de la remercier, invitant plutôt Lady Aelinor et Ser Gavan à entrer. Ulmor et Parek restèrent quant à eux devant l’entrée pour monter la garde. A vrai dire, ils n’étaient surtout pas friands des senteurs parfumées.

Les parfums de toutes sortes étaient disposés dans la pièce et surtout, on voyait bien que chaque flacon semblait être unique. Il faut dire que le patron était un fin commerçant et il était parvenu à s’associer avec une verrier de Myr pour obtenir des flacons que nul autre n’aurait. Un homme d’une quarantaine d’années à l’allure distinguée, s’avança vers eux afin de se présenter.

« Bonjour à vous. Je me nomme Aspator et je serai votre conseiller. Il s’agit d’une visite pour un cadeau, un achat personnel ou une commande ? Je suis certain que quelque soit vos désirs, nous trouverons un moyen de vous satisfaire. »

L’homme ne manqua pas de lancer un regard à Kamaro, cherchant à savoir si la jeune femme était encore une prostituée comme il lui avait déjà fait le coup. A première vue, c’était une fille de noble naissance et par conséquent, il se devait d’y mettre les formes mais bon, il ne put s’empêcher de douter vu le roublard qu’était l’ami de son fils.






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Un appât de choix pour un homme de goût






Kamaro Dagareon






Ce manque de politesse des deux gardes ne fit même pas tiquer la brune qui se fichait pas mal que des sous fifres s'inclinent ou non tant qu'ils faisaient leur travail. Tels les gardes de Grand Tour ou du Donjon Rouge, ils n’étaient que des meubles immobiles tant que l’on avait pas besoin d’eux et c’était bien ainsi. Les gardes d’un rang aussi inférieur auraient dû se prosterner à ses pieds et ils avaient autre chose à faire que de mettre un genoux en terre à chaque passage de noble. Ceux-là ne portaient pas de plate, mais lorsque c’était le cas, cela faisait un bruit insupportable, alors autant éviter à tout le monde ce désagrément. Elle accueillit en revanche le salut avec un large sourire, avant que son compliment ne la fasse rougir.

__ Des rumeurs sur ma beauté sont parvenues jusqu'à vous ?  


Répondit-elle surprise et terriblement gênée par cette nouvelle, qui bien que flatteuse, omettait le principal à ses yeux. Certes son rang était élevé, la fortune des Hightower également, elle était si fière du nom qu’elle portait et elle était déjà consciente que sa beauté lui serait très utile. Mais surtout, elle était née et avait grandi dans la cité du savoir, sa famille avait joué un rôle dans la fondation de l’ordre des Mestres. Tout ce qu’elle avait appris grâce à cette proximité importait plus à ses yeux que n’importe lequel des privilèges dont elle avait bénéficié de par sa naissance. Elle avait payé le prix de la connaissance, la cicatrice de chairs brûlées sur l'intérieur de son avant bras en témoignait.

__ Les rumeurs disent-elles également que j'ai lu plus de livres que la majorité des acolytes de la Citadelle ?  


Gavan, quant à lui, se contenta de hocher la tête, n'appréciant pas beaucoup que ce vil flatteur soit chargé de la sécurité de sa Dame. Le charme de la jouvencelle avait-il déjà traversé le détroit ? Cela était peu probable et il doutait fort de la véracité des rumeurs sur sa beauté dont il parlait. Sa première grande apparition publique à Port-Real pour le tournoi de la Main avait fait tourné bien des têtes de jouvenceau et attiré l’avidité de leurs pères, mais cela les marins et dockers présents sur le port de la capitale l'ignoraient jusqu’à tant qu’elle embarque pour Lys.


Lynce n'aima pas le sourire que lui servit Kamaro et ne manqua pas de froncer les sourcils. Mais qu'y pouvait-elle. Elle n'avait ici que le pouvoir que lui conférait son entrejambe et même si être la favorite d'un riche et puissant Prince Marchand lui ouvrait bien des portes, elle restait tributaire des décisions de Tregar. Elle le savait cependant tout à fait conscient que s'il arrivait le moindre mal à Aelinor le commerce avec Villevieille s'en verrait fortement mis en péril. En tant que seigneurs de la seconde plus grande cité de Westeros, les Hightower pouvaient faire et défaire les fortunes de leurs partenaires commerciaux. Mais ils étaient trop avisés pour jouer de ce pouvoir tant que cela n'était pas nécessaire.

__ Kamaro. Très bien. Je note. 


Fit la jouvencelle avec un sourire. Dans le doute, elle préférait appeler tout le monde Lord plutôt que de vexer quelqu’un qui n’en aurait pas eu l’allure, à moins qu’elle ne soit certaine de son absence de titre. Il était plus flatteur d’être appelé ainsi pour un roturier et de remettre les choses en ordre dans ce sens que l’inverse. A Westeros, elle connaissait le nom et le prénom de la plupart des nobles importants, les chances de se tromper étaient donc bien moindres. Mais ici elle naviguait en terres inconnues, y compris concernant les titres spécifiques à chacune des cités libres.


Aelinor sursauta presque en voyant les jeunes femmes grimper sur les toits aussi vite que des singes avant de disparaître de son champ de vision. Ser Gavan hocha la tête, approuvant cette stratégie, aussi surprenante et inhabituelle soit-elle. Entre les demoiselles cachées en hauteur et les deux impressionnants mastodontes à l’arrière, il semblait que la Hightower était entre de meilleures mains qu’il ne l’aurait pensé dans le premier temps en écoutant les belles paroles de Kamaro. Si l’attention du chevalier resta rivée sur ce qui pouvait surgir des ruelles, celle de la brune aux yeux azur fut rapidement happée par les dires du Lysien. Joignant ses mains devant sa poitrine, elle répondit avec un enthousiasme non dissimulé.

__ Oh vraiment ? J’adorerais avoir un parfum unique !  


Ils commencèrent à marcher, Kamaro ouvrant la marche, mais la Hightower le rejoignit en quelques secondes pour discuter avec lui. Le vieux chevalier se plaçant alors de l’autre côté afin d’encadrer la jouvencelle. A sa remarque, elle se mit à rire.

__ C’est vrai, mais ma tante reste une Hightower et sait parfaitement ce à quoi je suis destinée.  


Sourit-elle avant de reprendre.

__ La version officielle est que mon père voulait m’offrir l’opportunité de découvrir Essos. Officieusement, je crois qu’il veut m’éloigner de Westeros un moment pour avoir le temps d’étudier les propositions de fiançailles. Mais si j’en crois les nouvelles que Tregar a reçues de la situation entre temps, il a eut le nez creux, plusieurs régions ont levé leur ban, une guerre se prépare et au moins, ici je suis à l’abri.  


Elle était soulagée de se trouver loin du théâtre des opérations. Pour le moment, le Bief restait neutre, mais si le conflit entre le Conflans, l’Ouest et le Nord venait à s'envenimer, il faudrait que les Tyrell prennent parti et lève leur ost dont l’immense force de Villevieille constituait une bonne partie. Elle préférait, pour le moment, éviter de s’inquiéter pour son père et ses oncles, mais elle priait pour eux chaque jour cependant.

__ Quand à mon escorte, père avait besoin de tous ses hommes pour rentrer à Villevieille, il a payé grassement les hommes sur le bateau pour assurer ma sécurité et il savait qu’ici je pourrais bénéficier de la protection de mercenaires. J’ai deux autres chevaliers à mon service, mais puisque vous êtes là avec vos hommes, j’ai préféré leur donner congé pour qu’ils puissent se reposer. La traversée à été éprouvante pour nous tous et la menace des pirates de degrés de Pierre les a obligés à rester en alerte tout du long.  


Une fois arrivés à la parfumerie, Aelinor s’arrêta devant la devanture et constata que Kamaro ne lui avait pas menti sur la qualité de la boutique, elle respirait le luxe et le soin. Il y avait à Villevielle de nombreux commerces de tout standing et évidemment, la jouvencelle ne fréquentait que les plus luxueux, elle pouvait donc reconnaître la valeur d’une officine à sa vitrine. Bien sûr certaines affichaient dorures et belles décorations alors que l’on ne trouvait à l'intérieur que des attrappes nigauds, mais on ne flouait pas une Hightower si facilement, il y avait toujours des détails qui trahissait l’arnaque et ce dès l’entrée. Elle lu le nom à haute voix avant d’entrer dans l’établissement.

__ Parfumerie du Doux Souvenirs, comme c’est enchanteur ! 


Peu habituée à l’esclavage, inexistant à Westeros, la brunette sourit à l’ouvreuse en guise de remerciement avant d’entrer dans le magasin. Elle prit une grande inspiration, espérant distinguer ses effluves préférés, mais à sentir tous ses parfums d’un seul coup, la tête lui tourna un instant. Elle dut respirer plus doucement pour reprendre ses esprits et éviter tout malaise, si bien qu’elle mit du temps à répondre au conseiller.

__ Peut-être les trois, Aspator.  


Fit-elle avec assurance en posant sur l’homme un regard espiègle. Et puisque Kamaro ne daignait pas la présenter, elle présenta sa main délicate en le faisant elle-même.

__ Lady Aelinor Hightower.  


Elle attendit que son nom fasse sont petit effet et qu'il comprenne ce qu’il devait faire avec la main qu’elle tendait avant de reprendre.

__ Je ne peux pas rentrer à Villevieille les mains vides après avoir visité Lys. Quant à moi, je souhaiterais un parfum unique pour les grandes occasions.  


Observant plus attentivement les étagères, elle constata que les flacons étaient tous plus beaux les uns que les autres, sans aucun doute un gage supplémentaire de qualité, mais également de rareté, et qui disait rare, disait cher, et qui disait cher disait… Que la fibre commerciale d’Aelinor reprit bientôt le dessus sur ses envies, à moins que ce soient ses envies qui lui dictent d’aborder ce sujet.

__ Mais dites-moi, exportez-vous déjà vos merveilles ? 



Aelinor Hightower
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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
Comme on pouvait s’y attendre, les douces paroles de Kamaro ne manquèrent pas de faire mouche auprès de la jouvencelle. Le rouge aux joues, elle chercha à obtenir plus d’informations sur les rumeurs lui étant parvenus mais bon, le lysien maîtrisait parfaitement l’art de la séduction et ne manqua pas d’occulter qu’il n’y avait point de rumeur la concernant, préférant enjoliver le tableau qu’il peignait pour la noble jeune fille de Westeros.

« Je crains même que de nombreuses rumeurs sur votre beauté se propagent encore plus à l’avenir. Vous n’êtes encore qu’au stade du bourgeon, mais vous éclipsez déjà nombres de fleurs au sommet de leur gloire. »

Tout en s’inclinant poliment après son compliment, Kamaro écouta avec attention les compléments d’informations que lui apporta Aelinor. Visiblement, la jouvencelle ne comptait pas que sur son physique et cherchait à se remplir la tête. Elle n’était pas du genre à jouer les potiches et c’était une bonne chose en soi. Les filles avec du plomb dans la tête étaient finalement les plus intéressantes, même si également les plus dangereuses. Peut-être qu’une fois adulte, la fille aînée de la Maison Hightower deviendrait une personne avec qui il faudrait compter. Il restait à voir si Westeros parviendrait à surmonter la guerre qui les attendait. Une fois qu’elle serait terminée, peut-être que la jeune fille ne serait plus rien. C’était au final les aléas de la guerre. Le choc des puissants réduisant à néant bien des vies. Quoi qu’il en soit, il accueillit l’information avec le sourire et ne manqua pas de l’encourager dans cette voie.

« Je crains malheureusement que les rumeurs colportées sur votre personne ne flattent actuellement que votre beauté. Toutefois, je suis persuadé que dans les prochaines années, votre sagesse et vos connaissances seront également enviées et louées. Rien n’est plus important que la connaissance et la capacité de la protéger. »

Cette phrase à double sens n’était pas innocente car au final, elle avait beau connaître le contenu d’innombrable livres, cela ne servirait strictement à rien face à une épée bien décidée à la tuer. Par ses mots, il montrait clairement que son existence était tout aussi importante que la sienne car sans un bras armé pour la protéger, son savoir n’était que du vent. Quoi qu’il en soit, le petit groupe se mit en route calmement et il ne restait plus qu’à garder l’œil ouvert pour attirer la Vipère Rouge hors de sa tanière. Rapidement, la discussion tourna sur les spécialités lysiennes et évidemment, en dehors du plaisir de la chair, le parfum était un produit que toutes les nobles dames s’arrachaient. La jeune Lady Hightower se montra d’ailleurs particulièrement enthousiaste à l’idée d’avoir un parfum unique venant de Lys. Elle allait devoir y mettre le prix mais bon, c’est vrai que cela démontrait une certaine importance dans le milieu où elle évoluerait à l’avenir. C’est donc sans délai qu’ils se rendirent à la parfumerie.

Au cours de la conversation, Kamaro en apprit un peu plus sur les circonstances de sa présence à Lys. Son père l’avait clairement éloigné en sentant la guerre arrivée. Il restait donc à voir si elle pourrait y retourner un jour. Selon ses informations, cette guerre allait être particulièrement importante si tous les partis concernés entraient en action. Si les rumeurs concernant Renly Barathéon et Lorras Tyrell étaient vraies, le Bief ne serait sans doute pas épargné. Il était donc important de récolter un peu d’argent de la part des Hightower avant qu’ils n’aient peut-être plus rien.

« Ne vous inquiétez pas, Lady Hightower. Je peux vous assurer qu’il ne vous arrivera rien. Vous pourrez ainsi recommander mes services à vos connaissances venant visiter Lys. »

Le sourire aux lèvres et l’air parfaitement détendu, Kamaro cherchait également à vendre ses talents car à un moment ou un autre, il comptait bien poser le pied à Westeros pour leur soutirer un peu d’argent et pourquoi pas faire un peu de commerce. Avoir des relations chez la noblesse étaient donc particulièrement importants.

Assez rapidement, ils arrivèrent à la parfumerie et la brune sembla totalement conquise par cette dernière. C’est Aspator qui vint en personne pour les accueillir et il ne manqua pas de reconnaître le jeune fils Dagareon. Visiblement, le premier regard du commerçant sur la jeune fille ne l’avait pas trompé et lorsqu’elle se présenta en lui tendant la main, il s’inclina poliment en prenant la main délicatement dans la sienne pour affirmer sa soumission et son total dévouement.

« Lady Hightower, c’est un honneur de vous avoir dans ma boutique. Vous êtes au bon endroit. Nous avons les meilleurs parfums du monde dans cette boutique et bien sûr, nous en créons également à la demande afin qu’il vous corresponde totalement. Si cela vous convient, nous allons commencer par le parfum unique car cela prendra du temps pour sa création. Venez avec moi dans l’arrière-boutique, c’est là que nos spécialistes travaillent. »

Tout en invitant la jeune fille de haute naissance à sa suite, ainsi que Kamaro, Astapor ne manqua pas de répondre aux questions qui lui étaient posées.

« Vous devez savoir que les parfumeries de Lys sont particulièrement prisées dans le monde entier. Chaque parfumerie est d’une façon ou d’une autre affiliée à une famille noble de Lys et celles-ci refusent l’exportation massive des parfums lysiens, préférant grandement que les nobles fassent le déplacement. Cela permet d’augmenter le commerce local et de rendre nos parfums et autres produits plus rares et donc plus prisés. »

En entrant dans l’arrière-boutique, Astapor fit signe à son fils d’aller s’occuper des éventuels clients qui pourraient entrer dans la boutique. Ce dernier lança un sourire à Kamaro avant de prendre la place de son père dans le magasin. Le vieil homme se tourna alors vers le cinquième fils de la famille Dagareon. On pouvait voir dans son attitude que sans vraiment l’apprécier grandement, il y avait une certaine forme de respect quand il s’adressait à lui.

« Tu amènes ta charmante invitée dans ma boutique sans lui dire qui la dirige en amont ? Tu devrais peut-être assumer un peu plus ton nom. »

Le jeune homme se frotta la tête comme un gamin ayant fait une bêtise avant de sourire en direction de la jeune Aelinor.

« Bon en fait, ma famille possède cette parfumerie. Les Dagareon ne sont pas particulièrement portés sur le commerces de parfums et nos revenus principaux se font dans d’autres genres de commerces. Toutefois, nous respectons la plupart du temps les règles imposées par les magistrats de Lys concernant le commerce. Comme on dit, si on en trouve partout, même l’or n’a plus de valeur. Après, ne vous méprenez pas, même si c’est notre seule parfumerie, c’est sans aucun doute la meilleure de Lys. »

A ce compliment, Astapor ne put que bomber le torse de fierté car il était tout à fait d’accord avec Kamaro. Il prit le relais en présentant son maître-artisan qui dirigeait l’atelier à Aelinor.

« Lady Hightower, voici Ferinor. Son nez est sans doute le plus spectaculaire que vous aurez l’occasion de voir. Il parvint à distinguer la moindre odeur et la reproduire. »

Le vieil homme aux tempes grisonnantes s’inclina poliment face à la noble dame avant d’écouter les désirs de la jeune femme par l’intermédiaire de son patron. Calmement, il s’approcha de la jouvencelle et inspira grandement plusieurs fois comme pour la sentir. Son nez était clairement plus imposant qu’un nez normal et en plus, il parvenait à faire la distinction entre chaque arôme qu’il sentait. Sans même s’adresser à la jeune femme, il retourna vers son établi et prit plusieurs petit flacon rempli de liquides de différentes couleurs. Il revint avec 4 fioles et les tendit à la jeune femme.

« Jeune Lady, pourriez-vous me dire quelle odeur vous plait le plus dans ces quatre là ? Cela servira de base pour votre parfum. »

Astapor ne manqua pas d’expliquer un peu plus clairement les choses à Aelinor, surtout que la partie commerciale n’avait jamais été le fort de Ferinor.

« Chaque parfum part d’un composant principal. En vous sentant, Ferinor a déterminé que c’était ces quatre-là qui vous correspondent le plus. Il va ensuite la mélanger à d’autres pour créer votre parfum unique qui se mariera parfaitement avec votre odeur naturelle afin de vous sublimer. »

Comme toujours, le vieux renard savait comment expliquer les choses. Il ne restait donc qu’à Aelinor de choisir entre les quatre et après ça, laisser travailler Ferinor. Le vieux marchand ne manqua pas de préciser qu’il faudrait un à deux jours pour finaliser le parfum mais qu’en attendant, elle pouvait déjà choisir un contenant parmi les nombreux flacons qu’ils avaient, et même le parfum qu’elle comptait offrir en cadeau.




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Un appât de choix pour un homme de goût






Kamaro Dagareon






Du rose, les joues de la jouvencelle passèrent au carmin tandis que le chevalier levait les yeux au ciel. La Hightower était encore naïve, avec le temps, elle ne serait plus dupe des compliments et encore moins de choses si peu probables. Mais c’était encore une enfant au fond, en train de devenir une femme, mais assez sotte pour croire encore au Prince charmant et à l’amour pur. Cela ne l'empêchait pas d’être consciente que sa seule beauté ne suffirait pas à atteindre les objectifs de haute volée qu’elle s’était fixés dans l'existence, mais c’était merveilleux, tout de même, de pouvoir croire que sa beauté naissante faisait tant parler d’elle. Elle ne sut pas quoi faire d’autre que de rire en baissant les yeux et en joignant ses mains devant elle dans une attitude de sage demoiselle qui lui seyait bien. Ingénue, mais pas idiote pour autant, elle avait encore cette fraîcheur tendre de l’enfance dans le regard et dans les gestes, et ses pensées se laissaient encore bercer d’illusions et des mensonges qu’on lui servait. L'expérience du monde et de la cour fanerait bien vite cela pour aiguiser ses dents, acérer sa langue et tuer toute naïveté en elle, mais pour le moment, elle aimait à croire qu’elle avait de l’esprit et que cela suffirait à conquérir le monde.

__ Je préfère que seule ma beauté soit connue de tous, ce monde n’aime pas les femmes instruites et ambitieuses.


Répondit-elle sans même comprendre la phrase à double tranchant de Kamaro. Bien sûr qu’elle avait la capacité d’être protégée, sa famille était riche et puissante, ils étaient aussi passés au travers de très nombreuses guerres sans y perdre grand chose, peut-être sans gagner grand chose non plus, mais au moins ne prenaient ils pas de risques inutiles. Les bras armés n’étaient que des outils pour les puissants, c’est d’ailleurs Kamaro lui-même qui le confirma en lui disant qu’elle ne risquait rien avec lui et en lui demandant de le recommander auprès d’autres visiteurs. Elle n’avait aucun doute quand au fait qu’il était été suffisamment bien payé pour assurer sa sécurité avec zèle, la fortune de Villevieille, sa puissance et son rang l'avait toujours protégée, pourquoi en serait-il autrement ici, même si elle n’était pas à Westeros, la maison Hightower était connu dans les Cités Libres et personne ne chercherait des noises auprès d’une telle famille.

__ Si vous vous montrez à la hauteur, je n’y manquerais pas.


Sourit-elle sans la moindre inquiétude, ni quant à son avenir, ni quant à celui de son père et des autres habitants de Grand Tour en qui elle avait toute confiance pour préserver leurs intérêts et les siens. C’est tout naturellement avec cette même confiance inébranlable qu’elle entra dans la boutique et se présenta au fameux parfumeur. Ce dernier ne manqua pas de la traiter avec tous les égards dûs à son rang, lui donnant raison une fois de plus. C’était tout le temps ainsi, comment alors douter de sa légitimité, comment imaginer qu’on puisse avoir l'indécente folie de s’en prendre à elle ?


Curieuse et émerveillée, Aelinor suivit Astapor dans l’arrière boutique pour voir les spécialistes. Rien que ce mot sonnait magnifiquement à ces oreilles. Le Lysien répondit à sa question quand à l’export, ceci expliquait la rareté du produit, on ne trouvait ainsi de parfums Lysiens nulle part à Westeros, même à Villevieille ou à Port-Real. La brune aux yeux céruléens hocha la tête en réfléchissant à une offre que l’homme ne pourrait pas refuser. Les voyages restaient rares et dangereux, est-ce que les nobles le faisaient juste pour cela ? Elle en doutait, mais elle comprenait le point de vue du parfumeur, c’était une exclusivité qui devait lui rapporter beaucoup, peut-être que d’autres seraient moins scrupuleux. Elle devait y songer. Mais ce qui se joua à cet instant devant ses yeux la sortit de sa réflexion. Devant l’air gêné du Dagareon, elle éclata de rire, omettant de demander dans quels autres genres de commerces sa famille engrangeait ses principaux revenus.

__ La plupart du temps ? La plupart du temps, je me méfie de ceux qui m'emmènent dans leur propre boutique en me la vendant comme la meilleure de la ville sans me dire qu’elle est à eux.


Fit-elle en soulevant un sourcil espiègle et en se demandant si ce “la plupart du temps”, n’était pas une ouverture, volontaire ou non, pour un négoce.

__ Mais puisque nous sommes ici, vous allez avoir l’occasion de me prouver que c’est bien le cas, et que je ne suis pas la plupart de vos invités.


Un sourire s'étala sur les lèvres de la jeune fille et gagna ses grands yeux azur. Astapor avait l’air sûr de lui, mais Kamaro semblait être un sacré énergumène, elle ne pouvait pas croire que ce dernier avait simplement oublié de lui donner cette information, était-ce pour la tromper ou pour lui cacher qu’il n’était pas seulement un bras armé dédié à sa sécurité. Et dans combien d’autres commerces ce petit cachotier allait-il l’emmener qui appartenaient à sa famille ? Mais c’était de bonne guerre, si elle avait été dans la même position, elle aurait probablement fait la même chose, elle ne lui en tenait pas rigueur, elle comptait seulement en tirer profit d’une manière ou d’une autre.

__ Enchantée Ferinor.


Mais ce dernier, déjà, s'approchait pour la renifler. Heureusement qu’il n’alla pas jusqu’à coller son nez sur sa peau pour sentir la fraîcheur de sa peau d'albâtre, elle aurait pu prendre peur. Elle se crispa un peu cependant, peu habituée à ce genre de pratique, surprise et légèrement effrayée par ce nez immense qu’il avait. Elle le regarda avec de grands yeux, mais il retourna vaquer sur son établi sans le moindre mot. Elle se tourna vers Kamaro pour l’interroger du regard sur cette façon de faire.


Bientôt, Ferinor revint avec quatre fioles que, docilement, elle sentit tout en écoutant les explications d’Astapor qui s'avérèrent fort utiles et à la fois rassurantes pour la jouvencelle, même si avoir été senti la mettait mal à l’aise. Ne devait-elle pas pourtant s’y attendre en allant dans une boutique de parfum ? Et qui plus est en demandant un parfum unique ? C’est la réflexion qu’elle se fit, sans pour autant être moins gênée, se disant qu’elle était idiote d’avoir imaginé que l'artisan sortirait un parfum parfait de son chapeau sans rien faire d’un peu étrange, magique. Elle avait été naïve d'imaginer qu’il allait simplement lui demander ce qu’elle aimait comme odeur, comme fleurs ou autre et qu’elle choisirait une effluve simple, un peu comme on faisait à Westeros. Si les parfums Lysiens étaient si réputés, c’était parce qu’ils étaient tout à fait différents, même dans la manière dont ils étaient conçus.

__ Merci Astapor.


Aelinor reconnu le Chèvrefeuille et le sélectionna sans hésiter, les deux autres effluves lui plaisant nettement moins, cependant une autre des fioles l'intriguait, ou plutôt l’odeur qu'elle contenait et qu’elle ne connaissait pas. Elle la trouvait très agréable, plus forte et plus capiteuse que la fleur blanche dont elle adorait le parfum. Elle garda donc les deux flacons dans la main, les humant à tour de rôle, mais sans parvenir à choisir. Se tournant vers Kamaro, elle lui demanda son avis :

__ J'hésite entre le chèvrefeuille et celle-ci. Qu’en pensez-vous ?


Le chèvrefeuille, elle pouvait s’en procurer où elle voulait et quand elle voulait, en revanche, l’autre base était véritablement originale, elle faisait plus femme aussi, alors elle serait certainement plus adaptée aux grandes occasions pour lesquelles elle reserveait ce parfum qui serait certainement hors de prix. Elle écouta cependant l’avis du Dagareon, curieuse de savoir ce qu’il en pensait avant de se prononcer pour la fiole mystère.

__ Je choisis celle-là Ferinor.


Elle reposa la fiole sélectionnée sur l'établi avec un sourire pour l’étrange maître parfumeur et un autre pour le cinquième fils du propriétaire des lieux. Le commerçant lui expliqua la suite et elle se mit donc en quête d’un flacon. Le travail du verre était époustouflant, mais elle ne fit pas le lien avec Myr pour autant. En effet, bien qu’elle connaisse les spécialité de chaque Cité Libre, en tout cas sur le papier, elle n’en connaissait pas les détails et son savoir était bien trop abstrait pour qu’elle en tire la moindre conclusion. Après avoir parcouru les rayons et vu plusieurs formes qui l’intéressaient dont une, un peu en forme de vase qu’elle regarda de plus près.

__ Vos verriers sont Lysiens ?



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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
La jeune Hightower avait déjà percé le secret de la société actuelle de Westeros et même si Essos n’était pas loin d’un vision similaire de la femme, celles-ci bénéficiaient sans doute de plus de considération que sur la terre des chevaliers et des Sept. Quoi qu’il en soit, il était toujours sage de cacher ses talents afin de surprendre ses opposants. Cette simple règle lui avait certainement déjà sauvé les fesses à de nombreuses reprises. Kamaro ne manqua pas de s’incliner poliment en guise de remerciement à la promesse de publicité gratuite. Avoir de bonnes relations avec quelques nobles des Sept Couronnes était toujours une bonne chose pour les affaires.

Bien sûr, les choses prirent une autre tournure dans la boutique de parfum et l’éclat de rire de la jouvencelle ne manqua pas de faire sourire le Dagareon qui se sentit un peu soulager qu’elle ne le prenne pas trop mal. En même temps, la parfumerie du Doux Souvenirs était une maison réputée dans tout Lys et même des nobles de Westeros qui avaient eu le privilège d’y acheter un parfum. Ce n’était donc pas tout à fait un mensonge lorsqu’il avait évoqué la meilleure parfumerie de Lys, même si d’autres pouvaient se vanter de faire jeu égal sans doute. Il se frotta un peu la tête, souriant au commentaire d’Aelinor en lançant un regard à Astapor qui n’avait pas su tenir sa langue.

« Disons simplement que cette visite est un bonus sur ma prestation dans ce cas. Cela vous permettra de voir la façon unique que les artisans de Lys ont pour concocter un parfum. »

Visiblement, la jeune brune ne semblait pas trop se vexer de l’omission du mercenaire et s’amusa même de la situation. Astapor prit le relais et évidemment, le spécialiste des parfums uniques se mit en mouvement avec sa méthode toujours aussi particulière. Rien que de voir la tête d’Aelinor, Kamaro ne put s’empêcher de sourire alors qu’elle se tournait vers lui après avoir été reniflée par l’artisan.

« Ca surprend toujours mais je vous garantis que vous serez agréablement surpris du résultat final. »

Se retenant de rire, le grand brun se força à rester sérieux malgré le malaise que la situation avait créé. Cela ne devait pas être souvent le cas que la jeune Lady se faisait renifler par un étranger, surtout qu’elle ne devait pas encore connaître l’intimité avec un homme. Quoi qu’il en soit, le vieux Astapor se montra assez diplomate pour expliquer la méthodologie de fabrication du parfum et cela permit à la jolie brune de s’immerger un peu plus dans le très particulier artisanat des parfums. Hésitant visiblement entre deux senteurs, elle demanda conseil à Kamaro et ce dernier ne manqua pas de sentir chacune des fioles. Il avait pu déjà apprécier l’odeur de la noble jeune fille et par conséquent, il ne manqua pas d’opter pour la seconde fiole, expliquant son choix, tout en étalant les quelques connaissances qu’il possédait en botanique.

« Je pense que celle-ci vous irait à merveille. Si mon nez ne me trompe pas, il s’agit d’extrait de bourgeons de dragon. C’est une fleur rouge magnifique qui poussent uniquement à flanc des montagnes au nord-ouest de la mer des Soupirs. Ferinor vous a sorti le grand jeu car c’est une fleur extrêmement dure à se procurer. »

« Je vous que tu n’as pas oublié totalement ce que je t’ai appris. »

« Disons que tu t’es assuré que cela rentre … »

Kamaro ne manqua pas de se frotter la tête en se remémorant les coups qu’il se prenait en même temps que le fils d’Astapor lorsqu’ils ne parvenaient pas à se rappeler le nom des plantes. Il faut dire qu’à l’époque, le vieil homme ne le voyait que comme un ami de son fils, ignorant qu’il était l’un des fils Dagareon. Au final, Aelinor porta donc son choix sur l’extrait de bourgeons de dragon. Les deux hommes se disputèrent encore un peu comme des gamins, alors que la jeune femme faisait le tour des flacons afin de trouver celui qui contiendrait son parfum unique. Ce n’est que lorsqu’elle posa la question sur l’origine de la verrerie, que le vieux marchand lui répondit avec une mine un peu grognon, exprimant clairement la frustration qui l’habitait qu’il doive aller chercher ses flacons ailleurs que dans sa cité natale.

« Malheureusement non. Ce sont des verreries Myriennes. J’ai bien essayé de trouver du verre de cette qualité et avec des détails aussi fin à Lys, mais malheureusement, il n’y en a pas. Nous avons donc un partenariat avec une verrerie de Myr qui nous fournit des flacons. Il y a les modèles standards et ensuite, les modèles uniques. Comme vous vous en doutez, la seconde catégorie coûte également plus chère mais elle vous assure que votre parfum unique, ne soit jamais confondu avec un autre parfum. »

Ce vieux renard savait parfaitement trouver les mots efficaces aux oreilles des nobles recherchant cette touche unique qui les démarquerait des autres. Pour ceux qui ont les moyens, un parfum unique se devait d’aller avec un contenant unique également et il en était parfaitement conscient au point d’appuyer sur ce détail. Voyant les doutes et l’indécision de la jeune Hightower, Kamaro s’approcha d’elle afin de l’aiguiller dans son choix.

« Si vous voulez mon avis, le flacon se doit de refléter le genre d’occasions qui vous feront porter ce parfum. Certaines femmes le destinent à leur mari ou encore leur amant, elles prendront donc un flacon plus sensuel visuellement. Comme celui-ci. »

Le mercenaire prit en main l’un des flacons uniques qui était exposé et le montra à la jouvencelle. Il s’agissait d’un verre de couleur rose et blanc qui avait la forme d’un corps féminin dénudé. On pouvait facilement reconnaître les courbes féminines et quelques décorations complexes semblaient cacher la zone du pubis pour donner un tout très esthétique.

« Les parfums produits ici vous sublimeront quel que soit l’occasion pour laquelle vous le porterez. Maintenant, si je puis me permettre, vous devez avant tout en prendre un qui vous plait car au final, vous serez une des seules à en profiter. »

Il termina sa phrase par un sourire rassurant, essayant de lui faire comprendre que de toute façon elle ne devait pas regretter son choix quel qu’il soit. Une fois le contenant choisi, il ne resterait plus qu’à attendre quelques jours que Ferinor fasse ses essais et ensuite, le parfum serait prêt. En attendant, les rumeurs concernant une noble gamine de Westeros se baladant à Lys n’avaient pas manqué de parvenir à la Vipère et immédiatement, il s’était mis en mouvement avec ses hommes. Ayant surpris l’entrée de l’adolescente dans la parfumerie, plusieurs guetteurs à l’extérieur se mirent en place en vue de préparer l’enlèvement de cette proie particulièrement lucrative. Malgré leurs compétences en combat, Ulmor et Parek n’étaient pas particulièrement doués pour détecter ce genre d’individus. Ils étaient donc assez détendus devant l’entrée.



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Quelques bonnes relations parmi les nobles de Westeros était certes une bonne chose, mais un Hightower pouvait ouvrir de nombreuses portes et offrir bien des opportunités. Si tant est qu’il parle de vous en bien, car l’inverse pouvait tout au contraire vous mettre sur la paille. Aelinor était encore trop jeune pour se targuer d’avoir une tel poids, mais cela ne tarderait pas, elle n’en doutait pas, un jour, un mot de sa part ferait la pluie et le beau temps et ce, même si elle n’était qu’une femme. Elle ferait et déferait la mode du Bief puis de la capitale, elle ferait et déferait les réputations, généreuse envers ses amis et ceux qui la servaient, impitoyable envers ceux qui la trahissaient ou lui faisaient de l’ombre. Elle voulait briller et elle savait qu’elle le pouvait, de par son nom, de par son rang, sa richesse et sa beauté qui commençait tout juste à éclore. Ainsi regarda-t-elle le Dagaeron avec un regard aussi assuré que si elle était Reine des Sept Couronnes, ce qu’elle comptait bien devenir un jour.

__ Un bonus sur votre prestation ? Vous m’en direz tant. C’est merveilleux effectivement, mais je crois que cela ne suffira pas tout à fait à vous faire pardonner.


Hochant la tête à la réponse de Kamaro sur le reniflage intempestif qu’elle venait de subir, Aelinor se força à sourire. La méthode était tout de même orange et un peu embarrassante pour une jouvencelle de son rang, il fallait bien le dire. Mais elle n’était pas ici en terrain conquis, peut-être alors se serait-elle permise une remarque, cependant elle avait autre chose à faire que de s’offusquer et cela serait malvenu dans la négociation. Mais il avait effectivement intérêt à ne pas décevoir l’exigeante brunette après un tel comportement. Et elle ne fut effectivement pas déçue, le nez avait sorti le grand jeu disait son élève, soit, c'était la moindre des choses pour une dame de son rang, mais il n'était pas donné à tout le monde de faire découvrir une plante à Aelinor Hightower et ceci était notable.

__ Ooh ! Bourgeons de dragon. Cela explique pourquoi je ne connaissais pas cette odeur. Parfait. Je sens que je vais payer ce parfum une fortune, mais j’y consens si vous me faites une faveur.


Aelinor assista à la dispute des deux hommes avec un amusement non dissimulé. Le silence était d’or et qui plus est s’il permettait d’écouter et d'amasser quelques informations, notamment sur ce curieux Kamaro et sur celui qui lui avait enseigné la botanique dédiée à la parfumerie. Elle avait appris, elle aussi, à utiliser les plantes et à les reconnaître, mais à d’autres fins. Avec ce parfum, en tout cas, la jouvencelle sentirait la femme, et femme, elle le serait bientôt, enfin elle l’esperait. Pas qu’elle ait hâte de se marier, ça non, et puis avec qui, l’un des cinq rois qui se disputaient le trône ? Oui bien sûr, mais lequel ? Toute promesse de mariage serait pour le moment un pari bien trop incertain. Il lui tardait de saigner, les Mestres ne s’inquiétaient pas encore que cela ne soit toujours pas le cas, mais elle, si. Toutes ses amies du même âge avaient saigné, mais pas elle et elle se sentait exclue de ce cercle des vraies femmes, sans compter qu'elle craignait que cela n’arrive jamais et qu’elle soit stérile et donc impropre au mariage. Ce serait terrible.


Les flacons étaient Myriens, elle aurait pu s’en douter, mais elle n’y avait même pas songé et vue la tête du marchand, cela ne lui plaisait pas du tout. Mais les verreries d eMyr étaient réputées dans le monde entier, elle comprenait à présent le travail d’orfevre effectué sur les flacons, elle comprenait également que le lysien n’ait pas envie de commercer avec Myr, mais qu’il n’ait pas le choix pour sublimer son propre travaille que de faire affaire avec les meilleurs, et les meilleurs étaient Myriens. Et tandis qu’il vantait à la brune les mérites d’un flacon unique nettement plus cher, bien évidemment, elle darda sur lui son regard azur et pinça les lèvres. Il la prenait pour une écervelée frivole et naïve, mais elle était une Hightower, rompue à la politique et au commerce. Mais voici que le Dagaeron passait à son tour à l’offensive.


Elle s'offusqua de ses mots, car elle n'avait ni époux ni amant, qu’elle n’était pas prête d’avoir le premier et qu’elle n’aurait jamais le second. Pour rien au monde elle ne vivrait dans le pêcher et…

__ Par les Sept !


Mettant la main sur sa poitrine, elle détourna le regard en voyant le flacon qu'il lui montrait. Une femme nue. Quelle horreur, quelle vulgarité ! Jamais elle ne poserait une telle abomination sur sa coiffeuse ! Un peu de retenue que diable, un peu de classe, de la suggestion sans être dans l'ostentatoire, voilà ce qui pouvait être acceptable. Lys était une cité magnifique et les parfums sentaient divinement bon, mais les Lysiens étaient définitivement des personnes étranges, c’était à croire qu’ils ne pensaient qu’à la bagatelle. Cet étalage n’était pas du tout au goût de la brune, cependant il servait ses intérêts, car elle n’oubliait pas ce qu’avait dit Ferinor et elle n’en avait pas terminé avec lui, pas plus qu’avec le Dagaeron. Reprenant ses esprits, elle fit quelques pas et trouva un flacon bien plus élégant, il était comme une petite vasque ciselée sur un pied fin avec un capuchon teinté de bleu en forme d'éventail. Mais, ne perdant pas de vue son objectif et sa stratégie malgré les belles paroles doucereuses de Kamaro, elle s’en détourna immédiatement et s’éloigna du rayonnage des flacons. Il avait cependant raison sur un point, elle serait probablement la seule à en profiter car peu de personnes étaient invitées à entrer dans sa chambre.

__ Un parfum lysien dans un flacon Myrien quel qu’il soit ne saurait être confondu avec un produit plus standard à Westeros puisque vous n’exportez pas.


Fit-elle avec une moue faussement désintéressée reportant ses yeux sur les flacons les moins travaillés, et donc certainement les moins chers…

__ Évidemment si vos magnifiques créations étaient importées à Villevieille, je serais obligée de prendre un flacon aussi unique que le parfum, quel que soit le prix de l’ensemble.


Dans un soupire soupira avant de regarder Ferinor et de battre des cils. Après tout, il avait dit ‘la plupart du temps’, c’était donc qu’il pouvait faire des exceptions. Le commerce avec Villevieille pouvait être très lucratif pour le marchand et le partenariat très rentable pour les deux parties, la cité du Bief était connue pour être le second port de Westeros et nettement plus riche que Port-Real. C’était un lieu prépondérant pour les échanges commerciaux et l'on y trouvait nombre de produits rares à des coûts plus avantageux que dans le reste du royaume. En effet, les taxes y étaient moindres que dans la capitale et les Hightower bénéficiaient d’une réputation irréprochable en tant que partenaires commerciaux sur les deux continents. On les disait durs en affaires, mais honnêtes et très à cheval sur leurs engagements, habiles négociateurs et fins commerciaux, ils savaient acheter et vendre au meilleur prix et faisaient toujours en sorte que tout le monde sorte satisfait de la discussion.



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Aussi jeune soit-elle, Aelinor ne manquait pas de tenir tête à Kamaro de la meilleure des façons. A la voir comme ça, il était difficile de voir uniquement l’adolescente encore innocente et naïve. L’éducation de Westeros semblait former les jeunes femmes à l’art délicat des négociations et de la politique depuis leur plus jeune âge, à moins que cela ne soit que cette lady qui soit spéciale. Enfin bon, la création du parfum sembla finalement sur la bonne voie et comme il lui avait conseillé, la brune ne manqua pas de jeter son dévolu sur l’essence de Bourgeons de dragon. Il ne restait plus qu’à en déterminer le prix mais bon, la famille Hightower avait de gros moyens et par conséquent, cela ne devrait pas réellement poser problème. D’autant plus que Tregar pourrait toujours faire une faveur à la nièce de sa maîtresse si d’aventure le prix serait un obstacle.

« Les prix d’Astapor sont toujours honnêtes. Même s’il fait le plus souvent fuir les clients par son air de vieux grincheux. »

Le vieil homme ne répondit que par un regard noir envers le fils Dagareon. Il est vrai que niveau commercial, son fils parvenait à se montrer plus sympathique et accueillant que lui mais bon, il n’avait pas encore expérimenté le nombre croissant de voyageurs pensant pouvoir s’offrir une merveille de senteur pour un prix dérisoire. Quoi qu’il en soit, le vieux marchand ne manqua pas de regarder avec attention Kamaro tenter de vendre la verrerie et s’amuser de la réaction de la pucelle devant ses propos. Ce gamin ne semblait pas comprendre que les vies à Westeros et à Lys étaient très différentes, surtout pour quelqu’un comme lui qui avait grandi dans des maisons de plaisir par la force des choses. Lady Hightower ne put que se raccrocher à sa foi pour chasser les propos impures du Dagareon qui se trouva un peu surpris face à cette réaction.

« Il faut excuser cet idiot Lady Hightower. Il n’a aucune notion des convenances ayant cours à Westeros. Une jeune lady telle que vous ne doit certainement pas suivre les idées de ce dépravé. Nous avons des flacons qui seront certainement bien plus adaptés sur l’étagère suivante. »

Une fois encore, Astapor était venu à la rescousse pour éviter les problèmes. Après tout, il y avait nombre de flacons tout aussi beaux, sans rentrer dans des corps nus ou des formes évoquant des organes sexuels. C’était le genre de verrerie que les maîtresses ou les femmes bien expérimentées ne manquaient pas d’apprécier, comme si c’était leur corps qui avait été sculpté dans le verre. Toutefois, le vieux marchand ne manqua pas de commencer à sentir le vent venir et pour cause, les paroles de la jeune Hightower commencèrent à se montrer digne des négociateurs cherchant à obtenir un quelconque profit. Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres d’Astapor et lorsqu’il regarda Kamaro, il comprit que ce dernier avait bien deviné les intentions de la jeune adolescente. D’un certain côté, elle lui rappelait le brigand qui était juste en face de lui au même âge. Dès qu’il y avait une opportunité à saisir, il se trouvait là, prêt à bondir.

« En effet, un parfum lysien tient de sa valeur par sa rareté en dehors de Lys. S’il devenait un objet commun dans tout Westeros, son prix chuterait drastiquement. »

Si Astapor était le maître incontesté dans sa boutique, les Dagareon le laissant gérer ses affaires sans difficulté tant qu’il leur rétribuait une part des profits, il n’en était pas de même concernant l’exportation de parfums qui était totalement illégale à Lys. Le chef de la famille Dagareon, donc le père de Kamaro, était l’un des magistrats de Lys. Il serait donc malvenu qu’ils enfreignent la loi aussi ouvertement. Par conséquent, c’était au jeune mercenaire de reprendre la main et il ne manqua pas d’être assez clair avec la jeune lady Aelinor.

« Si mon père le découvre, il ne dira rien tant que cela lui rapporte quelque chose et que personne ne le sait. Par contre, si cela venait à s’ébruiter, Astapor n’aurait plus sa jolie tête sur ses épaules. En tant que Magistrat de Lys, il devra sanctionner l’exaction, même s’il fermait les yeux sur celle-ci. »

Histoire de détailler son propos, il mima une tête tranchée à Aelinor. Malgré tout, il restait des possibilités et chacune avait son petit avantage pour chacun des partis.

« Toutefois, je vois que vous avez à cœur d’exposer nos produits à Villevieille et cela ne peut que témoigner de l’appréciation que vous leur portez. Je crois d’ailleurs que nous pourrions très certainement faire affaire, même si cela nécessitera quelques ajustements sans importance. »

Le jeune Kamaro s’approcha d’une caisse en bois qui était rangée sous une étagère et il en sortit un flacon. Il n’était clairement pas aussi travaillé que les autres, mais restait de bonne facture malgré tout. Il le plaça dans les mains de la jeune lady en souriant. Elle dût assez vite se rendre compte que ce n’était pas de la verrerie myrienne, mais bien lysienne. Les détails sur le verre étaient clairement un cran en-dessous. En voyant cela, Astapor ne put s’empêcher de réagir en haussant la voix.

« Kamaro Dagareon ! Tu ne vas quand même pas faire ça ! Ils pourraient se faire tuer ! »

« Tu préfères que cela soit ta tête qui … swip … plutôt que la leur ? »

A cette réplique, le vieil homme resta silencieux, réfléchissant aux alternatives qui s’offraient à lui. Il n’y avait aucun doute sur le fait que cet homme était bien le fils de Matteno Dagareon. Le sacrifice de concurrents était une chose qui avait souvent cours ici mais bon, il fallait avoir les moyens et surtout l’envie de mettre cela en œuvre. En effet, le flacon lysien que tenait Lady Aelinor était en fait une vieille commande de la parfumerie. Ils en avaient presque un millier en stock et ils avaient pensé à s’en débarrasser, malgré la perte que cela aurait fait. La raison derrière tout cela était assez simple et c’était que la verrerie lysienne n’avait pas seulement fait des flacons d’une qualité moyenne, mais également qu’il avait fourni les mêmes à une parfumerie concurrente. Ce flacon était donc très utilisé par « Senteurs de Lys », si bien qu’ils n’avaient jamais utilisé ces flacons afin de ne pas passer pour des vulgaires copieurs. Toutefois, il y avait ici une opportunité à saisir car s’ils vendaient leurs parfums dans ce flacon, tout le monde penserait que c’était la parfumerie Senteurs de Lys qui serait derrière ces exportations. Kamaro semblait avoir convaincu Astapor et se retourna à nouveau vers la jeune pucelle.

« Je pense que nous pourrions nous arranger. Si vous acceptez que cela soit ces flacons qui servent aux parfums fournis à Villevieille. Pour les livraisons, l’échange se fera en mer. Un navire Dagareon chargera les parfums et il retrouvera le navire des Hightower au large afin d’éviter les curieux. Vu la logistique nécessaire pour faire sortir ces parfums de Lys, vous comprendrez aisément qu’ils seront un peu plus cher que si vous l’achetiez en boutique. Toutefois, vous pourrez le vendre au prix que vous jugerez pertinent à Villevieille afin que cela soit rentable pour vous. Si tout cela vous convient, un membre de votre Maison n’aura qu’à se présenter à Astapor lorsqu’il voudra une cargaison. Il n’y aura que trois parfums différents afin de ne pas éveiller les soupçons et bien sûr, aucune mention du Doux souvenirs et de la famille Dagareon ne doit être faite. Vous comprendrez également qu’il n’y aura pas d’écrit de cette accord. Si l’un des deux partis veut arrêter cette collaboration, il aura juste à en avertir l’autre. Connaissant la réputation des Hightower, je suis certain que vous ne chercherez pas à nous arnaquer. Qu’en pensez-vous ? »

En même temps, il serait difficile pour les Hightower des les arnaquer vu qu’ils devraient payer la cargaison à la livraison et que toute la commercialisation des parfums à Villevieille ne dépendrait que d’eux. Toutefois, s’ils venaient à être assez fou pour tenter quelque chose, les murs de Villevieille ne seraient pas assez hauts que pour empêcher une personne motivée d’y entrer. Avec cet accord, il pouvait écouler les flacons inutiles, vendre son parfum et en plus, faire tomber un concurrent si cela venait à être découvert. Comme dans toutes négociations, le jeune Kamaro tendit la main vers Lady Aelinor afin de sceller ce contrat. Il n’y avait pas à dire, cette adolescente avait bien caché son jeu et il regrettait presque de l’avoir utilisé comme appât pour faire sortir la Vipère.





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Un appât de choix pour un homme de goût






Kamaro Dagareon






Le prix ne serait pas un obstacle, mais un bon prix était un prix négocié. Aelinor avait l'habitude que les marchands augmentent leurs tarifs de dix pourcent en voyant sa mise ou en entendant son nom, mais si elle savait se montrer généreuse, elle n’aimait pas se faire avoir. Cela dit, elle savait aussi reconnaître un produit d’exception et y mettre le prix, les commerçants de Villevieille le savaient et lui gardaient souvent les plus belles pièces, les plus beaux tissus. La-bas, elle avait son petit réseau, ses petites habitudes. Ici non, et elle n’avait plus confiance en son guide, même si cela l’amusait follement de discuter affaire avec lui et qu’elle était bien trop fière pour cacher ses talents malgré ce qu’elle avait prétendu auparavant. Elle se mit à rire à la réplique du jeune homme sur le vieux grincheux. Il exagérait un peu tout de même; d’autant que le vieux grincheux, lui, avait conscience de ce qui pouvait heurter la sensibilité d’une jeune femme.


Oh Aelinor avait réellement était choquée, mais elle ne comptait pas laisser passer une telle opportunité pour autant. Elle avait cette idée en tête depuis qu’elle avait posé le pied à Lys, mais elle n’aurait pas pu le faire dans n‘importe quelle boutique, et pas avec le premier venu. C’était Kamaro, ces petits mensonges, ses grandes omissions, ses ouvertures et ses choix qui avaient informé la pucelle sur la possibilité, ou non, de conclure un tel accord avec lui.

__ Il est tout excusé, je sais que les mœurs à Lys sont bien différentes de celles de Westeros. Mais si j’avais hâte de découvrir de nouvelles cultures, je dois dire que je n’avais pas été préparée à ça.


C’était peu dire. Personne ne l’avait prevenue qu’elle allait se rendre dans un lieu de dépravation absolue, en revanche, son père lui avait rappelé les règles, les lois du mariage à Westeros et ce qu’elle risquait à céder à la tentation et sa mère lui avait raconté les pires horreurs sur le sexe. Lynce, à son arrivée, lui avait expliqué que les Lysiens vénéraient l’amour et la luxure et que les concubines et les prostituées étaient très bien considérées. Bref, elle avait les bases pour comprendre et celles pour être choquée, voire dégoûtée par cette société étrange où les préceptes des Sept en matière de vertu n’avaient pas court. Elle suivit Astapor l’air de rien et répondit d’un ton détaché, amusée du regard échangé entre les deux hommes. Ravie, en vérité, de l’effet que sa proposition à peine voilé provoquait. C’est ainsi qu’elle préférait déstabiliser les hommes, en dévoilant son sens du commerce plutôt que son corps, après les avoir envoûtés par ses charmes de pucelle.


Enfin lâchée dans la cour des grands, elle jouait sa meilleur partie de cyvosse, excitée par les rebondissements de l’affaire, par le goût du risque et l'appât du gain, sachant parfaitement que cela était interdit, mais que cela pouvait rapporter gros si elle parvenait à trouver un filon pour écouler ses raretés à prix d’or. Après tout, elle n’avait négocié qu’une fois une alliance, sans succès. C’était donc sa première fois, un dépucelage en somme. Mais elle s’était beaucoup entraînée avec son propre père, dur en affaires, mais encore trop croc de sa fille pour ne pas lui céder, avec les commerçants de Villevieille, qui eux aussi voyaient leur intérêt dans le fait de la laisser gagner. Là, c’était différent, elle en était consciente, et un peu dangereux, de proposer un commerce de bandit à un autre bandit. Elle allait enfin pouvoir éprouver sa tactique en milieu réel mais relativement sécuritaire, car Kamaro n’allait pas la mener directement aux Magistrats de l'île pour la faire condamner étant donné qu'il était aussi chargé de sa sécurité.

__ Un unique négociant, des arrivages au compte goutte, son prix deviendrait exorbitant.


Sourit-elle avant d'écouter Kamaro lui exposer les risques. A priori, elle fut bienmoins choquée par une tpetre tranchée que par un corps de femme dénudé en verre. Il faut dire qu’elle avait vu plus d'exécution de de femmes nues dans sa courte vie. Immédiatement, elle chercha un moyen de détourner la loi d'interdiction d’exportation de parfum en retournant le concept d'exportation dans tous les sens dans son esprit. Mais elle n'eut pas besoin d'aller jusque là puisque le Dagaeron lui dit qu’il y avait peut-être moyen de s’arranger. Évidemment elle ne voulait pour rien au monde qu’Astapor ait la tête tranchée, quelle perte serait-ce pour le commerce. Mais comment résister à l'appât du gain que constituaient ses parfums si précieux et interdits à la vente en dehors de l’Île.

__ Je vois.


Même le Magistrat Dagaeron ne résisterait pas donc. Et son fils pas du tout, cela, elle s’en serait douté. Elle sourit donc tandis que son regard s’illuminait, elle doutait fort que les ajustements soient sans importance, mais était ravie que la porte ne soit pas définitivement fermée. Elle ne s’était pas trompée sur l'énergumène qui lui servait d’escorte.

__ Effectivement.


Répondit-elle, car c’était vrai, elle avait envie de vendre ce produit d'exception à Westeros, le gain substantiel n’était pas négligeable, mais le défi que cela impliquait et la qualité des parfums était une motivation supplémentaire. Elle prit le flacon donné par Kamaro et couta les deux comparses échanger une fois de plus sur quelques mystérieuses personnes. La verrerie était de moins bonne qualité, mais elle ne pouvait qu’imaginer qu’elle ne venait pas de Myr, sans en être certaine pour autant.

__ Je n’y vois pas d'inconvénients.


Finit-elle par répondre après avoir observé les deux hommes sans tellement comprendre de quoi il retournait. Mais si elle ignorait qui pourrait se faire tuer, elle n’en avait cure, tant que cela lui permettait de conclure l'arrangement. Kamaro non plus n’avait aucun scrupule et ne se priva pas de rappeler les enjeux à son compatriote. Vu le peu de connaissance de la plupart des Westerosi sur les cités libres, elle pourrait le vendre comme flacon Myrien contenant un parfum Lysien sans aucun problème si elle voulait. Mais était-ce utile de mentir sur la marchandise ?

__ Cet accord me convient très bien. Mais aucun membre de la Maison Hightower ne sera pas votre interlocuteur direct, vous aurez affaire à Peter, capitaine d’un de nos navires marchands. Il connaît bien Lynce et c’est elle qui viendra passer commande pour encore plus de discrétion. Votre flacon…


De mauvais goût.
Pensa-t-elle sans oser redire qu’elle le trouvait vulgaire. Lynce était une femme expérimentée qui s’était servi de son entrejambe pour se faire une place dans la société Lysienne. Il était probable qu’elle soit séduite par un tel contenant, en tout cas elle était loin d’être aussi prude qu’Aelinor. Ce n'était pas difficile il fallait dire. Après tout elle jugeait même la tante qui l’accueillait généreusement chez son riche amant et dont les contactes rapportaient gros à la Maison Hightower. Elle la jugeait, mais n’en disait rien à personne, justement pour cette raison.

__ Devrait lui plaire.


Peter était le meilleur pour l'importation de marchandises illégales et pour la contrebande et il naviguait sous pavillon Hightower. Aussi, son séjour chez Tregar ne choquerait personne et la venue de Lynce à la boutique d’Astapor n’éveillerait aucun soupçon. Il repartirait avec des marchandises officielles achetées chez Tregar et seulement quelques flacons bien cachés, et s'il était arrêté, les Hightower pourraient se désolidariser de ce trafic. Le capitaine pourrait bien crier sur tous les toits qu’ils étaient mouillés jusqu’au cou, il n’y aurait aucune preuve puisqu’à Villevieille également le trafic ne passerait pas par Grand Tour mais par des intermédiaires. Là encore, aucune trace écrite, aucun livre de compte. La Maison Hightower empocherait ainsi moins d’argent, mais tel était le prix de leur sécurité et de leur réputation.

__ Je mettrais cela en place à mon retour à Villevieille. Cela prendra du temps, je ne compte pas y retourner tout de suite.


Ajouta-t-elle en tendant la main à Kamaro pour serrer la sienne afin de conclure l’affaire. Impossible d’envoyer des missives depuis Lys sur un sujet aussi brûlant, peut-être le pourrait-elle depuis une autre cité, mais pas sans l’assurance que son message resterait entre elle et Baelor qui ne manquerait pas de brûler le parchemin avant qu’il ne puisse être lu par quelqu’un d’autre.

__ Où allons-nous à présent ?


Demanda-t-elle avec un petit sourire en coin, tellement fière d’elle qu’elle avait envi de sauter partout et que son coeur battait la chamade. Aucune arnaque, aucune volonté de nuire, les dommages collatéraux, elle pouvait s’y faire. Nulle morale dans les affaires, si l’on ne faisait pas en sorte d’obtenir le marché, quelqu’un le ferait sans doute à notre place. Les deux parties ressortaient gagnantes de la négociation et c’est ainsi que les Hightower, tout comme les capitaines marchands, se faisaient une réputation qui dépassait les frontières et traversait les mers.



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Titres : Lady Aelinor Hightower
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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
Pour Kamaro, cette opportunité ne manquerait pas de lui remplir les poches, même si un large pourcentage irait à son père mais bon, c’était le prix à payer pour s’enrichir dans les affaires familiales. Astapor était de son côté assez inquiet de tout ce qui se tramait sous son nez et même si aucune piste ne pourrait ouvertement conduire jusqu’à lui, c’était tout de même un risque conséquent qu’il allait prendre. Maintenant, vu le prix de vente et surtout, l’échange en mer, il pourrait toujours reporter la faute sur les gens de Westeros qui les auraient trompé ou même volé. Au final, les magistrats prenaient souvent soin de ne pas se nuire entre eux, donc tant que rien n’était découvert, le chef de la famille Dagaeron pourrait jouer la blanche colombe et si cela venait à se savoir, il n’aurait qu’à fermer les yeux sur les magouilles des autres durant un moment, avant de trancher les têtes qui seraient sortis trop haut de terre.

« Je ne manquerai pas de m’arranger avec Lady Lynce dans ce cas. »

Au final, Astapor était sans doute plus pensif au sujet de la cible que Kamaro allait mettre sur le dos de son concurrent direct mais bon, les affaires étaient un monde de requins et il n’y avait pas de place pour la pitié. Dans le cas inverse, ceux-ci n’auraient certainement eu aucun scrupule à faire de même. De plus, c’était un peu leur faute pour avoir plagié les flacons de la parfumerie.

Du côté de Kamaro, il ne put retenir un sourire lorsque la jeune Aelinor évoqua le flacon et sa tante. Les rumeurs sur celle-ci étaient en effet flatteuses et à coup sûr, elle saurait apprécier un tel travail de précision.

« Il est certain que cela lui ferait très plaisir. Je crois qu’un cadeau de votre part ferait plaisir à n’importe qui. Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas pressés. Astapor devra encore préparer les différents parfums qui seront expédiés et commercialisés par vos soins. C’est un plaisir de faire affaire avec vous, Lady Hightower. »

Son sourire laissait voir toute la malice qui l’habitait alors qu’il serrait la main qu’elle lui tendit. Il se tourna ensuite vers Astapor, histoire de voir s’il pouvait le laisser gérer la suite.

« Tu as déjà une idée de ce qui plaira à Westeros ? Sinon, je peux aller séduire quelques demoiselles et connaître leurs goûts en la matière. »

Son petit clin d’œil ne manqua pas de provoquer la colère du vieil homme.

« Tu me prends pour qui ? Je n’ai pas besoin de ton aide pour savoir ce qui plait aux femmes ! Sors de ma boutique et arrête d’entrainer mon fils dans tes magouilles ! »

Tout sourire, Kamaro quitta la boutique avec Lady Aelinor, rejoignant ses hommes et Ser Gavan qui montaient la garde à l’entrée. Il échangea un regard avec Ulmor et Parek, histoire de voir si quelque chose d’inquiétant se mettait en place mais bon, les deux mercenaires ne semblèrent pas s’inquiéter de quoi que ce soit. Heureusement qu’il pouvait compter sur les jumelles pour veiller sur ses arrières. En définitive, cette mission d’escorte n’était qu’une excuse pour faire sortir la Vipère Rouge hors de son trou. Un magnifique appât, servi sur un plateau, il ne pourrait pas le refuser. Toutefois, il était important qu’il n’arrive rien à la jouvencelle pour le bien de tous et surtout du sien. A la demande d’Aelinor, le brun fit mine de réfléchir alors qu’il savait parfaitement où il désirait l’emmener pour l’exposer un peu plus.

« Je pensais vous amener au marché couvert près du port. Il y a énormément de marchands et on peut y trouver toutes les marchandises d’Essos. Après, ne soyez pas choquée car à Essos, l’esclavagisme est une chose parfaitement légale. »

Il évita bien de le dire mais c’était en grande partie son fond de commerce mais bon, il était également le genre d’homme à libérer des esclaves dans lesquels il pouvait voir un potentiel. C’était d’ailleurs le cas pour Mia et Tia qu’il avait acheté et libéré par la suite. D’autres compagnons de route étaient également d’anciens esclaves. Malgré tout, il ne se privait pas de capturer et vendre des innocents pour s’enrichir, voyant en cela un commerce comme un autre. Les bordes de Lys étaient d’ailleurs remplis d’esclaves qui espéraient se sortir de cette condition. En attendant, la petite troupe se remit en route vers le marché et chemin faisant, un détail ne manqua pas d’attirer l’attention du protection de Lady Hightower. En général, les paysans évitaient soigneusement de croiser le regard des nobles à chevaux mais ici, cela s’était produit à deux reprises. Un petit sourire se dessina sur le visage du Lysien.

« Ser Gavan, le naturel est de mise, mais je pense que nous avons attiré une attention indésirable. Lady Hightower, je ne peux que vous inviter à rester calme et surtout, restez près de Ser Gavan. Il en va de votre sécurité. »

Tout en prononçant ces mots, son sourire ne quitta pas ses lèvres, comme s’il désirait donner le change à ses futurs adversaires. Comme il l’avait supposé, les ennuis arrivèrent bien vite, seulement une vingtaine de mètres plus loin. Un homme à cheval leur barrait la route, sa bouche et son nez recouvert par un foulard rouge comme la plupart des acolytes de la Vipère. Une cinq d’hommes sortirent de leur cachette également pour lui prêter mains fortes, sans oublier les guetteurs qu’il avait remarqué précédemment qui désormais, leur bloquait la retraite.

Ce type n’était pas encore celui sur qui Kamaro voulait mettre la main et par conséquent, il se devait de l’écraser sans attendre afin que l’autre se montre. Ulmor et Parek se mirent en position défensive, assurant principalement la défense de la cible des bandits, à savoir la jeune Aelinor Hightower. Le leader du groupe s’approcha un peu plus mais avant qu’il ait eu le temps de prononcer un mot, Kamora lui jeta une fiole dessus et d’un coup, il s’embrasa comme un ballot de pailles. La scène était assez terrifiante pour ceux qui n’y étaient pas habitués mais bon, cela ne fit pas sourciller les hommes du Dagareon qui connaissaient son petit tour et surtout, sa réactivité. Immédiatement, la panique s’installa dans le groupe d’assaillants et alors qu’ils regardaient leur chef brulé et gesticulé par terre après que son cheval en feu se soit enfui. Le second chercha à rassembler ses troupes afin de mener à bien la mission mais bon, lorsqu’il ordonna aux deux archers d’abattre le brun souriant, personne ne se montra sur les toits. Ne sachant pas qu’ils avaient été neutralisés par Mia et Tia, les choses commencèrent à se compliquer.

« Vous feriez bien de laisser tomber et de partir tout de suite. »

Dans l’hésitation ambiante, Ulmor transperça l’un des bandits avec sa lance, provoquant un déclic qui fit s’enfuir une partie des assaillants. Il ne resta finalement que les quatre hommes devant eux, les autres ayant fui comme des lâches face à une mort certaine.

Calmement, Kamaro descendit de son cheval et sortit son épée pour leur faire face. Ce n’était que des brigands sans intérêt mais il devait se montrer prudent car peut-être que la Vipère Rouge était à l’affut. Les rumeurs à son sujet étaient toutes unanimes sur ses prouesses martiales. Il se devait donc d’être concentré sur une éventuelle attaque surprise.

« J’espère que vous n’avez pas trop peur Lady Hightower ? Ce genre de petit désagrément est monnaie courante par ici. Certainement des hommes ayant entendu les rumeurs sur votre beauté. »





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Kamaro Dagareon






Aelinor répondit au sourire plein de malice du jeune homme par un autre sourire, tout aussi malicieux. Elle n’avait pas prévu d’offrir un parfum à sa tante, d’autant que cette dernière devait déjà en avoir et qu’elle avait largement les moyens, vu son amant, de s’en payer elle-même. Mais même si c’ »tait une manipulation de la part de Kamaro, c’ »tait une bonne idée et elle devait bien ça à la femme qui la recevait si bien, même si elle avait des mœurs discutables.

__ Excellente idée. Astapor, vous trouverez bien un parfum pour ma tante Lynce, la favorite de Tregar Omorlen, à mettre dans ce flacon.


Fit-elle d’un air détaché avant d’ajouter.

__ Plaisir partagé Kamaro.


Repondit-elle avant de rougir légèrement lorsque le Lysien demanda à son parfumeur s’il devait séduire quelques jouvencelles pour savoir quel parfum commercialiser à Westeros. Il ne manquait pas d’air tout de même se dit-elle en le regardant. Il n’avait aucune chance de séduire la moindre jeune fille de bonne famille, notamment parce que c’était vraiment trop étrange de l’appeler seulement Kamaro et pas Lord, ni Ser. Mais sa réflexion fut balayée par la colère d’Astapor qui la fit rire alors qu’il jetait le Dagaeron dehors.


Un fois hors de la boutique, Kamaro réfléchit un instant avant d’annoncer qu’ils allaient au marché couvert. Des tas de marchandises du continent Est, la perspective de tout cet exotisme était bien sûr enchanteresse, celle des esclaves, nettement moins et Aelinor coula un regard de dégout sur le jeune homme.

__ Je sais. Si nous pouvions juste éviter de nous éterniser devant les estrades... je ne m’y ferais jamais.


Évidement Aelinor ne remarqua rien et quand le Lysien dit qu’ils avaient attiré une attention indésirable, elle cessa un instant de respirer, commençant à paniquer et jetant un œil à Gavan qui se rapprocha d’elle. Heureusement, car Kamaro avait aussi dit de rester calme et la présence de son épée lige la rassura suffisamment pour qu’elle cesse de montrer à tout bon observateur qu’elle avait peur. Elle essaya alors de reprendre ses esprits et son naturel, alors elle fit la seule chose qu’elle savait faire sur commande et se para de son plus beau sourire en parcourant les vingt mètres suivants. Là, un homme leur barrait la route et même si la Hightower ne comprenait rien à ce qui était en train de se tramer, elle se rendit compte que la situation était en train de dégénérer quand Gavan dégaina son épée. Les ennemis déboulaient de toute part et la jouvencelle paniquée se mit à hurler. Impossible alors de garder son calme ou de rester naturelle, elle en perdit son sourire de façade qu’elle maitrisait pourtant si bien. Devant, derrière, il y en avait partout et même si les deux géants couvraient ses arrières, elle n’était pas rassurée du tout. Voir leur chef prendre feu et se tortiller par terre après la fuite de son cheval ne la calma pas vraiment, même si c’était rassurant de voir que, contre autant d’assaillants, Kamaro disposait d’armes secrètes. Elle fut tout de même obligée de reprendre ses esprits un minimum car dans ce chaos, son cheval commençait à s’énerver et il se pointa plusieurs fois. Elle tenta de le calmer en lui s-caressant l’encolure et en lui parlant ce qui eut pour effet de la calmer elle aussi.


Gavan laissa Kamaro descendre pour affronter les bandits, restant près d’Aelinor avec son bouclier levé pour la protéger de tout nouvel assaut.

__ Ma beauté ?!


Que pouvaient-ils bien vouloir à sa beauté ? C’était horrible ! Qu’ils en veuillent à son argent, elle pouvait le comprendre, mais sa beauté ? L’idée qu’ils en voulaient à sa beauté ne lui disaient rien qui vaille et les paroles de Kamaro ne la rassurèrent pas le moins du monde. Alors, elle commença à s’imaginer les pires scénarios possibles pour une jouvencelle de son rang. Enlevée, vendue, violée… c’était bien plus qu’elle ne pouvait supporter et toute sa belle confiance, toute son espièglerie, toute la confiance qu’elle avait quand elle parlait affaires disparut. Tout tournait autour d’elle, le ciel, le sol, les chevaux, les gens, ennemis ou amis elle ne savait plus… Ses yeux devinrent blancs et dans un dernier tour de manège, sa tête partit en arrière. Elle commença à glisser de son cheval. Son épée lige la rattrapa in-extremis avant qu’elle ne s’écrase par terre. Mais pour se faire, il avait dû laisser tomber son épée. Il hissa la brune désormais inconsciente devant lui sur son cheval et commença à reculer.



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► An 298 – Lune 10 – Semaine 4 – Jour 5 | Lys
Un appât de choix pour un homme de goût
La sensibilité des gens de Westeros sur l’esclavagisme était toujours assez amusante à constater. Depuis sa plus tendre enfance, le lysien avait été éduqué dans ce monde où le fort contrôle le faible et où les hommes ne naissent pas tous égaux. Dans une certaine mesure, c’était le cas aussi à l’Ouest, même si ceux-ci ne les voyaient pas comme des esclaves mais comme des gens de basse extraction. Au final, le principe était un peu le même, ils ordonnaient et le bétail obéissait sans quoi, ils étaient punis. A Essos, les choses étaient claires et sans fioriture, ce qui éviter les révoltes paysannes. L’argent et le pouvoir rendaient tout possible et même une personne n’étant pas noble pouvait faire son trou dans les Cités Libres, contrairement à Westeros où cela était nettement plus rare. Même un esclave ayant racheté sa liberté pouvait devenir un Prince-Marchand ou un artisan réputé côtoyant les nobles. La vision de l’esclavagisme était donc assez différente suivant le point de vue. Quoi qu’il en soit, Kamaro n’était pas là pour faire son petit commerce aujourd’hui et par conséquent, il rassura Lady Aelinor sur la chose.

« Rassurez-vous, cela n’est pas vraiment un endroit où les marchands d’esclaves sont nombreux. Il s’agit plus d’un marché pour les marchandises plus exotiques. »

En effet, il y avait des hall de ventes spécialement prévus pour la vente d’esclaves et bien souvent, ceux qui étaient vendus sur ce marché n’étaient destinés qu’aux gens possédant un peu d’argent et voulant un domestique pour les aider dans leurs tâches quotidiennes. Il y avait donc peu de chance qu’ils croisent des esclaves sexuelles ou même des hommes à la carrure de guerrier. Pour la plupart, c’était des gens qui avaient tout perdu et qui pour payer leur dette, étaient vendus comme esclave.

Enfin bon en attendant ce magnifique périple au marché, les choses se corsèrent un peu pour le petit groupe. Les hommes de la Vipère Rouge semblaient avoir mordu à l’hameçon et si Kamaro n’eut pas beaucoup de mal à se débarrasser du chef, il se montra plus prudent pour affronter les suivant. Ulmor était parvenu à faire fuir les assaillant qui bloquait le passage à l’arrière, ce qui réduit en grande partie la pression sur les épaules du groupe de mercenaires. L’absence d’archers sur les toits montraient clairement que les jumelles s’étaient chargées des gêneurs et si elles ne se montraient pas, c’était sans doute qu’elles avaient toute confiance en leur chef pour vaincre ceux qui restaient. En même temps, ce n’était pas une première pour lui et ils ne semblaient pas particulièrement forts. En observant leur chef brulé au sol, ils avaient tous cette petite crainte dans l’esprit qu’il leur arrive la même chose.

« Parek ! Ulmor ! Aidez Sir Gavan à protéger la jeune Lady Hightower. Ca ne devrait pas être long. »

Une fois les consignes données, les deux géants aux muscles d’acier se mirent en position pour éviter toute attaque sur le chevalier et la jeune femme inconsciente. De son côté, Kamaro avança d’un pas décidé vers les quatre assaillants restant. L’hésitation entre l’affrontement et la fuite pouvait se lire sur leurs visages et dans ces cas-là, le doute fait souvent un handicap insurmontable. En effet, plutôt que de reprendre leur calme et d’attaquer en même temps, le premier à reprendre ses sens se jeta sur le brun qui para son attaque avant de lui enfoncer son épée dans le ventre sans sourciller, ce qui provoqua la réaction du deuxième. Le temps d’ôter sa lame des entrailles de sa première victime et il affronta le second. L’échange dura un peu plus longtemps mais au final, il lui coupa la main et l’égorgea comme un cochon. Les deux derniers ne demandèrent pas leur reste face à cet adversaire qui avait totalement déjoué leur piège. Malheureusement pour l’un des deux, des renseignements étaient nécessaires et par conséquent, Kamaro lança un couteau dans sa cuisse, le faisant s’écrouler au sol pendant que son complice s’enfuyait.

Les choses semblèrent s’être calmées et donc, le lysien vint un peu aux nouvelles chez Sir Gavan et Lady Aelinor. Pendant ce temps, Ulmor avait ficelé le dernier survivant de l’affrontement pour l’interroger et Parek n’avait pas manqué l’occasion de détrousser les cadavres. Comme on dit souvent, il n’y a pas de petit profit.

« J’espère que tout cela n’a pas été trop pénible pour vous Lady Hightower. Ce sont hélas des choses qui arrivent de temps en temps. C’est sans doute pour cela que nous ne manquons pas de travail. Rassurez-vous, tant que nous serons à vos côtés, personne ne pourra poser un doigt sur vous. »

Le contraste entre le sourire charmeur de Kamaro et la trainée de sang tâchant son visage et recouvrant sa lame était assez important, surtout qu’en arrière-plan, Ulmor préparait l’interrogatoire de façon assez musclée, administrant quelques coups délieurs de langue à leur captif. Une fois ce dernier tout à fait disposé à collaborer, le grand brun vint lui poser quelques questions dont il connaissait certaines réponses. En même temps, il ne pouvait pas révéler à la jeune lady et son garde qu’ils n’étaient que des appâts pour son plan.

« Pourquoi vous nous avez attaqué ? Qui est ton chef ? »

Malgré les quelques dents en moins, l’homme ne fit aucune difficulté à dire tout ce qu’il savait. De la capture à la jeune lady Hightower pour réclamer une rançon, à la Vipère Rouge qui était le chef de l’ombre de cette organisation de bandits, il sortit tout ce qu’il savait sans la moindre retenue. Cela confirma parfaitement les informations que Kamaro avait déjà et il avait misé sur le bon cheval en se proposant pour escorter la jeune lady du Bief. Bien sûr, il se devait maintenant de la convaincre d’accepter son plan afin que tout se passe comme prévu. C’est donc avec bien plus de sérieux qu’il s’adressa à nouveau à la jeune Aelinor.

« Lady Hightower, la Vipère Rouge n’est pas connue pour lâcher l’affaire si facilement. Vous risquez donc d’être en danger tout le temps que vous passerez à Lys. Après cet échec, il y a de fortes chances qu’il se montre lui-même lors de la prochaine attaque. Si nous parvenons à l’éliminer, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles lors des prochaines nuits. Toutefois, il me faut votre accord car cela comporte quand même des risques pour votre personne. Si vous me faites confiance, je peux vous assurer que je mourrai pour qu’il ne vous arrive rien. »

L’appât inconscient de son statut jusqu’ici allait-elle consentir à se mettre en danger si facilement ? Les nobles n’étaient pas vraiment réputées pour prendre des risques.



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Un appât de choix pour un homme de goût






Kamaro Dagareon






Aelinor, perplexe, hocha la tête aux mots de Kamaro. Elle savait bien qu’elle allait devoir se faire à cette tradition esclavagiste bien ancrée dans les mœurs d’Essos ou en tout cas apprendre à cacher son dégoût de la chose. En somme apprendre à cacher ses émotions, ce qu’elle avait appris à faire, déjà, un peu, mais qui n’était pas chose aisée pour elle du haut de ses 12 ans, bientôt 13. Elle se laissait encore facilement submerger. Ce fut le cas lors de l’attaque, le danger pouvait sembler loin pour des combattants aguerris, mais pour la brunette, il était déjà bien trop proche. Elle savait pourtant que les gens tout autour d’elle étaient là pour la protéger, mais malgré tout, elle perdit connaissance au milieu du tumulte. Elle entendit vaguement les ordres de Kamaro avant de sombrer totalement et heureusement qu’il avait appelé les deux colosses en raifort, car Ser Gavan avait toutes les peines du monde à maintenir la brune sur son cheval tout en se défendant tant bien que mal. Parek ramassa l’épée du chevalier et la lui rendit, ce qui lui permit d’être à nouveau à peu près opérationnel, mais à moitié seulement car il devait veiller à ce qu’Aelinor ne glisse pas et qu’il ne la blesse pas d’un coup de lame mal ajusté. Heureusement, il n’eut même pas à s’en servir, car les deux guerriers le couvraient lui et la jouvencelle.


La jeune femme, les yeux clos et l’esprit absent ne vit pas le déferlement de violence qui s’abattit sur les assaillants, elle reprenait à peine conscience quand Kamaro arrêta l’un d’entre eux dans sa course avec un couteau. Le temps qu’elle émerge vraiment et descende du cheval de son épée lige, Ulmor était déjà en train de ficeler le blessé et Parek de fouiller les cadavres. Mais l’attention d’Aelinor était centrée sur Kamaro qui s’approcha et lui demanda si cela n’avait pas été trop pénible tout en essayant de la rassurer.

[color=#01796F]__ Pénible ? C’était un cauchemar vous voulez dire ! Je veux rentrer ! immédiatement !


Comment ça, ce genre de choses arrivait de temps en temps ! A Westeros, personne n’aurait jamais osé s’en prendre à une Hightower. Il faudrait tout simplement être fou. Le jeune femme était paniquée, mais également furieuse. Normalement, les gardes du corps étaient censés dissuader les moins raisonnables de toute attaque ! Peut-être que l’efficacité de sa garde aurait dû la rassurer et en un sens, cela était le cas. Mais il était hors de question qu’elle reste une minute de plus dans ses rues mal famées. Puisque 4 hommes ne suffisaient pas à empêcher quiconque de mal intentionné de l'approcher, alors elle ne sortirait qu’avec une armée. Elle ne commenta même pas le fait que tant que Kamaro, avec son air charmeur, et ces hommes seraient là, personne ne la toucherait. Il y avait plutôt intérêt sans quoi ils auraient affaire à son père. Peut-être était-elle un peu vexée d’être tombée dans les pommes en pleine rue, ainsi la stupeur et l’angoisse générée par l’attaque laissèrent place à la colère et à l’orgueil.


Elle regarda le prisonnier d’un air mauvais, mais ne dit rien. Ulmor était déjà en train de lui taper dessus de toute façon. Aussi elle resta en retrait, laissant les hommes faire et en se mêlant pas de violence.

[b][color=#01796F]__ Une rançon ? Et que ferez-vous d’une rançon quand vous n’aurez plus ni bras ni jambes ni queue pour en profiter !


Fit-elle d’u ton autoritaire avec un regard noir posé sur l’homme. Elle ne connaissait pas la Vipère Rouge, mais elle pouvait mobiliser des centaines d'hommes s’il le fallait pour l’arrêter et le torturer avant de l'exécuter pour ce qu’il avait osé faire. Bien loin d’imaginer que, depuis le début, elle n'était qu'un appât pour le mercenaire, elle était bien décidée à faire payer cette Vipère Rouge pour l’affront qu’il lui avait fait. Elle était donc plus que disposée à accepter n’importe quoi, ou presque, qui lui permettre de prendre sa revanche et d'éliminer son ennemi. Elle écouta attentivement le plan du Dagaeron. Tout en le fixant de son regard céruléen bouillonnant, elle attendit un bref moment avant de lui répondre.

[b]__ Je vous arrête, je n’ai aucune confiance en vous, vous êtes un mercenaire, vous n’avez aucun intérêt à mourir pour moi. Mais je vais vous payer suffisamment pour que vous n’ayez pas envie que je meurs. La moitié maintenant, l’autre moitié quand la Vipère Rouge sera éliminée. Notez que je veux le regarder souffrir et mourir. Vous connaissez l’ennemi et la cité, j’ai donc besoin de vous pour y parvenir, mais je mobiliserais également mes hommes et les esclaves de Tregar. S’il m’arrive le moindre mal, une armée déferlera sur Lys.  



Prenant ses rênes dans une main, d’un regard elle ordonna à son chevalier de l’aider à se mettre en selle.

__ Tuez le prisonnier, il en sait trop pour vivre.  


Oh non, la Hightower ne comptait pas prendre le moindre risque. Elle savait pertinemment que Kamaro ne mourrait pas pour elle. Il semblait cependant qu’il avait posté ses géants autour de la brune et qu’il s’était débrouillé seul face à quatre hommes. Il avait donc effectivement pris des risques pour qu'elle en sorte indemne. Mais seuls ses hommes, ceux qui avaient prêté allégeance à son père était susceptibles de mourir pour la protéger. Seuls ceux qui en avaient fait le serment devant les Sept de donner leur vie pour la protéger étaient dignes de sa confiance. Car oui, la brune aux yeux azur croyait aux Serments autant qu’elle croyait que la puissance de la Maison Hightower la protégeait de tout et autant qu’elle croyait que son argent pouvait tout régler.

__ Rentrons et mettons tout cela au point à l’abri.  


Kamaro avait son accord, mais selon les termes de la jouvencelle qui attendit cependant que tout ce beau monde se replace correctement autour d’elle pour repartir. Hors de question qu’elle s’expose au moindre danger. Il fallait qu’elle se repose et s’assure que Tregar et Lynce répondraient en conséquence s’il lui arrivait quelque chose. Mais surtout, elle avait eu assez d’émotion pour aujourd'hui et il fallait qu’elle se repose avant de subir une nouvelle attaque. Ils ne devaient cependant pas traîner, car la Vipère Rouge ne tarderait pas à avoir vent de l'échec de la première. Il fallait également qu’elle discute du plan avec le mercenaire et renforce quelque peu ses effectifs. Elle était cependant consciente qu’ils ne devaient pas être trop nombreux, en tout cas visiblement, pour ne pas effrayer l’ennemi et le faire venir à eux. Consciente aussi qu’après cet échec, ce dernier renforcerait également ses effectifs et que la prochaine attaque serait d’autant plus violente.



Aelinor Hightower
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Titres : Lady Aelinor Hightower
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Aelinor Hightower
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