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Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes

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Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes Empty Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes

Message par Megalis Farman Mar 7 Mar - 4:42

MEGALIS
FARMAN
Nom complet
Megalis Farman (épouse Uller)
Statut social
Noblesse ouestienne
Naissance & âge
285 à Belle-Île (20 ans)
Faceclaim
Diane Kruger


Surnom.s - Meg ; douce colombe (par feu son père) ; la belle de Belcastel (par feu son père) ; la lionne rouge
Métier ou titre.s - Lady de la maison Farman, de Belcastel, dame de Denfert
Statut civil - Mariée à Ulwyck Uller (depuis 305 - lune 10)
Orientation sexuelle - Bisexuelle

Faceclaim - Diane Kruger

Rang spécial -

i. Personnalité
Éduquée à la dure, tantôt par Eddara Reyne, tantôt par Cersei Lannister, Megalis a baigné dans l’univers des lions et a appris à affûter crocs et griffes dès l’enfance. Façonnée en arme de guerre par sa grand-mère, elle a appris à user des mots avec adresse et à se prêter aux jeux de cour avec aisance. Ainsi, charmeuse et pleine d’assurance, drapée d’orgueil, elle ne vit que pour l’ambition familiale : retrouver leur gloire passer et écraser leurs ennemis – à commencer par les Lannister.

Mais à quel prix ?

Baladée entre Farman et Lannister, Megalis s’est attachée à sa geôlière en la personne de la reine Cersei, mais n’a jamais pu porter son deuil autrement qu’en secret : sa famille ne l’aurait toléré. Perdue entre le respect profond qu’elle avait pour Cersei et les rêves de grandeur des siens, pour ne pas être abandonnée, Megalis s’affaire aujourd’hui à être un bon petit soldat et s’efforce d’obéir.

Au fond d’elle, elle cache une terrible douleur liée à la perte de son père, mais à la peine se mêle une colère sourde tandis qu’elle tient les lions d’or pour responsables.

Baignée dans le complot, elle est une menteuse habile et une charmeuse émérite. Elle sait se faire rusée, et se méfie de tout le monde. Mais alors que les mensonges s’emmêlent et qu’elle n’est qu’une suiveuse d’Eddara comme elle le fut de Cersei, Megalis est perdue dans une constante lutte mentale, sincèrement perdue dans son identité.

Depuis quelques temps toutefois, elle tend à se rebeller contre sa grand-mère, découvrant des pans de sa propre personnalité au contact de son époux, et se libérant peu à peu de ses chaînes.

ii. Précisions
♛ Physique
Avec ses iris clairs et ses cheveux blonds, elle a un physique purement ouestien. Son regard attire l'œil : comme sculpté dans la glace, il est bien dur d'y lire ce que pense Megalis. Si ses traits ne sont pas sans rappeler ceux des Lannister, la jeune lionne n’a pas leurs cheveux d’or, mais plutôt d’or pâle, lui conférant une beauté froide.

♛ Connaissances
Avide de savoir et de connaissances, Megalis cultive son esprit du mieux qu’elle le peut. Si elle est douée dans les domaines attribués aux femmes, comme la danse ou le chant, elle leur préfère nettement d’autres disciplines comme l’écriture, la poésie, et plus encore la tromperie. Menteuse émérite, sa grand-mère a tenu à lui enseigner l’art du « masque », lui apprenant à changer de visage selon son interlocuteur et à adapter son discours selon qui l’écoute.

Ayant eu une éducation rude et poussée, elle a également appris quelques notions de base de haut valyrien, mais n’est pas très douée dans ce domaine. Si Megalis a de grandes facilités dans l’art et les lettres, elle est mauvaise en comptabilité. Si elle maîtrise le carillon, instrument très pratiqué au sein de la noblesse ouestienne, elle lui préfère la harpe.

 
iii. Généalogie
& Chronologie

Maison Farman de Belcastel
† Harlan Farman, son grand-père & Eddara Reyne, sa grand-mère
† Sebaston Farman, son père & Mellara Kenning, sa mère (Maison Kenning de Kayce)
Luthor Farman, son frère aîné ; Willos Farman, son frère jumeau ; Rowena Farman, sa sœur cadette
Jeyne Farman, sa tante, et son époux Gareth Clifton ; leurs douze enfants (Maison Clifton)
Criston Farman, son oncle
Les bâtards de Criston : Willis Hill, Jenny Hill, Reynard Hill
Le bâtard de Sebaston : Egon Hill


285, lune 3, semaine 2, jour 5 - Naissance à Belcastel
295 - Megalis se rend au tournoi de Castral-Roc avec sa famille, première rencontre avec Tywin Lannister
297 - Alors que les Farman se préparent à se rebeller contre les Lannister, un barde est envoyé à Belcastel par lord Tywin, il joue les Pluies de Castamere pour les menacer
298 - Megalis se rend au tournoi de la Main, à Port-Réal, où elle apprend que des négociations de mariage sont en cours avec Robar Fléaufort
298, lune 10 - Alors que Megalis s'apprête à quitter la cour en secret, sur ordre de son père, elle est emmenée devant la reine et est gardée comme otage au Donjon Rouge
299, lune 1, semaine 1, jour 1 - Gardée dans le Bal de la Reine pendant la bataille de la Baie de la Néra avec les autres femmes, les armées de l'Ouest et du Bief viennent les en libérer. Megalis peut voir, brièvement, son frère Luthor.
299, lune 11 - Les fiançailles prononcées par Tywin entre Cersei et Loras Tyrell offrent à Megalis l'espoir de pouvoir rentrer chez elle.
300, lune 10 - La mort de Tywin réduit à néant ses espoirs de fuir.
301, lune 4 - Avec le temps, Megalis commence à s'attacher à Cersei en dépit des querelles familiales. La Foi Militante ayant arrêté Cersei et pris le contrôle du Donjon Rouge, Megalis est soumise à un test de pureté pour s'assurer qu'elle soit toujours vierge. Si le test l'innocente, sa dignité est souillée.
302, lune 2, semaine 4, jour 4 - Alors qu'elle souhaite se rendre au procès de Cersei face à la Foi, Megalis est enfermée dans ses appartements, ceux-ci fermés à clés. Elle assiste de loin à l'explosion du Grand Septuaire et comprend que la reine l'a épargnée.
302, lune 2, semaine 4, jour 7 - Le roi Tommen mort, Megalis prépare Cersei pour son couronnement. A cette occasion, Cersei lui parle de la vieille prophétie de la sorcière, prédisant la naissance et la mort de ses enfants.
303, lune 2, semaine 1, jour 4 - Alors que Daenerys lance l'assaut sur Port-Réal, Cersei relève Megalis de ses fonctions et l'envoie à la Citadelle de Maegor pour qu'elle s'y réfugie, lui permettant de survivre.
303, lune 3, semaine 3, jour 4 - Au lendemain du Grand Concile, Megalis est libérée de la cour par Tyrion Lannister, lui offrant la possibilité de rentrer enfin à Belcastel, après près de cinq ans passés comme otage à la cour.
303, lune 4, semaine 3, jour 3 - Megalis est de retour à Belle-Île où on lui réserve un accueil glacial. Elle apprend notamment la mort de Robar Fléaufort et de son père Sebaston.
305, lune 6, semaine 3, jour 5 - La délégation Farman revient à Port-Réal pour le tournoi du Donjon Rouge.

iv. Derrière
l'écran
Pseudo - Achéris
Âge - 24 ans

Comment as-tu découvert le forum ? - Chais plus
As-tu des suggestions pour améliorer ATGW ? - Tout est à refaire
As-tu lu le règlement et l'acceptes-tu dans son intégralité ? - Hors de question

Quelque chose à ajouter ? - C'est nul ici
C y a l a n a
Megalis Farman
Faceclaim : Diane Kruger
Crédits : @Achéris (ava, gifs, fiche rp) @JustApolo (signa)
Autres visages : Nymeros Antaryon & Bronn La Néra & Arianne Sand & Brynden Nerbosc & Aerera
Pseudo : Achéris
Messages : 1145
Honneurs : 3836
Gif : Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes 18e4292d22fbc5304b3c4b3cc81bc228691d2455
Titres : Lady de Belcastel & dame de cour, Dame de Denfert
Âge : 21 ans
Situation maritale : Mariée à Ulwyck Uller
Localisation : Parmi les vipères de la cour

Megalis Farman
♆ Un lion a toujours des griffes

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Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes Empty Re: Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes

Message par Megalis Farman Mar 7 Mar - 4:42

Histoire
Un lion a toujours
des griffes

꧁  la fille du vent  ꧂
espoir des rouges



285, lune 3, semaine 2, jour 5 ➶ Belcastel
Un cri strident – et un soupir. Mellara avait, à force d’efforts, expulsé deux enfants. Elle s’écroula, suante et épuisée, mais tendit toutefois ses bras. Elle voulait les tenir contre elle, les sentir, les prendre. Les naisseuses se chargeaient de nettoyer la peau des petits, mais la dame ne leur laissa pas le choix. Dans un râle, elle ordonna qu’on lui donne ses enfants. Elle en prit un dans chaque bras et les enfouit dans son cou. Comme elle avait pleuré à la naissance de son premier-né, des larmes roulèrent contre ses joues. Elle inspira leur parfum, s’en imprégna. La porte de la chambre s’ouvrit à la volée, lord Sebaston entra. Il posa un regard vif sur les deux petits qui braillaient. Ils n’en attendaient pas deux, mais découvrir une petite fille le combla de bonheur. Il en avait toujours rêvé. Il approcha sa main, immense, de la tête de la petite. Il caressa doucement son crâne, du bout des doigts. Elle ouvrit les yeux, et Sebaston sourit – identiques aux siens, ils étaient de glace.

Megalis… Un prénom de reine, murmura-t-il.

Dans sa voix, gorgée d’émotion, pesait quelque chose qui n’échappa à personne dans la pièce. Une promesse funeste, qui sonnait le glas de leurs tyrans.
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295 ➶ Tournoi de Castral-Roc
Sous les à-coups du vent, ses cheveux blonds claquaient contre son visage. L’air marin était vivifiant et l’enfant goûtait au remous des vagues avec plaisir. Un grand sourire avait accroché ses lèvres et, libérée de sa grand-mère pour quelques jours, elle pouvait se permettre de souffler un peu, loin de son exigence et de tous les espoirs qu’elle projetait sur elle. Sur la mer, elle se sentait libre. Ici, elle était intouchable. Malgré les dires de sa mère, qui ne s’était jamais accommodée aux raids fer-nés sur leurs côtes, Megalis restait persuadée que leurs pires ennemis n’étaient pas ceux qu’elle croyait. Il fallait certes se méfier des krakens, mais les lions inquiétaient plus Sebaston et Eddara. Et des histoires qu’ils lui racontaient, de ce grand secret de famille qu’était la naissance de sa grand-mère, de l’écrasement des maisons Reyne et Tarbeck… Celui aux griffes d’or était l’ennemi.

Rappelle-toi, ma douce colombe… Si le lion te parle de ta naissance…
Bonne-maman est née Clifton, répéta-t-elle – elle connaissait la leçon par cœur.

Un air confiant sur le visage, elle tourna un regard rassurant vers son père. Il avait posé une main sur son épaule et s’enquérait encore de la capacité à mentir de son enfant. Elle était certes jeune, mais Megalis était loin d’être bête. Du moins, elle ne l’était plus.

Ne vous en faites pas, père. Notre secret demeurera à l’abri des lions.

Elle reposa ses yeux clairs sur l’horizon et admira Castral-Roc qui se découpait, au loin. L’immense rocher se trouvait là, seule la tour de guet à son sommet en émergeait, le reste caché au sein des grottes. Au port, qui se trouvait aux pieds du Roc, des tas de voiles multicolores claquaient sous le vent. Lorsque leur navire accosta, Megalis fut la première à poser le pied sur les pontons. Ses yeux émerveillés observèrent le Roc comme si c’était la première fois. Et là, elle le vit. Le grand lion qui les scrutait, comme se doutant de quelque chose. Comme s’il avait su déceler tous leurs mensonges. Devant lui, la fière Megalis perdit ses moyens – elle redevint enfant, oublia tous ses enseignements.

Lord Farman, dit-il en l’ignorant – dans sa voix pesaient mille reproches, ou étaient-ce des menaces ?

Elle haïssait déjà Tywin Lannister.
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297 ➶ Belcastel
La nuit était fort animée à Belcastel. Dans la grand-salle, les chandeliers reflétaient aux murs des ombres dansantes. L’ambiance tendue des dernières lunes avait été oubliée ce soir-là. À la table des Farman, l’alcool coulait à flots et quelques seigneurs ouestiens levaient leur coupe. Au bout de la table, Eddara souriait comme jamais elle ne l’avait fait – son rictus, sombre, acéré, scintillait. Sebaston se leva, trinquant avec joie.

À la chute des tyrans.

Megalis, assise non loin de sa grand-mère, se vit offrir un fond de vin. Elle leva joyeusement son godet et but une gorgée qui la fit grimacer. Mais au milieu des rires résonnèrent bientôt des bruits de pas et des cliquetis d’armure. Sebaston sourit à ser Boros, capitaine de sa garde rapprochée, l’accueillant dans la grand-salle avec joie. Il semblait un peu ivre. Mais ser Boros avait la mine sombre et un air grave sculpté dans ses traits.

Un navire a accosté à Belle-Île, monseigneur. Il transportait un barde, porteur d’un message de lord Tywin Lannister.

Les portes s’ouvrirent sur un jeune homme à l’air inquiet. Les voix se turent à la table, les rires s’éteignirent et un vent glacial sembla inonder la pièce. Sebaston se redressa tandis que le barde dégainait son luth. Et alors qu’il jouait les premières notes, il se mit à chanter.

"Et qui êtes-vous, dit le fier seigneur,
Pour que je doive m'incliner si bas ?
Rien qu'un chat d'une autre fourrure,
Et voilà ma vérité vraie.
Fourré d'or ou fourré de rouge,
Un lion, messire, a toujours des griffes,
Et les miennes sont aussi longues et acérées
Qu'acérées et longues les vôtres."
Ainsi parla, parla ainsi,
Le sire de Castamere,
Mais les pluies pleurent en sa tanière,
Et plus personne ne l'entend.
Oui, les pluies pleurent en sa tanière,
Et nulle âme ne l'entend plus.


La chanson achevée, il leva un regard tremblant vers Sebaston. Celui-ci s’était rassis, la crainte accrochée à ses traits. Eddara avait cessé de sourire. Plus personne ne parlait. Seul régnait maintenant le silence. Megalis déglutit, tout le monde connaissait cette chanson et ce qu’elle signifiait – c’était donc ça, la peur ?

Avec les salutations de lord Tywin.

Le barde s’inclina et quitta la pièce, mais le froid ne partit pas de sitôt.
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298 ➶ Tournoi de la Main
Juchée sur les hourds, Megalis battait des mains en se gavant du spectacle qui se jouait sous elle. Là-haut, de sa tribune, elle avait l’impression que le monde était à ses pieds. C’était comme si elle était la reine qu’Eddara lui avait promis qu’elle serait un jour. Megalis regarda à sa droite, où lui manquait la présence de sa grand-mère. À sa place, Sebaston se tenait droit comme un « i », guettant l’arrivée de son fils aîné en lice. C’était le second tournoi de Luthor, et tous les Farman espéraient qu’il s’en sorte mieux qu’à son premier. Celui-ci s’était soldé par une défaite cuisante à sa seconde joute, il flottait dans une armure trop grande dont les plaques mal ajustées avaient gêné son mouvement, le rendant imprécis. Il s’était enchevêtré dans ses propres gestes et, à peine effleuré par la lance de son adversaire, il avait lamentablement chuté. Willos se pencha vers sa sœur jumelle.

Je parie vingt dragons d’or que Luthor va encore être défait, rit-il à son oreille.

Un rictus ourla le coin des lèvres de Megalis. Elle lança un regard rieur à son frère. Elle avait beau l’aimer de tout son cœur, elle le voyait grandir bien différemment d’elle. Tandis qu’elle mûrissait avec des espoirs de grandeur pleins la tête, lui restait bien plus simple – bon vivant qu’il était déjà, à n’en pas douter, lorsqu’il en aurait l’âge, il ferait le tour des tournois et banquets ouestriens… s’il ne poussait pas le vice jusqu’en Essos.

Tu sais que ce n’est pas…
…digne de mon rang, la singea-t-il.
Tais-toi donc, idiot.
Silence, trancha Sebaston. Meg.

Elle se détourna de son frère pour regarder devant elle. Un chevalier, qui portait le Capuchon des Fléaufort, avançait dans leur direction au petit trot, la lance en main, et un air arrogant accroché à ses traits. Depuis sa monture, il inclina la tête face aux Farman et planta ses yeux dans ceux de Megalis.

Ma dame, me feriez-vous l’honneur de m’offrir vos faveurs ?

La jeune fille tourna la tête vers son père. Sebaston acquiesça. Elle offrit reporta son regard sur le chevalier et lui offrit un sourire froid. Se levant, elle laissa une couronne de fleurs glisser le long de la lance.

Bon courage, ser. Puissent les Sept vous offrir la victoire.

Alors que le chevalier se mettait en place, prêt à affronter son adversaire, Sebaston se pencha vers sa fille. Il lui murmura à l’oreille :

Ser Robar Fléaufort ferait un bon parti…

Megalis fronça les sourcils, elle tourna vivement la tête vers lui.

C’est hors-de-question.
Ce n’est pas une question de le vouloir, Meg. C’est une question d’alliances, chuchota-t-il.

Elle comprit aussitôt et releva un regard, le plus fier possible, vers les lices. Chacun placé de part et d’autre de la piste, les tenants s’élancèrent, d’un côté et de l’autre de la toile. Mais l’esprit de Megalis était bien loin désormais : elle songeait à ce que l’avenir lui réservait, à ce que Sebaston suggérait. Unir les Fléaufort et les Farman par le mariage ne ferait que renforcer les deux familles. Elle savait qu’ils le faisaient pour de bonnes raisons, que tout était une question de politique. De politique et de vengeance. Mais si elle partait à Fléaufort, aurait-elle encore le droit de naviguer, prendre la mer ? Elle serait si loin des siens. Cela lui faisait peur, tout en confirmant ce qu’elle craignait – si vite, elle était devenue grande, presque une adulte. Toute absorbée qu’elle était par ses pensées, Megalis ne vit même pas ser Robar défaire son adversaire. Ce n’est que le bruit de la chute, étouffé par le sable, qui la ramena à la réalité.
Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes Tst2

꧁  prisonnière de son nom  ꧂
les pluies pleurent en sa tanière

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298, lune 10 ➶ Port-Réal
Dans la nuit, Megalis se laissait guider par septa Margate à travers les sombres couloirs. Elle avait passé du temps à la cour, environ un mois lors duquel elle s’était parfaitement acclimatée. Elle avait changé de son style vestimentaire à sa façon de parler pour s’adapter, et si Sebaston aurait sans doute désapprouvé, cela faisait la fierté de Margate. Elle voyait en cela une preuve de l’élévation de la jeune fille, qui s’approchait plus que jamais de la haute noblesse. Megalis, déjà vive pour son âge, avait tenté de s’approcher de la douce Sansa. Mais il était compliqué d’approcher une colombe dont quelqu’un s’était approprié la cage ; celle-ci était gardée par les meilleures lames du royaume. Mais le rêve de la cour était fini : un corbeau était arrivé de Belcastel, plus tôt dans la journée, intimant à septa Margate d’organiser le retour urgent de la lady dans son Ouest natal. Ainsi, cela devait se faire de nuit, dans le plus grand des secrets. Elles montèrent dans la carriole aussi vite qu’elles le purent et le fouet claqua, intimant aux chevaux d’avancer.

Sur les dalles de la cour, la carriole tressauta et Megalis soupira. Basculant la tête vers l’arrière, elle ferma les yeux et se laissa porter. Près d’un mois de voyage l’attendait pour parvenir jusqu’à chez elle. Mais alors qu’elle tentait de trouver le sommeil, apaisée par le silence nocturne, elle entendit la herse non pas se lever, mais se fermer. Des gardes encerclèrent l’attelage et la lady se redressa brusquement. Que se passait-il ? Pourquoi ne les laissait-on pas passer la barbacane ? La porte de sa carriole s’ouvrit et elle fut forcée de descendre, rapidement, elle reconnut qui s’emparait d’elle. Les casques dorés en gueules rugissantes, les capes écarlates – par la force des manteaux rouges, les Lannister se saisissaient d’elle. S’assurant ainsi que les Farman resteraient dans le rang.

Je vous ordonne de me lâcher, lâchez moi !, gronda-t-elle alors qu’on l’arrachait à sa liberté – à son soudain espoir de rentrer chez elle, comme si elle prenait seulement conscience de la dangerosité de la cour.
Nous n’obéissons qu’aux ordres de la reine.

D’un regard, l’homme en rouge qui lui avait parlé lui intima de se taire. Megalis n’eut pas d’autre choix que de céder face à eux et de se laisser faire. Elle fut traînée à nouveau à travers les couloirs du Donjon Rouge, jusqu’à la Citadelle de Maegor. On ouvrit une porte gardée par d’autres soldats Lannister et la jeune fille se trouva face à celle dont elle se méfiait plus que quiconque ici – la reine. Celle-ci, une coupe dorée à la main, lui faisait dos. Elle regardait par la fenêtre de la chambre dans laquelle elles se trouvaient et se retourna pour sourire à Megalis.

Bonsoir, ma tendre enfant. Installe-toi.

La jeune lady ouestienne hésita un instant, elle regarda derrière elle mais les manteaux rouges fermaient déjà la porte, la laissant seule avec la reine. Elle s’assit en face d’elle et leva lentement ses yeux vers elle. Cersei Lannister était une femme impressionnante, au charisme inégalé et à la férocité légendaire – et son regard ne mentait pas quant à ce trait de caractère.

Tu n’as pas à avoir peur, Megalis. Après tout, nos familles sont étroitement liées. Et la famille, c’est important… N’est-ce pas ?

Le visage fermé, Megalis écoutait la reine parler. Les menaces pesaient dans chacun de ses mots, choisis avec une minutie déroutante. Avait-elle prévu ce moment, l’avait-elle attendu ? Sans doute pas. Megalis n’était rien face à elle. Elle n’était qu’un pauvre pion sur le plateau de cyvosse, Eddara le lui avait tant répété… Non, ce qui intéressait Cersei, ce qui intéressait les Lannister, c’était de déplacer la pièce des Farman. À elle seule elle était peut-être un simple pion de la piétaille, les Farman, eux, étaient une forteresse.

Tu aimes ta famille, Megalis ? Ton père… Sybassion ? Sebaston ? Elle eut un sourire tandis que Megalis tiquait à ce nom. Sebaston, c’est cela. Voilà bien longtemps qu’on ne l’a pas vu au Roc. Peut-être devrait-on l’y inviter ? Qu’en penses-tu ?
Que voulez-vous de moi, Majesté ?
La question n’est pas ce que je veux, prononça sèchement Cersei en se levant, buvant une gorgée de vin. La guerre arrive… Le premier coup a été porté, la Main du Roi a été blessée par mon frère, les armées de l’Ouest se réunissent déjà… Ce n’est plus qu’une question de temps avant que ne tombent les têtes. Mon père a demandé à ce que les Farman rentrent dans le rang. C’est pourquoi tu es… invitée à rester à la cour.
Invitée ? souffla Megalis, réprimant un sourire nerveux, elle n'était pas bête et savait ce que cela voulait dire.
Tu me serviras en tant que dame d’atour, autant de temps qu’il le faudra. Ainsi, nous nous assurerons de la fidélité de ton père, envers l’Ouest, envers les Lannister, et envers la Couronne. Elle laissa planer un silence glaçant. Te rappelles-tu cette chanson bien fameuse ?
Oui, Majesté.
Bien.

La reine revint auprès d’elle, posant plume et parchemin sur la table. Megalis leva les yeux vers Cersei et celle-ci lui dicta les mots qu’elle devait coucher sur le papier. Ses mots, à elle, reine des lions mais aussi des vipères. Une pluie de menaces qui déferleraient bien vite sur Belcastel.
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299, lune 1, semaine 1, jour 1 ➶ Port-Réal
On les entassa dans le Bal de la Reine alors que les cloches de la ville résonnaient. Megalis s’installa dans un coin de la pièce, demeurant aux côtés de Cersei comme elle devait le faire. Elle saisit la coupe de vin que lui tendit la reine et la remercia à mi-voix avant d’en boire une gorgée. Puis imitant sa reine, elle en but une seconde. Mais la fière lionne ne se contenta pas d’un seul verre et – était-elle ivre ? – elle se mit à insulter les dames de la cour. Le sourire narquois, crispé, de la reine, n’augurait rien de bon. Qu’est-ce qui tourmentait son esprit ? Était-ce de la peur ou bien de la colère ? Dans son rictus transpiraient mépris, haine, férocité. Les semaines et les mois auprès de Cersei défilaient et Megalis commençait à aspirer à des choses nouvelles. D’une certaine manière, et elle s’en voulait parfois, elle admirait la reine.

À un moment, alors que le silence régnait, Lancel Lannister se présenta à Cersei. La jeune fille tendit l’oreille et entendit les mots tomber, terribles. La bataille était perdue. Cersei quitta le Bal de la Reine avec le jeune Tommen, et la panique gagna les cœurs. Les dames de la cour commencèrent à s’agiter sous l’œil absent de Megalis. Puis Sansa, la jeune louve, leur proposa de chanter un hymne. Un sourire amer coula sur les lèvres de l’ouestienne et elle resta silencieuse tandis que les autres femmes se mettaient à chanter. La langue acerbe de la reine lui manquait presque.

Megalis avala d’une traite son verre de vin. Elle ferma les yeux et partit, loin. Son esprit s’envola vers Belle-Île, elle retourna parmi les siens. Elle revit les visages de ceux qu’elle aimait, ceux dont la voix s’estompait peu à peu dans son esprit. Sa grand-mère, son père, sa mère, son frère aîné, son jumeau, sa petite sœur… Oh, sa petite sœur. Elle n’avait que dix ans, mais elle était déjà si faible. Si fragile. Elle espérait qu’ils la vengeraient, qu’elle ne mourrait pas en vain.

Soudain, la porte du Bal de la Reine s’ouvrit à la volée. Megalis ouvrit les yeux et se leva, Ilyn Payne commença à dégainer, mais les couleurs des hommes qui entrèrent firent taire leur état d’alerte. De rouge, d’or, de vert – soldats Lannister et Tyrell entrèrent dans la salle. Ils avaient gagné. Parmi les tabards colorés, la jeune lady aperçut les trois navires sur fond azur. Ses yeux se remplirent de larmes alors que le soldat retirait son heaume, libérant ses cheveux blonds. Il vint à elle à toute vitesse et l’enlaça fermement.

Luthor, murmura-t-elle.
Meg, par les Sept, tu vas bien.

Il prit son visage en coupe entre ses grandes mains pour mieux la regarder, comme s’il espérait qu’elle ne soit pas un simple mirage.

Nous craignions que tu sois morte. Sans nouvelles de ta part, sans réponse à nos missives…
Père ? s’enquit Megalis.
Il se trouve toujours à Harrenhal. Il y est aux ordres de La Montagne. Mais il va bien…
Ne me laisse plus seule, Luthor, je t’en supplie. Je veux rentrer à la maison…
Je dois retourner dans le Conflans dès demain… Je suis navré, Megalis, je dois…
Hé, m'sire Farman, cesse d’importuner la dame et ramène donc ton cul par ici. On a une victoire à fêter.

Une main gantée agrippa l’épaule de Luthor, l’entraînant loin d’elle. Et encore, Megalis se retrouva seule.
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299, lune 11, semaine 2, jour 5 ➶ Port-Réal
Cersei entra en furie dans ses appartements, claquant la porte derrière elle. Ignorant Megalis, elle attrapa une coupe et la remplit de vin, l’avala d’une traite puis se resservit. Elle s’installa devant le miroir, ses doigts tremblant de rage autour du verre.

Coiffe-moi, ordonna-t-elle le ton sec.

La jeune femme se précipita auprès de la lionne et commença à brosser ses longs cheveux blonds. Elle les traita avec douceur et soin, s’appliquant à ne pas déformer les boucles. Elle ne put s’empêcher de jeter un œil au reflet du miroir, observant le visage de la reine. Elle semblait dévastée, entre tristesse et rage sourde. Il fallait dire que, depuis le retour de Tywin Lannister à la cour, son pouvoir semblait lui échapper. À travers la glace, le regard de Cersei croisa le sien. Megalis baissa aussitôt les yeux, continuant de coiffer soigneusement la chevelure de sa maîtresse.

Tu dois jubiler, n’est-ce pas ? De me voir ainsi… La fière reine Lannister, tombée de son piédestal. C’est ce que tu dois te dire à présent. Que même les têtes couronnées peuvent être coupées, que même les lions sont muselés.
Je ne pense pas qu’on vous ait muselée. Ni qu’on puisse le faire.
Que tu crois. Tu as encore tant à apprendre…

Au coin des lèvres de la reine s’était glissé un sourire. Megalis l’imita. Dans sa voix ne pesait aucune menace pour une fois. Il y avait même, presque, un semblant d’appréciation. Comme si l’une et l’autre réalisaient à ce moment qu’elles étaient faites du même bois. Après tous, bien que l’une l’ignore, toutes deux étaient des lionnes.
Cersei parla, pour une fois. D'elle. Et à demi-mots, de ses peurs. Celle d'être éloignée de la cour et de ses enfants, celle d'être envoyée parmi les roses de Hautjardin, d'épouser Loras Tyrell... Megalis l'écouta attentivement, mais une pensée se mit alors à l'obséder : si la reine-mère quittait la cour, alors elle aussi.
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300, lune 10, semaine 1, jour 1 ➶ Port-Réal
La jeune fille acheva de dresser le chignon de Cersei. Celle-ci était muette depuis le lever du jour, et si on l’avait réveillée en pleine nuit pour lui annoncer la nouvelle, Megalis n’avait pas été dérangée avant l’aube. Elle s’était éveillée l’esprit serein, songeant comme chaque matin à sa précieuse liberté : elle rentrerait chez elle, bientôt. Mais le destin en avait décidé autrement. Le roi Joffrey était mort, des lunes plus tôt, et Megalis avait vu sa mère batailler pour garder son influence sur son second fils. Tommen était trop jeune, bien trop jeune, pour régner. Et l’influence qu’avait Tywin sur lui s’était éteinte avec lui. Le vieux lion était mort. Mort. Cela aurait pu satisfaire Megalis, cela aurait pu satisfaire les Farman. Mais Tywin avait emporté, dans sa tombe, les projets qu’il nourrissait pour Cersei.

Au moins, je n’aurai pas à épouser ce sodomite de Loras Tyrell.

Megalis baissa les yeux et serra les dents tout en resserrant les laçages de la robe de la reine-mère. Sa porte de sortie s’était fermée, sous son nez. Et rien ne pouvait la rouvrir. Elle demeurerait ici, à Port-Réal, à servir ceux qui avaient souillé son nom.
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301, lune 4, semaine 2, jour 7 ➶ Port-Réal
Elle faisait les cent pas. Son admiration pour Cersei grandissait au fur et à mesure que le temps passait, comme si peu à peu elle s’attachait à sa cage dorée. Elle écoutait la reine, qui loin de se plaindre, luttait férocement contre les roses qui avaient envahi la cour du Donjon Rouge. Si Megalis n’éprouvait pas autant de haine qu’elle à l’égard des Tyrell, elle respectait le combat de la lionne. Elle ne souhaitait que protéger son enfant, son dernier enfant, le seul qu’il lui restait encore à portée de main. Là où était Myrcella, Cersei ne pouvait la défendre. Mais il lui restait Tommen. Le pauvre lionceau, coincé dans les buissons de roses et de ronces que la Reine des Épines avait soigneusement plantés à la cour, ne savait pas même se débattre. Il se laissait porter au gré des envies de sa reine, la belle Margaery. Et personne ne pouvait rien y faire. Pas même l’impitoyable Cersei.

Celle-ci avait eu une idée qu’elle avait mis en pratique, quelques temps auparavant, et qui portait déjà ses fruits. S’emparer des secrets des Tyrell pour les livrer à la Foi Militante. Margaery avait été emprisonnée et Cersei jubilait, elle rendait parfois visite au Grand Moineau pour s’enquérir de son état… Mais cette fois-ci, elle tardait à revenir. Soudain, la porte s’ouvrit. Megalis se tourna vers elle.

Majesté…

Elle s’immobilisa. Ce n’était pas la reine qui venait d’entrer, mais des hommes en toge, armés de marteaux et de masses. La jeune femme recula d’un pas prudent. Que faisaient des frères de la Foi Militante ici, au Donjon Rouge ? Les rares fois où ils s’y trouvaient, c’était Cersei qui les y avait conviés. Mais cette fois-ci, Cersei n’était pas là.

Que faites-vous ici ? Vous n’avez pas l’autorisation d’entrer dans les appartements de la reine.

Sans répondre, deux frères la prirent par les bras pour l’attirer vers son lit. Une septa surgit de derrière eux, le visage grave, son habit remontant jusqu’à son menton, ne laissant dépasser aucune parcelle de peau. Elle avait l’œil acéré, de ceux ne tolérant aucun écart de conduite. Pour sûr, elle était avec eux. Megalis se débattit alors que la septa fermait la porte derrière elle.

Que me voulez-vous ? Lâchez-moi ! Êtes-vous seulement au courant de mon rang ? Mon père vous fera pendre !
Votre reine est accusée de fornication. Nous devons nous assurer que vous êtes toujours pure.

Elle comprit. Ses yeux s’emplirent de larmes tandis qu’on commençait à la coucher pour examiner sa virginité. Elle ressentit tout. L’humiliation. La honte. La peur. Elle était encore vierge, mais par cet acte horrible, la Foi Militante venait de lui arracher ce qu’il lui restait d’honneur.
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302, lune 2, semaine 4, jour 4 ➶ Port-Réal
Cersei avait joué un jeu dangereux, et le piège s’était refermé sur elle. Durant cinq mois, Megalis n’avait pu la voir que dans sa sombre prison. À son tour, elle s’était retrouvée en cage. La Farman aurait peut-être pu en profiter pour fuir, rentrer chez elle… Mais elle n’en fit rien. D’une certaine manière, elle refusait d’abandonner Cersei. En presque quatre ans à son service, s’était-elle donc attachée à elle ? Lui avait-elle offert sa loyauté ? L’oiselle s’était habituée à sa cage jusqu’à l’apprécier, à tel point que même la porte ouverte, elle ne fuit pas. Elle restait. Pas pour ne pas attirer l’attention, pas par peur des représailles – ce n’était pas le faible Tommen qui lui en tiendrait rigueur… Megalis le savait, au fond d’elle, elle restait pour Cersei. L’arrestation de Cersei par le Grand Moineau la chagrinait, elle avait peur. Après sa marche d’expiation, sa maîtresse n’avait plus voulu parler. Elle demeurait silencieuse, mais dans ses yeux luisait encore une ferme détermination. Celle de faire payer à quiconque tentait de s’en prendre à elle ou aux siens. La mère lionne avait perdu un lionceau de plus ; elle avait envoyé son frère Jaime chercher Myrcella, et celle-ci était revenue dans un linceul d’or. Cersei était cernée. Mais Megalis le lui avait dit : on ne pouvait museler la reine lionne.

Megalis acheva d’ajuster sa robe, qu’elle portait noire, portant le deuil avec sa reine. Elle décida de rester sobre pour le procès. Elle offrirait son soutien à Cersei, par ses regards appuyés, par ses maigres sourires. Elle se regarda dans le miroir. Elle était prête. Megalis s’approcha de la porte et tourna la poignée, mais elle était fermée à clés. La panique la gagna. Elle devait être là pour Cersei. Elle força sur la poignée, tambourina contre la porte. Des cliquetis d’armure, de l’autre côté, lui indiquèrent que des gardes se tenaient devant la porte.

Laissez-moi sortir ! La reine requiert ma présence !

Personne ne répondit. Elle continua à crier et frapper pendant de longues minutes. Puis, comme en écho à ses glapissements, un grand bruit, une secousse… Megalis se retourna et courut à son balcon. Au cœur de la cité, le Grand Septuaire de Baelor était en train de s’enflammer. L’explosion projeta pierres, corps, feu, autour d’elle. Dans un grand incendie vert, le feu grégeois dévora murs et ennemis de la reine, embrasa Port-Réal. Megalis frémit. Cersei avait gagné. Et, plus encore, elle l’avait épargnée.
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꧁  fourré d'or ou fourré de rouge  ꧂
un lion, messire, a toujours des griffes

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302, lune 2, semaine 4, jour 7 ➶ Port-Réal
Vous voilà prête, Majesté.

Megalis s’écarta pour laisser Cersei s’observer dans la glace. Celle-ci afficha un semblant de sourire. Obscur. Amer. Elle se leva pour s’approcher de la petite table au milieu de sa chambre et but une gorgée de vin. Plus le temps passait, plus elle en buvait. Megalis la regardait faire, l’œil inquiet, la mine éteinte. Sa reine sombrait peu à peu. Elle ne parvenait plus à lui vouer une once de haine, désormais, elle devait se l’admettre. Elle avait oublié la voix des siens et maintenant, c’étaient leurs visages qui devenaient flous. Alors elle s’accrochait à ce qu’il lui restait. À Cersei.

Majesté, lâcha la lionne, la voix absente. Mais à quel prix ?

Megalis baissa les yeux. Cersei avait payé le prix fort. Elle était devenue reine, certes. Avait imposé sur le trône de fer son nom, son sang. Les Lannister régnaient en maîtres sur Westeros, désormais. Mais la fière lionne n’avait plus de lionceau. Elle les avait perdus, tous, un par un. Après la destruction du Grand Septuaire de Baelor, la reine avait anéanti tous ses ennemis. Mais le petit Tommen, oh le pauvre petit Tommen, y avait perdu son aimée. Il avait suivi Margaery dans la mort. S’était suicidé. Et Megalis avait beau passer de nombreuses heures avec la reine, elle n’avait pas vu celle-ci verser une larme. En revanche, elle versait plus de vin. Toujours plus de vin. Se noyait-elle ?

Ta tante Jeyne était à mon service, quand nous étions plus jeunes. Le savais-tu ?
Oui, Majesté.
T’a-t-elle raconté la fois où nous étions parties rencontrer une sorcière ?

Dans la voix de la reine s’emmêlaient peurs et souvenirs. Pourtant, son sourire flottait toujours sur son visage. Noir. Douloureux. Pourquoi s’obstinait-elle ? Comment faisait-elle pour détenir tant de force ? Megalis s’approcha d’elle, le pas timide, et agita la tête.

Nous avions une dizaine d’années, combien exactement ? Je ne saurais te le dire… Ta tante a fui quand elle a vu la sorcière. Moi, je lui ai donné une goutte de sang… Elle m’a prédit trois enfants. « D’or seront leurs couronnes, et d’or seront leurs linceuls », dit-elle. « Reine tu seras, et puis en viendra une autre. Plus jeune, plus belle, pour prendre ta place et tout ce qui t'est cher... »
Ce ne sont que les prédictions d’une sorcière, Majesté…

Cersei étouffa un semblant de rire. Un pauvre reniflement, aussi sinistre que l’était son regard. Megalis comprenait. Elle n’était pas bien pieuse, encore moins au contact de la reine, mais si toutes les prédictions de la sorcière s’étaient jusqu’ici réalisées… Elle pouvait bien comprendre sa défiance. Elle lui sourit avec douceur.

Allons-y, Majesté. Ils doivent vous attendre.
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303, lune 2, semaine 1, jour 4 ➶ Port-Réal
L’air empestait déjà la mort. L’espoir s’en était allé, ainsi que la joie. Le regard trouble, Megalis demeurait aux côtés de Cersei. Elle la servirait fidèlement, jusqu’au bout. Elle lui serait loyale, toujours. Port-Réal était encerclé, et la reine avait eu beau faire entrer le peuple dans la cour, espérant convaincre l’envahisseuse soi-disant pacifique de ne pas s’y attaquer, le Donjon Rouge tomberait à son tour. C’était certain. Megalis mourrait ce jour-ci, elle en était intimement convaincue. Alors elle mourrait à son poste. Fidèle à sa reine. Jusqu’au dernier instant, elle vit son visage frémir d’espoir. Que la reine des Dragons renonce, qu’elle quitte leur terre. Qu’elle les laisse en paix. Mais l’espoir de Cersei s’éteignit quand l’ombre noire du dragon survola la ville. Le feu jaillit alors. Dévorant la porte principale que gardait la Compagnie Dorée. Et le port. L’horreur s’éleva de la ville. Les cris. Les pleurs. Les supplications. Puis les cloches. La ville se rendait.

Megalis osa, car elle savait qu’elles mourraient ce jour, approcher suffisamment de la reine pour toucher sa main. La prendre doucement. Comme un pardon.

Il reste peut-être un espoir, murmura-t-elle. La Citadelle de Maegor…
Vas-y. Réfugie-toi là-bas.
Majesté, je reste avec vous.

Cersei s’arracha brutalement à sa main. Elle se retourna vers elle, les yeux furieux, les yeux horrifiés, les yeux autoritaires. Même face à la mort, Cersei demeurait combative. Et l’admiration de Megalis s’amplifiait, encore. Elle aurait voulu vivre pour lui ressembler.

Je te relève de tes fonctions, lâcha sèchement Cersei. Va.
Majesté…
Tu m’as toujours obéi. Continue ainsi. Va.

Megalis recula lentement, ses yeux se remplissant de larmes. Elle bégaya, les lèvres tremblantes. Elle savait qu’elle voyait Cersei pour la dernière fois. Mais celle-ci lui offrait, encore, un espoir de s’en sortir. La Farman hocha la tête, se forçant à la garder droite. À rester fière.

Ce fut un honneur de vous servir, Majesté.

Cersei ne lui adressa pas un regard de plus, pas un sourire, pas un mot. Elle reposa calmement ses yeux sur sa cité qui s’effondrait. Alors Megalis se détourna d’elle, les larmes aux yeux, et quitta les appartements royaux pour trouver la sécurité du Bal de la Reine. Elle ne mourut pas ce jour-ci.
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303, lune 3, semaine 3, jour 4 ➶ Port-Réal
Elle errait en âme morte dans les couloirs du Donjon Rouge, du moins, là où les Immaculés lui permettaient d’aller. En fait, Megalis passait le plus clair de son temps dans ce qu’il restait des appartements de la reine. Au lendemain des combats, on avait trouvé son corps parmi les décombres des souterrains. Avec son jumeau, son seul amour, elle avait tenté de fuir. L’idée arrachait parfois un triste sourire à la Farman. Au moins, Cersei n’avait pas été seule au moment de sa mort. Jaime l’avait certainement rassurée dans leurs derniers instants. Il avait toujours été là pour elle. Fidèle à sa reine. Mort en la protégeant.

Megalis regardait autour d’elle, l’œil vide, incapable de savoir quoi faire désormais. Elle avait servi Cersei pendant presque cinq ans. L’avait suivie de part d’autre du Donjon Rouge, écoutant ses peines, ses colères et ses manigances, la soutenant de simples regards ou de pauvres mots quand elle le pouvait. Elle la coiffait, l’habillait, la rassurait… Et maintenant, quoi ? La chambre de Cersei n’était plus qu’un four à ciel ouvert, le mur côté ville avait été démoli par le feu, ne restait qu’une gueule ouverte d’où elle pouvait voir la cité aux toits de charbon. Megalis s’avança vers le rebord. Contempla la cité anéantie. Une larme roula le long de sa joue. Plus d’un mois plus tard, la disparition de sa reine était encore douloureuse. Son absence, insupportable. Il y avait comme un trou béant dans son cœur.

Lady Farman ?

Elle se retourna. Le nain était là. La fixant, l’œil inquiet. Megalis regarda à nouveau le vide – et si… ? Puis se recula, approchant de Tyrion. Elle s’inclina rapidement.

Lord Tyrion, le salua-t-elle la voix vide.

Il sourit doucement, visiblement, il était attristé pour elle. Mais dans le cœur de la Farman, il n’y avait que de la rancœur. Une amertume profonde envers tous ceux qu’elle considérait comme coupables de la mort de la reine. Le nain lui tendit un morceau de parchemin roulé entre ses doigts. Megalis le déplia lentement.

Suite au Grand Concile ayant eu lieu hier, j’ai été fait Main du Roi...
Car nous avons un roi, souffla Megalis, narquoise.
Brandon Stark, lui apprit Tyrion. En ma qualité de nouveau Gouverneur de l’Ouest et de Main du Roi… Je viens vous libérer. Vous pouvez rentrer chez vous.

Les yeux clairs de la jeune femme scrutèrent attentivement chaque mot, chaque lettre. La missive, signée par la Main, lui rendait effectivement sa liberté. Elle était libre. Libre de rentrer chez elle, de retrouver les siens. Un sourire, amer, ourla ses lèvres.
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303, lune 4, semaine 3, jour 3 ➶ Belle-Île
Elle avait oublié l’air marin, le goût du sel à ses lèvres, le vent dans ses cheveux. Elle retint son souffle alors que le navire accostait à Belle-Île. Elle crut étouffer dans son corset lorsqu’elle posa le pied sur les pontons. Une carriole l’attendait. Ils avaient été mis au courant de sa libération et de son retour imminent. Ils savaient qu’elle arrivait. Megalis monta, se laissa porter. Puis arriva, trop vite, bien trop vite, aux portes de son ancienne demeure. Dans sa robe noire brodée d’or et de quelques fils rouges, elle se présenta en étrangère aux portes. La grand-salle ne ressemblait en rien à ses souvenirs. Parce que la menace du vieux lion ne pesait plus sur eux depuis des années, sans doute, les Farman avaient redécoré les lieux. Le lion rouge des Reyne trônait fièrement aux côtés des navires Farman. Megalis traversa la pièce. À la table riaient des inconnus. L’un d’eux, à la place d’honneur, se leva. Elle retrouva Luthor, bien changé.

Tu es là.

Dans sa voix sonnaient les reproches. Il approcha d’elle avec méfiance, ses yeux la scrutant comme si elle n’avait jamais vécu ici. Comme si elle n’avait jamais été de son sang.

Habillée comme les lions, gronda-t-il sournoisement.
J’y ai été contrainte, murmura Megalis.

Le silence se fit dans la salle avant qu’à son tour ne vienne Willos. Lui, son frère, son sang, sa moitié. Son jumeau. Elle trembla de le revoir. Bien plus doux que leur aîné, il la prit dans ses bras. Megalis se laissa aller aux pleurs. Elle avait oublié jusqu’à son visage.

Tu es en vie, c’est ce qui compte.
Tu crois cela ?

Megalis sursauta. Cette voix, elle l’aurait reconnue entre mille. Elle s’éloigna de son frère pour regarder Eddara qui, arborant le lion rouge de sa maison de naissance, surpassait les limites imposées par son âge pour fondre sur elle. La vieille saisit sa petite-fille par le menton pour la regarder.

T’ont-ils brutalisée ? Martyrisée ? Humiliée ? Ont-ils pris ta vertu ?
Non, bonne-maman, je vous le jure.
Alors pourquoi diable portes-tu cet horrible accoutrement ? Quel deuil portes-tu, au juste ?

Celui de sa reine – mais elle ne pouvait le dire. Ici, en ces murs, elle ne pouvait être fidèle à Cersei plus longtemps. Une page se tournait définitivement. Megalis devait l’oublier. Elle hoqueta alors que sa grand-mère raffermissait sa prise sur sa mâchoire, un air dédaigneux et au mépris suintant peint au visage. Elle la lâcha brusquement.

Comment oses-tu te présenter ici ainsi vêtue, des années après avoir disparu ? Tu n’as jamais répondu à nos missives, n’as jamais donné le moindre signe de vie. Te souviens-tu seulement ce qu’ils nous ont fait ? Ce qu’ils m’ont arraché ? Je te l’ai tant raconté, mais as-tu oublié Castamere ?
Non, je vous le jure. Je vous suis toujours restée fidèle. J’ai été forcée de me fondre parmi eux pour survivre, j’ai été contrainte de servir les Lannister. Mais je ne vous ai jamais oubliés, je n’ai jamais oublié ni mon nom ni d’où je venais. Et je n’ai jamais été informée d’une quelconque missive, je vous le jure. Comme c’était convenu, j’épouserai Robar Fléaufort, j’aiderai notre famille à s’élever et se venger, je vous le jure, j’accomplirai mon devoir…
Il y a bien longtemps que Robar n’est plus. Et tu ne t’enquis même pas de l’absence de ton père…
Père…
Il est mort depuis des mois, cracha l’aïeule. Mort pour les Lannister sur une terre qui n’était pas la sienne, pour une guerre qui n’était pas la sienne.

Megalis consulta les regards de sa famille. Même Rowena semblait emplie de colère – elle, cette petite chose fragile, était-elle donc parvenue à s’élever ? Ravalant sa douleur, se forçant à croire ses propres mensonges, Megalis saisit, de ses doigts tremblants, les mains de sa grand-mère. Eddara la scruta attentivement, une sombre haine accrochée au visage.

Ils ont détruit notre famille. Souillé notre honneur. Piétiné notre nom. Pour tout cela, les Lannister paieront. Tous, jusqu’au dernier, nous les massacrerons. Et ce jour-là, nous reprendrons ce qui nous revient de droit, à commencer par la couronne Farman. Ici s’achève le règne du lion d’or.
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305, lune 6, semaine 3, jour 5 ➶ Port-Réal
Port-Réal se découpait au loin, les murs d’enceinte encore noircis encombrés d’échafaudages. La reconstruction de la ville avançait, et d’après la missive qu’ils avaient reçue plus tôt, les travaux du Donjon Rouge seraient bientôt terminés. C’était en cet honneur, et sans doute dans un ridicule espoir d’unifier les seigneurs sous le joug du nouvel usurpateur, qu’un grand tournoi aurait bientôt lieu. Les Farman, ainsi que bon nombre de nobles, y avaient été conviés. Ce n’était pas la première fois que Megalis revenait à la capitale – elle avait bien du mal à demeurer fidèle à Belcastel maintenant qu’elle avait goûté à la vie à la cour pendant si longtemps. Mais sa liberté retrouvée avait un goût agréable. Même l’absence de Cersei devenait supportable. Le deuil fut long, mais Megalis parvint à s’en remettre. Elle pleura longuement sa reine, regretta à de nombreux moments qu’elle ne soit pas là, mais aujourd’hui, elle s’affairait à mettre en pratique ses nombreux enseignements. Là où Mellara, sa faible mère, avait échoué à lui apprendre des choses, pauvre biche parmi les lions, Cersei avait su profiter de l’esprit aiguisé de Megalis pour en faire quelque chose.

Un jour, Megalis aussi serait reine. Elle le désirait ardemment. Qu’il s’agisse de la couronne de Port-Réal, de celle de Castral-Roc ou de Belle-Île. Peu importait. Même si elle devait gravir les échelons un à un, elle se disait que Cersei avait mis entre ses mains de précieuses cartes. Elle avait suivi les jeux de cour pendant des années, y avait affûté son esprit et son sens de l’observation. Peut-être serait-elle, un jour – bientôt – une redoutable joueuse du jeu des trônes. Mais elle serait joueuse comme l’avait été Cersei Lannister.

Dressée sur son cheval, elle regarda le petit cortège qui arrivait à sa hauteur. Par une trappe, Eddara l’observait, les yeux pleins d’espoir. À force d’efforts, Megalis avait regagné la confiance des siens. Et par tous les moyens, ils retrouveraient ce qui leur avait été volé. Et que le monde se prépare : tous les coups seraient permis. Un à un tomberont leurs ennemis, les Lannister les premiers. Et les pluies pleureront en leurs tanières, jusqu’à ce que plus personne ne les entende.
C y a l a n a


Megalis Farman
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Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes Empty Re: Megalis Farman ♛ Un lion a toujours des griffes

Message par Edmund Gargalen Mar 7 Mar - 7:35

Je proteste. Mon hygiène dentaire est irréprochable.

Bienvenue sur ton propre forum à la chrono bancale Twisted Evil
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Bienvenue collègue 13Mpanic2
Bon courage pour le reste de ta fiche 5heart2
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Valar dohaeris

Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne, soit on meurt

Te voilà validé !
Félicitations ! Ta fiche a été validée, et nous sommes très heureux de te compter parmi nous ! Tu seras rapidement ajouté au groupe correspondant à ta région, ce qui te donnera accès à l'entièreté du forum !

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N'hésite surtout pas à poser tes questions au staff, sur le forum ou sur discord, on se fera un plaisir de te répondre ! Amuse-toi bien !  


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