[PORT-REAL][EVENT] Le Prince, le Lord et le Gouverneur
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et le Gouverneur
« Bronn & Event
An 305 | Lune 11 | Semaine 4 | Jour 3
Port-Réal
— Et si je terrifiais votre fille tant que ça, elle n’avait qu’à s’éloigner de moi. Je ne l’ai jamais retenue.
Il laissa Baelor s’exprimer avant de reprendre à son tour :
— Oui, je vous ai rappelé des faits, lord Baelor. Parce qu’ils ont existé, parce que oui, vous avez perdu une partie de votre famille dans l’explosion du Grand Septuaire – et aujourd’hui l’on m’accuse moi d’avoir contribué à cette explosion ? Mais vous souhaitez revenir sur cette conversation à Hautjardin ? Soit. Alors parlons-en, lord Baelor, de ce moment où vous m’avez dit de bien choisir le seigneur que je fiefferais de Solfoyer et Noircouronne – ce que j’ai fait et que vous me reprochez maintenant. Parlons aussi de ma façon de gouverner, comme… Bronn fit mine de réfléchir et lança un regard vers Tyrion. Ah, oui, comme un Lannister. Bronn regarda de nouveau Baelor. Quant à vos vassaux que j’ai massacrés, lord Hightower, dois-je vous rappeler vos propres mots ? Vous les auriez tués vous-même pour une telle trahison.
Tyrion appuya le fait qu’il avait bien dérapé quant à son intervention au mariage d’Edmund. Bronn se tourna alors vers le prince de Dorne.
— Prince Edmund, je tiens à m’excuser platement pour cela.
Aelinor appuya encore une fois sur les origines de Bronn, car à ses yeux, aux saints yeux des Hightower, il ne serait jamais rien qu’un reître. Il réprima un reniflement moqueur, la laissa parler en s’interdisant de rouler des yeux. Quand elle eut enfin fini son interminable laïus, il s’avança lentement jusqu’à la barre.
— Je jure devant les Sept de dire la vérité, et seulement la vérité.
Puis après une brève œillade à la pauvre Desmera, qui n’avait rien demandé, il se tourna vers Aelinor.
— Je vais m’attacher à vous répondre précisément, lady Aelinor. Comme c’est pratique : tout à coup, nous passons de « votre intervention a provoqué l’extinction des Martell » à « votre venue a précipité un conflit latent », c’est fou comme deux façons de raconter les choses peuvent dire des choses différentes, n’est-ce pas ? La reine Cersei m’a donné un ordre et j’étais contraint d’obéir, si je ne l’avais pas fait, je serais mort. Voilà la réalité, et osez me contredire. Quant au fait d’être un reître ou un gouverneur, effectivement lady Aelinor, vous soulevez le premier point pour lequel vous me traînez devant la justice : je suis né roturier, et que je sois votre suzerain, vous êtes incapable de le supporter. Quant aux prétendues insultes de lord Baelor, effectivement, il me faudrait en apporter la preuve… Alors apportez la preuve que je souhaite « vous forcer à m’épouser », craintes que vous « partagez avec votre père depuis des lunes » alors que, je le rappelle, la seule et unique fois où j’ai parlé de mariage avec la maison Hightower était il y a deux ans. Mais apportez donc des preuves, prouvez donc à cette cour que je vous harcèle, que je m’en prends incessamment à vous, que j’ai une dent après vous, que je désire vous forcer à m’épouser : tout ce dont vous m’accusez, vous n’en avez aucune preuve, ma dame, et ça j’en suis certain.
Il marqua une brève pause avant de reprendre.
— J’ai emprisonné votre père, j’ai « fait main basse sur deux de vos fiefs » – en quelque sorte à la demande de votre père, je vous le rappelle. Quant aux prostituées, qu’est-ce que cela à voir avec ce procès, ma dame ? Les bordels sont-ils désormais illégaux ? « Chercher à faire sortir votre père de ses gonds pour l’emprisonner », vous pensez que je n’ai que ça à faire ? D’où tirez-vous cette accusation grotesque alors que je n’avais jusqu’alors jamais vu votre père ?
Les questions dérivèrent rapidement sur le mariage de Bronn, qui commençait à s’agacer sérieusement. Aelinor, en parfaite petite pétasse qu’elle était, menait maintenant l’interrogatoire. Quelle journée de merde.
— Je ne l’ai pas annoncé tout d’abord, pour la tranquillité de mon épouse, et pour nous laisser le temps de nous connaître. Je suis venu sans elle à Lancehélion pour cette même raison. Quant au prince de Dorne, j’admets avoir commis une réelle erreur. Et pour finir, je n’ai pas présenté la réponse faite à lord Cendregué parce que j’ai envoyé cette missive à Cendregué, pardi ! Je ne l’ai plus en ma possession depuis des mois. Quant au contrat, je ne sais plus où je l'ai mis, il doit être quelque part dans mes affaires, je présume.
Bronn planta son regard dans celui d’Aelinor.
— Vous avez fini, ou vous avez encore d’autres inepties sans aucun fondement à sortir ?
Il cala ses pouces derrière sa ceinture, désolé de ne pas avoir un bon duel à mort devant lui pour l'aider à se calmer. Manque de confiance criant mis à part, ne pouvaient-ils voir dans quel danger elle se trouvait depuis que cet accord avait été conclu ?! Ce n'était pas comme si le sire La Néra croulait sous les alliés et amis dans le Bief ou à la capitale ! S'il n'était pas averti du danger, il était nettement moins efficace pour le combattre ! Il tenta de se donner une contenance, passant la salle en revue afin d'enregistrer les réactions des autres seigneurs présents. De qui devrait-il se méfier ?
Il ne prêta guère attention aux déclarations de la Hightower, guère plus qu'à celle de Bronn, se contentant de lorgner chaque seigneur présent et de le défier d'avoir quelque chose à redire sur cette union secrète ; juste pour pouvoir avoir le plaisir de se défouler. Treyvir était trop loin pour qu'il lui dise sa façon de penser, malheureusement ! Mais quand il le reverrait, ils auraient une discussion privée qui ne serait pas piquée des hannetons!
Port-Real
Edmund était resté majoritairement silencieux depuis le début de l’audience, il était clair pour tous que le procès relevait plus du règlement de compte entre bieffois et que Dorne était bien en retrait. Le prince fronça cependant les sourcils lors de la mention de la mort de Myrcella et de ce qu'Aelinor avait nommé comme le début de la chute de Dorne. Il était vrai que Bronn avait été présent ce jour-là, Edmund aussi d’ailleurs. Si le Gargalen n’avait pas manqué à sa tâche, l’altercation aurait pu être évitée ou dans le meilleur des cas le seigneur de Bief aurait pu mourir ce jour-là. Leur évitant la suite d'événements sommes toute malheureux qui les avaient menés jusqu’ici.
Une autre information fit réagir le dornien, Bronn était dorénavant fiancé. Il jeta un coup d'œil dans la direction d’Aelinor, un regard d’incompréhension. Tout cela ne faisait aucun sens, il n’était pas de toute évidence en possession de l’ensemble des pièces du puzzle. Dépassé par la tournure du procès, il maudit une nouvelle fois sa place et Bran. À se demander si l’infirme avait non seulement daigné explorer ce que le futur allait lui réserver s’il le mettait à cette place. Roi qui n’avait d’ailleurs pas daigné venir aujourd’hui, peut-être qu’il lui demanderait une audience directe.
A la demande de Tyrion, il lui apporta la missive avant de retourner à sa place.
Event
Lord La Nera s’excusa auprès d’Edmund. Aelinor attendit un instant qu’Edmund s’exprime en le regardant, puis elle dit :
__ Je vous présente également mes excuses pour les accusations erronées à votre encontre, Lord La Nera.
Aelinor se fendit d’une révérence. Les mensonges de Bronn commençaient à lui courir sur le haricot, il prétendait ne jamais avoir vu son père alors que ce dernier lui avait prêté allégeance comme tous les seigneurs du Bief après sa nomination comme gouverneur. De qui se moquait-il ?
__ Je sais que c’est à l'accusation de prouver ces dires, Sire. J’y viens. Mais vous ne parlez que d’un chef d’accusation sur les 5 qui vous sont reprochés. Je vais donc tâcher de prouver également les autres.
Dès lors qu'il y avait un parricide, également jugé coupable de régicide comme Main du Roi, les tournes casaques pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient. A un moment donné la jouvencelle avait cru en la justice du Roi, quelle naïveté. Elle devait avoir oublié à ce moment-là par qui ils étaient tous gouvernés. Elle prit une grande inspiration avant de reprendre, comme celui dont elle usait avant que Bronn ne commence à harceler sa famille et elle et à tout faire pour leur pourrir la vie.
__ Le problème n’a jamais été que vous soyez né roturier Sire, vous avez gagné votre place et votre titre par votre fidélité aux Lannister. Le problème est et à toujours été votre comportement ainsi que votre gouvernance. Vous faites fi des droits de vos vassaux en spoliant leurs fiefs, oubliez tous vos devoirs quand il s’agit de protéger votre région contre les Fer-Nés et vous manquez de respect à un Prince plutôt que de discuter avec lui d’égal à égal. Je crains que vous souffriez d’un complexe d'infériorité qui vous amène à régner par la peur en exécutant traîtres et enfants sans distinction, en emprisonnant n’importe qui sous n’importe quel prétexte et en vous permettant dans le même temps tous les excès. Depuis le Grand Concil, je n’ai eu de cesse de vous proposer mon aide pour que vous n’ayez plus à souffrir de ce complexe. J’aurais pu vous apprendre à vous tenir, vous initier à la bonne gestion du pouvoir, qui jamais ne va sans devoir. Mais vous avez refusé cette aide, comme vous avez refusé celle de mon père, ce jour-là, à Hautjardin. Comme d’ailleurs, vous avez refusé de faire appel à vos vassaux contre les rebelles Peake et compagnie, préférant une armée levée par la Couronne. Ceci prouve que vous êtes prêts à mettre en péril la paix du Roi pour vous imposer, ceci prouve donc que le dernier chef d’accusation, soit le plus grave, est vrai.
Les allégations de Bronn à son encontre et à la charge de Baelor n’allaient pas faire avancer le procès, tout ceci n’était que du blabla inutile et complètement hors de propos. Elles ne méritaient donc aucune réponse.
__ Le non respect des lois de l’hospitalité et le manquement à la bienséance et au respect dû à un prince de Dorne ne fait aucun doute, vous vous êtes même excusés pour cela et c’est tout à votre honneur.
Elle hocha la tête.
__ La véracité de la rupture de fiançailles au-delà des prérogatives conférées par votre titre a été prouvée par le mot remis au Prince et par le fait que vous n’ayez pas cherché à en discuter avec le Prince Edmund avant votre venue à Dorne.
Fixant Lord Bronn avec un sourire, elle répéta :
__ Vous me confirmez donc être fiancé à Ombelline depuis 6 mois, avoir écrit une réponse positive à Lord Cendregué, avoir un contrat quelque part dans vos affaires et n’avoir pas songé que ces pièces vous seraient utiles lors de ce procès ? Si oui, j’ai fini.
Un sourire en coin se dessina sur son visage tandis qu’elle attendait sa réponse.
__ Cela fait donc 4 chefs d’accusation confirmés sur 5. A présent, je demande à la justice du Roi d’envoyer sur le champ des personnes neutres dans les appartements de Lord La Nera afin de trouver ce fameux contrat et j’appelle Lord Trevyr Cendregué à la barre afin qu’il me confirme, devant les Sept, avoir reçu cette réponse.
Aelinor jeta un œil aux assesseurs avant de se tourner vers Trevyr. Allait-il se parjurer à son tour ?
__ Merci prince Edmund.
L’œil avisé se pencha quelques instants sur le contenu de la lettre écrite portant le sceau de Bronn de la Nera. Rien de ce qu'il ne savait déjà n'en ressortait pour donner tord à son ami sur les fiançailles entre Damion Gargalen et Aelinor Hightower bien que maladroit dans ses propos et sa façon à lui d'exprimer son avis sur l'affaire. Au moins l'assistance semblait être captivée par la verve de Bronn et d'Aelinor Hightower. L'effet de voir des nobles régler leurs comptes sans aucun doute faisait office de divertissement pour la majorité d'entre eux. Pourtant l'affaire qu'il présidait était on ne peut plus sérieuse. Difficile de se faire un avis constructif autant pour lui que pour elle cependant et jusqu'ici Bronn rétablissait souvent une vérité dont le trait exagéré de lady Aelinor appuyé par son père manquait de preuves et de témoignages en sa faveur.
__ Merci de ces précisions qui je suis sûr sont écoutées avec attention par notre auditoire.
Il était assuré que la jeune dame devant lui avait un poing d'honneur à se défendre et à outrepasser peut-être un tantinet le déroulé de ce procès. Tyrion leva la main pour calmer la Hightower qui semblait ne plus pouvoir s'arrêter de parler se ravisant en la refermant devant sa bouche mimant un homme pensif. A l'appellation du lord de Cendregué l'ensemble de l'assemblée se mura dans un silence parsemée de murmures. Le nain observa silencieusement autour de lui cherchant du regard cette personne dont la Hightower semblait assurée de sa présence mais personne.
__ A l'évidence lord Cendregué n'est pas présent au sein de cette assemblée. Par chance nous sommes en présence de la principale intéressée. Laissons donc celle-ci s'exprimer sur le sujet. Lady Ombeline Cendregué, je vous prie de vous avancer.
Tyrion reprenait la main sur ce cafouillage dont certaines personnalités semblaient prendre malin plaisir à user.
Précisions :
Sentez vous libre d'intervenir en tant que témoin ou de fournir des preuves, et évidemment de commenter les postes des autres, toujours sur le même principe, si vous chuchotez, seul votre voisin est au courant de votre avis, si vous gueulez, tout le monde sait.
An 305, Lune 11, Semaine 4, Jour 3
Port-Réal
Les mots restent coincés dans sa gorge et elle se contente de presser ses mains sur son avant-bras, comme pour lui demander de la soutenir, comme pour s’excuser de son silence. Elle lui expliquera tout après, même si elle doit subir ses remontrances ensuite.
Elle serre ses doigts un peu plus fort sur l’avant-bras de son frère lorsqu’elle est appelée à la barre. Elle lui adresse un sourire désolé, avant de se lever pour rejoindre la barre ; elle s’incline devant le Conseil, consciente de sa position fragile.
— Je prie tout d’abord le tribunal d’excuser l’absence de Lord Cendregué. Mon frère a estimé qu’étant déjà moi-même présente à Port-Réal, sa place était au sein de notre fief pour s’en occuper.
Est-ce qu’elle insinuait que beaucoup de nobles jouaient les oisifs, à être ici au lieu de s’occuper de la gestion de leur domaine ? Elle n’oserait pas, voyons. Ombeline inspire doucement alors qu’elle s’assoit derrière la barre pour rassembler son courage et ses idées. Treyvir serait sans doute venu si Ombeline et Bronn n’avaient pas choisi de se fiancer il y a quelques jours à peine. Il ne l’aurait jamais laissé seule affronter la Justice si peu impartiale du Roi. Mais elle est grande, maintenant, et elle n’est pas aussi seule que le penserait son jumeau.
Il y a Bronn. Et elle a suffisamment confiance en lui pour ne pas reculer, maintenant.
— Je suis en effet fiancée à Lord La Nera. Il a été décidé que je serais officiellement traitée comme sa pupille dans un premier temps après le tournoi, afin de nous donner le temps de nous connaître et que je puisse me rétracter si je le souhaitais. Cela fait de ce fait six mois, si l’absence momentanée du contrat vous gêne tant. Dois-je en plus vous donner l’heure et la date de chacune de nos entrevues, Dame Aelinor ? Dois-je en décrire la teneur devant cette noble assemblée ?
Là où Aelinor tend à s’enflammer pour se défendre, Ombeline tente de rester sereine et factuelle, pour contraster avec son adversaire. Car ce n’est ni plus ni moins que son adversaire, au sein de ce tribunal. Leurs intérêts divergent trop pour qu’elles puissent s’entendre. De toute façon, elle n’a rien à se reprocher, pas même un mensonge ; elle déforme certes la réalité, mais elle ne ment pas ouvertement au Conseil.
— Dois-je aussi expliquer, dans ces circonstances, pourquoi Lord la Nera a eu la délicatesse de ne pas m’emmener à Dorne ? Pensez-vous vraiment qu’en plus de tout le reste, la présence de la fille d’une Noirmont reniée par sa famille aurait été bien vue au mariage du Prince Garlagen ? Souhaitez-vous secrètement un conflit entre le Bief et Dorne ? Peut-être le temps a-t-il adoucit la position de la famille Noirmont à l’égard de ma mère et de ses enfants, mais nous ne pouvions en être certains.
Présenter une autre facette de Bronn, une face avec des lacunes mais qui tente d’apprendre et de s’améliorer, qui ne cherche pas volontairement à créer un conflit avec Dorne. Il a déjà fait ses excuses au Prince Garlagen, mais ce n’est sans doute pas assez aux yeux des Hightower. Ils veulent voir Bronn tomber et, bien qu’Ombeline puisse comprendre pourquoi, elle ne les laissera pas faire sans se battre.
— Mais puis-je me permettre une question quelque peu indiscrète, puisque vous semblez si passionnée par ma propre vie privée ? Pourquoi, si Lord La Nera vous effrayait tant, avez-vous, je cite, n’eu de cesse de lui proposer votre aide ? Pardonnez-moi si je me trompe, mais voilà un comportement bien étrange.
À force de parler, il semblerait bien qu’Aelinor se contredise elle-même, peut-être par fatigue, ou parce qu’elle s’emmêle dans ses arguments. Ombeline a eu du mal à suivre tout son discours à s’endormir sur sa chaise, mais elle ne le regrette pas. Son jeu n’est pas fameux, en tant qu’alliée de Bronn ; tout ce qu’elle pourra dire pour faire vaciller la position d’Aelinor est le bienvenu, même si en soit, elle-même n’a rien contre la demoiselle.
Il n’y a pas la place pour la compassion en politique.
et le gouverneur
Comme je le craignais depuis l’intervention de Desmera, le procès avait tourné en la faveur de Lord la Nera. Du moins, c'est mon avis d’experte en botanique qui le dit. J’ai pu clairement voir des effets secondaires de certaines potions comme la somnolence s’infiltrer après le discours de Aelinor Hightower dans certaines personnes dont je ne donnerais pas les noms parmi le public par manque de connaissance. Oh ! Pas sur moi non, moi je suis captive à chaque parole, je parle des opposants. D’ailleurs la dernière à venir parler semblait dormir en prélude.
Voilà donc la fameuse fiancée de Lord la Nera qui se lève, et même si je ne la connais pas, je réalise que cette Ombeline Cendregué et moi avons beaucoup de connaissances en commun comme Duncan qui se tient non loin d’elle avant de se lever.
Son intervention est pour moi le coup final de ce procès envers ma vieille amie. Je me dis que toute l’accusation d’Aelinor qui n’a pas été soutenu par Desmera dans ses propos évasifs tenaient désormais sur le fait que la fameuse fiancé du Lord n’existait pas et que de ce fait, il la harcèle et la terrifie dans le seul but d’avoir sa main.
L’arrivée de cette jeune femme prouve désormais qu’il n’en est rien, que les fiançailles existent et que les peurs d’un mariage forcé n’ont pas lieu d’être. Cela me désole de voir ma vieille amie dans cette posture et je me dis de mon fort intérieur que je ne peux rien faire pour l’aider sinon hurler un ragot que Dame Desmera n’a pas tout dit par peur de représailles.
Seulement voilà, ce ne sont que des murmures, des ragots… Est ce seulement vrai ? Je commence à douter au vu des circonstances de ce procès sur le fait que mes amies n’ont pas inventé tout cela… Ce ne serait pas les premières femmes à enjoliver les faits pour obtenir un peu d’attention de la part des autres.
Et de l’attention dame Redwyne en à eu énormément de ma part, ce qui je tiens à préciser était mérité vu tout ce qu’elle a fait pour moi. Toutefois la question se pose. N’ai je pas été dupé moi aussi ?
Le souci pour l’accusation, c’est que quand les amies s’interrogent, il y a de quoi se poser des questions sur la survie de leur plaidoirie. Finalement, le coup qui pour moi provoque le doute absolu est la dernière question de la Cendregué : “Pourquoi proposer son aide à quelqu’un qui vous veut tant de maux ?”
Je connais Duncan et si cette femme est de sa famille et qu’elle a les même trait de caractère que lui, j’en conclu qu’elle est sincére et brut de pomme comme lui.
Je me tourne alors vers Desmera et marmonne vers elle remplit de doute des mots qui m’envahissent et que je ne peux réfréner : “Si ce procès est perdu pour les Hightowers qu’est ce qui va arriver à Aelinor ? Ton manque de courage à peut être provoquer sa perte, en as tu seulement conscience ?”
Je lui avais déjà lâché la main, mes mots étaient durs envers Desmera et je prenais progressivement une tangente dangereuse pour moi, celle de perdre son amitié en lui disant simplement ce que je pense de tout cela.
Je réalise alors que de dire ma vérité sur la situation s'avère bien dangereux pour moi qui suis seule ici. Mon seul soutien potentiel actuel serait ce Duncan, si Desmera m'abandonner mais est ce qu’il ferait tout ce qu’elle à fait pour moi jusqu’ici…Surement pas…Je réalise mon erreur, il est peut être déjà trop tard et je lui marmonne à nouveau pour rattraper cette gaffe diplomatique, sur un ton plus posé et inquiet :
“Pardonne moi… je… je n’aurais pas dû dire cela…”
Non je n’aurais clairement pas dû le dire…Maintenant je risque d’être abandonné en chemin. Avant que celle-ci ne réagisse sur mes deux propos, je fixe au loin Duncan et cherche son regard.
Mon fichu cœur se remet à battre la chamade… J’ai peur de l’avenir de ce procès pour tout ce qui m’entoure, mais aussi pour moi.
Vivement que cela se termine.
— Depuis quand les puissants sont jugés pour leurs décisions ?
Private something
Les mots de Telanie… Elle aurait pu me frapper avec une masse d’arme qu’elle ne m’aurait pas fait plus de mal. Fort heureusement à part @Guilhem , personne n’est assez proche pour l’entendre me parler ainsi. Malgré tous mes efforts, deux larmes roulent sur mes joues que j’essuie tout de suite. Je sais que c’est ma faute, je sais que j’ai merdé… mais je ne pouvais même pas mentir et même… comment mentir sans avoir préparé de mensonge ? J’avais cru lire dans le regard d’Aelinor que j’avais fait ce qu’il fallait… Mais c’était de toute manière ma faute… tout était toujours ma faute… parce que je n’étais pas assez forte, pas assez intelligente, pas assez courageuse, trop douce, trop gentille… Je répondis néanmoins à Telanie, alors que je pressais mes mains l’une contre l’autre, sur un ton si bas qu'elle seule pouvait entendre :
« Je n’avais pas à mentir. J’ai dit la vérité Telanie sur des faits. Je comprends ta réaction… »
Et je ne devais pas me montrer trop proche des Hightower non plus… Je jouais un dangereux double jeu… Je tournai légèrement la tête pour croiser le regard de mon épée-lige… Je n’avais qu’une envie, lui ordonner de me ramener dans mes appartements et de fermer la porte derrière moi pour que personne ne me dérange… Mais je ne pouvais pas… Je reviens à regarder le procès comme une sage petite poupée, ravalant tout au fond de moi. Tiens le coup Desmera… tiens le coup jusqu’à la fin du procès… par pitié.
et le gouverneur
Je remarqua l’émotion envahir mon ami, je lui avais fait mal, au plus profond de son être, je le percevais, je m’étais même déjà excusé avant même qu’elle ne donne ses explications.
Vérité, mensonge, tout cela n’avait pas réellement d’importance, je lui avais reproché son manque de courage, et çà elle pourrait m’en vouloir amèrement, à cela elle a dérouté sa réponse... Malheureusement ses explications me confirmèrent que j’avais raison.
Chacun de mes mots doivent être posés avec tacte et malheureusement, à ce jeu, je suis loin d’être habile. Desmera me connait de l’enfance, de notre voyage, elle sait à quel point je suis maladroite, mais puis-je seulement m’en servir d’excuse alors qu’elle va mal… Dois-je enfoncer le clou ? L’aider à se redresser ?
Je l’ai vu dans ces yeux, ce que je lui ai dit lui à retourner les sang, et l'a bouleversé. Je ne suis d’ailleurs pas la seul à l’avoir vu, son épée lige à croiser son regard et je sens que sa colére pourrait s’abattre sur moi tel un ange protecteur.
Suis-je sotte ou seulement inquiète pour mon autre amie Aelinor ? En tout cas je ne puis en rester là malgré mes excuses et continuent mes messes basses avec elle, à l'abri des oreilles indiscrètes.
“Je n’ai jamais prétendu que tu mentais ou que tu disais pas la vérité Desmera. Je ne t’ai pas dit non plus de le faire, mais rien que de parler du stress qui t’accable, aiderait Aelinor…Pardonne moi ma franchise et mon manque de tact, mais je suis inquiète pour elle, et je vois que toi pour l’aider désormais.”
En réalité, j’espérais naïvement que ce coup de pied au cul la ferait retourner à la barre pour dire ce qu’elle m’avait confié à moi seule… Peut être que c'était plus facile à penser qu' à faire, peut être que j’en espérais trop d’elle. Peut être que la tension grimpant, je n’étais pas l’amie dont elle avait besoin…
Je m’en voulais de dire ma vérité… Je la trouvais pourtant juste, mais aussi terriblement sévère. En signe de culpabilité, je récupère sa main pour lui montrer que je ne l'abandonne pas même si mes paroles sont dures à entendre.
Je veux juste protéger le peu d'amis que j’ai…
— Depuis quand les puissants sont jugés pour leurs décisions ?
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An 305 | Lune 11 | Semaine 4 | Jour 3
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— Et je m’excuse pour le tort causé à votre maisonnée ma dame, il tourna la tête vers lord Baelor. Monseigneur.
Hélas, les accusations pleuvaient de plus belle. Si les premières minutes du procès avaient pu lui paraître amusantes, ou du moins distrayantes, il s’agaçait d’entendre les jérémiades des Hightower. Alors pour contenir la remarque acerbe qui voulait lui échapper, et qui ne ferait que l’enfoncer plus encore dans une défaite évidente à ce procès, il se mura dans le silence. Il fixa Aelinor, hocha la tête tandis qu’elle parlait.
— Quatre chefs d’accusation confirmés sur cinq, vous dites, lady Aelinor ? Voudriez-vous prendre la place de lord Tyrion sur le trône ?
Il eut un bref sourire et se tourna vers Tyrion qui reprenait justement la main. Et qui appela Ombeline. Les putains de dieux soient putain de loués. Bronn regarda son épouse avec espoir, priant qu’elle ne le trahisse pas. Il ne put s’empêcher un rictus à sa pique bien cachée adressée à tous les seigneurs venus ici, bons chiens à la recherche d’un os à lécher, plutôt que de se mêler de leur cul et de s’occuper de leurs fiefs.
Avec un aplomb admirable, pleine de cette insolence que Bronn appréciait chez elle, Ombeline rabroua les Hightower et leurs arguments. Par sa simple existence, par sa parole, Ombeline venait peut-être bien de sauver le cul du Grand Argentier. Quand elle eut fini, il pensa que le moment était idéal pour finalement abattre ses cartes.
L’incestueuse de Cersei disait qu’au jeu des trônes, on gagnait ou on mourrait sans qu’il n’y ait de moyen terme. Une belle connerie que cela, l’on pouvait bien admettre sa défaite pour mieux revenir à l’assaut par derrière.
— Ce procès tourne en rond, lâcha-t-il avec aigreur. Finissons-en. Lord Tyrion, j’aimerais me confesser, si vous me le permettez.
Il adressa à Ombeline un sourire affable. Il lui devait beaucoup.
__ Merci pour votre témoignage lady Cendregué. Si j'en crois les paroles qui viennent d'être prononcées elles sont loin de la description que lady Aelinor Hightower fait de lord la Nera.
Le nain entendit plus que ce qu'il ne voulait entendre. Il n'empêche qu'il faudrait apporter une preuve écrite du contrat même si les paroles de lady Ombeline Cendregué semblaient sonner d'une véracité irrécusable. À en juger l'aplomb et le courage dont elle faisait preuve à témoigner devant audience, elle avait finie par lâcher une question directement adressée à lady Aelinor Hightower. Question qui restait elle même en suspens dans son esprit et qui devait sans doute faire cogiter un peu plus encore l'assemblée représentée ici présente.
Alors qu'il s'apprêtait à poursuivre les formalités et à rendre une première conclusion sur les témoignages et ce qu'il avait en sa possession, Bronn, reprit la parole. Tyrion se retourna comme légèrement surprit, une pointe de curiosité à son encontre et peut-être agacé que son vieil ami ne puisse le laisser procéder comme il convient. Pour autant c'est là qu'il fut le plus sonné. Au fond Bronn avait toujours été un homme ne dissimulant pas son franc parlé ni ne cachait son opinion et sa vérité. Mais quand il déclara vouloir se confesser, le nain comprit qui lui serait bien difficile à savoir d'avance ce qu'il allait prononcer. Ses lèvres se pincèrent, son regard fixé dans celui de lord la Nera traduisait à cet instant une certaine peur pour Bronn qui était devenu son ami. Le petit lion d'or dissimula au mieux sa vulnérabilité à l'égard de tous. Un simple hochement de tête, son index tapotant la table à côté de laquelle il ne voulait plus se résoudre à lâcher. Ses yeux finirent par se clore pour un instant ne laissant pas sa propre vulnérabilité se transmettre à autrui.
__ Procédez lord Bronn. Nous vous écoutons.
Tyrion baissa la tête dans la ponctuation grave de sa dernière parole laissant mourir ses mots au fond de sa gorge. Le nain observant le sol se murant dans le silence, il craignait la finalité de ce qu'il allait dire et faire entendre maintenant.
Précisions :
Sentez vous libre d'intervenir en tant que témoin ou de fournir des preuves, et évidemment de commenter les postes des autres, toujours sur le même principe, si vous chuchotez, seul votre voisin est au courant de votre avis, si vous gueulez, tout le monde sait.
Event
Bronn s'excusait pour les torts causés aux Hightower, mais comptait-il rendre les fiefs ? Et voilà qu'il plaisantait sur le fait qu'elle voulait monter sur le trône à la place de Tyrion. Était-ce parce qu'il ne comprenait pas les mots utilisés ou juste pour faire une boutade afin de détourner l'attention de ces crimes ? Aelinor sourira devant ce manque de sérieux avant de répondre :
__ Sire, ne vous déplaise, j’ai encore le droit de plaider pour l’accusation, et ainsi de rappeler les faits en utilisant les termes juridiques adéquates.
Tyrion reprit la main, Aelinor allait retourner s'asseoir lorsque Ombelline l'interpella. Contrairement à ce que cette dernière venait de prouver en moquant ouvertement la Hightower, pour la brune aux yeux céruléens, il y avait de la place pour la compassion et surtout pour le respect en politique, comme partout, même sur le champ de bataille. La jouvencelle s’avança à nouveau vers la barre où se trouvait Omelline et répondit calmement. Évidemment tout le monde n’avait pas le même sens du devoir qu'elle et elle en était consciente, mais ceux qui trouvaient sincèrement étrange le fait de faire face à la peur par devoir n’avait, soit jamais ressenti la peur, soit jamais eu le moindre devoir.
__ Lady Ombelline, c’est mon devoir d’apporter mon aide à mon Suzerain, mon devoir d’éclairer la voie également et, si mon père en avait décidé ainsi, cela aurait été mon devoir d’épouser Lord La Nera. N’avez vous jamais eu peur de quelqu’un ou d’une situation et rempli votre devoir aussi bien que possible malgré tout ? Vous avez participé au concours de tir à l’arc au tournoi, aussi je doute que vous manquiez de courage face à l’adversité. Permettez-moi donc de vous dire que même sans arc, je sais faire preuve de courage et je sais mettre de côté mes craintes pour l'intérêt général. Je suis fière de ne pas avoir fui la cour, mon seul regret, c’est de ne pas être parvenue à enseigner à Lord La Néra à se comporter en Suzerain du Bief, je vous souhaite de tout cœur de faire mieux que moi.
La Hightower aurait pu traiter la demi dornienne de menteuse, mais elle n’en fit rien, espérant pouvoir préserver la réputation de la Cendregué en braquant les yeux de tous sur Bronn. Quelle que soit la raison pour laquelle la jeune femme avait décidé de se ranger du coté de La Nera et de se parjurer pour lui, elle esperait qu’elle soit bonne et qu’elle n’aurait pas à pâtir de cette mésalliance et de ce mensonge. Mais maintenant que Bronn avait sorti son joker, il était temps pour Aelinor de sortir le sien.
__ J’ignorais que votre mère avait été reniée par sa famille, vous m’en voyez sincèrement désolée. Si je peux aider à apaiser vos relations avec Dorne d’une quelconque manière que ce soit, je serais ravie de vous rendre ce service. Mais effectivement, dans ce contexte, c’est très délicat de sa part de vous avoir évité Lancehélion, Cependant, si j’ai posé la question, c’est n’est pas parce que je m'intéresse à votre vie privée, mais uniquement parce qu’il a dit être fiancé depuis 6 mois alors que j’ai la preuve que ce n’est pas le cas.
Se tournant vers Tyrion, elle dit d’un voix forte :
__ J’appelle Gisella à la barre.
Puisque que le nain partageait tout avec son ami, il devait connaitre sa prostituée favorite, peut-être même l'avait-il déjà baisé puisqu'ils partageaient également les soirée de luxure et de débauche.
C'est alors que Lord Bronn voulut faire on confession et que Tyrion lui en donna l’autorisation. Aelinor fit donc signe à Gisella de rester où elle était et retourna s'asseoir.
« Je l’ai aidé, seulement mes peurs ou mon stress ne l’aideraient nullement, ne lui apporteraient rien et à moi des ennuis. Des choses dîtes dans le privé doivent parfois rester dans le privé. Aelinor n’avait besoin que je ne parle que de fait. De rien d’autre. »
J’avais envie de retirer ma main, de la repousser, de la gifler… Sans doute devrais-je. Mais Ombeline parlait, Aelinor… Bronn… J’avais la tête qui tournait horriblement et je n’avais qu’une envie, fuir d’ici, fuir de Port Réal et retourner sur mon île pour y être en paix. Je restais fixée sur Tyrion, Aelinor et Bronn qui semblait avoir un tour supplémentaire dans son sac. Je ne dis rien, je ne dis plus rien. Cela ne servait à rien. J’allais devoir expliquer à une noble l’importance de la diplomatie et de la politique… Mais c’était une autre histoire. Je me frottai le front de ma main libre en silence. Je n’avais plus envie de parler de toute manière. Je tournai à nouveau le regard brièvement vers mon épée-lige, dès que nous le pourrons, j’avais besoin qu’il me fasse sortir de cet endroit pour me ramener dans mes appartements et ensuite qu’il prépare notre départ pour La Treille d’ici quelques jours. Cela ressemblerait sans doute à une fuite… qu’importe.
et le Gouverneur
« Bronn & Event
An 305 | Lune 11 | Semaine 4 | Jour 3
Port-Réal
— Roh, souffla-t-il avec raucité, la voix à peine audible.
Une pute, sérieusement ? Il adressa à Gisella un regard lourd de sens : se sentait-elle délaissée pour venir témoigner ici ? Mais Bronn voulait se confesser et Tyrion le lui permit. Alors il s’avança d’un pas, joignant ses mains dans son dos dans une posture trop décontractée pour l’occasion.
— Mesdames, messeigneurs, je suis lord Bronn La Néra. Autrement connu comme le plouc, celui qui a priori a voulu forcer lady Aelinor à l’épouser, celui qui fait infiniment peur à cette même dame, celui qui a provoqué la mort de Myrcella Baratheon et l’extinction de la maison Martell, celui qui était avec la reine Cersei quand elle a fait exploser le Grand Septuaire, qui a entraîné l’extinction de la maison Tyrell… Je trouve tous ces alias un peu grossiers, mais nous n’allons pas revenir sur le sujet, nous l’avons assez évoqué. Il est toutefois un de ces surnoms qui dit probablement vrai : je suis un plouc. Hé oui, mesdames, messeigneurs, je ne suis hélas pas né dans la haute mais bien dans les bas-fonds de Culpucier.
Il haussa les épaules et tourna un air contrit vers l’assemblée.
— Je le confesse, je suis né roturier. Et oui, j’ai dû me salir les mains pour m’élever. Mais qu’on m’accuse au moins de ce que j’ai réellement fait, plutôt que d’altérer la réalité pour arranger son discours. Depuis tout à l’heure, je suis dépeint comme un monstre inhumain, presque comme étant la cause de la Guerre des Cinq Rois et de toutes ses horreurs. D’ailleurs, puisque le dénouement de ce procès semble soumis uniquement à nos mots, j’aimerais aborder la conversation que j’ai eue avec lady Aelinor, pas plus tard qu’hier. Conversation lors de laquelle j’ai tenté de m’excuser auprès d’elle, et qui m’a rétorqué que « encore une fois, je lui laissais la responsabilité de recoller les morceaux d’un Bief que j’avais brisé ». Qui ébranle la paix du roi en venant traîner son suzerain au sein d’un procès où toutes les accusations à mon encontre ne sont au final que des mensonges ?
Un instant, Bronn prit le temps de regarder les Hightower.
— Toutefois, en tant que Gouverneur du Sud et en tant que membre du Conseil Restreint, je suis prêt à faire des efforts afin de préserver la paix du roi. Car oui, je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche et je n’ai pas été élevé à grands renforts de mestres ou de septons. J’ai connu la faim, j’ai connu le froid, j’ai connu la pauvreté, et les bonnes manières et l’étiquette étaient reléguées au second plan. Alors, oui, quand j’ai vu des vassaux en apparence hostiles à ma personne s’allier à la principauté de Dorne, j’ai eu peur. Et j’ai commis une erreur. Plusieurs, même. Mais j’aurais aimé que certaines personnes soient plus… pédagogues, diplomates, dans leur façon de m’enseigner les choses, plutôt que de me menacer à demi-mots ou de m’insulter, ou encore de me diffamer. Mais je suis prêt à pardonner.
Il se tourna vers le prince de Dorne et inclina le buste avec courtoisie.
— Prince Edmund, je tiens à m’excuser sincèrement pour le tort qui vous a été causé, à vous, votre famille et votre région. L’interdiction des fiançailles entre votre maison et la maison Hightower n’a pas lieu d’être, je n’en ai pas le droit, alors considérez-la caduque. Lady Aelinor, mariez-vous bien, vous semblez tenir à cette union.
Puis il regarda lord Baelor.
— En guise de pardon envers la maison Hightower, je souhaite vous rendre sans discuter plus le fief de Noircouronne. J’aimerais également vous fieffer de Bandallon mais laisser Solfoyer à la maison Redwyne : j’en ai déjà cédé l’usufruit à dame Desmera, j’aimerais ne pas lui ôter le pain que je lui ai offert de la bouche. Le fief de Bandallon a été laissé sans seigneur depuis la fin de la guerre, et je suis certain que celui-ci n’appartient pas déjà à un vassal. Si lord Tyrion, en tant que Main du Roi, n’y voit aucune opposition, j’aimerais que ce procès se close sur un accord à l’amiable.
Il reposa les yeux sur Aelinor.
— Et j’ai une dernière chose à vous offrir, afin de peut-être renouer les liens entre nos deux familles : je me propose de célébrer votre mariage au plus tôt et à mes frais.
Et enfin, Bronn regarda Ombeline et lui adressa un sourire plus doux.
— Pour finir, je souhaiterais présenter publiquement mes excuses à mon épouse lady Ombeline. J’ai tu nos fiançailles pendant de longs mois dans l’espoir de la préserver, et je suis navré qu’elle se soit trouvée publiquement exposée ainsi. Mesdames, messeigneurs, merci de votre attention et encore une fois désolé d’avoir mis en péril la paix du roi.
Puis il recula d’un pas, reposant ses yeux sur l’assemblée.
__ Et bien c'est une... Confession aussi surprenante que généreuse de votre part lord de la Nera. Qu'en pense lord Hightower à ce sujet ? Merci.. pour votre intervention lord de la Nera.
Tyrion se racla la gorge, cherchant au fond de lui comment rebondir à ce qui venait d'être déclaré. Il y avait ici de quoi donner à la maison Hightower les meilleures raisons d'entendre et d'écouter au détriment de ce qu'ils avaient fais jusqu'ici. Procéder ici à faire passé un procès aussi important pour le plus grand scandale de l'année à peine voilée de courtoisie et soupoudré d'hypocrisie mais il se garderait bien de dire le fond de sa pensé ici. Non rien n'était moins sur à l'idée que ce procès se termine à la hauteur et dans la mesure de ce qu'on attendait de la noblesse dorée du Bief et de la cour du roi. La prostituée avait été sollicitée et lui même savait pertinemment qu'après une telle offre faite aux Hightower leur permettant de rester raisonnable dans leurs choix de paroles et d'actes il aurait mieux fallut s'abstenir.
__ Je vous prie avancez-vous et dites ce que vous avez à dire.
Tyrion tendait sa main en direction de Gisella afin qu'elle puisse à son tour parler. Décidément les curieux et la noblesse dans cette assemblée auraient tout vu.
Précisions :
Sentez vous libre d'intervenir en tant que témoin ou de fournir des preuves, et évidemment de commenter les postes des autres, toujours sur le même principe, si vous chuchotez, seul votre voisin est au courant de votre avis, si vous gueulez, tout le monde sait.
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