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[PORT-REAL] Un secret de famille | Duncan Flowers

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Message par Aelinor Hightower Lun 28 Aoû - 20:44




Un secret de famille








Duncan Flowers








Quand Leyton était mort, seule Malora Hightower, celle qu’on surnommait la vierge folle était avec lui. Depuis 289, suite à l’attaque des Fer-Nés sur Villevieille, ils étaient tous deux enfermés dans la Tour de la Vierge à faire, nul ne savait quoi. C’était donc elle qui avait annoncé la mort du Seigneur de Grand Tour à toute la famille, se décidant enfin à sortir de son isolement, elle qui déjà, avait rompu tous liens avec le monde extérieur bien avant que son père ne la rejoigne. Aelinor ignorait la raison de tout cela et à chaque fois qu’elle avait posé des questions, elle avait été plutôt mal reçue. Alors, elle avait laissé le silence s’installer sur ces deux mystère et elle ne savait rien de sa tante et pas grand chose de son grand père qui avait disparu alors qu’elle n’était qu’une enfant. Un tas de rumeurs circulaient sur les deux protagonistes de ce mystère familial, ce secret si bien gardé. Petite, elle avait beau laisser libre court à son imagination, aucune explication ne trouvait grâce à ces yeux, puis peu à peu, elle s’était désintéressée de cette histoire dont personne ne voulait lui parler pour se concentrer sur des choses plus concrètes, à savoir son propre avenir. Mais tout ce temps, elle n’aurait songé une seconde que sa famille parfaite portrait le poids d’une infamie, et pourtant, même si cela n’expliquait pas tout, c’était bien ce qui avait valu à l’aînée des sœurs de Lord Baelor Hightower son surnom et le fait de vivre recluse dans sa tour.

__ Aelinor, j’ai quelque chose d’important à te dire. Malora n’a pas toujours été enfermée dans la Tour de la Vierge, c’était une belle jeune femme fut un temps, promise à un bel avenir en tant que Lady Cendregué.


La brune aux yeux céruléens accusa la coup. Son père l’avait convoquée une fois de plus, elle pensait que c’était pour l’engueuler, encore, ou lui donner des nouvelles d’Aegon, ou lui rappeler qu’au moindre écart de conduite, elle ne serait plus rien. Mais non. C’était pour lui raconter une toute autre histoire, celle qui avait engendré les tensions entre la Maison Cendregué et la Maison Hightower. Il lui expliqua tout et lui dit d’aller voir Duncan pour lui donner un présent de la part de Malora. Ainsi, après que son père lui ait tout raconté, elle gagna sa chambre et resta interdite devant ce qu’elle devait remettre au Flowers. Elle était tellement sous le choc de la nouvelle qu’elle ne pensait pas aux implications politiques et stratégiques de cette histoire, en revanche, elle était contente de savoir enfin les raisons du froid glacial qui régnait entre Villevieille et Cendregué et de pouvoir, peut-être, y mettre un terme. Cependant, porter ce si lourd secret était un fardeau supplémentaire pour ses frêles épaules, mais le pater familias avait été clair, avec toutes les fois où il avait lui même été incorrecte avec Lord Theoden et son épouse, il ne pouvait pas être celui qui briserait le silence et apaiserait la haine. Cela devait être elle, alors elle pria longtemps, longtemps avant de se décider à rejoindre les appartements d’Ombeline pour y trouver son épée lige. Tellement longtemps que la nuit était tombée et que les couloirs du Donjon Rouge s’étaient vidés.


Un morceau de tissus blanc aussi doux qu’un lange et un ruban d’un bleu tendre emballait un parchemin lui même replié sur quelque chose de dur. Mais la jouvencelle n’osa pas ouvrir ce que la Vierge folle réservait pour son fils unique. Un dernier coup d'œil à son miroir et elle prit l’objet du pêcher avant de quitter la pièce, accompagnée de Ser Creighton. Elle était vêtue d’une robe de coton damassé vert au large décolleté carré et aux manches ajustées qui serrait sa taille corsetée et ceinte d’une ceinture de bronze et de grenats. Une simple chaîne disparaissait dans son décolleté et ses boucles d’oreilles assorties à la ceinture se détachaient entre les mèches libres qui s‘échappaient de son chignon de tresses. Arrivée non loin de la chambre de la Dame de Cendregué, elle trouva un garde en faction à qui elle demanda poliment à parler à Ser Duncan, ne pouvant éviter, malgré ses précautions, son regard noir. Elle avait espéré que le thé partagé avec Lady Ombeline aurait quelque peu changer la donne, mais il fallait croire qu’on enterrait pas la hache de guerre si facilement.


Pourtant rompue à l’exercice de faire bonne figure en toute circonstances, Aelinor se laissa gagner par l’angoisse dans l’ambiance pesante qui régnait ici depuis son arrivée intempestive. Et le scandale dans tout cela ? Peu importe le scandale avait dit Baelor, ce secret avait déjà coûté bien trop cher au Bief pour continuer à cacher la vérité pour que soit maintenue l’illusion de perfection de la Maison Hightower. Oui, certes, mais la pucelle n’en était pas moins gênée et outrée. Après sa tante Lynce qui avait trompé son époux et forniqué avec un Prince Marchand Lysien, voici qu’une autre tante avait fauté. Son petit monde se délitait sous ses yeux et les tâches sur le blanc immaculé de la Tour grossissaient à vue d’œil.

__ Puisse la jouvencelle préserver ma vertu.


Murmura-t-elle afin de ne jamais ajouter une tâche supplémentaire sur la bannière qu’elle portait aux nues.



Aelinor Hightower
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La nuit était tombée depuis un certain temps déjà, et Duncan se trouvait dans les appartements d'Ombeline. Il y avait une paillasse dans un coin du petit salon attenant à la chambre de la dame de Cendregué afin de pouvoir répondre à ses appels. D'ailleurs si un problème se présentait à la porte, il serait le premier à le recevoir comme il se devait.

Ombeline était dans sa chambre, la porte close et aucun bruit derrière, Duncan espérait qu'elle s'était endormie. De son côté, il était assis à table, un plateau de cyvose sous les yeux, un jeune homme face à lui. Duncan l'avait pris pour écuyer suite à la requête d'Aloyse Kenning et il s'en trouvait bien. Le petit frère de la dame était assidu et avait l'esprit vif. Il progressait rapidement, que ce soit en lice ou au service. Mais le bâtard n'était pas concentré sur la partie. Les pions lui rappelaient trop le procès en cours et les seigneurs venus assister au spectacle. C'était le problème des jeux de plateau. L'esprit partait en balade et lui montrait les pires des possibilités. Cendregué avait beaucoup à perdre, et Ombeline plus encore. Intérieurement, il se demandait s'ils n'auraient pas mieux fait de se tenir aux côtés des autres lords du Bief, et loin de Bronn. Mais pour Ombeline, le seigneur La Néra était la meilleure protection ; et, s'il n'était totalement convaincu par l'homme, ses titres protégeaient Ombeline des ombres de Morren... Tant qu'il gardait ses titres et honneur... Et c'était là que le bât blessait.

Le bâtard portait des braies de lin vert tendre et une tunique écru de la même matière. Il venait de poser une dernière pièce, qui si le jeune homme continuait sur sa lancée, mettrait fin au jeu avec une victoire pour le Kenning, quand la porte s'ouvrit pour laisser entrer Bill. Le garde au gabarit de bûcheron était le garde en faction ce soir, un homme solide et sérieux, sur qui il pouvait compter.  Le chevalier lui faisait suffisamment confiance pour lui confier la garde de la porte quand lui-même allait se reposer. Cyrus Kenning se leva et alla voir ce que voulait le garde, avant de revenir près du chevalier. Si Bill n'avait pas l'air nerveux, Cyrus l'était, lui. Le chevalier coula un oeil en direction de sa hache posée non loin de la porte en cas de danger, et de son épée posée à portée de main. Il écouta le message en fronçant les sourcils, inquiet lui aussi. Lady Aelinor Hightower ? Que faisait-elle ici, à cette heure de la nuit ? Que voulait-elle à Ombeline ? Mais non, le message était pour lui. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui vouloir ? A lui ?! « Merci. Dis-lui que je viens », répondit-il avant que le garde ne referme la porte pour ensuite transmettre le message à la dame. Duncan pouvait voir les mêmes interrogations que lui dans le regard du jeune Kenning, mais il était suffisamment sage pour ne pas poser la question à voix haute. Duncan passa un pourpoint sans décorations du même vert que ses braies, ramassa son épée et la boucla autour de sa taille avant de se diriger vers l'huis, alors que le garçon s'approchait lui aussi de la porte. Duncan l'arrêta et l'instruisit, « Veille sur Dame Ombeline. Si tu entends des bruits de combat, barre la porte et réveille-la. Elle saura quoi faire. Protège-la de ta vie. » Sans doute un peu dramatique, mais Bill avait mentionné que la dame était accompagnée de son protecteur, et Duncan était d'un naturel prudent. Il franchit le seuil de l'appartement.

Elle avait pris le temps de se vêtir et de se coiffer avec soin. Il ne l'avait jamais vue apprêtée autrement que sur son trente-et-un. Pas une urgence, donc. Mais pourquoi venir le trouver à cette heure si ce n'était pas une urgence ? Est-ce que cela ne pouvait attendre le lendemain ? Et pourquoi lui, surtout ? Les Hightower n'avaient-ils pas assez de laquais et de lèches-bottes qu'il leur fallait en chercher dans d'autres Maisons ? Pourquoi avoir choisi son épée lige plutôt que sa suivante pour cette visite ?

Il était simple chevalier, sans fief, et pire, bâtard. Il avait toujours évité de croiser la dame de la Haute Tour autant que possible. Ses regards lui avaient toujours donné l'impression qu'il puait le purin et qu'il ne valait pas mieux que les porcs dans la fange. Quand il n'avait pu l'éviter il s'était montré poli et courtois, faisant profil bas sans chercher à faire la conversation. Son père lui avait dit de se méfier de cette famille aux ambitions aussi hautes que leur tour, et à la fierté démesurée. Et jusque-là, feu le lord Cendregué avait toujours eu raison, de ce que Duncan avait pu voir. Même le procès qui était leur raison de se trouver à la capitale avait pour témoins et accusateurs les Hightower. Ne pouvaient-ils comprendre que leurs revendications menaçaient la paix du royaume ? Ils se voyaient certainement suzerains du Bief, alors même qu'ils en détenaient déjà le plus grand port et la ville la plus riche. N'en auraient-ils jamais assez ? Duncan avança d'un pas dans le couloir et referma doucement la porte derrière lui, afin de ne pas réveiller Ombeline. Elle dormait déjà si mal d'habitude, et le procès n'améliorait pas les choses. Et ainsi Cyrus aurait le temps de barrer la porte si une rixe se déclarait. Même si Duncan tombait, il y aurait un défenseur valeureux aux côtés d'Ombeline.

« Lady Aelinor, » Il s'inclina poliment pour la saluer. Son ton n'était pas ouvertement froid, mais il était loin d'être chaleureux. Son regard indiquait un mélange de méfiance, d'inquiétude et de curiosité. Il salua ensuite le chevalier qui accompagnait la dame, « Ser Creighton. Le bonsoir. », Son regard revint se poser sur la brune, « En quoi puis-je vous être utile, ma Dame ? » Il évita d'ajouter quelle surprise c'était de la voir à cette heure tardive... Il savait rester courtois, lui.

Elle était venue en personne, il supposait que c'était donc une affaire d'importance. Il se demandait ce que les Hightower avaient encore inventé pour mettre des bâtons dans les roues de Cendregué. Comme si le procès ne suffisait pas ! Autant en venir aux faits, directement. Plus vite elle était partie, plus vite il serait tranquille. Il observa brièvement Ser Creighton, afin de juger s'il aurait besoin de son épée, avant de porter toute son attention sur la dame qui lui faisait face. Bill s'était un peu écarté pour leur laisser de l'espace et de la discrétion, mais il restait à proximité en cas de besoin. Que faisait-elle là ?
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Message par Aelinor Hightower Sam 2 Sep - 14:43




Un secret de famille








Duncan Flowers






Aelinor ignorait tout des dissensions internes à la famille d’Ombeline et évidemment vue les tensions entre les Maisons Cendregué et Hightower, la jeune femme et son Lord de frère n’avaient pas demandé le soutien de Baelor. Probablement d’ailleurs, ne l’aurait-il pas obtenu jusqu’ici. Mais désormais, Malora était sortie de sa cachette et Leyton était mort. Nul ne savait ce que réservait l’avenir, mais suite à une longue conversation avec sa sœur dont personne ne connaissait la teneur, Baelor avait décidé d’enterrer la hache de guerre et de faire sa fille l’artisane de la paix. Peu importe le mariage prévu entre la demi-dornienne et Bronn La Néra, peu importe les titres de ce dernier et ce qu’il avait fait subir aux habitants de Grand Tour, peu importe le procès et son issue. Il était hors de question que les petits jeux malsains de Bronn aient une quelconque incidence sur l’entente et la cohésion entre les seigneurs du Bief. Mais la jouvencelle était nerveuse, terriblement nerveuse. L’idée de révéler ce secret lui nouait le ventre, les enjeux aussi, l’heure avancée et le fait de s’entretenir avec l’épée lige d’Ombeline Cendregué, allié de Bronn lui faisait craindre le pire. Mais heureusement Creighton veillait au grain, la brune avait toute confiance en lui, comme ce devait être le cas de la fille de Theoden envers son bâtard.


Quand l'impressionnant chevalier vint lui annoncer que Duncan arrivait, elle sursauta presque, tirée de sa rêverie et de ses réflexions par son retour. Elle répondit avec un bref sourire, incapable de prooncer le moindre mot. Elle tenta de se reprendre avant l’arrivée de son interlocuteur et pour se faire, elle prit plusieurs grandes inspirations qu’elle expira le plus lentement. Par les Sept, comment est-ce possible que je sois plus nerveuse maintenant que lors du procès ! Elle s’en voulait de ne pas contrôler ses nerfs elle qui d’habitude savait jouer ce jeu mieux que personne. Cela lui rappelait étrangement sa rencontre avec Tyldr Salfalaise, elle ressentait presque la même peur, mais pourquoi ? Si l’entrevue avec le fer-Né aurait réellement pu tourner au désastre, celle-ci ne pouvait, au pire, qu’aboutir sur un peu plus de haine entre Cendregué et Villevieille, et quoi ? Elle ne risquait pas sa vie, elle ne risquait pas sa vertu, elle ne risquait rien ! Alors pourquoi ses mains tremblaient ainsi ? Seulement parce que sa représentation de la famille parfaite et pieuse venait de prendre une énorme claque ? Parce que cet homme qu’elle allait rencontrer pourrait bien être l’agent de Bronn ? C’étaient en vérité deux raisons plutôt valable de se méfier, mais elle ne s’en trouvait pas moins ridicule d’angoisser à ce point. Alors elle se répéta ce qu’elle se répétait souvent pour se donner du courage. Le sang des rois de Villevieille coule en toi, fais face comme tes aïeux et garde foi en les Sept, alors, personne ne pourra rien contre toi.


Pourtant, elle était bien consciente que si la situation dégénérait, Creighton aurait beau donner sa vie pour lui permettre de s’enfuir, elle n’irait pas loin. Elle n’était pas comme Ombeline et d’ailleurs, à part dans les couloirs de Lancehélion en pleurant en apprenant ce que contenait la missive remise à Edmund par Bronn, elle n’avait pas couru depuis des années. Et ce jour-là, elle ne devait pas être allée bien vite en vérité. Son chevalier se retrouverait seul face à au moins deux hommes qui seraient probablement rejoints par d’autres si des bruits de lutte se faisaient entendre. Et tandis qu’il approchait, d’un pas vif mais durant un temps qui lui parut une éternité, elle tentait de trouver une stratégie de repli cohérente. Or en soi, cela n'avait aucun sens, la situation n’avait aucune raison de s’envenimer.

__ Ser Duncan !


Fit-elle un peu fort et sur un ton bien plus autoritaire qu’elle ne l’aurait souhaité tandis que son épée lige inclinait la tête pour saluer son homologue.

__ Bonsoir.


Reprit la brune aux yeux céruléens plus doucement. Non mais vraiment, Aelinor, reprends toi, au nom du ciel ! Elle prit le temps de sourire pour réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir dire et se calmer un peu.

__ Je vous remercie d’accepter de me voir. J’ai conscience que l’entente entre nos deux familles n’est pas au beau fixe et que vous devez être fort surpris de me voir ici, surtout à cette heure.


Elle baissa la tête en marmonnant pour elle même.

__ Oui, c’est le moins qu’on puisse dire.


L’entente, la visite, l’heure, rien n’allait. Elle dodelina de la tête en se faisant la remarque et en se disant que cela aurait pu attendre le lendemain. Certes, mais d’une part, elle ne savait pas de quoi serait fait le lendemain, à tout moment elle pouvait être amenée à quitter la capitale, être enlevée par Bronn, enfermée par la Main, exécutée par le Roi, obligée de fuir pour éviter l’une de ses trois options. D’autre part, il lui avait fallu la journée pour trouver le courage de venir et de tout avouer à Duncan, alors même si le lendemain se déroulait sans la moindre ombre au tableau, elle doutait fort qu’après une nuit agitée elle retrouverait la foi de revenir en ces lieux, en plein jour, avec encore plus de gardes et peut-être même Bronn non loin. Enfin, elle était là, et il aurait été terriblement inadéquat de repartir maintenant. Donc elle devait à présent aller jusqu’au bout. Se redressant alors, elle demanda :

__ Pouvons-nous nous entretenir en privé Ser ?


Creighton était, comme à son habitude, d'un calme olympien. Il sentait bien que sa dame était terriblement nerveuse, mais à part les ragots qui pourraient découler de cette rencontre bien trop tardive à son goût, il ne comprenait pas pourquoi. Cela dit, il connaissait suffisamment Aelinor pour savoir qu’elle était têtue comme une mule et qu’il était inutile d’essayer de la dissuader de se rendre dans les appartements d’Ombelline en pleine nuit. Il avait été témoin de tous ses états d’âme durant cette journée riche en émotions et savait donc pourquoi ils étaient là, rien de si dramatique, à part pour la jouvencelle en somme. Il se disait qu’ils avaient affaire à un chevalier, tout comme lui, et que le fait que se soit un bâtard ne faisait pas de lui un assassin de sang froid. De toute façon, il avait prêté serment et ne s’en prendrait pas à une femme, il n’y avait donc aucune raison de s’en faire, ni aucune raison de sortir son épée ou de ne serait-ce que poser la main sur la garde. Il avait eu nettement plus peur quand elle avait fait arrêter le bateau et fait face au Fer-Né ou même quand elle était seulement à Belle-Île en train de négocier un pacte de non agression avec les Fer-Nés pour protéger les côtes du Bief de leurs incursions. Megalis avait beau être son amie, il lui semblait alors évident que la Farman et la Greyjoy à fortiori n’auraient pas hésité une seule seconde avant de la faire enfermer si, en raison de son foutu caractère, elles n’avaient pu trouver un terrain d’entente. Il avait d’ailleurs senti la situation se tendre à certains moments, et pourtant, la brune avait su garder son calme et sa raison. Alors pourquoi, là, se noyait-elle dans un verre d’eau ? En y repensant, elle était un peu étrange depuis quelques jours, elle dormait mal, se réveillait la nuit, se levait nettement plus tard qu’à l’accoutumée. C’était ainsi depuis leur arrivée à Port-Réal, était-ce dû au procès ou à autre chose ?



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L'attitude de la dame de Haute Tour était étrange. Il la connaissait fort peu, mais elle semblait bien moins sûre d'elle-même qu'il ne l'avait jamais vue. Elle avait toujours dégagé un air de maîtrise et de supériorité, mais à l'heure actuelle Duncan aurait pu l'intimider d'un seul regard. Malgré tout, son protecteur était, lui, bien plus serein. Ce qui ne rassurait pas le chevalier pour autant, mais le rendait d'autant plus méfiant.

Elle énonçait des évidences à voix haute, et il ne pouvait que hocher la tête en accord avec ses dires. Oui sa présence en ces lieux et à cette heure amenait beaucoup de questions. Que lui voulait-elle à lui ? En toute logique, elle aurait dû s'adresser à sa soeur en priorité. Ou aux chevaliers de sa Maison, dans le pire des cas. Il l'observait afin d'avoir un indice sur ses intentions.

Mais elle finit par se redresser et sembler retrouver de son calme, avant de lui demander un entretien en privé. Comme si venir le trouver à cette heure n'était pas suffisant, et qu'il fallait en plus se cacher. Mais pourquoi ? Au moins, il était quasiment certain qu'elle ne se collerait pas à lui à l'instar de la demoiselle d'Herbeval. Avait-elle eu vent du comportement  osé de la demoiselle à son égard ? Etait-elle là à cette heure pour essayer de le faire chanter ?En cela il serait sauf. Il hocha la tête en signe d'assentiment. « Ma dame se repose, mais il y a un appartement qui vient d'être libéré un peu plus loin dans le couloir, si cela vous agrée. » Les occupants avaient du quitter Port-Réal pour rentrer chez eux dans les Terres de l'Orage, et le personnel du Donjon avait été occupé au nettoyage toute la journée.

Duncan entrouvrit la porte de la chambre d'Ombeline et s'adressa à son écuyer, « Va me chercher une chandelle, ensuite, tu pourras aller dormir. Ne m'attends pas. » Il avait l'impression qu'il en aurait pour un certain temps avant de pouvoir trouver son lit. Et Bill monterait la garde devant la porte.

Une fois la chandelle allumée en main, Duncan guida les Hightower jusqu'à une chambre trois portes plus loin, qu'il ouvrit avant de prendre quelques bougies supplémentaires dans la caisse à l'entrée. Il en planta deux dans un chandelier et les alluma, éclairant ainsi la pièce un peu mieux. La pièce était moins grande que celle allouée à Ombeline, et certainement que celle de la Dame de Villevieille. Il n'y avait qu'une seule pièce, un lit à baldaquin se dressait dans un coin, non loin d'un bahut de belle taille. Au milieu de la pièce, une table et quelques chaises. Un coffre le long d'un mur, un tas de bois près de l'âtre. L'air sentait la cire et les herbes fraîches, et il n'y avait pas de poussière. Personne n'était présent non plus. Duncan se rendit jusqu'au lit pour en tirer le rideau et vérifier qu'aucun serviteur ne se trouvait à y dormir. Personne, ils étaient seuls. Oui c'était certainement bien plus rudimentaire que la chambre d'Ombeline, mais cela ferait l'affaire, si elle cherchait de la discrétion. Il tira une chaise qu'il présenta à la dame pour qu'elle s'asseye avant de s'installer sur une autre de l'autre côté de la table. Ser Creighton se chargerait de la porte, il n'en doutait pas. Assis sur son siège, les mains croisées posées sur la table ; il lui demanda, sans la quitter des yeux pour essayer de lire ses intentions,

« Bien. Qu'avez-vous de si urgent et terrible à me confier, qui ne puisse tolérer le soleil ou la compagnie ? » Franc et direct, il n'avait que peu de goût pour les jeux de cour auxquels la dame excellait. Il passerait peut-être pour impoli, mais tant pis. Les Hightower avaient des centaines d'hommes sous leur commandement, pourquoi auraient-ils besoin de l'aide de Cendregué ? Y avait-il un complot en marche ?
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Message par Aelinor Hightower Dim 17 Sep - 21:35




Un secret de famille








Duncan Flowers





__ Oui, je vous remercie.


Aelinor suivit Duncan dans le couloir, puis, avant d’entrer dans la chambre, elle se tourna vers son protecteur et lui demanda de l’attendre ici. Il ne représentait aucune menace et il pouvait tout entendre de ce qu’elle avait à dire à Duncan, mais elle pensait ainsi donner un signe de confiance en faveur d’une certaine entente. Après tout son épée lige était là pour la protéger dans les couloirs du Donjon rouge, ici, il fallait en tout cas l’espérer, elle n’avait besoin d’aucune protection. Ser Creighton plongea un regard inquisiteur sur le bâtard, mais il accepta, à contre-cœur, de ne pas suivre Aelinor dans la chambre libérée. En effet, à moins que le chevalier pète un plomb, il serait fou de s’en prendre à elle, et n’avait pas la moindre raison de le faire.

__ Laissez moi vous aider.


Fit-elle en prenant, de sa main libre, une bougies et en l’allumant avec celle que tenait le Flowers avant d’aller la planter sur un chandelier. La pièce vacillait à la lumière timide des flammes éparses qui peinaient à vaincre la pénombre et cela lui donnait un air irréel, pourtant, tout ceci était bien réel songea la Hightower en observant, en silence, Duncan tirer le rideau pour vérifier que le lit était vide. Elle lui adressa un petit sourire, reconnaissant, mais timide, avant de s'installer sur la chaise qu’il lui présenta. Et alors qu’il demandait, à juste titre, ce qui méritait tant de mystère, elle posa sur la table le petit paquet qu’elle tenait à la main depuis le début et le glissa vers lui pour lui donner.

__ Si les Hightower, notamment feu Lord Leyton et mon père, Baelor, ont été si froid, voir irrespectueux envers Lady Andeline et ses enfants, ce n’était pas parce qu’elle était dornienne, mais parce que...


La brune leva ses yeux azur vers son cousin. Cousin. C’était si étrange de le penser comme tel. Elle sourit cependant à cette idée.

__ Il y a de cela 28 ans, un drame est survenu entre la Maison Cendregué et la Maison Hightower. Lord Theoden avait été fiancé à Lady Malora Hightower et… Ils ont…


Un frisson fit tressaillir la jouvencelle tant l’idée même de cette ignominie la terrifiait. Baissant les yeux, elle reprit après un bref instant.

__ Ils ont fauté. Et Theoden a ensuite dénoncé les fiançailles, jetant le déshonneur sur Malora et sur ma famille.


Ne sachant quoi penser de Malora qui s’était fourvoyée en consommant une relation qui n’était pas encore sacralisée sous le regard des dieux, elle réfléchit un instant. Elle savait les torts partagés, même si Theoden n’avait pas tenu ses engagements. Mais Duncan, en revanche, n’y était pour rien, même s’il pouvait rappeler aux protagonistes cette tâche indélébile. Elle leva les yeux vers le plafond et soupira, maintenant qu’elle avait avoué le pire, elle se sentait soulagée, mais en même temps coupable et honteuse, bien qu’elle n’ait rien fait de semblable. Elle avait envie de pleurer submergée par l'opprobre et par tant de tensions, par la pression et par le douloureux souvenir du baiser échangé avec Jonas. Elle passa un moment à se battre avec la perfection qui se délitait tout autour d’elle avant de finalement replonger son regard céruléen dans celui de Duncan.

__ De cette faute est né un enfant. Vous.


Sa gorge se noua avant qu’elle n’ait pu terminer et elle continua en murmurant, pas que cette partie soit plus secrète que le reste, mais si elle parlait plus fort, elle risquait de fondre en larmes.

__ Après vous avoir mis au monde dans le plus grand secret, votre mère a été contrainte de vous abandonner. Theoden a bien voulu vous recueillir et Malora a perdu la raison. Mais quand Leyton est mort, elle a été obligée de revenir à la réalité, et alors elle a voulut vous faire ce présent.


Elle désigna la paquet qui contenait un collier d’ambre et une gourmette de bébé avec gravé Duncan ainsi qu'une chevalière avec une tour. Le petit mot qui l’accompagnait disait :


A Duncan

Voici pour toi, mon fils, un morceau de ton premier lange que j’ai gardé tout ce temps, le ruban que j’avais dans les cheveux quand j’ai annoncé à ton père que j’attendais son enfant, la gourmette et le collier d’ambre qu’il m’a renvoyé quand il t’a accueilli à Cendregué et la chevalière que j’ai faite faire pour toi avant de demander à mon frère de te dire tout la vérité sur tes origines. Saches, mon enfant, que tu es le fruit de l’amour et que même si j’ai tant souffert d’être contrainte de t’abandonner que mon chagrin a emporté ma raison toutes ces années, je ne t’ai jamais oublié et je t’ai toujours aimé.

Malora Hightower.

(c) Kira pour Never Utopia





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Alors que Duncan ouvrait la porte et s'affairait à faire lumière dans la pièce, la dame annonça à Ser Creighton qu'il devrait rester au dehors. Pour garder au loin les oreilles indiscrètes ou bien parce qu'il ne pouvait pas entendre ce qu'elle avait à dire ? Ou bien les deux ? Cet entretien devait être important pour qu'elle agisse de la sorte. Il était d'autant plus curieux.

Elle lui proposa de l'aide pour allumer les chandeliers, ce qui l'étonna, car elle devait être habituée à avoir des laquais pour se charger de ce genre de tâches.Voulait-elle se montrer aimable ? Si oui, il en faudrait plus pour émousser la méfiance qu'il ressentait à son égard. Il s'inclina légèrement en remerciement avant de continuer son travail et son inspection.

Une fois installé en face d'elle, les mains croisées sur la table, il lui demanda ce qu'elle avait de si urgent à lui annoncer. En réponse, elle déposa un petit paquet sur la table entre eux, et commença ses explications. Duncan haussa un sourcil interrogateur en direction du paquet, avant de se concentrer à nouveau sur la dame qui lui faisait face.

Ses explications n'avaient aucun sens. Quelle était l'importance de la froideur entre leurs Maisons ? Tout le monde savait que Cendregué et Hightower ne sauraient se mettre d'accord sur la couleur du ciel ; et ce n'était pas prêt de changer ! Quant à la suite de ses affirmations... ce qu'elle était en train de lui conter tenait de la fable !

Immobile, le chevalier ne quittait pas la dame des yeux, cherchant à comprendre ce qui pouvait la pousser à énoncer de telles allégations. La folie de la tante avait-elle gagné la nièce ? Sur le visage du Flowers se lisait le choc, puis l'outrage, qui laissa place à la colère. Même pour lui qui n'était d'ordinaire pas sanguin, rester assis était une épreuve. Comment osait-elle insulter la mémoire des morts ?! Son père avait certes couché avant de se marier, le bâtard en était la preuve vivante, mais de là à prétendre qu'il aurait fauté avec une dame de haute naissance, qu'il aurait manqué à sa parole et rompu des fiançailles ; c'était impensable ! Feu Lord Theoden avait été un chevalier exemplaire, un seigneur qui n'avait jamais brisé sa parole et qui avait appris à ses fils à faire de même. Lady Aelinor n'était venue que pour semer la discorde au sein de la Maison Cendregué ! D'une bien étrange façon, par ailleurs. Les articulations de ses mains étaient blanches tellement il les serrait l'une contre l'autre, dans un effort pour rester immobile et ne pas étrangler cette vipère qui crachait son venin. Mâchoires serrées, il ferma les yeux, inspirant et expirant lentement, pour se calmer. Un exercice mental que son père lui avait inculqué avant d'entrer dans une bataille. Une prière aux Sept, brève mais apaisante, le credo du chevalier, en quelque sorte. Peut-être même pouvait-elle l'entendre le murmurer, il n'en avait cure. Cette fois, il dut le réciter plusieurs fois avant de sentir le calme habituel l'envahir. Cela prit un certain temps avant qu'il ne se sente maître de lui et qu'il rouvre les paupières. Il était toujours en colère, mais ne lui tordrait pas le cou tout de suite.

Il posa les mains à plat sur la table, fier du fait qu'elles ne tremblaient pas. Il ne prêtait plus guère attention au fait qu'il lui manquait un doigt à la main gauche, cette asymétrie lui était devenue naturelle. Il garda les yeux baissés tant qu'il ne fut pas certain de pouvoir se maîtriser. Il attendit encore avant de parler, mais ne put s'empêcher de devoir se racler la gorge avant de sortir un son cohérent. Il leva les yeux en direction de la dame. Quand il fut en état de parler, sa voix était calme,

« Vous êtes donc en train de me dire que je suis... »
il lâcha la suite sur le ton qu'on emploie pour parler de quelqu'un atteint d'une maladie honteuse, « à demi Hightower, de par ma mère ?! »

Il ne pouvait empêcher son incrédulité d'être clairement perceptible.

« Vous me dites qu'elle vient de recouvrer la raison, suite à la mort de son père ? Et que c'est maintenant ; vingt-huit ans plus tard, qu'elle veut communiquer ?! Ne trouvez-vous point cela commode ? Alors que nous nous trouvons tous à la capitale pour un certain procès, et que votre père a besoin d'alliés ? » Il souleva le petit paquet, l'examinant sous tous ses angles, « Pas un mot pendant près de trente ans, et ce soir, un cadeau, avec un ruban en prime ? Et je suis censé penser que tout ceci n'est que le fruit du hasard ? Que c'est la vérité !? » Il laissa retomber sa main sur la table, sans égard pour la possible fragilité du contenu du paquet. Sa voix finissait dans un grondement, et il s'en rendit compte ; lâchant un soupir, avant de continuer sur un ton plus calme, sans la quitter des yeux, « A ma place, le feriez-vous ? » Il s'était attendu à un complot, mais celui-ci dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer.

Il tira sur le ruban pour ouvrir le paquet et en déballa le contenu. Un papier, et des bibelots. Il les laissa de côté pour se concentrer sur la missive, qu'il dirigea vers la lumière des chandelles afin de pouvoir la lire. Lire n'avait jamais été son point fort, pas plus qu'écrire, et le manque de pratique rendait l'exercice ardu. Il mit un certain temps à tout déchiffrer, et plus encore à digérer ce qui était inscrit. La lettre lui laissa un goût amer en bouche. Il la tendit à Aelinor, afin qu'elle puisse la lire à son tour, si elle ne l'avait déjà fait auparavant. Quelle était la part de manigances de la dame qui lui faisait face et laquelle du père ? Il ne pouvait lui faire confiance, mais pouvait-il au moins penser qu'elle était innocente dans cette affaire ? « Votre tante m'a l'air fort sensée pour quelqu'un qui a perdu la raison. Pouvez-vous me dire si c'est son écriture ? »

Pendant qu'elle lisait, il observa les différents présents offerts par sa soi-disant génitrice, les poussant du doigt un par un de manière négligente pour les examiner, sans s'en saisir. Pensaient-ils pouvoir l'acheter ?!

« Votre père compte t-il me reconnaître aux yeux du monde ? Est-ce là la raison de votre visite ce soir ? » Si c'était le cas, cela refléterait mal sur les deux familles, tous deux avaient à y perdre, et de son point de vue, surtout Cendregué. Mais la chevalière posée sur la table ne laissait guère de place au doute. Il s'en saisit avant de la redéposer chaton visible en direction d'Aelinor, afin qu'elle puisse l'étudier si elle ne l'avait pas déjà fait.

Il croisa les bras, s'appuyant contre le dossier de sa chaise dans une pose nonchalante. « Qu'espérez-vous de moi ? Ou votre père ?  » Une lettre était bien vite écrite et les objets sur la table pourraient avoir appartenu à n'importe qui. Les seuls témoignages venaient des Hightower, Lord Theoden était mort et ne pouvait confirmer la thèse, et Duncan n'avait jamais entendu rien d'aussi stupide que ce qu'elle venait de dire. Si une telle chose avait été vraie, il l'aurait su ! Il était le  premier concerné !
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Message par Aelinor Hightower Dim 24 Sep - 12:35




Un secret de famille








Duncan Flowers






Oui, Aelinor voulait se montrer aimable, et surtout, elle pouvait être elle-même. Ils n’étaient que tous les deux et elle n’était pas en représentation. Elle n’avait pas besoin de montrer que son rang était supérieur à celui du jeune homme puisqu’il n’y avait personne pour dire qu’elle s’abaissait en lui parlant. Il n‘y avait aucun valet pour allumer les bougies, alors elle pouvait bien l’aider. Évidemment cela n’aurait eu aucun sens de faire le travail de quelqu'un à sa place. Mais la situation était différente et allumer des bougies était dans ses cordes contrairement à bien d’autres tâches que les serviteurs faisaient et qu’elle serait bien incapable d’effectuer. Elle avait le privilège de ne pas avoir à laver le linge, s’occuper des chevaux ou faire la cuisine et c’était probablement une bonne nouvelle pour le linge, les chevaux et les convives. Son rôle était de défendre les intérêts de ses gens, de permettre le commerce et l’enrichissement de Villevieille, de s’assurer que les habitants de la blanche cité prospéraient et que les plus pauvres ne mourraient pas de faim. Une fois mariée, elle administrerait sa maison dans cette même optique. Ses privilèges reposaient sur ses devoirs et ses devoirs sur les valeurs partagées dans la société. Elle savait bien, pour l’avoir vu trop souvent, que beaucoup de nobles abusaient de leur position et maltraitaient serviteurs et paysans. Pour rien au monde elle ne voulait devenir ce genre de noble de bas étage qui ne jurent que par leurs droits sans jamais remplir leurs devoirs.


Tandis qu’Aelinor pensait que le plus difficile, et le plus gênant, dans cette histoire, serait d’avouer la faute de sa tante, elle vit l’attitude de Ducnan changer au fur et à mesure qu’elle déballait son histoire. Elle avait laissé Creighton dehors, pas pour garder le secret, seulement pour se mettre sur un pied d'égalité avec son interlocuteur. En voyant ses jointures devenir blanches, elle regretta ce choix, mais il était trop tard désormais pour faire machine arrière. Elle hésita, l’espace d’un instant à continuer, parce que sans épée lige, elle n’étaient pas du tout égaux que le chevalier et qu’il était certainement en mesure de la tuer en une seconde s’il le voulait. Ainsi, même s’il lui laissait le temps de hurler, Creighton arriverait trop tard. Son cœur se mit à battre plus fort, la peur s’insinuait dans ses veines, c’était comme sur l’Albe Écume quand elle avait croisé le chemin de Tyldr Salfalaise. Pourtant, l’homme auquel elle faisait face était un chevalier et elle ne pouvait pas croire qu’il puisse lui faire du mal, tout comme Ser Creighton au demeurant, qui n’avait aucune crainte pour sa dame en compagnie d’un chevalier, fut-il un bâtard. Peut-être était-ce naïf de sa part de croire aux serments. Cette histoire d’ailleurs prouvait une fois de plus que les promesses et les devoirs s’envolaient bien vite, laissant place à une réalité plus sombre. Mais elle tenta de se rassurer ainsi, en se disant qu’un chevalier ne pouvait pas s’en prendre à une femme. Et puis, était-elle responsable de sa colère ? Elle ne faisait que dire la vérité, et elle n'était même pas née lorsque tout ceci était arrivé. Elle n’était que le messager.


Cependant, une fois le paquet donné à Duncan, elle attrapa sa main gauche avec la droite et les glissa toutes deux sous la table pour qu’il ne voit pas qu’elles tremblaient. Elle voulut se tourner vers la porte, appeler Creighton, mais elle se retint, se contentant de baisser les yeux et de serrer ses doigts jusqu’à se faire mal. Elle l’entendit murmurer ce qu’elle pensa être une prière, mais elle saisit si peu de mot, qu’elle n'aurait pu le jurer. Elle pria elle aussi, dans sa tête. Il avait fermé les yeux, il respirait, et elle, elle était morte de trouille. Pourtant, elle ne pouvait pas fuir, bien que l’envie s’en fasse sentir dans tous ses membres. Tout compte fait, c'était bien pire que face à Tyldr. Parce que le Saflaise était un étranger dont elle n’avait que faire et qu’elle ne serait pas morte sans combattre, à sa manière. Au moindre mouvement contre elle, il serait mort et si la bataille qui s’en serait suivie était perdue d’avance, elle comptait bien se jeter à l’eau plutôt que de se laisser emmener par ces barbares de Fer-Nés dont les rangs auraient été clairsemés par ses hommes. La mort aurait au moins été honorable et la réplique de la Maison Hightower certainement sanglante. Là, elle faisait face à son cousin, sans aucun moyen de se défendre et s’il la tuait, il mourrait lui aussi, elle ne voulait pas mourir ainsi et elle ne voulait pas, surtout pas, envenimer encore les choses entre leurs familles et engendrer un conflit mortel.


Aelinor ravala ses larmes en fixant le doigt manquant du Fowers et attendit, n’ayant plus rien à ajouter et ne pouvait pas se permettre de simplement partir après avoir lâché une telle bombe. Quand enfin, il prit la parole, elle leva les yeux vers lui.

__ Oui.


La brune aux yeux céruléens sourit, trop fière de sa maison de naissance pour trouver cela honteux, se disant que c’était même heureux. Il ne semblait cependant pas du même avis. Commode ? C’était pour cela qu’il était en colère, parce qu’il croyait que c'était un complot, un mensonge pour obtenir une alliance, une bien piètre alliance qui reposerait sur ce dit mensonge ? En un sens, cet aveu la rassura car il n’y avait aucun enjeu de ce type dans cette révélation, elle avait donc bon espoir de rester en vie.

__ Ser, le procès est terminé et mon père n’a nul besoin d’alliés. Quand à ma tante, elle n’a pas recouvré la raison, selon mon père, c’est seulement un semblant de lucidité. La mort de Lord Leyton a secoué tout le monde à Villevieille, vous pouvez certainement le comprendre, vous avez perdu un père vous aussi.


Quel rapport avec le procès ? Il était terminé et rien ne saurait changer son issue. Alors excepté le mariage d’Ombelline avec Bronn qui constituait une bien triste alliance pour une Cendregué, il n’y avait plus rien, ni à perdre ni à gagner à se réconcilier avec la Maison Cendregué. Et puis bien que cette explication puisse effectivement rabibocher les deux familles, Baelor aurait plus vite fait de présenter ses excuses à la demoiselle et de lui expliquer le pourquoi du comment que de passer par Duncan avec un présent de sa mère.

__ Je déplore le fait que vous ayez dû attendre tout ce temps pour savoir qui était votre mère, je suis attristée que mon père, qui était au courant de tout, ait préféré se montrer odieux avec Lady Cendregué et ses enfants plutôt que de faire montre de la dignité dont ma tante n’avait pas su faire preuve. Je suis outrée par le comportement de ma tante qui est tout aussi fautive de Lord Theoden et même plus encore pour vous avoir abandonné. Je sais la pression que peut exercer une famille telle que les Hightower sur ses membres, je n’ose imaginer ce qu’elle serait après un si grand péché.


Aelinor prit le mot tendu par Duncan et le lu, les larmes lui montèrent au nez et elle mit une main sur sa bouche, émue et choquée tout à la fois. Elle n’imaginait pas pouvoir abandonner un enfant, c’était horrible, mais elle n’imaginait pas davantage pouvoir faire un enfant hors mariage. Tout ceci était si confus dans sa tête, une seule chose était sûre, Baelor ne mentait pas et elle non plus. Elle pouvait cependant comprendre le scepticisme de Duncan.

__ Je suis incapable de reconnaitre son ecriture Ser, j’avais à peine quatre ans quand elle s’est enfermée dans la Tour de la Vierge. Je ne sais même pas si elle était vraiment folle ou seulement à l’isolement, je ne sais pas non plus si elle écrivait suffisamment bien pour conserver sa plume ni même si se sont ses mots. Mais je sais que jamais mon père ne me mentirait, surtout pas pour révéler une si grande honte pour notre Maison. Je sais aussi qu’il souhaite sincèrement faire la paix et moi également. Aussi…


Elle inspira profondément.

__ Je vous présente mes excuses, au nom de toute la maison Hightower, pour vous avoir privé d’une mère, pour vous avoir privé d’une famille, pour vous avoir traité comme un simple bâtard. J’espère avoir l’occasion bientôt de présenter mes excuses également à Lord Trevyr et Lady Ombelline pour tout ce que les membres de la Maison Hightower ont pu dire de méchant à leur encontre et à celle de leur mère.


Prenant la chevalière, elle la regarda un moment. Elle n'avait pas eu l'occasion de voir ce qui se cachait dans le paquet. Puis, elle leva les yeux sur Duncan, et prit la main du jeune homme pour remettre la bague dedans et refermer ses doigts dessus avec un sourire.

__ C’est à vous de choisir si vous voulez rencontrer votre mère et être reconnu par les Hightower comme un membre de la famille. Je n’attends rien de vous, ni Baelor, nous voulons seulement que les vieux secrets de famille ne nous empêchent plus de vivre en bonne intelligence.


Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

__ Ce n’est pas anodin, vous savez, de devenir l’un des 23 petits enfants de Leyton… 20.


Se corrigea-t-elle d’un air triste avant de reprendre, un regard ému posé sur son cousin.

__ C’est joyeux, mais c’est bruyant.



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Il était tellement abasourdi qu'il ne sut quoi répliquer, et c'est seulement quand elle se tut qu'il prit la parole à son tour, se contentant de la fixer avec des yeux étonnés. Des excuses officielles, même secrètes, de la part de la famille la plus hautaine et précieuse du Bief ! Jamais il n'aurait imaginé que ce fut possible. Était-elle sincère ? Voulait-elle qu'il la prenne en pitié ? Était-ce pour cela que Baelor avait envoyé sa fille, pour tenter de l'amadouer ?  Elle subissait les pressions de sa famille ? Elle n'en avait pas montré grand-chose au procès, si c'était le cas. Quant aux morts dans la famille, Duncan avait perdu son père, certes, mais il avait été bien plus jeune que lord Baelor quand c'était arrivé. Le prétexte était fort faible pour expliquer ce trouble et ce retard. Duncan était convaincu qu'il y avait anguille sous roche, mais il n'aurait su dire où elle se trouvait. La dame était convaincante, il devait l'avouer.

Elle s'excusait de l'avoir traité en simple bâtard ?! Il eut du mal à ne pas s'esclaffer en l'entendant lui donner ce sobriquet. « Ma Dame, je suis un simple bâtard, et rien de ce que vous pourrez déclarer ne changera cet état de fait. Cendregué, Hightower ou fils de paysan, je suis et resterai un Flowers, une tache dans l'histoire de n'importe quelle famille. Néanmoins, je vous remercie pour vos bonnes paroles. J'avoue n'avoir jamais imaginé entendre quoi que ce soit de semblable venant d'une dame de votre qualité. » C'était dit en toute franchise et en toute honnêteté. « Vous dites que mes parents étaient fiancés. En reste-t-il une trace écrite ? Qui à part Lord Leyton, votre père et Malora est au fait de secret ? » Il regarda les objets posés sur la table. Nulle mention de contrat, ou d'accord autre que verbal. Il se dit ironiquement que si on faisait son procès, il y aurait là bien peu de matière à étudier...

Elle avait au moins eu la décence de ne pas tenter de lui fourrer la bague au doigt de force. Il ouvrit la main qu'elle avait refermé, sans toutefois lâcher l'anneau, le laissant posé dans sa paume, et il le regardait alors qu'il ajoutait, « Vous affirmez ne pas avoir besoin d'alliés. C'est faux. Sinon, pourquoi iriez-vous chercher un mari à Dorne ? Pourquoi un prince au lieu du fils d'une Maison plus modeste, mais plus proche ? Dites-moi, Ma Dame, quelle fille de Maison noble ne se marie pas par nécessité ? » Peut-être Dame Andeline Noirmont, et cela avait eu des répercussions qui duraient encore aujourd'hui... Mais Aelinor aurait tout aussi bien pu tenter de courtiser Treyvir, si elle voulait réellement que la paix règne dans le Bief. Cela ferait peut-être passer les affronts de leurs ancêtres... Peut-être.

Elle avait dit qu'elle ne le revendiquerait que s'il le demandait ; or, elle avait aussi affirmé vouloir présenter des excuses officielles à Cendregué. Dès lors, il ne pourrait plus se cacher. Il lui restait donc peu d'options ; même si elle pensait le contraire. Et il détestait être forcé à faire quoi que ce soit.

« C'est.. » il chercha ses mots « généreux... de votre part de me compter parmi les vôtres. Mais vous comprendrez que c'est assez soudain, et fort surprenant, pour ne pas dire impensable. » Et c'était d'ailleurs l'énormité de ces mensonges qui lui faisaient penser que c'était peut-être la vérité. Jamais ils n'auraient accepté de voir leur réputation entachée si la chose était fausse. De plus, cela expliquerait pourquoi son oncle Morren Cendregué le tenait en si piètre estime ; mais qu'il n'avait jamais osé porter la main sur le bâtard, alors même qu'il n'avait pas hésité à tuer Andeline et torturer Ombeline pour plier Treyvir à sa volonté. Il avait eu peur de se mettre les Hightower à dos. Les disputes entre son père et son oncle devenaient plus claires à présent. Mais pourquoi son oncle ne leur avait-il rien dit, maintenant que Théoden était mort ? Par honte ? Ou par peur ? Et la question restait, pourquoi les Hightower faisaient-ils amende honorable maintenant? Ce Leyton avait-il eut tant d'emprise sur sa famille, alors même qu'il se trouvait possiblement mis sous clé ? Quel accueil lui réserverait-on à Villevieille ? Si Aelinor prétendait pouvoir mettre de côté ses origines douteuses, il n'en serait certainement pas de même de toute sa famille. Il aurait besoin de temps pour décider de la marche à suivre.

Il reposa la bague à côté des autres cadeaux, en fixant la dame d'un air pensif.

« Il va me falloir un certain temps pour digérer tout cela. » Il n'était pas sûr de vouloir rencontrer sa mère biologique, surtout si elle avait perdu l'esprit, et ne l'avait pas entièrement retrouvé, selon Aelinor. Il prendrait son temps pour réfléchir. « Quand pensez-vous vous adresser à Lord Treyvir et à sa soeur ? »
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Message par Aelinor Hightower Sam 14 Oct - 16:24




Un secret de famille








Duncan Flowers






Cela n’était pas exclu que Baelor ait envoyé Aelinor à sa place pour amadouer le chevalier et le reste de sa famille. Le seigneur de Grand Tour se savait nettement plus brutal et moins empathique que sa fille. C’était un chevalier et un seigneur riche et puissant, un homme qui avait l’habitude de commander des troupes et de se battre sur le champ de bataille plus que de caresser les égos dans le sens du poil. Probablement pas le meilleur ambassadeur pour adoucir les relations entre deux familles, même si, tôt ou tard, il devrait se mouiller personnellement. Après tout Aelinor n’avait jamais insulté ou malmené les Cendregué quels qu’ils soient et si elle estimait que la bâtardise était une terrible tâche pour une famille, apprendre que sa propre tante avait fauté venait de la faire descendre de son piedestal de manière assez brutale. De plus, elle n’avait jamais tellement compris pourquoi les bâtards payaient pour les péchés de leurs parents, mais, dans le doute, elle préférait les éviter pour ne pas ternir sa propre réputation. Seulement là, Duncan devenait spécial de par son ascendance et elle ne se voyait pas continuer à l’ignorer comme si de rien n’était. En d’autres termes, cela remettait en question pas mal de ses valeurs, d’où le fait qu’elle se retrouve seule avec lui, dans une chambre qui plus est, au milieu de la nuit.


Il avait fallu, certainement, que Leyton passe l’arme à gauche et que la maison Hightower change officiellement de mains pour que Baelor se permette de changer la politique de froideur envers les Cendregué. Leyton avait beau avoir disparu dans la Tour de la Vierge avec Malora depuis plus de 15 ans, c’était toujours lui le Seigneur officiel de Villevieille et ces décisions pour la famille ne sauraient être remises en compte malgré le fait que depuis tout ce temps, Baelor gouvernait la cité. Quant à Aelinor, elle était née Hightower, fille aînée de l’héritier qui plus est, elle avait toujours su qu’elle n’avait nullement le droit à l’erreur et que toute bêtise de sa part serait payée par l’ensemble de la famille. La pression était donc constante, mais surtout, c’était l’amour qui la motivait, elle aimait sa famille, elle aimait son père, sa mère, ses oncles, ses tantes, ses cousins, elle voulait le meilleur pour eux tous et elle savait qu’elle avait la possibilité d’augmenter la puissance des siens, mais aussi le risque de la détruire. Convaincue qu’elle était faite pour gouverner, elle était également convaincue qu’il fallait diriger avec bonté et justesse. Reconnaître ses erreurs allait de pair avec le fait de se montrer digne de son rang, car gouverner impliquait d’écouter tous les différents points de vue et les connaissances de tous pour parvenir à un équilibre, même s’il fallait parfois aussi trancher.


Aelinor sursauta presque quand le chevalier s'esclaffa, elle le regarda, un peu vexée, sans comprendre s’il se moquait d’elle ou seulement de ses paroles. Elle se rendit compte de sa maladresse en l'écoutant répondre, il avait raison, cela ne changerait pas grand chose pour lui, et elle était désolée que, même si du sang Hightower coulait dans ses veines, cela ne suffise pas à le légitimer et à lui donner un autre nom que Flowers. Elle baissa les yeux et se tritura les doigts, gênée et triste pour lui.

__ Oui, c’est vrai, je ne vous cache pas que je suis très mal à l’aise avec le fait que Tante Malora se soit ainsi fourvoyée. Mais vous êtes mon cousin. Les liens du sang ne sauraient être méprisés.


Fit-elle en relevant la tête avec un doux sourire. Duncan demanda s’il y avait une trace écrite de tout cela. Elle hocha la tête, elle aurait dû penser à demander, mais la nouvelle avait été un tel choc qu’elle n’y avait même pas songé, croyant son père sur parole. Il ne lui avait pas non plus révélé qui d’autre savait pour ses fiançailles, probablement tous ceux qui, à cette époque, étaient assez grands pour être au fait de ce genre de choses et s’en souvenir bien des années plus tard. Autant dire que les plus jeunes parmi les enfants de Leyton n’en avaient jamais entendu parler.

__ Je dois avouer que je n’ai pas pensé à demander. J’imagine que oui, mais j’ignore si père a eu la présence d’esprit d’emmener le contrat avec lui en quittant Villevieille. Je tâcherais de le trouver.


Duncan parla ensuite de son mariage. Elle hocha la tête en l’écoutant sans l’interrompre avant de souffler en riant.

__ C’est faux, effectivement. Nous aurons toujours besoin d’alliés et je ne cesserai jamais de signer des alliances diverses pour ma famille. Je ne compte pas m’arrêter lorsque je serai mariée, aussi me faut-il un nom qui me permette de négocier des contrats aussi prestigieux que ceux que je négocie avec mon nom de naissance. Mais je ne suis pas fiancée au Prince de Dorne, seulement à son frère, et si je suis allée chercher si loin, c’était pour éviter que Lord La Nera puisse s’y opposer. Hélas, il a tout de même annulé mes fiançailles sans se soucier des conséquences.


Le sujet principal revint sur la table, et surtout, les questions. Que faire à présent ? Tout révéler au grand jour, tout garder pour eux seuls ? Prévenir Trevy et Ombelline ? Aelinor ne voulait forcer la main à Duncan d’aucune manière et dans aucune direction, elle même était suffisamment perdue pour ne pas savoir ce qu’il convenait de faire. Mais surtout, par respect pour lui, elle était prête à se plier aux choix du jeune homme quitte à ce que les relations entre Cendregué et Hightower ne changent pas. Ce n’était peut-être pas la mission confiée par son père, mais la situation était trop épineuse pour qu’elle prenne le risque de mettre Duncan en défaut en révélant quoi que ce soit sans qu’il le veuille.

__ Oui, je comprends. Prenez tout le temps qu’il vous faudra.


Elle sourit.

__ Quand vous m’y autoriserez, Ser.


Se levant, elle croisa les mains devant elle et prit congé.

__ Merci de m’avoir reçue. N’hésitez pas à venir me voir, ou mon père, si vous avez besoin de précisions et bien sûr, si vous voulez que je parle à Lord Trevyr et Lady Ombelline.


Marchant vers la porte, elle préférait à présent laisser le chevalier digérer la nouvelle sans le déranger plus avant. Elle se retourna avant de quitter la pièce.

__ Bonne nuit Ser Duncan.



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