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Au-dessus des mers vole la corneille
La Corneille Grincheuse, Port-Réal ◈ 306, lune 3, semaine 1, jour 1 
◈ ◈ ◈

Dans l’intimité de son office, Meryll aligne les pièces d’or pour les compter. Elle les regroupe en paquets de dix, et à chaque paquet, elle griffonne un trait à la plume dans son livre de comptes. Un fin sourire égaie ses lèvres. L’annonce du printemps quelques mois plus tôt pousse la clientèle à fréquenter davantage son auberge, à se délester plus facilement de quelques piécettes en échange d’un bon repas chaud, ou en échange d’une séance de “relaxation”. Comme depuis la réouverture, presque un an auparavant, les services proposés à La Corneille Grincheuse plaisent aux habitués comme aux nouveaux venus, et Meryll a à cœur de leur offrir la meilleure satisfaction possible.

Alors elle tient ses comptes, note ses entrées d’argent comme ses sorties, analyse les besoins financiers pour améliorer ses services, identifie les gains qui se pérennisent comme les baisses. Une moue se dessine d’ailleurs sur son visage ; Watt le boulanger a augmenté ses prix ces dernières semaines sans l’en avertir. A-t-il cru qu’elle ne remarquerait rien ? Elle lui en touchera deux mots dès le lendemain, bien décidée à comprendre la raison derrière cette hausse. Même si la paix n’est pas encore au rendez-vous dans le royaume, les affaires fleurissent depuis la reconstruction de la capitale. La situation dans le Bief alarme-t-elle le vieux Watt ? Depuis le procès de La Néra, il n’a de cesse de craindre pour le prix du blé. Et si le coût des matières premières implose, cette flambée se répercutera directement sur sa clientèle.

Tandis que Meryll referme ses livres de compte et qu’elle les range soigneusement à double-tour, elle prend note de s’entretenir avec Watt dès le lendemain. Après quoi, elle informerait l’aubergerie pour aligner sa position avec l’ensemble de la corporation.

Les livrés rangés, elle s’étire longuement, puis abandonne son office pour regagner la grande salle de son auberge. Plusieurs tables s’avèrent délaissées, nettoyées avec soin par l’apprenti qui s’affaire sans relâche, mais rien d’étonnant compte tenu de l’heure. La soirée n’approche pas encore, et beaucoup vaquent à leurs affaires de l’après-midi. La Rue aux Farines n’attire guère les touristes comme les marchands, à moins de vouloir se ravitailler en boulangerie ou de connaître La Corneille Grincheuse. Un emplacement qui a paru étonnant de prime abord à Meryll, lorsqu’elle a foulé l’entrée la première fois ; pourquoi ne pas avoir choisi un lieu plus propice au commerce, ou plus proche des grands lieux de la capitale ? Mais pour Brandwyn, la proximité avec ses matières premières a toujours importé davantage. Rares sont les auberges qui peuvent se vanter d’avoir un pain plus frais que le sien.

A une table non loin de l’entrée se tient Tasnim, les traits fermés, les yeux soi-disant concentrés sur la choppe qui ne désemplit pas. Elle se fond dans la masse de la clientèle alors qu’elle veille en vérité. La hache dissimulée par son manteau, elle s’assure qu’aucun agitateur ne trouble la quiétude des lieux. Meryll n’aurait jamais cru nécessaire de recruter une garde du corps, mais depuis la Foi Militante ou encore l’attaque de la Targaryen sur Port-Réal, cette prudence ne lui paraît aucunement stupide. Tasnim ne peut certes rien contre un dragon, mais sa présence se veut rassurante - et toujours utile lorsque des poivrots veulent en venir aux mains.

Un mouvement dans l’entrée capte l’attention de Meryll, et son sourire professionnel habituel se fraie un chemin sur ses lèvres. D’un pas souple, elle s’installe derrière le comptoir pour accueillir le nouveau venu ; d’ordinaire, les marins préfèrent rester sur les quais, mais peut-être que celui-ci a une envie de pain frais - ou des services de relaxation proposées par la maison.  

— Bienvenue à La Corneille Grincheuse, messire. Nous avons du bon vin, des tables comme des chambres de libre. Ou si vous préférez, notre établissement offre aussi des prestations de relaxation et de massage si vous souhaitez vous détendre.

Un regard entendu, toujours accompagné d’un sourire.

— Alors, que puis-je pour vous ?
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Meryll
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Message par Tyldr Salfalaise Dim 24 Mar - 3:51

AU-DESSUS DES MERS VOLE LA CORNEILLE
306, lune 3, semaine 1, jour 1


Arpenter la capitale du loup brisé n'était pas de tout repos. Encore quelques jours et nous voguerions à nouveau sur l'océan. Ma main massait mollement ma nuque sous le soleil à son zenith. Péniblement j'essaye de me délasser sans grande satisfaction. Il faut dire que l'armure de cuir sombre que je portais telle les écailles d'un serpent n'aidait pas. D'une envergure plus imposante elle est une forme intermédiaire me permettant de me mouvoir suffisamment et surtout plus facilement que ces goguenards en armure d'acier.

Le foisonnement en ressources et en biens ici à la capitale avait de quoi faire rêver. Les îles de fer manquaient de tout encore aujourd'hui et pourtant le Stark voulait nous interdire les razzias et autres actes délictueux sur le continent. Et puis quoi encore ? Cette fois je me baladais sans Sorcha, avec le bordel qu'elle avait produit en quelques heures seulement sur les quais la semaine passé il valait mieux qu'elle reste sur un sol flottant. Yohn la gardait de son seul et unique œil. Pourvu qu'il ne lui vienne pas à l'esprit de lui arracher le deuxième finalement.

Je n'étais guère coutumier encore des rues passantes et je ne me risquais pas d'allé dans celle qui puait encore plus la merde et la pisse. Plutôt sentir l'eau iodé et l'algue pourrissante que la merde puante de Culpucier. Je marchais souvent à l'odeur et celle-ci ne me trompait que rarement. Le ventre avait son mot à dire et autant vous dire que cet estomac n'était pas difficile. Il n'y avait bien que sur le continent qu'on trouvait de quoi le réjouir plus qu'il ne le serait jamais ailleurs qu'ici. L'or prix parlerait aujourd'hui, il chanterait même mieux qu'un coq dornien qui m'avait fait perdre quelques pièces de cuivre.

Le son frissonnant d'une cithare et d'un luth se répondant au tournant me laissait un temps en suspend. J'avais fais un si long voyage depuis Ghis, Naath, les îles d'été. Quand on y pense sa faisait déjà un sacré bon bout de temps. J'avais laissé les commandes à Lothar et pour ce qui est du Nord finalement je n'y avais pas mis le moindre pied dessus. Espérons qu'il ne soit pas mort en essayant d'impressionner l' "Autre" sous l'océan. Je n'avais rien entendu à ce sujet d'ailleurs. Etrange... Pour autant je ne m'en inquiétais pas tellement. Salfalaise était entre de très bonnes mains avec la diligence d'Alora. Quoiqu'il en soit ma main légèrement halée poussa la porte d'une auberge. La seule que j'avais croisée dans cette rue humant la bonne odeur de pitance à cette heure encore de la journée.  

J'avais à peine le temps de me sortir toutes ces affaires de la tête qu'un sourire s'interposa entre mes pensées et ma vison céruléenne. Les esgourdes bien ouverte j'entrouvrais la bouche en songeant à quoi j'aspirais. J'arquais un sourcil observant les alentours me demandant bien dans quel genre d'établissement j'avais mit les pieds. J'esquissais le meilleur sourire en réponse à sa demande. Crissant du bout de mes doigts ma barbe hirsute je tirais la bourse bien remplie que Balqar Xaq en acompte de notre accord m'avait remit.

« Je me soulagerais bien de quelques pièces. »

Apposant un coude contre le comptoir la paume entrouverte j'exprimais un moment de réflexion. Qu'est ce que je voulais ? Beaucoup trop de choses vraisemblablement si bien que je n'ai su quoi répondre directement. Était-elle seulement capable d'y répondre convenablement ? La raison tapa derrière ma nuque d'un coup sec. J'entrouvrais la bourse dénouant le cordon avant de piocher pièce après pièce songeant à combien tout ça allait me faire.

« Une chambre. La mieux situé en direction de la mer. Du vin, celui que tu préfères. Et puisqu'il faut savoir saisir l'occasion... »

Mes doigts faisaient une pile déjà plus généreuse allant de pièce en pièce. Un fer-né n'avait pas la réelle notion de l'argent et de son poids dans les affaires. Hors en y regardant bien de plus près dans ses mirettes, j'allais sans doute savoir si elle serait satisfaite.

« Ma nuque me fait un mal de chien alors tant qu'à faire. Un peu de détente n'est pas de refus. »

Je lorgnais d'un œil inquisiteur autour dans la pièce puis je reprenais encore quelques pièces les faisant glisser devant elle.

« Je compte sur ta discrétion. Pas besoin de te faire mauvaise réputation en accueillant un de ces vulgaires insulaires. »

Ironisais-je mais je comptais bien garder mon passage dans cette respectable auberge sous silence.


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Au-dessus des mers vole la corneille
La Corneille Grincheuse, Port-Réal ◈ 306, lune 3, semaine 1, jour 1 
◈ ◈ ◈

Le marin ne paraît guère savoir où il a mis les pieds. En dépit de ses oreilles grandes ouvertes, le choix l’assomme, et il ignore où donner de la tête. La Corneille Grincheuse n’a rien à voir avec ces établissements qui servent de la vinasse en guise d’un bon cru, de la bière éventée, ou encore du pain rassis des derniers jours. Meryll a toujours mis un point d’honneur à servir des mets de qualité à sa clientèle, d’où ses prix plus élevés que la moyenne - des prix qui rebutent peut-être les bourses dégarnies, mais qui appâtent les riches voyageurs en quête qu’un nid douillet.

Toutefois, le marin lâche une information clef, et le sourire de l’aubergiste se maintient, toujours aussi chaleureux. Un détail pour d’autres, mais une confirmation pour elle ; son nouveau client a de l’or, et il est prêt à le dépenser. Il lui donne même l’impression de ne pas rechigner à la dépense, ce qui enchante Meryll. Elle déteste les pingres qui rechignent au paiement, et qui tentent diverses méthodes et tactiques pour lui faire baisser les prix. S’il n’appartient pas à cette catégorie, c’est un soulagement pour elle. L’assurance de faire affaire avec le sourire.

Sans le presser, Meryll lui offre son temps et attend ses demandes. Si un autre client franchit le seuil de l’auberge, Saule l’accueillera comme il se doit, ou leur apprenti s’essaiera à la manœuvre sous la houlette de Saule.

Les pièces s’alignent sur le comptoir au fur et à mesure des demandes, et Meryll les consigne une à une dans le livre des réservations ouvert sous ses yeux. La plume gratte le parchemin. Par chance, personne n’occupe la chambre avec vue sur la mer ; autrement, elle aurait dû déplacer son client, ou tout du moins évaluer lequel paye le plus pour ce service supplémentaire. Elle aurait pu imposer la règle du “premier arrivé, premier service”, mais elle ne peut guère se le permettre si elle entend inviter la noblesse entre les murs de son auberge.

— Je peux vous conseiller un bon cru de La Treille, ou alors un vin poivré de Myr, si vous préférez l’exotisme.

Avec son parler, le marin lui semble originaire de Westeros, mais son teint halé témoigne de nombreuses traversées maritimes. Un homme d’expérience, forgé par les années en mer - et certainement par le combat également, si elle se fie à son armure de cuir sombre qui n’a rien d’une armure flambant neuve, ou à la posture droite de Tasnim à l’arrière, prête à intervenir depuis que le marin est entré.

— Bien sûr, messire. Jeyne vous rejoindra dans votre chambre afin de délasser vos muscles meurtris.

D’un geste de tête, Meryll désigne une beauté rousse qui converse gaiement avec un client, la main effleurant celle de l’autre homme pour émousser ses envies. Face à l’or qui s’accumule sur le comptoir, la plus expérimentée de ses courtisanes conviendra à satisfaire ce client - et s’il rechigne à l’idée d’être massé par une rousse, Meryll s’adaptera, comme toujours.

La dernière remarque fane un instant son sourire tandis qu’elle penche légèrement la tête. Elle remet en perspective ce qu’elle pense savoir de ce nouveau client, additionne le terme “insulaire” avec ses précédentes suppositions. Pas un simple marin, donc, mais un Fer-Né. Les raisons qui poussent un Fer-Né à se hasarder à la capitale l’interrogent, mais elle ne formule aucun de ses questionnements.

Au lieu de ça, elle compte les pièces d’or, les rassemble de son côté avec un large sourire.

— Un client qui paie rubis sur l’ongle est un client comme un autre, qui a le droit à son jardin secret et à la tranquillité du repos.

Meryll se fiche bien qu’un Fer-Né foule le sol de son auberge, tant qu’il ne nuit pas à l’image de son auberge et qu’il paie - mais elle pourrait en dire autant de n’importe quel autre client. Aussi noble soit-il, s’il se permet des ignominies ou de violenter son personnel, il ne mérite que la porte et son mépris.

— Souhaiteriez-vous un repas en chambre également ? Notre cuisinier mitonne pour ce soir un ragoût de lapin.
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Message par Tyldr Salfalaise Mar 26 Mar - 14:11

AU-DESSUS DES MERS VOLE LA CORNEILLE
306, lune 3, semaine 1, jour 1


Tout a un prix dans ce monde. Le sien serait le mien, à la limite de ce que pouvait s'offrir cette généreuse bourse en ma possession. La condition de l'insulaire aussi explicite que j'avais pu lui donner n'eut pour effet qu'une marque chaleureuse pour la clientèle capable de s'offrir les services proposés. J'avais beau être un fer-né à je reconnaissais ceux envers qui le profit était sacré. À force de voyager, on apprenait du monde extérieur quelques trucs. Nous allions donc pouvoir nous entendre.

« Les deux, si je peux partager une coupe en ta compagnie. »

Le tintement d'une pièce de plus se fit entendre sur le comptoir. Je n'étais guère un grand buveur de vin mais, il est vraie que les larmes de la Treille avaient ne saveur particulière après notre passage. Pour ce qui est du vin de Myr, je ne refusais jamais un peu d'exotisme dans ma vie surtout pas après ce long chemin parcouru jusqu'à Ghis. Ma tête pivota en direction d'une jolie femme à la chevelure flamboyante. Sa cambrure et son allure aussi rayonnante que celle qui semblait tenir l'auberge. Les lèvres entrouverte je n'avais rien à redire réellement sur le sujet, les femmes sont des créatures désirables et elle comme la tenancière ne dérogeait pas à cette règle. Mes yeux lorgnaient de nouveau en direction des propositions faites par elle. Ses mots avaient une certaine portée et du bon sens à mon oreille parfois un peu ensablée.


« Ravi de l'entendre.  »

J'étirais mes lèvres l’œil droit se plissant dans une moue taquine et énigmatique. Forcément avec ça il ne pouvait pas se contenter de boire ou d'être entre les mains des jolies femmes. Il y avait un crédo auquel il ne dérogeait pas. Une forme un peu barbare j'en conviens répondant à la loi des trois B. Venant d'un monde ou il n'y avait jamais assez pour survivre je répondais à l'affirmatif avec le clinquement d'un pièce supplémentaire.


« Seulement si c'est toi qui me l'apporte. »

Esquissais-je dans un sourire enjôleur prêt à la suivre jusqu'à la chambre qu'elle allait me désigner.

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Au-dessus des mers vole la corneille
La Corneille Grincheuse, Port-Réal ◈ 306, lune 3, semaine 1, jour 1 
◈ ◈ ◈

Son sourire ne quitte pas son visage une seule seconde. Meryll demeure chaleureuse en tout instant face à ce nouveau client ; pourquoi ne le serait-elle pas ? Il paie rubis sur l’ongle chacune de ses demandes, n’essayant pas à un seul instant de l’entourlouper d’une manière ou d’une autre. Cette sincérité dans le paiement lui plaît, à ne pas en douter. Elle aime lorsque les affaires filent droit, lorsqu’un respect certain émane de ses clients. A leurs yeux, elle devient plus qu’une seule aubergiste, mais la propriétaire de cette auberge, la clef pour leur confort de quelques nuits, presque une partenaire pour ces poignées d’heures passées sous son toit. Et tout Fer-Né soit son nouveau client, habitué aux raids sur les côtes de Westeros, il n’échappe pas à cette règle tacite.

Meryll note chacune de ses demandes supplémentaires, l’amusement dans le regard, puis elle pose sa plume. Ses yeux bleus contemplent le Fer-Né, qui ne ressemble en rien à ces ragots de tavernes colportés à droite et à gauche de la capitale. Il ne paraît guère sortir d’un conte pour enfants, prêt à dévorer les vilains garnements qui n’écoutent pas leurs parents et qui commettent bêtise sur bêtise. Il ne ressemble pas non plus à Euron Greyjoy, qui a fendu la foule avec ces ‟trésors” de guerre pour les offrir à la Reine Cersei. Elle note pourtant quelques similitudes, mais leur aura diffère. Celui qu’elle a sous les yeux sait bien se tenir, le charme subtil dans la voix sans se montrer vulgaire.

— Comment refuser une invitation galante ?

Le rire dans la voix, Meryll referme le livre des réservations, glisse les pièces d’or dans la bourse à sa ceinture, qui rejoindront plus tard les coffres de l’auberge ; de quoi bien garnir les chiffres de la journée.

Saule apparaît alors de son côté. Tandis qu’elle s’essuie les mains avec un torchon propre mais humide, elle salue le client avec un fin sourire, puis se tourne vers Meryll.

— Meryll, on manque de farine et de pain pour la réservation de ce soir.
— Envoie Joss chercher ce qu’il faut chez Watt. Qu’il note bien tous les prix pour qu’on en garde une trace. Saule hoche la tête, et Meryll pose une main sur son bras. Tu pourras m’apporter un cru de La Treille, celui de la deuxième rangée, et un vin poivré de Myr, avec deux verres ? La chambre avec vue sur la mer. Et mets de côté une portion de ragoût. Je te confie l’auberge.

Un échange de sourires entendus, et Saule disparaît en cuisine après un regard vers Tasnim. Joss l’apprenti passe l’après-midi avec Alyn pour l’épauler sur la confection des repas en prévision de la réservation prévue le soir même ; de riches marchands qui ont choisi La Corneille Grincheuse pour discuter affaires autour d’un bon gueuleton.

Sans plus attendre, Meryll accorde un nouveau sourire au Fer-Né, puis lui fait signe de la suivre. Elle traverse la grande salle, avec parfois un regard ou un mot de salutation pour les habitués qu’elle côtoie, puis grimpe les escaliers d’un pas agile. Elle passe le premier palier sans s’arrêter ; elle le réserve aux petites bourses ou à ceux qui voyagent seuls. Le dernier étage, en revanche, accueille ceux qui paient rubis sur l’ongle ou dont le prestige précède leur nom. Quelques mois plus tôt, les Arryn de Goëville ont logé dans l’une de ces grandes chambres à l’occasion du Tournoi du Donjon Rouge.

Décoré sobrement, le couloir est éclairé par une grande fenêtre qui donne sur la cour. Meryll pousse la dernière porte sur la gauche, puis laisse le passage au Fer-Né pour lui permettre d’entrer en premier. La chambre, d’une belle taille pour une personne seule, offre la meilleure vue sur la mer de l’auberge. Le port n’est toutefois pas visible, plus excentré sur la droite ; il faut se pencher par la fenêtre pour l’apercevoir. Quant au mobilier, un grand lit trône au milieu de la pièce, recouvert d’épaisses fourrures pour affronter les nuits encore fraîches. Des guéridons encadrent le sommier, avec des bougies éteintes et de quoi les allumer. De l’autre côté, deux fauteuils entourent une table basse, au niveau de la fenêtre ; idéal pour boire un verre tout en profitant de la vue. Un renfoncement sur le côté dévoile aussi un nécessaire pour se rafraîchir et se nettoyer le corps.

— Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me le faire savoir.

Deux petits coups frappés contre le battant de la porte attirent son attention, et Meryll se retourne. Saule apparaît dans l’encadrure de la porte, bouteilles débouchées, verres à vin et petits biscuits salés sur un plateau. Elle remercie sa seconde d’un geste de tête, puis récupère le plateau qu’elle dépose sur la table basse. Saule disparaît en refermant la porte derrière elle.

— Un cru de La Treille de l’an 297, et un vin poivré de Myr de l’an 301. Les biscuits sont offerts par la maison.

Invitée à rester, Meryll s’installe dans l’un des fauteuils. Son sourire se fait plus curieux, plus taquin aussi.

— Alors messire, comment puis-je vous appeler ? Messire le loup des mers, peut-être ?
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Message par Tyldr Salfalaise Mar 26 Mar - 22:51

AU-DESSUS DES MERS VOLE LA CORNEILLE
306, lune 3, semaine 1, jour 1


C'est le sourire au lèvres et un brin triomphant que j'arborais ma pleine satisfaction relaçant le cordon de la bourse. Massant machinalement ma nuque et laissant la charmante tenancière régler ses affaires avec une jeune femme peut-être un grain de sable plus jeune que la maîtresse de maison. La flatterie était le lot des commerçants et autres marchands. Pour autant après tout ce temps passé à dicter mes ordres et invectiver mes soulards mais valeureux compagnons cela faisait du bien à entendre. Je tapotais du bout des doigts le long de mon crâne tatoué en songeant au repas de ce soir en espérant qu'aucun de mes sales rats de cale ne créer de grabuge trop conséquent sur les quais de Port-Réal. Yohn aurait la main pour sûr et surtout il garderait un œil sur Sorcha pour ce soir du moins. Quand la petite discussion fut terminé elle m'invita à la suivre.

« C'est un bien bel endroit et j'en ai rarement vu dans le coin. »

C'est vraie que Daenerys Targaryen avait fait plonger la cité en partie dans les cendres. Il en pleuvait tellement ce jour là qu'on aurait pu croire à de la neige recouvrant les toitures et le sol de la capitale. Certains lieux avaient été épargnés mais, pour beaucoup dont celui-ci peut-être même n'avaient pas eux cette chance. Les années passent et le monde va de l'avant. Le passé lui s'estompe inexorablement. Difficile à croire pour mon esprit qui rêvait presque naïvement d'une gloire éternelle. Je ne me faisais pas prier en pénétrant dans la dite chambre. Un sifflement marqua ma surprise et elle était bien plus bonne que celle dont je me faisais dans la caboche. Cette chambre était plus conséquente que ma cabine et le rudimentaire matelas me servant de couche ou même des hamacs de fortune dans la cale du navire.  

« Et tout ça t'appartiens ?  »

J'arquais un sourcil montrant une moue convaincue malgré ma question. Bien sûr que tout ceci était à elle ou peut-être à une corporation travaillant de concert pour faire profit auprès de riches marchands et la noblesse de passage dans la capitale. On toqua brièvement derrière la porte alors que la tenancière s'apprêtait à me laissé prendre mes marques. Revoilà le visage de la jeune femme qui avait déjà tout ce dont nous parlions quelques instants auparavant. Savoir recevoir leurs clients était sans doute une marque de respect et gage de qualité. Ce n'est pas sur nos îles qu'on trouverait pareil endroit hormis mon propre foyer et encore cela ressemblait bien plus à une forteresse esseulée qu'au faste de Belcastel. J'observais l'œil intrigué par les biscuits dont je ne me faisais pas prier pour goûter. Je n'en avais pas l'habitude mais on s'y prêterait vite j'en étais sûr. La remarque qui s'ensuivit sur l'appellation de mon nom me fit frémir d'une malice caractéristique. Mes babines frémissantes se laissèrent légèrement humidifiée par ma langue fourchue avant de répondre d'un timbre franc.

« Tyldr pour toi, seigneur de Salfalaise. »

Je m'amusais à faire une légère révérence de la main avant de me vautrer confortablement dans l'un des fauteuils. Que c'était bon d'être dans un endroit si plaisant. Un soupir de soulagement inspirant profondément voilà un peu de calme et de tranquillité avec en guise de vue la cité et l'océan. J'en revenais rapidement à la tenancière me réhaussant dans ma posture je piochais un nouveau biscuit du bout des doigts aussitôt coincé entre mes dents.

« Et toi ? Comment dois-je nommer la maîtresse de ces lieux ? »


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Au-dessus des mers vole la corneille
La Corneille Grincheuse, Port-Réal ◈ 306, lune 3, semaine 1, jour 1 
◈ ◈ ◈

Les compliments sonnent comme de douces récompenses aux oreilles de Meryll. Des années de travail acharné pour ce résultat probant ; les sifflements de surprise, l’admiration au coin du regard, les pièces d’or qui s’alignent sur le comptoir en remerciement des services offerts durant le séjour. La satisfaction des clients est une preuve indéniable du succès de ses innombrables efforts, le gage de la réussite qu’a un jour vu Brandwyn en elle. Meryll ne se lasse jamais de cette forme de paiement qui réchauffe son cœur ; il y a toujours quelque chose de plaisant à se rappeler encore et encore d’avoir fait le bon choix de vie. De ne pas regretter une seule seconde le parcours emprunté, malgré toutes les embûches surmontées.

— Vos compliments me vont droit au cœur, messire. Je mets un point d’orgue à offrir les meilleurs services possibles à ma clientèle.

Meryll n’a jamais voulu se contenter d’une simple auberge. Des établissements de passage, il y en a à tous les coins de rue ou presque à Port-Réal. Certaines se démarquent des autres, certes - comme celle du vieux Pat, qui travaille avec des cuisiniers d’exception pour satisfaire les papilles de ses clients - mais pour Meryll, elles manquent d’ambition pour la plupart. A quoi bon se limiter à accueillir la roture entre ses murs ? Elle a toujours rêvé d’attirer la noblesse autour de l’âtre de La Corneille Grincheuse, mais pour parvenir à cette fin, il convient d’accroître la qualité des prestations. Offrir le confort d’un château derrière les murs d’une auberge.

— Depuis six ans désormais. L’auberge appartenait autrefois à mon mentor, qui me l’a léguée pour profiter de ses vieux jours.

Et pendant cinq mois, Brandwyn l’a accompagnée pour l’aider à gérer son auberge, à prendre ses marques en temps que seule maîtresse à bord. Meryll le remercie encore pour son soutien inébranlable, et surtout, la confiance qu’il lui a accordée dès les premiers jours. Elle ne sait pas ce qu’elle serait devenue sans la chance qu’il lui a offerte sans rien exiger en retour. Un homme bon, le cœur sur la main, dont elle garde un souvenir précieux et inestimable.

Installée dans son fauteuil, les yeux de Meryll passent de la fenêtre pour admirer la vue agréable au Fer-Né assis en face d’elle. Il grignote les biscuits, n’émet aucun commentaire, et aucune grimace de dégoût ne fend son visage. Il apprécie. Pour l’instant, l’aubergiste fait un sans faute dans sa prestation, et c’est tout ce qui compte.

— Si on m’avait dit qu’un noble Fer-Né séjournerait un jour dans mon auberge, je crois que je ne l’aurais pas cru. Et un noble qui n’a pas non plus fait tout un tapage à l’entrée pour obtenir les meilleures prestations possibles, voire des réductions - ou les deux - en appuyant sur son statut. Un homme simple et qui sait bien se tenir, comme Meryll les apprécie. Vous êtes le bienvenu dans mon auberge, messire Tyldr.

Le regard un brin joueur avec cette découverte, elle imite ensuite la révérence de Tyldr, le sourire au coin des lèvres.

— Meryll, humble propriétaire de La Corneille Grincheuse, et maître au sein de l’aubergerie.

D’un geste souple, elle se redresse pour servir le vin ; elle commence par le vin poivré de Myr. Le verre entre les mains, elle repose son dos contre le dossier du fauteuil. Meryll boit une première gorgée de vin. Elle ne se soucie pas des effets de l’alcool, connaissant parfaitement ses limites.

— Et si je peux me permettre cette curiosité, qu’amène donc un Fer-Né dans mon auberge, outre l’envie de se délasser après un long voyage en mer ? Ce n’est pas tous les jours qu’un navire des Îles de Fer mouille au port.
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Message par Tyldr Salfalaise Mar 2 Avr - 23:28

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306, lune 3, semaine 1, jour 1


« Six années rien que ça ? Un travail d'orfèvre que vous avez accompli là. »

La parole salutaire  je laissais mes fines lippes s'étirer face à la gérante de l'auberge. Elle était une hôtesse au regard brillant et un brin espiègle. Tout comme le sien finalement. Elle servait le vin tandis qu'elle marquait de l'intérêt sur l'attrait pour un fer-né de séjourner dans pareil endroit. La main calleuse se saisit du verre pour siroter une gorgée. Prononcé mais pas désagréable en bouche j'appréciais déjà mon séjour bien que court dans les parages. J'arquais un sourcil et une légère moue feintant avec humour l'étonnement.

« Si on me l'avait dit je ne l'aurais moi même pas cru.  »

L'idée avait germée en vagabondant d'une réflexion à une autre. Comme souvent il y avait bien trop de pensées pour une si étroite caboche. Alors la question qui suivait sur ma présence à Port-Réal avait été posée sans grande surprise. Je crissais ma barbe avant de reposer le verre sur la table. La pointe de ma langue fourchue essuyant le bord  laissant la pointe de ma langue fourchue essuyer la commissure de ces lèvres gercées par le sel marin.  

« Et bien Meryll, personne ne songerait à venir chercher un fer-né ici. »

L'endroit idéal pour ma tranquillité d'esprit. Si Port-Réal était une halte obligatoire pour mes affaires il me fallait jouer aussi avec les potentiels ennemis ou inimitiés.

« Ce fut un très long voyage c'est vraie. »

Je laissais mon rire s'extirper d'entre mes dents avant de reprendre une nouvelle lampée dans le gosier. Être un fer-né ne m'empêchait pas d'apprécier les jolies choses et surtout les bonnes.  

« Mais cela en valait la peine. »

Oui Ghis avait été le dernier point de chute de mes recherches et de ma poursuite à ce qui s'apparentait sans doute pour les gens ici déjà à un fantôme du passé. Mais pour moi il était encore bien réel et ancré dans mon esprit.

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La reconnaissance du Fer-Né envers le travail accompli lui réchauffe le cœur. Même si Meryll a rouvert son auberge depuis à peine un an, les clients qui ne connaissent pas l’histoire de La Corneille Grincheuse ne se doutent pas un instant des efforts fournis. Ils n’imaginent pas que, trois ans plus tôt, des ruines fumantes se dressaient ici. Avec son expertise, et celle de ses employés, elle a su gommer toute trace du passage funeste de la Reine Dragon.

— Difficile d’imaginer que l’auberge a été entièrement détruite lors de l’attaque sur Port-Réal. Elle enfonce le clou pour accroître l’admiration de Tyldr envers les efforts déployés. Nous n’avons rouvert que l’an dernier, peu avant le Tournoi du Donjon Rouge.

Et depuis, l’auberge ne désemplit pas. Après une redémarrage en douceur, le tournoi a constitué le retour aux affaires et l’affluence n’a guère diminué. Les bourgeois de passage apprécient le confort des lieux, et les habitués se montrent fidèles au rendez-vous, qu’il s’agisse de venir pour petit-déjeuner ou profiter d’un bon gueuleton. La cuisine d’Alyn est connue dans le quartier - quoi de plus étonnant, alors qu’il occupe ce poste avant même l’arrivée de Meryll en tant qu’apprentie ? Les boulangers de la rue, comme Watt, ne ratent jamais une occasion de goûter son ragoût de lapin.

Le verre entre les doigts, Meryll observe le Fer-Né en face d’elle. La volonté de faire profil bas ; quoi de plus étonnant après le rappel à l’ordre de la Couronne concernant les pillages ? Les ragots vont bon train dans l’auberge, et plus d’une fois, les plaintes des marins comme leurs inquiétudes au sujet des raids fer-nés ont animé les tablées. A Port-Réal, beaucoup n’apprécieront pas de se retrouver nez à nez avec l’un de ces insulaires, alors elle comprend ce besoin de discrétion. Elle ne peut toutefois s’empêcher d’imaginer l’anguille sous roche. Les Îles de Fer ne sont guère la porte à côté de la capitale et, aux dernières nouvelles, les Fer-Nés ont délaissé les raids sur le Bief pour se concentrer sur le Nord, désormais indépendant. Un capitaine solitaire en quête de fortune auprès des Cités Libres, peut-être ? Meryll ne peut que supposer. A dire vrai, le sujet ne l’intéresse pas plus que ça non plus. Elle est une aubergiste avant tout ; se mêler des déboires politiques ne lui apportera rien de bon.

— Avec tous ces ragots qui décrivent les Fer-Nés comme des barbares, il n’y a en effet pas meilleure cachette qu’une auberge de renom. Et avec vos manières, vous pourriez sans peine vous faire passer  pour un capitaine-marchand des Cités Libres.

A condition d’avoir une marchandise à proposer, mais avec les raids, Meryll imagine que cette question ne s’avère guère un problème.

— Vous cherchiez quelque chose, pour entreprendre un si long voyage ? Ou quelqu’un ? J’imagine que les raisons sont multiples pour prendre la mer, et que la réussite a accompagné vos pas où que vous soyez allé, d’où votre retour.

Comme dans un geste de félicitations pour cette réussite supposée, elle lève son verre avec un fin sourire, avant de boire une nouvelle lampée. Le vin poivré de Myr n’est guère son favori, mais elle s’en accommode.  
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Message par Tyldr Salfalaise Dim 7 Avr - 15:34

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Comme je le pensais cet endroit revenait de loin. Le dragon de Daenerys Targaryen n'avait pas fait dans le détail ce jour là de Port-Réal. Quand j'y pense nous aurions tous pu disparaître dans la déflagration. La seule distinction fut celle du camp des vainqueurs et celui des vaincus. En revanche je comprenais que le temps avait une emprise sur nous tous même le monde qui nous entoure.

« C'est difficile à imaginer en effet. Mais regarde ou tu en es aujourd'hui ?  »

Je souriais spontanément le précepte de l'Antique Voie me rappelant curieusement que tout ressurgissait plus rude et plus vigoureux qu'il ne le fut autrefois. Cela s'appliquait-il aussi ici ? Cette auberge avait été rebâtie sur un tas de cendres et le résultat était pour un petit fer-né comme moi impressionnant.

« Tu peux être fière de toi. »

Cela dit je me laissais allé à terminer mon premier verre avec cette pointe d'amertume piquant ma langue. Contrairement à bien de mes semblables l'attrait pour le continent et ce qui s'y trouvait ne se bornait pas à la rapine, le saccage ou même le meurtre. Quelque chose me différenciait des autres mais quoi ? Peu d'insulaires arrivaient à cerner Salfalaise. On nous décrivaient comme des êtres à part, notre tache de naissance soumisse à des superstitions locales relevant de nos croyances. Une partie de moi faisait corps avec les légendes et la bénédiction du Noyé porté fièrement comme la marque de ses fidèles et plus fervents guerriers. Et d'un autre côté il y avait aussi une curiosité insatiable, dévorante. Certains se plongent dans les livres pour aiguiser l'esprit et pour d'autres c'est en imitant le comportement d'autrui. Il fallait être sacrément tordu ou peut-être fou pour se surprendre à muer comme un serpent. Pour moi il y avait ce besoin viscérale et nécessaire à s'adapter. Il s'agissait de ruse et de survie principalement.  

« J'ai trouvé ce que je cherchais du moins en partie. »

Je plissais mon œil droit sur sa personne, la silhouette calfeutré sous des vêtements bien trop élégants. Au contraire de cette apparence abrupte les gens du continent passaient par ça pour montrer et dévoiler qui ils sont en surface.

« As-tu déjà été voir ce qu'il y a dans le monde extérieur ? En dehors de ces murs ? »

La question accompagnant celle posée par la maîtresse des lieux je poursuivais.

« Il y a des tas de raisons pour voyager à travers le monde. Le goût de l'aventure, de découvrir d'autres horizons, différents peuples, cultures. Je reviens du Pays de Ghis, mes raisons pourraient en indifférer plus d'un. »

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Sans surprise, ses petites tactiques oratoires rapportent leurs fruits ; mais loin de s’en enorgueillir, Meryll mime une révérence humble, le verre toujours dans la main. Il n’est guère dans ses habitudes de s’octroyer tout le mérite d’un travail commun de longue haleine. Son succès, elle le doit aussi à ses employés.

— Je n’en serai pas là aujourd’hui sans l’expertise de mes employés. Mes talents de cuisinière n’égalent pas ceux d’Alyn, et je ne peux guère me dédoubler pour gérer les comptes, la salle et les demandes des clients.

Ils ont reconstruit l’auberge ensemble, contre vents et marées, et chacun y allant de sa petite touche personnelle pour parfaire le nouvel établissement. Alyn a effectué quelques ajouts concernant la cuisine comme le garde-manger, Jeyne a fait preuve de force de proposition pour l’agencement des chambres, afin de satisfaire au mieux les clients, et Saule n’a eu de cesse de la soutenir face aux artisans. Brandwyn, qui ne jurait que par le travail d’équipe et qui lui répétait jour après jour à quel point il était crucial de bien s’entourer, serait fier d’elle, à ne pas en douter.

Toutefois, loin d’elle l’idée de se perdre dans cette modestie, elle offre un sourire joueur derrière son verre.

— Mais chaque compliment reste bienvenu et apprécié.

Ils sont tout autant de formes de paiement que les sommes sonnantes et trébuchantes déposées sur le comptoir pour régler les repas comme les nuitées. Il est toujours bon d’entendre la clientèle complimenter les prestations offertes.

Sur ces mots, elle termine son verre, pas mécontente à l’idée de ne plus boire de vin poivré. Elle ne se précipite toutefois pas pour ouvrir la bouteille de la Treille ; rien ne presse. Elle savoure plutôt les confidences légères du fer-né, qui éveillent sa curiosité. Les ragots de comptoir évoquent avant tout les raids et autres pillages de ce peuple insulaire ; qu’en est-il réellement ? Meryll a grandi à Port-Lannis, alors elle sait bien que tous ces ragots abritent bon gré mal gré une part de vérité conséquente, mais elle se plaît à imaginer d’autres desseins.

— J’ai voyagé à travers Westeros pour perfectionner mon art, des auberges du Nord jusqu’à celles de Dorne. Et récemment, j’ai vogué vers les Cités Libres pour dénicher des relations commerciales. Mais mes racines sont ici, avec La Corneille Grincheuse.

Tous ses employés le savent ; cette auberge, c’est toute sa vie. Son bien le plus précieux, pour lequel elle ferait tout. Les parents se battent pour leurs enfants, des femmes et des hommes pour leurs amants, mais Meryll se bat pour son auberge. Tout ce qu’elle fait, c’est pour La Corneille Grincheuse et les employés qui travaillent entre ses murs.

Et rien ni personne ne changera son opinion en la matière.

— Si je voyage, elle rebondit directement sur les propos de Tyldr, dans l’idée de lui renvoyer la question par la suite, c’est avant tout pour mon auberge. Apprendre de nouvelles méthodes, découvrir de nouveaux produits, sceller des accords pour sécuriser l’acheminement de certaines marchandises, ou pour assurer les prestations de l’auberge lors d’occasions précises.

Les nobles déploient des trésors d’imagination pour arracher un peu plus de pouvoir à leurs rivaux ; Meryll ne lésine pas sur les efforts pour atteindre la perfection dans l’art de l’aubergerie.

— Le Pays de Ghis ? Si je m’y rends, ce serait pour découvrir leur cuisine réputée dans le sucré-salé. Elle ouvre la bouteille de vin de la Treille, le sourire aux lèvres. Mais je doute que leur gastronomie soit la raison derrière de votre voyage. Elle remplit les deux verres vides. Quelles sont donc vos motivations si singulières derrière votre voyage ? Une envie de déguster un loir au miel et aux épices ?
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Message par Tyldr Salfalaise Mar 23 Avr - 15:28

AU-DESSUS DES MERS VOLE LA CORNEILLE
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Il était toujours intéressant de voir le commun des mortels s'atteler à une tâche qui pour la plupart pouvait paraître insignifiant à l'œil nu des puissants. Pour autant chacun jouait un rôle en ce monde et sans Meryll et sa fine équipe comme partout ailleurs jouaient un rôle primordial dans le charme de certains lieux comme Port-Réal.   Meryll était la tenancière la plus avisée que j'ai pu croiser. Souriante, chaleureuse et jouant sa partition sans faute jusqu'ici.

« Même un vulgaire pillard peut apprécier ce qu'on lui propose dans un endroit comme celui-ci. »

Un trait que je préférais grossir sur ma propre petite personne. J'aimais me donner cette image de n'être qu'un pillard insulaire en somme. Si mon titre rappelait le seigneur que j'étais ce n'était pas les occasions qui manquaient pour ne pas en faire étalage. Après tout ici ou en pleine mer nous ne sommes que des hommes. En revanche mon ambition cherchait à mêler l'orgueil et la vanité pour hisser mon nom au dessus du réel.

« Voyager c'est la clé d'un succès rondement mené. »

Je parlais en connaissance de cause. J'avais parcouru les terres d'au delà des vagues. Jusqu'aux îles d'été avec pour aspiration une nouvelle ère d'exploration de négoce. Une approche différente des razzias et attaques perpétuelles sur les côtes de Westeros. J'entamais ma sans un brin d'ambiguïté prenant un détour pour répondre à la ravissante tenancière.

« Mon voyage jusqu'à Ghis a été jonché de bien nombreuses motivations. À commencé par le commerce, le fer étant rare et coûteux sur les îles. Par chez moi il prolifère en échange d'émeraudes rubis saphirs perles de toutes sortes d'épices muscade cannelle poivre et de vin bien sûr. »

Je me targuais un peu à ce sujet d'avoir usé de la parole plutôt que de la force. Parfois il est plus intéressant de faire négoce en témoignait cet émeraude que je sortais de la bourse lui tendant dans la main non sans une forme de satisfaction au bord des lèvres.

Ma première escale à Walano m'avait aussi permit d'en apprendre d'avantage sur les îles notamment qu'elles avaient accueilli Nymeria et ses fidèles sur l'île d'Abulu. Le peuple de Nymeria la princesse rhoynar se composant en majorité de femmes, Abulu devint l'île des Femmes. Nom qu'elle portait encore aujourd'hui.

« J'ai ensuite fais une halte à Naath pensant y trouver ce que j'y cherchais. Savais-tu que les pacifiques ne se battent jamais même pour défendre leur foyer et leur vie ? Curieux peuple, Ils ne tuent pas même les bêtes des champs et des bois. »

Naath était selon la légende protégée par un Dieu appelé le Maître de l'Harmonie. Ils le représentaient sous la forme d'un géant à la longue barbe hirsute jovial et nu. Entouré d'un essaim de fines jeunes filles ornées d'ailes de papillon. Pour ma part j'avais mes raisons d'y croire mais le doute persiste. Les Ghiscaris s'en étaient emparés par trois fois mais, jamais ils n'avaient été capable d'y perdurer durablement.

« J'ai finis par retrouvé la trace de ce que je cherchais à Ghis. Un des immaculés avec qui nous avions autrefois combattu. J'avais un service à lui demander. »

Je m'arrêtais spontanément en saisissant le verre de vin cette fois en provenance de la Treille.

« Tu dois trouver cette aventure bien ennuyeuse par rapport à ce qu'on entend de nous autres de coutume. »

Je laissais mon sourire avenant et malicieux se figer  puis apportait le bord de la coupe pour y humecter mes lèvres du liquide cramoisi.

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◈ ◈ ◈

‟Voyager, c’est la clef d’un succès rondement mené.”

Pour un fer-né, Tyldr ne cesse de se démarquer de ses semblables. Meryll n’a guère rencontré de fer-nés par le passé, mais les rumeurs vont toujours bon train dans les auberges et leurs exploits comme leurs cuisantes défaites des années précédentes ne sont jamais tombés dans l’oreille d’une sourde. Les tentatives laborieuses de Balon Greyjoy pour obtenir l’indépendance de ses îles, écrasées dans le sang et le sel. La prise de Winterfell par le dernier fils de Balon Greyjoy, de bien courte durée face à la ferveur des Nordiens. La large flotte d’Euron Greyjoy au large de la Baie de la Néra, au service de la reine Cersei, détruite en grande partie par les dragons. La flotte de Daenerys Targaryen, garnie par les dissidents Greyjoy, en grande partie détruite elle aussi.

A croire que les fer-nés feraient mieux de rester sur leurs îles, à l’abri du monde, sous peine de reposer dans les abîmes de l’océan de manière précipitée.

Mais Tyldr a quitté ses îles, a vogué vers les confins du monde, et est revenu indemne, la richesse dans le creux de la paume. Il se présente face à Meryll comme un vulgaire pillard, mais elle n’est pas dupe. De ce qu’elle croit lire entre les lignes, il a voyagé pour la connaissance comme pour le négoce. Il a tissé son chemin par la parole, et non par le sang. Qu’importe ses ambitions, peut-être réussira-t-il là où tous ses prédécesseurs ont échoué ; à vivre en dehors des Îles de Fer.

Meryll humecte ses lèvres avec le vin de la Treille, hume ces arômes, puis boit une première gorgée. Décidément, cette rencontre inattendue s’avère des plus passionnantes. Brandwyn a-t-il déjà hébergé dans son auberge des personnes aussi fascinantes ?

— Ennuyante ? Un rire ponctue sa question rhétorique. Il faudrait que je sois plus stupide qu’un poivrot pour la trouver ennuyante. J’admire les hommes qui ont la force de changer leurs habitudes pour atteindre leurs objectifs. Les méthodes habituelles des fer-nés ont prouvé leurs limites, et vous avez choisi une autre voie pour aller plus loin encore. Voguer à vos côtés doit être fascinant.

Parcourir le monde, ne pas se limiter à Westeros… Si elle n’avait pas son auberge, peut-être que Meryll l’imiterait. Elle monterait à bord d’un navire en partance pour les Cités Libres, apprendrait là-bas les us et coutumes concernant l’art de l’aubergerie, puis elle poursuivrait sa route. Les Îles d’Été, Nath, la Baie des Serfs qui, malgré ses mœurs fort étrangers par rapport à Westeros, a des qualités gastronomiques des plus intéressantes. Meryll pourrait partir, laisser son auberge entre les mains de Saule, mais son voyage durerait plusieurs années, et elle aime trop son établissement pour se le permettre.

— Mais quelle utilité ont les pierres précieuses pour les fer-nés ? Je ne vous imagine pas revêtir des parures serties. A moins qu’il ne s’agisse qu’une étape pour d’autres négoces ?

De la même manière qu’il faut de la farine, fabriquée à partir de céréales, pour confectionner du pain.

— Et les Immaculés ? Ce sont ces soldats qui ont servi pour la Reine Dragon, si je ne m’abuse ? Un sourire mutin se dessine sur ses lèvres, derrière son verre. Me voilà bien curieuse de savoir ce qu’un fer-né sollicite auprès d’un Immaculé.
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Message par Tyldr Salfalaise Jeu 2 Mai - 15:56

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Une conversation plaisante et intéressante. J'oscillais entre sourire et rire imitant mon interlocutrice. Le charme de l'océan opérait-elle autant sur elle que sur moi ? Ses paroles et non les miennes j'arquais plus d'une fois un sourcil concluant finalement que certains continentaux savaient peut-être faire la part des choses ? La question sur l'utilité des pierreries à un fer-né me faisait rire et resurgir chez moi cette ambition dévorante de gloire et cette soif de richesse.

« C'est une monnaie d'échange comme une autre. Contrebandiers ou pirates s'en servent comme nous autres. Peut-être que tu connais un orfèvre qui saurait sublimer cette pierre ? J'en aurais bientôt à profusion.  »

Le troc restait ce qu'il y avait de plus rudimentaire comme procédé entre deux individus. Dans des contrées lointaines ou très éloignées des sociétés ou battre monnaie n'était pas encore quelque chose d'envisagé et même très souvent pas envisageable.

« Ce sont de valeureux combattants même sans leurs queues »

Entamais-je en sirotant un peu plus mon verre. Je dégustais et appréciais d'avantage la sensation de ce vin même si l'autre n'était pas désagréable en bouche.  

« J'avais besoin d'eux pour régler un différent. »

Ver-gris et ses hommes pouvaient encore servir et hisser des têtes en en faisant tomber d'autres. Je me gardais potentiellement de parler de l'affaire dans les détails ou peut-être qu'il était juste un peu trop tôt.

« Finalement c'est eux qui ont d'avantage besoin de moi et de mes hommes que l'inverse. »

Astapor m'attendait et les immaculés avec. J'avais promis à Daario de l'aider en contrepartie de la sienne.

« Me voilà à jouer au mercenaire pour combattre avec eux en Essos. »

Je ricanais à cette dernière phrase crissant ma barbe avant d'expirer l'air d'entre mes poumons. Peut-être que ce voyage serait mon dernier mais, les cafards restaient toujours là. Et pourquoi ? La richesse et la gloire encore une fois.

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Vendre le fer pour acquérir des pierres précieuses, et ainsi ouvrir d’autres portes pour de nouveaux  négoces. Une stratégie futée, inattendue chez un fer-né trop souvent décrit comme un barbare qui ne pense qu’à piller sur son visage. Et pourtant, en voilà un qui s’adonne au commerce, avec la perspective de s’enrichir - et à tous les coups, ce choix s’inscrit dans des plans plus vastes que Meryll ne peut guère imaginer. Des rêves de conquête, peut-être ? Ou de changer les mœurs des Îles de Fer pour leur apporter une meilleure prospérité ? Les possibilités sont nombreuses, et impossibles à cerner pour l’aubergiste.

Elle jette un nouveau regard à l’émeraude brillante et réfléchit un instant. La capitale attire bon nombre d’orfèvres, tous plus avides les uns que les autres, mais Meryll les fréquente peu. Son travail ne la pousse pas à solliciter leurs services, ce qui n’est guère le cas de Jeyne. La courtisane n’a de cesse d’aborder des parures plus ouvragées les unes que les autres pour accompagner ses tenues vaporeuses. Elle ne lésine aucun détail pour attirer l’œil de ses clients.

— Je peux vous recommander l’œuvre de Lucan, un orfèvre qui tient sa boutique rue des Sœurs. Jeyne est toujours satisfaite de son travail. Si vous lui en touchez deux mots, je suis certaine qu’elle pourra vous présenter.

Et tous deux auront tout loisir de discuter de ce sujet et d’autre, puisque Tyldr a payé les services de Jeyne afin de délasser ses muscles endoloris. Elle esquisse un sourire, reprend quelques gorgées de vin.  Le breuvage de la Treille lui convient bien mieux que le vin poivré de Myr.

— Un différend ? Voilà qui est intriguant. Toujours ce même sourire mutin, qui tâtonne entre la curiosité et la discrétion. Il ne s’agit pas de froisser un client qui paie rubis sur l’ongle. Et vous voilà désormais impliqué dans des conflits à l’autre bout du monde ! J’ignore quel malappris vous laisse croire que vos voyages sont ennuyants alors qu’ils ne cessent de me surprendre.

Les Immaculés n’ont jamais cessé de servir la Reine Dragon même après son trépas, de ce que Meryll a cru entendre, et la Baie des Serfs a longtemps été son fief avant qu’elle ne jette son dévolu sur Westeros. Peut-être y a-t-il un lien ? Toutefois, Meryll ne prête pas assez l’oreille aux racontars de l’autre bout du monde pour vraiment lire entre les lignes. Elle se concentre avant tout sur son auberge, et les agissements à Ghis ne l’aident pas à faire fructifier son commerce.

— Est-ce vraiment un mal ? Vous avez dit avoir trouvé ce que vous cherchiez, à moins que le résultat n’ait pas été à la hauteur de vos attentes ?
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