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[Beaumarché] Venez-voir l'mariole qui s'ramène... FT Aenar

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C’était une magnifique journée ensoleillée qui se levait sur Beaumarché. Debout depuis l’aube, Maegor avait terminé son entraînement matinal, s’était baigné dans le Bleufurque, avait regardé d’un œil mauvais son héritier sur un petit cheval dressé à la voix, et n’avait aucune nouvelle de sa femme, enfermée depuis maintenant une semaine dans sa chambre en raison d’un rhume de printemps.

Une bien belle journée en perspective.

Il aimait, après avoir bu son infusion matinale, se promenait dans les allés de Beaumarché, la taille ceint de son épée, chemise nonchalamment ouverte, vaquant d’un étal à l’autre, se renseignant sur les dernières prises. Parfois, il s’asseyait même avec les anciennes qui réparaient les filets de pêche, et mettait la main lui même à la patte. Ou au filet.

Malgré ses… croyances, et son attitude, c’était un bon Seigneur, lord Desdaings. Les bannière à l’Oie claquait au vent, le guet de la ville parcourait les rues, ses patrouilles boutaient les pillards hors de ses terres. Bientôt, il aurait des nouvelles de ses futures alliances, et son nouveau combat pourrait commencer. Non pas celui pour la survie des siens, mais pour la gloire.

C’est ainsi occupé à aiguiser son épée, discutant avec Meggie la ravissante tenancière, assis près d’une carafe d’orange pressée tout droit importée du Bief, que vint le trouver une estafette.

Le jeune garçon à peine plus jeune que son fils – si celui n’avait pas daigné être un infirme – se présenta, rouge et essoufflé. Une des jeunes recrues du guet, à en croire l’écusson sur son surcot. Jon, lui semblait-il.

- Seigneur Desdaings ! Venez-voir ! Une bande de hors la loi semble poser son campement de l’autre côté de la Bleufurque ! Ils ne sont pas collés à notre pont mais… Venez-voir !

Un sourire étira le visage de Maegor. Une activité vraiment pratique, voilà ce qui lui manquait. Il se leva d’un bond, à peine plus grand que le jeune garçon, et, rangeant son épée au fourreau, se retourna vers le jeune garçon.

- Cours chercher mon bouclier à l’aire d’entraînement et trouve-moi près du pont.

L’estafette acquiesça et partit au galop.

Maegor sauta souplement sur la table ; les conversations alentours s’interrompirent. D’une voix puissante, il donna ses consignes, qui portèrent sur la place.

- Des sans bannières à nos portes ! Ne sortez pas de la ville, nous allons voir ce qu’il en ressort.

Une vingtaine de soldats du guet de la ville le rejoignit, et c’est ensemble qu’ils prirent le chemin du pont. L’estafette vient lui donner son bouclier, une haute pièce de bois cerclé de cuir qu’il balança dans son dos. Ainsi marché armé, le Sire de Beaumarché.

Flanqué de ses hommes, lord Desdaings, se campa sur ses jambes, et donna de la voix :

- Qui êtes-vous donc pour poser vos guenilles devant ma ville ?

Ma ville, mon pont. Mon or. Mes terres. Lord Desdaings avait un léger soucis quand à ses propriétés.
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-Ah Beaumarché… J’adore cette ville. Il y a des putes, des culs, de la chatte, des queues, une queue ? La chatte…

Je souriais en regardant ce nuage en forme de queue, pensif. Les tentes commençaient à se dresser et les hommes arrivaient par petit groupe de trois ou quatre. J’avais toujours pu compter sur les jeunots de Beaumarché pour venir grossir mes rangs. Les premières armes, achetés aux forgerons du coin, commençaient également à arriver. Non il n’y a pas à dire, c’était une belle journée.

Toutefois la tranquillité du camp fut rapidement troublé lorsque le guet s’invita sans prévenir. Les hommes étaient détendus mais quelque chose les fit se raidir tout de suite. Il y avait eut un changement de capitaine dans la garde ou quoi ? Je pris la direction de l’entrée du camp tandis que l’on commençait à dresser l’Ouroboros sur des étendards.
Il y avait ce mec là… Il semblait être le fruit d’une union entre une crasseuse des bas fonds de Port-Réal et un homme de compagnie, ou, comme je préfère les appeler : hommes queues. Et en plus il parlait de « sa ville », ma ville oui.
Mon regard se posa ensuite sur plusieurs hommes présents dans le guet que je décidai d’un signe de la tête.

-Duncan, Marcus, William… Comment va ta sœur Brynden ? Vous voulez quoi ? Il y a un soucis avec une bande ou… ?

Mon regard se posa sur le loustic à la coupe de tarlouze tandis que les gardes secouaient la tête tandis que je causais. Une main vint me tapoter l’épaule.

-Ta ville… ? J’ai une idée.

Je posai ma main sur ma queue, secouant mon paquet. La main persista sur mon épaule.

-Si à la place… Je t’offrais un portrait dédicacé de mes couilles ? Tu pourrais ensuite aller te faire plaisir dans le trou à rat qui te sert de caserne.

La main tapota à nouveau sur mon épaule.

-J’ai pas terminé bordel ! Tu te prends pour qui au juste ? Ton petit seigneur à la con t’a donné une promotion et c’est bon ! Te voila capitaine du guet ! Tu te sens plu pissé.

-Ahem… Patron…

La main me tapota une dernière fois l’épaule, je me retournai vers la jeune recrue en lui hurlant dessus, laissant un peu de bave filer dans l’air.

-Quoi putain !?

-Ahem… C’est le sire.

-Le sire de quoi ? De mes couilles !?

-Le sire de… Ahem… Comment dire… Beaumarché ?

Mon regard alterna entre la jeune recrue et le prétendu « sire ».

-Attends, ce mec là c’est le sire de Beaumarché ? C’est le gars dont le morveux à les…
J’agitai mes bras tout en marchant de travers, essayant d’imiter la démarche d’un infirme. Certains des gardes dans la troupe me firent signe de cesser discrètement tandis que je réalisais mon erreur. Mon visage se décomposa peu à peu tandis que ma main venait se poser sur ma bouche : s’agirait pas de dire des conneries quand même.
Je m’inclinai légèrement.

-Sire, je suis Ser Aenar…

Ce qui semblait être un officier se rapprocha du seigneur, marmonnant.

-Sire, voici le Serpent… Le guet a déjà eut recours à ses services par le passé pour s’occuper des bandits environnants… Disons qu’il est un moindre mal.

Aenar
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Aenar
Le Serpent

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Il fallait le voir pour le croire. Le petit asticot, la raclure de latrines ceint d’une épée qui s’agitait, se touchait la nouille, lui crachait allégrement à la gueule, à lui, aux siens, à son fils, à sa ville. Et puis, le voir là, après son numéro de claquettes aquatiques, ravaler sa fierté et puis… s’incliner. Décidément, les vauriens, en ces jours de Westeros, étaient à la fois dépourvus d’intelligence, d’estime de soi, et d’instinct de survie.

S’occuper des bandits environnants quand on est soi-même une raclure. Sûrement une idée de son mestre. Avait-il était efficace ? Maegor s’en assurerai peut-être par la torture plus tard…

Dans le silence de mort qui s’était fait, Lord Desdaings s’avança vers le chevalier. Ses bottes crissaient sur la terre sèche. Deux mots lui brûlez les lèvres. Pendez-le. Brûlez-le. Graissez-lui le fondement avec les huiles qui l’ont ceint chevalier et introduisez-y bien profondément sa tête, que manifestement, Ser Aenar n’aimait pas utiliser.

- Ser Aenar. Est-ce dont vous, le nouveau visage de la chevalerie ? Heureusement que je n’en suis pas passé par là pour devenir le Seigneur de ma maison. Et la vôtre, quelle est-elle ?

Maegor vint saisir l’avant bras du vaurien et l’écrasai avec sa large main en un signe manifeste de bienvenue. Manifeste.

- Vous connaissez si bien mes hommes mais ne m’avez jamais vu. Effectivement, j’ai été occupé ces dernières années à pourchassez Lannister, Stark, Fer-Nés et autre dragons qui sont venus conchier mes terres, déjà ravagées par la vermine que vous et les vôtres représentez.

Il eut un rire de gorge.

- Ah non, je vous prie de m’excuser, Ser Aenar, vous êtes un… chevalier.

Oui, ça lui revenait maintenant. Son mestre lui avait lu des rapports sur un certain Serpent et sa troupe. Harrenhal ? Les Darry ? On dit qu’il était prisonnier dans le Nord alors, qu’est-ce qu’il faisait ici ? Il écumait intérieurement de s’être laissé convaincre de tolérer cette vermine aux rêves de grandeur. Quelle était la formulation employée par son mestre déjà ? Ah oui.

Le moindre mal.

Il relâcha l’avant bras à moitié broyé, et lança un regard équivoque aux gamins boutonneux qui avaient rejoint la bande du chevalier. Il y eut un mouvement de recul.

- Eh bien Ser Aenar, chevalier à l’Ouroboros, la moindre des choses serait de vous présenter avant d’aboyer, comme je pensais l’avoir fait en venant, moi, avec mon emblème, mon guet, mes hommes, devant mon pont…

Maegor lui sourit, équivoque.

- Mais venez donc à ma table, que je vous offre de quoi laver votre bouche de toutes ces insultes grotesques, et, j’en suis sûr, tout à fait fortuite.

Sa lourde main vint se poser sur l’épaule du Serpent.

- Et vous nous compterez à tous vos dernières aventures, n’est-ce pas ?

Sourire, sourire. Maegor n’avait pas encore décidé si il louait le courage et la bêtise de cet homme, ou s’il le ferait pendre.
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Le nouveau visage de la chevalerie… Oh non mon copain, tu étais juste né dans la bonne chatte, voilà ce qui t’avais conduit à ta place. C’était ça que j’aurais dû lui dire.

-Vous avez raison sire. Ma maison ? Oh moi je suis un fils du peuple.

Baltringue… J’étais vraiment une baltringue.

Le sire de Beaumarché s’avança vers moi et m’empoigna la main. Merde, c’était qu’il avait de la force ce con. Je le laissai faire avant de répondre en forçant à mon tour. Ce con avait presque réussi à me faire douter mais le trop plein de mépris dans sa bouche avait regonflé mon courage : en d’autre terme, j’avais lui couilles rigides.
Il recula et m’invita à dîner dans son palais en souriant.

Putain ce sourire. Je coulais un regard aux hommes du guet avant de couler un regard aux hommes derrières moi. Putain, ils étaient beaux mes chacals, avec leur air bovins. Je souris brièvement avant de reposer mon regard sur le Desdaings avant de fermer brièvement les yeux.

Ma bouche, mes mots, son pont, la bande… Les yeux qui sentaient le cul de la Hightower… Trop d’information d’un coup… Mais une chose était clair : il venait de pisser sur la bande là. Je rouvris les yeux en le regardant comme un foutu prédateur devant un minou.

Faisant rouler mes épaules, les muscles de mon visage se crispèrent tandis que je donnais de la voix.

-Vous savez mon seigneur, moi ma vie, elle vaut pas grand-chose alors que la votre… C’est vrai quoi, vous venez sans la moindre armure avec vingts types devant nous. Faut pas que ça se termine mal. Un carreau d’arbalètes, une lame qui entaille ce genre de chose.

Les hommes derrières moi commencèrent à se rassembler avec des armes de tir et tranchantes. L’hésitation était dans leur regard mais tandis que je parlais, ils prenaient en assurance. Mes yeux se plissèrent sur le Desdaings.

-Attends… C’est quoi ça dans ton dos ? C’est un foutu plateau ?Tu te prends pour une foutue pâtissière ? Tu comptes faire quoi avec ça ? Me préparer des tartelettes et me servir le dessert ? Tu vas me chanter une chanson et me faire souffler des jolies chandelles ?

Je serrais le poing tout en secouant la tête et me mordant la lèvre. Mes yeux se posèrent sur les hommes du guets, les jugeant.

-Je suis venus pour faire un combat, d’accord ? Avec des hommes armés convenablement.

J’accompagnais le mot «convenablement » d’un léger mouvement de bassin.

-Comme ce bon Aegon à la bataille du Champs de Feu, ça vous parle ? Non ! Vous étiez trop occupé avec vos petits tabliers à faire des foutus gâteaux, c’est ça ? J’ai à faire à une bande de femmelettes, des petites femmelettes !

Mon attention se reposa sur le « sire » des lieux. J’avançais devant lui, me retrouvant à quelques centimètres de lui tandis que mon visage était déformé par la colère.

-Et ça se prend pour des guerriers… Un combat, c’est un foutu COMBAT !!! Comme dans les gestes…

Je coulais un regard en l’air, pensif avant de reposer mes yeux sur le seigneur de Beaumarché.

-Branleur ! Vous faites honte à la profession. Vous êtes tous entrain de me faire perdre mon temps et…

Et mes hommes ne bougèrent pas mes gardèrent leur armes, prêt à sauter dans la mêler si le guet venait à bouger… Et mon front rencontra le nez du Seigneur de Beaumarché.
Aenar
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Le Serpent

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Pendant un bref moment, Maegor se demanda à qui s’adresser le jeune homme qui se faisait appeler chevalier. Sa voix assurée s’était réduite à un couinement d’acquiescement, il avait jaugé les siens du regard, vide, avait légèrement bégayé… Et puis… Quelqu’un avait du lui chuchoter que le rideau s’était ouvert et qu’il pouvait monter sur les planches.

Le dénommé Ser Aenar commença par le menacer. Derrière lui, ses hommes grognèrent, le guet en fit de même, bloc derrière son Seigneur. Et puis…

Des gâteaux… un combat… des guerriers… Aegor… Un FOUTU combat… la… profession ? Mais il voulait quoi cet abruti, provoquer en duel singulier le guet ? Faire des joutes montés à dos de cochon… Et puis…

Son front qui rencontre le nez du Sire de Beaumarché.

Un craquement sinistre retentit. Maegor recula en grognant tandis qu’un flot de sang se répandit de ses narines.

Silence. Grognements.

- Mais…

Maegor chancela, s’essuyant d’une main.

- Mais…

Il renifla bruyamment et crachat un mollard sanglant par terre. Il leva les yeux vers Aenar, cette espèce de canard endimanché qui avait commencé. Parce que c’était bien ça, non ? C’était lui, qui avait commencé ? Donc… personne ne se formaliserait si… si…

Maegor grogna de plus belle, sa bouche ensanglantée s’étirant en un large sourire. Il entendit un de ses hommes avaler sa salive sur sa droite. D’un mouvement d’épaule, il sortit son bouclier et le balança à trois mètres sur sa gauche. Il défit son baudrier, et balança son épée. Il se releva de toute sa hauteur, défiguré par… le plaisir ? L’excitation ?

- Tu veux un combat ? A mains nues ? C’est pas vraiment malin, de provoquer son Seigneur, quand on s’est pas à quoi on s’expose ! BOUGEZ PAS BANDE DE VEAUX J’MOCCUPE DE LUI !!

Nul n’aurait sut dire si ces mots s’adressaient aux siens ou aux hommes du Serpent. Certains auraient voulu une arrestation en bonne et due forme, un procès, un gibet. Un corps se balançant sous les coups de bec des corbeaux. Mais Maegor n’était pas comme ça

Et c’est ainsi, sous les yeux atterrés des hommes du serpent, du guet de Beaumarché, et de quelques dizaines de badauds qui étaient venus s’agglutiner autour du spectacle que Maegor Desdaings, sire de Beaumarché, Seigneur d’une des plus nobles et importantes maison du Conflans, respecté pour ses talents guerriers, sa gouvernance, sa fierté, ce qu’il avait fait de sa maison, lui qui avait juré de s’opposer aux Sires et aux Dieux, jusqu’à la ruine, s’élança de toute ses forces sur le brigand qui avait posé ses tentes devant lui.

D’une impulsion, il se jeta sur Aenar, l’agrippant par la taille et le renversa par terre. La poussière s’éleva autour d’eux tandis que les hommes les entourait, renforcés par les badauds, toujours plus nombreux. Des cris commencèrent à s’élever. Et puis…

- Trois sous sur lord Desdaings !

- Le double sur le Serpent !

- UN CERF D’ARGENT SUR NOTRE SEIGNEUR !

- AENAR LATTE CE SEIGNEUR DE MERDE !

- LORD DESDAINGS FRACASSEZ-LE !

Pendant ce temps, Maegor, surplombant Aenar, les mains posées sur ses épaules pour l’immobiliser, recula son genoux pour venir lui enfoncer dans le bide, aveugle et soul de violence. Cette chose qui brillait au fond de ses yeux ? La perspective d’une bonne journée.
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La petite traînée ! Il était sur moi, telle une petite grosse, m’écrasant de tout son poids tandis que l’excitation du combat brillait dans son regard. Mes mouvements étaient entravés. Prenant une grande inspiration, je pris un peu de terre que je jetai au visage du sire de Beaumarché, obstruant sa vue l’espace d’un instant avant de passer mes bras à l’intérieur de sa prise pour la briser d’un geste net. Mes mains vinrent attraper ensuite la tête du Desdaings, le ramenant sur mon buste dans une clef, tentant de l’étouffer.
Le bougre frappa à plusieurs reprises mon flanc pour se dégager ce qui provoqua une douleur visible sur mon visage. Un bruit de sabot se fit entendre à travers la clameurs des soûlards servant de public.

-Allez lord Desdaings !

-Vasy Aenar ! Déchir…

Un blanc… Toutes la fougue, toute la hardiesse de la foule avait disparu. A la place, un silence angoissant, annonciateur de malheur. Je ne prêtai pas l’attention à ce changement jusqu’à ce qu’un cliquetis familier ce fit entendre : une arbalète. Où plutôt dix ou douze vu la répétitions.

-Lâches le, le Serpent…

Cette voix fatiguée. Cette menace à peine voilé dans cette manière de parler. Je coulai un regard vers l’entrée de Beaumarché pour me rendre compte que le nombre de garde du guet avait doublé mais ce n’était pas ça le principal soucis. Cette succession de cicatrices sur le visage. Cet œil droit absent appuyant la brillance de l’unique se trouvant à gauche. Je desserrai ma prise lentement sans quitter le cavalier du regard.

-Je vous prie de m’excuser, Patron...

Le véritable sire de Beaumarché venait d’arriver. L’oie sur son armure était à son image, usée, vieilli mais toujours debout, tel un roc que la mer aurait ébréché, ne devenant que plus acéré avec les années. Je poussai du pied le Desdaings pour crée la distance avec lui avant de me redresser lentement, évitant de croiser cette unique œil qui avait le don de poignarder votre âme.

-De part votre attitude, vous faites la honte de la Maison Desdaings, sire. Votre père et votre grand-père doivent se retourner dans leur tombe en vous voyant agir de la sorte. Si vous n’étiez pas qui vous êtes, je vous aurai fais pendre aux même arbre que ce vaurien…

J’avalai ma salive à la mention de la pendaison. Il m’aurait traîné lui même derrière son cheval s’il n’y avait pas eut autant de monde. De tous les guerriers du Conflans, il était sans conteste celui qui arrivait à réveiller chez moi la nature primaire de l’homme : la survie par la fuite. Ser Felton « N’a qu’un œil », capitaine du guet de Beaumarché.
Il était déjà en charge du guet avant l’avènement de ce Desdaings et il le serait sans doute encore après la mort de celui-ci.

Le capitaine du guet leva sa main, faisant signe à ses arbalétriers de baisser leur armes. Puis il posa son regard sur le seigneur.

-Il vous revient de rendre justice, mon garçon.

Le vieil homme ne pouvait pas cacher tous le mépris et la déception que son unique œil venait offrir au sire des lieux. J’ignorai leur lien mais il était évident : cet homme là aurait pu gifler à cet instant précis le Desdaings et personne n’aurait bougé, Pas même le principal concerné.




Aenar
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Le Serpent

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Le drame de sa vie, c’était bien cela qui se jouait aujourd’hui pour Maegor. Donnant un dernier coup de pied au Serpent, il fit de même que le vaurien et se redressa, jetant un regard au capitaine de son guet. Ser Felton. Celui qui lui avait tout appris. Son maître d’arme, l’homme le plus digne de confiance qu’il avait. Certaines fois, il se demandait pourquoi il n’était pas né comme les autres, dans un cul de basse-fosse, déchirant les jambes d’une catin pour mieux vivre sa vie de luttes puériles et de combat acharné.

Mais non. Il était lord Desdaings, Seigneur de sa maison et Sire de Beaumarché, et cela, Ser Felton venait de lui rappeler une nouvelle fois, et de l’humilier par la même occasion. Ce n’était pas la première fois, et ce ne serait pas la dernière, assurément.

Il baissa la tête comme un enfant qu’on venait de rabrouer, au même titre que le vaurien à ces côtés.

- Ser Felton, sans vous, voilà bien longtemps que j’aurais perdu la raison. J’ai encore beaucoup à apprendre de vous.

Maegor coula un regard vers Aenar qui avait eut le culot de donner du « Patron » à son capitaine. Quelle ironie. Il faisait un bien piètre seigneur quand il aurait pu courir la campagne à la tête d’une bande, comme cet énergumène, suffisamment intrépide et stupide pour cogner un seigneur.

Les hommes baissèrent leurs armes ; sous le regard insistant de leur Sire, les badauds se dispersèrent rapidement. Il entendit quelques soupirs de déception. Bientôt ne fut que devant le pont de Beaumarché le guet, son capitaine, son Seigneur, Ser Aenar le Serpent et sa bande.

- Justice, ser Felton ? Vous connaissez cet homme, non ? Comment pourrai-je condamner un chevalier qui a servi Beaumarché ? C’est de notoriété commune que ce Serpent se sort de toutes les situations, alors, que voudriez-vous me voir faire ?

- Agir en Seigneur.

Ser Felton tira les rennes de sa monture et fit faire un gracieux demi-tour à son cheval. La vieille branche. Toujours là où il fallait, avec les mots qu’il fallait. Acéré, comme le fil d’un poignard, et brûlant de justesse.

Une partie du guet le suivi, et ce qui restait des hommes du Desdaings se chargèrent de ses affaires. Maegor serra les points, brûlant de défigurer le petit branleur à ses côtés. Mais il fit preuve de bon sens. Il essuya le sang qui commençait à sécher sur son menton avec sa chemise, se massa le flanc, se racla la gorge, réfléchit un instant.

- Ser Aenar.

Il se tourna vers le vaurien. Un simple coup dans le menton de la paume de la main dans le menton… Il pourrait lui faire se trancher la langue d’un simple coup. Mais non. Il était né seigneur.

- J’oublie mes manières et vous les vôtres. Donc. Vous avez parler de pâtisseries, je crois ? Et si nous agissions tout deux comme on l’attend de nous. Nous mangeons, trinquons, parlons de nos intérêts dans le Conflans, n’est-ce pas ?

Maegor lui tendit une nouvelle fois sa paume en gage de paix.

- Ou je peux agir en Seigneur à l’égo démesuré et demander un duel judiciaire pour réparation aux insultes faites. Mais mon maître d’arme me le reprocherai sûrement, et je crois l’avoir assez contrarié pour aujourd’hui.

Il soupira, songeant aux banalités de la vie de Seigneur. C’est avec une lueur d’envie qu’il détailla la bande disparate du Serpent dont les yeux crevaient la liberté. Et lui, il devrait bouffer des petits fours sans tâcher sa chemise...
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Sans m’en rendre compte tout de suite, Ser Felton venait de m’épargner bien des désagréments. Foutu vieillard, ça allait sans doute me coûter une faveur. On pouvait pas baiser en permanence tout le monde. Il fallait parfois rendre service aux bonnes personnes et le guet de Beaumarché ne pouvait pas se rendre sur les terres d’un autre seigneur pour abattre les problèmes de la cité à la source. C’était souvent à ce moment là que j’intervenais.

Mon regard se posa ensuite sur la tantouze en chef. Il aurait fallu dire à ce bougre que les cheveux longs étaient l’apanage des femmes. La jouvencelle me tendit une main. Je pris quelques secondes avant de lui attraper le bras, en signe de camaraderie avant d’ajouter, un sourire en coin malgré la douleur du à l’altercation.

-Le vin de votre bourgade est réputé sur vingt lieux à la ronde, Lord Desdaings. En temps normal j’hésiterai mais j’aime à penser que vous respecterez les règles de l’hospitalité et que vous ne me ferez pas jeter en cellule.

Mon regard se posa par dessus mon épaule, avisant ma troupe.

-Vérifiez que les forgerons ont bien apporté l’intégralité de ma commande et finissez de dresser les tentes. Envoyez également un cavalier sur les terres Des Darry et à Harrenhal.

Je coulai un regard au sire de Beaumarché, l’invitant à passer devant tandis que je pénétrai dans la cité, accompagné par le reste du guet. Mon regard se posa par moment sur les marchands présent sur la place. Ils rendirent grâce en voyant leur seigneur. Certains d’entre eux m’accordèrent un signe de la tête tandis que d’autres crachèrent par terre en me voyant passer. Certains marchands avaient été taxer à la limite du domaine Desdaings pour ne pas s’être aligné sur les prix de leur concurrents. C’était ça le secret pour perdurer sur les routes : satisfaire les deux tiers et piller allègrement le dernier tiers. Ainsi ma réputation ne souffrait pas de mes exactions.

Nos pas nous conduisirent dans la demeure des Desdaings. Malgré le prestige de la maison, la topographie de Beaumarché ne permettait pas l’installation d’une réelle forteresse en son centre. Je fus accueilli dans la salle de réception et les domestiques fusèrent pour apporter de quoi apaiser nos gorges et nos ventres.
J’appliquai la fameuse règle dû « c’est gratuit, prend » en me mettant à table sans attendre. Mangeant et buvant tout en prêtant l’oreille et en discutant.

-Avec tout mon respect mon seigneur. Vous étiez pas censé rester enfermer ici ? C’est bien la première fois que je vous vois et les Sept savent que j’ai mes habitudes dans votre cité.

Mon regard se posa sur les bannières de l’oie et sur la décoration des lieux. Je m’y voyais presque.

-Alors… Vous allez me demander de l’or pour l’installation de mes hommes à l’entrée de la ville ?
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Le Serpent

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C’était un bien étrange individu qui avait accompagné Maegor jusqu’à sa salle de réception. Capable des plus ignobles injures comme d’un parler franc et protocolaire, le commandement dans le regard, des ordres clairs, précis, à la tête d’une troupe qui avait tout d’une suite… Si seulement il savait tenir sa langue il pourrait… Etait-ce une pointe de respect que le sire de Beaumarché commençait à ressentir pour ser Aenar ? Enfin, Maegor continuait à se méfier légèrement au vu de l’expression singulière qui avait traversé les traits du serpent quand il l’avait détaillé de haut en bas. Non, Maegor n’était pas versé dans ce genre de relation avec les hommes, mais chacun pouvait avoir ce qu’il désirait en ce monde.

Attablé, il couvait l’homme d’un regard tandis que celui-ci s’empiffrait allégrement. Il était un loup blanc ici, aussi apprécié que craint. De toute façon, si un homme comme celui-ci avait survécu aux guerres, ce n’est pas Maegor qui pourrait l’achever. Aussi robuste qu’un clou de cercueil, l’animal.

- Enfermé enfermé, c’est un bien grand mot. Voyez-vous j’aime mener mes troupes directement, et il vaut mieux faire courir la rumeur que je suis à Beaumarché plutôt qu’en train de courir la campagne avec une milice pour chasser les pillards de nos terres, ce n’est pas très… seigneural dirons nous.

Maegor but une longue rasade d’hydromel et fit glisser la bouteille jusqu’à son interlocuteur. Il leva son verre vers lui, et eut un sourire face à la question du chevalier.

- Je n’ai cure de ces choses là, vous verrez ces questions d’or avec mon intendant, mais si vous comptez rester sur mes terres, j’envisageai une autre forme d’arrangement. Votre réputation vous procède dans des cercles que le Seigneur que je suis n’a pas accès, et c’est un atout de taille. Et si vous êtes encore en vie… ce n’est pas moi qui vais me débarrasser de vous.


A cet instant, une porte s’ouvrit, et Maegor vit du coin de l’oeil le fauteuil de son fils pénétrer dans l’entrée. Des murmures. Non, la place n’était pas libre. Oui, il ne fallait pas contrarier son seigneur de père. Alors, le grincement des roues s’éloigne, la porte se referme. Une grimace vint assombrir ses traits. Pourquoi l’existence devait-elle toujours se rappeler à lui ?

Etant donné qu’il ne pouvait compter sur sa famille, Maegor devait forger de nouvelles alliances. Calé sur son fauteuil, il plissa les yeux.

- Qu’attendez-vous de Beaumarché, ser Aenar ? Qu’attendez-vous du Conflans ? Harrenhal, Darry… Votre réseau semble bien étendu, pour un chevalier errant. Et puis… Ces places fortes, autrefois dirigées par des familles honorables, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Voir arriver votre troupe et votre verve pourrait en inquiéter plus d’un. 


Car les desseins de Maegor pour les terres des Rivières étaient tels qu’ils devaient compter sur tous ces membres,. Et il savait, après tout, qu’il ne servait à rien de couper la tête du serpent.

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Je continuais de me gaver comme une foutue oie tandis que le bougre jacassait. Arrangement ? Je ne pus pas avoir la suite car une porte venait de s’ouvrir. Ce bruit de roue, ça devait être son enfant. D’après la rumeur, le merdeux avait quatre jambes. Quatre jambes, ça voulait dire au moins deux queues, non ?
Le seigneur fit une nouvelle fois la gueule avant de reprendre son discours. Et bah, il en était presque à me chier une envolée lyrique ce con !
Lorsque je pus enfin en glisser une, je lâchai un rot avant de m’essuyer avec ma manche.

-Et bah… Le bruit que l’on a entendu tout à l’heure, c’est l’charron qui a mal fait son boulot ?

Je pris un air sérieux, regardant le seigneur avant d’exploser de rire et de taper sur la table. Mon doigt vint essuyer une larme que j’avais au coin de l’œil.

-Faut pas faire cette tête là, Sire. On vit à une époque ou les semi-hommes peuvent devenir roi des Six Couronnes.

Je reniflai bruyamment avant de tourner ma langue dans ma bouche puis de la passer sur ma lèvre inférieure, pensif.

-Pour ce qui est de mes attentes, je dirais simplement qu’en période de paix, il faut bien que je trouve des alternatifs à mon commerce. Pour ce qui est de mes hommes et de mes burnes, puisque vous posez la question, j’espère bien qu’ils se chient tous dessus lorsque j’arrive. Vous savez…

Mon regard se posa sur les pierres de la demeure des Desdaings. Je marquai une légère pause, cherchant mes mots.

-Le sang de vos pairs est en plein… C’est quoi le mot ? Dégénérescence ? A force de copuler avec les grosses qui vous servent de cousines, de peur de voir vos terres disparaître, vous avez foutu en l’air le sang de vos glorieux fondateurs. Car c’est ça le truc dans le fond… Je suis un commencement alors que vous, et quand je dis vous je parle de vos pairs, vous êtes juste la fin de la route… La Néra a ouvert la voie.

Je saisissais ma coupe, buvant une gorgée tout en haussant les épaules.

-Personne le dira mais je les sentis chez tous les « Glorieux Sangs » que j’ai rencontré. Je me rapproche plus des premiers Bracken, Desdaings, Frey, Tully et compagnie que leur propre descendance. Contrairement à vous, j’ai rien à perdre. Maintenant, Sire, il reste plus que deux questions à poser et je vais poser la première

Je posai la coupe sur la table avant d’inciter le Desdaings à parler d’un geste de la main. Car un type comme moi n’était jamais inviter à diné pour simplement manger.

-Qu’est ce que je peux faire pour vous ? Et dès que vous m’aurez répondu vous poserez la dernière question, à savoir : combien ça va coûter ?
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Comment un être si détestable au premier abord pouvait prononcer des mots d’une pareille justesse ?

A la mention de l’infirme qu’on avait placé sur le trône de fer, Maegor faillit s’étouffer avec le bout de lard grillé qu’il mâchouillait et éclata de rire de concert avec le bougre en face de lui. Des larmes perlèrent à ses yeux et il frappait la table, plié en deux sous l’euphorie.

- T’as entendu Alessandre ? gueula-t-il à travers la salle sans attendre de réponse, Ser Aenar se propose de pousser ton fauteuil sur un foutu trône.

Il essuya ses yeux d’un revers de main et s’enfila une belle rasade d’hydromel et remplit une nouvelle fois sa coupe. Il la leva sa coupe vers le Serpent et reprit :

- A tout ces putains d’infirmes dégénérés qui sont les perles de nos nations !

Maegor vida sa coupe, la reposa d’un coup sec sur la table, rota, s’essuya la bouche, et couva d’un regard amusé son hôte. La justesse de ses mots, c’était comme si Aenar avait été une souris espionnant le fruit de ses réflexions ces dernières années.

- Vous parlez en terrain conquis. Ces hommes qui gouvernent le peuple ne sont qu’une bande de ramassis consanguin tout juste bon à s’entre-tuer. Les lignées nobles de Westeros sont à l’agonie, et les jeunes seigneurs sortent du peuple, comme autrefois. Mais contrairement aux Tully et à leurs pairs, je m’affranchis de cette dégénérescence.

Il se pencha comme pour faire une confidence à l’autre.

- Les Desdaings ont jamais aimé baisé leur sœur. La mienne est encore célibataire.

Il eut une pensée pour la sienne, de sœur. Ayleen… Seul le mestre était au courant, enfin, le mestre et tout ces… Le vieux sage avait dit qu’il avait déjà vu ça, cet appétit incommensurable pour la chair chez une femme. Maegor se contentait de céder à ses caprices, et dépenser son argent pour acheter le silence de ses amants, même si la rumeur d’une jeune noble encore célibataire à vingt-cinq ans commençait à courir.

Puis, il en vint au vif du sujet.

- La devise des Desdaings est jusqu’à la ruine. Financière ? Non. Ce sera la mienne et celle de mon nom. Vous m’avez dit que vous n’avez rien à perdre, et c’est pour cela que vous êtes en vie. Je ne veux plus rien avoir à perdre.

Il rebut une gorgée. Manifestement, il aimait cet endroit, le serpent.

- Vous, moi, et d’autres, nous allons oeuvrer pour les fils du peuple comme vous. Nous allons sortir nos épées pour les enfoncer bien profondément dans la chair des Tully. Ce que je vous donnerai, ser Aenar ? Mais tout. Absolument tout. Beaumarché si vous le souhaitez. Vous allez seulement m’aider à convaincre les autres fils du peuple de prendre une dernière fois les armes. Le Conflans est en ruine, alors autant y faire s’embraser les feux de la révolte.

Maegor fixait Aenar, dans l’attente d’une réaction.

- Vous pouvez être La Néra du Conflans. Mais essayez donc de trouver un autre seigneur d’une importante famille pour vous appuyer…, vous et vos prétentions, fils du peuple. Ils ne sont pas aussi fou que moi, ils aiment trop leur stérile tradition.

Le Sire de Beaumarché ne supportait plus les intrigues en sous-main, les demi-mots tout comme les demi-mesures. Il n’était pas croyant, mais pensait que le hasard ou la destinée, qu’importe, avait mis sur son chemin, ce jour là, un Ouroboros.
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Tandis que le sire des lieux me livrait son projet, je dégustai une délicieuse aile de poulet. Le bougre avait du cuir des heures durant tout en étant arroser périodiquement de beurre. Surpris par les révélations du Desdaings, je manquai de m’étouffer avec un os.
La peur se fit sur mon visage tandis que mon souffle se fit plus rare. Le morceau de poulet obstruant ma gorge. Tapotant à deux reprises sur mon buste, j’expulsai l’élément perturbateur qui alla pour glisser en direction du maître des lieux.

Je fis signe à un serviteur de me resservir et je bus plusieurs bonnes rasades.

-Oh bordel, finir comme ça… Ca aurait été vraiment moche !

Je riais à deux reprises, essayant de retrouver un semblant de calme et d’assurance.

-Vous êtes bien ambitieux, sire. On se connaît à peine et vous me parlez déjà de traîtrise. Vous n’avez pas peur de rompre la paix du roi de la sorte et de vous retrouver avec l’armée royale à votre porte ?

Il n’avait pas inventer le couteau à couper le beurre, le bougre. Mais on pouvait pas nier l’énorme paire de baloches qui s’agitait sous la table. Après, il y avait tout de même de quoi se faire plaisir en tirant parti de cette histoire. Il fallait être prudent quant aux mots à employer. Car même s’il ne se mettait pas dans le panier, il était comme tous les autres demeurés avec un titre.
Je pris soin de marquer une pause, réfléchissant avant de lever légèrement la main comme pour appuyer mes dires.

-Écoutez sire. Je suis pas réellement ce que l’on pourrait appeler un orateur. Parfois je parles en public, je jette un peu d’argent dans la foule pour me faire mousser mais de la à provoquer des soulèvements populaires. Bon...Après je peux être efficace sur d’autres tableaux mais me mettre aux services de quelqu’un parce qu’il ma promis quelque chose…

Je riais en repensant à la Hightower. Quelle conne !

-Moi et mes hommes, nous pouvons nous mettre à votre service. Mais nous n’allons pas nous contenter de quelques mots. Nous voulons du concret, tout de suite. Puis là, on sera prêt à prendre en compte les promesses.

Je fis un léger mouvement d’épaule avant de me pencher en avant et de poser mes coudes sur la table. Il fallait commencer à penser à la pérennité de toute mon entreprise.

-Je désire de l’or dans un premier temps. De quoi satisfaire tous mes soûlards. Ensuite je veux que vous me permettiez d’installer un point de péage de l’autre côté de votre pont, rien d’onéreux toutefois. Enfin, je veux que vous fassiez saisir le bordel de votre cité et que vous me l’offriez. En échange de tout cela, mes hommes feront le nécessaire pour que vos marchands ne soient pas dépouiller en bordure de vos terres et nous nous mettrons à votre disposition.

Çà faisait beaucoup mais il fallait au moins ça pour acheter mon silence.

-Vous parliez d’autres alliés. J’ose espérer pour vous qu’ils sont plus influents que moi. Pour ce qui est de votre entreprise. Avez vous un plan plus concret que des discours enflammés ? Des instructions plus précises ?

C’était bien beau de vouloir. Encore fallait il pouvoir.
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Il était si beau de voir de quelle manière le petit peuple qui avait accompli de si grande choses passaient son temps à se dévaloriser. Car comme l’avait si bien dit Aenar même s’il ne l’avait pas formulé ainsi, c’était bien la valeur sociale de la femme qui leur avait donné naissance. Tout ce qu’il fallait à un chevalier errant, aussi crapule qu’il soit, pour devenir quelqu’un, était la reconnaissance. Et l’or.

Regardant l’autre s’empiffrer et manquer de s’étouffer, Maegor sourit et finit sa choppe. Voilà que la négociation commençait, et il n’était pas doué pour cela.

- Vous taxerez l’accès au pont, et vous me reverserez cinquante pourcents du bénéfice que vous en tirerez.

Maegor se resservit, et fit signe à un page de remplir la coupe du chevalier.

- Il est hors de question que je me saisisse du bordel. Rafaëlla tient cet établissement d’une main de fer depuis vingt-trois ans, et ses filles en sont contentes, tout comme les habitants. Déposséder mes gens n’est pas dans mes habitudes, ser Aenar, je pense que vous le compreniez.

Le Serpent pouvait engloutir ses bras d’un seul coup de mâchoire, alors il fallait prendre garde en y mettant le doigt. En tout bien tout honneur.

- Et si je créai plutôt une milice ? Vous avez dit que vous et les vôtres feraient le nécessaire pour que les marchands qui viennent ici ne soient pas dépouillés. Cela ressemble à l’établissement d’une milice. Autant officialiser cela, n’est-ce pas ? Vous donner un titre, comme il sied à un chevalier, et une rente. A vous, ainsi qu’à vos hommes. Ils logeront dans le baraquement des gardes s’ils le souhaitent, et vous logerez vous-même dans une de nos chambres. Je peux vous faire un acompte sur votre rente. Et vous profiterez aussi de tous les avantages de votre nouveau grade, comme la bonne chère. Le poulet et bon, c’est-ce pas ? Notre maître queux vient de Dorne.

Maegor but une gorgée.

- Et bien sûr, vous serez libre d’organiser vos patrouilles comme vous le souhaitez, tant que vous ferez régner ma loi sur mes terres. Capitaine ?

Il leva son verre, un sourire aux lèvres, avant que le véritable objet de la discussion ne revienne sur la table. Son expression se fit plus sombre.

- Et vous voyez, j’en ai rien à foutre, de violer la paix d’un roi que je ne reconnais pas. Ne sous-estimez pas votre influence, car vous l’avait rappelé, la noblesse de Westeros est finie. Nous avons besoin de gens qui savent ce que c’est, survivre, et sont passé maître dans cet art. L’armée royale ? Laissez-moi rire. L’infirme n’est qu’un bon à rien.

Maegor posa son verre.

- Il y a un certain seigneur qui pourrit injustement dans les geôles de la Truite. Un certain seigneur qui souffre de l’inaction des siens. Sauf que la seule chose qui protège la Truite d’une attaque, ser Aenar, c’est le respect que les liges doivent avoir envers leur Seigneur.

Il sourit, se voyant déjà dans les geôles, épée à la main, libérant lord Nerbosc.

- Le premier coup, nous devons le porter envers les Tully. Lord Nerbosc doit sortir de sa prison, et il m’est avis que j’ai besoin de quelqu’un comme vous pour m’aider dans ma tâche.
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Mon regard se posa sur le liquide rougeâtre tandis que le page faisait son travail. A mesure qu’il servait, le seigneur des lieux, lui, continuait de se livrer. Une pensant traversa mon esprit tandis qu’il parlait : Lord Tully me récompenserait il grassement si je lui livrai cet ambition ? Je finissait d’écouter le Desdaings tout en buvant et en mangeant ce qui se trouvait à ma portée.

-Vous équiperez ma troupe à vos frais mais ils n’aborderont pas vos couleurs. Il est préférable pour vous que l’oie ne soit pas visible sur nous si nous devons nous rendre chez vos voisins pour rendre justice. Le guet se chargera de la ville et nous des campagnes environnantes. Je pense que l’on est bon sur ce point si c’est bon pour vous.

J’avais déjà acheté un peu de matériel aux forgerons locaux mais si je pouvais récupérer plus d’armes et un meilleur équipement, je n’allais pas cracher dessus.
J’instaurai ensuite entre nous un silence tout en prenant le temps de réfléchir. Lord Nerbosc et Vivesaigues, rien que ça.

-Rentrer dans Vivesaigues n’est pas un soucis. C’est la sortie le véritable problème. Même s’il ne s’agit pas du château le plus grand du Conflans, cette forteresse est très bien gardée.

Il y avait eut la demeure des Hunt… Le château de Lord Darry, l’évasion de Winterfell… Était ce réellement judicieux de pousser ma chance de la sorte ?

-Si vous parvenez à délivrer Lord Nerbosc, il se pourrait que lui et sa famille aille dans votre sens mais je ne vous cache pas que j’ai des doutes quant à la faisabilité d’un tel projet. D’autant plus que je ne suis pas certain que la récompense attendu soit à la hauteur de la tache.

D’un autre côté… Si cela venait à aboutir, le Desdaings ne serait pas le seul à me devoir quelque chose…

-Sachez une chose, lord Desdaings. Je peux dépenser une énergie considérable à reprendre quelque chose que j’ai donné… Si je prends cette voie, je dois pouvoir le faire à ma façon. Sans souffrir de la moindre gène.

Il était bien gentil le bougre mais je doutai fort que ce type ait déjà escalader l’enceinte d’une muraille.

-Je vais d’abord me renseigner sur la faisabilité de ce projet. Je vous donnerai ensuite une réponse et si cette dernière est positive, je pendrais le commandement.
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Quelle présomption. Cela était agréable, de parler à quelqu’un qui ne s’empressait ni d’ouvrir la bouche pour gober tout ce que Maegor lui présentait, ni un quelconque nobliau pétri d’intentions sans vouloir aller jusqu’au bout des choses.


- Equipez votre troupe en entier ? Je suis sûr que je peux vous aider dans ce sens, mais si vos hommes arborent les armes de Beaumarché, ne devraient-ils pas également arborer les armoiries ? Vous réglerez de telles questions avec mon intendant, il est sans doute plus à même que moi pour vous répondre sans dilapider ma fortune. Nous avons donc un accord je présume.


Le vif du sujet, enfin. Longtemps Maegor avait songé à cette solution pour Lord Nerbosc, mais n’avait trouvé personne d’assez audacieux – ni fou – pour le mener dans une pareille entreprise. Et comme le répétait ser Aenar… Il était encore en vie non ?


- Très bien gardée ? Laissez-moi rire. Durant les six dernières années on y a pénétré aussi aisément que dans une putain aguerrie. Tout le monde y est entré, sorti. Elle a été assiégée, prise, reprise… Et puis, c’est la forteresse d’un grand seigneur, non ? Il doit être facile de trouver un ancien serviteur qui en connaît tous les secrets… Il est difficile, d’arrêter des hommes comme vous, ser Aenar. La sortie ne sera pas un problème, avec les moyens appropriés.


Maegor eut un regard sous-entendu.


Les doutes du chevalier était compréhensible. Le Sire de Beaumarché entendait que son discours avait tout d’une passion endiablée qui ne mènerait à rien. Mais c’est coup après coup que se construit une rébellion, et celui-ci serait le premier qui permettrait aux autres de se libérer.


- Ca ne sera pas que Nerbosc et les siens. Faites-moi confiance. Le vent à tourner. Les grandes familles tournent ouvertement le dos aux Tully, sans aucune répercussion. Il suffit de donner un coup dans la fourmilière pour que les indécis se rallient à ma bannière.


Il croisa les bras et hocha la tête.


- Renseignez-vous. Donnez-moi rapidement votre réponse. Je compte sur votre bon sens dans cette quête d’information.


Maegor sourit.


- Et il me semble évident que vous aurez le commandement de cette opération. A-t-on déjà vu un noble seigneur prendre la tête d’une escouade sournoise dans l’ombre de souterrain ? Je suis peut être audacieux mais pas fou. Il faut laissez faire ceux qui savent, et moi, ser Aenar, je sais mieux que par dessous tout fendre des crânes.


Il éclata de rire, égayé par la conversation. Et si jamais il pouvait défoncer celui de la Truite, eh bien… ce serait une bonne journée. Il s’y voyait déjà.
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