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[LA TREILLE] Les bons vins font les bons amis [Desmera Redwyne]

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Les hommes sur le navire avaient été mal à l’aise tout le long du voyage. Alors qu’il était à Port Réal, le capitaine avait prit la décision d’embarquer avec eux un homme grand et maigre, au teint très blanc et à la mine patibulaire. L’homme ne se mêla que peu aux hommes d’équipages et les plus superstitieux d’entre eux pensaient avoir sur leur navire l’Etranger.

-Le capitaine a fait une erreur en le prenant avec nous… Si ce n’est pas nous, c’est la Dame qu’il va emmener, c’est moi qui te le dis.

Plusieurs murmures de ce type pouvaient faire écho sur le navire mais l’étranger n’en prêta pas attention. Au bout d’une lune, le navire arriva enfin à Port-Ryam : domaine des Redwyne. Il fallu une demi journée pour débarquer dans les règles, le navire étant trop grand pour s’amarrer à quai. Le regard de la silhouette alla en direction des vaisseaux présent dans le port. Un bref sourire se dressa sur sa mine maladive : le seul.
Lorsqu’il mit pied à terre, il fut accueillis pas un petit groupe de gardes chargés de vérifier son identité et de l’escorter. L’homme présenta simplement sa chevalière sans dire grand mot. Il venait pour commercer.
Ce fut d’un pas lent que la silhouette se mit en marche, suivant son escorte dans les rues de Port Ryam. Son teint blanchâtre semblait ressortir en raison de son costume foncé et austère. Un des gardes tenta d’apaiser cette ambiance quelque peu pesante.

-Appréciez vous la ville, sire ?

Il n’y eut aucune réponse de la part du seigneur de Cornetruie. S’il avait voulu profité de la ville, il y serait venu en d’autres circonstances. Le groupe se présenta enfin à la porte de la demeure Redwyne. On conduisit ensuite l’étranger à l’intérieur, dans une petite pièce qui pouvait s’apparenter à un cabinet de travail. Il y demeura seul un bref moment. Un homme rentra enfin dans la pièce et annonça.

-Lady Desmera, Dame de la maison Redwyne et de la Treille.

Orwen se leva doucement avant de s’incliner lentement. Malgré ses attitudes et son aspect de vagabond, le Verraz était l’aboutissement d’une longue lignée de chevalier, aussi l’étiquette lui était acquise et il attendit que la dame prenne place avant de s’asseoir à son tour. Le domestique annonça à son tour l’étranger.

-Voici Ser Orwen Verraz, sire de… Cornetruie.

L’homme grand et maigre coula une regard au chevalier qui accompagnait la dame et il le gratifia d’un signe de la tête. Son visage ne lui dit toutefois rien. Il faut dire que cela faisait un moment qu’Orwen n’avait pas fréquentait les tournois.

Orwen Verraz
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Orwen Verraz
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J'avais le droit à de curieuses visites, vraiment. Mais soit ! Orwen Verraz voulait me parler selon le corbeau d'un de mes nombreux capitaine. Mais soit ! Mes gardes m'informèrent qu'il était arrivé. Si je fis signe à Dandelion de venir je demandais a Roanne ainsi que Deana de rester dans mon bureau pour regarder les papiers que je leur avais donné. J'avais besoin d'un avis et le leur comptait pas mal. Enfin. J'avais aujourd'hui une robe verte et pourpre d'une simplicité presque insultante pour mon rang, mais qui me convenait surtout pour son élégance. Humfrey restait avec les deux dames et mon bureau, et l'intendant.

Je descendis jusqu'au cabinet où on avait installé l'homme et il y avait un garde devant la porte. Un serviteur me précéda pour m'annoncer alors que j'entrais. L'homme était couvert de poussière et sûrement venait de descendre du bateau. Qu'importe. Seigneur de Cornetruie. Certains fiefs n'avaient pas été gâté pour leur nom. Je lui offris une petite révérence d'une seigneuresse à son homologue. Je m'installais alors qu'on servait quelques biscuits et autres mets ainsi que du vin ici.

" Seigneur Verraz. Je ne m'attendais point à vous voir sur mes terres. Mais je vous souhaite la bienvenue. "

Faisait il partit de la lignée des hommes venant demander ma main ou me proposer une alliance car de toute évidence j'avais besoin d'un homme ! Bien que cela ne soit plus un secret mes fiançailles n'étaient guère connus. Qu'importe. Et sa venue n'était pas un plaisir ni un déplaisir. Je ne le connaissais pas.

" J'espère que le voyage s'est bien passé. Que me vaut la surprise de votre venue. "

Surprise était le bon mot. Je l'invitai à se servir alors que le serviteur et Dandelion restaient à nos côtés. On ne savait jamais sur quel genre d'homme je pouvais tomber. Pour l'instant je gardais mon sourire de politesse. Et j'espérais ne pas avoir à l'enlever.
Desmera Redwyne
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Desmera Redwyne
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La silhouette grande et maigre coula un regard aux présent avant d’aviser la maîtresse des lieux. Son attention se posa ensuite sur la collation et le fameux vins Redwyne : convoitise pour tous les gens se disant gourmets. Le chevalier avança sa main lentement vers une coupe et la leva brièvement pour en jauger le contenu.

-Le vin des Redwyne est sans aucun doute la boisson qui indique le degré de civilisation d’une terre.

Orwen gratifia son interlocutrice d’un sourire forcé qui déforma son lugubre visage. Une première interprétation pourrait conduire à penser que le sire de Cornetruie se moquait mais son timbre de voix révélée une vérité. Essayait il sans doute d’être agréable et de réellement sourire. Quant au vin lui, il était réellement un élément permettant de juger une cour : qu’elle soit d’Essos ou de Westeros.

Il en bu donc une modeste gorgée, honorant son hôte avant de reposer sa coupe.

-Les marins qui m’ont conduit ici ont été charmant et le temps a été agréable.

Son regard vagabonda à nouveau, cette fois ci par la fenêtre d’où il pouvait voir le port prospère. L’étranger faisait clairement tache dans le paysage et malgré son attitude, cela semblait l’agacer quelque peu d’être ici. Ce n’était pas à lui de faire le travail de la fille Antaryon.
Il reposa son regard sur la Dame de la Treille. Elle était élégante et une odeur agréable émanait de sa personne.

-Je vous prie de m’excuser pour la grossièreté de mon état. Je n’ai malheureusement pas eut le temps de me rendre plus présentable. Ni même d’apporter des présents pour votre personne. Je viens à votre rencontre pour vous proposer, je l’espère, ce qui pourra être le début d’une longue collaboration.

Cela faisait beaucoup de mots pour un homme si peu bavard. Il pouvait remercier le Renard pour cela. Toutes les années qu’il avait passé au côté de Nymerios lui avait permis d’observer la manière dont il fallait parler lorsque l’on pratiquait ce genre de tractation. Le sire de Cornetruie fouilla dans une des poches de son accoutrement pour sortir plusieurs feuilles de papier pliées. Il déplia le tout avant de les poser sur la table. Malgré l’usure, il semblerait que cela était des cartes qui, une fois placées correctement, détaillaient les terre de la Couronne et l’Est du Conflans. L’état des cartes et les détails dans cette dernière mettaient en avant une certaine maîtrise de la cartographie. Toutefois il était évident qu’elle avait été faites à la hâte. Le travail n’était pas celui d’un cartographe de profession.

-Veuillez excuser ce grossier travail, j’ai réalisé cela à bord du navire qui m’a conduit ici. Ces documents représentent les terre de la Couronne, ainsi que les principaux ports des environs : Port Réal, Sombreval, Viergétang et la petite bourgade de Salins. Je ne prends pas en compte Carène car la ville n’est pas un passage obligé pour les marchands désireux d’aller dans les terres. Vos navires sont présents dans la plupart des ports du royaume, ce n’est un secret pour personne. Ils doivent donc s’acquitter des frais d’amarrages, d’entretien, ainsi que des taxes que les seigneurs locaux prélèvent. Je me doute également que vous avez un quota de perte dû à la piraterie dans le Détroit.

L’ensemble de ces informations étaient connu de la plupart des marchands. Orwen, par le début de son argumentaire, voulait sans doute montrer qu’il avait un minimum travailler son sujet.

-Je suis venus vous proposer de diversifier vos routes de commerces en réduisant les frais. Si vos navires débarquent à Port Réal et que vous établissez des caravanes entre la capitale et Herpivoie, vous pouvez vendre à toutes les localités présentes le long de la Route Royale.
La proposition du Verraz n’avait en soit rien de révolutionnaire. Il semblait simplement proposer l’ouverture d’un marché de moyenne importance.

-Vous pouvez ainsi réduire les intermédiaires et une partie de vos coût sur cette région là. Il vous faut simplement trouver un compromis avec les maisons devant s’assurer de la sécurité de la route.

Il posa son doigt sur la forteresse de Fengué puis sur sa propre localité.

Orwen Verraz
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Orwen Verraz
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Je gardais mon sourire de circonstance en buvant à mon tour une gorgée de vin en l'écoutant soigneusement. Il se présentait bien. Je hochais la tête à ses mots sans rien dire d'autre le laissant prendre la parole.

" Je suis satisfaite que mes hommes se soient bien comportés avec vous. Et un bon vin est signe d'une maison qui se porte bien. "

C'était aussi ma réputation ! Mais il n'était pas là pour juste venir boire une gorgée de vin avec moi. Non, il venait bien pour autre chose... N'est-ce pas ? On ne venait pas voir La Dame de La Treille juste pour faire joli, n'est-ce pas ? Pas juste pour ses beaux yeux. Je n'y avais jamais cru. Et aujourd'hui encore moins. Qu'importe. Je croisais les jambes en attendant la suite de la conversation. J'inclinai la tête à ses mots.

" Je peux comprendre votre état ne vous en faites point. Parlez-moi donc de cette proposition..."

Il ne serait pas le premier ni le dernier... N'est-ce pas ? Il sortit quelques parchemins de ses poches et je me penchais, sept heureusement que je n'avais pas un décolleté comme ceux d'Aelinor ! C'était hors de question. Mais soit j'examinai les cartes avec grande attention avant de porter mon attention sur lui. Je hochais la tête. Quand bien même à l'ouest j'avais quelques tarifs préférentiels selon les ports, ce qu'il disait n'était pas faux. Quant à la piraterie... Il n'avait pas besoin de savoir. Mais j'allais au-delà de Westeros au niveau des ventes. Au moins il semblait savoir de quoi il parlait. C'était appréciable !

Vendre en marchant. J'avais une flotte commerciale importante. Mais généralement je me déchargeai des trajets intérieurs via d'autres marchands. Ce n'était pas de grosses ventes ou localités. Hautjardin était un des rares cas où c'était faux. Je fis signe à mon serviteur pour m'apporter de quoi prendre des notes. Cornetruie.

" Est-ce que les gains qui pourrait être promis... Seraient assez conséquents pour couvrir les frais de mise en place de caravane internes. Après tout je mouille dans presque tous les ports le transport a l'intérieur des terres m'obligerait à former de nouveaux négociants et d'investir dans des chariots ou ce genre de chose. "

Ce n'était pas à oublier non plus.
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Les yeux profonds du sire de Cornetruie se plongèrent dans ceux de la dame des vignes. Il avait su capter son intérêt. Ses yeux coulèrent vers le serviteur ayant de quoi noter. Il fallait bien choisir les prochains mots. L’opération allait coûter une fortune à la dame de la Treille. Toutefois un mensonge n’était pas envisageable. Une femme comme elle aurait senti la menace directement.
L’homme grand et maigre se redressa légèrement pour être droit dans son fauteuil. Il leva brièvement la main comme pour appuyer ses dires.

-Si vous mettez en place ceci, vous pourrez aisément augmenter vos gains dans cette région du royaume. Il vous suffira de réduire les exportation des ports que j’ai énoncé pour les concentrer dans un seul. Le volume forcera les seigneurs à se montrer compétitif pour obtenir le marché et vous pourrez renégocier vos frais de douanes.

Une pensée traversa l’esprit de l’homme à la mine patibulaire. Ce monde ne lui plaisait guère mais il connaissait l’importance de faire fructifier un fief. Avec un peu plus de moyen, Cornetruie aurait pu être bien plus qu’un village.

-Bien entendu, vous ferez des mécontentements mais il vous suffira de changer périodiquement de port. Vous obtiendrez par la même occasion un levier politique dans la région qui vous permettra d’avoir un certain poids malgré la distance entre la région et la Treille.

Car lorsque l’on possédait pareille flotte, l’influence s’arrêtait là ou les navires ne pouvaient pas se rendre. Il fallait maintenant parler du coût pour pareille entreprise.

-Pour ce qui est de vos dépenses… En concentrant vos exportation dans un port, vous pourrez faire voyager vos navires en convois ce qui réduira les risques liés à la piraterie. Vous pourrez renégocié vos tarifs liés aux douanes grâce au volume. Toutefois vous devrez sans doute vous acquitter de taxe liée à l’entrée des villes et autres péages routiers, ainsi que de l’achat de charriots et d’entrepôts. Cela fait une certaine somme mais vous réduirez vos frais lié au navires. Je pense qu’il vous faudra du temps pour commencer à engendrer des bénéfices.

Une vérité. C’était ce qu’il fallait pour bâtir le début d’une relation. Le regard du sire alla à nouveau regarder par la fenêtre. Il laissa à la dame le soin d’assimiler toutes les informations avant de rajouter, comme pour appuyer d’avantage sur son offre.

-Parlez en à votre intendant, je pense qu’il devrait pouvoir vous donner une valeur chiffré, ou du moins une fourchette quant au coût de pareille entreprise.

Si tout cela aboutissait, Cornetruie verrait beaucoup de monde passer et l’activité économique de la bourgade s’en retrouverait dynamiser.

La laisser réfléchir, la laisser peser le pour et le contre… Puis, demander les contreparties.
Orwen Verraz
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Orwen Verraz
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J'écoutais avec grande attention les propositions du seigneur de Cornetruie. En soit ce n'était pas de mauvaises idées. Seulement le transport à l'intérieur des terres coûterait sans doute plus qu'il ne rapporterait. Tous n'achetaient pas du vin de la Treille à cause de son prix. Il fallait l'avouer. Quant à me concentrer sur certains ports... Je n'étais pas sûre de l'idée. D'importants commerces se faisaient par là. Se priver de décharger et commercer à ces endroits c'était perdre de l'argent. Je fronçais légèrement les sourcils en chiffrant mentalement ce que cela pourrait coûter et rapporter. Pour l'instant la balance ne penchait pas en faveur. Je penchais légèrement la tête sur le côté. Se montrer douce, gentille et même un peu stupide. C'était souvent un excellent moyen de les faire baisser leur garde.

" Dis ainsi cela semble intéressant en effet. Pouvoir toucher les fiefs intérieur en privilégiant certains ports et pas d'autres... Il faudrait également que je réfléchisse à ceux dont je pourrais me passer. Tous n'ont pas les mêmes importances n'ont pas les mêmes denrées. "

Je me penchais légèrement, toujours pas de décolleté profond. Je détestais cela !

" Mais je doute que vous fassiez cela pour mes beaux yeux. N'est-ce pas ? Vous retirez quelque chose une caravane de La Treille. Surtout si j'amène d'autres marchands dans mon sillage. N'est-ce pas ? Mais ce n'est pas tout..."

Je lui offris un fin sourire en attendant sa réponse. Sois douce et innocente en surface Desmera. Douce et innocente.

" Quelles sont vos tarifs et contreparties que vous voulez..."
Desmera Redwyne
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Le regard d’Orwen se reposa sur son interlocutrice lorsqu’il la vit froncé les sourcils, l’espace d’un instant. Malgré cela, elle aborda un ton doux et se laissa même aller à sourire. Elle s’était penchée tandis qu’elle réfléchissait à la situation.
Tout cela était ce une façade ? Orwen haussa à son tour un sourcil lorsqu’il l’a vu se penché de la sorte. Ce n’était pas une posture digne d’une dame.

-Lady Desmera, je vous parle ici de lieux se trouvant dans une zone géographique proche. Vous ne perdrez pas les ressources qui sont vendus dans ces ports puisque l’ensemble de la région en bénéficie. Il faut environs deux jours et demi à un navire pour aller de Port Réal à Sombreval quant il en faut six à une caravane. Toutefois la caravane s’arrêtera sur les terres des Rosby et pourra commercer dans la bourgade environnante. Il faudra ensuite environs dix jours à un navire se trouva à Sombreval pour aller à Viergétang contre six pour une caravane qui encore une fois pourra se rendre dans les localités en chemin. Enfin…

L’homme à la mine blafarde tenta à son tour de calculer de tête toutefois, il était clair que ce n’était pas son point fort. Aussi il tendis la main vers le domestique possédant de quoi écrire et entreprit de réaliser son calcul dans le coin d’une des cartes. Il s’y reprit à deux fois, laissant entrevoir des connaissances lettrés dû à une éducation mais trahissant un manque d’intérêt et de pratique.

-Il faudra douze jours à un navire de Port Réal pour se rendre à Salins contre quatorze pour la caravane mais encore une fois, la caravane va rencontrer toute sortes de lieux dont des auberges ou les marchands se donnent rendez vous le long de la route.

Il avait lui même un doute quant à la réel efficacité du dispositif mais maintenant le doute avait été balayer. Il était plus aisé d’entretenir des chariots que des bateaux. Il reposa le crayon sur la table. Que pouvait il bien gagner dans tout cela… La réponse était simple au premier abord et le sire de Cornetruie se demandait si la dame de la Treille ne se faisait pas plus bête qu’elle ne l’était.

-Cornetruie est une étape sur la route Royale. On y trouvera prochainement un péage pour pouvoir entrer dans le village toutefois ce péage se basera sur les personnes entrantes et sur leur moyen de transport. Pour ce qui est des marchandises, je ne prendrais aucun excédent, me contentant de suivre les directives des percepteurs pour l’impôt du roi. La négoce attire la foule et la foule à besoin de manger, dormir et se divertir.

Auberges, bordels, entrepôt : le commerce pouvait faire grossir le village.

-Les maisons Fengué et Verraz assurent l’ordre et la tranquillité le long de la route, jusqu’à la frontière avec le Conflans.

Il y avait bien autre chose à demander et à offrir mais Orwen devait s’assurer de la convaincre avant de passer à la suite.

-Mais prenez le temps de réfléchir à tout cela. Je n’ai pas besoin d’une réponse immédiate. Je compte trouver un lieu ou séjourner en ville et vous me ferez mander lorsque vous aurez une réponse à m’offrir.
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Il connaissait plus ou moins ses distances. Les rotes sur terres ou mer avaient leurs avantages et inconvénients, il n'y avait pas à dire. La mer pouvait s'avérer traîtresse et le sol remplis de bandit. Chaque caravane demandait hommes et rations. C'était aussi à prendre en compte dans les dépenses et achats. Il y avait beaucoup de pour et contre à réfléchir. Ce n'était pas rien. Il avait raison sur des points. Il fallait l'avouer. Il savait y faire mais il lui manquait quelques connaissances et pratiques. Pour moi une carte c'était plat. La route c'était autre chose. On parlait de boeuf de charrettes et autres. Des proies plus ou moins facile pour les bandits. J'inclinai la tête.

" Les auberges sont certes des lieux de passages pour les marchands. Mais ce ne sont pas ces auberges ou les petites communes qui achètent le vin de la Treille. En étant parfaitement réaliste. "

Trop cher pour eux. Cornetruie était une petite ville, il voulait la faire grossir. Bien évidemment. Je secouais légèrement la tête à ses mots.

" Il était évident que vous voulez profitez du sillage de marchands pour faire grossir votre ville. Je suis jeune. Pas aussi stupide qu'il n'y paraît seigneur Orwen. Quand à la tranquillité actuellement je me méfie des fanatiques. Vous devez en avoir entendu parler je suppose. "

Quant on savait jusqu'où ils s'étendaient. Passer par la terre n'était pas chose aisée. Le temps d'y réfléchir. Disons que j'aimerais faire l'expérience sur quelques expéditions, mais je devrais calculer tout cela au calme.

" Je vais faire donner des ordres pour que vous ayez une chambre ici. Vous êtes un seigneur. Pas n'importe quel visiteur de La treille. Je reviendrais vers vous d'ici quelques jours. "

Le temps qu'il comprenne bien le faste de la treille l'importance du lieu... Ce n'était pas rien. Je me relevai rapidement.

" je vous souhaite un bon repos Seigneur Orwen"

Je fis une petite révérence avant d'ordonner qu'on lui offre une chambre dans l'aile des invités et qu'on lui fasse porter bain chaud et nourriture.

J'attendis quelques jours tournant tout cela dans ma tête ce qui m'offrit quelques nuits blanches avant de faire installer quelques cartes dans le salon avec une collation et d'envoyer chercher ce seigneur. Aujourd'hui la robe était d'un jolie rose tendre brodé de rose du même nom et une teinte à peine plus foncée. Je lui offris un sourire éclair alors que j'examinai les cartes.

" Seigneur Orwen. Je vous salue. Comment se passe votre séjour ici ?"

Politesse.
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Le sire de Cornetruie se leva en même temps que la maitresses des lieux. Il s’inclina après elle avant de recommencer une nouvelle fois en la voyant offrir l’hospitalité.
Les jours qui passèrent, l’homme grand et maigre les passa en ville, dans les tavernes. Il n’abusa toutefois pas de la boisson, préférant plutôt tendre l’oreille. Le Bief semblait en proie à l’agitation des fanatiques et l’ordre de Hautjardin semblait être contester.
Ces faits firent redouter le pire au sire de Cornetruie. La dernière fois que des troubles avaient frappé une région, cela avait conduit à des débordements qui frappèrent son fief.
Il prit également la température quant à la réputation de la dame de la Treille.

Un soir, dans une taverne, alors qu’il préparait une série de lettre à destination de Fengué, il se prit à tendre l’oreille à l’animation d’un barde. Ce dernier semblait vanter la beauté de la Redwyne dans un chant entraînant qui mit du cœur dans la chope des bougres fréquentant le lieu.
Par la suite, le barde enchaîna avec un chant mettant en avant l’impopularité du seigneur de Hautjardin ce qui fit rire les quelques soûlards.

Ces expéditions en villes étaient ponctuées par des moments de paix, passer à errer dans les jardins du palais Redwyne. Puis vint le moment d’être mander.
Le sire de Cornetruie se présenta dans un habit un peu plus présentable qu’à son arrivé mais sa toilette demeurait austère.

-Bien le bonjour, dame. Votre cité est à l’image de sa maîtresse, charmante.

Il inclina humblement la tête. Il ne fallait pas être un expert en relation humaine pour comprendre qu’Orwen n’en pensait pas un mot. Non pas que la dame était désagréable à regarder ou que sa compagnie soit une plaie. Non, c’était juste que l’homme grand et maigre était bien au dessus de tout ça et que c’était le devoir et le non le plaisir qui l’avait conduit ici. Le compliment était une manière de rendre grâce à dame de l’île.

-Bien qu’elle soit également en proie à l’inquiétude, tout comme sa dame une nouvelle fois.

Les cernes sur son visage ne mentaient pas.

-La présence de ces cartes semblent indiquer que ma proposition ne souffrira pas d’un refus, du moins pour le moment. Je suis tout ouïe.
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J'offris à mon hôte un fin sourire face à ses compliments avant de lui servir un verre de vin. Je n'en pris pas pour l'instant. Me contentant de grignoter quelques grains de raisins au passage. Humfrey avait tenue parole il y avait toujours une coupe de fruit proche de moi. Inquiet...

" Vous venez de Port Real. Les troubles du Bief ne vous sont pas étrangers."

Sa proposition ne souffrait pas d'un refus. Je m'appuyai un peu contre le dossier de mon fauteuil en inclinant légèrement la tête à ses mots.

" Non pour l'instant en effet il n'est pas question de refus. "

Je laissai passer une seconde.

" Cependant, il est aussi question de prévisions et de la réalité du terrain. Un tel projet de grande envergure demande du temps. Mais surtout des tests. Je ne peux investir si je ne possède pas retour sur investissement... "

Je ne faisais pas non plus dans la charité. Il b avait tout un système d'équilibre du marché après tout à respecter... Et le temps était de l'argent.

" Je souhaiterais faire deux à trois caravanes tests avant de valider ou non ce projet. J'imagine que vous comprenez pourquoi. "

Fis-je d'une voix douce.
Desmera Redwyne
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Une main pâle vint récupérer la coupe offerte, avisant son contenu puis les cartes. Ses pas le conduisirent une nouvelle fois vers une fenêtre, là ou il pouvait regarder l’extérieur. La politesse aurait voulu qu’il prenne place dans un fauteuil mais l’inaction commençait à peser sur lui. Le sire de Cornetruie pouvait se montrer patient lorsqu’il était certain que cela pouvait lui servir mais là… Le commerce était une chose mais il n’était pas certain d’obtenir le dû qu’il était réellement venu chercher.

-Vous avez raison dame. Testez donc autant que vous voulez. Sachez toutefois que je prendrais de réellement disposition pour faciliter l’afflux de vos marchands sur cette route si votre réponse est positive. Mais tout comme vous, je ne me vois pas investir réellement avant que ce projet ne soit concret.

Il pouvait aisément faire bâtir un entrepôt ou deux à Cornetruie à destination des Redwyne et même bâtir de petit fortins le long de la route pour s’assurer de la tranquillité des lieux.
Le doigt du chevalier se posa sur le rideau, détaillant le tissu et avisant du regard les motifs sur ce dernier. Il était bien loin de la simplicité de sa tour où les rideaux ne servaient qu’à occulter la lumière sans être des œuvres d’arts à part entière.

-J’ai ouïe dire que vous aviez rencontré Myria Antaryon à Port Réal. Qu’avez vous donc penser de cette femme se voulant homme ?

Ce n’était pas étonnant que la cité cachée soit dans un pareil état si les braaviens tenaient leur république comme ils tenaient leur femmes.
Le sire de Cornetruie se retourna en posant sa question, faisant face à la dame de la Treille tout en buvant une gorgée. Il se décida enfin à prendre place dans un fauteuil de l’autre coté de la table. Il effleura de sa main libre l’accoudoir : confortable.
Une nouvelle négociation pouvait commencer : celle qui conduirait l’armée du sanglier jusqu’aux rivages d’Essos.
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L’homme ne semblait pas avoir l’habitude de rester assis et de discuter. Je pouvais éventuellement le comprendre si bien, je ne pris pas ombrage de ne pas le voir s’asseoir. Je le suivis du regard en restant appuyée contre le mur. Je hochais la tête à ses mots en silence.

« Je vous comprends parfaitement Seigneur Orwen. Ce test nous permet de voir également quelques ajustements cela peut demander et si cela nous convient bien sûr à tous les deux. Peut-être que même vous cela ne vous ira pas. Cela sera bénéfique pour nous deux. Je vous écrirais lorsque je serais opérationnelle pour tester. »

Il examinait les rideaux, je le laissais faire, je sentais qu’il avait encore des choses à dire. Mes sourcils se froncèrent aussitôt à la mention de Myria Antaryon… Ce que j’avais pensé ? Qu’elle était une idiote, se prenant pour une négociante… Qui frappait toujours si à côté qu’elle me donnait envie de tout sauf soutenir son combat, surtout que c’était sa famille qui tenait une position qui n’était plus la leur. Oui, entre-temps, j’avais laissé traîner quelques oreilles pour moi. Je m’offris un peu de temps en croquant des raisins. Comment formuler cela ? Aucune idée s’il était allié ou ennemi… Mais soit, allons-y avec une once de vérité et d’honnêteté…

« Ce que j’en ai pensé ? Que j’espère pour le commerce des Antaryons que tous les capitaines marchands ne sont pas comme eux… sinon ils seraient plus que ruinés en moins d’une année. »

Stupide, médiocre, arrogante… Et promettant des choses qui ne lui appartenaient pas…
Desmera Redwyne
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Orwen ferma brièvement les yeux pour se remémorer sa rencontre avec le capitaine de la Nymeria à Port Réal. La dame de la Treille semblait partagé une opinion similaire à la sienne. La discussion allait être quelque peu compliqué, Myria ne lui avait pas mâché le travail.

-Il m’a été donné l’occasion de fréquenter son père et son frère. A dire vrai, ce n’est qu’une enfant désireuse de vivre ses rêves de petites filles plutôt que d’aller dans le sens de sa famille.

Elle aurait été débrouillarde, peut être qu’Orwen aurait demandé sa main. Les Antaryon demeuraient une grande famille de Braavos et leurs soutiens auraient permis bien des choses. Enfin, il restait au sire de Cornetruie cette guerre civile et nul doute qu’il pourrait tirer son épingle du jeu dans celle ci.

-Toutefois sa famille demeure grande et sa fratrie capable. Je sais de source sure que la Compagnie Dorée et plusieurs familles influentes de Volantis ont rejoints leur cause. J’ignore encore l’aboutissement de tout ceci mais j’ai suffisamment fréquenter Braavos pour savoir que les différents belligérants préféreront s’asseoir à une table et négocier plutôt que de voir la cité brûlée dans une guerre civile.

Si des négociations ils y avaient, Orwen aurait le droit d’y participer en prenant part au conflit et il espérait tirer de ces dernières quelques avantages. Maintenant si la guerre devait se faire… Et bien il pourrait toujours piller et rançonner, se constituant un généreux trésor de guerre avant de rentrer à Westeros.

-Les navires que cette idiote était venu demander doivent servir à transporter mon armée de l’autre côté du Détroit. Lorsque cela sera fait, je rejoindrais la coalition monter par le fils Antaryon. Ce qui nous amène à mon offre…

La silhouette austère tapota de son long doigt la table ou se trouvait les cartes. Cela allait coûter cher aux Antaryon.

-Je puis vous promettre un pourcentage sur le butin que je compte faire là bas. Pourcentage que nous pouvons discuter. Et comme il est ridicule de faire de vaine promesse… Je suis disposer à mettre en gage mon fief. Si je venais à ne pas revenir, vous récupéreriez ma demeure. Libre à vous ensuite de la garder ou de la vendre à un autre seigneur.

Simple et expéditive. Il annonça le tout avec une sérénité que l’on pouvait trouver dans son lit, heureux, aux portes de la mort. Il y a quelques années, Orwen se serait donné la mort plutôt que de prononcé pareil mots mais il fallait être pragmatique. Il n’avait pas encore d’héritier et s’il venait à ne pas revenir, se serait pasqu’il aurait trouvé la mort. Un mort n’a que faire d’une demeure alors qu’un vivant lui, à besoin de navire.
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Je croisai les jambes en l’écoutant tranquillement, me servant une coupe de vin pour mieux profiter du confort du fauteuil pour écouter ce qu’il allait à me dire. Au vu de son visage, elle lui avait fait le même effet. C’était pas vrai. Je me demandais comment elle pouvait être encore de cette famille en étant aussi stupide… Visiblement… C’était une enfant. J’inclinai la tête à ses mots.

« Le problème étant qu’elle se comporte comme une enfant pourrie gâtée se croyant adulte. Elle fait également honte à sa famille. »

Simple et efficace. Je m’autorisais à relâcher ma bride légèrement. Je pris un raisin à nouveau en l’écoutant. La compagnie dorée… et des familles influentes de Volantis ont rejoint ceux ayant pris le pouvoir par la force. Volantis était une citée plus qu’importante pour le commerce, une plaque tournante, plus encore que Braavos ! Ce n’était pas rien. La négociation ou tout brûler.

« J’espère pour vous que les égos préféreront cela, effectivement. La compagnie dorée, combien d’hommes ? Et quelles familles de Volantis ? Savez-vous leurs noms ? Leurs moyens de pression sur Braavos ? »

Des choses également importantes à négocier. Idiote… Le mot était… remarquablement bien trouvé. On ne pouvait qu’être d’accord. Et c’était pour transporter son armée. Pour le fils Antaryon.

« Cela représente combien d’hommes ? »

Et quelles étaient les garanties qu’il venait me proposer en plus pour ce… service ? Si on pouvait dire ainsi. J’attendais, patiemment qu’il me réponde. Un pourcentage sur le butin ? Je fronçai légèrement les sourcils. Et son fief en gage… Mais qu’avaient-ils à vouloir me donner de nouveaux fiefs ?! Par tous les dieux !

« Dois-je comprendre en sous-titre que vous souhaitez piller Braavos ? Ou vous souhaitez trouver autre chose en cas de victoire sans combat ? Et de quel pourcentage parlons-nous ? Sur les contrats que vous allez signé ? Sur les vivres et autres que vous allez trouver ? »

Je ne dis rien sur le gage. Il était assez conséquent pour se passer de commentaire.
Desmera Redwyne
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L’homme au teint blanchâtre marqua une pause. Une succession de question. Comment l’Antaryon avait pu échouer ainsi ? La dame de la Treille n’était qu’un poisson qui demandait à être remonter. Il fallait simplement continuer à jeter les bon appâts.
Orwen bu une nouvelle gorgée avant d’aviser le vin. Il espérait au fond de lui que les rues de Braavos ne vireraient pas à l’écarlate comme le nectar.

-Je ne connais pas le nombre exact d’hommes constituant cette armée mais au vu des… Personnes impliquées, je puis vous dire qu’elle sera gigantesque.

Oh Orwen avait effectivement les noms mais il n’était pas bon de tout révéler. Après tout la Redwyne pouvait aussi bien refuser pour les navires et envoyer un corbeau pour informer son prétendant favoris, si elle en avait un.

-Quant à moi, j’offre au Vala Antaryon un millier d’hommes. Juste ce qu’il faut pour pouvoir m’asseoir à ses côtés lors des négociations ou de la reddition de son adversaire.

Le sire de Cornetruie, de part l’influence qu’il avait sur sa souveraine aurait pu lever une bien plus grande armée mais il n’était guère envisageable de laisser son fief et celui d’Esmerande sans protection. Cette guerre n’allait pas durée bien longtemps. Il fallait donc sauter sur l’occasion avant qu’un autre ne le fasse.
Un sourire fugace se fit sur le visage du chevalier lorsqu’il vit la dame froncer les sourcils en abordant le sujet du pillage.

-Les guerres ruines des contrées et en enrichissent d’autres. Je ne compte pas ravager Braavos mais il est évident que le perdant de cette querelle devra verser d’importantes sommes. Il y a également la question des otages, des ressources de luxes et j’en passes. Quoiqu’il en soit la richesse attend les gagnants et je puis vous dire que je sais choisir mes combats. Quant aux pourcentages, entendons nous sur une valeur concrète, palpable. Il est possible que la victoire mène à des privilèges fiscaux mais c’est dernier ne valent pas les quelques navires que je suis venus demander. Qui plus est je ne peux pas négocier au nom des Antaryon au près de vous tout comme je ne peux pas négocier aux près d’eux en votre nom.

Orwen plongea son regard dans le vide, juste au dessus de l’épaule de la dame. Comme çi une quelconque forme fantomatique venait d’attirer son attention.

-Sachez toutefois que si privilège il y a, je reviendrais vers vous. Et il ne s’agit pas de vaine promesse mais de raison : votre flotte de commerce et la plus importante du Royaume. Et je suis certains que nous pourrons trouver un nouveau terrain d’entente à ce moment là.

En échouant les négociations, Myria venait d’offrir un beau cadeau à la maison Verraz : la possibilité de faire le lien et de servir d’intermédiaire. Et dans les affaires, les intermédiaires prennent toujours une partie des bénéfices.
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