[Port-Réal] L'épouse du Dornien ♛ pv Edmund
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Freat @Megalis Farman
Effectivement avec des si on pourrait refaire le monde. Si les dothrakis avaient percé leurs défenses, il ne serait très certainement plus de ce monde à cet instant. Pendant quelques secondes, la pensée d’être mort et de ne pas être à la place de Prince avec tous les devoirs que cela impliquait lui semblait très agréable. Si son père avait été présent et pouvait lire dans ses pensées, il lui aurait très certainement collé une bonne correction comme lors de son retour d’Essos. Il avait accepté cette place, il aurait pu simplement la refuser, d’autres l’aurait prise dans aucun souci, mais non il n’avait pas bronché. Comme pour la majorité de ses choix, il doutait. Était-ce une bonne idée, surtout pour lui ? Mais s’il laissait la place, comment pourrait-il s’assurer que la région ne soit pas condamnée ? En soi, Edmund n’avait pas plus confiance dans ses propres capacités que dans celles des autres à vrai dire. Seuls les Martell avaient été à la tête de Dorne pendant des siècles, personne n’avait les épaules pour. Chacun ne pouvait qu’espérer les avoir.
- Vous avez raison. Avec des si, j’aurai peut-être à parler le dothraki aujourd’hui. Ou je ne pourrais peut-être tout simplement plus parler. Dit-il en soufflant du nez, en regardant le fond de son verre.
Le Prince écoutait la blonde parler de ses terres natales, un lieu paisible il paraît. C’était une chance que les terres centrales partageaient, le climat leur était bien plus favorable. Très certainement plus venteux sur une île, mais on était très loin d’un désert de sable ou de glace. Port-Réal était le plus loin qu’Edmund s’était rendu, en Westeros tout du moins. Il avait entendu beaucoup d'histoires sur le Mur, mais rien que de penser à ses températures glaciales avait suffi à lui donner la chair de poule. Le désert était peut-être inhospitalier, mais au moins, il le connaissait. Il pouvait y passer des semaines entières sans pour autant en sourire une seule seconde. Lâché dans le nord, le Gargalen ne tiendrait même pas une seule journée et prierait tous les dieux de l'existence pour être ramené chez lui à n’en point douter.
Le sujet glissa une nouvelle fois sur Edmund et sa condition de Prince. Il avait pu se préparer à devenir Lord, c’était sa destinée après tout. La suite logique de sa naissance, succéder à son père à la tête de la famille. Damion dirait qu’il aurait dû être le premier-né et au fond Edmund était bien d’accord, l’univers en avait décidé autrement. Mais devenir Prince, beaucoup avaient dû s'étouffer ou croire à une plaisanterie lors de la lecture du message royal, son exil à Essos n’était pas réellement un secret à Dorne. Alors savoir qu’il serait leur nouveau prince avait dû en refroidir quelques-uns. Cependant, Edmund aimait à penser qu’il avait jusque-là fait un travail correct et pris son nouveau rôle avec humilité.
- Effectivement, pour un bouleversement, ça en a été un. Beaucoup de choses ont changé en très peu de temps. Salrivage a été mon foyer de toujours malgré tout mon temps passé à Lancehélion au service des Martell, alors devoir le quitter était étrange. D’ailleurs, j’ai toujours du mal à considérer Lancehélion et le Palais Vieux comme mon chez-moi, il me faudra encore quelques années pour cela je pense. On finit toujours par s’habituer quoi qu’il arrive.] Edmund ricana un instant avant de reprendre. Par exemple, j’avais en horreur le fait que les gens que je côtoyais avant m'appellent “mon prince” ou encore “Votre Altesse”. Aujourd’hui, je ne me fais quasiment plus la remarque. C’est moins vrai au fait de s'agenouiller, même si cela fait partie de l’étiquette, je ne suis pas sûr de réellement m’y habituer un jour. Mais bon, espérons que le fait que les gens ploient le genou devant moi reste le plus gros inconvénient que je rencontrerai en tant que Prince, mais j'en doute sincèrement. Dit Edmund en rigolant avant de prendre de nouvelles gorgées de vin.
Edmund parla assez librement des bouleversements de sa vie suite à sa nomination en tant que prince. Megalis l’écouta d’une oreille attentive, cherchant dans ses mots quoi que ce soit qui puisse l’avantager. Mais elle n’y trouva rien : ce n’étaient que des banalités dans la bouche de quelqu’un qui n’était pas sculpté pour le pouvoir. Elle but une gorgée de vin en répondant d’un sourire charmant.
— J’imagine bien que ça a dû être un peu… désarmant. Bientôt, j’abandonnerai Belle-Île, Belcastel, le nom de Farman, pour embrasser le nom de Uller. Elle haussa légèrement les épaules, ne laissant pas l’ombre de ses doutes peser sur son visage – c’était l’aspect de ce mariage qui lui déplaisait le plus, abandonner les racines dont elle était si fière, et ce même malgré les sentiments qu’elle éprouvait pour Ulwyck. Cela sera étrange, je pense. Au moins demeurerai-je à Port-Réal, voilà une chose qui me restera familière.
Elle aventura son regard autour d’elle, embrassant les jardins. S’ils étaient beaux, ceux de Belcastel n’avaient rien à leur envier hormis la grandeur. Sous le soleil du sud ou celui du centre, les roses étaient les mêmes. Pleines d’épines.
Freat @Megalis Farman
Edmund sourit aux paroles de Megalis, malgré son mariage avec Ulwyck, le blonde continuera de résider à Port-Réal. Ce n’était pas plus mal, Dorne n’était pas connue pour son climat hospitalier ni son hospitalité aux habitants de l’Ouest. Edmund se posait d’ailleurs la question de comment la nouvelle de ses fiançailles avait été accueillie par les résidents de la forteresse familiale. Le Gargalen connaissait bien le Lord Harmen, maintenant son vassal direct, les deux hommes s’étaient rencontrés à plusieurs reprises lors des visites d’Edmund lorsqu’il n’était qu’un simple chevalier. Depuis sa nomination à la tête de la région, les entrevues avec le Seigneur Uller sont devenues des événements rares, au grand désarroi d’Edmund d’ailleurs.
- Eh bien, si vous restez à la capitale, je ne doute pas que nous ayons d’autres occasions de voir. Le Donjon Rouge n’est pas si grand au final. Dit-il avec un léger rire.
Les servantes avaient commencé à s’affairer, retirant les plats pour amener une touche un peu plus sucrée avec des tartes et des fruits. Edmund et Megalis continuèrent d’échanger des banalités. Il était venu pour la rencontrer, ce qui était dorénavant chose faite. La jeune femme était charmante, bien éloignée physiquement de ce que l’on pouvait apercevoir à Dorne. Pas étonnant que Ulwyck se soit fait avoir, il ne pouvait pas être blâmé. Même si sa méfiance envers Mégalis n’avait pas totalement disparu, elle ne semblait pas être une menace imminente pour Edmund. Espérons qu’avec sa présence et les efforts qu’il était prêt à fournir, Ulwyck accepterait sa plus si nouvelle position de Prince et qu’il finirait par rentrer dans le rang.
Parcourant la table du regard, le Prince de Dorne se laissa tenter par une part de tarte qui lui permettra parfaitement de finir sa coupe de vin. Il était évident que la Farman n’avait pas lésiné sur la qualité de la nourriture qu’elle avait commandé aux cuisines. Encore l’un des avantages qu’Edmund pouvait attribuer à sa position.
Une fois le repas terminé, les deux continuèrent à discuter, mais l’heure continuait de tourner. Même si ce moment était une pose plus que bienvenue, Edmund n’avait pas le loisir de la faire durer éternellement. Le Prince de Dorne se leva alors.
- Lady Megalis, ce fut un moment particulièrement exquis, mais je ne peux me permettre de la faire durer plus longtemps. Le devoir m’appelle et je dois lui répondre, comme à chaque fois. Encore une fois toutes mes félicitations pour vos fiançailles, et j’espère bien vous voir tous les deux à Lancehélion pour ma propre union avec Lady Dayne. Au plaisir de vous revoir bientôt. Conclua Edmund avec une légère révérence avant de tourner les talons.
A son approche, ses gardes se redressèrent et tous prirent le chemin pour ses appartements. La visite de Port-Real devra encore attendre malheureusement.
Pour monture le vent, se serina-t-elle. C’était sa devise familiale et personnelle, sa seule maison demeurerait à jamais Belle-Île. Elle était insulaire dans le cœur et dans l’âme.
Il lui fallut de longues secondes de réflexion, les yeux voilés de doutes, avant de revenir à la réalité pour adresser un sourire plus franc au prince.
— J’en serais ravie, répondit-elle finalement.
Ils discutèrent encore un peu de tout et de rien, jusqu’au dessert. Après une part de tarte, Edmund lui annonça devoir partir. Elle inclina le buste comme lui le fit.
— Je vous remercie, prince Edmund. Je vous félicite également pour vos fiançailles. Au plaisir.
Le dornien et ses gardes disparurent à travers les jardins et Megalis poussa un long soupir, débarrassée de cette tâche. Ce n’était finalement pas si difficile ni si désagréable que ce qu’elle aurait cru. Son oncle s’approcha d’elle. Elle leva les yeux vers Yoren et hocha simplement la tête pour lui confirmer que tout s’était bien passé. Elle ordonna à des domestiques de débarrasser la table et, son épée-lige sur les talons, elle prit à son tour la route du Donjon Rouge.
Elle devait trouver Ulwyck et lui annoncer la nouvelle : leurs fiançailles étaient enfin officielles.
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