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a first impression
No second opportunity to make
The heart lies and the head plays tricks with us, but the eyes see true : there is never a second opportunity to make a first impression. — Braavos, An 299, Lune 10, Semaine 1, Jour 3
À bien des égards, chacun, en Braavos, savait où se trouvaient les Tours Ombreuses. Elle s'élevaient, hautes et fières, bordant le Long Canal et voyant défiler sous leurs fenêtres nombre de barques et autres embarcations parcourant la Cité emplie de canaux. C'était une fierté pour Nesaleah que d'y vivre et d'y être née, emplie de vanité qu'elle était de savoir que nulle autre demeure aristocratique ne pouvait rivaliser, à part celle des Antaryon, qui s'érigeait seulement à quelques encablures de là. Le Palais du Seigneur de la Mer était lui bien sûr hors comparaison, puisqu'il s'agissait d'un édifice public, édifier avec les fonds des citoyens il y avait plusieurs siècles de cela. Y vivait un magistrat, certes entouré de son épouse et de ses enfants, mais non pas une famille. Peut-être était-ce là une façon simplifiée de voir et de percevoir la chose, mais Nesa' n'en avait cure : la politique ne l'intéressait que fort peu du moment que les siens ne manquaient ni de richesses, ni de puissance, ni de prestige. Certes, lorsque ses cousines Antaryon lui agitaient sous le nez le fait que leur Oncle était l'actuel Seigneur, ce n'était guère agréable, mais elle voulait prétendre qu'elle était plus mature que ça et dédaignait leur répondre. Ce qui ne l'empêchait pas de venir en râler dans les bras de Rhysand, donc les lippes devaient alors bien ne pas avoir leur pareil pour s'étirer en un sourire satisfait de la voir éphémèrement partager tous ses griefs contre leurs cousins. Elle ne pouvait jamais réellement s'en assurer, son visage étant alors collé contre le torse nu de son frère, ou contre son cou, mais elle le connaissait plus que bien, alors ...

Cette position quelque peu désintéressée de la politique en elle-même ne signifiait pour autant en rien qu'elle manquait d'ambition, que son esprit n'était que peu vif et acéré, ou qu'elle préférait jouir de son existence plus que privilégiée plutôt que d'y prendre part. Elle avait après tout été formée, pendant un temps, par son propre père, en tant qu'héritière des leurs, tout ça parce qu'on avait osé assassiné son cadet Nakeo et que Rhys', lui, ne l'ayant pas supporté, sans était allé disparaître vers l'Est. C'était là une période dans laquelle elle ne se replongeait qu'avec réticence, bien qu'elle savait combien, pourtant, elle en avait paradoxalement retiré de la force et des capacités supplémentaires. Dès lors, elle n'était pas qu'une bien belle jeune femme, sensuelle, gracieuse, attirante et séduisante. Elle en avait dans le crâne. De quoi pousser les siens à savoir lui faire confiance et à lui confier une vraie part dans leurs affaires quotidiennes. C'était sans doute pour cela qu'elle se trouvait sur l'un des quais du Port Pourpre, droite, digne et fière en dépit de l'heure quelque peu matinale. Elle avait manqué d'être en retard, Rhys' n'ayant su résister à l'envie de la posséder, ce matin encore, à l'instant où elle était censée commencer à se préparer. À moins que ce ne soit l'inverse et qu'elle se soit refuser à débuter une nouvelle journée de la plus charnelle et jouissive des manières ... Quoi qu'il en était, elle était à l'heure, apprêtée comme il se fallait, et parer à exécuter au mieux la mission dont on l'avait chargée. L'un des bateaux de la flotte Prestayn arrivait tout juste de Lys, chargée de marchandises et de matières premières qui pourraient être revendues directement ou rembarquées par la suite vers une autre cité, voire même vers Westeros. Mais la cargaison qui intéressait la jeune femme était tout autre, si l'on pouvait réellement parler de cargaison. En affaires avec plusieurs grandes familles lysiennes, les Prestayn n'étaient entre autres pas sans avoir tisser des liens avec les Ormollen. Et il se trouvait que, dans un échange de bons procédés, certains Prestayn ayant déjà été accueillis par leurs homologues lysiens, Tregar Ormollen avait requis l'accueil au sein des Tours Ombreuses de l'une de ses nièces, du moins, à ce qu'en avait compris Nesa' quand on lui avait expliqué la chose.

Nesaleah ignorait tout ou presque d'elle, savait qu'elle venait de Westeros et était issue de la Lignée Hightower, mais elle n'avait pas non plus vraiment cherché à en savoir plus. Au moins cela ne manquerait-il pas de leur donner matière à faire plus amples connaissances l'une avec l'autre, puisqu'il revenait à la charge de Nesaleah d'accueillir l'adolescente, de lui faire découvrir la ville si c'était ce qu'elle désirait dès maintenant, puis de l'accompagner en la demeure des siens. Alors les embruns et le vent venaient quelque peu embrasser sa silhouette alors qu'elle observait le navire accosté, alors que les premiers débardeurs à la solde des Prestayn s'apprêtaient à entamer leur travail de déchargement. Posant les yeux sur la jeune fille qui descendait à terre, flanquée de quelques gardes aux couleurs Ormollen, Nesa', elle, s'apprêtait à entrer dans la danse, érigeant sur ses lèvres le sourire le plus charmant et avenant qui soit, non sans faire quelques pas en direction de la Ouestrienne. Non sans se faire elle aussi emboîter le pas, à distance raisonnable, à des hommes d'armes à livrée Prestayn. Ce port était bien plus sécurisé et bien famé que le Port des Chiffonniers, mais à Braavos comme ailleurs, on n'était jamais trop prudents. La jeune femme en savait quelque chose, elle qui était l'aînée d'un petit frère assassiné dans la fine fleur de l'âge, du haut de ses 10 ans. “ Bienvenue à Braavos, Lady Hightower. J'espère que vous avez fait bon voyage. ” Elle inclina doucement et courtoisement la tête, avant de reprendre. “ Je suis Nesaleah Prestayn, fille de votre hôte durant votre séjour en notre belle cité. ” Détaillant discrètement du regard celle qui lui faisait face, elle eut un petit sourire intérieur en se disant que si la jeune fille pensait en avoir pris plein les yeux à Lys, elle ne manquerait sûrement pas d'également apprécier Braavos. Tout du même l'espérait-elle, par fierté et patriotisme.
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Nesaleah Prestayn
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There's no second opportunity to make a first impression






Nesaleah Prestayn







Du haut de ses treize printemps, Aelinor avait quitté Westeros pour partir à la découverte des Cités Libres. Son père avait tenu à l'éloigner des tensions qui commençaient à naître autour du trône de fer et l'avait envoyée à Lys, chez sa tante Lynce, ou plutôt chez son amant, Tregar Ormollen, un riche marchand de l'île aux plaisirs. Il comptait également différer ainsi toute négociation concernant ses fiançailles et son mariage dans un contexte politique aussi instable. En effet, les prétendants ne manquaient pas, mais aucun n'avait, pour le moment, le rang escompté par Baelor, et quand bien même, les garanties que le moindre statut se maintienne étaient de plus en plus ténues. Or, s'il était des qualités partagées par tout membre de la famille Hightower, la patience, le sens du commerce et de la politique étaient les principales. Ainsi, alors que la jolie brune s'était montrée au monde lors du dernier tournoi anniversaire du Prince Joffrey, éveillant les convoitises, il s'agissait à présent de la soustraire pour faire monter les enchères. La levée des bans et le début de la guerre des cinq rois qui avait suivi de près son départ pour Lys n'avaient fait que confirmer ses inquiétudes et lui donner raison de vouloir, un temps, éloigner Aelinor de la scène politique.


Mais la brune ne comptait pas s'arrêter là, forte d'un enseignement solide en histoire et en politique, elle avait bien l'intention, malgré son jeune âge, de se faire des contacts de l'autre côté du détroit. À sa demande, Tregar lui avait donc trouvé un bateau en partance pour Braavos et avait fait appel à ses contacts pour l'accueillir dans les meilleures conditions. C'est ainsi que la demoiselle s'était retrouvée sur un navire marchand de la richissime famille Prestayn et approchait à présent de la lagune. Pour autant, c'était là une grande première pour la pucelle qui sans nul doute manquait d'expérience en matière de négociation comme de commerce. Elle avait fait des escale plus ou moins fructueuse dans différentes cités et avait pu constater qu'a la fois son sexe et son jeune âge ne jouaient pas en sa faveur pour signer des partenariats. Alors, si chaque étape de son voyage était fort instructive, toutes n'étaient pas très lucratives. Mais elle se faisait ainsi les dents, elle aiguisait sa langue et ses griffes, elle observait et amassait quelques informations. Ainsi se débrouillait-elle pour tirer profit de ce voyage qui toucherait tôt ou tard à sa fin.


En passant sous le titan de Braavos, un phare encore plus gigantesque que Grand Tour, la Hightower fut émerveillée. Mais les surprises ne s'arrêtaient pas là et malgré tout ce que la brune aux yeux céruléens avait pu lire sur la fille bâtarde de Valyria, voir de ses propres yeux les merveilles de cette cité était tout autre chose que d'en lire les descriptions. Elle portait une robe grise et argentée aux motifs floraux et au sage décolleté digne de son jeune âge, plissée sur ses hanches de jouvencelle. Pour affronter les brumes, elle portait par dessus un manteau de laine grise au col et aux larges manches ourlés de fourrure blanche. Elle était brodée d'entrelacs et d'une tour blanche et si cela n'avait pas suffit à montrer son ascendance, les perles dont elle était parée et le complexe chignon de tresses dont elle était coiffée ne laissaient pas place au doute.


Une fois le bateau arrimé au quai, Aelinor embrassa le port du regard et ne fut pas longue avant de repérer la belle dame entourée de gardes de la Noble Maison Prestayn. On abaissa le pont pour qu'Aelinor puisse descendre avec son escorte constituée d'une épée lige à la livrée Hightower et d'hommes aux couleurs de Tregar et elle se dirigea vers son hôte avec un large sourire. Souriant également, la jeune femme l'accueille avec tous les égards, ce que la brunette ne pouvait qu'apprécier. Elle s'inclina légèrement avant de répondre :

__ Merci pour votre accueil Lady Prestayn. Le voyage s'est remarquablement bien passé grâce au talent de votre capitaine.  


Aelinor ne se gêna point pour observer la jeune femme qui l'accueillait, tout aussi brune aux yeux clairs qu'elle l'était. C'était une beauté, certainement courtisée, tout comme l'était la Hightower. Peut-être était-elle déjà mariée, mais se serait-elle présentée alors comme fille de son hôte ? Étrange vu son âge, se dit la jouvencelle. Mais après tout, pourquoi se presser de servir une autre maison que la sienne quand cette dernière offrait tout le pouvoir et tout le luxe que l'on pouvait attendre dans la vie et probablement plus que n'importe quelle union.

__ J'ai grand besoin de me dégourdir les jambes après cette traversée. Me feriez vous découvrir votre cité ?  


Demanda la fière native de Grand Tour avant d'ajouter, tant pour étaler ses vastes connaissances à la face de ce nouveau monde que pour flatter son hôte :

__ J'ai lu que le Titan fait 100 pieds de plus que la tour de Villevieille, mais j'avoue que passer dessous le rend encore plus impressionnant.  


Le rôle dévolu à Nesaleah d'accueillir la Hightower était des plus important, en tout cas du point de vue de la jeune fille. Peut-être était- ce le signe que dans cette ville, enfin, les femmes avaient une place dans la société. Ou peut être avait on simplement voulu lui envoyer une jeune femme plutôt qu'un homme fait pour ne pas effaroucher la jouvencelle qu'elle était. L'une ou l'autre option lui convenait fort bien, même si elle avait une légère préférence pour la première dans la mesure où cela lui laisserai une meilleure chance de parvenir à ses fins. Cependant, même si la seconde était d'un paternaliste avilissant, elle ne pouvait que se rendre à l'évidence. Il serait bien plus aisé de briser la glace avec la fille de son hôte qu'avec le seigneur lui-même ou son fils. C'était donc une bonne chose quelle qu'en fut la raison et elle appréciait la prévenance dont ses hôtes faisaient ainsi preuve.



Aelinor Hightower
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The heart lies and the head plays tricks with us, but the eyes see true : there is never a second opportunity to make a first impression. — Braavos, An 299, Lune 10, Semaine 1, Jour 3
Braavos était une Cité cosmopolitique, multiculturelle, n’étant certes pas géographiquement située à la croisée des différents grands continents mais pouvant toutefois en avoir la symbolique tout autant que l’influence. Tout natif des lieux qui voulait voyager et découvrir le monde n’avait guère besoin de quitter la fille bâtarde de Valyria pour réaliser son objectif : à Braavos, c’était le monde qui venait à vous. Que cela soit au sein d’une taverne, sur les quais du port, au détour d’une rue ou d’une ruelle, sur les flots des différents canaux, ou même jusque dans les différents lupanars et lieux de plaisir de la Cité, votre regard pouvait aisément croiser celui d’un étranger, en tout point différent de vous. Par le physique, la carrure, la religion, la profession, ou encore la culture. Toutefois, découvrir un monde étranger et réellement poser ses yeux dessus étaient en effet deux choses bien distinctes. Il était donc plaisant de savoir que la Cité était loin de brider ses enfants qui ne pouvaient ou ne voulaient se contenter de tout ce qu’elle avait à leur offrir. Les opportunités pour voyager étaient en ces lieux nombreuses. S’engager ou se faire engager dans l’un des nombreux équipages partant de Braavos vers l’étranger était sans nul doute l’option la plus viable et la plus courante, pour peu que vous n’ayez pas deux mains gauches et que l’on ne vous balance par par-dessus bord avant l’arrivée. Et, évidemment, il fallait aussi savoir garder ses mains pour soi et se garder de déployer des trésors de vol et de chaparderie, tout comme il fallait accepter de se plier aux ordres et de garder sa langue sur ce que vous n’étiez pas censé aller répéter à qui que ce soit arrivé au port, et ce même après plusieurs chopes d’alcool englouties. Ce n’était pas les jeunes gens en quête d’aventure et de découverte qui manquaient à Braavos : tout membre d’équipage qui faillait à la tâche ou qui se montrait fort gênant était aisément remplacé tout autant qu’aisément remplaçable. Il y avait aussi l’option de se trouver au-dessus de la mêlée, en tant que second, mais encore fallait-il avoir d’abord fait ses preuves ou bénéficier de quelques connexions hautes placées.

Mais bien évidemment, à Braavos comme ailleurs, monnaie sonnante et trébuchante ouvrait bien des portes. Pour peu que vous ayez les moyens de vous payer la traversée, rien ne vous empêchait de trouver un capitaine qui accepterait de vous embarquer. Et si vous vous trouviez issu d’une des grandes familles marchandes de la Cité, ou que vous partagiez des liens du sang avec quelque grand commerçant ou membre de la Banque de Fer, alors là … Mais ces deux dernières options n’étaient sans doute pas vraiment des options, puisqu’elles reposaient grandement sur des privilèges acquis de longue date sans forcément avoir à lever le petit doigt, là où les précédentes nécessitaient engagement, labeur et huile de coude. C’était là la dure loin de l’inégalité de naissance : si les Divinités en lesquelles vous croyez ne se penchaient pas sur votre berceau avant même votre naissance pour vous faire voir le jour dans des draps de soie ou de satin, alors les choses seraient bien moins facilitées et luxueuses pour vous. Nesaleah avait eu la chance que la pièce tombe du bon côté la concernant. Du très bon côté même, là où la naissance de la paire de jumeaux de laquelle elle faisait partie avait été vue et perçue comme une réelle bénédiction par tous les Prestayn, Irrano et Neserah frappant d’ores et déjà fort dès la première grossesse de cette dernière. Elle le savait, Nesa’, combien certains couples mettaient des années avant d’avoir un enfant, pour que celui-ci se révèle chétif, maladif ou pourvu d’un intellect limité et d’un visage disharmonieux et commun. La certitude et la fierté de savoir que ses parents n’avaient rien eu en commun avec ces couples là la remplissait d’orgueil, mais cela n’avait pas été sans lui causer du désespoir durant tout le temps où Rhysand avait disparu. À cet instant-là, et durant toutes ces années, cela avait été comme vivre avec une seule moitié de son cœur, et respirer avec un seul poumon. Tout avait repris bien plus belle forme et les couleurs de son existence s’étaient ravivées d’elles-mêmes dès que Rhys’ leur était revenu. À eux tout autant qu’à elle. Ou peut-être encore plus à elle. Lui céder la place qu’elle occupait depuis sa disparition n’avait absolument pas été compliqué pour elle, car, après tout, cela avait été celle de son frère avant d’être la sienne. Les choses étaient rentrées dans l’ordre, et on avait reconnu son intellect et ses capacités à leur juste valeur en ne souhaitant en rien les nier et lui refuser le fait de continuer à s’intéresser aux affaires familiales et à y prendre part à son échelle. Et puis, si cela lui permettait de passer encore plus de temps auprès de son jumeau …

Mais sur le moment, on avait épargné à Rhysand le fait d’accueillir la jeune Hightower. Non point qu’il se serait montré discourtois et fort peu chaleureux à son encontre, mais nul ne nierait le fait que Nesaleah présentait sans doute un visage plus charmant et rompu à l’exercice. Et puis, à bien choisir, elle préférait ceci au fait de se livrer à quelque tracé de futur itinéraire maritime ! Elle devait bien avouer que la navigation n’était pas son fort, quoi qu’elle était plus que douée dans la réalisation des nœuds marins, ce qui n’avait cependant aucune utilité pour manœuvrer un navire et le mener à bon port. Et puis il y avait tout ce jargon qu’elle rencontrait quelques difficultés à retenir, ces mots qui lui parlaient peu ou qui sonnaient comme étranger à ses oreilles. D’une certaine façon, le terme de « Lady » était de ceux-là aussi, mais dans un autre domaine. À Braavos, de par son statut et sa naissance, Nesaleah était qualifiée de Riña, mais se voir qualifier de Lady avait un petit quelque chose d’exotique qui lui tira un sourire. Tout comme elle sentit l’orgueil lui chauffer le cœur face aux compliments de la jeune fille concernant les talents du capitaine l’ayant amenée jusqu’ici. “ Mon père sera ravi d’apprendre cela. ” Il ne serait ainsi pas dit, en Westeros, qu’une jeune Lady avait été ballotée sur les flots comme un vulgaire sac de marchandises par un navire Prestayn ! “ Vous faire découvrir Braavos sera un grand plaisir. Je crois avoir compris que vous aviez déjà pu avoir l’opportunité de découvrir Lys, mais je suis sûre que ma Cité ne manquera pas de vous émerveiller. ” Ce que les paroles de son interlocutrice ne manquèrent pas de lui confirmer. “ Et bien, je n’ai encore jamais vu la Tour de Villevieille de mes propres yeux, mais notre Titan est en tout cas au nombre des Merveilles de l’Homme recensées par Lomas Grandpas. ” Elle inclina le chef en direction des différents gardes les environnant, avant de tendre un bras vers l’avant, ample et gracieux, pour inviter la jeune adolescente à la suivre. “ Le Titan occupe une place très particulière pour nous, tant phare que protecteur, capable d’assurer notre défense tout autant que de rugir pour nous avertir de tout danger. J’ignore ce que l’on dit de lui en Westeros, mais vous n’avez nullement à craindre qu’il ne vous dévore : nous ne le nourrissons que des enfants désobéissants. Et vous n’êtes visiblement plus une enfant … ” Un sourire tout autant amusé que mutin arqua l’un des coins de ses lèvres, alors qu’une lueur joueuse zébra soudainement son regard, laissant entrapercevoir un bref instant les reflets améthystes qui s’y tenaient cachés en temps normal.
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Nesaleah Prestayn






Il ne serait pas dit à Westeros que les Prestayn étaient de piètres hôtes, bien au contraire. Tout comme Tregar à Lys et Illyrio à Pentos, ils faisaient montre du plus grand respect envers la jouvencelle. La Hightower avait bénéficié de tout le confort qui lui était habituel durant la traversée, cela était certes toujours moins agréable que sa chambre à Villevieille, mais elle était bien consciente que le capitaine n’y était pour rien. L’océan était ainsi fait qu’être ballotée légèrement faisait partie du jeu, mais le capitaine avait su éviter les tempêtes et c’était déjà admirable. Une mer plate signifiait un manque cruel de vent qui mettait les navires à l’arrêt parfois pendant plusieurs semaines, là encore, tout le talent d’un capitaine résidait dans le fait de connaître si bien les flux d’air qu’il évitait ce genre de désagrément. La brune n’y connaissait rien en navigation, pas plus qu’en nœuds, en étoiles ou tout autre choses fort peu utiles à une Dame de haute naissance Westerosienne. Mais elle savait reconnaître le talent et elle avait, dans sa jeune existence, suffisamment pris la mer pour constater le professionnalisme et l'expérience d’un capitaine. Voguer sur ses flots incertains toute une vie revenait à se jeter à l’eau au milieu des requins à chaque voyage, on ne savait jamais ce que la météo nous réservait et encore moins si l’on risquait de croiser quelques pirates. Il fallait donc un certain courage pour en faire son métier, peut-être plus encore que pour devenir chevalier. En effet, en temps de paix, le quotidien pouvait être relativement paisible pour les soldats de métier, tandis qu’un marin ne connaissait jamais vraiment la paix. Ainsi, on voyait dans la façon dont les équipages obéissait aux ordres et dans le rythme de leur danse sur le pont durant les manœuvres tout comme celui des moments de repos la confiance et le respect qu’ils accordaient à leur capitaine. Et ces hommes ne se trompaient pas sur la qualité de leur chef.


Fine observatrice, Aelinor aimait les regarder, elle aimait écouter la précision des ordres, leur relais par les différents officiers, la façon dont ils se diffusaient dans le groupe auquel ils s’adressaient et enfin leur mise en œuvre. Quelques minutes, parfois même seulement quelques secondes suffisaient. C’était un microcosme social qui se dévoilait avec peu de mots, dans l’action comme dans l’inaction. Un navire était comme une petite ville flottante dans laquelle nul n’ignorait les qualités et les défauts du seigneur. Il fallait qu’il soit toujours crédible dans sa représentation, donc qu’elle soit naturelle pour lui. Il n'avait que peu de moments de répit et presque pas d’intimité vis-à-vis de ses subalternes, certes rompus à la manœuvre, pour la plupart, mais qui décelaient, par conséquent, la moindre erreur. Le commandement était un art, peut-être encore plus sur un navire ou le doute n’était pas permis que sur terre. Et cet art, la native de Villevieille l'étudiant avec avidité depuis son plus jeune âge, mais c’était probablement ce voyage qui se montrait le plus formateur sur la question, ce voyage et la navigation. Mais il fallait, à un moment donné ou à un autre, mettre pied à terre. Le sujet d’étude changeait alors, et Braavos en était un tout aussi passionnant.


En bonne croyante, la brune aux yeux azur exécrait l’esclavage. Elle avait bien été forcée de se taire et de laisser les maîtres exercer leur autorité à Lys ou Pentos, qui n’avaient de Cités Libres que le nom tant leur économie reposait sur ce commerce fort peu charitable qui réduisait l’être humain au statut d’animal. Mais l’histoire de la cité aux milles canaux était tout autre et cette histoire lui plaisait grandement, tant pour la promesse de liberté qu’elle offrait, que pour le foisonnement des cultures et des ethnies qu’elle avait engendré. Mais d’abord, la beauté, l’originalité de cette ville construite sur la lagune. Aelinor en découvrant le Port, puis les rues de Braavos ne cachait pas son émerveillement.

__ J’en suis certaine également. Lys est magnifique, mais entre nous, j’avais hâte de découvrir Braavos. La passion des Lysien pour les esclaves de lit est… embarrassante.


Un air de dégoût se dessina sur le visage d’Aelinor qui n’avait aucun goût pour les plaisirs chers aux lysiens. C’était probablement la culture la plus difficile à comprendre pour la jouvencelle qui voyait le sexe comme le pire des pêchers ou comme un acte de reproduction pure quand il était pratique au sein du mariage sacré.

__ J’ai également visité Tyrosh, Myr et Pentos et je dois dire que je m’interroge sur la viabilité des économies qui reposent sur l’esclavage.


Pour elle, la peur, la coercition et la faim étaient de piètres moteurs de l’activité et cela ne pouvait entraîner que rébellions sanglantes et crises économiques régulières.

__ Visiblement. Et puis je suis très sage de toute façon.


Repondit-elle avec un petit rire à la remarque de Nesaleah. Elle eut tout de même, avant cette réponse, un petit moment d’hésitation, se demandant si la légende que l’on contait à Westeros au sujet du Titan pour que les enfants se tiennent bien n’était pas finalement vraie. Cela faisait un certain temps qu'elle n’y croyait plus, après tout elle n’atait plus uen enfant comem l’avait souigné la jeune femme. Mais la Prestayn venait de la faire douter l’espace d’un instant. Il faudrait qu’elle l’observe assez longtemps pour voir s’il bougeait véritablement, se dit-elle avant de reprendre.

__ Oui, j’ai lu Les Merveilles de l’Homme et je dois dire que je suis déçu de n’y avoir point trouvé la Grand Tour de Villevieille. Elle y aurait certainement sa place, mais j’imagine que les nombreux mystères qui entourent la construction de sa base et certaines hypothèses farfelues en font un ouvrage dont il est difficile de conter l’histoire simplement. Cependant, elle a la même importance pour nous ainsi que pour tous les habitants de la cité et des alentours. Elle est également intrinsèquement liée à la devise de la Maison Hightower : “Nous éclairons la voie.”


Sourit la brune aux yeux céruléens qui aperçut les reflets améthystes dans le regard de son hôte et qui se mit à repenser à l’homme qu’elle avait rencontré à Lys puis revu à Pentos chez IIllyrio Mopatis. Griff Le Jeune…Un jeune pentoshi de 17 ans dont l’éducation irréprochable et les yeux violets avaient séduit la jouvencelle. Mais évidemment, il n’était pas question pour une Hightower de craquer pour un mercenaire, même si celui-là avait su lui faire revoir son jugement. En revanche, en faire son premier admirateur secret, l’idée lui plaisait assez, et puis il était bien trop loin de Westeros pour que cela n’entrave ses ambitions et ses chances de faire un grand mariage. Enbfin ça n’était pas la question et elle se rendit compte qu’elle avait un fixé la jeune femme un peu longtemps, alors elle sourit et détourna les yeux comme si de rien n’était, ceux-ci se posant alors sur le Dôme avant de s’arrêter sur un des petites bateaux qui voguait dans la cité.

__ Prendrons-nous une barque serpent pour aller jusqu’à chez vous ?


Demanda-t-elle. Le labyrinthe de ruelles et de canaux était un appel à se perdre et à découvrir les recoins cachés de Braavos, mais la brune savait aussi les rues dangereuses, surtout la nuit. il faisait tout à fait jour, et elle aurait aimé s'engouffrer dans la première enfilade venue, tout en sachant qu’elle aurait été strictement incapable de trouver son chemin. Mais elle voulait également essayer ses embarcations typiques. Bien sûr… elle voulait tout voir, tout faire… Sans pour autant oublier l’essentiel.

__ Je crois savoir que votre demeure n’est pas loin du Septuaire d’Outremer, serait-il possible de m’y rendre dès demain pour l’office de la mi-journée ?



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Bien que, dans le fond comme dans la forme, Nesaleah n'avait que peu souvent quitté Braavos pour découvrir le restant des Cités libres, en profitant de quelques voyages commerciaux menés par les Prestayn, elle avait suffisamment ouvert quand les yeux, en ces instants là, pour constater par elle-même à quel point la vie dans sa Cité natale présentait de nombreuses particularités auxquelles elle était plus qu'attachée. De la même façon, elle n'avait jamais manqué de prêter l'oreille aux récits de voyages et de découvertes qu'avaient pu lui rapporter son père, ses oncles ou encore son frère, de sorte à pouvoir estimer qu'elle avait suffisamment de connaissances pour présumer du fait qu'elle ne regrettait en rien d'être née à Braavos et non ailleurs. Mais une partie d'elle n'était pas non plus ignorante du fait que son jugement et sa perception des choses devaient être nettement biaisés par le fait qu'elle était issue de la Famille Prestayn, et qu'elle vivait donc une existence d'ultra-privilégiée, de sorte à lui permettre de donner son opinion et d'en avoir une tout court, sans craindre de retour de bâtons. Il était en effet toujours plus facile de s'exprimer et de critiquer quand on savait que cela serait sans conséquences regrettables pour vous, au-delà du fait d'être une femme et de se voir excuser ses prises de position sous le spectre de l'ignorance et de la naïveté auquel voulaient vous assimiler un certain nombre d'hommes, machistes et misogynes. Pardonnez la la pauvre petite, elle ne sait pas ce qu'elle dit ... Comme s'il y avait besoin d'excuser quoi que ce soit ... Peut-être était-ce aussi ce principe là qui pulsait dans les veines de son interlocutrice, toutes deux n'étant certes pas nées au même endroit, mais partageant leur extraction sociale ainsi que leur rang. Visiblement, en tout cas, la Ouestrienne goûtait elle aussi fort peu le principe de l'esclavage qui avait court dans les autres Cités libres, là où l'adjectif qualificateur semblait alors bien mal à propos. “ Je ne vous contredirais certainement pas sur ce point, nos fondateurs et mes ancêtres s'étant mutinés face à une telle pratique. Nul homme, femme ou enfant de Braavos ne saurait jamais être esclave, ilote ou serf. Telle est la Première Loi de Braavos, gravée à même la pierre sur la plus grande arche enjambant le Long Canal. Nous autres Braavosi sommes tolérants et jovials, mais nous avons également à cœur que nos préceptes fondateurs soient respectés et que toute transgression envers eux soit durement sanctionnée. ” Il ne fallait en effet pas se laisser duper par l'image accueillante et ouverte que dégageait Braavos : les règles y existaient, et elles étaient faîtes pour être respectées, sans négociation ou tergiversation possible.

Malgré tout, la jeune femme ne manquait pas de percevoir quelques nuances les différenciant toutes deux : car si Nesaleah n'était en rien une partisane de la servitude, elle n'avait en revanche rien contre les plaisirs du lit. Pas de quoi, toutefois, la pousser à avoir recours aux charmes charnels et sensuels d'un être qui n'aurait pas son mot à dire ni même sa liberté pour lui. Avec Rhysand, certes, elle ne demandait pas toujours et ne lui laissait pas non plus toujours le choix, mais il n'était esclave que de son désir, et il ne trouvait rien à redire. Ou juste pour l'effet et la forme, histoire sans doute de se donner bonne conscience ou de pouvoir ensuite estimer que c'était elle qui l'avait distrait de ses devoirs et tâches quotidiennes ... Se montrant plus qu'attentive aux propos de la jeune adolescente, tant par politesse et respect de l'étiquette que par réel intérêt, Nesa' ne manqua pas de retranscrire dans sa mémoire les informations les plus importantes qui lui étaient transmises. C'était un peu comme un petit jeu auquel elle se livrait depuis son plus jeune âge : s'entraîner encore et encore à toujours retenir un petit quelque chose des propos échangés, pour ensuite pouvoir tout se répéter à loisir ou pour pouvoir le retranscrire sur papier lorsque cela en valait la peine et pouvait représenter un certain apport. Tant pour elle que pour les Prestayn. Cela pouvait être vu comme une très bonne chose, une sorte d'atout inné et instinctif, mais cela pouvait aussi être une tare ou un point de désaccord. Ou tout du moins cette dualité avait-elle pu existé alors qu'elle était plus jeune, plus entêtée et plus avide de l'esprit de contrariété, car elle utilisait cela pour son propre avantage ou pour enquiquiner son monde, comme lorsqu'elle pointait du doigt les contradictions tenues dans un discours par l'un de ses oncles ou encore par ses propres parents. Avec Rhysand, elle évitait, sauf quand ce qu'elle avait à obtenir valait plus que le risque de le vexer et de le pousser à ne plus lui parler. Pas qu'elle ne sache pas lui rendre la monnaie de sa pièce, cependant ...

En tout cas, n'ayant en effet jamais mis les pieds à Villevieille, elle ne buvait certes pas les paroles de la jeune Hightower mais n'en demeurait pas moins intéressée et attentive. Non sans noter une certaine dose, non dissimulée, de patriotisme. Il n'y avait rien de mal à cela, après tout, elle qui ferait de même concernant Braavos ou bien encore concernant les différents bâtiments d'exception s'y trouvant. Défendre sa ville natale revenait à défendre son bout de gras, après tout, le tout étant de ne point trop affabuler ou déformer la réalité au risque de se voir contredit. Mais à ce qu'elle en savait, la Grand Tour ne manquait en effet ni de prestige ni de prestance. Peut-être devrait-elle réclamer à Rhys' de l'emmener avec lui, si un jour il décidait de s'y rendre ? “ Vous faîtes une excellente vendeuse des charmes de votre ville Lady Hightower ! ” Nulle pique derrière ces mots, et nul cynisme non plus, alors que Nesa' eut les yeux qui pétillèrent, accompagné d'un sourire amusé. Mais, visiblement, son interlocutrice n'avait pas manqué non plus de se renseigner sur les spécificités de Braavos ! Un éclat de rire fusa alors d'entre ses lèvres, avant qu'elle n'opine du chef. “ Bien entendu ! C'est là le meilleur moyen de se déplacer au sein du réseau des canaux. Ma famille emploie ses propres perchistes et possède ses propres barques. Cela permet de se trouver démunis et d'attendre fort longtemps aux heures de trafic important, en plus de conférer un petit confort supplémentaire. ” Cela permettait également de se déplacer en toute sécurité, sans jamais avoir à craindre que ses allers et venus puissent être communiqués à d'autres. Quoi qu'il en était, la jeune Hightower semblait une fois encore avoir pris ses renseignements en amont, poussant Nesa' à quelque peu secouer la tête, un sourire de plus en plus amusé toujours accroché au visage. “ Et bien, vous ne cessez de me surprendre ! Ainsi ne serais-je donc pas la première Braavosi que vous rencontrez, à moins que vous n'ayez pris le soin d'éveiller votre curiosité quant à cette Cité via des voyageurs ou des ouvrages ? ” C'était agréable de sentir son attrait pour la découverte, comme de ressentir son émerveillement, bien placés et montrant une fois de plus à quel point la Prestayn n'abusait en rien en étant convaincue que Braavos était réellement magnétique et attractive. “ Nous nous y rendrons quand vous voudrez. Les Tours Ombreuses sont effectivement bien implantées au cœur de la Cité, non loin de l'Île des Dieux. Elles avoisinent également nombre d'autres édifices de renom, tels que le Palais de la Vérité, par exemple. ” Ou les Quintes Tours, aussi, que Nesaleah pouvait même apercevoir du balcon de ses appartements. Une pensée qu'elle chassa d'un revers de l'esprit.
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There's no second opportunity to make a first impression






Nesaleah Prestayn







Évidemment la Braavienne ne pouvait qu’être d’accord avec elle, cela n'avait rien d’étonnant, elle aussi connaissait l’histoire de Braavos et la trouvait d’ailleurs passionnante. Nesaleah semblait fière de cette histoire et de sa ville, il y avait de quoi, mais niveau fierté, la jouvencelle se posait là également. Comment, et cela était valable pour elles deux, ne pas s’enorgueillir d’un passé glorieux et d’un futur prometteur qui fondait tout à la fois leurs valeurs et leurs aspirations. La Hightower était certes cultivée et bien informée sur certain sujet, en revanche, c’était la dernière des ignares concernant la sexualité et tout ce qui y touchait de près ou de loin, aussi, mise à part que l'attrait des Lysiens pour les esclaves de lit et la luxure en générale, connu de notoriété publique et évident lorsqu’on visitait la cité, elle ignorait que les Cités Libres étaient, justement, plutôt libertines, en tout cas en comparaison de Westeros. Le continent ouest conservait un carcan social puissant issu, notamment, de la religion des Sept, très prégnante dans la culture, les figures féminines des Sept étant, les seuls modèles imaginables. Or, la mère, la Jouvencelle et l'Aïeule étaient bien éloignées de la déesse de l’amour dont les représentations érotiques s'étalaient en plein rue à Lys. Il y avait, là-bas, de quoi choquer profondément une pucelle Westerosi qui tenait le sexe hors mariage comme l’un des plus grands pêchers après le parricide.


Bien trop prude, bien trop fleur bleue et certainement trop jeune pour que cela attise ses sens, Aelinor trouvait cela plus dégoûtant qu’autre chose. On était bien loin de la sensualité de la Prestayn, et si, plus tard, elle devait comprendre que le sexe était un puisant levier pour convaincre et obtenir des informations, pour le moment, elle se contentait d’être jolie à regarder sans trop jouer de ses charmes. Cela dit, elle avait bien remarqué que le regard des hommes avait changé, car bien qu’elle n’ai pas encore saigné, ses formes s'étaient développées et elle commençait à ressembler à une femme. Et elle avait pu s'entraîner à faire craquer ses proches, notamment son père et ses oncles, sur qui sa bouille à croquer et son ingénuité fonctionnait très bien pour obtenir ce qu’elle voulait. En résumé, elle était une véritable bombe à retardement qu’il suffirait de décoincer un peu. Mais cela ne serait certainement pas une mince affaire, parce que sa mère l’avait bien éduquée pour qu’elle reste vierge quitte à la terrifier et parce que, pour elle, la virginité était sacrée.

__ Il est heureux que vous ayez pu le faire interdire à Pentos également. Il n’y a nulle trace d’esclavage à Westeros et c’est un interdit depuis des millenaires. J’ose espérer que cela perdure, et même, qu’un jour, les cités esclavagistes abandonneront cette pratique abjecte. Personne ne devrait pouvoir être considéré comme une bête de somme qu’on peut vendre, acheter et exploiter. Pour Mestre Turgot, l’abolition s’impose d'elle-même en raison des coûts de production et de la faible productivité des esclaves en comparaison avec les hommes libres. Sauf exception, j’ai pu effectivement constater que les esclaves sont, à juste titre, nettement moins motivés pour travailler, d'ailleurs quel intérêt auraient-ils à faire du zèle. Là où un homme libre peut améliorer sa vie en travaillant plus et mieux, un esclave risque fort de la perdre pour faire cette faveur à son maître qui n’en sera même pas reconnaissant.


Aelinor déroulait ce qu’elle avait lu sur le sujet et le comparait avec ce prisme avec ce qu’elle avait connu dans les cités libres où cette pratique était développée. Sa vision était teintée de la culture Andale pour laquelle l’escalavage était un tabou au même titre que l’inceste, elle n’avait donc lu que des écrits allant dans le sens de l’abolition, certains reposaient sur des arguments moraux et d’autres sur des arguments éconoiques. Elle était cependant consciente que la morale n'étouffe pas les esclavagistes, ni d’ailleurs la plupart des hommes, notamment quand ils détenaient un peu de pouvoir, aussi, elle préférait croire que l'économie en viendrait à bout. Elle s’arrêta et eut un sourire en coin.

__ J’aimerais voir, en tout cas, ce que donnerait une révolte des esclaves à Volantis...


Laissant planer le silence dans son sourire étrange, elle continua de marcher aux côtés de la Prestayn. Elle avait remarqué que le plus plaisant dans les visites, au-delà d’admirer les monuments notables, c'était de s'imprégner de l’ambiance. Chaque cité avait son âme propre, faite des odeurs, de l’ambiance, des habitants, des couleurs, et il y avait quelque chose de magique à en faire partie, sans y appartenir totalement. Alors elle se cala au pas de la belle brune tout en regardant autour d’elle, les murs, les gens, les petits détails qui faisaient la différence, et à Braavos, ils étaient nombreux. Au compliment de la jeune femme, elle se tourna vers elle avec un large sourire.

__ Vous également Lady Prestayn. Et j’espère pouvoir un jour vous rendre votre hospitalité en vous accueillant à Villevieille.


C’est avec grand enthousiasme que la brune aux yeux azur accueillit la confirmation de Nesaleah qu’elles allaient naviguer sur les fameuses barques serpents typiques de la cité.

__ Vous m’en voyez ravie.


Répondit-elle avant que Nesaleah ne lui demande si elle avait déjà rencontré un Braavosi. C’était un bien grand mot et elle ne pouvait prétendre en avoir rencontré véritablement, mais elle en avait vu de loin. Certains de leurs navires allaient jusqu’à Villevieille pour le commerce et depuis sa chambre, elle pouvait les apercevoir déversant leur précieuse marchandise sur les quais à l’ombre de Grand Tour. Certains voyageurs de grandes familles avaient même été invités à manger à la table de son père, mais cela ne faisait pas longtemps qu’elle était autorisée à partager de tels repas. En un sens, heureusement, elle aurait certainement noyé les hôtes de questions naïves et puériles, pas qu’elle ne sache pas se tenir, mais parfois sa curiosité prenait le dessus sur la bienséance.

__ Uniquement des ouvrages ma Dame. Je n’ai pas le droit de traîner sur le port pour écouter les marins parler des endroits d’où ils viennent. Heureusement, les Mestres de la Citadelle, eux, le peuvent. Ensuite, ils écrivent ce qu’ils ont entendu, et cela je peux le lire. Ouvrir un livre, c’est comme hisser les voiles d’un navire et voyager à travers le temps et l’espace. Mais rien ne vaut, malgré le risque, le fait de voir de mes yeux ce que, longtemps, seule mon imagination pouvait représenter. C’est toute la différence entre le songe et la réalité.


Pour dire vrai, la jouvencelle était ici sur décision de son père qui tenait à l’éloigner de la guerre qui faisait à présent rage à Westeros, si cela n’avait tenu qu’à elle, elle n’aurait jamais osé traverser le détroit pour visiter ce que les livres lui avaient déjà donné à voir. ais puisqu’elle y était, elle comptait bien en profiter.

__ Je compte sur vous pour me faire découvrir Braavos, je suis certaine que vous ferez une guide merveilleuse. D'après mes tantes, mon grand père avait coutume de dire que quand la passion anime un discours, il ne peut être que passionnant et je crois que vous aimez votre cité autant que j’aime la mienne.



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Plus jeune, Nesaleah avait pu fort s'étonner que certains des grands préceptes qui régissaient la vie à Braavos ne se trouvaient pas faire partie de la vie quotidienne des habitants des autres contrées. Nulle naïveté derrière tout cela, mais plutôt l'absence de compréhension face au fait que l'on pouvait délibérément passer ) côté de ces choses là sans chercher à les obtenir. À moins que l'ignorance ne se trouve alors du côté de tous ces étrangers, qui aimaient à pratiquer ou à endurer la servitude, ou qui se complaisaient à se laisser enfermer dans les carcans bien stricts et constrictors de religions vous faisant marcher au pas et ôtant de votre vie tout sel et toute épice de l'existence. Si nombre des siens et de ceux partageant son sang avaient pu être curieux et avides de partir à l'aventure, par delà les mers, pour commercer tout autant que pour découvrir de nouvelles contrées, elle-même n'en avait pas immédiatement manifesté l'intention : après tout, elle était bien à Braavos, chérie, couvée et appréciée, et son existence n'était en rien laborieuse, pénible ou sans saveurs. Toutefois, la curiosité l'avait tout de même emportée, et le refus, aussi, de rester campée dans ses certitudes et ses convictions. Entrouvrir la porte ou y mettre un bon petit coup de pieds pouvait permettre de faire des rencontres enrichissantes, venant parfaire votre culture, et vous permettant également de connaître des instants tels que celui-là même qu'elle était en train de vivre, aux côtés d'une jeune fille de famille aristocratique et originaire de Westeros.

Une jeune fille qui, comme elle, semblait fort peu goûter l'esclavagisme et tout ce qui y était associé. Cette dernière semblait même bien prolixe quant au sujet, et il ne semblait donc pas simplement s'agir pour elle de s'offusquer sans se créer un fond de pensée sur le sujet. Alors Nesa' l'écoutait, en silence, mais avec attention et respect, plus que volontaire pour en apprendre encore plus sur ce continent se dressant à l'Ouest d'Essos. “ Nos opinions sur la question se rejoignent. Quoi que je ne peux nier le fait que mon ressenti personnel est également énormément basé sur l'Histoire de cette Cité tout comme sur l'histoire de ma Famille. Cela fait partie d'un passé lointain que je n'ai point connu, mais qui continue de tout imprégner. Un peu comme, je suppose, peuvent le faire l'existence passé des divers royaumes qui n'en constituent aujourd'hui plus qu'un seul, en Westeros. ” Elle marqua une pause, soucieuse de bien formuler ses propos sans heurter son interlocutrice. “ On m'a parlé de grandes différences de traitement et de conditions, parmi la population ouestrienne, et de servitude, en certains lieux, qui n'en portent point le nom officiel mais qui en frôlent bien la réalité. Je suppose que cela n'est que l’œuvre d'êtres abjectes, qui ont pu profiter des turpitudes et troubles politiques ayant secoué vos contrées durant les deux dernières générations passées. ” Mais à entendre parler la jeune Aelinor, Nesaleah ne pouvait que fort peu douter du fait que cela n'était pas le fait des Hightower, et que de telles pratiques devaient bien être sévèrement réprimées s'il s'avérait qu'on les décelait sur leurs terres. Tout du moins l'espérait-elle. Le discours de la jeune femme ne lui paraissait en tout cas pas tenir de la duplicité ou du mensonge, étant bien trop honnête et développé, bien trop frontal et sans masque, aussi. Arquant les lèvres face aux espoirs et espérances émis par la Ouestrienne, Nesa' inclina la tête positivement. “ Je sais que je ne m'avancerais point en disant que Braavos sera ravie d'accueillir tout ancien esclave s'étant révolté pour lui offrir un nouveau foyer en cette Cité. Ou pour permettre, si cela est possible, qu'une telle révolte ne se résume pas qu'à une graine plantée dans le sol, afin que l'arbre de la Liberté s'enracine et déloge l'engeance abjecte de l'esclavagisme. ” Au-delà de l'humanisme et du progrès que cela représenterait et qu'incarnait très bien Braavos, cela ne manquerait pas non plus d'ouvrir la voie à un regain de commerce et d'enrichissement pour Braavos, alors ...

Westeros ... Cette terre où elle n'avait jamais mis les pieds mais envers laquelle elle avait nourri des envies de voyages, aux temps où Rhys' lui avait disparu et échappé, convaincue que, s'il fallait s'y rendre pour l'y chercher et le ramener par la peau du derrière, alors elle le ferait. Finalement, les choses ne s'étaient pas déroulées ainsi, et la jeune femme ne connaissait de cet Occident que ce qu'elle en apprenait via ses rencontres, les récits de voyages de ses proches et via ses lectures. Mais elle ne se fermait pas la porte à la possibilité d'un jour y voyager, d'autant plus si on l'y invitait ou l'y conviait. “ Si l'opportunité se présente, un jour, je ne manquerais pas de vous en informer. Il me plairait en effet de découvrir votre contrée, tout comme il me plait de vous faire découvrir ma Cité. ” Elle ne dit rien, en revanche, de ce passé où elle avait été à deux doigts de franchir le pas, car il serait trop compliqué de tout résumer en quelques mots, et qu'elle se refusait à minimiser ce que représentait Rhysand pour elle tout autant qu'à minimiser ce qu'elle avait pu ressentir, à l'époque. Et puis cela appartenait en grande partie à la sphère de l'intime, et si la conversation avec Aelinor lui était fort agréable, elles venaient juste de se rencontrer, et la jeune femme n'était donc point au nombre de ses proches. Tout du moins pas encore. Mais, oui, converser et échanger avec elle était fort plaisant, et elle en apprenait beaucoup, ou suffisamment pour combler les connaissances qu'elle avait déjà quelque peu. Cependant, elle ne put s'empêcher de quelque peu rire des propos de son interlocutrice dès que celle-ci évoqua les Mestres. “ Toutes mes excuses Lady Hightower, mais les échos que l'on a pu me rapporter des Mestres ... Disons que ceux dont on m'a racontée les rencontres semblaient être de vieux hommes assez conservateurs et dotés d'une chaîne les rendant sûrement fort reconnaissables au milieu de tous autres. Je me les imagine donc fort peu être dans leur élément dans un port où les esprits et les corps se mélangent sans doute plus que de raison ! ... Mais je suppose qu'ils ont tous un jour été jeunes, et qu'ils ont tous dû accumuler connaissances et expériences pour, justement, forger leur chaîne. Enfin, si j'ai bien tout compris au procédé ... ” Il n'existait pas de tels Mestres à Braavos. Sans doute parce que, toute puissante, glorieuse et influente la Cité pouvait être, elle n'avait ni la taille ni la population de Westeros. À réalités différentes, adaptations différentes. “ Mais vous faîtes bien de lire. Chaque ouvrage contient en ses pages sa part d'enseignements. Même lorsqu'il s'agit de comprendre que le livre entre nos mains n'est rien d'autre qu'un ramassis de bêtises : il est enrichissant de se confronter à des points de vue différents, de sorte à mieux comprendre ceux qui y adhèrent. Du moins c'est toujours ainsi que j'ai justifié mes lectures discutables ! ” Dans tous les cas, mieux valait une jeune femme qui lisait plutôt qu'une jeune femme qui adhérait à tout ce qu'on lui disait, comme une oie dont on farcirait le gosier pour ensuite mieux pouvoir la dévorer.

Les coups de bec, quand ils étaient mérités, n'avaient rien de répréhensibles ni de regrettables ! Et Nesaleah n'aimait jamais rien tant que de voir certaines personnes être remises à leur place, surtout lorsque cela tenait du fait de l'un des siens, ou même mieux, de son fait à elle. Elle était dotée d'une certaine idée d'elle-même et n'appréciait que fort peu ceux qui la sous-estimaient ou se montraient fort impolis. Elle pouvait de toute façon agir et réagir sous le couvert de sa Famille, portant un patronyme qui la protégeait de bien des éclats que l'on voudrait lui faire subir en retour. Et à Braavos, elle était appréciée, bien que tous ne la connaissaient pas. Mais comme elle ne vivait en rien enfermée dans le logis familial, ou barricadées au sein des Tours Ombreuses, il était fréquent qu'on puisse la voir ou la croiser au détour d'un canal ou sur les quais du port. De quoi faire en sorte que chacun puisse plus ou moins être dans le vrai en affirmant l'avoir déjà vu. De quoi ensuite donner l'amplitude de lui associer telle ou telle qualité, ou telle ou telle parole. Tant que l'on ne persiflait pas sur son compte et tant qu'on parlait d'elle, cela lui convenait. Passant finalement un de ses bras dans l'un de ceux d'Aelinor, tant pour les rapprocher que pour lui permettre de mieux la guider, justement, vers la barque-serpent qui les attendait, Nesa' entreprit de répondre à la jeune femme. “ Votre grand-père semble avoir été un homme plein de sagesse ... Et vous me semblez en avoir suffisamment hérité car, oui, j'aime Braavos. C'est même plus que cela. Braavos est ... C'est le centre de mon monde, et, à bien des égards, sans doute aussi l'un des centres du monde, cela tombe bien ! Je peux voyager à travers Essos et Westeros en me rendant au port ou en rencontrant les marins et grands commerçants avec lesquels les miens entretiennent des relations. Je peux goûter à nombre de mets locaux et étrangers, croiser des êtres croyant en maints dieux ou seulement en Sept, comme vous. Mais, surtout ... Braavos m'offre la possibilité d'être celle que je veux être, sans médisance quant à mon genre, à mon âge ou à mon physique. Nulle chaîne ne vient entraver ma liberté, pas plus celle du servage que celle du patriarcat ... Je ne rêverais d'être née nulle part ailleurs. ” Car elle était née Prestayn. Car elle était née aux côtés de Rhysand. Car elle savait que jamais son frère ne laisserait qui que ce soit lui couper les ailes, ou lui arracher la moindre plume.
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Nesaleah Prestayn






Rencontrer une culture différente était toujours à la fois étonnant et enrichissant. C’est d’ailleurs pour cela qu’Aelinor n’avait pas rechigné à quitter Port-Real pour les Cités Libres, qui aurait pu résister à l’appel de la nouveauté et de ce voyage à la fois rare et prestigieux pour toute jouvencelle du continent ouest. La brune aux yeux céruléens était ravie de ce voyage, à bien des égards. Voir de ses yeux les monuments décrits dans les livres, découvrir les habitants de chaque ville, rencontrer des tas de gens, tous de bonne famille évidemment. Évidemment sa vision et les carcans de la religion se heurtaient à la liberté qui régnait ici, mais cela n’ébranlait pas ses convictions, bien ancrées en elle par l'éducation de ses parents, des Mestres et des septas.

__ Oui, il semble que la culture des premiers hommes qui imprégnait tout le continent ouest avant l’arrivée des Andales avait déjà l'esclavagisme en horreur. Ses derniers ont gravé cet état de fait dans le marbre en conquérant tout le sud de Westeros par la fer ou les mariages.


Evidemment, avec une histoire comme celle de Braavos, l'esclavagisme ne pouvait qu’être la pire chose au monde, alors Aelinor ne prenait pas trop de risque à en parler en ces termes ici. D’ailleurs, elle se serait bien abstenue de tenir un tel discours avec un Volantin ou un Lysien, notamment son hôte, Tregar, dont les affaires reposaient en partie sur le commerce d’esclaves. C’était une évidence pour Nesaleah et également pour la jouvencelle, mais par pour tout le monde. L’histoire de Braavos était liée à l'histoire des Prestayn tout comme celle du Bief et même des sept couronnes était liée à celle de Hightower. Dans les veines de la jeune braavienne coulait le sang des esclaves qui s’étaient affranchis et dans celle de la brune, le sang des premiers hommes et des Andals se mêlaient. Leur éducation, leurs valeurs, étaient intrinsèquement liées à leurs cultures respectives et cet héritage rendait certainement leurs convictions plus que solides. C’est alors que Nesaleah évoqua les différences entre contrées. Aelinor mit du temps à comprendre ce dont elle parlait, parce que les Fer-Nés ne faisaient pour elle pas vraiment partie des Sept Couronnes, d’ailleurs si l'on comptait bien, ils n’avaient pas été comptés. Une fois le lien fait elle s’exclama :

__ Ah vous parlez des Fer-Nés ? Ils sont à part. Leur… culture, si l’on peut appeler l’antique voie ainsi, est basée sur la violence et le pillage. Leurs prisonniers sont réduits au servage quand ils ne sont pas sacrifiés à leur Dieu. Cependant, ils n’en font pas commerce et les enfants de ces prisonniers deviennent des Fer-Nés libres. C’est à mon sens une différence notable entre le servage des Îles de Fer et l’esclavage pratiqué à Essos. Pour autant, les Fer-Nés sont effectivement des êtres abjectes qui ne répondent pas aux mêmes lois que les autres habitants de Westeros et qui n’ont été, à mon sens, inclus dans le Royaume que pour protéger les côtes ouest de leurs razzias. D’ailleurs, ça ne fonctionne jamais bien longtemps, nous avons nous même subi des attaques sur Villevieille il y a moins de 10 ans et Balon Greyjoy a attaqué le Nord dernièrement.


La jouvencelle ne pensa même pas Jorah Mormont qui s’était adonné au commerce d’esclaves après son mariage avec sa tante Lynce Hightower et était s’était enfui avec elle à Essos quand il avait été condamné à mort pour se crime par Lord Stark. Après tout, Lynce n’était pas responsable de ce que faisait son mari, même si c’était pour satisfaire ses besoins luxueux. Cette dernière était à présent la favorite de Tregar Omorlen donc à priori, elle n’avait pas autant d’aversion pour l’esclavage que sa nièce. Mais était-ce parce qu’elle s’en fichait ou parce qu’elle taisait ses convictions pour maintenir le niveau de vie auquel elle était habituée ? En tout cas les contacts dont elle bénéficiait sur le continent est étaient utiles à sa famille. Or, on ne pouvait pas faire de commerce en excluant les cités libres, même esclavagistes. Mais al brune avait la conviction que c’est en maintenant le contacte que, peu à peu, ils pourraient faire évoluer leurs mœurs et les détourner de l’esclavage. Contrairement au Braaviens, les Hightower commerçaient également avec les cités du Pays de Ghis, leurs lois, après tout ne s'appliquaient pas là-bas et ils pouvaient faire fi de leurs traditions pour gagner de l’argent, respectant ainsi les lois de l’hospitalité. Ils n’avaient pas, comme à Braavos, une histoire douloureuse avec l’esclavage et leur éthique s’arrêtait là où commençait le commerce.

__ C’est tout ce que nous pouvons espérer.


Aelinor accueilli la réplique de Nesaleah avec un sourire. Il lui plairait tout autant de lui faire découvrir Villevieille.

__ C’est cela oui. Ceux qui entrent au service des grandes familles sont souvent vieux et possèdent une chaîne impressionnante. Mais avant cela, ils passent tous par Villevieille pour la forger. Je ne peux le nier, c’est un endroit typiquement masculin et très conservateur, mais les Mestres ont, pour certains en tout cas, un attrait sans limite pour la connaissance, alors certains ne se privent pas de sortir pour aller discuter avec les marins sur le port. Ce sont souvent, effectivement, des apprentis qu’on peut y croiser, mais certains forgent leur chaîne ainsi, en sortant, quand d’autres restent enfermés à faire leurs expériences. Ils bénéficient d’un certain prestige et de la protection de la ville, ce qui leur permet de se balader en toute sécurité, qu'ils soient reconnaissables ou non. Ce qui est certain, c’est que la somme de leurs connaissances est une manne infinie d’apprentissage et qu’ils ne sont pas tous aussi obtus que les Archimestres au sujet de l'éducation des femmes.


Fit elle en souriant. Elle avait des alliés à la citadelle, des Mestres ou des apprentis qui n’hésitaient pas à lui transmettre leur savoir et à faire sortir des parchemins et des livres de leur bibliothèque privée pour lui permettre de parfaire ses connaissances. C’est comme ça qu’elle avait appris l’herboristerie et la science des poisons, l’art de guérir et l’usage du feu grégeois. Peut-être que si elle avait été un homme, elle serait entrée comme apprenti à la citadelle, mais elle n’en avait pas le droit et finalement, cela lui convenait. Être une femme instruite et bénéficiant d’un accès relativement privilégié aux enseignements de la Citadelle était finalement bien plus amusant que de s’enfermer avec tous ses vieux chnoques. Certains étaient imbus de leur personne, d’autres ne se privaient pas de profiter des bordels de la ville, quelques-uns étaient des alcooliques notoires, bref, les règles qu’ils voulaient que les autres suivent ne s’appliquaient pas toujours à eux. Cela dit, contrairement aux Septons, ils ne faisaient pas vœu de chasteté. Mais leurs liens avec la Maison Hightower qui avait cédé un terrain pour la fondation de l’ordre lors de l’âge des héros, avant même que le Royaume de Villevieille appartienne au Bief, étaient indéniables.


Riant de bon cœur à la plaisanterie de Nesaleah sur ses lectures discutables, elle ne put s'empêcher de penser à tous les livres qu'elle avait eus entre les mains alors qu’elle n’aurait jamais dû y avoir accès. S’appuyant sur son rang ou sur ses charmes, elle avait ainsi appris des choses qui étaient normalement réservées aux Mestres, pour la pratique en revanche, elle avait rencontré quelques difficultés et elle devait se cacher pour exercer. D’ailleurs, c’est ce qui lui avait valu sa cicatrice sur l’avant bras, de bien mauvaises conditions d'expérimentation sur le feu Gregeois et elle avait failli brûler vive dans sa chambre. Cet incident avait été étouffé par la famille et gardé secret, et elle avait été punie suffisamment sévèrement pour ne pas recommencer à étudier le feu grégeois, le livre lui avait été confisqué. Elle renchérit donc :

__ Tout à fait, après tout lire les récits de pêcheurs ne fait pas de nous des pêcheresses, n’est-ce pas ? J’ai toujours aimé lire des ouvrages qui ne sont habituellement pas confiés aux jouvencelles, des points de vus différents du mien et également comparer les récits des vainqueurs avec ce qu’il nous reste de celui des perdants. C’est riche d’enseignements.


Une fois de plus Aelinor sourit, appréciant le geste de rapprochement de la belle brune. Elle était assez admirative de sa beauté comme de son intelligence, elle aurait assez souhaité lui ressembler quand elle aurait son âge et qu’elle aurait enfin saigné. Elle écouta ses paroles avec grande attention, la Prestayn aimait sa cité comme la Hightower aimait Villevieille, de tout son cœur et consciente de la chance qu’elle avait d’y être née noble. Elle semblait également jouir d’une grande liberté, à Braavos, là où la brune aux yeux azur, malgré les libertés qu’elle prenait parfois et malgré son rang, sentait bien le carcan sociétal l’étreindre presque tout le temps. Cela donnait envie à Aelinor de jouir de cette même liberté, mais pour arriver à cela, elle devrait convaincre son père, et cela ne serait pas aisé, cependant, elle avait quelques atouts dans sa manche. Était-ce cependant être enchaînée que d'obéir à son père et à son époux ? N’était-ce pas simplement l’ordre des choses et les préceptes de la religion, d'obéir à celui qui nous protégeait ? Après tout il en était de même pour les roturiers vis à vis de leur seigneur et les vassaux vis à vis de leur suzerain, toute la société était organisée ainsi, certains devait protection et d’autres obéissance. Pouvait-on protéger quelqu’un sans qu’il nous obéisse ? S’il n’y avait plus d'obéissance de le part des femmes et des subalternes, que deviendrait le monde si ce n’est un chaos indescriptible ? Tout ceci semblait tellement normal et naturel à la jouvencelle qu’elle n’imaginait pas qu’un autre ordre soit possible tout en maintenant une société digne de ce nom. Nesaleah prononça alors un mot qu’elle ne connaissait pas, ce qui était chose rare et surprenante.

__ Qu’entendez-vous par patriarcat ?



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No second opportunity to make
The heart lies and the head plays tricks with us, but the eyes see true : there is never a second opportunity to make a first impression. — Braavos, An 299, Lune 10, Semaine 1, Jour 3
L'organisation sociale et la hiérarchie qui s'en accompagnait étaient ce qu'elles étaient. Sans doute n'étaient-elles pas exemptes d'imperfections et d'injustices, mais cela ne signifiait pas qu'elles ne comportaient aucune qualité et aucun pilier satisfaisant. À Braavos, la Liberté était l'un de ces piliers, si ce n'était le pilier principal. Bien que tous les habitants de la Cité ne partageaient pas les mêmes conditions de vie, tous étaient rassemblés sous le même étendard commun, celui des hommes et des femmes libres. Le titre de maître n'avait alors qu'une portée sociale et non pas hiérarchique, de sorte à honorer ceux qui avaient, de par leurs études ou leur emploi, obtenus nombre de connaissances les plaçant en tant que référents dans un domaine et à même d'en faire l'enseignement ou d'en faire usage auprès de qui en avait besoin. Si certains habitants bataillaient jour après jour pour obtenir le subside nécessaire à la survie de leur famille ainsi qu'à la propre leur, au moins n'étaient-ils pas enchaînés, et leurs fers, alors, étaient figuratifs : la pauvreté, la misère, la précarité, mais point le servage ou l'esclavage. Cela leur conférait de la dignité, à défaut de faire d'eux des êtres à la bourse bien remplie. Ainsi, Nesaleah n'était pas dupe des imperfections et des injustices quotidiennes de Braavos, bien que, dans le fond, assez égoïstement, elle ne s'en sentait pas concernée, puisqu'elles n'avaient aucune emprise et aucune incidence sur sa vie. Mais elle n'en méconnaissait en tout cas pas l'existence, tout comme elle avait compris, bien assez tôt, grâce à ce qu'on lui en avait expliqué, que l'honneur, l'humanité et la décence ne pourraient jamais demeurer que du côté de l'Homme libre, qui s'en trouvait privé dès lors qu'il arborait les chaînes de l'esclavage, ou dès lors qu'il se permettait d'enfreindre la Première Loi de Braavos. Et si les différences et disparités entre la Cité libre et Westeros étaient sans nul doute nombreuses et assez conséquentes, au moins, en ces lieux, de part et d'autre du Détroit, on s'accordait sur l'importance de la Liberté et sur ce qu'elle représentait. Sans oublier, plus frontalement, sur ce avec quoi elle ne pouvait qu'entrer en conflit, Liberté et Esclavagisme ne pouvant coexister ensembles. Pour autant ... Pour autant, elle ne se priva pas de plisser le nez face aux explications qui lui étaient livrées par la jeune adolescente se tenant face à elle. Parce que même si elle percevait tout de même la différence entre ce servage visiblement pratiqué par les Fer-Nés et la nature pure et dure de ce qu'était l'esclavage, et bien ... “ Cela ne me sied guère. ” On ne lui demandait pas son avis, et elle n'avait aucune influence sur le cours des choses, mais de par les paroles de son interlocutrice, elle pensait bien comprendre que cette dernière était loin d'approuver la façon de faire pratiquée par ces fameux insulaires. Alors, au-delà d'être égale à elle-même en ne se privant pas de donner son avis sans se dire qu'elle devait être plus mesurée, elle se sentait en terrain sûr auprès de la jeune Hightower, la voyant mal feindre la répulsion sans en penser réellement un traître mot. “ Cette antique voie serait vertement réprimée si elle en venait à toucher Braavos. Qu'il y ait commerce ou non, il y a tout de même privation de liberté. Il est donc fort heureux que cette Cité n'est jamais eu à faire face à de tels raids. ” Et sans souhaiter malheur aux Ouestriens, la jeune femme espérait bien que les Fer-nés se cantonnent à s'en prendre à eux plutôt qu'aux Braaviens.

Dans l'intérêt de Westeros, il était en tout cas indéniable qu'il était préférable pour elle que la réputation qui était la sienne ne repose pas uniquement sur cette sinistre nuance qu'était le servage. Cela permettait au moins à Nesaleah et son hôtesse de ne point avoir à basculer sur une conversation aussi insipide que celle de la pluie et du beau temps par faute de n'avoir aucun autre sujet de discussion possible concernant ce qui se faisait à Westeros. Et ce même si la jeune femme n'aurait jamais songé, un jour, qu'elle entamerait réellement un échange qui l'intéressait concernant les Mestres ! L'image qu'elle avait d'eux était sans doute bien moins reluisante qu'il ne l'aurait fallu, mais en tant que Braavienne et Prestayn, elle ne se sentait nullement contrainte et forcée par toute réelle convention à ce sujet. Personne ne viendrait lui taper sur les doigts en représailles, et personne n'oserait de toute façon le faire. Tout du moins pas en cette Cité, et ce même s'il était peut-être possible, ô, juste un peu, que la jeune femme se montre d'une présomption s'accoquinant sans doute fort bien avec la prétention et l'orgueil. Mais bon sang ne saurait mentir. Pas plus celui des Prestayn que celui, plus largement, de l'aristocratie braavienne ! “ Après tout, non, il n'est point étonnant que tout vieillard est un jour été jeune jouvenceau ... Même si on peut légitimement se poser la question, pour certains. Le tenancier de l'une des plus vieilles auberges de la ville laisse aisément à penser qu'il aurait déjà pu se tenir là lorsque la Cité fut bâtie, tant les générations de Braaviens se succèdent en son commerce ! Personne ne se souvient d'un instant où l'affaire était entre les mains de son prédécesseur, et je doute fort que qui que ce soit puisse également se souvenir de qui était ce prédécesseur ... ” Secouant un instant la tête comme pour se rappeler que ce n'était pas de ça qu'elles conversaient, initialement, Nesaleah reposa les yeux sur la jeune Hightower. “ Les Mestres, donc ... Bien que ce n'est point le nombre des années qui fait la sagesse, je suppose qu'il reste tout de même préférable que les grands Seigneurs de Westeros aient plutôt à leur service des Mestres n'étant en rien nés de la dernière pluie plutôt que de jeunes diplômés ! Sans doute le terme de diplômé est-il impropre d'ailleurs, si les maillons qui constituent cette fameuse chaîne peuvent continuer à être forgés tout au long de l'existence ... ” La notion d'arborer autour du cou la preuve de ses connaissances et de ses compétences était tout de même une idée lui paraissait bien étrange ... Mais dans le fond, dans son cas, c'était son nom qui parlait pour elle, là où ses traits étaient suffisamment caractéristiques de ceux des Prestayn pour qu'on ne se méprenne point sur ses ascendances, alors, était-ce bien mieux ?

Être une Prestayn lui ouvrait de nombreuses portes, à moins que cela n'est plutôt pu en empêcher de nombreuses de se fermer. Ou de lui être claquées au nez. Plus à un paradoxe prêt dans son caractère et son mode de réflexion, Nesaleah était parfaitement consciente des privilèges qui étaient les siens tout en estimant dans le même temps qu'ils n'avaient rien de déplacés, d'immérités, de surprenants ou d'abusifs. C'était comme avoir les yeux grands ouverts mais sélectionner uniquement ce que l'on voulait bien voir. Faire un grand tri, quitte à ce que cela soit hypocrite. Mais cela coulait dans son sang depuis toujours et elle refusait de s'en excuser. Les Dieux, n'importe lesquels, au choix, avaient décidé de la faire naître au sein des Prestayn, et pas ailleurs, et cela entraînait donc l'accès à tout ce que cela sous-entendait. Comme un grand paquetage livré d'office, une sorte de colis natal contenant plus que de simples langes et un joli hochet. Mais il fallait bien reconnaître que la jeune femme n'hésitait pas à repousser les limites encore un peu plus loin par rapport au champs des acceptables. Disons qu'elle ne tenait pas la réputation qui était la sienne à de simples rumeurs basées sur du vent ... Et si on médisait sur son compte parmi les autres jeunes femmes de son âge, elles aussi aristocrates, ce n'était pas uniquement par envie et jalousie, comme elle aimait à le prétendre. Ou pas ! “ Ce n'est sûrement pas moins qui va vous détromper ! Cela se saurait sinon ... Et dans ce cas là, tous les ouvrages, fictionnels ou historiques, qui en viennent à narrer les exploits guerriers, à grand fort de détails fort sanglants et descriptifs, seraient alors retirer des rayonnages, avant que le lecteur n'en devienne lui même tortionnaire et meurtrier ! Mais il est toujours si simple de blâmer les passe-temps d'une femme pour l'affubler de quelque affreux défaut et ainsi maintenir en place l'ordre préétabli depuis des lunes et des lunes et des lunes ... ” Un instant, elle se fit boudeuse, comme si elle songeait à ce dont on avait pu oser lui rabattre les oreilles, sur le ton du conseil et de l'avertissement soit disant bienveillant pour elle. Fort heureusement, elle pouvait se référer à l'autorité paternelle pour trouver du soutien, là où sa propre mère ne manquait ni de verve ni de répartie. Être une Prestayn n'était alors que l'un des éléments constitutifs de sa personne, là où être la fille des parents qui étaient les siens en était un autre ...

Il y avait aussi le fait d'être une Braavienne, ce qui lui conférait une source inépuisable de connaissances et d'affection pour sa Cité natale, là où elle ne se fit pas prier pour en faire profiter son hôtesse ouestrienne. Ce qui, visiblement, ne manqua pas de faire réagir cette dernière, qui sembla surtout tiquer sur l'un des mots utilisés par Nesaleah. “ Et bien le patriarcat est une forme de société où le pouvoir réside dans les mains des hommes, de ces fameux chefs et pères de famille et de lignée, leur conférant une autorité et une force décisionnelle prépondérantes, nettement supérieures à celles des femmes, pour peu qu'ils laissent suffisamment de place à ces dernières pour pouvoir s'exprimer. ” Un instant, Nesa' se gratta le bout du nez, comme si ce dernier la démangeait, dans une sorte de réaction épidermique à ce fameux patriarcat qu'elle était loin de porter dans son cœur. “ Ici, à Braavos, il n'est pas rare que des femmes se trouvent investies d'une certaine once de pouvoir sans uniquement le devoir à leur époux. Je ne dis pas que cela se fait sans heurts et sans contestation, ou que nulle lutte n'a été menée pour qu'il en soit ainsi, mais ces femmes ont le mérite d'exister. Comme les femmes de la Lignée des Otherys, par exemple, et dont je partage le sang de par ma mère. ” Un sourire ne manquant en rien d'orgueil, de superbe et de vanité vint férocement s'arnacher sur ses lèvres, alors que Nesaleah sentait une bouffée de chaleur narcissique l'envahir. Le choix de mariage de son père l'avait toujours rendue plus que fière, et sans nul doute crâneuse, aussi, car contrairement à de nombreuses autres jeunes femmes de son âge, elle, au moins, pouvait se targuer de ne pas avoir pour mère une simple génitrice choisie pour ses jolis traits ou son joli nom, mais dont les capacités cérébrales et la force de caractère étaient d'une grande vacuité. “ Mon frère m'a dit que le nom des Otherys n'était guère connu à Westeros, et qu'il était essentiellement associé aux passe-temps charnels commis par l'un de vos anciens rois valyriens. Terriblement réducteurs ... Mais c'est de cela que je tiens les quelques reflets améthystes de mon regard, paraît-il, alors je ne peux point entièrement m'en plaindre. ” Et puis il paraissait qu'avant d'être un monarque bedonnant, bien gras et bien en chair, Aegon IV avait été très séduisant ... Suffisamment, en tout cas, pour charmer Bellegere Otherys, première Perle Noire de Braavos, à moins que son titre, son rang et sa fortune aient fait le travail à eux seuls. Option que Nesa' préférait rejeter en bloc, par pur esprit de snobisme et de fierté. “ Le fait que des hommes puisse avoir du pouvoir n'est point répréhensible à mes yeux, ne vous y trompez pas. Preuve en est, mon père est de ceux là, et, un jour, ce sera également le cas de mon frère. ” Elle laissa de côté toute mention et toute pensée en direction de son oncle par alliance, Belicho Antaryon, mais il était vrai que le visage de son cousin Nymeros lui apparut un instant. “ Mais cela ne doit pas priver les femmes de toute place méritée. D'après ce que j'en sais, les Dorniens n'ont pas manqué de l'avoir compris. Ou d'en avoir retenu les enseignements, via feue leur ancêtre Nymeria. ” Le droit de l'aînesse avant celui du genre ... C'était un bon compromis, qui ne garantissait quand même pas une tête forcément bien pleine !
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__ A moi non plus. Mais les Fer-Nés ne sont pas des Westerosi à proprement parler vous savez. Ils font partie des sept Couronnes parce qu’ils ont été écrasés par Aegon le conquérant, mais ils se rebellent régulièrement contre l'autorité du Roi. C’est d’ailleurs ce qui est en cours en ce moment même de l'autre côté du détroit. Non seulement il y a privation de liberté, mais également enlèvements, sacrifices et toutes les pires horreurs que vous pouvez imaginer. Ces gens, je vous le dit, ne sont pas comme vous et moi, ce n’est pas pour rien qu’ils sont vus comme des barbares sans foi ni loi partout où ils passent. Entre nous, je ne vous souhaite pas d’en croiser, mais si cela venait à vous arriver, frapper en premier, car eux ne se priveront pas.  


C’était le cas, Aelinor abhorrait les Fer-Nés et tout ce qui faisait leur culture, l’antique voie, le Dieu Noyé. Elle avait lu sur le sujet, beaucoup moins que sur d’autres, mais il fallait toujours être préparer à rencontrer ses ennemis, alors elle avait lu assez pour, au moins, parler le même langage que ces sauvages si elle venait à en croiser. Puissent les Sept l’en prémunir, car ce qu’elle avait lu avait été écrit par les Mestres et si, depuis Harren le Noir, les ressortissants de la citadelle avaient eut le temps d’étudier les moeurs des insulaires, leurs habitudes n’étaient pas pour plaire aux hommes de science. Les Fer-Nés pillaient parfois Essos, contraints et forcés d’ailleurs par l’unité du royaume qui les empêchait de faire trop de vagues sur les côtes de westeros. Mais Braavos était trop bien protégée et la majorité des cités libres trop bien armées, pour qu’ils s’en prennent directement à de telles villes états.


Aux mots de Nesaleah, Aelinor rit doucement, oui, les vieux avaient autrefois été jeunes, tous sans exception, et c’était amusant de le dire ainsi. En plus d’être intelligente et cultivée, bien éduquée tout en n’étant pas trop édulcorée, elle était drôle. La jeune Hightower se dit qu’elle voudrait bien être comme elle quand elle serait grande. Oh elle se prenait déjà pour un grande, elle était dans ce monde où le rang fait des petits des impuissants et des grands des puissants, mais elle était encore si jeune, si fraîche et innocente concernant certains sujets. Bien moins pour d’autres, animal politique, négociatrice opportuniste, elle n’était déjà pas de celle qui se contente d’attendre le prince charmant, elle provoquait le destin, se faisait des alliés. Mais de cette conversation, était née une certaine admiration pour cette belle jeune femme et son histoire de vieux tavernier.

__ Ils le peuvent, mais seuls ceux qui en ont forgé un certain nombre et d’un certain type peuvent être envoyés au service des Grands Seigneurs. C’est pourquoi la plupart de ceux que vous avez eu l’occasion de voir sont vieux. Comme vous le dites, on n’enverrait pas un jouvenceau avec seulement un maillon de chaîne pour s’occuper de toute une maisonnée, même modeste. Les novices restent à la citadelle pour forger leur chaîne au fil des ans. Il n’y a pas de diplôme final, au bout de plusieurs maillons, ils sont investis comme Mestre, là ils peuvent aller au service d’un noble, devenir itinérant, ou rester à la citadelle pour continuer à étudier. Ils peuvent également aller étudier ailleurs. Puis certains deviennent archimestres. Les archimestres sont, archi vieux… d’ailleurs.


Fit-elle avant de se mettre à rire.


Pourquoi devrait-on s’excuser d’être bien né ? Les paysans ne s’excusaient pas d’être nés dans une ferme et les pauvres dans la misère, alors, voilà, il n’y avait pas à s’excuser de sa naissance. En revanche, il convenait de s’en montrer digne, d’en respecter les codes, de, peut-être, faire en sorte de mériter son rang, son titre, son pouvoir. Mais il n’y avait rien d’injuste, le sang qui coulait dans les veines de la Prestayn comme de la Hightower était celui qui faisait sortir certains être du lot, celui de la noblesse, celle de l’esprit et du corps, et puisse celle de l’âme suivre. Évidemment, à part un peu de superbe et de légitimité, ni Nesaleah ni Aelinor ne perdraient leurs titres, leur aisance matérielle ou leur vie luxueuse si elles se comportaient mal. La jouvencelle en était parfaitement consciente, elle n’avait rien à perdre, mais si elle avait été choisie par les Dieux, elle devait l’assumer.

__ Des siècles, même. Peut-être les millénaires. Et l‘on peut voir ce que ça a donné… des guerres, encore des guerres, toujours des guerres.  


La brne aux yeux azur posa l’index sur son menton, elle se mit à réfléchir à ce que la Braavienne venait de dire, tissant dans son esprit le lien avec ce qu’elle venait de souligner.

__ Peut-être faudrait-il effectivement brûler tous les livres qui décrivent la violence et nous en serions débarrassés.  


Cela dit, elle en avait lu des livres avec des détails sanguinolents, elle n'était pas pour autant devenue une meurtrière. Sur ce point Nesaleah avait raison. Mais était-ce la nature des hommes de s’entretuer et de se faire la guerre tout le temps, où était-ce un trait acquis par leur éducation ? Aelinor se perdit en conjecture et en réflexion. Elle en fut tirée par un nouveau sujet inédit, et inconnu pour elle. Elle écouta attentivement. Cela faisait sens avec ce que la Prestayn avait dit juste avant. L’ordre établi depuis des siècles, les hommes au pouvoir. Oui. Ce qui semblait naturel, bien que répétitivement violent, à Aelinor l’instant d’avant fut ainsi remis en cause par cette magnifique jeune femme, ne faisant que grandr l’admiration de la jouvencelle pour elle. Elle trouvait ça tellement osé, culotté, de remettre en question ce… omment déjà… patriarcat. Mais était-ce possible alors que c’étaient eux qui avaient les armes, qui possédaient les châteaux, les terres, qui protégeaient les femmes. Elle allait la couper pour lui demander, mais la brune aux yeux améthystes poursuivi et celle aux yeux azur se tut. Elle rougit quand elle évoqua ce regard améthyste que partageaient les Targaryens avec elle. Elle avait croisé ce regard il n’y avait pas si longtemps et elle n’était pas prête de l’oublier, mais il appartenait à un mercenaire qui devait, comme Nesaleah, partager un peu du sang des anciens dragons, un bâtard en somme, pas un Roi. Mais un sacré beau bâtard tout de même.

__ Oui, chez les dorniens les femmes héritent bien plus aisément qu’ailleurs, nombreuses sont celles qui dirigent leur maison, là où l’on ira chercher un héritier mâle quitte à fortement s’éloigner de la lignée principale dans le reste de Westeros. Le nord est également un peu à part sur ce point. Mais il est vrai que, sur le papier, la place des femmes est nettement inférieure à celle des hommes, cela dit, dans les faits, les épouses exercent parfois un grand pouvoir sur leur mari, les maîtresses aussi. Il n’est pas rare qu’elles gèrent également le domaine soit avec leur seigneur, soit en son absence uniquement, cela dépend j’imagine. Elles éduquent les enfants et en cela, leur pouvoir de transmission est grand si tant est qu’elles aient été correctement éduquées et qu’elles ne soient pas trop idiotes. Il est vrai que pour être libre, elles doivent devenir veuve la plupart du temps, Reine régente ou Lady douairière.  


Aelinor hocha la tête.

__ Non, je crois que les hommes naissent pour guerroyer, comme les nobles naissent pour gouverner, et que donc, ils sont les plus à même de protéger leur famille et leurs fiefs, il semble donc logique qu’ils en héritent. Mais les femmes savent, pour la plupart, faire leur place dans ce monde et si elles ne brillent pas toujours dans la lumière au moins œuvrent elles dans l’ombre. Si je crains qu’être gouverné par des hommes nous condamne à des conflits éternels, être gouverné par des femmes ne serait pas mieux. Il n’y a qu’à voir quand deux jouvencelles se crêpent le chignon pour un galant. Et puis qui commanderait aux soldats qui nous protègent, nous ?


Elle se mit à rire. La scène qu’elle voyait était ridicule, une femme en robe ordonnant aux hommes, l’écouteraient-ils seulement ? Mais en y réfléchissant, elles étaient nombreuses à commander des hommes, leurs serviteurs pour commencer, leurs épées liges en second lieu, et enfin, les gardes de leur demeure, souvent via un capitaine. Certaines même avaient déja commandé des armées entières. Alors pourquoi pas. Mais ce n’était tout de même pas dans l’ordre des choses, ne serait-ce que parce que la plupart ne savaient pas se battre et qu’Aelinor avait toujours vu son père et ses oncles prendre part aux combats, ce qui, pour une femme sans formation aux armes seraiet fort dangereux. Elles n’étaient pas non plus formées en stratégies d’ailleurs, alors que feraient-elles donc sur un champ de bataille. Mais la brune était bien trop curieuse pour s’interdire de lire les livres de stratégie militaire sur lesquels elle avait pu tomber, ou les récits de bataille, souvent des plus riches en enseignements. Et puis la politique, en quelque sorte, c’était un peu comme la guerre, ou en tout cas fallait il savoir quand la faire et quand faire de la politique ou de la diplomatie. Elle comprenait ce que voulait dire Nesaleah, le principe du patriarcat, mais elle trouvait cet état de fait normal, bien que parfois inconfortable. Dans cette société, elle se sentait à sa place, même si, déjà, du haut de ces treize ans, elle baffouait certaines règles dues à son sexe et était bien consiente du risque qu’elle prenait en ne suivant pas les règles établies par les hommes.

__ Naitre homme, ou naitre femme, c’est comme naitre noble ou roturier, c’est une place qui nous est conférée à la naissance par les Dieux. Une place dont nous pouvons nous montrer digne ou non, une place qui n’est pas toujours acquise et pour laquelle nous devons parfois nous battre, une place dont nous pouvons nous contenter ou que nous pouvons améliorer. Je sais bien qu’il existe des hommes qui pensent que les femmes ne sont bonnes qu’à enfanter, mais l’histoire nous démontre l’inverse, les idiots seuls l’ignorent, les autres font semblant de l’ignorer.  




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La jeune fille se tenant devant elle n'était pas la première ressortissante de Westeros que rencontrait Nesaleah. Bien que ce n'était pas non plus une habitude, ce n'était en rien une nouveauté, et pas même une rareté. Et si la jeune femme se gardait bien de mettre tous les Ouestriens dans le même panier, elle devait bien reconnaître qu'elle ne se privait pas pour autant de se laisser aller à quelques généralités. Parmi ces dernières, il y avait le fait de voir en eux des êtres à l'esprit bien plus fermé qu'à Braavos, qui semblaient toujours si étonnés et émerveillés quand ils se rendaient ici, comme si, pour eux, jusqu'à maintenant, Westeros était au centre du monde et le reste n'était qu'annexe et bien exotique. Tout était sans doute une question de point de vue, là où l'existence de Nesaleah tournait après tout autour d'un centre de gravité bel et bien nommé Braavos. Pour autant, en dépit de son âge, la jeune Hightower semblait être faîte d'un bois différent de celui de ses compatriotes, Sur ce point comme sur d'autres. Nesa' n'avait donc en rien le désir de la battre à froid. L'écouter n'était pas non plus une plaie à s'imposer par courtoisie et politesse, et pour qu'il ne soit pas dit que les Prestayn faisaient de bien piètres hôtes. La jeune femme savait y faire dans la manipulation et les jeux de dupe, mais elle avait également un caractère suffisamment fort et des certitudes suffisamment ancrées pour ne pas se priver de manifester son ennui et sa lassitude quand elle en ressentait. Elle était du genre à bailler, non sans grâce, lorsque son interlocuteur était d'une platitude et d'une vacuité considérables. En n'agissant pas ainsi avec la jeune Aelinor, sans doute cela voulait-il tout dire. Et si Nesa' n'ambitionnait en rien d'un jour pouvoir faire réellement face à l'un de ces fameux Fer-nés, en apprendre plus sur ces derniers. Le savoir était un élément de pouvoir, et mieux valait toujours avoir une longueur d'avance là-dessus. Pour être prêt, et pour ne point se laisser duper par quelque conviction préalable s'avérait en réalité erronée. Frapper en premier, donc ... “ Je vous remercie de ces enseignements, Lady Aelinor. J'escompte en effet ne jamais en avoir besoin, mais vous aurez toute ma reconnaissance si un jour vos paroles me sont finalement utiles. ” Pour autant, si un jour elle devait en arriver à une telle extrémité, alors cela signifierait que les hommes d'armes et les gardes au service des Prestayn n'auraient pas su assurer sa protection, contrevenant à ce pour quoi ils étaient rémunérés. Par orgueil, fierté et narcissisme, Nesaleah était d'ores et déjà convaincue qu'une telle option n'était même pas imaginable. Et puis, pour le moment, ne quittant que fort peu Braavos, cela ne pourrait que signifier qu'un Fer-né puisse parvenir jusqu'à elle sans se faire nasser avant. Oui, purement imaginable, tout du moins, à l'heure actuelle.

À vrai dire, en évoquant les Mestres, la jeune femme se disait qu'il y avait beaucoup plus de probabilités pour qu'elle en voit un ! C'était déjà arrivé, en dépit du nombre, convaincue qu'elle était qu'ils devaient être moins nombreux que ne l'étaient les Fer-nés. Mais en bonne Prestayn, elle savait que tout n'était pas toujours une question de chiffres, et que se laisser duper par les statistiques et les projections numériques était une erreur de débutante. Très peu pour elle, donc ! “ Archi, archi vieux ... Votre esprit me plait beaucoup Lady Aelinor ! ” L'éclat de rire qu'elle lui offrit en disait sans doute plus que de longs discours ! Visiblement, elles partageaient plus d'une conviction en commun, sans que l'une ou l'autre ne semble donner le moindre signe de volontairement vouloir aller dans le sens de leur interlocutrice pour la flatter dans le sens du poil. Et si cela était d'un conventionnel fort affligeant, peut-être, Nesaleah devait bien reconnaître qu'elle non plus ne partageait guère de folle attraction pour la guerre. Les Prestayn n'étaient pas des banquiers pouvant espérer se repaître grandement de ce que les conflits armés charriaient de besoins financiers et monétaires. Ils étaient commerçants, de grands capitaines-marchands, ayant besoin de voies maritimes fiables et non peuplés d'embarcations belligérantes venant entraver leur route ou menacer leurs embarcations et la cargaison chargée dans leurs cales. La Banque de Fer devait bien avoir un avis différent sur la situation, mais Nesa' le leur laissait. En revanche, les lendemains de guerre, eux, offraient une prospérité bien plus grande, quand vainqueurs comme perdants devaient faire appel à de l'aide extérieure pour se reconstruire et regarnir leurs possessions. C'était à cet instant là, alors, que les Prestayn pouvaient faire bien des profits ... Il était malheureux que pour cela, il fallait bel et bien qu'une guerre ait existé ... “ Feue ma défunte grand-mère, Erinaya Prestayn, vous aurait objecté que tout est une question d'équilibre, et que pour rester à l'horizontale, les plateaux de la balance de l'existence doivent être équitablement chargés. À ce titre, la violence pesant lourd, cela signifie qu'ils sont contrebalancés par bien des joies et bonheurs. Cependant, si Braavos n'est pas exempte de violences, concernant la guerre, en revanche ... ” Cela pouvait peut-être apparaître bien étrange à la jeune Hightower, mais pour Nesaleah, tout comme pour nombre de Braavosi sans nul doute, la guerre était comme des chimères exotiques et lointaines, dont on parle sans en avoir jamais été témoin de ses propres yeux. “ Je laisse donc bien volontiers les autodafés à d'autres. ” Surtout que certains ouvrages étaient forts intéressants ...

Un bref instant, la jeune femme songea à celui que Rhys' lui avait rapporté, il y avait quelques jours, où les mots qu'on y avait inscrit étaient tout autant sensuels et aphrodisiaques que les illustrations en ornant les pages ... Son regard s'attarda brièvement sur son interlocutrice, jaugeant que, compte tenu de son âge, de son extraction sociale et de ses origines ouestriennes, cette dernière ne devait jamais avoir eu quoi que ce soit de ce type entre les mains. Inutile d'en parler ensembles, donc. Débattre et échanger sur la place des femmes était un sujet brûlant pour certains, même ici à Braavos, mais il était toutefois nettement préférable de s'orienter plutôt là-dessus ! Encore une fois, Nesa' se montrait à l'écoute, non sans continuer de gracieusement avancer le long des quais. Pour le coup, les Dorniens étaient parmi ceux qui, venus de Westeros, étaient les plus nombreux à mouiller à Braavos, du moins à ce qu'elle en pensait. Sa place n'était pas habituellement aux ports, alors sans doute Rhysand en savait-il plus à ce sujet qu'elle. Elle lui nota, mentalement, qu'elle lui demanderait, ne serait-ce que pour se voir infirmer ou confirmer ce que lui narrait Aelinor, ou juste pour le simple plaisir d'entendre le timbre chaud de son frère, capable de la mettre dans tous ses états même en évoquant des sujets aussi futiles que le menu du prochain repas ... “ Tout ceci est fort intéressant ... Il est visiblement vérifiable que, derrière chaque homme se cache une femme. Voire plusieurs ... ” Un bref instant, Nesa' songea à toutes celles qui se tenaient derrière son père, hier comme aujourd'hui. Elle savait en faire partie, non sans s'en enorgueillir et s'en glorifier : Irrano Prestayn n'était après tout pas n'importe qui ! “ Toutefois, je peux vous assurer que certains hommes s'épanouissent avec autre chose en main que des lames plus ou moins pointues, ou plus ou moins grossières. ” Loin de toute allusion graveleuse, bien entendu ! Quoi que ... “ Il reste de l'espoir pour Westeros, j'imagine ... Un jour. Peut-être ? ” Elle se faisait sans doute taquine, mais c'était de bonne guerre, sans mauvais jeu de mots.

Cependant, ce fut bel et bien un certain sourire carnassier qui finit par hérisser l'un des coins de ses lèvres. “ Je vous avoue préférer voir des galants se battre pour mes beaux yeux plutôt que de risquer de m'y casser un ongle. Aucun homme ne mérite qu'on s’avilisse pour lui. Quant à donner des ordres à des soldats, si cela ressemble fortement à en donner à des hommes d'armes chargés de ma sécurité et de ma protection, je suppose que je saurais très bien y faire ... ” Elle haussa les épaules, non sans se priver d'en rire. Elle savait bien donner des ordres, ça oui ! Et on ne pouvait pas dire qu'elle se débrouillait mal ou qu'elle outrepassait ses droits. Même si, parfois, sans doute se montrait-elle fort taquine en requérant des choses juste pour le plaisir. Faire tourner un garde une dizaine de fois sur lui-même, par exemple, mais en règle générale, ce n'était jamais qu'une vengeance mesquine de sa part après des propos ou des gestes qui lui auraient déplu. Mal parler de sa mère ou de sa sœur était de ces choses là, par exemple, même si cela faisait partie de confessions qu'elle n'était pas censée avoir entendues. Il était indéniable que certaines confessions étaient plus plaisantes que d'autres, et celles que lui offrait la jeune Hightower étaient de celles-ci. “ Et bien, ma chère, la sagesse n'attend point l'âge vous concernant ! Les hommes qui ne voient les femmes que comme des poules pondeuses ou de bien jolies plantes ne me conviennent guère non plus ! Tout comme ceux qui pensent qu'elles ne peuvent également être destinées qu'à servir de monnaie d'échange grâce à des mariages. Même si je suppose qu'il est bien hypocrite et utopique de raisonner ainsi, compte tenu du fait que, vous comme moi sommes sans nul doute issu de telles unions. ” Pour autant, cela ne l'empêchait pas de repousser dans son esprit l'idée de se retrouver un jour mariée, et, d'une certaine façon, mère. À ses yeux, seul Rhysand méritait de la voir porter ses enfants ! Ah, quelle douce et attrayante pensée ...
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There's no second opportunity to make a first impression






Nesaleah Prestayn







Pour une ressortissante de Villevieille, Braavos et les cités libres incarnait l’ailleurs, l’exotisme. Une autre culture, d’autres mœurs, une nouvelle architecture, et non des moindres, une géographie et une topologie tout à fait remarquable. Un tas d’inconnues à faire pâlir une curieuse jouvencelle avide de savoir comme Aelinor. Mais surtout, depuis le début de son voyage, elle constatait qu’il y avait un gouffre entre la lecture et l’expérience. Elle en avait lu des livres sur les cités lires, des tas avant même de savoir qu’elle irait un jour et elle avait dévoré tout ce qui lui passait sous la main dès lors qu’elle avait su son départ imminent, même si elle avait alors manque de temps pour tout lire attentivement. Ainsi, elle était partie avec une somme de connaissances théoriques sur les diverses cités et cultures du continent est, sur l’histoire de chaque ville et sur ses spécialités commerciales, bien sûr. Après tout, les Hightower faisaient feu de tout bois en matière d’affaires et la brune ne comptait pas rester en retrait parce qu’elle était une jeune fille, elle était partie avec dans l’idée de profiter de cette opportunité pour faire ses preuves et rapporter des contrats juteux à sa famille. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle Villevieille était le port le plus fourni en denrées rares et chères de Westeros, parfois juste après Port-Real, mais souvent avant pour ce qui était des produits de luxe. Quoi qu’il en soit, pour elle, le savoir était le pouvoir et elle ne se privait pas de profiter de la proximité de sa demeure et de sa famille avec la Citadelle et les Mestres pour en apprendre toujours plus. Mais en arrivant à Lys, puis à Volantis, puis à Myr, puis à Pentos et désormais à Braavos, elle prenait conscience que la réalité était encore plus intéressante que la théorie. Souvent plus riche et plus complexe que ce que les mots pouvaient exprimer, l’expérience de ses visites avait un gout que les plus complets des ouvrages ne possèderaient jamais. Elle s’était déjà fait la remarque que certaines informations étaient traitées différemment en fonction de l’auteur, de son point de vue, là elle voyait de ses yeux ce que chacun avait raconté à sa manière et elle pouvait se faire sa propre opinion. C’était tout simplement extraordinaire et c’était une expérience qu’elle n’était pas prête d’oublier. Et avec cette nouvelle perspective, le petit rat de bibliothèque au joli minois prenait une nouvelle ampleur. Elle qui avait toujours passé plus de temps avec les livres qu’avec les gens, elle découvrait que les gens pouvaient être aussi intéressants que les livres, voir plus encore, elle apprenait que ce qu’ils disaient en disaient souvent plus long sur eux que sur ce dont ils parlaient et que même les silences avaient un sens. Nesaleah ne dérogeait pas à la règle et sa culture était tel une coupe sans fond dans laquelle Aelinor s’abreuvait jusqu’à plus soif.

__ Permettez-moi de vous dire que j’espère de tout cœur que vous n’aurez jamais à m’en être reconnaissante alors.


Tout comme la Prestayn, Aelinor se croyait à l’abri de tout danger du fait de son rang et des gardes de son père, en tout cas quand elle était encore à Westeros. Mais avec la guerre qui se préparait, le Hightower ne lui avait octroyé que deux chevaliers. Heureusement elle pouvait compter sur l’hospitalité de Lynce et de ceux chez qui elle se rendait pour rester en sécurité. Mais depuis l’incident avec Kamaro, elle était nettement moins sûre de ne rien risquer. Elle avait eu la peur de sa vie, le danger n’avait jamais été aussi proche d’elle et elle avait pensé au pire, surtout dans une cité esclavagiste réputée pour ses esclaves de lit. Quelle horreur que de finir ainsi quand on est né Hightower et qu’on est promise à un glorieux mariage et à une vie luxueuse à défaut d’être libre. Le fait que al différence entre une épouse et une esclave de lit soit relativement ténue n’effleurait même pas l’esprit de la brune aux yeux azur pour qui le statut faisait tout, et les Sept savaient à quel point le statue entre une épouse de suzerain, ou mieux, de Roi et une prostituée était différent.


Aelinor rit de bon cœur avec Nesaleah au sujet des Archi Vieux Mestres. Mais blague à part, elle avait l’habitude de croiser des novices qui n’étaient pas si vieux, alors peut-être avait-elle une image des Mestres un peu différente de beaucoup de gens, y compris à Westeros. Pour autant les Mestres avec les plus longues chaines, et bien sûr les ArchiMestres étaient effectivement très vieux. Elle espérait quant à elle ne pas avoir à attendre d’avoir les cheveux blancs pour acquérir tout le savoir nécessaire à son essor et à la prospérité de sa maison. Elle n’avait pas le temps pour cela, elle devait rester belle et fraiche tout en étant cultivée et intelligente afin d’être remarqué par les plus grands et d’épouser un Prince, un Roi, au minium un Suzerain. Mais son père l’avait éloignée de Westeros car la situation actuelle était trop instable pour qu’elle épouse qui que ce soit, les Rois se faisaient tuer, les Suzerains également, les Princes changeaient. Il n’était pas temps pour Aelinor de se marier ou de se fiancer. Son départ aux prémisses des conflits lui avait également permis de se tenir loin des dangers de la guerre, elle n’en avait rien vu. En revanche, elle était à Villevieille lorsque les Fer-Nés avaient attaqués la cité, mais elle était petite et elle n’avait que quelques bribes de souvenirs, de plus, les combats comme les incendies et les cris étaient en ville, loin du lieu où elle était protégée par des dizaines de chevaliers avec le reste des femmes de sa famille. Finalement la seule peur qu’elle avait ressenti alors c’était de ne plus voir son père et son grand père. Mais de cette réalité, son imagination avait construit une sorte de récit romancé, une légende épique qu’elle se racontait parfois, consciente que tout n’était pas vrai, pour se glorifier de son courage et de celui de son père. Mais à être tombée dans les pommes dans les rues de Lys lors de l’attaque de la Vipère Rouge, elle devait bien se rendre à l’évidence, elle n’avait aucun courage, ni aucune force et elle ne supportait pas le danger. Pensive, elle répondit :

__ D’après les informations qui m’arrivent de ma mère, Westeros est en guerre et c’est un véritable carnage à bien des égards. Mais les cartes, après ce conflit, seront redistribuées à n’en pas douter, il nous faut sortir notre épingle du jeu en prenant le minimum de risques. Peut-être un jour devrais-je moi aussi faire de tels choix, mon père, au vu de mon jeune âge a préféré m’éloigner de tout cela.


Elle soupira avant d’esquisser un sourire.

__ Je supporterais mal qu’on brule des livres je crois.


Dit-elle en se souvenant qu’elle hurlait en son fort intérieur à chaque fois qu’elle voyait un esclave maltraité, ou seulement vendu, mais que là aussi son courage lui faisait défaut pour dire haut et fort ce qu’elle en pensait. Cela dit, dans les cités esclavagiste, cela aurait été fort malvenu de sa part de réagir. Mon toit ma loi, ne disait-on pas ? Alors elle devait bien se conformer aux lois des cités qu’elle visitait et ne pas faire trop de vague, elle n’était pas là pour changer le monde, seulement le sien.

__ Plusieurs ?


Fit-elle choquée. Elle était néanmoins consciente que nombres d’hommes avaient des maitresses, les rois en premier lieu. Et elle ne pensait pas aux filles ou aux mères en cet instant, pourtant elle était en bonne position pour y songer, ne serait-ce que pour elle, vis-à-vis de sa relation privilégiée avec son père et de ce qu’elle avait l’intention de lui apporter.

__ Peut-être, mais probablement pas tant qu’il sera mal vu à Westeros qu’un homme ne sache pas se battre.


Repondit-elle un peu las de toute cette violence et attristée par l’air taquin de Nesaleah. Elle se disait qu’ils n’étaient pas près de sortir d ce cercle infernal avec ce qui se tramait sur le continent Ouest. Heureusement le sourire carnassier et la remarque de la Prestayn lui changèrent les idées et elle rit doucement avant d’enchainer.

__ Ah oui, je suis bien d’accord sur ce point, je ne vais pas risquer ma vie et ma beauté pour quelque chose d’aussi futile qu’un combat. D’autres sont payés pour se battre à ma place et c’est très bien ainsi, d’autant qu’ils savent y faire pour la plupart, bien mieux que je ne le saurais jamais ! J’avoue en revanche, ne jamais avoir eu à donner d’ordre à quelqu’un pour ma protection, mon père s’en occupait jusque-là, mais peut-être vais-je devoir apprendre car il n’est pas là.


La brune aux yeux céruléens savait donner des ordres à ses servantes, à ses couturières, aux marchands, aux palefreniers, finalement, cela ne lui faisait aucunement peur d’en donner à des soldats se dit-elle. La seule chose c’est qu’elle ne savait pas quoi leur dire la plupart du temps, ils maitrisaient l’art du combat et de la protection bien mieux qu’elle, aussi, si elle ne perdait pas connaissance, elle se trouverait bien bête de savoir quoi leur dire. Il fallait qu’elle étudie d’avantage la stratégie pour pouvoir se permettre de donner des ordres. Elle se nota de s’y atteler dès que possible et également d’observer des combats pour comprendre comment cela fonctionnait.

__ Pour ma part, je sais que je n’aurais pas le choix. Si je ne me marie pas, cela jetterais l’opprobre sur ma famille. La seule question est, avec qui. C’est là que je peux faire en sorte de viser haut pour atteindre les sommets qui me permettraient de supporter d’être une marchandise dans une alliance. Et alors, mon esprit sera mon arme contre le désamour de mon époux et contre son mépris, je ferais en sorte qu’il ne puisse pas ignorer mes paroles, qu’il ne puisse pas se contenter de se pavaner à mes côtés en m’ordonnant de me taire, que mon intelligence soit à la hauteur de mes charmes et que je devienne bien plus qu’une potiche, une épouse et une mère, mais son alliée en toute chose, sa confidente et sa conseillère. Je ferais en sorte qu’il m’admire pour tout ce que je lui apporte et que, s’il ne m’admire pas, d’autres m’admirent tant qu’il sera obligé de me chérir de peur de me perdre.



Aelinor Hightower
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Au-delà des différences, il existait la possibilité de créer des ponts, là où il en existait parfois d'emblée quelques uns. Il serait alors borné de vouloir s'obstiner à rester sur l'autre versant, ou pire, à feindre vouloir faire le tour en ne faisant finalement que longer la rive, en repoussant toujours plus loin l'échéance et en se trouvant des excuses. À moins que cela ne tienne simplement au caractère de Nesaleah, qui se refusait à évoluer dans son propre monde en portant une visière, comme on le fait avec les mules réticentes et peureuses, pour qu'elles continuent d'avancer sans freiner des quatre fers dès que quelque chose de nouveau et d'étranger apparaissait dans leur champs de vision. À dire vrai, on la comparait parfois bel et bien à un animal, et pas toujours de façon flatteuse, mais l'animal en question n'avait jamais rien de laid, de repoussant ou de fort peu plaisant. C'était la comparaison que l'on dressait qui pouvait se faire à ses dépends, mais la base restait, finalement, somme toute toujours correcte. Mais elle n'en avait cure, accordant autant d'importance à ses racontars que le lion n'accordait d'importance aux petits ovins et caprins qui pouvaient croiser sa route. Et si on tenait à la comparer à une lionne, et bien il fallait savoir qu'elle ne s'associait pas non plus aux cafards. Ceci étant dit, cela la laissait donc libre de mener sa barque comme elle l'entendait et de s'intéresser aux sujets qu'elle voulait. Et auprès de qui elle voulait. Sur l'instant, il se trouvait simplement qu'en plus d'être une grande source d'informations, la jeune Aelinor Hightower était d'une agréable compagnie : ou comment faire d'une pierre deux coups, et ce très joliment en plus ! “ Vous avez parfaitement raison. Après tout, après la pluie vient le beau temps, pour peu qu'on ne se soit pas entêté à rester au-dehors pendant le déluge, au risque d'attraper un mal de poitrine, pour en trépasser ou s'en trouver diminué à jamais. ” De là à rester cloitré chez soi jusqu'à la fin ... Il existait tout de même une juste mesure, un entre-deux.

Mener la guerre, que ce soit en combattant avec les poings, les armes ou l'esprit, mais sans réfléchir, c'était sans doute comme se lancer dans une partie de cyvosse en prenant la peine de mesurer ses coups et non point de les enchaîner au plus vite pour abréger les choses, en espérant que l'issue tournerait en votre faveur. Comme si miser sur le fait que votre empressement en vienne à déstabiliser votre opposant et à le perdre dans ses propres prochaines manœuvres. Ou comme parier sur le fait que le déluge de mouvements sur l'échiquier en viendrait à assommer l'adversaire. Cela pouvait peut-être fonctionner, mais c'était tout de même tirer prématurément des plans sur la comète, alors que celle-ci n'était réputée que passer une fois tous les siècles dans les cieux ... Quoi qu'il en était, sa jeune compagne sembla tiquer sur l'évocation de la pluralité des présences féminines derrière les hommes de pouvoir. Un instant, Nesaleah crut lire dans son regard la même chose qu'elle lisait parfois dans celui de sa cadette, Daenora. Ah, l'innocence et la naïveté de la jeunesse ... “ Oui, plusieurs. Contrairement aux travers dont la gente masculine nous affuble bien volontiers, nous autres femmes pouvons tout à fait cohabiter les unes avec les autres sans que cela ne se finisse forcément en crépage de chignons et en tissus déchirés ! ” Elle abhorrait, entre autres choses, la misogynie, et ne comprenait point, enfin, pourquoi celle-ci n'était pas vertement sanctionné, avant de réaliser que, finalement, cela apportait du grain à moudre et de l'énergie lorsqu'on voulait avoir de quoi en découdre verbalement avec les hommes. “ Il peut s'agir d'amantes, comme vous êtes en droit de le penser, mais les mères et les sœurs, et même les filles, peuvent également avoir leur rôle à jouer et leurs ficelles à tirer. Croyez en mon expérience. Mais vous ne manquerez sans doute pas de le constater par vous même, tout particulièrement auprès de mon frère. Nous sommes jumeaux, cela joue sans doute pour beaucoup, mais cela tient également à mon caractère. Je ne veux point vous induire en erreur en vous laissant à penser que toutes les femmes de Braavos sont à mon image, d'ailleurs. Il se trouve juste que vous êtes en excellente compagnie en ma présence. ” Oui, cela ne manquait pas d'être présomptueux et vantard, en plus d'être narcissique, mais qui pourrait bien venir la contredire ? Il n'y avait qu'une Nesaleah Prestayn, et elle valait le détour, tout en ne laissant jamais de marbre, en bien comme en mal, là où sa compagnie était tout sauf ennuyeuse !

Quoi qu'il en était, si les ponts entre Braavos et Westeros ne manquaient pas d'exister, il semblait que les deux lieux se tenaient bien sur deux rives distinctes, au sens propre comme au sens figuré, tout autant que dans la réalité géographique que dans l'expression imagée. À Braavos, nul homme ne se trouvait vertement critiqué de savoir s'intéresser aux préceptes qu'offraient les ouvrages et les préceptes de l'esprit. Certes, cela ne signifiait pas que chacun misait d'abord sur son esprit, l'existence de l'escrime braavienne, de ses spadassins et danseurs d'eau ne venant en rien contredire ce fait. Mais il était indéniable que pour ces bretteurs là, il y avait tout autant l'apprentissage du maniement de la lame que celle de ce qu'on voulait faire de celle-ci. Chacun pouvait bien piquer au vif et jusqu'au sang avec une lame pointue en main, mais il n'était pas donné à tout le monde de savoir y faire du premier coup et de se parer contre toute contre-attaque. Parfois, Rhysand tentait de lui apprendre quelques concepts sur ce point, mais l'esprit de Nesaleah ne l'amenait pas à réellement s'intéresser à ce genre de choses. Du moins la concernant elle, car elle n'avait jamais rien contre le fait de voir son frère s'entraîner. De préférence, torse nu. Et déjà bien en sueur ... Mais, évidemment, elle se garda bien d'évoquer cela auprès de son interlocutrice. Celle-ci était tout de même jeune, en plus d'être une invitée qu'il ne convenait pas d'effrayer. Après tout, un mauvais mouvement dû à la stupéfaction et elle pouvait se retrouver dans le canal, pour peu que son pied dérape sur une pierre déchaussée ou glissante. Et alors les Prestayn seraient bien en peine de ne pas s'attirer les foudres des Ormollen, là où les Hightower étaient également des êtres ne manquant pas d'influence ni de pouvoir. Ni d'argent, d'ailleurs. “ Vous devriez vous y essayer, en effet, je suis sure que vous apprécierez. Pour peu que vous sachiez demeurer mesurée et raisonnable : donner des ordres à tout va peut avoir un effet grisant, mais cela finit par donner de vous l'image d'une personne qui ne sait trop ce qu'elle veut ou qui abuse clairement de sa position. On vous obéira alors par obligation et non par loyauté. ” Elle plissa quelque peu le nez et secoua la tête, marque de sa désapprobation quant à une telle attitude. Peut-être en allait-il de même, dans son esprit, concernant le mariage. Mais si c'était là une option qui ne se trouvait pas être, sur le papier, absolument pas inenvisageable la concernant, puisqu'elle était d'excellente famille et que le patronyme des Prestayn savait raisonner par delà Braavos, en plus de déjà le faire dans toute la cité, dans les faits, en revanche ... Rhysand serait capable d'étêter celui qui s'aviserait de se présenter comme son fiancé, dans un excès de fureur, peut-être, à moins qu'il ne s'agisse d'une marque de possessivité. L'essentiel se résumait plutôt dans le fait que ce n'était pas à l'ordre du jour pour le moment. Et que chacun, chez les Prestayn, semblait savoir à quoi s'en tenir concernant ce qu'elle en pensait et ce que l'héritier des Tours Ombreuses en pensait aussi. “ Je suis navrée qu'un tel sort semble déjà être ancré dans votre esprit, mais enchantée de vous entendre raisonner ainsi. Il ne faut point manquer d'ambition ni même d'amour-propre et de confiance en soi, sur ce point encore plus que sur tout autre, sans doute. Et vous semblez déjà être sur la bonne voie ... Sans doute est-ce là le privilège que vous offre la certitude de d'ores et déjà savoir que vous serez contrainte de vous marier au sein d'une tractation allant au-delà de votre propre personne. Le privilège de vous y préparer et de ne point vous y résoudre comme une sentence irrévocable et au sein de laquelle vous ne pouvez tracer votre propre voie ... Et bien, je suis plus qu'heureuse de vous rencontrer, chère Aelinor ! ” Son regard se mit à luire et à pétiller, d'une lueur assez carnassière, sans doute, mais loin d'indiquer à la principale destinatrice qu'elle était sur le point de se faire dévorer toute crue.
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Nesaleah Prestayn







Aelinor comprit que la Braavienne ne parlait pas uniquement des épouses et des maîtresses et son regard s’illumina. Elle avait déjà pu le constater avec son père et ce malgré son jeune âge, elle avait acquis du pouvoir dans sa famille tant par sa position d'aînée que par quelques manipulations toutes féminines. Elle savait que sa mère était tout à fait capable de mener son époux à la baguette si elle le voulait. De plus, ses sœurs avaient une influence considérable sur le futur Sire de Villevieille. Pourtant, et même malgré les contre-exemples flagrants qui l’entouraient, ce dernier restait un misogyne convaincu pour qui le rôle des femmes était d'obéir et de pondre des héritiers. C’est dans ce monde là que naviguait la brune, un monde très féminin, avec ses tantes et sa mère qui n'étaient pas vraiment des femmes soumises. Elles étaient juste assez fines pour ne pas remettre l'autorité de leur frère aîné en question de manière frontale et pour préférer la manière douce à toute forme de conflit. Elle avait beaucoup appris d’elles et bien que l’exercice soit peut-être plus difficile que celui auquel Nesaleah était confronté pour se faire entendre, cela revenait au même.


Différence notable cependant, elles pouvaient être remises à leur place en un instant, par une décision unilatérale de Lord Leyton le patriarche ou même de Baelor, qui n’était pas officiellement Sire de Villevieille, mais qui gouverne la cité depuis que son père avait disparu dans le tour de la vierge avec Malora. Cette différence impliquait que la jouvencelle n’avait que peu de marge d’erreur, que ce soit avec son père ou, une fois mariée, avec son époux. Si elle dérapait, elle pouvait perdre tous les privilèges acquis de longue lutte en un claquement de doigt. De plus, elle n’aurait pas voix au chapitre dans le choix de son époux, elle le savait, bien qu’elle comptait déjà influer sur la décision de son père par tous les moyens possibles pour ne pas se retrouver avec un vieux chnoque qui la considérerait comme une ventre à remplir au plus vite. Ah ça non, elle s’y refusait. Et si son père lui imposait un tel homme malgré tout, il ne passerait pas la nuit de noces et mourrait d’un arrêt cardiaque avant de l'avoir touchée. Elle se l’était juré. Mais ça n'était pas le sujet. Tout ce qu’il fallait retenir c’est que pour la Hightower particulièrement, mais certainement aussi pour la Prestayn et pour toutes les femmes, rien n’était jamais acquis et elles devaient travailler deux fois plus qu’un homme pour obtenir un semblant de pouvoir et de reconnaissance. Mais cela ne les rendait-il pas infiniment plus fortes au final ? Et les hommes étaient-ils conscients de ce que leur mépris engendrait ? Elle eut un sourire en coin accompagné d’un regard carnassier à cette idée.


Ce voyage était une chance que peu de jeunes fils de son âge pouvaient espérer, au lieu de rester enfermée à Villevieille pour sa sécurité, elle était à Essos, visitant les cités libres et découvrant leurs cultures, rencontrant des gens tels que la Prestayn. Quand les jouvencelles de Westeros s’inquiétaient de leur fiancé ou de leur propre vie, elle nourrissait son esprit de mille nouveautés et de belles conversations. Une fois de retour chez-elle, elle en aurait des choses à raconter, elle aurait un bagage de savoir et de contacts qui lui serait certainement très utile dans la vie. Ainsi, malgré sa misogynie, son père n'était pas le dernier des idiots, il savait que bien que sa fille soit jolie, il fallait en plus qu’elle ait une éducation impeccable et des connaissances nombreuses. Son ambition était de la voir monter sur le trône et bien que la brune aux yeux azur n’ait pas encore totalement faite sienne cette ambition, elle y songeait déjà, d’autant plus qu’elle ne voulait pour rien au monde abandonner son illustre nom pour un nom de moindre renommée. Alors elle se forgeait, au gré de ses pérégrinations, une âme de lionne bien enrobée dans le miel d’une douce innocence apparente.

__ Je n’en doutais point.


Sourit Aelinor lorsque Nesaleah lui affirma être de bonne compagnie. Elle avait pu le constater, cette dernière mêlait culture, intelligence et beauté avec une certaine dose d'indépendance et cela lui plaisait grandement. Cela était peut-être présomptueux, mais c’était vrai et la vérité ne pouvait pas être qualifiée de vantardise. En vérité, la jouvencelle appreciait même cette franchise, cette confiance, si elle devait s’inspirer d’une femme, se serait bien elle, elle plus que sa mère qui avait une certaine tendance, tout de même, à lui taper sur les nerfs. Heureusement, cela faisait maintenant plusieurs lunes qu’elle ne l’avait plus sur le dos, et cela lui faisait beaucoup de bien. Enfin, plus personne à part la Septa qui l’accompagnait, ne lui rabâchait à tout va que les hommes étaient dangereux, que son corps était une offense aux Sept parce qu’il pouvait attirer le pêcher, que se serait sa faute et qu’elle en payerait lourdement les conséquences si elle cédait sa virginité ou même si on la lui volait. Plus personne ne la faisait culpabiliser d’être née femme et qui sait si cela avait un rapport avec le fait qu’elle ait enfin saigner, tardivement, mais enfin. Elle était une femme à présent. C’était parfaitement effrayant mais également grisant.


Elle écouta attentivement la Prestayn lui enseigner comment donner des ordres. Ces conseils en la matière étaient précieux, même si elle savait déjà, pour l’avoir observé, que les femmes pouvaient donner des ordres et qu’il ne fallait pas en donner trop. Après tout sa mère était la patronne incontestée des domestiques de Grand Tour et elle avait vu certains capitaines perdre le respect de leurs hommes en abusant de leur pouvoir quand d’autres gagnaient leur loyauté en étant juste dans son autorité et clair dans ses indications. Elle sourit et hocha la tête rejoignant les réflexions de son hôte et la remerciant pour ses enseignements par ce simple geste.

__ Tout le plaisir est pour moi chère Nesaleah. Votre compagnie est aussi enrichissante qu'agréable et je suis certaine que ses quelques jours avec vous seront très intéressants. J’ai déjà appris de nombreuses choses rien que lors de cette discussion, tant sur Braavos que sur la manière que vous avez d’être une femme. Certes nos mondes sont différents, je crois comprendre que Braavos, tout comme bon nombre de Cités Libres se trouve être d’une nature plus permissive à l'égard des femmes. Mais je crois que… comment dites vous ? Le patriarcat est également présent dans votre culture et qu’il nous faut à toutes développer des trésors de force, de courage et de patience et de créativité pour espérer vivre des vies à la hauteur de nos esprits et de nos ambitions.


La brune aux yeux azur pencha la tête vers la Braavienne avec un petit sourire taquin.

__ Pensez-vous que cela fasse de nous de viles sorcières ? Et si tel est le cas, que sont les hommes qui nous forcent à le devenir pour n’être point leur objet de décoration favori et les pantins de leurs ambitions propres, des démons ?


Reporta son regard en avant, elle continua.

__ Ils nous voient à la fois comme d'inoffensives petites choses fragiles et comme des harpies prêtes à tout pour les prendre au piège, et après, ils prétendent que c’est nous qui sommes instables et déraisonnables.


Un rire presque enfantin se fit entendre. Elle était entre les deux mondes, plus vraiment un enfant et pas pour autant une femme, même si elle avait saigné. Elle était loin de tout comprendre, loin de tout savoir, surtout sur les hommes et leurs désirs profonds. Elle ne savait d’ailleurs pas ce qu'était le désir, pas vraiment. Sa mère ne lui avait parlé que de l’avidité et de la dangerosité des mâles lui faisant croire qu’elle, en tant que femme, ne pouvait pas désirer. Et pour le moment effectivement, elle n’avait jamais éprouvé ce sentiment. En effet, même si sa rencontre avec Griff le Jeune avait quelque chose de spéciale, elle ne savait l’expliquer, elle ne faisait pas le lien entre ce qu’elle avait ressenti et toutes les horreurs dont sa mère lui avait bourré le mou engloutissant toute féminité sous une chape de culpabilité et de peur. Car si Aelinor savait qu’elle se marierait et s’en faisait même une joie si tant est qu’elle épouse un Grand Seigneur, elle était littéralement morte de peur à l’idée même de la nuit de noces. Elle ne se faisait cependant aucune illusion sur ses devoirs conjugaux et, sauf cas exceptionnel, comptait bien les remplir. Mais rien que pour ça, elle n’avait pas hâte de se marier. Il semblait que ça n'était pas le cas de la Prestayn non plus, alors peut-être pourrait-elle comprendre ? Mais était-ce pour autant décent de parler de ça à quelqu’un qu’elle connaissait à peine ? Non. Peut-être pus tard.



Aelinor Hightower
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Aelinor Hightower
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a first impression
No second opportunity to make
The heart lies and the head plays tricks with us, but the eyes see true : there is never a second opportunity to make a first impression. — Braavos, An 299, Lune 10, Semaine 1, Jour 3
Nesaleah se savait être une jeune femme emplie de paradoxes et de complexités, et cela tenait probablement tout autant à son caractère qu'à son refus de ne pas voir les règles se courber pour lui convenir et lui plaire. Ainsi, elle révérait tout autant sa place au sein de la Famille Prestayn parce qu'elle était entourée d'hommes forts, puissants et redoutés que parce qu'elle sentait pouvoir pleinement s'y épanouir, ou tout du moins bien plus qu'elle ne le pourrait si elle était née d'un autre lit. Embrasser la chance d'être flanquée de mâles enviables tout en se targuant d'être soi-même une jeune femme redoutable. Certains diraient que les deux concepts n'étaient pas censés pouvoir bien fonctionner ensembles, et que l'un annihilait forcément l'autre, ne serait-ce qu'un peu, mais à ceux-là, elle répondrait qu'il fallait cesser d'être envieux et jaloux à ce point, voyons ! De la même façon, certains pourraient sans doute la taxer d'illogisme quant elle se félicitait de l'union qui avait été arrangée entre ses deux parents, qui avait porté au monde des fruits bien mûrs et alléchants, alors que, dans le même temps, elle ne cachait pas du tout ce qu'elle pensait des alliances matrimoniales organisées entre grandes familles sans toujours recueillir l'avis et l'accord préalables des deux futurs principaux concernés ... Mais que vouliez-vous : si elle pouvait avoir le beurre et l'argent du beurre en même temps, sans que cela ne la laisse avec un goût rance en bouche et sur les mains, pourquoi s'en priverait-elle ? Surtout qu'elle pouvait également compter sur le fait d'avoir le cul d'un des crémiers au passage, et pas des moindres, puisqu'il ne s'agissait de nul autre que de Rhysand. Mais ce n'était là qu'un échange de bons procédés, de très bons procédés, même, bien qu'il n'y avait qu'avec lui qu'elle accepte d'être crémière ... Enfin bon, tout ceci était sans doute la résultante du meilleur qu'elle pouvait tirer de ses ascendances Prestayn tout autant que Otherys, en tant que personne tout autant qu'en tant que jeune femme.

Fortunée Aelinor, donc, que d'avoir l'opportunité de dialoguer avec quelqu'un comme elle tout autant que de pouvoir séjourner au sein des Tours Ombreuses ! Mais cette dernière le rendait plus que bien à Nesaleah, qui ne se sentait point lassée d'être en sa présence et qui ne regrettait en rien d'avoir accepté de jouer les hôtesses au nom des siens. Car la Westerosienne avait beau être jeune, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle avait gardé son esprit d'enfant quant aux grands raisonnements de ce monde. Point de discussion autour de jolies poupées, donc. Bien que, par certains aspects, sans doute des esprits grivois pourraient bien considérer qu'elles en étaient elles-même de bien beaux exemplaires ! Nesa' n'était pas une hase de trois semaines et savait combien le fait que son interlocutrice soit encore si jeune ne freinerait en rien le cours des pensées de certains hommes, de ceux là même qui jugeaient que, passé le quart de siècles, les femmes perdaient de tous leurs charmes et intérêts, et se devaient d'être remplacées par de nouvelles, dans leur lit autant qu'à leur bras ... Mais elle n'avait pas besoin d'avoir un esprit comme le sien pour savoir que ce n'était là en rien un sujet à aborder avec la jeune fille. Si elle n'en avait pas encore fait l'amère rencontre, autant lui épargner ce genre de vérités sur le monde. “ Et bien je suppose que, d'une certaine façon, on n'a jamais rien sans rien. Au moins pouvons-nous toujours nous dire qu'en dépit de sans cesse obtenir ce que l'on mérite, à la hauteur de ce qui nous revient de droit, nous ne sommes jamais des usurpatrices. Pour peu que l'on s'en donne les moyens, évidemment. Car nombre de nos comparses préfèrent la voie de la facilité en se pliant, sans trop de résistance, aux carcans habituels. Je ... Je ne les envie pas, pas plus que je ne compatis réellement à leur sort. ” Le fait qu'elle plisse ainsi le nez et secoue la tête de gauche à droite laissait peu de doute quant au fait qu'elle pensait réellement ce qu'elle disait, sans en avoir honte.

Peut-être Nesaleah était-elle rude et injuste dans ce jugement, mais elle estimait que, quand on voulait, on pouvait, et que rien n'empêchait de vouloir faire face aux obstacles en combattant. Cela la faisait alors ranger ces autres femmes en deux catégories distinctes : celles qui s'y étaient essayées et à qui on avait briser les dents, et qui, dès lors, avaient été contraintes et forcées, et puis celles qui n'avaient même pas fait semblant de combattre et qui avaient avancé vers leur destinée comme un animal à l'abattoir, sans dévier de la trajectoire imposée. Mais il était navrant que les premières puissent être taxées de sorcières, comme le disait si bien la jeune Hightower, là où les secondes étaient élevées en modèle à suivre, vertueux et virginal ... Chassant du revers de la main l'une de ces offenses imagées, elle marqua ainsi son agacement quant à ce genre de paroles nées dans la bouche des hommes. “ Je n'ai aucune affection pour ces hommes là, pas plus que je n'ai de respect pour eux. Même si j'imagine qu'il m'en faut tout de même dans ma vie afin d'avoir de quoi répliquer et répondre. Sans adversité, les gens ont tendance à s'habituer aux situations de leur quotidien, à devenir satisfaits et amorphes. Très peu pour moi. Nous ne sommes point des sorcières ni même les engeances des pires tentations à combattre. Il faut simplement de l'adversité à ces hommes là aussi, et il leur paraît alors si facile d'en créer à notre encontre. Nous sommes comme ses pierres aux reflets et facettes multiples, là où ils voudraient ne voir qu'une surface lisse, plane et sans aspérité. Cela les décontenance, évidemment ... ” En tout cas, fort heureusement, tout les membres de la gente masculine n'étaient pas ainsi. Il y en avait même qui adoraient voir en celles qui leur faisaient face moult répondant et accroches. La passivité et l'éternel acquiescement n'apportait aucun sel ni piment dans votre couche ou dans vos bras, si vous étiez un homme de cette trempe là. Autant forniquer avec sa propre main ! En tout cas, c'était peu ou prou ce que lui avait expliqué Rhysand, lors de leurs premiers émois, et le corps de son jumeau ne manquait jamais de porter tout autant sa marque que sa griffe. Ou ses griffes ? Voilà qui, sur l'instant, lui donnait bien des idées, qu'elle ne pouvait, hélas, d'ores et déjà assouvir. Cela attendrait plus tard dans la journée, voire ce soir ! Secouant un instant la tête comme pour chasser ces songes là, elle posa les yeux sur son interlocutrice. “ Braavos est donc pleine de charmes et de surprises, alors, s'il y a un lieu en particulier vers lequel vous souhaiteriez que nous nous dirigions en continuant de converser ... ” Un seul mot de sa part et ses désirs seront des ordres, ou presque !
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Nesaleah Prestayn
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