[HAUTJARDIN] Dame en H4 et cavalier en H6 | Treyvir
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Treyvir Cendregué
Aelinor se préparait pour assister à la messe qu’elle avait organisée au cœur du village pour apaiser les esprits et louer les Sept quand Mestre Lomys vint l’informer que des hommes en arme approchaient et de Hautjardin. Elle se précipita sur les remparts et les regarda monter la colline que surplombait le château. La bannière orange au soleil et au chevron blancs volait dans la brise automnale. Elle plissa les yeux, que venait-il faire ici ? Si Baelor avait envoyé des troupes soutenir Gunthor dans son entreprise de pacification de la région de Hautjardin, il l’en aurait informé. Bronn, ce fourbe sans foi ni loi se cachait-il dans les rangs des soldats du frère de sa fiancée pour l’égorger ? Un frisson la parcourut et elle resserra son boléro de fourrure blanche sur sa poitrine. Sa robe de brocart grise et argentée était chaude, mais elle avait un défunt, le décolleté plongeant entre ses seins, même barré par une mousseline de mousse translucide de soie blanche laissait sa gorge à la merci du moindre rhume, fut elle ourlée de fourrure blanche.
La jouvencelle n’était pas dupe, la plaie restait béante entre Hautjardin et Villevieille. Il y avait fort à parier que le Seigneur de La Nera ne s’arrêterait pas de si tôt d’humilier ses plus puissants vassaux, et elle craignait fort qu’Ombelline, qui ne l'appréciait guère pour des raisons qu’elle ignorait, se ferait une joie de faire de même. Le fait est que même si la bave du crapaud ne saurait atteindre la blanche colombe et que les moqueries d’un reitre ne pouvait pas même ébrécher la réputation des Hightower, il y avait là un grand danger qui se profilait. Tant que Bronn restait célibataire et sans héritier, tout restait possible, s’il venait l’idée à Ombeline de pondre bientôt un garçon, la mort du gouverneur de Hautjardin ne saurait laisser place à un conseil du Bief sans que les Cendregué fassent valoir leurs droits. Une guerre serait alors inévitable. Aussi ordonna-t-elle que les portes restent closes.
__ Mais, Dame Aelinor ?!
S’offusqua le vieux Mestre que la brune tâchait, depuis quelque semaines qu’elle était arrivée, de tenir sous son joug.
__ Mestre Lomys, la prudence est de mise par les temps qui court. J’ai toute confiance en Lord Treyvir, mais nous ignorons si quelques dissidents ne se cachent pas dans ses rangs.
Un vent frais jouait avec les mèches de ses cheveux qui encadraient son visage, mais son chignon, tout comme sa mine, restèrent de marbre quand elle posa son regard azur sur Lord Treyvir.
__ Lord Treyvir, vous me voyez ravie de vous voir. Mais dites moi, que faites vous là ? Le Lord mon père a expressément demandé aux Seigneurs qui ont levé leur ban de rester en position et de garder leurs propres terres de tout soulèvement.
Cette querelle entre Cendregué et Hightower dont, désormais elle connaissait l’origine et dont les torts étaient largement partagés, était-elle condamnée à se poursuivre parce qu’un reître de bas étage avait jeté son dévolu sur la demi dornienne ? Quelle tristesse pour elle qui ne voulait que la paix tout en préparant la guerre, comme les personnes avisées se doivent de le faire pour que d’autres puissent vivre en toute sérénité. Elle réfléchissait à toutes ces choses en observant la réaction du Seigneur et de son escorte.
__ Ma Dame, c’est ce que j’ai tenté de lui dire, je l’ai appelé à Hautjardin en renfort.
Bougre d’imbécile de Mestre de pacotille ! se dit-elle en essayant de ne pas serrer les dents pour ne rien montrer de sa colère. Non. Soit Lomys était extrêmement malin, soit il était totalement idiot. Dans les deux cas il était comme un cailloux dans sa chaussure et vu qu’il ignorait que La Nera était en vie et qu'il ne semblait avoir aucune idée de ce qui se tramait sur ses terres, pas plus qu’autour, elle penchait pour la seconde option. Mais en tout cas, maintenant,elle ne pourrait plus jouer à sa guise avec lui et cela la courrouçait. Alors, évidemment, sa bouche dessina un large sourire et elle dit.
__ Oh veuillez m’excuser Sire. Qu’on ouvre les portes !
Elle observa chaque soldat du haut de son perchoir pour vérifier que Bronn ne se cachait pas derrière l'un d'eux. Puis elle descendit l'escalier du rempart et, une fois sur la terre ferme, elle attendit que Lord Treyvir vienne la saluer comme si elle avait été la maîtresse de Hautjardin. Elle l’était presque, avec Lomys terrifié par les fanatiques et la disparition de son très cher Maître. Creighton qui se tenait derrière elle légèrement en retrait ne se priva pas de détailler ce que jeune seigneur pouvait porter comme arme. Il était visiblement près à se mettre entre sa dame et quiconque la menacerait.
__ Lord Cendregué, je doute que nous ayons besoin de renforts, la situation est sou contrôle, grâce aux Sept. Mais votre présence m'honore.
Fit-elle en lui tendant sa main ornée d’une émeraude.
__ Permettez que nous partagions le pain et le sel ainsi qu’un bon verre de vin pour faire passer le tout pendant que l’on prépare vos appartements.
Nul ne saurait bafouer les lois de l'hôte et puis se serait peut-être l'occasion de savoir si Duncan avait parlé à son demi-frère. Elle s’approcha tout près de Treyvir
__ Répondez-vous de chaque homme qui vous accompagne ? On n'est jamais trop prudent avec ce qu’il se passe en ce moment…
Demanda-t-elle à voix basse. Elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre, s’imaginant aisément que Treyvir la haïssait autant que sa sœur. Certainement, comme son demi-frère, estimait-il qu’elle avait eu tort de faire valoir ses droits devant la Main. Elle n’était pas très rassurée au fond, mais elle n’en montrait rien, préférant se cacher derrière son masque de glace et ses sourires hypocrites. Après tout, c’était ce que son père lui avait demandé, faire la paix avec les Cendregué, elle était donc prête à apaiser toute tension par n’importe quel moyen. Le faire tomber sous son charme pour en apprendre plus sur ses intentions et gagner sa confiance en était un.
Treyvir Cendregué
Cela faisait deux lunes qu’Aelinor enquêtait, d’abord sur les troubles causés soit disant par les hommes de Bronn, puis sur les fanatiques qui manifestement étaient bien plus coupables de la révolte paysanne que La Nera. Elle aurait préféré l’inverse, sans aucun doute, une bonne raison de mettre ce sale cno hors d’état de nuire. Elle en avait appris des choses sur les fils du berger, mais elle n’était pas pour autant parvenue à entrer en contact avec eux. Dommage. Mais c’était peut-être un mal pour un bien, car les Sept seuls savent ce qui aurait pu résulter d’une telle rencontre. Cela dit, la dernière information en date à lui être parvenue rebattait les cartes. Même si le doute planait sur le sort du Grand Argentier depuis sa disparition soudaine et fort à propos, même si elle craignait qu’il prépare à nouveau un mauvais coup, elle en avait à présent confirmation. La prudence était, plus que jamais de mise, car elle était persuadée qu’il attendait le moindre faux pas des seigneurs du Bief pour refaire surface. Mais elle jouait une nouvelle partie de cyvosse avec un fantôme qui se terrait à Port-Real, certainement chez les putes soit disant sauvées par la jouvencelle dans le septuaire pris par les fanatiques. Bronn dans un septuaire, c’était une insulte à sa foi, une insulte aux Dieux. Elle avait d’abord cru en eux, les fanatiques, cru qu’ils étaient comme elle, de véritables croyants voulant remettre de l’ordre dans le chaos laissé par la grande guerre, un adepte des anciens Dieux sur le trône et un parricide aux commandes. Quelle honte. Elle comprenait que les humbles serviteurs des Sept soient furieux. Elle était prête à quelques concessions sur le plan social pour se servir d’eux contre La Nera, contre la Couronne et contre tous ceux qui se mettaient entre elle et le Dragon. Mais maintenant elle n’y croyait plus, ils étaient avec Bronn, en tout cas ils ne l’avaient pas tué, et le Guerrier n'était qu’un profiteur qui s’enrichissait sur le dos de la peur et des espoirs des petites gens.
Puisse le Père les juger équitablement et leur donner la mort qu’ils méritent. La mère d’en Haut m’en soit témoin, j’accorde ma miséricorde à ceux qui la méritent, mais pour les autres, je n'aurais aucune pitié.
La brune aux yeux céruléens avançait depuis des semaines en terrain miné, marchant sur des œufs pour ne pas dépasser ses attributions tout en gagnant la confiance et le soutien des Seigneurs du Bief, mais aussi de la population. Tandis que son oncle pacifiait les villages alentour avec un gant de velours pour le moment, avançant prudemment vers l’objectif, demandant les autorisations nécessaires pour passer les frontières des terres de sa famille. Elle, elle organisait des prières qui plaisaient aux fanatiques, les amadouant pour essayer d’utiliser cette situation à son avantage tout en préservant la paix autant que possible. Il était trop tôt pour le chaos, mais s’il fallait qu’il surgisse, elle tâchait de le garder sous contrôle pour le moment. S’il devait éclater, qu'il éclate contre la couronne, contre la Nera, s’il venait s'aventurer par ici avec une armée… En attendant, elle était là où elle voulait arriver depuis le début de ce jeu de dupes, de cette mascarade. Elle était à Hautjardin. Reine en H4, Roi en D1 derrière la piétaille, Dragon en A8 hélas, et… comment ? Cavalier en H4 ? Un coup et la Reine le prendrait. Mais elle ne l’avait pas vu approcher et ça, c’était… comment dire… ennuyeux.
Jusqu’ici, ni Gunthor, ni Aelinor, dans ce double jeu attentiste, n’avaient eut à pâtir de la moindre perte, le capitaine avait rapidement calmé les quelques bousculades qu’il avait eut à affronter, il fallait dire que 550 hommes d’armes montés, calment même le plus courageux des paysans. Leur neutralité face à la menace des fanatiques, leur volonté d’apaisement, bref, la stratégie choisie, payait. Mais jusqu’à quand pourraient-ils continuer ainsi ? Quelle que soit la tournure des événements, cependant ils étaient prêts à y faire face, avec leur ost et ceux de leurs alliés. Cependant, les Cendregué n’en faisaient pas partie, pas depuis des lustres, en vérité, encore moins depuis qu’Ombelline était fiancée à Bronn, mais peut-être que l’annonce faite à Duncan avait créé une lueur d’espoir dans ce sombre océan de folie. Ainsi, bien que peu convaincue, mais cependant tout à fait amusée par cette tentative d'apaisement, Aelinor vit son sourire s’élargir.
__ Évidemment, d’ailleurs vous avez dû recevoir la missive de mon père invitant tous les Seigneurs du Bief à lever leur bann afin de rétablir la paix et la justice sur nos terres Sept fois bénies.
Répondit-elle en écartant les bras en signe de bienvenue.
__ Joignons donc nos forces Sire. Comme les Tarly, les Florent, les Ambrose, et les Romberd, entre autres, nous ont déjà assurés de leur soutien. Mais sachez que les Hightower ne détruisent pas, ils construisent… Nous éclairons la voie.
Elle sourit, un peu en coin néanmoins, une lueur d'espièglerie brillant dans son regard azur.
__ Je ne réponds d’aucun homme, mais je réponds de mon oncle, Ser Gunthor Hightower, qui les commande. Il sera ravi de pouvoir discuter bataille avec vous, j’en suis certaine. Mais il est en train de préparer mon escorte car je ne vais pas tarder à aller en ville pour la grande prière.
Se tournant vers lui elle s'exclama :
__ Oh mais j’y pense, pourquoi ne vous joindriez-vous pas à moi ?
Un doigt levé, elle ajouta :
__ Mais vous devez me promettre une chose avant.
Prenant tout son temps pour s’installer à la grande table, elle laissa planer le mystère, tandis que les serviteurs de Hautjardin s'affairaient pour apporter le pain, le sel et le vin ainsi que quelques petites choses à grignoter. Elle reprit en posant sur Treyvir un regard nettement plus bienveillant que celui qu’elle lui avait jeté du haut des remparts.
__ Lord Treyvir, nos gens ont seulement besoin de la lumière des Sept pour recouvrer la raison et nul fanatique aveuglé par les vaines promesses de faux Dieux ne peuvent la leur apporter. Pour autant, si nous, gens de pouvoir, sombrons dans la démence et la violence, nous ne faisons que confirmer ce que ces fous reprochent à la noblesse qui a trop longtemps profité de sa position pour semer la terreur. A force de voir certaines personnes mal agir sans que leurs actes infâmes aient la moindre conséquence, ils se sentent bafoués, et c’est bien normal. Si la justice des hommes bafoue la justice des Sept, alors nous perdons le sens commun qui nous permet de faire société. Promettez-moi que vous ne tuerez personne aujourd’hui, que cet office nous unisse dans la paix et soit un moment de partage serein.
La Hightower rompit le pain et en tendit un morceau à son hôte avec un sourire.
__ Tout l’honneur est pour moi.
Aelinor trempa le sien dans son vin puis dans le sel et le mangea avec délicatesse, mais sans trop mâcher. Elle ne put retenir une moue dégoûtée.
__ J’ignore qui a inventé cette tradition, mais c’est immonde.
Dit-elle avant de se mettre à rire.
__ Buvons plutôt. A votre venue et à cette rencontre qui, malgré les temps troublés, m’enchante. Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter lors du tournoi. Quand vous êtes venu me voir, j’étais bien mal en point, mais mon père m’a rapporté votre proposition et même si je n’ai alors pas pu m’entretenir avec Dame votre sœur, j’ai été touché de votre attention à mon égard, car pour être franche, je doute que cette proposition venait d’elle.
Treyvir Cendregué
__ Et bien là où d'aucun choisiraient la violence, je choisi la confiance. Ne me donnez pas tort. Je déteste avoir tort.
Fit la brune aux yeux azur d’un air hautain et assuré avant de rire à sa plaisanterie qui n’en était pas tout à fait une, plutôt de l’autodérision. Elle n’aimait effectivement pas avoir tort, mais elle préférait rire de ce trait de caractère hérité de la longue lignée des Hightower car au fond. Elle savait bien qu’en ses temps troublés, elle pouvait se tromper et que les conséquences d’une erreur pourraient être désastreuses. Mais pour autant, il y avait une différence entre la prudence et la méfiance et que l’union faisait aussi la force. Or, pas d’union sans un minimum de confiance, pas d’alliance, sans que tout le monde y gagne. Alors, elle devait prendre certains risques, mais cela ne l'empêcherait pas de surveiller Treyvir de près, et autant que possible, ses hommes. Elle se demanda même, au vue des forces qu’il avait amenées à Hautjardin, si elle ne devait pas appeler les renforts.
Aelinor organisait ses prières publiques depuis des semaines maintenant, d’abord sur les terres de Villevieille et de ses vassaux, ensuite sur la route de Hautjardin et maintenant ici même. C’était… tendu. Mais elle avait une garde conséquente et les hommes de Ser Gunthor veillaient au grain pour empêcher quiconque de suspect de s'approcher trop près des septuaires dans lesquels elle se rendait. Tout bien réfléchi, elle n'était pas certaine que ce soit une bonne idée d’avoir fait promettre à Lord Cendregué de ne tuer personne, mais elle était obligée. Si un office auquel elle assistait tournait au massacre, de quoi aurait-elle l’air la pacificatrice et l’unificatrice du Bief ? Évidemment l’idée derrière tout cela était de rallier les gens de Hautjardin à la case Hightower pour le jour où Bronn reviendrait la bouche en cœur pour récupérer son siège. Après tout, que pouvait-elle contre une révolte ? Personne ne lui en voudrait de ne pas avoir quitté les murs de la forteresse pour voler au secours de son Suzerain, seul Gunthor y serait contraint.
__ J'apprécie. Je suis certaine que vous n’êtes pas un tueur, mais vous me disiez avoir détroit un campement de fanatique il y a peu, j’ai cru que… que vous en aviez tué. Me trompais-je ?
Demanda la jouvencelle avant d’entrer dans la grande salle dont la porte était encadrée de deux gardes, suivie par Creighton qui restait en retrait, ne laissant entendre que le cliquettement de son armure, mais ne s'éloignait pas trop de sa protégée, car si elle avait choisi la confiance, il devrait bien être prudent pour deux. Aelinor s’installa à table et après avoir partagé ce qui garantissait à l’un comme à l’autre le respect stricte des lois de l’hôte, ils burent un peu de vin pour faire passer le pain et le sel.
__ J’imagine qu’elle reproche aux Hightower, à raison d’ailleurs, d’avoir été insultants envers Lord Theoden et Dame Andeline. Je crois savoir que feu Lord Leyton, mon père et Ser Garth l’ont effectivement été à une période. Et si vous savez pour Duncan, vous savez pourquoi, car bien que les torts aient été partagés dans le déshonneur qui a frappé ma tante Maerie, les fiançailles étaient bel et bien signées entre elle et votre père. Cependant, je crois que nous avons mieux à faire que de nous quereller pour une histoire vieille de près de trente ans. Tout ceci c’est passé avant notre naissance à tous les deux et si les tensions ont perduré longtemps après, il est grand temps de tourner la page et… de faire la paix. Qu’en pensez-vous ?
En disant ces mots, Aelinor tendit sa main avec un sourire. Pas comme tout à l'heure, quand elle l’avait tendu pour qu’il lui fasse un baise main et qu’il l’avait royalement ignorée, d’ailleurs, mais ouverte, paume vers le haut, en signe d’apaisement et de confiance.
__ Je ne sais rien de l’importance que cela a pour Duncan, lorsque je l’ai quitté à Port-Real, il doutait de la véracité de mes propos et, cela aussi, je peux le comprendre. Je suis heureuse de savoir qu’il a enfin admis que c’était la vérité, je déplore seulement qu’il soit coincé à la capitale au service d’Ombelline alors que Lord La Néra est… a disparu… J’espère sincèrement le voir à Villevieille un jour.
Treyvir Cendregué
Même si Aelinor avait été envoyée à Essos durant une bonne partie de la grande guerre afin d’être mise en sécurité, elle savait le prix que les hommes avaient payé pour chaque bataille. Le sang avait abreuvé les sillons de bien des contrées et tout ça pour quoi ? Mettre un estropié sur le trône, un homme qui n’aurait pas d”enfants et qui laisserait Six couronnes sans héritier ? Quel genre de chaos pourrait bien naître d’un tel règne ? La chance avait voulu qu’elle soit épargné lors de l’explosion du gran septuaire alors que sa cousine, son cousin et sa tante étaient emportés apr le feu gregois. La chance encore, l’avait tenue éloignée de Port-Real quand la capitale avait été mise à feu et à sang par Daenerys Targaryen.
__ Je ne m’inquiète pas Sire. Je sais seulement que vous avez été élevé pour être un soldat autant qu”un seigneur, comme le Lord mon père, à moins que, comme Lord La Nera, vous n’ayez été formé que pour les armes du fait de votre place de cadet ?
Demanda la jouvencelle innocemment. En vérité, elle voulait voir sa réaction à l’évocation de Bronn, et à cette comparaison avec le reître. Elle voulait voir s’il savait quelque chose à son sujet qu'elle était sensée ignorer. Elle voulait aussi savoir s’il était préparé à administrer Cendregué. Une question innocente pour le percer à jour, peut-être. Car elle était certes ravie qu’il n’ait jamais tué de manière impulsive ou préméditée, qu’il ne se montre point cruel, mais elle se fichait pas mal des justifications ainsi données. Elle ne savait pas si elle pouvait le croire ou non et elle n’tait pas femme à accorder sa confiance après quelques mots.
Treyvir sourit et prit la main de la Hightower avec tant de fermeté qu’elle crut un instant qu’il allait la lui broyer. Elle fit son possible pour ne pas couiner et pour lui rendre un semblant de poigne, mais la délicatesse de ses doigts n’était pas seulement une façade. La jeune femme n’avait jamais rien tenu qui mérité la moindre force, jamais rien porté, grands Dieux. Elle allait même jusqu’à renvoyer chez l'éleveur toute monture qui lui demandait plus que de serrer légèrement les doigts en se grandissant pour s'arrêter. Elle resta interdite alors qu’il se levait, se demandant ce qu’il était en train de faire avant de comprendre quand il vint baser sa main comme il se doit. Elle avait presque oublié l'incident, après tout, ce n’était pas en se vexant pour si peu qu’elle allait apaiser les relations entre Villevieille et Cendregué, alors elle avait décidé de passer rapidement à autre chose. Elle était cependant ravie, surprise, mais ravie, qu’il pense à se rattraper. Elle sourit donc avant de répondre :
__ Je l’étais aussi, anxieuse, et je pensais que c’était la cause de votre oubli. Je me réjouis qu’il n’en fut rien.
La brune aux yeux céruléens le laissa continuer.
__ C’est tout ce que je souhaite, mais… je crains qu’Ombelline ne soit attachée à Lord La Nera et lui nous hais pour un raison que j’ignore. Alors j’imagine qu’elle se rangera à l’avis de son époux, s’il refait surface. D’ailleurs, je dois avouer que je ne comprends pas comment vous pouvez l’avoir donnée à cet homme. Il a certes cessé de fréquenter les prostituées depuis les fiançailles, mais il ne s'est pas gêné pendant les négociations. Enfin, cela ne me regarde pas.
Fit-elle en baissant les yeux d’un air de dégoût à peine voilé avant de reprendre son verre et d’en boire quelques gorgées. Rien que d’y penser elle en avait la nausée. Enfin, cela semblait convenir à l’autre demoiselle et au moins, Bronn avait cessé de faire une fixette sur Aelinor. Elle tâche de reprendre ses esprits et de ne pas laisser ses pensées vagabonder vers les lunes précédentes, quand elle se sentait prise au piège de ce fou, quand il l’avait traitée de folle au procès.
__ Ce n’est pas du tout utopique, ou je suis une utopiste moi même et les Hightower ne sont pas réputés pour être des rêveurs. Si vous voulez mon avis, le Bief a plus que jamais besoin d’unité, en l’absence de notre suzerain, nous devons nous serrer les coudes et continuer à avancer. Qui sait combien de temps le guet de Port-Real mettra pour le retrouver ?
Aelinor était sincère, même si elle mentait trop bien pour qu'on voit la différence.
__ En attendant nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les fanatiques monter la population contre nous, ni rester à attendre que l’homme providentiel revienne.
Treyvir Cendregué
Peut-être un peu trop direct. se dit la brune aux yeux céruléens en voyant Treyvir réagir à sa question. Elle l’avait vexé semblait-il et ce n’était pas ce qu'elle escomptait. Elle se demanda si c’était parce qu'il ne se sentait pas à la hauteur, si la blessure de la perte de son frère aîné était encore trop vive ou s’il n’appréciait simplement pas qu’on lui fasse une telle réflexion. Mais en tout cas cela le touchait et pour elle cela voulait dire qu'elle avait visé juste, en tout cas partiellement. Elle savait cependant que même les cadets n’étaient pas exempts de leçons de gestion et de politique, elle devait donc rester prudente et la suite le lui démontra.
En effet, quand Treyvir prit enfin la parole, il en boucha un coin à Aelinor qui tâcha au mieux de n’en rien montrer. Mais peut-être que le petit sourire esquissé sur ses lèvres amincies par la concentration en disait plus long que tous les discours. Mais elle le voyait également se refermer, devenir plus solennel, plus autoritaire.
__ Ce n’est pas parce que je ne vous dit pas tout de but en blanc, moi non plus, que je ne suis pas honnête.
Répondit-elle en hochant la tête d’un air espiègle avant de se lever.
__ Allons y. Il est temps.
Aelinor se dirigea sans attendre vers la grande porte, puis à l’extérieur où l’attendait son cheval et son escorte d’une trentaine de gardes.
__ Mon oncle ! Je vous présente Lord Treyvir Cendregué qui nous a rejoint tout à l'heure, avec un millier d’hommes, sur la demande de Mestre Lomys. Lord Cendregué, Ser Gunthor Hightower.
Gunthor, fier chevalier en armure de plate à l’effigie de Grand Tour, s’inclina respectueusement.
__ Messire.
__ Vous serez certainement ravi de vous entretenir sur les patrouilles et autres éléments du dispositif de sécurité que vous avez mis en place sur les terres de Hautjardin. Je compte également sur vous pour décider du lieu où seront installés les hommes, Hautjardin me semble un peu petit pour contenir tant de soldats.
La jouvencelle fit quelques pas de plus jusqu'à son palefroi blanc et se mit en selle aidée par son épée lige. Puis elle prit la tête du cortège avec Gunthor et Lord Cendregué. Ils passèrent l’enceinte de la forteresse pour descendre en ville. La Hightower avait mis en place, à Hautjardin comme à Villevieille, des distributions de pain pour les nécessiteux. De plus, elle prenait très à cœur son devoir d'aumône et elle avait commencé à lier des liens avec les habitants en leur venant en aide quand ils en avaient besoin. Elle écoutait leur doléances avec Mestre Lomys et réglait les litiges avec justesse, toujours avec l’aval de l’intendant de Bronn. Bref, elle faisait en sorte de gagner la confiance des gens de la région.
Treyvir Cendregué
Outrepasser ses droits était une bien mauvaise habitude qu’Aelinor avait prise depuis trop longtemps à présent pour rentrer dans le rang. Après tout, si elle pouvait défier son propre père, elle devait être prête à s’opposer à n’importe quel homme qui tenterait de la remettre à sa place. Pour elle, il était clair que sa seule place était sur le trône, n’importe lequel, mais un depuis lequel elle pouvait voir poyer les échines. Pour autant, elle n’était pas imbue de sa personne et de son illustre nom au point de croire qu’elle pourrait y arriver seule et que la puissance de Villevieille suffirait à écraser tous leurs ennemis. Elle avait bel et bien besoin d’alliés, elle avait aussi besoin de gagner de temps et de montrer patte blanche à ses ennemis le temps d’avancer ses pions. Mais, à la fois les fiançailles d'Ombeline et l’ascendance de Duncan donnaient à la Maison Cendregué une place spéciale dans sa stratégie. Elle ignorait toujours en cet instant où elle mit fin à leur discussion, s’ils étaient des alliés ou des ennemis et elle en tirait les conclusions qui s’imposaient.
__ Avec plaisir, Sire.
Répondit Gunthor avant que Treyvir n’aille discuter avec l’un de ces hommes. Aelinor posa sur eux un regard amusé, car même si elle n’entendait rien, le fait qu’il parle avec son capitaine prouver qu’il avait compris que les remarques de la jeune femme étaient loin d’être anodines. Elle même aurait alors mis une stratégie en place pour prendre l’ascendant, aussi, elle n’eut aucun mal à imaginer qu’il était exactement en train de donner des ordres en ce sens. Elle ne prit même pas la peine de détourner le regard ou de faire semblant qu’elle n’y prêtait pas attention, bien au contraire, elle le fixa sans ciller du haut de son palefroi avec un léger sourire. La partie est engagée.
La brune aux yeux céruléens savait parfaitement qu’elle n’avait pas besoin d’expliquer à Gunthor ce qu’il devait faire. Le Cendregué avait peut-être l’avantage du nombre, mais elle avait celui d’être arrivée la première et de ne s’être point mis à dos les fanatiques. Cependant, la partie était loin d‘être gagnée et elle en était bien consciente, il pouvait advenir bien des choses qui rebattent les cartes. Aussi, tant qu’elle ne savait pas si le jeune seigneur roulait pour lui même ou pour La Néra, s’il voulait vraiment la paix ou s’il préférait la guerre, s’il était un guerrier ou un vulgaire assassin, elle devrait rester prudente, voir plus méfiante encore qu’elle ne l’avait été jusque là.
Treyvir les rejoignit bientôt et tandis qu’ils avançaient vers le Septuaire de la ville, Gunthor discuta de la répartition des troupes.
__ Une garde d’une vingtaine d’hommes devrait vous suffire dans Hautjardin Sire. L’endroit est sûr. Le reste de vos troupes pourra monter un campement à l'extérieur des murs. Quant à savoir ce qu’ils vont faire, je me le demande.
__ J’ignore pourquoi Mestre Lomys vous a appelé en renfort. Il doit certainement avoir peur suite à l’absence de réponse de la couronne à son appel à l’aide, mais ici, la menace est contenue.
Une fois arrivée devant le Septuaire, Aelinor mit pied à terre et distribua quelques pièces avant d’entrer et d’aller prendre place au premier rang. En attendant que le lieu finisse de se remplir et que le Septon commence son prêche, elle discuta à voix basse avec Treyvir.
__ Lady Ombeline doit être très affectée par la disparition de Lord la Nera. Vous avez eu des nouvelles ?
Treyvir Cendregué
Gunthor était l’oncle de la jouvencelle, un Hightower pur jus et également le capitaine de la Garde de Grand Tour depuis quelques années. C’était un professionnel, mais aussi un officier, aussi il commandait, il laissait à d’autres le soin de surveiller les alentours. La colonne était constituée de la garde d’Aelinor qui n’avait eu aucune attaque à déplorer et chacun savait très bien ce qu’il avait à faire. Les hommes de droite surveillaient le flanc droit, ceux de gauche le flanc gauche, ceux de l’avant regardaient devant et les derniers couvraient les arrières. Un homme seul ne pouvait pas tout surveiller et un commandant se devait de garder une vision d’ensemble de la situation pour donner les bons ordres en cas de grabuge. Devant, c’était Creighton qui observait les alentours tout autant que Treyvir, car Ser Gunthor discutait avec l’invité.
__ J’espère que nous pourrons travailler de concert, après tout, cela pourrait aussi permettre à mes hommes de se reposer un peu, ils l’ont bien mérité depuis plus de deux lunes qu’ils sont sur le pied de guerre. Heureusement, pacifier nos terres et celles de nos vassaux n’a pas été aussi compliqué que la situation l’était ici.
Le problème n’était pas tout à fait réglé, mais au moins, ni Hautjardin, ni les villages du coin n’avaient été menacés depuis leur arrivée. Gunthor et ses soldats veillaient à ce que tout le monde puisse vivre en paix, mais ils n’avaient arrêté personne. Quant à Aelinor, elle canalisait les fanatiques et leurs ouailles par ses prières publiques.
__ Cela dit, je suis étonné de vous voir ici avec votre Ost, je n’ai pas souvenir que le Lord mon frère m’ait informé que vous aviez répondu favorablement à sa missive.
Dit le capitaine d’un air détaché, mais néanmoins curieux de savoir pourquoi il n’avait pas répondu à Lord Baelor et pourquoi il avait levé son ban pour se rendre à Hautjardin. Pas qu’il doutait que Mestre Lomys l’ait réellement appelé, mais si c’était bien en réaction à l’absence de réponse de la couronne, il ne pouvait pas avoir levé 1200 hommes en seulement quelques jours. Donc il avait rassemblé ses forces avant, mais sans répondre à l’appel de Villevieille. Cela ne lui disait rien qui vaille et malgré la volonté de tous de faire la paix et de la maintenir, ici comme dans tout le Bief, peut-être fallait-il préparer la guerre. Il échangea un regard avec la brune aux yeux céruléens qui reporta son attention sur la route alors qu’elle observait et écoutait les deux hommes jusqu’alors. Elle essaya de rester impassible, mais un léger sourire ourla ses lèvres.
Aelinor soutint le regard inquisiteur du Cendregué sans aucun mal, elle avait le même et de moins en moins confiance en lui. Elle répondit sans ciller, avec un petit sourire aussi énigmatique que celui de la Mina Losa, la fierté brillait dans ses prunelles.
__ Il est vrai que sillonner les routes du Bief pour prêcher l’union et la foi pendant deux lunes n’a pas été de tout repos. Mais je ne serais jamais fatiguée d’aider mon peuple Sire, on m’a façonnée pour cela depuis ma plus tendre enfance.
Une voix du passé murmura à son oreille : “Je ne veux pas être Reine, je veux être LA Reine.” Les mots de sa cousine, morte bien trop jeune sur le chemin de ses ambitions. Oh comme la Hightower était consciente que, même sans les vices de Margaery, elle risquait un destin tout aussi tragique en défiant la couronne, la Main du Roi et le Grand argentier. Mais la flamme dans ses yeux disait : “brûlez les tous.”
Lorsque le Septon entra, il lui fit un signe de tête auquel elle répondit discrètement, puis le religieux commença son prêche. Il y parla de la Jouvencelle et de la Mère, ainsi que de l'Aïeule, les trois figures féminines des Sept qui ne font qu’un. Il ne se priva pas pour faire des parallèles entre les trois déesses et la Hightower, la remerciant pour ses bienfaits. Il mit en exergue leurs qualités en soulignant que, dans ses temps troublés, tous avaient bien besoin de miséricorde, de protection et de sagesse. Puis il appela Aelinor pour chanter La chanson de la mère que tout le monde reprit bientôt en chœur. La jeune femme s’agenouilla ensuite pour recevoir la bénédiction de prêtre, puis en se relevant, elle invita Treyvir à faire de même. Les autres spectateurs se mirent à avancer vers l’autel pour recevoir eux aussi les Sept bénédictions d’usage et communier dans la paix et l’amour. S’en suivit un chant sur les Sept bénédictions. Puis tout le monde quitta peu à peu le septuaire et Aelinor attendit que la foule s’amenuise dans l’allée centrale avant de se diriger elle aussi vers la sortie en demandant à Lord Cendregué :
__ Ombelline ne cherche-t-elle pas Lord La Nera ? A sa place je remuerais ciel et terre et Port-Réal aurait déjà été fouillé de fond en comble. Surtout culpucier, je mettrais ma main à couper que c’est là-bas qu’ils le cachent. Pendant que le guet perd son temps à accuser n’importe qui sur la foi de preuves qui ne tiennent pas la route, nos chances de le retrouver s’amenuisent.
Treyvir Cendregué
Une fois de plus, Trevyr ne donna aucune explication, ni même ne commenta le fait qu’il n’avait pas répondu à Baelor. Cela fit tiquer Aelinor qui n’aimait pas cet évitement incessant de toutes les questions. Qu’il ne dise pas tout était une chose, mais qu'il ne dise rien n’était pas anodin.
Gunthor, quant à lui, se contenta de hocher la tête à la réponse évasive du Lord. Ce que faisait Mestre Lomys n’avait hélas pas beaucoup de sens parfois. Mais peut-être effectivement qu’il leur faudrait en trouver un ou plutôt en construire un, ensemble. Seulement pour cela, le Cendregué allait devoir jouer franc jeu.
Évidemment qu’Aelinor et le septon étaient proches, la jeune femme était connue pour la force et la profondeur de sa foi. De plus Villevieille n'avait-elle pas été le siège de la foi des Sept durant des siècles avant que le grand septuaire ne soit déplacé à la capitale ? Il en résultait un lien indéfectible entre la foi et la Maison Hightower même si, hélas, ni la brune ni son père ne contrôlaient les fanatiques. Elle n’aimait pas le fait qu'on puisse se servir de la foi pour semer le chaos et la discorde. Pour elle c’était un outil d’unité et de paix, mais il fallait bien avouer que c’était un levier politique puissant et qu’elle aurait bien aimé avoir eu cette idée en premier. Elle était trop croyante pour se prendre pour l'incarnation de la Jouvencelle, mais elle avait à cœur de lui ressembler et de respecter à la lettre les enseignements de l'étoile à Sept branches. C’était donc tout naturellement qu’en discutant avec le septon elle lui avait suggéré de faire d’elle une figure rassurante pour les habitants. Il s’agissait de lui donner suffisamment de crédit pour évincer les fanatiques et détourner l’attention de ceux qui les suivaient aveuglément.
Treyvir prétendit qu'il ignorait si Ombeline cherchait ou non Bronn. Aelinor n’en crut pas un mot, enfin en tout cas, elle se dit que si la jeune femme n’avait rien dit à son frère c’est qu'elle savait parfaitement ce qui se tramait à la capitale et que la Néra lui avait demandé de tenir sa langue. Comme pour les fiançailles, tenues secrètes jusqu'au procès, comme par hasard. Elle rit doucement à l’idée que peut-être, Ombeline et Treyvir n’avaient pas exactement le même objectif. Par contre elle ne comprenait pas comment la demi dornienne pouvait cautionner les agissements de Bronn et le fait qu'il se tape encore toutes les putains de Port Real. N’avait-elle donc aucun amour propre ?
__ D’après ce que j’ai lu, culpucier regorge de recoins où même le guet de Port Real n’oserait pas s'aventurer. J'imagine que c'est un bon endroit pour cacher un homme aussi connu et reconnaissable que notre très cher gouverneur.
Aelinor nota qu'après le prêche, Treyvir semblait las et fatigué. Rien d’étonnant après le voyage. Mais bientôt, les trois nobles sortirent du septuaire. Devant le parvis, la foule s’amassait devant des charrettes et les soldats mettaient de l'ordre dans la cohue pour laisser un passage à Aelinor. Elle expliqua :
__ Nous allons distribuer le pain aux nécessiteux. Vous pouvez rentrer vous reposer si vous voulez. Vous devez être épuisé.
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